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Compter les syllabes 

:
       ·Pour compter les syllabes, il faut compter le nombre de voyelles prononcées (appelées
VOYELLES TONIQUES). En effet, une syllabe peut être constituée : - d’une consonne suivie d’une
voyelle (ex. : son, sa) ou de plusieurs voyelles (ex. : moi, loup). - d’une ou plusieurs voyelles (ex. :
où, à, aux). ·ATTENTION au-E muet : on dit qu’une syllabe est ATONE quand elle se termine par
un -E muet, c’est-à-dire par un -E que l’on prononce très peu. On distingue deux cas : - la syllabe
atone compte, comme une syllabe tonique, si elle est placée à l’intérieur du vers, devant une
consonne. Ex. : Maître Corbeau, sur un arbre perché, - la syllabe atone ne compte pas, si elle est
placée devant une autre voyelle, à l’intérieur du vers, ou si elle se situe en fin de vers. Ex. : Tenait
en son bec un froma(ge). / Il ou(vre) un large bec ·Lorsqu’ une consonne est suivie d’un -I, d’un
-OU ou d’un -U puis d’une autre voyelle, il faut généralement compter deux syllabes. On dit alors
que l’on fait une DIÉRÈSE. Exemples : PROVISION : PROVISI / ON. ALOUETTE : ALOU / ETTE.
2 Les vers les plus fréquents
ŸHEXASYLLABE : vers desix syllabes. ŸDÉCASYLABE : vers de dix syllabes.
ŸOCTOSYLLABE : vers de huit syllabes. ŸALEXANDRIN : vers de douze syllabes.
De nos jours, les poètes utilisent aussi ce que l’on appelle desVERS LIBRES, c’est-à-dire des vers dont le
nombre de syllabes n’est pas régulier, qui n’ont parfois pas de majuscule ni de ponctuation, et qui souvent
ne riment pas entre eux.
            Le poème de Guillaume APOLLINAIRE intitulé « Automne malade », par exemple, est écrit en vers
libres.
I STROPHES ET VERS
1. Strophes ou groupement de vers les plus fréquents
Ÿle ____________________ : strophe de six vers.
Ÿle ____________________ : réunion de deux vers. Ÿle
Ÿle ____________________ : strophe de huit
____________________ : réunion de trois vers. Ÿle
vers. Ÿle ____________________ : strophe de dix
____________________ : strophe de quatre vers.
vers.
          En cours de français, strophe est un groupement de versséparé d’un autre par un blanc
typographique, formant une unité du sens (ayant donc une unité grammaticale), et qui est fondée sur une
structure formant un système fermé et déterminé de rimes organisées. Il n’est donc pas de strophe de
moins de quatre vers, et une simple succession de vers à rimes plates n’est pas considérée comme une
strophe.
Par conséquent, traditionnellement, on ne considère pas comme une strophe véritable le distique (groupe
de 2 vers rimant ensemble et formant une unité indépendante), emprunté à la métrique antique, ni
letercet, dont une rime est orpheline, et qui, dépourvu d’autonomie, n’est donc pas une strophe sricto
sensu.
Principales strophes (+ distique et tercet, pour mémoire, mais qui ne sont pas considérés comme des
strophes) et principaux vers :
STROPHES VERS
[DISTIQUE : 2 vers] DISSYLLABE : 2 syllabes.
[TERCET : 3 vers] TRISYLLABE : 3 syllabes.
QUATRAIN : 4 vers. TÉTRASYLLABE : 4 syllabes.
QUINTIL : 5 vers. PENTASYLLABE : 5 syllabes.
SIZAIN : 6 vers. HEXASYLLABE (ou hexamètre) : 6 syllabes.
SEPTAIN : 7 vers. HEPTASYLLABE : 7 syllabes.
HUITAIN : 8 vers. OCTOSYLLABE : 8 syllabes.
NEUVAIN : 9 vers. ENNÉASYLLABE : 9 syllabes.
DIZAIN : 10 vers. DÉCASYLLABE (ou décamètre) : 10 syllabes.
ONZAIN : 11 vers. HENDÉCASYLLABE : 11 syllabes.
