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Rappels Et Compléments Mathématiques: I - Champ Scalaire Et Champ Vectoriel

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Filière SMI – Module Physique II – Elément 1 : Electricité – Cours Prof . R.

Tadili

Rappels et compléments mathématiques

I . Champ scalaire et champ vectoriel


I.1 Champ scalaire
Un champ scalaire est une fonction à plusieurs variables qui, à chaque point M
de l’espace fait correspondre un scalaire f(x,y,z).
Exemple : champ des températures
- Surface de niveau
Une surface de niveau est une surface où la fonction scalaire à la même valeur.

I.2 Champ vectoriel


Un champ vectoriel est une fonction vectorielle à plusieurs variables qui à
r r r r
chaque point M de l’espace fait correspondre un vecteur V( M ) = x i + y j + z k
Exemple : Le champ des vitesses des points d’un corps animé d’un mouvement
de rotation.

- Ligne de champ : Une ligne de champ est une courbe tangente au champ
vectoriel.

- Tube de champ : C’est un ensemble des lignes de champ s’appuyant sur une
courbe fermée.

- Champ uniforme : C’est un champ où tout les vecteurs ont le même module,
même direction et même sens.
Exemple : Champ de pesanteur (ligne de champ des droites parallèles).

- Champ radial : C’est un champ dans lequel les vecteurs passent par un point
fixe O. Dans ce cas les lignes de champ sont des droites passant par O.

II. Opérateurs
r
II.1 Opérateur nabla ∇
Définition : L’opérateur nabla est un opérateur de dérivation. Son expression en
r ∂ r ∂ r ∂ r
coordonnées cartésiennes est donné par : ∇ = i+ j+ k ,
∂x ∂y ∂z
II.1.2 Application
r
On peut appliquer l’opérateur ∇ soit à un scalaire soit à un vecteur.
r
- Scalaire : ∇f = grad f , appelé gradient de f c’est un vecteur :
r ∂f r ∂f r ∂f r
En coordonnées cartésiennes : ∇f = grad f = i+ j+ k ,
∂x ∂y ∂z

on a aussi : df = grad f . dl
- Vecteur : On obtient soit un scalaire soit un vecteur
r r r r
▪ ∇.V = div V , appelé divergence de V , c’est un scalaire.
r r r ∂V ∂V ∂V
En coordonnées cartésiennes : ∇.V = div V = x + y + z ,
∂x ∂y ∂z
r r r r
▪ ∇ ∧ V = rot V , appelé rotationnel de V , c’est un vecteur.
r r ∂Vz ∂Vy r ∂Vz ∂Vx r ∂Vy ∂Vx r
En coordonnées cartésiennes ∇ ∧ V = ( − )i − ( − )j+( − )k
∂y ∂Vz ∂Vx ∂z ∂x ∂Vy

III. Intégration
III.1 Circulation d’un vecteur sur une courbe C
Par définition, la circulation le long d’une courbe C est l’intégrale curviligne :
r r r
C( E ) = ∫
AB
E.d l = ∫ E.dl. cos θ
AB

r r r
Exemple d’application : Travail d’une force : WA −>B ( F )= ∫
AB
F. d l

III.2 Flux d’un vecteur à travers une surface


r
Considérons un élément de surface dS traversé par un champ E . Par
définition le flux élémentaire est donné par :
r r r r
dφ = E. dS = E. ndS

A travers la surface entière S :


r r r
∫∫ ∫∫
φ( E ) = E . dS = E . dS. cos α
S S
Remarque : Orientation d’une surface r
n
S
- Si la surface S est fermée, elle est orientée de l’intérieur
vers l’extérieur.
- Si la surface est non fermée et s’appuie sur une courbe
C fermée : On choisit un sens positif sur C ; par la règle
du tire-bouchon, on définit le sens positif de la normale C +
à la surface S.

