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CH 20 - RAID Et LVM

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2 BTS SRI S5 : Système d’exploitation GNU/Linux

Ch 20 : Matériel , RAID et LVM

Objectifs Configuration RAID


– configurer et implémenter un RAID logiciel ;
– utiliser et configurer les niveaux 0, 1 et 5 du RAID logiciel.
Gestionnaire de volumes logiques
– créer et supprimer des volumes logiques, des groupes de volumes et
des volumes physiques ;
– prendre des instantanés (snapshots) et redimensionner des volumes
logiques.
Ajustement des paramètres des périphériques de stockage
– configurer les options du noyau permettant de supporter différents
pilotes de périphériques de stockage ;
– utiliser les outils logiciels pour visualiser et modifier les paramètres du
disque dur.

Points importants – Fichiers de configuration et utilitaires de RAID logiciel.


– Commandes de gestion des volumes LVM.
– Redimensionnement, renommage, création et suppression des
volumes logiques, groupes de volumes et volumes physiques.
– Création et maintenance des instantanés (snapshots).
– Activation des groupes de volumes.
– Outils logiciels pour visualiser et modifier les paramètres du disque
dur.
– Commandes de configuration de DMA pour les périphériques IDE,
ATAPI et SATA.
– Outils de manipulation et d'analyse des ressources systèmes
associées aux disques durs (e.g. interruptions).

Mots clés mdadm.conf, mdadm, /proc/mdstat, fdisk, hdparm, tune2fs, /sbin/pv*,


/sbin/lv*, /sbin/vg*, mount, /dev/mapper/

Un volume RAID (Redudent Array of Independent Disk) est constitué d'un ensemble de
disques ou de partitions de disques. L'objectif est d'assurer une tolérance aux pannes, en
dupliquant les données sur plusieurs disques. La performance est améliorée en permettant

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2 BTS SRI S5 : Système d’exploitation GNU/Linux

la lecture ou l'écriture en parallèle des données depuis ou vers les disques qui constituent
le volume RAID.
Le RAID peut être matériel ou logiciel. Le RAID matériel utilise un contrôleur matériel
permettant de gérer le volume RAID. Ce contrôleur RAID est doté d'un processeur
spécifique, une mémoire et un logiciel embarqué (RAID firmware). Le contrôleur RAID
matériel cache les caractéristiques du volume RAID au système d'exploitation. Ce dernier
perçoit le volume RAID comme un disque dur classique.
En RAID logiciel, le contrôleur RAID est un composant du système d'exploitation. Le
module MD (Multiple Disk) du noyau Linux est un contrôleur RAID logiciel permettant de
gérer le volume RAID et offrant aux applications un seul disque dur virtuel.
LVM (Logical Volume Manager) est une technique qui crée des systèmes de fichiers sur
des volumes logiques, ce qui permet par exemple de redimensionner la taille des partitions
en toute transparence du point de vue des applications et sans avoir besoin de redémarrer
un serveur en production.
Les sections suivantes décrivent les techniques RAID et LVM et illustrent la mise en place
de ces deux techniques combinées ensemble.

1. RAID
1.1 Concepts généraux
Selon le type d’architecture mis en place, la technique RAID permet d’améliorer :
– soit la performance de lecture et d’écriture, en distribuant les données sur plusieurs
disques, ce qui permet au contrôleur de travailler sur plusieurs disques simultanément ;
– soit la tolérance aux pannes, en dupliquant des données sur plusieurs disques, ce qui
diminue les risques en cas de défaillance de l’un d’eux ;
– soit les deux.
Il existe plusieurs types de RAID, appelés niveaux. Les plus utilisés sont RAID 0, RAID 1,
RAID 5 et RAID 10 :
– RAID 0 : il est utilisé uniquement pour améliorer les performances. Les données sont
découpées en blocs (chunk) et ces blocs sont répartis sur plusieurs disques, ce qui
diminue les temps de lecture et d’écriture (figure 8) ;
– RAID 1 : il offre une redondance des données. En effet elles sont dupliquées sur deux
ou plusieurs disques (figure 8). La performance de lecture augmente avec le nombre
de disques du volume RAID. Ceci peut assurer une meilleure tolérance aux pannes,
mais peut nuire à la performance d’écriture, car l'information doit être écrite plusieurs
fois ;

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4
Figure 8. RAID 0 et RAID 1

5
Figure 9. RAID 5

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Figure 1 : schémas de Cburnett diffusés sur Wikimedia Commons sous licence Creative Commons
BY-SA 3.0 : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:RAID_0.svg et
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:RAID_1.svg
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Figure 2 : schéma de Cburnett diffusé sur Wikimedia Commons sous licence Creative Commons BY-
SA 3.0 : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:RAID_5.svg

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2 BTS SRI S5 : Système d’exploitation GNU/Linux