DOUZAIN : 12 ALEXANDRIN : 12 syllabes.
vers.
LES RIMES
            La musicalité d’un poème provient essentiellement du rythme de ses vers et de ses sonorités.
            La rime est un écho sonore, une répétition, à la fin de deux ou plusieurs vers, d’un son identique.
            Le son répété en fin de vers correspond généralement à une ou deux syllabes.
Ex. : mourir/ guérir(Cid, v. 327 / 329) ; charme/ alarme….
1. La richesse de la rime.
            Les mots qui riment entre eux peuvent avoir un nombre variable de sons communs : de un son
commun à trois ou quatre sons communs.
            Selon ce nombre de sons communs, on appelle les rimes :
– RIMES PAUVRE :lorsque les mots qui riment n’ont qu’un seul son en commun. Ce son est obligatoirement
une voyelle.
Ex. : combat/ bras (Cid, v. 301 / 304).
– RIMES SUFFISANTE :lorsque les mots qui riment ont deux sons en commun.
Ex. : amour/ jour(Cid, v. 311 / 314).
– RIMES RICHE : lorsque les mots qui riment ont trois sons en commun. La rime sera dite « plus queriche »,
si elle contient plus de trois sons en commun.
Ex. : balancé/ offensé(Cid, v. 301 / 304).
2. La disposition des rimes.
            Selon la manière dont les rimes sont disposées dans un poème, on leur donne un nom différent.
            Si l’on désigne par aa, bb, cc, dd, ee, etc., des couples de deux sons rimant entre eux (par exemple,
dans « Sonnet d’automne », aa est le son -al, de « cristal » et « animal »), on peut distinguer :
– RIMES SUIVIES(ou PLATES) : rimes qui se succèdent dans l’ordre aa.
Ex. : Cher et cruel espoir d’une âme généreuse
Mais ensemble amoureuse.
– RIMES CROISÉES : rimes qui se succèdent dans l’ordre abab.
Ex. : Si près de voir mon feu récompensé
Ô Dieu, l’étrange peine,
En cette affront mon père est l’offensé,
Et l’offenseur le père de Chimène !
 RIMES EMBRASSÉES : rimes qui se succèdent dans l’ordre abba.
     Ex. : Percé jusques au fond du cœur
D’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,
Misérable, vengeur d’une juste querelle,
Et malheureux objet d’une injuste rigueur,
REJET / ENJAMBEMENT / CONTE-REJET
– Si un vers se poursuit dans le vers suivant de manière complètement indistincte, on parle
d’ENJAMBEMENT. Rejet au vers suivant d’un ou plusieurs mots nécessaires au sens du premier.
– Si le vers se termine par le sens et la grammaire au début du vers suivant, on parle de REJET. Il y a rejet
quand un élément syntaxique finit dans le vers qui suit celui dans lequel il est contenu pour la plus grande
partie (cours de français paris).
Ex. On se réveille.
Pourquoi ? parce qu’on s’est la veille réveillé
Au même instant.
– Si au contraire, le début du vers par le sens et la grammaire se trouve à la fin du vers précédent, on parle
de CONTRE-REJET.
Ex. On ouvre les yeux ; rien ne remue ; on entend
Au chevet de son lit la montre palpitant.
Comment progresser grâce aux cours de francais en ligne ?
LA STROPHE
1. Notions préliminaires
          Étymologie : en grec, strophê signifie « tour, action de tourner, évolution du chœur », et désigne à
l’origine le tour d’autel accompli par le chœur dans le théâtre grec  ; cette marche cadencée ou dansée
était primitivement accompagnée d’un chant, puis de paroles versifiées formant un sens complet.
Au XVIè siècle, Ronsard introduit le mot en versification.
          Strophe est un terme générique qui désigne un groupement de vers séparé d’un autre par un blanc
typographique, mais il ne saurait être employé à n’importe quel ensemble de ce type.
Importance de l’unité du sens dans la définition de la strophe (donc unité grammaticale), et impératif
d’une structure formant un système clos et déterminé de rimes ou plus généralement, d’homophonies
finales, et, en cas d’hétérométrie, importance de l’organisation et de la disposition des mètres.
