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MATERIAUX

1
FI-SEER Prof: E. ABTAL
Structure d’un matériau
• Types de liaisons interatomiques: liaisons fortes, liaisons faibles,
• Distribution des atomes :aléatoire, organisée.
• Défauts de structure: lacunes, dislocations, joints de grains….
• Microstructure (structure à l’échelle de 10nm-100µm): grains, phases

Propriétés:
• Mécaniques
• Thermiques
• Electriques
• Propriétés de mise en œuvre
• Propriétés d’usage…

Applications
2
STRUCTURE DE LA MATIERE
● L’atome est le constituant élémentaire de la matière:
Noyau Neutrons (neutres) Electrons (-)
Protons (+)
Les électrons tournent autour
● Modèle planétaire du noyau et occupent des
orbitales circulaires

A chaque électron on associe


● Modèle quantique une fonction d’onde Y .
 2
YY (ou Y ): Probabilité de
présence de l’électron en un
Equation de point de l’espace.
Schrödinger:

HY =EY Les électrons occupent


des orbitales
Opérateur Energie atomiques avec des
Hamiltonien totale
niveaux d’énergie
quantifiés
3
• Dans un atome, les électrons sont répartis suivant des
couches notées K, L, M, N, correspondant au nombre
quantique n = 1, 2, 3, 4,..etc.

• Chaque couche est divisée en sous-couches s, p, d, f,


correspondant au nombre quantique l = 0, 1, 2, 3,... n-1.

• L’énergie d’un électron est déterminée par les nombres


quantiques principaux n et l.

• L’état d’un électron est caractérisée par deux autres nombres


quantiques secondaires:
m qui caractérise les différentes orientations spatiales des
orbitales atomiques: -l ≤ m ≤ l.
s, nombre quantique de spin, caractérise les deux états de
rotation possibles de l’électron sur lui-même: s = ± ½
4
• La règle de remplissage des couches électroniques se fait
suivant les énergies croissantes en respectant le principe
d’exclusion de Pauli et de plus grande multiplicité.

Règle de Klechkowski :

Le remplissage se fait par


valeurs croissantes de n+l, n
croissant pour une même
valeur de n+l.

Exemple: Aluminium (Al): Z = 13


3p (l=1)
M (n=3) 3s (l=0)
Couche de valence 2p (l=1)
L (n=2) 2s (l=0)
1s (l=0)
K (n=1) 5
• Entre atomes existent des liaisons interatomiques qui assurent la
cohésion d’un matériau:
Liaisons fortes:

• Liaison covalente: entre deux atomes d’électronégativités voisines qui


mettent en jeu, chacun, un électron de valence pour former la liaison.

• Liaison ionique: entre deux atomes, l’un très électro- positif, l’autre
très électronégatif. L’atome électropositif cède un électron de valence à
l’atome électronégatif.

• Liaison métallique: un réseau d’atomes positifs qui baignent dans un


nuage d’électrons, l’ensemble étant neutre.

6
• Liaisons faibles: (liaisons secondaires, interactions)

Les principales liaisons secondaires sont:

• liaisons de Van der Waals: attraction électrostatique entre doublets


électrons-noyau sans recouvrement des nuages électroniques. C’est
une liaison faible non dirigée.

- + - +
Attraction

• liaison hydrogène: oscillations d’un proton entre deux anions très


électronégatifs. C’est une liaison faible.

7
• Ces liaisons atomiques régissent certaines propriétés du
matériau :

- Mécaniques: rigidité, déformabilité…etc.:


Les liaisons covalente, ionique et métallique sont
des liaisons fortes et rigides matériaux
rigides avec des modules mécaniques élevés.

- Propriétés de transport :
La liaison métallique favorise le transport des
charges électriques et de la chaleur
matériaux conducteurs d’électricité et de chaleur.

- Thermiques: température de fusion, dilatation


thermique…etc. Les liaisons faibles de Van der
Waals ou Hydrogène température de
fusion faible; coefficient de dilatation élevé. 8
• La matière existe, principalement, sous trois états distincts:

• On peut classer les états de la matière, également, en deux états


physiques distincts:

- Etat condensé (solide, liquide, gel)


- Etat non condensé ( gazeux)

9
• A l’état solide, la matière adopte deux structures principales:

- La structure amorphe: elle se caractérise par une distribution


aléatoires des atomes ou molécules et possibilité d’existence
d’un ordre à courte distance.

- La structure cristalline: elle se caractérise par une distribution


ordonnée des atomes ou molécules et l’existence d’un ordre,
aussi bien à courte qu’à longue distance.

Structure ordonnée de la silice cristalline Structure amorphe de la silice vitreuse


10
• La structure cristalline se caractérise par un empilement
ordonné des atomes ou molécules dans les trois directions
de l’espace pour former un réseau cristallin.

• les positions de tous les atomes ou molécules dans le


réseau cristallin peuvent se retrouver par translation dans
les trois directions de l’espace de la maille cristalline.

11
• Il existe 7 systèmes cristallins, 4 types de réseaux et 14
réseaux de Bravais pour décrire la structure cristalline de
la matière.
• De manière générale, la structure d’un solide cristallin n’est
pas parfaite mais renferme des défauts de structure.

12
METAUX ET ALLIAGES

13
• Les métaux constituent 75% des éléments
chimiques.

14
● Les métaux forment une classe de matériaux qui se distingue
par des propriétés caractéristiques:

- Excellente conductibilité électrique,


- Excellente conductibilité thermique,
- Bonnes propriétés mécaniques: dureté, rigidité
ductilité, malléabilité, résistance à l’abrasion…etc.,
- L’éclat métallique…etc.

● La liaison métallique est une liaison forte délocalisée. C'est la


liaison principale des métaux et de leurs alliages. la liaison
métallique n'est pas directionnelle et les ions métalliques ont
tendance à s'empiler en structures simples et denses.

15
● Le caractère essentiel de la structure cristalline des
métaux est le mode d'empilement des atomes qui offre
une compacité optimale.

● La compacité peut être appréciée par la coordinence


ou nombre de coordination, Nc, du réseau cristallin qui
correspond au nombre de plus proches voisins, ou
d'atomes tangents, à un atome donné.

