L'impact Du CRM Sur La Performance Marketing: Application Aux Banques Tunisiennes
L'impact Du CRM Sur La Performance Marketing: Application Aux Banques Tunisiennes
L'impact Du CRM Sur La Performance Marketing: Application Aux Banques Tunisiennes
Ines MELAOUAH
Docteur en Marketing
Université de Tunis El Manar
Mustapha ZGHAL
Professeur Emérite
E- mail : mustapha.zghal@gnet.tn
1
L'impact du CRM sur la performance marketing des banques
Résumé
Cette communication traite le CRM ou gestion de la relation client qui est un champ en plein
développement où se combinent technologies de l'informations, marketing stratégique , en
vue d'accroitre la performance des banques dans un environnement concurrentiel.
Certains auteurs, considèrent le CRM comme la solution la plus efficace pour mieux gérer
la relation client. Pourtant plusieurs études ont abouti à des résultats contradictoires,
notamment en ce qui concerne le nombre des composantes du CRM et leurs effets sur la
performance .
Mots clés : CRM, composantes du CRM, performance des banques , CRM stratégique ,
CRM technologique .
2
L'impact du CRM sur la performance marketing des banques
Introduction
le concept du marketing relationnel est apparu dans les années 1970 avec Bagozi. Par la suite,
le marketing relationnel a pris une place grandissante dans le secteur des services notamment
suite aux travaux de Berry (1983). Les travaux fondateurs de cet auteur sont aujourd'hui
poursuivis et développés par plusieurs chercheurs.
La banque est soumise à une concurrence sans relâche. En effet, le client est devenu comme
un caméléon, il peut changer de banque à tout moment, et ouvrir d'autres comptes dans des
banques concurrentes, d'où la nécessité de la prise en compte du comportement du client qui a
évolué et changé aux fil du temps. Désormais, les banquiers ont changé leurs orientation
produit en une orientation client., ils ont considéré ce dernier dans sa globalité et ils ont
accordé la même importance à la part du client qu' à la part du marché.
Cette nouvelle orientation exige une restructuration de l'efficacité de l'organisation pour la
rendre pleinement efficace. Autrement dit, il faut s'assurer de l'implication de la haute
direction (campbell, 2003; Kohli et Jawroski,1990; Forsyth,2001) et surtout réussir une
réorganisation interne de façon à faire adopter à tous les départements et à toutes les fonctions
une nouvelle vision commune (Griffin et Hauser,1991;Song et Dyer,1995).
Partant de la conception de Berry (1983), qui définit le marketing relationnel comme le fait
«d'attirer, maintenir, et renforcer la relation client », nous pouvons conclure que la banque est
appelé à réaliser aujourd'hui l'importance du marketing relationnel dans la fidélisation de ses
clients. Néanmoins, doit on considérer tous les clients pour l'établissement des programmes de
fidélisation? comment mieux connaitre les principaux clients pour mieux répondre à leurs
besoins? comment rechercher des clients rentables pour augmenter leurs part de marché?
comment identifier des ventes croisées pour augmenter la rentabilité? comment communiquer
et établir avec le client un dialogue continu et à travers quels canaux? Nous sommes bien au
cœur de la problématique du CRM.
3
Nous commencerons par donner tout d'abord quelques définitions sur le marketing
transactionnel et sur le marketing relationnel pour marquer par la suite les principaux points
de différences entre les deux marketings.
Selon Payne et al. (1998) le marketing transactionnel est « orienté à court terme et centré sur
la production des biens et services ,de même le contact est limité et discontinu avec la
clientèle» Nous pouvons ajouter ce ci comme son nom l'indique, le marketing transactionnel
est focalisé sur la transaction, donc sur l'acte d'achat. C'est un marketing de conquête, dont
l'objectif est à court terme, puisque le but étant de conclure une vente.
.
La définition la plus simple du marketing relationnel est celle de Berry, (1983) elle est
publiée dans un article« Emerging perspectives on services Marketing, »
En effet Berry définit le marketing relationnel comme le fait d' «attirer, maintenir et
renforcer la relation avec le client » l'auteur a précisé ce que doit faire l’entreprise pour
attacher une réelle relation avec ses clients.