2. Limites de la notion de strophe
          Ne suffisent pas à définir une strophe :
–Leblanc typographique : ainsi la séparation du sizain, dans le sonnet, en 2 tercets est purement formelle
et ne permet pas de déterminer 2 nouvelles strophes à partir de la première.
–Une simple succession de rimes plates : même quand les groupements de vers sont séparés par des
blancs typographiques, on ne saurait parler de strophes. Cf., « Le Flacon » de Baudelaire, dont les
« quatrains », tous en rimes plates, ne peuvent être considérés comme des strophes.
          « Il n’est donc pas de strophe de moins de quatre vers » (Mazaleyrat).
Par conséquent, traditionnellement, on ne considère pas comme une strophe véritable le distique (groupe
de 2 vers rimant ensemble et formant une unité indépendante), emprunté à la métrique antique, ni
letercet, dont une rime est orpheline, et qui, dépourvu d’autonomie, n’est donc pas une strophe sricto
sensu.
3. Structuration des strophes
          Elle se fait selon trois modalités qui peuvent se superposer en se confirmant les unes les autres, ou
diverger, avec des décalages dont s’enrichit l’analyse.
·Système des homophonies finales : Les structures de base sont les rimes croisées, les rimes embrassées,
les systèmes tripartite (aabccb...) et quadripartite (aaabcccb...), mais on peut distinguer trois types de
strophes selon la complexité des combinaisons :
– Strophe simple : quand le système est complet et clos par le dernier vers : quatrains à rimes croisées ou
embrassées, ou quintils du type abaab. Cf. « La Chevelure » de Baudelaire.
– Strophe prolongée : si, à la combinaison complète s’ajoute une reprise de rime (dite dominante) qui
-soit clôt l’ensemble,
-soit relance une nouvelle combinaison qui s’intègre à la structure.
Ex. :  « La terre était obscure et semblait étrangère,
Beaucoup l’avait quittée pour chercher plus avant.
Le bonheur ne brillait qu’en lueurs éphémères
Et dispersées un peu partout le long des temps.
On avait bien mené des sentiers de traverse,
Les yeux clos en raison des vertiges qui bercent :
On les prenait sans respirer, d’un seul élan. »
– Strophe composée : quand s’associent plusieurs combinaisons complètes. Cf. les dizains de La Délie de
Scève, tous formés sur la structure ababbccdcd.
·Hétérométrie :
          On parle d’hétérométrie lorsque les vers d’une même strophe sont de différentes longueurs.
Ex. : « C’était dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
        La lune,
Comme un point sur un i. »(rimes embrassées).
LE VERS / LA STROPHE
1. Compter les syllabes
Un vers est un ligne de texte poétique, délimitée par des espaces blancs, commençant généralement par
une majuscule, et comportant un nombre déterminé de syllabes,.
            ·Pour compter les syllabes, il faut compter le nombre de voyelles prononcées (appelées
VOYELLES TONIQUES). En effet, une syllabe peut être constituée : - d’une consonne suivie d’une
voyelle (ex. : son, sa) ou de plusieurs voyelles (ex. : moi, loup). - d’une ou plusieurs voyelles (ex. :
où, à, aux). ·ATTENTION au-E muet : on dit qu’une syllabe est ATONE quand elle se termine par
un -E muet, c’est-à-dire par un -E que l’on prononce très peu. On distingue deux cas : - la syllabe
atone compte, comme une syllabe tonique, si elle est placée à l’intérieur du vers, devant une
consonne. Ex. : Maître Corbeau, sur un arbre perché, - la syllabe atone ne compte pas, si elle est
placée devant une autre voyelle, à l’intérieur du vers, ou si elle se situe en fin de vers. Ex. : Tenait
en son bec un froma(ge). / Il ou(vre) un large bec ·Lorsqu’ une consonne est suivie d’un -I, d’un
-OU ou d’un -U puis d’une autre voyelle, il faut généralement compter deux syllabes. On dit alors
que l’on fait une DIÉRÈSE. Exemples : PROVISION : PROVISI / ON. ALOUETTE : ALOU / ETTE.