III.3 Angle solide

Par définition, l’angle solide dΩ sous lequel, depuis le point O, on voit la


r r rr
u.dS u.n dS dS. cos θ
surface dS est donnée par : dΩ = = =
r² r² r²

u
n

IV Théorèmes fondamentaux
IV.1 Théorème de Stokes
Soit une courbe fermée C et une surface S s’appuyant sur C. On montre que :
r r r r
∫ E. d l =
C fermée
∫∫
S
rot E .dS

IV.2 Théorème de Green-Ostrogradsky


Une surface fermée S quelconque délimite un volume V. On montre que :
r r r
∫∫
S fermée
E .dS = ∫∫∫
V
div E . dv
Filière SMI – Module Physique II – Elément 1 : Electricité – Cours Prof . R.Tadili

Rappels et compléments mathématiques

I . Champ scalaire et champ vectoriel


I.1 Champ scalaire
Un champ scalaire est une fonction à plusieurs variables qui, à chaque point M
de l’espace fait correspondre un scalaire f(x,y,z).
Exemple : champ des températures
- Surface de niveau
Une surface de niveau est une surface où la fonction scalaire à la même valeur.

I.2 Champ vectoriel


Un champ vectoriel est une fonction vectorielle à plusieurs variables qui à
r r r r
chaque point M de l’espace fait correspondre un vecteur V( M ) = x i + y j + z k
Exemple : Le champ des vitesses des points d’un corps animé d’un mouvement
de rotation.

- Ligne de champ : Une ligne de champ est une courbe tangente au champ
vectoriel.

- Tube de champ : C’est un ensemble des lignes de champ s’appuyant sur une
courbe fermée.

- Champ uniforme : C’est un champ où tout les vecteurs ont le même module,
même direction et même sens.
Exemple : Champ de pesanteur (ligne de champ des droites parallèles).

- Champ radial : C’est un champ dans lequel les vecteurs passent par un point
fixe O. Dans ce cas les lignes de champ sont des droites passant par O.

II. Opérateurs
r
II.1 Opérateur nabla ∇
Définition : L’opérateur nabla est un opérateur de dérivation. Son expression en
r ∂ r ∂ r ∂ r
coordonnées cartésiennes est donné par : ∇ = i+ j+ k ,
∂x ∂y ∂z
II.1.2 Application
r
On peut appliquer l’opérateur ∇ soit à un scalaire soit à un vecteur.
r
- Scalaire : ∇f = grad f , appelé gradient de f c’est un vecteur :
r ∂f r ∂f r ∂f r
En coordonnées cartésiennes : ∇f = grad f = i+ j+ k ,
∂x ∂y ∂z

on a aussi : df = grad f . dl
- Vecteur : On obtient soit un scalaire soit un vecteur
r r r r
▪ ∇.V = div V , appelé divergence de V , c’est un scalaire.
r r r ∂V ∂V ∂V
En coordonnées cartésiennes : ∇.V = div V = x + y + z ,
∂x ∂y ∂z
r r r r
▪ ∇ ∧ V = rot V , appelé rotationnel de V , c’est un vecteur.
r r ∂Vz ∂Vy r ∂Vz ∂Vx r ∂Vy ∂Vx r
En coordonnées cartésiennes ∇ ∧ V = ( − )i − ( − )j+( − )k
∂y ∂Vz ∂Vx ∂z ∂x ∂Vy

III. Intégration
III.1 Circulation d’un vecteur sur une courbe C
Par définition, la circulation le long d’une courbe C est l’intégrale curviligne :
r r r
C( E ) = ∫
AB
E.d l = ∫ E.dl. cos θ
AB

r r r
Exemple d’application : Travail d’une force : WA −>B ( F )= ∫
AB
F. d l

III.2 Flux d’un vecteur à travers une surface


r
Considérons un élément de surface dS traversé par un champ E . Par
définition le flux élémentaire est donné par :
r r r r
dφ = E. dS = E. ndS

A travers la surface entière S :


r r r
∫∫ ∫∫
φ( E ) = E . dS = E . dS. cos α
S S
Remarque : Orientation d’une surface r
n
S
- Si la surface S est fermée, elle est orientée de l’intérieur
vers l’extérieur.
- Si la surface est non fermée et s’appuie sur une courbe
C fermée : On choisit un sens positif sur C ; par la règle
du tire-bouchon, on définit le sens positif de la normale C +
à la surface S.