– RAID 4 : les données sont distribuées en petits blocs sur les différents disques durs. Le
contrôle de parité est inscrit sur un disque spécifique. Ceci permet de créer une
architecture redondante qui améliore le temps d'écriture. Si un disque tombe en panne,
les données manquantes seront recalculées à partir des données utiles et des parités.
RAID 4 n'est plus utilisé, il est remplacé par RAID 5 ;
– RAID 5 : à la différence de RAID 4, les données et la parité sont elles aussi distribuées
sur l'ensemble des disques (figure 9) ;
– RAID 10 ou (1+0) : combinaison de RAID 1 et de RAID 0. C'est un RAID 0 composé de
deux volumes RAID 1 (figure 10), ce qui offre les avantages simultanés du RAID 1 et
RAID 0 : augmentation de la taille de stockage et des performances de lecture. Il faut
au minimum quatre disques de stockage pour créer un volume RAID 10.
6
Figure 10. RAID 10

1.2 Gestion du RAID logiciel sous Linux


La plupart des distributions Linux utilisent la commande mdadm pour générer un volume
RAID.

6
Figure 3 : schéma de Wheart, basé sur un schéma de Cburnett et diffusé sur Wikimedia Commons
sous licence Creative Commons BY-SA 3.0 : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:RAID_10.svg

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Les versions précédentes de la distribution Red Hat utilisaient le paquetage raidtools,


mais mdadm est à la fois plus puissante et plus facile à utiliser que raidtools.
La commande mdadm permet de créer, contrôler et administrer le volume RAID. Elle
possède sept modes de fonctionnement différents, chacun avec ses propres options
(tableau 6).
Si aucun mode n'est spécifié, la commande mdadm est en mode manage ou misc. Le mode
manage est sélectionné si le nom de périphérique RAID est spécifié avant toutes les options
ou si la première option est --add, --fail, or –remove.

Tableau 6. Les différents modes de fonctionnement du RAID


Mode Option pour Description
sélectionner le
mode
assemble --assemble ou --A Assemble les composants d'un volume RAID déjà créé.
Ce mode est utile pour le dépannage ou l'activation
d'un volume RAID transféré depuis un autre ordinateur.
L'option -s ou --scan récupère les informations sur le
volume RAID et les disques sous-jacents.
build --build ou -B Crée un volume RAID à partir des disques qui n'ont pas
de superblocs (des métadonnées).
create --create ou -C Crée un nouveau volume RAID avec des superblocs
(des métadonnées) dans chaque disque
manage (par défaut) Peut ajouter ou supprimer des disques à un volume
RAID en cours d'exécution. Ceci est utile pour enlever
des disques durs en panne, ajouter des disques de
rechange ou remplacer des disques.
misc (par défaut) Effectue des opérations spécifiques sur un disque
sous-jacent, telles que l'effacement de superblocs ou
du paramètre en lecture seule.
monitor --follow, --monitor Surveille un volume RAID. Peut par exemple
ou -F automatiser l'envoi des alertes aux administrateurs
lorsque le volume RAID rencontre des erreurs. Peut
aussi exécuter automatiquement des commandes,
comme enlever et réinsérer un disque pour tenter de
corriger une défaillance non fatale.
grow --grow ou -G Change le nombre ou la taille des blocs ou des disques
sous-jacents.

Les volumes RAID sont configurés dans le fichier /etc/mdadm.conf. Ce fichier est utilisé par
la commande mdadm dans le mode create pour créer le volume RAID ou pour l’initialiser
après chaque démarrage. Les principaux paramètres de ce fichier sont :
– DEVICE : liste des disques et partitions susceptibles d'être utilisés dans le volume RAID ;
– ARRAY : nom du volume RAID, par exemple /dev/md0 ou /dev/md/00 ;

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– level : niveau RAID, par exemple raid0, raid1, raid4 ou raid5 ;


– devices : liste des disques ou partitions (séparés par des virgules) qui seront utilisés
pour assembler le volume RAID ;
– num-devices : nombre de disques ou partitions sous-jacents dans le volume RAID ;
– spare-group : nom du groupe de secours. Les disques ou partitions appartenant à un
groupe de secours peuvent être utilisés par plusieurs volumes RAID.
Les options du mode create sont :
– -n ou --raid-devices : nombre de disques du volume RAID ;
– -l ou --level : niveau RAID ;
– -c ou --chunk : taille en kilo-octets du bloc (chunk). La valeur indiquée doit être une
puissance de 2. La valeur par défaut est 64 ko ;
– -x ou --spare-devices : nombre de disques de secours ;
– -z ou --size : taille en kilo-octets de l'espace à utiliser dans chaque disque pour les
niveaux RAID 1, 4, 5 et 6. Cette taille doit être multiple de la taille d'un bloc (chunk
size). Par défaut elle correspond à la taille du plus petit disque (ou partition) sous-
jacent du volume RAID ;
– -p ou --parity : algorithme de parité utilisé. Par défaut c'est l'algorithme left-symmetric.
EXEMPLES
– Créer un volume RAID niveau 5, /dev/md1, composé des partitions /dev/sda1,
/dev/sdb1 et /dev/sdc1 :

# mdadm --create /dev/md1 --raid-devices=3 /dev/sda1 /dev/sdb1 /dev/sdc1 –


level=5

– Commande identique à la précédente avec des options courtes :