3. La strophe
VERS / RIMES / STROPHE
LE VERS
1. Compter les syllabes :
       ·Pour compter les syllabes, il faut compter le nombre de voyelles prononcées (appelées
VOYELLES TONIQUES). En effet, une syllabe peut être constituée : - d’une consonne suivie d’une
voyelle (ex. : son, sa) ou de plusieurs voyelles (ex. : moi, loup). - d’une ou plusieurs voyelles (ex. :
où, à, aux). ·ATTENTION au-E muet : on dit qu’une syllabe est ATONE quand elle se termine par
un -E muet, c’est-à-dire par un -E que l’on prononce très peu. On distingue deux cas : - la syllabe
atone compte, comme une syllabe tonique, si elle est placée à l’intérieur du vers, devant une
consonne. Ex. : Maître Corbeau, sur un arbre perché, - la syllabe atone ne compte pas, si elle est
placée devant une autre voyelle, à l’intérieur du vers, ou si elle se situe en fin de vers. Ex. : Tenait
en son bec un froma(ge). / Il ou(vre) un large bec ·Lorsqu’ une consonne est suivie d’un -I, d’un
-OU ou d’un -U puis d’une autre voyelle, il faut généralement compter deux syllabes. On dit alors
que l’on fait une DIÉRÈSE. Exemples : PROVISION : PROVISI / ON. ALOUETTE : ALOU / ETTE.
2 Les vers les plus fréquents
ŸHEXASYLLABE : vers desix syllabes. ŸDÉCASYLABE : vers de dix syllabes.
ŸOCTOSYLLABE : vers de huit syllabes. ŸALEXANDRIN : vers de douze syllabes.
De nos jours, les poètes utilisent aussi ce que l’on appelle desVERS LIBRES, c’est-à-dire des vers dont le
nombre de syllabes n’est pas régulier, qui n’ont parfois pas de majuscule ni de ponctuation, et qui souvent
ne riment pas entre eux.
            Le poème de Guillaume APOLLINAIRE intitulé « Automne malade », par exemple, est écrit en vers
libres.
I STROPHES ET VERS
1. Strophes ou groupement de vers les plus fréquents
Ÿle ____________________ : réunion de deux vers. Ÿle ____________________ : strophe de six vers. Ÿle
Ÿle ____________________ : réunion de trois vers. Ÿle ____________________ : strophe de huit vers. Ÿle
____________________ : strophe de quatre vers. ____________________ : strophe de dix vers.
          Strophe est un groupement de versséparé d’un autre par un blanc typographique, formant une unité
du sens (ayant donc une unité grammaticale), et qui est fondée sur une structure formant un système
fermé et déterminé de rimes organisées. Il n’est donc pas de strophe de moins de quatre vers, et une
simple succession de vers à rimes plates n’est pas considérée comme une strophe.
Par conséquent, traditionnellement, on ne considère pas comme une strophe véritable le distique (groupe
de 2 vers rimant ensemble et formant une unité indépendante), emprunté à la métrique antique, ni
letercet, dont une rime est orpheline, et qui, dépourvu d’autonomie, n’est donc pas une strophe sricto
sensu.
Principales strophes (+ distique et tercet, pour mémoire, mais qui ne sont pas considérés comme des
strophes) et principaux vers :
STROPHES VERS
[DISTIQUE : 2 vers] DISSYLLABE : 2 syllabes.
[TERCET : 3 vers] TRISYLLABE : 3 syllabes.
QUATRAIN : 4 vers. TÉTRASYLLABE : 4 syllabes.
QUINTIL : 5 vers. PENTASYLLABE : 5 syllabes.
SIZAIN : 6 vers. HEXASYLLABE (ou hexamètre) : 6 syllabes.
SEPTAIN : 7 vers. HEPTASYLLABE : 7 syllabes.
HUITAIN : 8 vers. OCTOSYLLABE : 8 syllabes.
NEUVAIN : 9 vers. ENNÉASYLLABE : 9 syllabes.
DÉCASYLLABE (ou décamètre) : 10
DIZAIN : 10 vers.
syllabes.
ONZAIN : 11 vers. HENDÉCASYLLABE : 11 syllabes.