III.3 Angle solide

Par définition, l’angle solide dΩ sous lequel, depuis le point O, on voit la


r r rr
u.dS u.n dS dS. cos θ
surface dS est donnée par : dΩ = = =
r² r² r²

u
n

IV Théorèmes fondamentaux
IV.1 Théorème de Stokes
Soit une courbe fermée C et une surface S s’appuyant sur C. On montre que :
r r r r
∫ E. d l =
C fermée
∫∫
S
rot E .dS

IV.2 Théorème de Green-Ostrogradsky


Une surface fermée S quelconque délimite un volume V. On montre que :
r r r
∫∫
S fermée
E .dS = ∫∫∫
V
div E . dv
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1ère Partie ELECTROSTATIQUE


Chapitre I LOI DE COULOMB
Electrostatique : Etude des interactions électriques des particules
chargées immobiles ("statiques")
I.Rappels

I.1 Constitution de la matière


charge Masse
• matière ---> atomes
Electrons -e = - 1,6 10-19 C 9,1 10-31 kg
• atomes ---> noyaux, électrons Protons +e = + 1,6 10-19 C 1,672 10-27 kg

Neutrons 0 1,675 10-27 kg


• 1 atome Æ Z électrons + noyau

• 1 noyau --> ( Z protons + A – Z neutrons)

I.2 Charge électrique

• Charge totale d’un atome : nulle


• Si un électron est arraché (ou rajouté) à un atome, on a un ion.
• à l'échelle macroscopique, la "charge électrique" portée par un corps
correspond à un défaut ou un excès d'électrons.
• Les charges mobiles sont, le plus souvent, des électrons.
• Toute charge Q est un multiple entier de la charge de l’eléctron : Q = ± n.e
• Remarques : conducteur – isolant

- isolant ou diélectrique : les e- sont fortement liés aux atomes, il n’y a pas
d’e- libre . Lorsque une charge électrique est crée, elle ne peut pas se
déplacer (bois, verre, papier …).
- conducteur (liaison métallique) : toute charge crée sur un matériau se répartit
sur la surface. Les e- libres permettent le déplacement de cette charge.
- Les gaz sont formés de molécules neutres, ce sont des isolants. Les gaz ionisés
sont conducteurs.

II . Répartition des charges : différentes distributions de charges

II.1 Charges ponctuelles: dimensions négligeables par rapport aux distances entre

les charges.

II.2 Distributions continues de charges

- distribution linéïque : la charge Q est répartie sur un fil de longueur L avec

une densité linéique λ =


dq , λ en C/m .
dl
charge totale sur le fil :

∫ ∫
dq = λ.dl → Q = dq = λ.dl , si λ = cte alors Q = λ.L

distribution surfacique : la charge Q est répartie sur une surface S avec une

dq
densité surfacique σ = , σ en C/m² .
ds
charge totale sur la surface :

∫ ∫
dq = σ.ds → Q = dq = σ.ds , si σ = cte alors Q = σ.S

- distribution volumique : la charge Q est répartie dans un volume V avec une


dq
densité volumique ρ = 3
dv , ρ en C/m . La Charge totale dans le volume V

∫ ∫
dq = ρdv → Q = dq = ρ.dv si ρ = cte alors Q = ρ.V
III. Loi de Coulomb
2 charges électriques ponctuelles q1 et q2, placées à la distance r = AB exercent
l’une sur l’autre une force donnée par la loi de Coulomb :
r
A
r B F12 r r
F12 =
u 1 q1 q
4πε0 r 2
2
u
q1 r q2 r
r r
r = || AB || ; u est le vecteur unitaire de AB ,
ε0 est la permittivité du vide : 1/ 4π ε0 = 9.109 SI
r r
F21 = - F12 , si q1 et q2 de même signes Æ répulsion,
si q1 et q2 de signes contraire Æ attraction
Remarques: - Unités : F en Newton, q1 et q2 en Coulomb, r en mètre,
- la loi de Coulomb est valable pour r > 10-12m,
- q1 et q2 immobiles, sinon apparition des forces électromagnétiques.
Applications :
- Comparaison de la force électrostatique à la force d’attraction universelle :
me ²
Cas de 2 électrons : - Force d’attraction : Fg = G , G = 6,67.10-11SI,

