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    Année Universitaire 2020-2021

    TD Physique subatomique L3 Licence Physique

    Série 1 : Atome, Energie de liaison, Modèle en couches

    Exercice 1 : Modèle de l’atome de Bohr

    Le but de cet exercice est d’établir la formule de Rydberg en se basant sur le modèle de Bohr
    pour un atome hydrogénoide (un atome ayant un seul électron autour de son noyau de charge
    Ze), et de montrer quelques applications importantes.

    1. Citez les deux postulats de Bohr.


    2. Traitement Classique :
    a) Faire un schéma et citer les forces appliquées sur l’électron, Que peut-on dire du
    moment cinétique L=mvr de l’électron dans un champ de force centrale ?
    b) Appliquer la 2ème loi de Newton sur l’électron dans son orbite stationnaire.
    c) Exprimer r en fonction de L, m et Z.
    3. Traitement Quantique :
    a) En se basant sur le postulat de quantification de Bohr, exprimer le rayon r puis
    l’énergie E en fonction de m, Z, h et n qu’on appelle le nombre quantique
    principale. Que peut-on dire des valeurs permises de r et E ?
    4. Formule de Rydberg :
    a) En se basant sur l’autre postulat, calculer la fréquence du photon émis par un
    électron qui passe d’un état énergétique n2 à un état plus bas n1.
    b) Identifier la constante de Rydberg et calculer sa valeur.
    c) En fixant n1 et en variant n2 (n2>n1) on obtient des séries de raies qui
    correspondent au n1 fixé (Voir le tableau en dessous). Faire un schéma figurant 2
    raies de chaque série. Laquelle de ces séries est dans le visible?
    n1 1 2 3 4 5
    n2 2, 3, 4... 3, 4, 5... 4, 5, 6... 5, 6, 7 ... 6, 7, 8...
    Série Série de Série de Série de Série de Série de
    associée Lyman Balmer Paschen Brackett Pfund
    d) Pour Z=1 (atome d’hydrogène), quelle doit être l’énergie d’un photon pour libérer
    l’électron dans l’état fondamental ?
    (On donne l’énergie d’un électron totalement libéré E∞= 0)
    5. Liaison avec les Rayons X ; Loi de Moseley :
    a) L’effet d’écran prend place dans les atomes non hydrogénoides où l’attraction d’un
    noyau de charge +Ze pour un électron donné est atténuée par la répulsion des
    autres électrons. Dans ce cas, on peut assimiler l’atome considéré à un atome
    hydrogénoïde ayant une charge effective de (Z-σ)e . Réécrire la formule de
    Rydberg en tenant compte de cet effet.
    b) Citer la loi de Moseley pour l’émission des rayons X.
    c) En comparant les deux expressions précédentes, identifier les constantes a et b de
    la loi de Moseley par les paramètres de la formule de Rydberg.
    d) Quel est l’intérêt de cette loi ?

    1
    Exercice 2 : Rayons X
    1. Déterminer et comparer, pour les rayonnements électromagnétiques ci-dessous,
    l'énergie (en eV), la longueur d'onde (en nm) et la fréquence (en Hz) :
    • lumière jaune dans le visible ( = 5 00 nm)
    • ondes radio ( = 1 800 m)
    • rayons ultraviolets ( = 100 nm)
    • rayons X (radiodiagnostic) d'énergie 124 keV
    • rayons  (radiothérapie) d'énergie 1,24 MeV
    2. Une source de rayons X est produite en accélérant des électrons par une différence de
    potentiel de 45 kV. Quelle sera la longueur d’onde limite en nm du rayonnement X
    émis ?

    Exercice 3 : Unité de masse atomique

    Jusqu’en 1960, l’unité de masse utilisée en physique nucléaire, l’u.m.a, était définie comme
    étant égale au 1/16ème de la masse de l’atome neutre 168O et le nombre d’Avogadro
    correspondant, N , était tel que la masse de N atomes de 168O soit exactement égal à 16
    grammes.
    Le 8 septembre 1960, l’I.U.A.P (International Union of Pure and Applied Physics) a adopté
    une nouvelle unité, basée sur l’atome neutre 126C et appelée « unité de masse unifiée »
    (notation : u). Par définition, la masse de l’atome neutre 12
    6 C est égale à 12 u et le nouveau
    nombre d’Avogadro, NA , est tel que NA atomes neutres 12
    6 C aient une masse exactement
    égale à 12 grammes.

    1. Sachant que dans la base 126C on a NA = 6,02252.1023, donner la valeur de l’unité u en


    kilogrammes et en énergie équivalente exprimée en MeV.
    c = 2,997925.108 m.s-1
    e = 1,60210.10-19 C
    2. Dans la base 126C , la masse M de l’atome neutre 168O est telle que l’excès de masse
    correspondant vaut M – A = -5,085.10-3 u
    A étant le nombre de masse du noyau de l’atome considéré, exprimé en u.
    Calculer la valeur du nombre d’Avogadro N et la valeur de l’u.m.a en MeV.