# mdadm -C /dev/md1 -n3 /dev/sda1 /dev/sdb1 /dev/sdc1 -l5

– Créer un volume RAID à partir des informations de configuration du fichier


/etc/mdadm.conf. La commande mdadm prend comme argument le nom du volume
RAID :

# mdadm --create /dev/md0

– Créer deux volumes RAID, /dev/md0 et /dev/md1. Le premier volume RAID est créé
avec un disque de secours /dev/sdd1. Les deux volumes RAID utilisent le même
groupe de secours mongroupe (défini par l'option --spare-group), ce qui leur permet de
partager les disques de secours. Cela signifie que si un disque du volume RAID
/dev/md1 tombe en panne, il sera remplacé automatiquement par le disque /dev/sdd1 :

# mdadm --create /dev/md0 --raid-devices=3 /dev/sda1 /dev/sdc1 -x

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/dev/sdd1 --level=1 --spare-group= mongroupe


# mdadm --create /dev/md1 --raid-devices=2 /dev/sda2 /dev/sdc2 --level=1
--spare-group= mongroupe

2. LVM
2.1 Concepts généraux du LVM
La gestion des volumes logiques définit une couche d'abstraction de haut niveau sur les
partitions physiques du disque dur. Les volumes physiques (physical volumes ou pv) sont
regroupés pour former des groupes de volumes (volume groups ou vg). Les volumes
physiques peuvent être des disques, des partitions ou même des volumes RAID. Dans un
groupe de volumes on peut créer plusieurs volumes logiques qui seront accessibles
comme des partitions classiques. Enfin, sur ces volumes logiques, on peut créer des
systèmes de fichiers et les monter sur l'arborescence système.
LVM offre ainsi plusieurs avantages. On peut :
– avoir une utilisation et une allocation efficaces de l'espace de stockage, puisque les
volumes logiques sont répartis sur plusieurs disques physiques ;
– augmenter et réduire la taille des volumes logiques sans risque d'interrompre des
services du système ni de perdre des données ;
– on peut prendre des instantanés (snapshots) sur le système de fichiers. Ces
instantanés servent à sauvegarder et restaurer les données.

2.2 Gestion du LVM sous Linux


La configuration LVM sous Linux est faite en trois étapes :
– création et initialisation des volumes physiques ;
– ajout des volumes physiques à un groupe de volumes ;
– création des volumes logiques au sein du groupe de volumes.
Les commandes LVM commencent par deux lettres qui reflètent le niveau d'abstraction
LVM :
– les commandes pv manipulent les volumes physiques ;
– les commandes vg manipulent les groupes de volumes ;
– les commandes lv manipulent les volumes logiques.
Les principales commandes de gestion des volumes physiques sont :
– pvcreate : initialise un périphérique (partition, disque ou volume RAID) comme un
volume physique pour une utilisation par LVM ;
– pvdisplay : affiche des informations détaillées sur un volume physique, y compris le
nom du groupe de volumes auquel il appartient et sa taille ;

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– pvscan : analyse les partitions de disque à la recherche des périphériques de blocs


contenant des volumes physiques ;
– pvck : contrôle la cohérence du volume physique ;
– pvs : affiche des informations sommaires sur les volumes physiques.
Les principales commandes de gestion des groupes de volumes sont :
– vgcreate : crée un groupe de volumes ;
– vgchange : modifie certains attributs d’un groupe de volumes, par exemple pour l’activer
ou le désactiver ;
– vgdisplay : affiche les caractéristiques détaillées d'un volume logique. L’option -v
permet de visualiser la liste des volumes logiques et des volumes physiques de chaque
groupe de volumes ;
– vgscan : analyse le système pour rechercher des groupes de volumes ;
– vgextend : ajoute des volumes physiques à un groupe de volumes existant ;
– vgreduce : supprime un ou plusieurs volumes physiques d'un groupe de volumes ;
– vgremove : supprime un groupe de volumes ;
– vgrename : renomme un groupe de volumes ;
– vgs : affiche des informations sommaires sur les groupes de volumes.
Les principales commandes de gestion des volumes logiques :
– lvdisplay : affiche des informations détaillées sur les volumes logiques ;
– lvcreate : crée un volume logique ;
– lvrename : renomme un volume logique ;
– lvchange : change les attributs d'un volume logique ;
– lvextend : augmente la taille d'un volume logique ;
– lvreduce : réduit la taille d'un volume logique ;
– lvremove : supprime des volumes logiques ;
– lvs : affiche des informations sommaires sur les volumes logiques ;
– lvresize : redimensionne un volume logique (équivalent à la fois à lvextend et
lvreduce ) ;
– lvscan : analyse le système pour rechercher des volumes logiques.

3. Exemple de configuration avec LVM et RAID logiciel


Dans ce qui suit, on étudie un exemple de mise en place d'une architecture LVM et RAID.
Cette configuration est particulièrement utile pour les serveurs.

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L’objectif est de créer un volume RAID 5 sur trois disques vides, puis de définir sur ce
volume deux partitions LVM, web1 et web2.