1 e²
- Force électrostatique : F =
4πε 0 r ²
e

Fe 1 e² Fe
= , e = 1,610 −19 C , m e = 9,1.10 −31 Kg → = 4.10 42 → Fe = 4.10 42 × Fg
Fg 4πε 0 G m e ² Fg

Conclusion : La force d’attraction est négligeable devant la force électrostatique.


- Force électrostatique exécrée par un ensemble de charges sur une charge q
(Principe de superposition) :
Un ensemble de charges q1 , q2, q3 … qn exercent sur une charge q des forces :
r r
Fi = 1 q qi
4 πε0 ri 2
ui
la résultante des forces exercées sur q sera :
r nr n r
F = ∑ Fi = q qi
∑ u
i =1 4 πε0 i =1 r2 i
i
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1ère partie
Chapitre II Champ électrostatique dans le vide

I. Définition
r
On dit qu’en une région de l’espace existe un champ électrostatique E si une
charge électrique q placée en un point de cette région est soumise à une force
r r
r r r Si q > 0 E et F ont même direction et même
F r r
F = q×E → E = sens, si q < 0 E et F ont même direction et
q
de sens opposés.

II. Champ électrostatique crée par des charges ponctuelles E

M
II.1 Champ crée par une charge ponctuelle r
r
Une charge q placé en A crée un champ E.
Plaçons en Mr une charge q’. Elle est soumise
A

à une force F : q

r 1 qq' r r r 1 q r
F= u = q' E E= u
4πε0 r ² d’où : 4πε 0 r ² champ crée en M par q
r r
q < 0 E dirigé vers q, q > 0 E s’éloigne de q
r
si r Æ ∞ , E Æ 0, si r Æ 0, la charge n’est plus considérer ponctuelle.

II.2 Champ crée par plusieurs charges ponctuelles


r r 1 qi r
Chaque charge qi placée en Ai, crée en M un champ E i : Ei = ui
4πε 0 ri ²
avec ri = AiM. Le champ résultant en M sera:
r r r r
E= ∑Ei → E = ∑
1 qi
4πε0 ri2 ui
i i
III. Champ électrostatique crée par une distribution de charges
Pour calculer le champ crée par une distribution de charges, on se ramène au
calcul du champ crée par des charges ponctuelles en considérant des charges
élémentaires dq.
III.1 Cas d’une distribution de charges linéïque
Un élément de longueur dl en A porte r λ.dl r
la charge dq = λ.dl assimilable à une dE = 1
4 πε 0
u
charge ponctuelle. dq crée en M un champ :

r λ.dl r
Le champ crée en M par toutes les charges du fil sera :
E = 4 πε1
c

0
u ∫
III.2 Cas d’une distribution de charges surfacique
L’élément de charge dq crée en M un champ :
r σ ×ds r
dE = 4πε0
1
r2 u
Le champ crée par toutes les charges r r
∫∫
σ ×ds
de la surface sera : E = 1
4πε0 r2 u
s