Pour Lendrevie, Levy, Lindon Mercator (2006 ), 8éme édition p .848 le marketing relationnel
est perçu « comme une politique et un ensemble d'outils destinés à établir des relations
individualisées et interactives avec les clients, en vue de créer et d'entretenir chez eux des
attitudes positives et durables à l'égard de l'entreprise ou de la marque. » Cette définition met
4
en évidence deux caractéristiques : d'une part le marketing relationnel utilise des moyens
individualisés et interactifs, et d'autre part il vise à faire changer les attitudes des clients,
plutôt qu'a déclencher un achat.
Le marketing transactionnel met l’accent sur l’échange économique uniquement par contre le
marketing relationnel privilégie la continuité des interactions avec le client après la
transaction. Le marketing relationnel a émergé dans les années 1970. Bagozi (1975) était le
premier à le définir «comme étant un processus qui tente de renouveler les échanges entre un
acheteur et un vendeur». Le marketing relationnel a apporté une nouvelle dynamique dans la
relation client /fournisseur. Les différents courants du marketing relationnel étudiés
s’accordent sur le fait que le client doit être considéré au-delà de la transaction. La transaction
n’est plus l’aboutissement d’une relation entre client et fournisseur mais le début d’une longue
relation mutuellement bénéfique. Par la suite, c’est essentiellement dans le domaine du
marketing des services que des contributions significatives sont apportées au marketing
relationnel. En fait le marketing relationnel est né du principe selon lequel « garder un client
est plus rentable que d'en attirer un nouveau (Perrien , Filiatrault et Ricard, 1993). Il s'est
développé ainsi , suite à l'abandon , par certains , de la logique d'acquisition de la clientèle au
profit d'une nouvelle logique de rétention (Sheth ,2002). Cette évolution a permis l'émergence
de certains concepts comme la gestion de la relation clientèle ou CRM (Sheth ,2002; Mitussi
et O'Malley,2004) .
Le CRM ou gestion de la relation client est un concept nouveau même si l’idée est ancienne
dans la mesure où tout client prend aujourd'hui une place capitale dans l’entreprise. Le CRM
ne constitue réellement pas une nouveauté , puisque dans le commerce à l’ancienne, on
prenait soin de chaque client à titre personnel, mais ce qu’il y a de révolutionnaire dans le
CRM, c’est de reproduire cette attitude vis - à -vis de millions de clients. Le client est
5
devenu au cœur des stratégies de l’entreprise et ce, au niveau individuel. En fait, les
Nouvelles technologies ont révolutionné le Marketing relationnel .
6
Les apports de l'évolution de la technologie peuvent être résumés comme suit :
le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC) était d'un apport
important dans le développement de la relation avec les clients. Les TIC ont soutenu l'apparition des bases
de données client et les enjeux du multicanal. En effet les TIC ont participé à l'amélioration et au
développement des liens d’interactions avec le client. Pour Kotler et Dubois (1997), l'arrivée et l’emploi des
TIC chez le client ainsi que chez le fournisseur ont offert une meilleure aisance à mieux communiquer entre
eux . Par ailleurs, les TIC conjuguées au souci de la satisfaction du client ont permis l'émergence de
nouveaux concepts de marketing. Enfin, les technologies de l’information (TIC) ont certainement facilité le
développement des relations dans les services bancaires. Elles ont amélioré le contenu de la relation et
favorisé les liens entre la banque et ses clients par l'enrichissement des bases de données qui permettent une
meilleure connaissance des clients et donc une offre de services personnalisés
Face à une concurrence rude et suite à l'évolution technologique, la stratégie CRM est devenue une
démarche incontournable qui cherche à développer la performance des banques. Par conséquent la mise en
place d'une stratégie CRM peut être considérée comme un investissement lourd qui nécessite le calcul du
ROI (retour sur investissement) afin d'évaluer la performance. De là il est devenu crucial pour nous de
comprendre les antécédents de la performance marketing des banques en développant un modèle théorique
mettant en relief la relation entre le CRM et les résultats de l'organisation et en précisant l'impact du CRM
sur la performance.
7
Etudier les fondements théoriques des composantes du modèle: Focus principaux
clients, l'efficacité de l'organisation , la connaissance des clients , la performance
marketing et la gestion des canaux de communication.