3.1 Création du volume RAID


Le premier disque /dev/sda contient les partitions du système. On commence par créer
des tables de partitions dans les autres disques non partitionnés /dev/sdb, /dev/sdc et
/dev/sdd.
Pour le disque /dev/sdb (à répéter ensuite pour les disques /dev/sdc et /dev/sdd) :

# fdisk /dev/sdb

Commande (m pour l'aide): n


Commande d'action
e étendue
p partition primaire (1-4)
1
Numéro de partition non valide pour le type « 1 »
Commande d'action
e étendue
p partition primaire (1-4)
p
Numéro de partition (1-4): 1
Premier cylindre (1-509, par défaut 1):
Utilisation de la valeur par défaut 1
Dernier cylindre, +cylindres or +taille{K,M,G} (1-509, par défaut 509):
Utilisation de la valeur par défaut 509

Commande (m pour l'aide): type


Partition sélectionnée 1
Code Hexa (taper L pour lister les codes): fd
Type système de partition modifié de 1 à fd (Linux raid autodetect)

Une seule partition est créée dans chaque disque. Le type de chaque partition est
représenté par le code fd (Linux Raid Autodetect). Ce type permet au système RAID de
Linux de détecter automatiquement ces partitions.
La commande suivante génère un volume RAID 5 sur les trois partitions /dev/sdb1,
/dev/sdc1 et /dev/sdd1 :

# mdadm --create /dev/md0 --level=5 --raid-devices=3 /dev/sdb1 /dev/sdc1


/dev/sdd1
mdadm: array /dev/md/0 started.

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Le fichier /proc/mdstat contient l’état courant du volume RAID :

# watch cat /proc/mdstat


Personalities : [raid6] [raid5] [raid4]
md0 : active raid5 sdd1[3] sdc1[1] sdb1[0]
8385664 blocks level 5, 64k chunk, algorithm 2 [3/2] [UU_]
[=============>.......] recovery = 68.1% (2859008/4192832)
finish=0.5min speed=44160K/sec

unused devices: <none>

Il est particulièrement utile de surveiller ce fichier après l'ajout d'un nouveau disque ou le
remplacement d'un disque défectueux.
On peut aussi voir des messages de notification sur la création du volume RAID dans le
fichier /var/log/messages.
La commande mdadm sert aussi à activer le volume RAID et à le rendre disponible pour les
utilisateurs. Il est également recommandé de créer un fichier de configuration RAID,
/etc/mdadm.conf, pour servir de secours en cas de problème et simplifier l’activation du
volume RAID en dispensant de redonner ses paramètres.
On peut utiliser la commande mdadm --details --scan pour écrire la configuration courante
du volume RAID dans un fichier de configuration :

# echo DEVICE /dev/sdb1 /dev/sdc1 /dev/sdd1 > /etc/mdadm.conf


# mdadm --detail --scan >> /etc/mdadm.conf

La commande mdadm peut maintenant lire ce fichier de configuration au démarrage ou à


l'arrêt du système.
Pour activer le volume RAID on exécute la commande :

# mdadm -As /dev/md0


mdadm: /dev/md/0 has been started with 3 drives.

Pour arrêter le volume RAID on exécute la commande :

# mdadm -S /dev/md0
mdadm: stopped /dev/md0

On a maintenant réuni les trois disques dans un volume RAID unique. Sur ce volume on va
définir des groupes de volumes logiques sur lesquels on pourra créer des systèmes de
fichiers.

3.2 Création du LVM


Les versions anciennes du LVM nécessitent de lancer la commande vgscan comme étape

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initiale, mais ceci n'est plus nécessaire, on commence plutôt par initialiser chaque
périphérique physique avec la commande pvcreate. Dans l’exemple on utilise le volume
physique RAID 5 /dev/md0 que l’on a créé :

# pvcreate /dev/md0
Physical volume "/dev/md0" successfully created

L'opération précédente détruit toutes les données sur les disques et les partitions. Bien
qu'on utilise un seul volume physique dans cet exemple, LVM permet d'ajouter plusieurs
volumes de types différents dans un groupe de volumes.
On peut maintenant créer le groupe de volumes VG1 :

# vgcreate VG1 /dev/md0


Volume group "VG1" successfully created

Pour examiner les caractéristiques du groupe de volume, on utilise la commande


vgdisplay :

# vgdisplay VG1
--- Volume group ---
VG Name VG1
System ID
Format lvm2
Metadata Areas 1
Metadata Sequence No 1
VG Access read/write
VG Status resizable
MAX LV 0
Cur LV 0
Open LV 0
Max PV 0
Cur PV 1
Act PV 1
VG Size 8,00 GB
PE Size 4,00 MB
Total PE 2047
Alloc PE / Size 0/0
Free PE / Size 2047 / 8,00 GB
VG UUID 1pqn22-KEu1-uJde-0rgB-WhiK-KjV1-7ZTc0G

La dernière étape est de créer dans le groupe de volumes VG1 des volumes logiques qui
seront accessibles ensuite comme des partitions du disque :

# lvcreate -L 2G -n web1 VG1


Logical volume "web1" created

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# lvcreate -L 2G -n web2 VG1