DOUZAIN : 12
ALEXANDRIN : 12 syllabes.
vers.
LES RIMES
            La musicalité d’un poème provient essentiellement du rythme de ses vers et de ses sonorités.
            La rime est un écho sonore, une répétition, à la fin de deux ou plusieurs vers, d’un son identique.
            Le son répété en fin de vers correspond généralement à une ou deux syllabes.
Ex. : mourir/ guérir(Cid, v. 327 / 329) ; charme/ alarme….
1. La richesse de la rime.
            Les mots qui riment entre eux peuvent avoir un nombre variable de sons communs : de un son
commun à trois ou quatre sons communs.
            Selon ce nombre de sons communs, on appelle les rimes :
– RIMES PAUVRE :lorsque les mots qui riment n’ont qu’un seul son en commun. Ce son est obligatoirement
une voyelle.
Ex. : combat/ bras (Cid, v. 301 / 304).
– RIMES SUFFISANTE :lorsque les mots qui riment ont deux sons en commun.
Ex. : amour/ jour(Cid, v. 311 / 314).
– RIMES RICHE : lorsque les mots qui riment ont trois sons en commun. La rime sera dite « plus queriche »,
si elle contient plus de trois sons en commun.
Ex. : balancé/ offensé(Cid, v. 301 / 304).
2. La disposition des rimes.
            Selon la manière dont les rimes sont disposées dans un poème, on leur donne un nom différent.
            Si l’on désigne par aa, bb, cc, dd, ee, etc., des couples de deux sons rimant entre eux (par exemple,
dans « Sonnet d’automne », aa est le son -al, de « cristal » et « animal »), on peut distinguer :
– RIMES SUIVIES(ou PLATES) : rimes qui se succèdent dans l’ordre aa.
Ex. : Cher et cruel espoir d’une âme généreuse
Mais ensemble amoureuse.
– RIMES CROISÉES : rimes qui se succèdent dans l’ordre abab.
Ex. : Si près de voir mon feu récompensé
Ô Dieu, l’étrange peine,
En cette affront mon père est l’offensé,
Et l’offenseur le père de Chimène !
 RIMES EMBRASSÉES : rimes qui se succèdent dans l’ordre abba.
     Ex. : Percé jusques au fond du cœur
D’une atteinte imprévue aussi bien que mortelle,
Misérable, vengeur d’une juste querelle,
Et malheureux objet d’une injuste rigueur,
REJET / ENJAMBEMENT / CONTE-REJET
– Si un vers se poursuit dans le vers suivant de manière complètement indistincte, on parle
d’ENJAMBEMENT. Rejet au vers suivant d’un ou plusieurs mots nécessaires au sens du premier.
– Si le vers se termine par le sens et la grammaire au début du vers suivant, on parle de REJET. Il y a rejet
quand un élément syntaxique finit dans le vers qui suit celui dans lequel il est contenu pour la plus grande
partie.
Ex. On se réveille.
Pourquoi ? parce qu’on s’est la veille réveillé
Au même instant.
– Si au contraire, le début du vers par le sens et la grammaire se trouve à la fin du vers précédent, on parle
de CONTRE-REJET.
Ex. On ouvre les yeux ; rien ne remue ; on entend
Au chevet de son lit la montre palpitant.
LA STROPHE
1. Notions préliminaires
          Étymologie : en grec, strophê signifie « tour, action de tourner, évolution du chœur », et désigne à
l’origine le tour d’autel accompli par le chœur dans le théâtre grec  ; cette marche cadencée ou dansée
était primitivement accompagnée d’un chant, puis de paroles versifiées formant un sens complet.
Au XVIè siècle, Ronsard introduit le mot en versification.
          Strophe est un terme générique qui désigne un groupement de versséparé d’un autre par un blanc
typographique, mais il ne saurait être employé à n’importe quel ensemble de ce type.
Importance de l’unité du sens dans la définition de la strophe (donc unité grammaticale), et impératif
d’une structure formant un système clos et déterminé de rimesou plus généralement, d’homophonies
finales, et, en cas d’hétérométrie, importance de l’organisation et de la disposition des mètres.