Montrer dans quelle mesure le CRM affecte la performance marketing dans les
banques
La présente recherche sera agencée en deux parties .La première concernera l'élaboration du modèle
et la deuxième concernera la confrontation avec le réel des banques tunisiennes suite à notre enquête
réalisée début 2016.
8
de deux définitions importantes celle de Pierre Alard (2005) et Lendrevie et al (2006) qui
définissent le CRM comme étant :
«une stratégie et un processus organisationnel qui visent à accroître le chiffre d’affaires et la
rentabilité de l’entreprise en développant une relation durable et cohérente avec les clients identifiés
par leur potentiel d’activité et de rentabilité».Lendrevie et al (2006)
«une démarche organisationnelle qui vise à mieux connaître et à mieux satisfaire les clients
identifiés par leur potentiel d’activité et de rentabilité, à travers une pluralité de canaux de contact,
dans le cadre d’une relation durable, afin d’accroître le chiffre d’affaires et la rentabilité de
l’entreprise». Pierre Alard (2005)
A travers ces deux définitions nous déterminons les facteurs de réussite comme suit: une
stratégie et processus organisationnel, accroissement du chiffre d'affaire et de la rentabilité,
une relation durable et cohérente, l'identification des clients par leur potentiel d'activité et de
rentabilité.
9
La revue de la littérature (première documentation )a révélé 5 modèles proposés par différents auteurs.
Chaque modèle se distingue par des caractéristiques propres et par un nombre défini de composantes allant
de 8 à 4 composantes
Tableau 2 résumant les modèles qui n’ont pas été testés empiriquement
Nous pouvons constaté que la réussite du CRM ou la mise en place d'un CRM réussi
diffère d'un auteur à l'autre . Ainsi les composantes du CRM varie entre 8
composantes , 5 à 4 composantes .
10
Tableau 3 résumant les modèles testés empiriquement
Le modèle de Swaminthan et al (2004) / 4 comp La technologie ne montre aucun signe d'effet sur la performance
Le modèle de Ed peelen (2006) 7 comp Le modèle n'a pas pu être en mesure d'inclure la variable technologie
Le modèle de Coovi Byblice Ce modèle est caractérisé par l'impact des composantes du CRM
sur la performance et la présence des variables modératrices qui ont
exercé un effet positif entre la relation CRM -Performance
Le modèle de Aurora et al (2010)/ 4 comp La technologie a été considérée comme une condition nécessaire mais
pas suffisante pour le sucées du CRM
Suite à cette revue de la littérature et aux indications mentionnés dans les tableaux nous avons
retenu les variables ou (composantes )
a- Focus «principaux clients» signifie une clientèle privilégiée par la banque et génératrice
d'une rentabilité supérieure par rapport aux autres clients. Ce segment se renouvelle
périodiquement. Il s'enrichie par de nouveaux venus devenus importants et prenant la place
de ceux qui partent suite à leurs dégradations. Les nouveaux venus peuvent venir des banques
concurrentes ou bien de nos anciens clients devenus ou promus clients Ce processus de
renouvellement s'effectue de la façon suivante : tous les clients ne sont pas rentables alors
que, l'essence d'une stratégie client consiste à identifier les clients les plus rentables, à travers
la récence, la fréquence, le montant des transactions avec la banque (RFM).
11
b- L'efficacité de l'organisation de la banque se définie comme étant le cahier de charge
que la banque doit adopter. Elle se traduit par une structure organisationnelle méticuleusement
conçue autour des clients, par la coordination des ressources et des moyens par la formation
et par l'évaluation des compétences du personnel
c- La connaissance client la réussite du CRM est fondée sur les informations clients qui sont
transformées efficacement en connaissances clients
C'est ainsi que nous avons réalisés des entretiens individuels avec des responsables de la
clientèles et de la direction générale de l'UIB, UBCI, Attijari, STUCID, Amen Banque,
Banque de Tunisie là où le CRM est appliqué même si les niveaux différent d'une banque à
une autre. Ces responsables ont été unanimes à affirmer l'importance de la technologie dans le
CRM. Concernant la variable gestion des canaux là, aussi nous avons eu le recours aux
experts de la banque. La plupart des responsables interrogés sur cette question, ont affirmé
son influence sur la satisfaction de la clientèle et par conséquence sur la performance.