● Parmi l'ensemble des structures cristallines, seuls trois


types de réseaux répondent à ce critère de compacité
optimale:
- le réseau cubique centré (cc)
- le réseau cubique à faces centrées (cfc)
- le réseau hexagonal compact (hc).
16
le réseau cubique centré (cc)
B
A

C
D

Nc =8 2 atomes / maille

a = 4 R / √3 C (compacité) = Vat/ Vmail = 68 %

Exemple: Feα ; Cr ; V ; Mo ; Nb; Li …etc.

17
le réseau cubique faces centrées (cfc)

Nc =12 4 atomes / maille

a = 4 R / √2 C (compacité) = Vat/ Vmail = 74 %

Exemple: Feϒ; Al ; Cu ; Ni ; Au ; Pt…etc.

18
le réseau hexagonal compact(hc)

Nc =12 2 atomes / maille

a = 2R condition de compacité: c/a = √(8/3)


=

C (compacité) = Vat/ Vmail = 74 % Nc = 12

Exemple: Zn, Co, Mg, Ti …etc.

19
• La compacité maximale de la structure cristalline
des métaux leur confère une masse volumique
élevée
• La masse volumique d’un métal peut être déduite
théoriquement à partir de la maille cristalline:

)
r = M (maille cristalline) / V (maille cristalline

Métal Fe Ag Au Pt

r (Kg/m3) 7 860 10500 19 300 21450

20
• La structure cristalline des métaux n’est pas parfaite
mais renferme des défauts de structure qui ont un
impact important sur leurs propriétés, notamment
mécaniques ou de transport de la matière

• Défauts ponctuels:
• • • • • •

1•









• • • • •
• • • 2
• • •
1- Lacune • • • • • •
• • • • • •
• • • • •
2- Atome auto-interstitiel • 3• • • • •
• • • • •
• • •
• • •
3- Atome étranger en substitution • • • • •
• • • • • • •

4- Atome étranger en insertion •












4

Ils impactent les phénomènes de transport de


matière dans les métaux à l’état solide (diffusion)
23
• Défauts linéaires Les dislocations
Distorsion locale du réseau cristallin. Il existe deux types de
dislocations:
(a) cristal parfait

Dislocation coin
(b) dislocation-coin

(c) dislocation-vis

Dislocation vis

• Le déplacement des dislocations conditionne la


plasticité des métaux.
• Les phénomènes de transport de la matière et de
diffusion sont, également, plus faciles le long des
22
dislocations.
Défauts surfaciques:
Principal défaut surfacique Joint de grains

Joint de grains: Microstructure d’un métal:


Surface qui sépare deux Agrégat poly-cristallin de
cristaux d’orientations grains de différentes
différentes orientations

joint de
grain

La taille des joints de grains influence la dureté


d’un métal. 23
Conductibilité électrique des métaux
• Les métaux sont d’excellents conducteurs d’électricité grâce
aux caractéristiques de la liaison métallique et à leur structure
cristalline.

• Dans un métal, les électrons d’énergie élevée ont tendance à


quitter leurs atomes d'origine pour former un gaz d’électrons
plus ou moins libres, ce qui explique la conductivité électrique
élevée des métaux.
• La théorie des bandes stipule que, lors de la formation d’un
cristal, les niveaux électroniques correspondant aux électrons
de valence des atomes isolés se regroupent en bandes de N
niveaux d’énergie, N étant le nombre total d’atomes
assemblés.

• L’occupation des niveaux d’énergie par les électrons au zéro


degré absolu correspond à l’énergie électronique minima en
respectant le principe d’exclusion de Pauli.
24
(4N niveaux vides)

(4N niveaux pleins)

• On distingue des bandes permises qui peuvent être occupées


par des électrons, et des bandes interdites.

• la bande de valence est la dernière bande contenant des


électrons à T= 0°K.

• La bande de conduction est la bande immédiatement au-


dessus; elle est vide à T= 0°K et contient les niveaux d’énergie
des électrons libres :les électrons dont l’énergie se situe dans
25
la bande de conduction peuvent circuler librement dans le cristal.
• Dans un métal, la bande de valence et celle de conduction se
chevauchent et les électrons peuvent passer d’un niveau à un
autre sous l’impulsion d’un champs électrique même très faible.

• A température ambiante, et en l'absence de champ électrique,


les électrons libres sont animés de mouvements aléatoires et
désordonnés donnant lieu à des collisions avec les atomes. Le
déplacement moyen de l'ensemble des électrons est nul.

• Si l'on applique un champ électrique E à l'intérieur du métal la


vitesse moyenne des électrons sera proportionnelle au champs
électrique, pour de faibles valeurs de celui-ci; on a alors:

v=μE
mobilité des électrons (m2/V.S)

26
• pour les isolants et les semi-conducteurs, à 0° K, tous les
électrons se trouvent dans la bande de valence. Pour un semi-
conducteur, lorsque la température s'élève, quelques électrons
peuvent passer de la bande de valence à la bande de
conduction. Par contre, pour un isolant; l'énergie apportée
aux électrons n'est pas suffisante pour les faire passer dans la
bande de conduction (gap d’énergie Eg élevé).

Bande
interdite

27
Elément chimique EG (eV) Type de matériau d (A°)
Carbone (C) 5,5 Isolant 3,567
Silicium (Si) 1,1 Semi-conducteur 5,431
Germanium (Ge) 0,7 Semi-conducteur 5,646
Etain (Sn) 0,0 Conducteur 6,489

Exemple de valeurs du gap et de distance interatomique


Section Résistance
• Résistivité électrique:
S

Longueur
A 300K :
C (diamant) : 1,1 1012 W .m ; Si : 2,4 103 W .m
Ge : 5 10-1 W .m ; Sn: 14 10-8 W .m

D’une manière générale:


r Conducteur < 10-6 W .m r isolant > 1010 W .m
r semi-conducteur : intermédiaire 28
• Dans un métal, les électrons ont un libre parcours moyen qui
correspond à la distance moyenne qu’un électron peut parcourir sans
collision avec les atomes du cristal.