III.3 Cas d’une distribution de charges volumique


De même, dans ce cas le champ crée par toutes
r r
∫∫∫
ρ×dv
les charges répartis dans le volume V, sera : E = 1
4πε0 r2 u
Remarque : v
r
• Méthodologie de calcul de E :
o décomposer la distribution en éléments de distribution ponctuels".
o calculer .
r r
o Calculer E = ∫ dE
r
En fait E est défini par ses 3 composantes qu'il faut calculer séparément. plutôt
r
que de calculer les 3 composantes de E , il peut être plus facile de rechercher la
r
direction de E puis de calculer simplement son module ; ceci est possible du
r
fait que le champ E "a la symétrie" de la distribution de charge.
IV. Lignes et tube de champ
- Lignes de champ : Une ligne de champ est une courbe tangente au champ
électrostatique.
Equation des lignes de champ : si dl est un élément d’une ligne de champ, on a :
r r r r r
d l // E → E ∧ d l = 0 , cette équation permet d’obtenir les lignes de champ.
- Tube de champ : La surface formée par l’ensemble des lignes de champ
s’appuyant sur un contour fermé s’appelle tube de champ.
V. Théorème de Gauss

V.1 Flux du champ électrique.

Considérons un élément de surface dS traversé par un champ . Par


définition le flux élémentaire est donné par :
r
dφ = E. dS = E. ndS

• A travers la surface entière S : r r


φ = ∫∫ E . dS
S

V.2 Flux du champ E créé par une charge ponctuelle

V.2.1 à travers un élément de surface

r r rr
dφ = E.dS = E.ndS = E × dS × cos θ

dφ = q
4 πε 0
dS×cos θ

dS×cosθ
Par définition, r² est l’angle solide dΩ sous lequel, depuis le point O, on
voit la surface dS. D’où :

dφ = q
4πε 0
dΩ
Remarque :
r
- Si dS appartient à une
r surface S fermé, n est orienté vers l’extérieur de la
surface S, le flux de E est appelé flux sortant.

q
r
- Si n est orienté en sens inverse, nous aurions
dφ = − dΩ
4πε0

V.2.2 Flux du champ E à travers une surface fermée

• Cas ou la charge q est à l’intérieur à la surface


r
Comme la surface est fermée, n est orienté vers l’extérieur, et le flux
r
de E crée par la charge q placé en O est un flux sortant. On a :

dφ = 4πε0
q
dΩ

φ = ∫∫dφ = ∫∫ dΩ = Ω
q q
4πε0 4πε0
S S

Ω est l’angle solide, sous lequel de O, on voit la surface S. Ω = 4π stéradians

d’où :
φ= q
4 πε 0 Ω = q
ε0

Cas où la charge q est à l’extérieure de la surface


La charge q est à l'extérieur de la
surface fermée S. Le même angle solide
d Ω de sommet O, découpe sur S deux
éléments de surface dS et dS' , dont les
normales, toutes deux orientées vers
l'extérieur de la surface fermée S, sont
dφ '

D'où :
dφ = − q
4πε0 dΩ et
dφ ' = q
4πε0 dΩ

Le flux total du champ dû à q en O est : dØ + dØ' = O


Pour l'ensemble des couples d'éléments associés (dS, dS') constituant la surface
S on a des flux élémentaires qui s’annulent deux à deux. Donc, au total, le flux de
à travers S est nul.

Résultat : Enoncé du théorème de Gauss


Considérons un ensemble de charges (ponctuelles ou non ) et une surface fermée
S. Les charges qext, situées à l’extérieur de S, créent un champ électrostatique
dont le flux à travers S est nul. Les charges qint, à l’intérieur de S, créent un
q int r r ∑qint
φ = ∫∫
champ dont le flux est égal à .
ε0 E . dS = ε
S fermée 0
D’une manière générale, on écrit :

Application du théorème de Gauss


r
Le théorème de Gauss permet le calcul du champ E
plus rapidement que la
méthode directe. Pour cela Il faut :
- déterminer la symétrie de la distribution de charge,
- choisir une surface fermée,
- calculer le flux à travers la surface fermée, r
- appliquer le théorème de Gauss et en déduire le champ E .