12
Les variables déjà étudiées constitue des variables indépendantes, mais le modèle retient en
plus la variable dépendante qui est la performance que nous traitons dans le paragraphe
suivant
2. La performance opérationnelle
Elle relie les critères de nature financière à des indicateurs de performances qui sont plutôt
relationnels et humains et qui influencent les résultats de l'entreprise des salariés comblés et
motivés sont plus enclins à rendre les clients contents et inversement.
13
Nicolas Berland (2009 ) définit : « le BSC définit une carte stratégique commune à tous. Il est
l'élément de référence capital de l’entreprise. La direction de l'entreprise définit une vision
claire , ensuite la mise en place de la stratégie permet de suivre le chemin à prendre pour
aboutir à cette destination
Comme le flux de marge actualisé que le client génère durant la relation avec l’entreprise. Cet
indicateur de revenus futurs permet d'apporter des réponses aux questions suivantes : Quelles
est la clientèle à viser en priorité ? Quel montant investir pour le conquérir et le fidéliser?
Il est aisé d'obtenir les états financiers d'une entreprise et donc son résultat comptable comme
les résultats d’exploitation, etc. Concernant les résultats financiers, la façon la plus répandue
est la valeur ajoutée économique ou (EVA)
• Le cycle de vie de client
Nous avons considéré dans notre recherche la performance globale ( indicateurs financiers et
non financier )
. Mesurer la performance nécessite de s’appuyer sur des indicateurs de mesure financiers tels
que la part de marché, le produit net bancaire et des indicateurs non financiers comme la
satisfaction des clients, la rétention des clients et la fidélité. Pour notre part nous avons
considéré la performance dans sa globalité en intégrant l'ensemble des éléments qui la
constitue (éléments financiers et non financiers).
Le secteur bancaire a subi plusieurs transformations depuis les dernières décennies. Chaque
banque essaie à travers sa stratégie CRM d'attirer de nouveaux clients et d'augmenter sa part
de marché. Dans le même temps plusieurs indicateurs de performance ont été créés et
14
pratiqués. Nous pouvons distinguer deux catégories : les indicateurs à l'adresse du client et
des indicateurs centrés sur les résultats de la banque.
les indicateurs à l'adresse du client : satisfaction , fidélité, rentabilité , part des clients
les indicateurs de résultats: PNB , croissance des dépôts , augmentation des bénéfices ,
augmentation des ventes, excédent brut d'exploitation, cycle de vie du client
15
Les hypothèses de recherche
H1 : «Focus principaux clients» a une influence positive et significative sur la performance
marketing.
H2 : L'efficacité de l'organisation a une influence positive et significative sur la performance
marketing.
H3 : La connaissance client a une influence positive et significative sur la performance
marketing.
H4 : La technologie a une influence positive et significative sur la performance marketing.
H5 : La gestion des canaux de communication a une influence positive entre la relation CRM-
Performance (plus l'entreprise met en place la gestion des canaux de communication, plus
l'impact de la relation CRM- performance augmente).
II la validation du modèle
Le chemin de la validation du modèle passera par les 3 étapes suivantes
&1 La méthodologie
a- Les outils
• Méthode de collecte de données : Enquête par questionnaire voir annexe
16
&2 La validation du modèle de mesure
La phase de purification : nous avons pu purifier ces échelles avant de les appliquer
par la suite pour déterminer l'impact du CRM sur la performance globalement. La
fiabilité des échelles de mesures et la validité des construits: au niveau exploratoire la
fiabilité des échelles est vérifiée par de Alpha de cromback et au niveau confirmatoire
par le rhô de joreskog supérieur à 0.7 De même au niveau confirmatoire la validité
convergente a été démontrée par le rhô de VC supérieurs à 0.5 La validité
discriminante a été démontrée: racine carré VC sup aux corrélations partagées par les
autres construits. (voir tableau résumé en annexe)
La fiabilité des échelles de mesures au niveau confirmatoire de nos 6 échelles de mesure est
évaluée par le coefficient rhô de Jöreskog.
La validité convergente de chaque variable latente est vérifiée par des coefficients rhô de
validité convergente qui sont supérieurs à 0.5.