• Quand la température augmente, l’agitation thermique des atomes


autour de leur positions d’équilibre génère des ondes de vibration
dans le réseau cristallin du solide métallique Phonons
augmentation de la fréquence des collisions entre
électrons et atomes: Interaction électrons / Phonons
perturbation du sens de déplacement des électrons

Augmentation de la résistivité

● L'augmentation de la résistivité électrique avec la


température est une caractéristique des métaux.

● Par contre, pour les semi-conducteurs, la résistivité électrique diminue


avec la température. 29
Conductibilité thermique des métaux

• Le transfert de chaleur par conduction s’opère sans


déplacement de matière, sous l’influence d’un gradient de
température.

• Les métaux sont d’excellents conducteurs de chaleur.

• Le transport de chaleur par conduction à l’intérieur d’un


solide métallique s’effectue selon deux mécanismes distincts:

Transport par les électrons libres (95%).

Transport par vibrations des atomes autour de leurs


positions d’équilibre dans le réseau cristallin, qui
permettent de transférer l’énergie des régions où
l’agitation thermique est élevée (haute température)
vers les régions où l’agitation thermique est faible
(basse température ) Transport par phonons
30
Comportement thermique des métaux
• La fusion: Correspond au passage du métal de l’état solide
cristallin à l’état fondu. Elle se produit à une température
caractéristique appelée: Température de fusion.
Fe Cu Al Ag Au Pt
1538°C 1085°C 660°C 962°C 1064°C 1768°C

• Changement de phase allotropique: C’est le changement


du système cristallin d’un métal pur sous l’effet de la
température.
EX: Il y’a trois variétés allotropiques du fer:
T<912°C Fea : cc
912°C<T<1394°C Feg : cfc
1394°C<T<1538°C Fed : cc
31
comportement mécanique des métaux
• Les propriétés mécaniques des métaux et alliages sont
d’un grand intérêt puisqu’elles conditionnent les problèmes
de mise en forme et le comportement en service dans des
applications industrielles extrêmement diversifiées.

• Le choix du matériau d’une pièce industrielle dépend des


propriétés mécaniques: résistance mécanique, dureté,
ductilité ...etc. Il est donc nécessaire de mesurer ces
grandeurs physiques par des essais mécaniques.

• Trois principaux essais mécaniques:

- Essai de traction

Essais de dureté
-
Essais de résilience
- 32
Essai de traction
Principe
• L’essai de traction détermine l’aptitude d’un matériau à se
déformer, soumis à un effort variable. Ce type d’essai est
nécessaire pour prévoir le comportement du matériau dans
des conditions réelles d’utilisation.

• Il consiste à imposer un allongement Dl à une éprouvette


normalisée du matériau et à mesurer l’effort F
correspondant, ou inversement.

Courbe de traction nominale: s = f (e)

déformation e = (l-lo) / lo
contrainte Section initiale de l’éprouvette 33
longueur initiale de l’éprouvette
Avantage : Donne toute la courbe de traction et permet
de déterminer plusieurs caractéristiques
mécaniques du matériau.

Inconvénient: essai destructif, cher, non local 34


comportement mécanique des métaux
Contrainte nominale en traction
s = F/S0
Striction
B
Rupture
C

A%

O ep ee Ar% Déformation e = (L-L0)/L0

Domaine de la déformation élastiques (Zone OA) :

Dans ce domaine la contrainte varie linéairement avec la


déformation. La déformation est réversible: si l'on cesse la
charge, l'éprouvette retrouve ses dimensions initiales. La
contrainte est reliée à la déformation par la loi de Hook:
s=Ee
35
Module d’Young
Au niveau microscopique:

Dans un métal non déformé, la distance d‘équilibre entre


atomes correspond a un minimum énergétique (puits de
potentiel). Si on tire sur le matériau, on écarte les atomes de
leur position d‘équilibre dans le réseau. Ce déplacement relatif
des atomes provoque une augmentation d‘énergie du réseau
cristallin , ce qui induit l’apparition de forces de rappel
élastiques pour faire retourner les atomes à leurs positions
initiales et permettre au réseau métallique de retrouver son
niveau d’énergie minimal(état d’équilibre).

36
Domaine de la déformation plastique homogène (Zone AB) :

La déformation n'est plus complètement réversible. Si l’on


cesse la charge, l’éprouvette ne recouvre pas complètement
ses dimensions initiales; elle recouvre uniquement la
déformation élastique ee et présente une déformation
permanente ep.

Les allongements croissent plus vite que les charges.


L'allongement a lieu avec une diminution régulière de la section
tout au long de l'éprouvette (déformation homogène).
Dans ce domaine, la déformation totale est donc la somme
d’une déformation élastique réversible et d’une déformation
plastique permanente:
e = ee + ep
s = E ee Lois empiriques s = f (ep )
37
Du point de vue microscopique:

La déformation plastique a pour origine le déplacement des


dislocations et glissement progressif des plans
cristallographiques sous l’effet du champs de contrainte. le
glissement s'amorce dans les grains possédant les plans de
glissement d'orientation la plus favorable par rapport au
cisaillement imposé.

Les dislocations permettent de rompre une ou deux liaisons


interatomiques seulement, aussi il n’est pas nécessaire de
rompre simultanément l’ensemble des liaisons du plan de
glissement pour obtenir le déplacement du plan d’une distance
interatomique. 38
Domaine de la déformation plastique non homogène
( Zone BC)

A partir du point B, la contraction de la section cesse d'être


homogène et devient de plus en plus importante en un seul
endroit. On parle du phénomène de striction; les allongements
croissent avec une diminution de la charge. C’est une zone
d’instabilité plastique
Au point C on aboutit à la rupture. Elle s’opère par
déchirement ductile: Dans la zone plastifiée, la déformation
se produit autour des inclusions, conduisant a la formation
de cavités allongées. Au fur et à mesure que la déformation
plastique se poursuit, ces cavités se relient les unes aux
autres et la fissure progresse par déchirement ductile.