V.3 Expression locale du théorème de Gauss


Pour une distribution volumique de charge contenue dans un volume V, et ayant
une densité volumique ρ le théorème de Gauss devient :
r r r r
- Flux de : φ( E ) = ∫∫
E.dS = ∫∫∫
div ( E )dv d’après le théorème de
Green Ostrogradsky,
∑q = ∫∫∫
ρ.dv
- Somme des charges : int

r r r q int r ρ
φ(E) = ∫∫
E.dS = ∑ devient div(E)dv = ∫∫∫dv
∫∫∫
ε0 ε0

r ρ
div(E ) =
On en déduit : ε0

VI. Symétries de distributions de charges : Règles de symétrie


Symétrie plane Une distribution est symétrique par rapport à un plan P, si pour
deux points M et M’ symétriques par rapport à P, la densité de charge
vérifie : ρ ( M ) = ρ( M ' ) .
r
Dans ce cas le champ électrostatique E est parallèle au plan P.
Antisymétrie plane Une distribution est antisymétrique par rapport à un plan P, si
pour deux points M et M’ symétriques par rapport à P, la densité de charge
vérifie : ρ( M ) = − ρ( M ' ) .
r
Dans ce cas le champ électrostatique E est perpendiculaire au plan P.

Invariance par translation Si la distribution de charge est


r
invariante dans toute
translation parallèle à Oz alors le champ électrostatique E ne dépend pas de z (il
dépend des autres coordonnées).
Exemples :
- Champ créé par un fil infini d’axe Oz,
- Champ créé par un cylindre infini d’axe Oz
Invariance par rotation Si la distribution de charge est invariante dans toute
r
rotation θ autour de Oz alors le champ E
ne dépend pas de θ. L’axe Oz est un
axe de symétrie
r (axe de révolution).Tout plan contenant cet axe est un plan de
symétrie. E est porté par l’axe de symétrie.
Symétrie cylindrique Dans une symétrie cylindrique, la distribution de charges
est invariante dans toute translation parallèle à Oz et dans toute rotation θ autour
de Oz.
r
En coordonnées cylindriques
r
(ρ,θ,z) le champ électrostatique E est parallèle à
r r
e ρ ne dépend que de ρ : E = E(ρ)e ρ
Symétrie sphérique
La distribution de charges a symétrie sphérique est invariante par rotation autour
de tous les axes passant par un point O de la distribution : O est alors un centre
de symétrie.
r
En coordonnées sphériques (r,θ,ϕ), le champ électrostatique E est radial et ne
r r
dépend que de r : E = E(r )e r
Remarque : Le centre de symétrie O est l’intersection de tous les plans de
r
symétrie : le champ E est nul en O.
Exemples d’application du théorème de Gauss
r
Exemple 1: Calcul de E créé par une sphère chargée, en un point M. dS E
- Etude de la symétrie : une sphère chargée uniformément
r M
E
présente une symétrie sphérique, est radial est ne dépend
que de r. O
- Choix de la surface de Gauss : On choisit la surface R S
r
d’une sphère de centre O et de rayon r = OM .
r r r
- Calcul du flux : φ( E ) = ∫∫ .dS = ∫∫ E.dS = E ∫∫ dS = E.S = E.4πr ²
E
S S s E

∑ qi
r
r
- Théorème de Gauss : φ( E ) = E.4 πr ² =
ε0 ρR
4 r ρ.r r 3ε
1er cas : r < R ∑ qi = ρ. πr 3
3
→ E=
3ε 0
er

4 r Q r
2 ème
cas : r > R ∑ q i = ρ.
3
πR 3
= Q → E =
4πε 0 r ²
er R r

Remarque : le champ est continu àr la traversée


r
de la surface de la sphère
chargée en volume : E(r = R ) = E(r = R + ) .

r
Exemple 2: Calcul de E créé par une couche de charges comprise entre dS E
deux sphères concentriques.
M
- La distribution présente la symétrie sphérique R
O 1
S
R
2
r
E est radial est ne dépend que de r.
- Surface de Gauss : On choisit r
la surface S de la sphère de
centre O et de rayon r = OM .
r r r
- Calcul du flux : φ( E ) = ∫∫ .dS = ∫∫ E.dS = E ∫∫ dS = E.S = E.4πr ²
E
S S s

r
φ(E) = E.4πr ² =
∑ qi
- Théorème de Gauss : ε0
r r
1er cas : r < R1 ∑q = 0 → E = 0
i