17
Gestion des
Connaissance Performance
Focus client Organisation Technologie canaux de
client marketing
communication
Organisation 0.615 1
Les racines carrées de rhô de validité convergente sont supérieures aux corrélations partagées par
les autres construits. Ceci veut dire que la validité discriminante est démontrée, donc les échelles
proposées ne concernent que le construit qu’elles sont censées mesurer.
18
Ajustement du modèle de mesure Focus principaux clients
CMIN/DF 3,076
CFI 0,987
NFI 0,981
RMSA 0,068
RMR 0,035
GFI 0,998
AGFI 0,991
19
1/ Test d'ajustement du modèle
La valeur de khi deux ajusté (CMIN/DF) est égale à 1.733 et donc satisfait la condition d’un
bon ajustement (entre 1 et 5). La valeur du RMSEA répond à son tour au seuil empirique
(inférieur à 0.08) et atteint une valeur de 0.059 avec un intervalle acceptable. L’indice absolu
GFI (0.972 ) supérieur à 0.9 qui est le seuil
20
Validation
Estimate Test de
Hypothèses t value des
contribution student
hypothèses
Efficacité de l'organisation →
0.21 2.635 Significatif**
Performance marketing
H2 validée
Technologie → Performance
0.12 1.837 Significatif* H4 validée
Marketing
Pour vérifier la significativité des relations entre les variables latentes et donc la validation ou
non des hypothèses de notre recherche, il suffit de comparer le test t de student théorique avec
celui calculé (CR). Ce dernier doit être supérieur au premier pour annoncer la validation de
l’hypothèse (t théorique est fixé à 1.96).Dans ce qui suit le tableau résumant les résultats
concernant le test des hypothèses liées aux variables :
Nous avons pu au travers de ce travail valider les hypothèses H1, H2 H3 et H4 puisque les
liens structurels sont statiquement significatifs : t de student est supérieur 1.96 pour chacune
des quatre hypothèses, donc l'hypothèse est vérifiée . Un seul lien est très proche du seuil de
signification 1.96 a été retenu étant donné son importance théorique. Ce lien est entre la
variable technologie CRM et la variable performance marketing. Le test de Student CR égale
1.837 (Roussel et al, 2002).
21
Il s'agit principalement de tester le rôle modérateur de la variable gestion des canaux de
communication au niveau des liens de causalité CRM - Performance. Le recours à l'analyse
multi groupes, permet de tester les effets modérateurs. L'hypothèse H5 qui stipule que la
gestion des canaux de communication pourrait exercer un rôle modérateur au niveau des liens
de causalité entre CRM -Performance, nécessite l'identification de deux groupes ( accord - en
désaccord).
Les résultats ont montré que les coefficients de régression standardisés sont meilleurs avec un
«p > significatifs pour le groupe en accord. D’ailleurs les chiffres sont nettement plus élèves
de 0.6 à 0.184 contrairement aux résultats enregistrés pour le 2éme groupe en désaccord qui
ont des estimations de 0.1 a 0.058. Dans la partie qui suit nous allons interpréter les résultats
obtenus de l’estimation du modèle. C'est-à-dire nous allons interpréter les résultats obtenus
pour les différentes relations de notre modèle.
22
Discussions
• Le Focus principaux clients Un facteur très important dans la démarche CRM puisque
son impact est 56.4% sur la performance marketing Segmentation: stratégie
différenciée afin d’identifier clients rentables des non rentables
La réussite du CRM est fondée sur les informations clients qui sont transformées
efficacement en connaissances clients.
• L'efficacité de l'organisation entant que déterminant de la performance marketing
s'avère aussi importante que la précédente soit 17.7%. Ceci est expliqué par la
structure organisationnelle conçu clients, par la coordination des ressources et des
moyens
• Plus la gestion des canaux est cohérente, plus l'impact du CRM sur la performance est
important. Nous rappelons ici que la gestion des canaux consiste à la bonne utilisation
du multicanal de manière à ce que tous les canaux affichent les mêmes résultats à
tout moment. Ainsi on peut conclure que la gestion des canaux de communication
modère positivement la relation entre le CRM et la Performance
Conclusion
1°) L’impact du CRM a été bel et bien confirmé sur la performance des banques en Tunisie,
cependant l’effet de chaque composante diffère avec une contribution plus ou moins intense
Voici le classement des composantes en fonction de leur contributions
23
L'organisation avec 21%
La connaissance 18%
technologie12%
L'ensemble de nos résultats permettent d'avancer des recommandations aux responsables des
banques :
24
Les banques devraient porter une attention particulière à la motivation du personnel :
par le système de récompense et par la participation des employés à la prise de
décision.