Fissures en surface du matériau avant rupture


39
La courbe de traction permet de déterminer des grandeurs
caractéristiques qui sont importantes, en particulier, dans la
conception des pièces métalliques et dans la mise en forme:
• Le module d’Young correspond à la pente de la droite
linéaire qui correspond à la zone élastique OA
• Le point A est la limite d'élasticité (résistance élastique
à la traction) :

NB: Le dimensionnement des pièces ou des structures


métallique doit être tel que la contrainte appliquée R soit très
inférieurs à Re: Coefficient de sécurité
R < Re / s

• En pratique, on détermine une limite d’élasticité conventionnelle


Re0.2 (contrainte à 0,2 % de déformation)
• Pour un métal, le domaine de la déformation élastique se situe,
généralement, à des déformations inférieures à 0.1%. 40
• Le point B correspond à la charge maximale ; il est appelé
résistance à la traction ou résistance à la rupture (bien
qu'il n'y ait pas encore rupture):

NB: La mise en forme des métaux par déformation plastique


est dans le domaine : Re <R<Rm

• L’allongement relatif total de l'éprouvette à la rupture Ar%


qui caractérise la ductilité du matériau:
r
r Lru : longueur de l'éprouvette après
rupture

• Le coefficient de striction Z% correspond à la réduction


maximale de la section de l’éprouvette et caractérise
l’aptitude à la déformation à froid du métal:

41
Différents types de courbes de traction des métaux

42
Ecrouissage des métaux
• La plupart des métaux durcissent au cours de la déformation
dans le domaine plastique: si on supprime la charge avant
d’atteindre Rm alors la courbe revient parallèlement au domaine
élastique, l’éprouvette s’étant allongée de ep résiduel
( déformation permanente). Si on soumet de nouveau cette
éprouvette à un essai de traction on constate que Re a
augmenté:
s1 R
RRe

L’écrouissage:
C’est l’évolution des propriétés et
de la microstructure d’un métal
suite à une déformation plastique
43
(Work-hardening)
• Lors de la déformation plastique, la densité des dislocations
augmente forte interaction entre les dislocations qui
s’enchevêtrent et se bloquent ralentissement du
mouvement des dislocations résistance à la déformation
plastique.

• Pour remettre en mouvement les dislocations au cours d’une


remise en charge, il faut appliquer une contrainte égale à celle
qui était appliquée au moment de la charge La nouvelle
limite d’élasticité Re1 = s1 augmentation de la limite
élastique durcissement par écrouissage appelé
également consolidation.
• L’effet d’une déformations plastiques modérées sur le métal:

- Durcissement (écrouissage)
- Diminution de la ductilité
44
- Pas de modification de la rigidité.
Les alliages métalliques
• Un alliage métallique est la combinaison d’un métal avec
d’autres éléments métalliques ou non.

Objectif:
Améliorer les propriétés mécaniques des métaux
purs: limite d’élasticité, dureté, ductilité…etc.

Améliorer les propriétés de mise en œuvre:


coulabilité, déformabilité…etc.

Améliorer la résistance à la corrosion...etc.

• Principaux alliages industriels:


Alliages de Fer, d’Aluminium, de Cuivre de Nickel et
de Titane.
45
• Du point de vue mécanisme, on distingue deux types
d’alliages:
Alliage de substitution;
les atomes du métal B remplacent ceux du métal A
dans son propre réseau.

métal B métal A

Alliage d’insertion:
les atomes du constituant B s’insèrent dans les sites
interstitiels du réseau cristallin du métal A.

• Seuls 4 types d’atomes, de petit rayon atomique, peuvent


former des alliages métalliques d’insertion : H, O, C, N
46
• Du point de vue morphologie, un alliage métallique peut être:
Monophasé:

alliage formé d’une seule phase de même structure


cristalline et de composition homogène et uniforme.

solutions solides; composés définis.

Multiphasé:

alliage formé de plusieurs phases de composition et de


structure cristalline différentes.

Alliage biphasé Ag-Cu


47
Aciers et Fontes
• Le fer est un matériau polymorphe qui subit une
transformation de phase allotropique, selon la température.
Le fer existe sous trois variétés allotropiques:

T<912°C Fe a : cc
912°C<T<1394°C Fe g : cfc
1394°C<T<1538°C Fe d : cc

• Les aciers sont des alliages Fer-Carbone, dont le fer est


l’élément prédominant et dont la teneur en carbone est
inférieure à 2 % (norme NF EN 10020)

• Les fontes sont des alliages multiphasés Fer-Carbone de


teneur en carbone supérieure à 2% et pouvant aller jusqu’à
6,7 %, environ
48
1538

1394
Température (°C)

1147°C

Lédéburite
+ Lédéburite Fe3C + Lédéburite
912 g + Lédéburite

Ferrite a 723°C
a+
Perlite

Perlite Perlite + Fe3C


400
2
Acier Acier Fonte Fonte
hypo-eutéctoide hyper-eutectoide Hypo-eutéctique Hyper-eutéctique

ACIERS ET FONTES : DIAGRAMME D’EQUILIBRE DE PHASES


49
• Le diagramme d’équilibre de phases permet d’identifier la
composition et la nature des différents constituants et phases en
présence dans un acier, en fonction de la température et du
pourcentage de carbone, dans des conditions stables
thermodynamiquement:

– Les alliages monophasés: Les solutions solides Ferrite a (cc) ,


Austénite g (cfc) et Ferrite d (cc) .

– Les alliages biphasés :

Ferrite a + Austénite g
Ferrite a + Cémentite Fe3C
Austénite g + Cémentite Fe3C
Perlite: Alliage Cémentite + Ferrite a obtenu au
point eutectoide E2.

NB: Eutectoide E2: Solution solide Phase solide S1 + Phase solide S2

Eutéctique E1: Phase liquide Phase solide S1 + Phase solide S2


50
• Le point eutectoide E2 sépare les aciers en deux catégories :

• Les aciers hypoeutectoides


• Les aciers hypereutectoides

• Les propriétés des aciers sont améliorés par l’addition d’autres


éléments d’alliage tels que Cr, Mn, Mo, Ni, Pb, S, Al, V…etc.