    Exercice 4 : Energie de liaison

    1. Calculer le défaut de masse du noyau d’uranium 235 92 U , en unité de masse atomique

    puis en kilogramme.
    Masse du noyau d’ 235 235
    92 U : m( 92 U ) = 234,99332 u

    Masse du neutron : mn = 1,00866 u


    Masse du proton : mp = 1,00728 u
    1 u = 1,66054.10-27 kg
    2. Calculer, en joule puis en MeV, l’énergie de liaison de ce noyau.
    3. Calculer l’énergie de liaison par nucléon de ce noyau.

    2
    4. Comparer la stabilité du noyau d’Uranium 235 à celle du noyau de radium 226 dont
    l’énergie de liaison est de 7.66 MeV par nucléon.

    Exercice 5 : Energie de liaison et modèle de la goutte liquide

    Les excès de masse des noyaux 15C , 15


    N et 15O sont respectivement :
    ( )
     156C = 9.87 MeV
     ( N ) = 0.1MeV
    15
    7

     ( O ) = 2.86 MeV
    15
    8
    1. Lequel de ces noyaux est le plus stable ?
    2. Calculer la différence de l’énergie de liaison entre 15
    N et 15
    O . On rappelle que la
    différence de masse neutron-proton est de l’ordre de 1.3 MeV.
    3. Dites pourquoi cette différence provient d’un terme coulombien. En déduire la valeur
    du paramètre coulombien de la formule de Bethe-Weizsacker.
    4. Si le terme coulombien était le seul à prendre en compte pour calculer la différence
    d’énergie de liaison entre 15 N et 15C , 15C devrait être plus lié que 15 N . Dites
    15
    pourquoi et calculer la différence de liaison entre N et 15C dans cette hypothèse.
    5. Pourquoi n’en est-il pas ainsi ? En déduire une valeur approximative du paramètre
    d’asymétrie aa de la formule de Bethe-Weizsacker.

    Exercice 6 : Etat fondamental de quelques noyaux

    Donner dans le cadre du modèle en couches à particules indépendantes, les configurations les
    plus probables pour les noyaux suivants, pris dans leur état fondamental. Comparer avec les
    valeurs J indiquées entre parenthèses.

    1. 3 He (1/2)+ ; 7 Li (3/2)- ; 9 Be (3/2)- ; 14


    N 1+ ; 15
    N (1/2)- ; 17
    F (5/2)+
    21 27 28 30 33 34
    2. Ne (3/2)+ ; Al (5/2)+ ; Al 3+ ; P 1+ ; S (3/2)+ ; Cl 0+
    35 38 40 42 43
    3. 17 Cl (3/2)+ ; 19 K 3+ ; 19 K 4- ; 19 K 2- ; 20 Ca (7/2)- ; 50
    23V 6
    +

    53 53 54 65 66 66
    4. 25 Mn (7/2)- ; 24 Cr (3/2)+ ; 25 Mn 2+ ; 29 Cu (3/2)- ; 29 Cu 1+ ; 31 Ga 1+
    69 72 75 82 85 85
    5. 31 Ga (3/2)- ; 33 As 2- ; 33 As (3/2)- ; 35 Br 5- ; 38 Sr (9/2)+ ; Y (1/2)-
    39

    Exercice 7 : Modèle en couches : oxygène

    Dans leur état fondamental, les noyaux 178O et 158O ont pour caractéristiques J respectivement
    5/2+ et 1/2-.
    1. Interpréter ces caractéristiques dans le cadre du modèle en couches et écrire les
    configurations associées.
    2. Même question pour le premier état excité J = 1/2+ du noyau 178O .

    3
    3. Quelles caractéristiques J attendez-vous pour le premier état excité de 158O dans le
    cadre du modèle en couches ?
    4. Les énergies de liaison B(A,Z) de 178O , 168O et 158O sont respectivement 131.76 MeV,
    127.620 MeV et 111.956 MeV. En déduire la position en énergie de la dernière couche
    de neutrons pleine et de la première couche de neutrons vide dans 168O .
    5. Sachant que le premier état excité de 178O est situé à 0.87 MeV de son fondamental,
    déterminer la position en énergie des deux premières couches de neutrons vides dans
    16
    8O .

    6. Le noyau 179 F dans son état fondamental J = 5/2+ a pour énergie de liaison 128.220
    MeV. Son premier état excité J = 1/2+ se trouve à 0.5 MeV de l’état fondamental.
    Déterminer la position en énergie des deux premières couches de protons vides dans
    16
    8O .

    Appendice des exercices 4 et 5 ; Schéma du modèle en couches

    *En rouge les nombres magiques jusqu’à 50.


    Les nombres magiques observés expérimentalement sont : 2, 8, 20, 28, 50, 82, 126.

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