Les banques doivent faire le Focus sur leurs stratégie CRM (en terme d’objectifs et de
moyens). Cette stratégie doit être clairement expliquer à l’ensemble du personnel via
une bonne communication interne.
Le classement de l’impact des composantes du CRM sur la performance indique aux
responsables ce qui est important à faire dans l’éxcécution du programme CRM
3°)Limites de la recherche
• Au niveau de la construction des échelles CRM, nous avons retenu les échelles
conçues pour la Jordanie de Sin et al (2005) et nous les avons appliquées après
purification au contexte Tunisien.
• Notre recherche ne s'est intéressée qu'au secteur bancaire, laissant de coté les
établissements d'assurances. Nous suggérons donc d'étendre la recherche à tous les
établissements financiers pour une comparaison potentielle.
Dans une recherche ultérieure nous pouvons « construire » une échelle de mesure pour la
variable « performance »
25
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Annexes
Le Questionnaire
28
Annexes
29
Fiabilité
Echelle : TOUTES LES VARIABLES
N %
Exclusa 0 ,0
Statistiques de fiabilité
Alpha de Nombre
Cronbach d'éléments
,776 4
30
Statistiques d'item
Moyenne Ecart-type N
31
Statistiques de total des éléments
Alpha de
Moyenne de Variance de Corrélation Cronbach en
l'échelle en cas l'échelle en cas complète des cas de
de suppression de suppression éléments suppression de
d'un élément d'un élément corrigés l'élément
32
ANOVA
ANOVA
F Sig.
Résidu
Total
Total
Analyse factorielle
ddl 6
33
Qualité de représentation
Initial Extraction
Composante Extraction
Sommes des
carrés des
Valeurs propres initiales facteurs retenus
34
Variance totale expliquée
% de la variance % cumulés
1 60,082 60,082
2
dimensio n0
Composante
35
Matrice des coefficients des coordonnées des
composantes
Composante
Performance Marketing
Fiabilité
Echelle : TOUTES LES VARIABLES
36
Récapitulatif de traitement des observations
N %
Exclusa 0 ,0
Statistiques de fiabilité
Alpha de Nombre
Cronbach d'éléments
,842 6
Statistiques d'item
Moyenne Ecart-type N
37
Statistiques de total des éléments
Alpha de
Moyenne de Variance de Corrélation Cronbach en
l'échelle en cas l'échelle en cas complète des cas de
de suppression de suppression éléments suppression de
d'un élément d'un élément corrigés l'élément
ANOVA
ANOVA
F Sig.