Les aciers alliés

EX: Le chrome, Cr, augmente la résistance à la corrosion et à


l’oxydation en formant une couche superficielle protectrice
d’oxyde de Chrome.

aciers inoxydables
51
• Les propriétés mécaniques des aciers peuvent être améliorées
par des traitements thermiques tels que:
 La trempe thermique
 Le revenu
 Le recuit

Ex: Acier trempé

Considérons un acier de composition 0,8% en carbone,


soumis à une phase d’austénisation:
 Si le refroidissement se fait d’une manière lente et progressive
(transformation à l’équilibre thermodynamique), la phase
Austénite se transforme à 720°C en un alliage biphasé (Ferrite
+ Cémentite). Les atomes de carbone de la phase Austénite
ont le temps de migrer par diffusion pour former deux phases,
l’une (Ferrite) pauvre en carbone, l’autre (cémentite) riche en
52
carbone Perlite qui est un acier doux.
 Si, par contre, on réalise une trempe thermique jusqu’à la
température ambiante, le refroidissement rapide freine la
migration des atomes de carbone qui n’ont pas le temps de
diffuser pour former les structures d’équilibre. les atomes
de carbone en excès créent une distorsion importante dans
le réseau c.f.c de l’Austénite qui se transforme en une
structure quadratique.

Martensite : phase la plus dure de l’acier.

Maille cristalline
de la martensite Martensite Perlite
53
Eléments de désignation des alliages métalliques

• Les aciers, avec les fontes, constituent plus de 90% de la


production mondiale en matériaux métalliques.

• Il existe une large gamme d’aciers, de base, de qualité , ou


spéciaux, avec des propriétés variées, adaptées aux
différents usages industriels et technologiques:

- Aciers inoxydables
- Aciers trempés
- Aciers de construction métallique. Nécessité d’une
- Aciers pour appareils à pression. désignation
- Aciers pour armature du béton. normalisée
- Aciers pour emboutissage.
- Aciers pour pliage à froid.
- Aciers pour tôles magnétiques
- …etc.
54
Exemples de désignation:

Acier non allié contenant


• Aciers non alliés: C EX: C40
0.4% de carbone
%C x100

• Aciers fortement alliés (au moins un élément d’alliage de teneur ≥ 5%):

Acier fortement allié contenant 0.06% de Carbone, 17% de Chrome,11% de


Nickel et ≤ 1% de Molybdène. 55
NB: Pour les alliages métalliques autres que les alliages
Fer-Carbone, on peut adopter une désignation
normalisée plus simplifiée:
EX: Alliages du Cuivre

Cu Zn 39 Pb 2
Symbole du 1er Symbole du 2ème
Symbole du métal élément d’addition élément d’addition
de base. suivi de sa teneur suivi de sa teneur
réelle (> 1%) réelle (>1%)

EX:
Cu-Sn8 : Alliage de cuivre avec 8% d’étain : Bronze
Cu-Zn15 : Alliage de cuivre avec 15% de zinc : Laiton

56
ETUDE DE CAS

57
Câbles de transport d’énergie électrique
Le transport d’énergie électrique entre les centrales de
production et les centres de consommation est assuré par les
lignes aériennes et les câbles souterrains. 3 types principaux
de câbles sont utilisés:
Câbles très haute tension (THT):180KV à 400KV
Câbles haute tension (HTB): 45KV à 180KV
Câbles moyenne tension (HTA):3KV à 45KV
Câbles basse tension (BT): 230V-400V

Schéma d’un câble unipolaire


58
● On cherche à minimiser les pertes d’énergie électrique dues à la
résistance des âmes conductrices des câbles électriques (pertes par effet
joule, essentiellement).

Métal Ag Cu Au Al Fe Ni Sn
Résistivité x 108 1.60 1.72 2.20 2.78 10.40 13 14.20
(W.m).

Cu ; Al Cu ; Al
les deux âmes
- faible résistivité électrique. principalement utilisées
-prix relativement bas pour le transport
d’énergie électrique,

● Considérons un conducteur de résistivité r, de longueur L, de section


S, et de masse volumique d; sa résistance est donnée par la relation:
2
R= rL/S; m = dV = d LS R= rd (L/m)
La résistance d’un conducteur de longueur L et de masse
m est d’autant plus faible que le produit rd est faible. 59
Résistivité Masse rd Module limite Prix
r x 108 volumique (W.Kg/m2) élastique E élastique (€/t)
(W.m) d (Kg/m3) X104 (GPa) Re (MPa)
Cu 1.72 8900 1.53 100 40 6000

Al 2.78 2700 0.75 67.5 30 1900

● Ainsi, pour deux âmes conductrices en Cu et en Al, de même longueur et de


même masse:
RAl / Rcu = rAl dAl / rcu dcu = 0.49

Pour une même masse et une même longueur, une âme d’Al
a une résistance moitié de celle d’une âme de cuivre et
transporte deux fois plus d’énergie électrique
60
● De plus, le prix de l’Aluminium est trois fois inférieur à celui du Cuivre

L’aluminium est le choix le plus économique comme âme de câbles de


transport d’électricité haute, moyenne ou basse tension, sur grande
distance.

• Les caractéristiques mécaniques de l’Al sont inférieures à celles du Cu.


Cependant, lors de la fabrication des âmes en Aluminium pour
câbles HT, par le procédé de tréfilage, celles-ci subissent un
écrouissage important qui augmente leur limite élastique et leur
résistance à la rupture.

• Pour améliorer les propriétés mécaniques de l’Al, on utilise actuellement


des alliages à base d’Al. EX: Alliages Al-Fe-Si-Mg qui ont une excellente
conductivité électrique, une grande stabilité thermique et une résistance
à la traction double de celle de l’Al.

• D’une manière générale, les âmes en Al sont utilisées dans les réseaux
aériens, alors que celles en Cu sont réservées aux réseaux locaux et
61
souterrains.
Stockage de l’Hydrogène à l’état solide
• L’Hydrogène est utilisé comme source d’énergie dans les
piles à combustibles (PAC). Il a une Forte densité massique
d’énergie (33 kWh/kg contre 12kWh/kg pour l’essence ou le
diesel).
• Dans une PAC l’oxydation du combustible (l’hydrogène)
produit de l’électricité, de l’eau et de la chaleur:
Polymère solide

62
• Problème Stocker de l’hydrogène pour le rendre
disponible à tout moment, en tout lieu.