4 3 3
r Q r ρ(R 2 3 R 1 3 ) r
2 ème
cas : r > R2 ∑q i = ρ. π ( R 2 R1 ) = Q E = e = er
3 4 πε 0 r ² r 3ε 0 r ²
4 3
r ρ( r 3 R 1 3 ) r
∑q = ρ. π ( r 3 R1 ) → E = er
3ème cas : R1 < r < R2 i
3 3ε 0 r ²
r
en R1 et en R2 il y’a continuité du champ E .
Remarque :
Si on néglige l’épaisseur de la couche de charges, elle devient chargée en
surface : E
r
R 2 R1 → 0 , R 2 ≈ R1 = R
r r r Q r
pour r < R → E = 0 , pour r > R → E = e
4πε 0 r ² r ρR
r 3ε

Dans ce cas E présente une discontinuité qui vient


du fait que l’on néglige l’épaisseur de la couche.
R R r
1 2

r
Exemple 3: Calcul de E créé par une sphère chargée en surface.
r
Exemple 4: Calcul de E créé par un cylindre infini chargé en volume.
r
Exemple 5: Calcul de E créé par un plan chargé de dimensions infinies.
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1ère partie
Le potentiel électrostatique dans le vide
Chapitre III

I. Circulation du champ électrostatique


I.1 Définition
r
La circulation d’un champ de vecteur E , sur une courbe, de A à B est définie
r r
B
r
par : C AB (Γ) = ∫A E. d l où d l désigne le déplacement élémentaire le long de la
courbe Γ .

I.2 Conservation de la circulation du champ électrostatique


r
La circulation élémentaire d’un champ E créé par une charge ponctuelle q est:
r r q r r q.dr q 1
E.d r = e r . dr = = d(− )
4πε 0 r ² 4πε 0 r ² 4πε 0 r
La circulation de A à B sur la courbe Γ est donc :
B r r q 1 1
∫A E.d r = ( − )
4πε 0 rA rB

Cette circulation ne dépend pas du chemin Γ pour aller de A à B : la circulation se


conserve lorsque nous passons d’un chemin Γ à un chemin Γ ’ reliant les points
A et B : la circulation du champ est conservative.
r
On peut donc identifier le champ E à champ de gradient :
r q
E = −gradV ( r ) avec V(r) = + cte
4πε 0 r
II. Potentiel crée par une charge ponctuelle
une charge ponctuelle qi placé en O, crée à la distance r le potentiel scalaire V
donné par :
V = q
4πε 0 r
+ cte

• C'est un champ scalaire . Il est défini par les relations suivantes :

r B
r
E = − grad V , VA − VB = ∫
A
E.dl
Remarques :
o Le potentiel V est défini à une constante près. Lorsqu’il n’y a pas de charges à
l’infini, on choisit la constante nulle, c.à.d que l’action des charges tend vers
zéro lorsque r tend vers l’infini.
o Physiquement, c’est la différence de potentiel entre deux points qui a un
sens et qui est mesurable.

o V croît des charges - aux charges + (sens de croissance de V opposé à )


o Les surfaces de potentiel constant sont appelées équipotentielles
o V est un scalaire exprimé en Volt (V)
r r
o De la relation E = −gradV on peut calculer E connaissant V : on a

- En coordonnées cartésiennes : E x = − ∂∂Vx , E y = − ∂∂Vy , E z = − ∂∂Vz

- En coordonnées cylindriques : E r = − ∂∂Vr , Eθ = − 1r ∂V


∂ϑ , E z = − ∂∂Vz
o Les champs et les potentiels électriques ont été exprimés dans le
cas où les charges sont dans le vide. On a utilisé la constante
1
= 9.109 SI , ε 0 est la permittivité du vide. Dans le cas où on a de la
4πε 0
matière à la place du vide on remplace ε 0 par ε ; donc la constante
1
4 πε 0 change de valeur mais la structure des formules reste la même.
III. Potentiel crée par un ensemble de charges ponctuelles
Le potentiel électrostatique crée en M par un ensemble de charges q1, q2, …. qn
est la somme des potentiels crée par chacune des charges au point M :
V = 1
4πε 0 ∑ε
i
qi
i
+ cte
IV. Potentiel crée par une distribution continue de charges
On passe des charges ponctuelles à la distribution continue de charges en