38
ANOVA
Résidu
Total
Total
Analyse factorielle
39
Statistiques descriptives
ddl 15
40
Qualité de représentation
Initial Extraction
41
Variance totale expliquée
Composante Extraction
Sommes des
carrés des
Valeurs propres initiales facteurs retenus
% de la variance % cumulés
1 56,964 56,964
3
dimensio n0
42
Matrice des composantesa
Composante
43
Matrice des coefficients des coordonnées des
composantes
Composante
Analyse factorielle
ddl 10
44
Qualité de représentation
Initial Extraction
Composante Extraction
Sommes des
carrés des
Valeurs propres initiales facteurs retenus
dimensio n0
3 ,559 11,177 88,472
45
Variance totale expliquée
% de la variance % cumulés
1 64,080 64,080
dimensio n0
3
Composante
46
Matrice des coefficients des coordonnées des composantes
Composante
CMIN
47
Model NPAR CMIN DF P CMIN/DF
Default model 12 6,152 2 ,046 3,076
Saturated model 14 ,000 0
Independence 327,69
8 6 ,000 54,616
model 4
Baseline Comparisons
RFI TLI
NFI IFI
Model rho rho CFI
Delta1 Delta2
1 2
Default model ,981 ,944 ,987 ,961 ,987
Saturated model 1,000 1,000 1,000
Independence
,000 ,000 ,000 ,000 ,000
model
Parsimony-Adjusted Measures
NCP
Model NCP LO 90 HI 90
Default model 4,152 ,054 15,714
Saturated model ,000 ,000 ,000
Independence
321,694 266,074 384,727
model
FMIN
Model FMIN F0 LO 90 HI 90
Default model ,029 ,019 ,000 ,073
Saturated model ,000 ,000 ,000 ,000
Independence 1,50
1,531 1,243 1,798
model 3
RMSEA
LO
Model RMSEA HI 90 PCLOSE
90
Default model ,068 ,011 ,192 ,131
Independence
,501 ,455 ,547 ,000
model
48
AIC
ECVI
HI
Model ECVI LO 90 MECVI
90
Default model ,141 ,122 ,195 ,144
Saturated model ,131 ,131 ,131 ,134
Independence
1,606 1,346 1,901 1,608
model
HOELTER
HOELTER HOELTER
Model
.05 .01
Default model 209 321
Independence
9 11
model
RMR, GFI
Efficacité de l’organisation
49
Model Fit Summary
CMIN
RMR, GFI
Baseline Comparisons
RFI TLI
NFI IFI
Model rho rho CFI
Delta1 Delta2
1 2
Default model ,960 ,989 ,983 ,996 ,980
Saturated model 1,000 1,000 1,000
Independence
,000 ,000 ,000 ,000 ,000
model
Parsimony-Adjusted Measures
50
Model PRATIO PNFI PCFI
Independence
1,000 ,000 ,000
model
NCP
Model NCP LO 90 HI 90
Default model ,000 ,000 2,693
Saturated model ,000 ,000 ,000
Independence
343,717 286,119 408,726
model
FMIN
Model FMIN F0 LO 90 HI 90
Default model ,000 ,000 ,000 ,013
Saturated model ,000 ,000 ,000 ,000
Independence 1,60
1,634 1,337 1,910
model 6
RMSEA
LO
Model RMSEA HI 90 PCLOSE
90
Default model ,052 ,000 ,112 ,856
Independence
,517 ,472 ,564 ,000
model
AIC
ECVI
HI
Model ECVI LO 90 MECVI
90
Default model ,084 ,089 ,101 ,086
Saturated model ,093 ,093 ,093 ,096
Independence
1,672 1,402 1,975 1,672
model
HOELTER
51
HOELTER HOELTER
Model
.05 .01
Default model 14613 25239
Independence
8 11
model
Modèle global
52
Standardized Regression Weights: (Group number 1 - Default model)
Estimate
Performance__Marketin
<--- Focus_p_client ,564
g
Performance__Marketin Efficacité__Organisatio
<--- ,177
g n
Performance__Marketin
<--- Connaissance_clients ,214
g
Performance__Marketin
<--- Technologie ,123
g
CMIN
RMR, GFI
Baseline Comparisons
RFI TLI
NFI IFI
Model rho rho CFI
Delta1 Delta2
1 2
Default model ,863 ,839 ,937 ,925 ,936
Saturated model 1,000 1,000 1,000
Independence
,000 ,000 ,000 ,000 ,000
model
Parsimony-Adjusted Measures
53
Model PRATIO PNFI PCFI
Default model ,848 ,732 ,794
Saturated model ,000 ,000 ,000
Independence
1,000 ,000 ,000
model
NCP
Model NCP LO 90 HI 90
Default model 130,493 85,645 183,208
Saturated model ,000 ,000 ,000
Independence 2045,44
1896,535 2201,742
model 3
FMIN
Model FMIN F0 LO 90 HI 90
Default model 1,442 ,610 ,400 ,856
Saturated model ,000 ,000 ,000 ,000
Independence 9,55
10,539 8,862 10,289
model 8
RMSEA
LO
Model RMSEA HI 90 PCLOSE
90
Default model ,059 ,047 ,069 ,100
Independence
,213 ,205 ,221 ,000
model
AIC
ECVI
54
HOELTER
HOELTER HOELTER
Model
.05 .01
Default model 146 156
Independence
24 25
model
55