• 3 modes de stockage de l’hydrogène

A l’état gazeux sous pression 200-700 bars

Inconvénient: gaz léger et explosif; encombrement;


sécurité.

A l’état liquide: liquéfaction et maintien à -253 °C .

Inconvénient: procédé peu rentable car il implique des


coûts énergétiques importants ( liquéfaction +
maintien à -253°C).

A l’état solide: sous forme d’hydrure métallique

Inconvénient: quantités de stockage encore limitées


mais technologie en développement.
63
Principe:

Le métal absorbe de manière réversible l’hydrogène. Le


cycle d’adsorption / désorption est fonction de la température
et de la pression d’hydrogène.

Solution solide
d’insertion

Avantages:
● Le stockage se fait sous faible pression (1-10bars).
● Minimiser le risque lié au stockage de grandes
quantités d’hydrogène.
● Obtention d’hydrogène pur. 64
Exemple d’application: voiture électrique avec pile à combustible
65
66
POLYMERES
ET
COMPOSITES

67
Avantages des matériaux polymères
Les matériaux polymères se sont substitués aux
matériaux conventionnels dans plusieurs secteurs
industriels: Automobile, Aéronautique, Bâtiment…etc.,
grâce aux nombreux avantages qu’ils offrent.

Possibilité de synthétiser à l’échelle industrielle des


centaines de matériaux polymères, avec une
gamme de propriétés étendue et pour des
applications diverses, à partir de ressources
naturelles relativement abondantes.

Pétrole
Gaz naturel Monomères Polymères
Charbon…etc
.
68
Diversité et versatilité des procédés de mise en forme
qui permettent d’obtenir des pièces de différentes formes et
dimensions, de géométrie simple ou complexe.

Stabilité chimique, légèreté, possibilité de


recyclage…etc.

Autres utilisations domestiques


(sport, loisirs, santé, mobilier …) BTP
21,30% 18,90%
Électricité et
électronique
7,30%

Industrie lourde
5,40%
Agriculture
Emballage
2,60% Automobile
37,30%
7,20%

Evolution de la production mondiale


Le marché des polymères
des matières plastiques 69
Inconvénients des matériaux polymères
• Faible stabilité thermique.
• Faiblesse des propriétés mécaniques et perte des
propriétés à haute température.

Les matériaux polymères sont peu utilisés,


seuls, dans les applications industrielles qui
exigent des performances mécaniques et
thermiques élevées

• Matériaux non biodégradables Problème de


pollution.
70
Définition d’un matériau polymère
Du point de vue structure chimique, un matériau polymère est constitué de
molécules de hautes masses molaires, ou macromolécules, résultant
de l'enchaînement d'unités structurales identiques, appelées unités
constitutives de répétition (UCR), reliées par des liaisons chimiques
covalentes.

Exemple: Chlorure de polyvinyle (Polyvinylchloride, PVC)


H CI H CI H CI H CI
I I I I I I I I
c-c-c-c-c-c-c-c
I I I I I I I I
H H H HH H H H
H CI
I I
-c-c- : unité constitutive de répétition (UCR)
I I
HH Formule générale du PVC

n (CH2=CHCl) Polymérisation
Monomère

● Le nombre d’UCR dans une chaîne est appelé degré de polymérisation


71
Les macromolécules ou chaînes polymères sont rarement
rectilignes et existent sous de multiples conformations. La
conformation d’équilibre d’une chaîne polymère idéale
correspond à une distribution aléatoire de ses segments.

pelotes
statistiques

Conformation en pelote statistique d’une chaîne polymère idéale 7


2
Différents types de chaines polymères

Polymère linéaire Polymère ramifié Polymère en peigne Polymère en étoile

Les réticulations
sont des liaisons
Maille chimiques
Nœud ou permanentes
Point de réticulation

Réseau tridimensionnel réticulé


73
Différentes Classes de polymères
Selon leur comportement physique, on distingue 3 classes
de polymères:

• Les thermoplastiques: ramollissent jusqu’à devenir


liquides lorsqu’ils sont chauffés et durcissent lorsqu’ils
sont refroidis: l’effet de la température est réversible.

• Les thermodurcissables: deviennent durs de façon


permanente lorsqu’ils sont chauffés: l’effet de la
température est irréversible.

• Les élastomères: sont facilement extensibles jusqu’à 3-


10 fois leur longueur initiale et recouvrent leur dimension
initiale lorsqu’on supprime la contrainte appliquée: l’effet
de la contrainte est réversible. 74
Principaux polymères commerciaux
APPELLATION ABREVIATION UNITE CLASSE DE PRINCIPALES APPLICATIONS
STANDARD CONSTITUTIVE POLYMERES
DE REPETITION
Sacs d’emballage, films pour serres
POLYETHYLENE PE Thermoplastique agricoles, bouteilles, flacons, réservoirs
de voitures…

POLYPROPYLENE PP Thermoplastique Réservoirs rigides : tonneaux, citernes,


cuves, containers transport de liquides
ou gaz corrosifs,
Cordes, ficelles, batterie de voiture,
tuyaux d’eau pour capteurs solaires…
Tuyauterie : adduction et évacuation
POLYCHLORURE PVC Thermoplastique d’eau, drainage et assainissement,
DE VINYLE canalisation souterraine de gaz,
plomberie, gainage de fils métalliques,
profilés (stores, fenêtres, clôture de
jardin et barrières…), fournitures de
bureau (chemises, classeurs, rubans
adhésifs…), maroquinerie…
- Vitres, luminaire, verres de montres,
POLYSTYRENE PS Thermoplastique cassettes audio, stylos à billes, rasoirs
jetables…
- Mousse pour emballage ou isolation
thermique.
75
POLY PMMA Thermoplastique - Vitres, vitrines, hublots, dôme, vitrage
METHACRYLATE de sécurité (piscines, patinoires,
DE METHYLE gymnases…),
lentilles d’appareils photo, loupes,
verres de lunettes, enseignes
publicitaires, luminaires, feux arrières
de voitures, éviers, baignoires, cabines
de douche…
- Industrie chimique : robinets et vannes
POLY PTFE Thermoplastique pour matériel de laboratoire.
TETRAFLUORO - Industrie mécanique : revêtement
ETHYLENE anti-frottement, joints et bagues
d’étanchéité, coussinets.
- Revêtement anti-adhérant pour
poêles, moules de gâteaux…