Logical volume "web2" created

Ces volumes logiques, une fois créés, sont représentés par des fichiers de périphérique
situés dans /dev/mapper/ :

$ ls -l /dev/mapper/
total 0
crw-rw----. 1 root root 10, 63 sept. 7 12:56 control
brw-rw----. 1 root disk 253, 1 sept. 7 12:56 VG1-web1
brw-rw----. 1 root disk 253, 0 sept. 7 12:56 VG1-web2

Maintenant que les deux volumes logiques web1 et web2 sont créés dans le groupe de
volumes VG1, on peut créer et monter les systèmes de fichiers :

# mke2fs -j /dev/VG1/web1
mke2fs 1.41.4 (27-Jan-2009)
Étiquette de système de fichiers=
Type de système d'exploitation : Linux
Taille de bloc=4096 (log=2)
Taille de fragment=4096 (log=2)
131072 i-noeuds, 524288 blocs
26214 blocs (5.00%) réservés pour le super utilisateur
Premier bloc de données=0
Nombre maximum de blocs du système de fichiers=536870912
16 groupes de blocs
32768 blocs par groupe, 32768 fragments par groupe
8192 i-noeuds par groupe
Superblocs de secours stockés sur les blocs :
32768, 98304, 163840, 229376, 294912
Écriture des tables d'i-noeuds : complété
Création du journal (16384 blocs) : complété
Écriture des superblocs et de l'information de comptabilité du système de
fichiers : complété

# mke2fs -j /dev/VG1/web2
# mkdir /mnt/web1 /mnt/web2

# mount /dev/VG1/web1 /mnt/web1


# mount /dev/VG1/web2 /mnt/web2

Finalement les systèmes de fichiers sont prêts à être utilisés. On ajoute les nouveaux
systèmes de fichiers dans le fichier /etc/fstab et on redémarre le système.

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3.3 Simulation d'une panne


En cas de partition corrompue ou de panne de disque, il est important de savoir résoudre
le problème rapidement. Le volume RAID 5 qu’on a construit précédemment va continuer
de fonctionner en cas de panne d'un disque. En effet il offre une redondance des données.
Les utilisateurs ne seront pas nécessairement conscients de ces problèmes.
La commande mdadm offre la possibilité de simuler une panne de disque. Dans l’exemple ci-
dessous elle simule une panne au niveau de la partition /dev/sdc1 :

# mdadm /dev/md0 -f /dev/sdc1


mdadm: set /dev/sdc1 faulty in /dev/md0

Le fichier journal /var/log/messages contient les informations sur la panne simulée :

# cat /var/log/messages
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: raid5: Disk failure on sdc1, disabling
device.
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: raid5: Operation continuing on 2 devices.
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: RAID5 conf printout:
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: --- rd:3 wd:2
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: disk 0, o:1, dev:sdb1
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: disk 1, o:0, dev:sdc1
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: disk 2, o:1, dev:sdd1
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: RAID5 conf printout:
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: --- rd:3 wd:2
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: disk 0, o:1, dev:sdb1
Apr 26 17:37:21 tabarka kernel: disk 2, o:1, dev:sdd1
Apr 26 17:37:55 tabarka pulseaudio[1932]: ratelimit.c: 27 events suppressed
Apr 26 17:38:00 tabarka pulseaudio[1932]: ratelimit.c: 6437 events
suppressed
Apr 26 17:38:22 tabarka pulseaudio[1932]: ratelimit.c: 55 events suppressed

Des informations similaires sont aussi disponibles dans le fichier d'état du volume RAID
/proc/mdstat :

# cat /proc/mdstat
Personalities : [raid6] [raid5] [raid4]
md0 : active raid5 sdb1[0] sdd1[2] sdc1[3](F)
8385664 blocks level 5, 64k chunk, algorithm 2 [3/2] [U_U]

À ce stade l'administrateur doit prendre les mesures suivantes :


– supprimer le disque défectueux du volume RAID avec l'option -r de la commande
mdadm :

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#mdadm /dev/md0 -r /dev/sdc1


mdadm: hot removed /dev/sdc1

– procéder au remplacement du disque (dans l’exemple, la panne est juste une


simulation) ;
– enfin, ajouter le périphérique au volume RAID avec la commande suivante :

# mdadm /dev/md0 -a /dev/sdc1


mdadm: re-added /dev/sdc1

3.4 La réaffectation d'espace de stockage


On suppose que la taille de la partition /mnt/web1 a augmenté de façon non prévue. Le
redimensionnement des partitions LVM est simple et dépend du type de système de
fichiers. Les étapes suivantes sont applicables sur un système de fichiers ext3.
On a laissé dans le groupe de volumes VG1 un espace supplémentaire qui sera utilisé
pour agrandir la taille de la partition /mnt/web1.
La commande vgdisplay sert à examiner l'espace disponible dans le groupe de volumes et
la commande df indique l'espace disponible dans une partition :

# df /mnt/web1
Sys. de fich. 1K-blocs Occupé Disponible Capacité Monté sur
/dev/mapper/VG1-web1
2064208 1543352 416000 79% /mnt/web1
# df /mnt/web2
Sys. de fich. 1K-blocs Occupé Disponible Capacité Monté sur
/dev/mapper/VG1-web2
2064208 68676 1890676 4% /mnt/web2

La commande précédente montre que 79 % de la partition /mnt/web1 est déjà occupée.