qi
changeant :
ri
λ.dl

λ.dl 1
V= + cte ,
- par ∫ r
pour un fil chargé Æ
4πε 0 r
σ.ds
∫∫
1
σ.ds V=
- par ∫∫ r
pour une surface chargée Æ
4πε 0 r
ρ.dv
∫∫∫
ρ.dv 1
V=
- par ∫∫∫ r
pour un volume chargé Æ
4πε 0 r
.

V. Surfaces équipotentielles et lignes de champ


V.1 surfaces équipotentielles
C’est l’ensemble des points M pour lesquels : V(x,y,z) = cte
V.2 Lignes de champs
r
Ce sont des lignes tangentes en tout point au champ E .
r
Considérons deux point M et M’ d’une surface équipotentielle : on a, MM' = d l
et dV = 0 (potentiel constant).
r r r r
Or : dV = gradV.d l et E = −gradV donc E.d l = 0
r
Æ E est normale à la surface équipotentielle.

Conclusion : les lignes de champ sont normales aux surfaces équipotentielles.


Lignes

Exemple : Surfaces équipotentielles et ligne de de champ

champ dans le cas d’une charge ponctuelle :


- Surfaces équipotentielles :
1 q
V = cte → = cte → r = cte
4πε 0 r
Æ les surfaces équipotentielles sont des sphères
centrés sur la charge q.
- Lignes de champs : elles sont normales aux
surfaces équipotentielles Surfaces
Æ ce sont les rayons des sphères centrées sur la q>0 équipotentielles

charge q.

VI. Travail de la force électrostatique


r r
Le travail élémentaire de la force F = q.E lors d’un déplacement élémentaire
v
d l de la charge q est :
r r r r r
δW = F.d l = qE.d l = −q. gradV .d l = −qdV = −d(qV)
Lorsque la charge se déplace de A à B, le travail total est :
B B
WAB = ∫A δW = −q ∫A dV = −q (V − VA )
B
VII. Energie potentielle d’interaction électrostatique
VII.1 Energie potentielle d’interaction de deux charges ponctuelles

Le travail de la force électrostatique ne dépend pas du chemin suivi, elle dérive


donc d’une énergie potentielle Wp telle que :
r r r
F = q.E = −gradWp , et puisque E = -gradV on en déduit : Wp = q.V
Wp est l’énergie potentielle électrostatique, elle sera noté Ee.

Ainsi pour une charge q1 placé en M1 sous l’action du potentiel V2(M1) créé par
une autre charge q2, l’énergie électrostatique est :
q2 q1 1
E e = q 1 .V2 (M 1 ) = q 1 = q2 = q 2 .V1 (M 2 ) = (q 1 .V2 + q 2 .V1 )
4πε 0 r 4πε 0 r 2

VII.2 Energie potentielle électrostatique de n charges ponctuelles


Pour une charge qi placé en Mi sous l’action du potentielle Vi créé en Mi par toute
les charges sauf qi, son energie électrostatique sera qiVi. Pour l’ensemble des
1
charges, l’énergie électrostatique sera : E e = ∑ q i Vi
2 i

VII.3 Energie potentielle d’une distribution continue de charges


On se ramène à un ensemble de charges ponctuelles en divisant la charge totale
en charges élémentaires dq :

∫∫∫ ρ.V.dτ
1
Distribution volumique : dq = ρ dτ → W=
2

1
Distribution surfacique : dq = σ dS → W = ∫∫S σ.V.ds
2
1
Distribution linéique : dq = λ dl → W = ∫ λ.V.dl
2c
V étant le potentiel créé par toutes les charges de la distribution au point où se
trouve la charge élémentaire dq.

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