POLYESTERS Thermoplastique Bouteilles pour boissons gazeuses,


LINEAIRES O O fibres synthétiques, (tergal, dacron),
‖ ‖ films photo ou cinéma, récipients pour
―O―R―O―C―R’―C―
fours microondes, lentilles pour verres
de lunettes, appareils photos ou
jumelles, matériel de protection
transparent (casques, visières, pare-
brise moto, boucliers, capots…).

76
- Capotage de matériel
POLYAMIDES PA O O Thermoplastique électroménager ou électromécanique:
‖ ‖
―NH―R―NH―C―R’―C― aspirateurs, perceuses, scies
électriques…, pièces mécaniques :
engrenages de précision, pièces de
frottement (bagues, pignons,
roulements…), fils textiles (Nylons)
- Electricité : prises et interrupteurs, corps
d’électrovannes…
Pièces mécaniques complexes, filtres de
O O Thermoplastique
POLYURETHANES PU ‖ ‖ voitures, contacteurs électriques,
―O―R―O―C―NH―R’―NH―C-
bobinage, fibres textiles, maroquinerie
(vestes en simili-cuire, sacs de voyage,
sacs-à-main…),
Mousse souple pour matelas, sièges,
accoudoirs et appui-tête de voitures,
fauteuils, chaises…)
Mousses semi-rigide ou rigide pour
l’isolation thermique et sonore
(bâtiment, transport, chambres
frigorifiques, refrigirateurs…).
NR -IR
POLYISOPRENE ―CH2―C=CH―CH2― Elastomère - Pneumatique, chambres à aire,

CH3 (Caoutchouc tuyauterie, semelles de chaussure…
naturel) - Industrie automobile : amortisseurs,
courroies, durit, silent-blocs…
POLYBUTADIENE PB ―CH2―CH=CH―CH2― Elastomère 77
RESINES MELAMINE- - Elaboration de matériaux
FORMOL MF Thermodurcissables composites.
- Colles et adhésifs, vernis,
laques, peintures .

RESINES - Electricité/Electronique:
FORMOPHENOLIQUES FP Thermodurcissables appareils de téléphone,
boitiers électriques,
contacteurs, interrupteurs,
prises de courant, douilles
d’ampoules.
RESINES EPOXYDES EP Thermodurcissables
- Articles ménagers :
manches et poignées
d’ustensiles de cuisine
(couteaux, cuillères,
fourchettes, poêles, cocottes
RESINES UP Thermodurcissables casseroles…).
POLYESTERES
- Industrie automobile :
INSATUREES
Eléments de boite-à-vitesses,
poignées de portes,
bouchons de radiateur…

7
Autre 78
Structure des matériaux polymères à
l’état solide
• A l’état solide, les matériaux polymères présentent deux types
de structures principales:

La structure amorphe: structure désorganisée et


distribution aléatoire des chaînes polymères.

La structure semi-cristalline: existence de régions


amorphes et de régions cristallines dans lesquelles les
chaînes polymères sont distribuées d’une manière
organisée.

La structure à l’état solide des matériaux


polymères contrôle leurs propriétés mécaniques
79
Structure d’un polymère amorphe

Enchevêtrements

liaisons physiques temporaires ( points de


Enchevêtrements contact entre les chaînes polymères)
80
Structure d’un polymère semi-cristallin

Régions amorphes
Espace inter-lamellaire)

Lamelles cristallines
Chaines repliées

Taux de cristallinité: Pourcentage des régions cristallines dans un


polymère semi-cristallin

81
Structure d’un polymère semi-cristallin

Sphérolite

Microstructure d’un polymère semi-cristallin observée Microstructure d’un polymère semi-cristallin observée
par microscopie optique à lumière polarisée par microscopie électronique à balayage
82
Comportement thermique des polymères
La transition vitreuse

• Transition thermique majeure caractéristique de la


phase amorphe d’un polymère.

• Manifestation de changement dans les mouvements


macromoléculaires à l’état solide.

• Se produit à une température caractéristique appelée:


Température de transition vitreuse Tg.

• Transition thermodynamique réversible de


deuxième ordre.

83
Mouvements macromoléculaires rapides et de grande amplitude:
L’apport d’énergie thermique permet aux chaînes polymères de
rompre les liaisons intermoléculaires (liaisons Van der Waals) et les
contraintes topologiques dues aux enchevêtrements et de se T ̴ Tll
déplacer d’une manière individuelle et indépendante: reptation
Etat

L’apport d’énergie thermique est assez suffisant pour franchir la


barrière d’énergie de rotation autour des liaisons de

Température
valence: la chaîne polymère amorphe acquiert assez de mobilité
pour être le siège de changements de conformation globale, du T ̴ Tg
fait de mouvements coopératifs locaux

L’apport d’énergie thermique n’est pas suffisant pour franchir


la barrière d’énergie de rotation autour des liaisons de valence:
T << Tg
Mouvements macromoléculaires complètement gelés

84
Comportement thermique des polymères
La transition liquide-liquide 
• Transition thermique secondaire des polymères
amorphes.

• Correspond au passage de l’état solide à l’état


liquide et vis-versa.

• Se produit à une température caractéristique appelée:


Température de transition liquide-liquide,Tll.

• Ce n’est pas une vraie transition au sens


thermodynamique.
 cette transition est encore sujet à controverse!

85
Comportement thermique des polymères
La fusion
• Transition thermique majeure des polymères
cristallins ou semi-cristallins.

• Correspond au passage de l’état solide cristallin à


l’état fondu.

• Se produit à une température caractéristique appelée:


Température de fusion, Tm.