Pour augmenter la taille de cette partition, on utilise la commande lvextend, qui ajoute de
l'espace à un volume logique et ensuite la commande resize2fs, qui redimensionne la
structure du système de fichiers :

# lvextend -L+2G /dev/VG1/web1


Extending logical volume web1 to 4,00 GB
Logical volume web1 successfully resized
# resize2fs /dev/VG1/web1
resize2fs 1.41.4 (27-Jan-2009)
Le système de fichiers de /dev/VG1/web1 est monté sur /mnt/web1 ; le
changement de taille doit être effectué en ligne
old desc_blocks = 1, new_desc_blocks = 1
En train d'effectuer un changement de taille en ligne de /dev/VG1/web1 vers

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1048576 (4k) blocs.


Le système de fichiers /dev/VG1/web1 a maintenant une taille de 1048576
blocs.

Enfin on peut utiliser la commande df pour vérifier le nouvel espace disponible dans
/mnt/web1 :

# df /mnt/web1
Sys. de fich. 1K-blocs Occupé Disponible Capacité Monté sur
/dev/mapper/VG1-web1
4128448 1800620 2118140 46% /mnt/web1

4. Ajustement des paramètres d'accès aux disques


Les serveurs connectent généralement leurs disques à travers une interface SCSI (Small
Computer Systems Interface). Sur les ordinateurs de bureau et les ordinateurs portables
c’est l'interface IDE (Integrated Drive Electronics) qui est utilisée. Il existe plusieurs pilotes
pour ces différents types de disques et d'interfaces.

4.1 Interfaces des disques durs


L’interface du disque dur sert à transmettre les données entre le disque et son contrôleur
qui les transmet alors au système. Il existe plusieurs interfaces qui se distinguent par des
contrôleurs, des connecteurs, des débits et par le nombre de disques gérés.

PATA
L'interface PATA (Parallel Advanced Technology Attachment), permet de relier les
périphériques de masse (disques, lecteurs de cédéroms ...) à la carte mère par des câbles
plats, souples et composés de 40 ou 80 broches.
On peut connecter deux disques (un maître et un esclave) sur le même câble. L'interface
PATA est aussi connue sous le nom IDE (IDE) ou Enhanced IDE (eIDE).
L’interface PATA utilise les standards ATA (Advanced Technology Attachment) et ATAPI
(Parallel Advanced Technology Attachment Packet Interface)

SATA
L'interface SATA (Serial ATA) succède à l'interface PATA. Elle permet un débit de transfert
plus élevé. La méthode de transfert des données est en série. Chaque disque dur est relié
à son propre contrôleur via son propre câble ainsi chaque disque bénéficie de la totalité de
la bande passante. Les câbles utilisés sont beaucoup plus minces que les câbles des
disques PATA, ils ne comportent que 7 fils, ce qui encombre moins les boîtiers des
ordinateurs.
L’interface SATA supporte le branchement à chaud (hot plug). Les périphériques SATA

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sont internes à l'ordinateur. Une variante de l'interface, connue sous le nom de eSATA, est
utilisée pour les disques durs externes.

SCSI
L'interface SCSI (Small Computer System Interface) permet de relier, simultanément et en
série, plusieurs périphériques tels que les disques durs, les lecteurs de cédéroms, les
graveurs, les scanners. etc. Selon sa version, l'interface SCSI peut prendre en charge de 8
à 16 périphériques par câble. Le contrôleur SCSI est considéré comme un périphérique à
part entière, de sorte qu'on peut brancher réellement 7 ou 15 périphériques.
L’interface SCSI se présente sous la forme d’une petite carte comportant un micro-
contrôleur indépendant du processeur, qui permet de bien le soulager et d'augmenter les
performances systèmes.
Généralement on trouve l'interface SCSI dans les serveurs et les stations de travail haut
de gamme. Elle est moins utilisée sur les ordinateurs du bureau et les ordinateurs
portables à cause de son coût élevé.

USB
L'interface USB (Universal Serial Bus) permet de relier plusieurs types de périphériques
externes à un ordinateur, y compris les disques durs et les lecteurs flash. La première et la
deuxième génération de l'USB sont peu performantes, mais l'USB 3.0 est nettement plus
rapide.