2. Limites de la notion de strophe
          Ne suffisent pas à définir une strophe :
–Leblanc typographique : ainsi la séparation du sizain, dans le sonnet, en 2 tercets est purement formelle
et ne permet pas de déterminer 2 nouvelles strophes à partir de la première.
–Une simple succession de rimes plates : même quand les groupements de vers sont séparés par des
blancs typographiques, on ne saurait parler de strophes. Cf., « Le Flacon » de Baudelaire, dont les
« quatrains », tous en rimes plates, ne peuvent être considérés comme des strophes.
          « Il n’est donc pas de strophe de moins de quatre vers » (Mazaleyrat).
Par conséquent, traditionnellement, on ne considère pas comme une strophe véritable le distique (groupe
de 2 vers rimant ensemble et formant une unité indépendante), emprunté à la métrique antique, ni
letercet, dont une rime est orpheline, et qui, dépourvu d’autonomie, n’est donc pas une strophe sricto
sensu.
3. Structuration des strophes
          Elle se fait selon trois modalités qui peuvent se superposer en se confirmant les unes les autres, ou
diverger, avec des décalages dont s’enrichit l’analyse.
·Système des homophonies finales : Les structures de base sont les rimes croisées, les rimes embrassées,
les systèmes tripartite (aabccb...) et quadripartite (aaabcccb...), mais on peut distinguer trois types de
strophes selon la complexité des combinaisons :
– Strophe simple : quand le système est complet et clos par le dernier vers : quatrains à rimes croisées ou
embrassées, ou quintils du type abaab. Cf. « La Chevelure » de Baudelaire.
– Strophe prolongée : si, à la combinaison complète s’ajoute une reprise de rime (dite dominante) qui
-soit clôt l’ensemble,
-soit relance une nouvelle combinaison qui s’intègre à la structure.
Ex. :  « La terre était obscure et semblait étrangère,
Beaucoup l’avait quittée pour chercher plus avant.
Le bonheur ne brillait qu’en lueurs éphémères
Et dispersées un peu partout le long des temps.
On avait bien mené des sentiers de traverse,
Les yeux clos en raison des vertiges qui bercent :
On les prenait sans respirer, d’un seul élan. »
– Strophe composée : quand s’associent plusieurs combinaisons complètes. Cf. les dizains de La Délie de
Scève, tous formés sur la structure ababbccdcd.
·Hétérométrie :
          On parle d’hétérométrie lorsque les vers d’une même strophe sont de différentes longueurs.
Ex. : « C’était dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
        La lune,
Comme un point sur un i. »(rimes embrassées).
LE VERS / LA STROPHE
1. Compter les syllabes
Un vers est un ligne de texte poétique, délimitée par des espaces blancs, commençant généralement par
une majuscule, et comportant un nombre déterminé de syllabes,.

            ·Pour compter les syllabes, il faut compter le nombre de voyelles prononcées (appelées
VOYELLES TONIQUES). En effet, une syllabe peut être constituée : - d’une consonne suivie d’une
voyelle (ex. : son, sa) ou de plusieurs voyelles (ex. : moi, loup). - d’une ou plusieurs voyelles (ex. :
où, à, aux). ·ATTENTION au-E muet : on dit qu’une syllabe est ATONE quand elle se termine par
un -E muet, c’est-à-dire par un -E que l’on prononce très peu. On distingue deux cas : - la syllabe
atone compte, comme une syllabe tonique, si elle est placée à l’intérieur du vers, devant une
consonne. Ex. : Maître Corbeau, sur un arbre perché, - la syllabe atone ne compte pas, si elle est
placée devant une autre voyelle, à l’intérieur du vers, ou si elle se situe en fin de vers. Ex. : Tenait
en son bec un froma(ge). / Il ou(vre) un large bec   ·Lorsqu’ une consonne est suivie d’un -I, d’un
-OU ou d’un -U puis d’une autre voyelle, il faut généralement compter deux syllabes. On dit alors
que l’on fait une DIÉRÈSE. Exemples : PROVISION : PROVISI / ON. ALOUETTE : ALOU / ETTE.

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