4.2 Ressources utilisés par les disques


Les contrôleurs de disques durs utilisent des ressources matérielles. Généralement ces
ressources sont gérées automatiquement par le noyau Linux et ses pilotes.
Une ressource matérielle importante, utilisée par le contrôleur de disque dur, est la
demande d'interruption (IRQ – Interruption Request).
L'architecture traditionnelle Intel x86 prend en charge 16 interruptions, numérotées de 0 à
15. Les interruptions numéros 14 et 15 sont dédiées respectivement aux contrôleurs PATA
primaire et secondaire.
Les architectures modernes des PC prennent en charge plus d'interruptions. Le fichier
/proc/interrupts regroupe les interruptions en cours d'utilisation :

$ cat /proc/interrupts
CPU0 CPU1
0: 1081739 1088752 IO-APIC-edge timer
1: 2106 1859 IO-APIC-edge i8042
8: 0 1 IO-APIC-edge rtc0
9: 1143 1113 IO-APIC-fasteoi acpi
12: 67 56 IO-APIC-edge i8042
16: 1 0 IO-APIC-fasteoi uhci_hcd:usb3, mmc0,

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firewire_ohci
18: 0 0 IO-APIC-fasteoi uhci_hcd:usb8
19: 2129 2172 IO-APIC-fasteoi ehci_hcd:usb1,
uhci_hcd:usb5, uhci_hcd:usb7
21: 0 0 IO-APIC-fasteoi uhci_hcd:usb4
23: 26776 24158 IO-APIC-fasteoi ehci_hcd:usb2, uhci_hcd:usb6
44: 0 1 PCI-MSI-edge sky2@pci:0000:03:00.0
45: 20330 19504 PCI-MSI-edge ahci
46: 44632 40806 PCI-MSI-edge iwlagn
47: 264 263 PCI-MSI-edge hda_intel
48: 28 32 PCI-MSI-edge hda_intel
49: 68611 67586 PCI-MSI-edge fglrx[0]@PCI:1:0:0
NMI: 0 0 Non-maskable interrupts
LOC: 610822 668286 Local timer interrupts
SPU: 0 0 Spurious interrupts
PMI: 0 0 Performance monitoring interrupts
PND: 0 0 Performance pending work
RES: 34364 36349 Rescheduling interrupts
CAL: 272 82 Function call interrupts
TLB: 40172 32896 TLB shootdowns
TRM: 0 0 Thermal event interrupts
THR: 0 0 Threshold APIC interrupts
MCE: 0 0 Machine check exceptions
MCP: 9 9 Machine check polls
ERR: 1
MIS: 0

La dernière colonne du résultat de la commande ci-dessus indique le nom du périphérique.


On peut constater que les interruptions numéros 47 et 48 sont associées au pilote du
disque dur hda_intel et que l'interruption numéro 45 est liée à la méthode d’accès AHCI
(Advanced Host Controller Interface) qui permet de communiquer avec les disques durs
SATA.
Un autre type de ressource matérielle qu'on peut utiliser est le DMA (Direct Memory
Access). Dans cette configuration le contrôleur de disques durs fait le transfert des
données directement vers et à partir d'un espace mémoire, sans passer par le
microprocesseur, ce qui permet d'améliorer la performance du système.
Le fichier /proc/dma contient la liste des canaux DMA enregistrés et utilisés.

4.3 Modification des paramètres disques


Il existe plusieurs commandes pour ajuster les paramètres disque :
– hdparm pour les disques IDE ;
– sdparm pour les disques SCSI et SATA.

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La commande hdparm communique avec le pilote IDE afin d'obtenir et modifier des
paramètres du disque tels que mémoire cache, gestion d'énergie APM (Advanced Power
Management), gestion acoustique et DMA. En réglant ces paramètres on peut améliorer
les performances du disque IDE.
Les options de la commande hdparm utilisées pour améliorer les performances des disques
IDE sont :
– -dnuméro : active ou désactive le paramètre « using_dma » du disque ; -d0 active le
mode PIO (Programmed Input/Output) ; -d1 active le mode DMA. Cette option
fonctionne maintenant avec la majorité des combinaisons de disques et d'interfaces qui
supportent le DMA et sont reconnus par le gestionnaire de périphériques IDE. En
général l'option -d est utilisée avec l'option -X pour s'assurer que le disque lui-même
est programmé pour le mode DMA approprié, bien que la plupart des BIOS le fassent
au démarrage.
Activer le DMA donne pratiquement toujours les meilleures performances, avec des
entrées-sorties à haut débit et une faible utilisation du processeur. Cependant, il y a
quand même quelques configurations de chipsets et de disques pour lesquelles le
DMA ne fait pas beaucoup de différence, voire ralentit la machine ;
– -p mode : définit le mode PIO, qui varie de 0 à 5 dans la plupart des cas. Augmenter le
mode PIO correspond à une meilleure performance ;
– -c mode : affiche ou définit le mode de transfert 32-bits. Omettre le mode permet
d'afficher la valeur courante. La valeur 0 du mode désactive le support d'entrée-sortie
32-bits, la valeur 1 active les transferts de donnés 32-bits, et la valeur 3 active les
transferts de donnés 32-bits avec une séquence spéciale sync requise par de
nombreux contrôleurs ;
– -S délai : fixe le délai avant la suspension (spindown) du disque. Cette valeur est
utilisée par le disque pour déterminer combien de temps attendre (sans activité disque)
avant de suspendre la rotation du moteur pour économiser l'énergie. Dans de telles
circonstances, le disque peut mettre jusqu'à une trentaine de secondes pour répondre
à un accès, bien que la plupart des disques soient bien plus rapides. Le délai est
indiqué dans une unité qui varie selon l’intervalle :
– la valeur zéro signifie « pas de suspension »,
– les valeurs comprises entre 1 à 240 sont multiples de 5 secondes. Par exemple,
120 signifie 600 secondes, ou 10 minutes,
– les valeurs comprises entre 241 à 251 spécifient de 1 à 11 unités de 30 minutes,
– la valeur 252 signifie un délai de 21 minutes,
– la valeur 253 fixe un délai défini par le constructeur,
– la valeur 254 est réservée,
– la valeur 255 est interprétée comme 21 minutes et 15 secondes ;
– -v : affiche tous les paramètres du disque. Ceci est aussi le comportement par défaut
quand aucune option n'est spécifiée ;

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– -X modeTransfert : définit le mode de transfert DMA utilisé par un disque. Cette option
est habituellement utilisée en combinaison avec -d1 pour activer le mode DMA. Le
modeTransfert peut prendre les valeurs sdmax, mdmax, ou udmax. Ces valeurs
correspondent respectivement au transfert simple-mot DMA, multimot DMA ou rafales
ultra DMA. Le nombre x représente la valeur du mode DMA. Les disques modernes
sont capables de supporter des modes de transferts tels que -X udma5 ou -X udma6.
Cette option doit être utilisée avec prudence, un mode incorrect peut rendre le disque
inaccessible.
EXEMPLES
Important : L'utilisation incorrecte de la commande hdparm peut détruire les données et,
dans certains cas, le disque dur !
– Afficher les paramètres du disque /dev/sda :

# hdparm -v /dev/sda

/dev/sda:
multcount = 128 (on)
IO_support = 1 (32-bit)
readonly = 0 (off)
readahead = 256 (on)
geometry = 2088/255/63, sectors = 33554432, start = 0

– Interroger le pilote à propos des paramètres modifiables du disque /dev/sda :

# hdparm -i /dev/sda

/dev/sda:
Model=VBOX, FwRev=1.0, SerialNo=VBc3f20747-1a6d6cf5
Config={ Fixed }
RawCHS=16383/16/63, TrkSize=0, SectSize=512, ECCbytes=0
BuffType=DualPortCache, BuffSize=256kB, MaxMultSect=128, MultSect=128
CurCHS=16383/16/63, CurSects=16514064, LBA=yes, LBAsects=33554432
IORDY=yes, tPIO={min:120,w/IORDY:120}, tDMA={min:120,rec:120}
PIO modes: pio0 pio3 pio4
DMA modes: mdma0 mdma1 mdma2
UDMA modes: udma0 udma1 udma2 udma3 udma4 udma5 *udma6
AdvancedPM=no WriteCache=enabled
Drive conforms to: unknown: ATA/ATAPI-1,2,3,4,5,6

* signifies the current active mode

– Tester la vitesse de lecture :


– l'option -t affiche la vitesse de lecture à travers la mémoire cache, sur le disque,

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sans aucune mise en cache préalable des données ;


– l'option -T affiche la vitesse de lecture directement à partir de la mémoire cache
sans accès au disque :

# hdparm -tT /dev/sda


/dev/sda:
Timing cached reads: 2970 MB in 1.97 seconds = 1507.47 MB/sec
Timing buffered disk reads: 154 MB in 3.02 seconds = 50.98 MB/sec

– Activer les transferts des données 32-bits :

# hdparm -c1 /dev/sda


/dev/sda:
setting 32-bit IO_support flag to 1
IO_support = 1 (32-bit)

Exercices
1. Parmi les commandes suivantes, laquelle regroupe un volume RAID 1 à partir
des périphériques composant /dev/sda1 et /dev/hda2 ?
 A. mdadm --create --level=1 --raid-devices=2 /dev/sda1 /dev/hda2
 B. mdadm --level=5 --raid-devices=2 /dev/sda1 /dev/hda2
 C. mdadm --create /dev/md0 --level=1 --raid-devices=2 /dev/sda1 /dev/hda2
 D. mdadm --level=1 --raid-devices=2 /dev/sda1 /dev/hda2

2. Que pouvez-vous conclure de la ligne suivante du fichier /proc/mdstat ?


md0 : active raid4 sdd2[2] sdc1[1] sda8[0]
 A. /dev/md0 est un volume RAID 4 construit à partir des partitions /dev/sda8,
/dev/sdc1 et /dev/sdd2.
 B. Une partition manque au volume RAID /dev/md0. Étant donné son niveau de
RAID 4, il devrait avoir quatre partitions, .
 C. Le volume RAID /dev/md0 est mal configuré.
 D. Aucune des réponses précédentes.

3. Dans une configuration LVM, quelle commande est utilisée pour initialiser une
partition afin qu'elle puisse fonctionner comme un volume physique :
 A. lvconvert

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 B. lvcreate
 C. pvcreate
 D. pvchange

4. Où êtes-vous susceptibles de trouver des nœuds d'un périphérique pour le


groupe de volumes MonGroupe ?
 A. /dev/mongroupe
 B. /dev/mapper
 C. /dev/lvm
 D. /dev/LVM/MonGroupe

Document sous contrat Creative Commons BY-NC-SA


Extrait du : Zied Bouziri, Hedi Magroun

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