• Transition thermodynamique de premier ordre.


Température de
fusion à l’équilibre

T°m = ΔH°m / ΔS°m

Enthalpie de fusion Entropie de fusion


86
Comportement thermique des polymères
La dégradation

• processus chimique de scission et de


réticulation des macromolécules sous l’effet
de la température ( en présence de l’oxygène,
pour la plupart des polymères).
• Se produit à une température égale ou
supérieur à la température de dégradation
du polymère , TD.
• Le polymère perd ses caractéristiques
physiques et mécaniques.
87
Différentes régions du comportement
viscoélastique d’un polymère linéaire

10 1 Amorphe
Semi-cristallin
9
2
Log E (Pa)

8 3
2

7 Ο
4
5
6
3
6
5
7
4
Tg Tm Tll 8
Température 8
Différentes régions du comportement
viscoélastique d’un polymère linéaire amorphe
1 Etat solide vitreux Comportement fragile : matériau rigide et cassant
(comportement du verre)
2 Région de transition Comportement ductile : matériau viscoélastique
vitreuse (comportement dépend de la vitesse de sollicitation)
3 Plateau Comportement caoutchoutique: matériau mou et
Caoutchoutique flexible:

Les enchevêtrement limitent la mobilité des


chaînes: sous l’action d’une contrainte modérée,
seuls les segments de chaines entre
s s enchevêtrements se déforment; lorsque la
contrainte est annulée, les chaînes se
rétractent spontanément pour reprendre leur
conformation d’équilibre (pelote statistique)

4 Ecoulement Comportement intermédiaire entre l’état caoutchou-


caoutchoutique tique et l’état fondu.

5 Etat fondu Comportement liquide visqueux 89


Différentes régions du comportement viscoélastique
d’un polymère linéaire semi-cristallin

1 Etat solide vitreux Comportement fragile


2 Région de transition Comportement ductile
vitreuse
3 Plateau Caoutchoutique Comportement caoutchoutique mais matériau
Semi-cristallin plus rigide, comparé au polymère amorphe

Au plateau caoutchoutique semi-cristallin, la


présence des zones cristallines rigides confère
au polymère semi-cristallin un module plus
élevé, comparé au même polymère à l’état
s s amorphe.
Sous l’action d’une contrainte modérée, seuls les
segments de chaines entre régions cristallines se
déforment; lorsque la contrainte est annulée, ils
se rétractent et reprennent leur conformation
d’équilibre.
4 Région de la fusion Le matériau perd sa rigidité
des zones cristallines
5 Plateau caoutchoutique 6 Ecoulement 7 Etat fondu
amorphe caoutchoutique 90
Différentes régions du comportement viscoélastique
d’un polymère linéaire: Effet des réticulations

10 1 Amorphe
Réticulé
9

8 2

7
3
6

4
Tg Tll 91
Différentes régions du comportement viscoélastique
d’un polymère linéaire: Effet des réticulations

1 Etat solide 2 Région de la 3 Plateau


vitreux transition vitreuse caoutchoutique

Au plateau caoutchoutique, seuls les segments de


Réticulations
chaines entre réticulations se déforment lorsque la
contrainte est appliquée puis se rétractent
spontanément pour reprendre leur conformation
• •
d’équilibre, lorsque la contrainte est supprimée.
s •• • s La présence des réticulations empêche le déplacement
des chaînes d’une manière libre et indépendante: le
Polymère réticulé polymère réticulé ne passe pas à l’état fondu même si
on augmente la température.

Un élastomère est un polymère faiblement réticulé dont la Tg est très en dessous


de la température ambiante et dont les chaînes sont très flexibles. Le caractère
permanents des réticulations permet au polymère de subir des déformations
importantes et réversibles.

un thermodurcissable est un polymère constitué de chaines très peu flexibles et


92
fortement réticulés et dont la Tg est très supérieure à la température ambiante
Différentes régions du comportement
viscoélastique d’un polymère linéaire
●La transition vitreuse:
Polymère amorphe: transition entre l’état solide
vitreux et la région du plateau caoutchoutique.
Polymère semi-cristallin: transition entre l’état solide
vitreux et la région du plateau caoutchoutique semi-
cristallin.
● La fusion:
Transition entre la région du plateau caoutchoutique semi-
cristallin et la région du plateau caoutchoutique amorphe.
● La transition liquide-liquide:
Transition entre la région du plateau caoutchoutique
amorphe et l’état fondu.
Remarque: Pour la plupart des polymères semi-cristallins
usuels, le passage à l’état fondu se produit à Tm. 93
Les différentes températures caractéristiques d’un polymère,
délimitent l’intervalle de température d’usage ou de mise en
œuvre
Températures d’usage Températures de mise en oeuvre
Thermoplastique amorphe T <Tg Tg<T<Tll : thermoformage
Tll <T<TD : les autres procédés
Thermoplastique semi- T <Tm Tm<T<Tll : thermoformage
cristallin Tll <T<TD : les autres procédés
Elastomère Tg <T<TD Mise en œuvre avant ou pendant
la réticulation : Tll <T<TD

Thermodurcissable T<TD Mise en œuvre et polymérisation


simultanées

●On détermine une température maximale de résistance continue


au-delà de laquelle on ne peut pas utiliser le polymère d’une
manière continue.
En pratique
●On détermine une température de mise en œuvre optimale, en
tenant compte des différents adjuvants ajoutés à la résine polymère94
Températures de transition et de fusion de quelques polymères
usuels (°C) :

Polymère Tg (°C) Tm (°C)

HDPE -110 134

LDPE -110 115


PS 90 ------
PVC 87 ------
PP -10 165
PMMA 90 ------
PTFE 125 325
PET 70 260
PC 150 ------
NYLON 6.6 50 240
95
MATÉRIAUX
COMPOSITES

96
• Matériau composite Association d’une matrice
et d’un renfort
Renfort
Matrice
• Fibres
• Organique
• Billes
• Métallique
• Paillettes…etc
• Céramique

• Composite à matrice organique CMO


• Composite à matrice métallique CMM
• Composite à matrice céramique CMC

Matériau à hautes performances mécaniques


Matériau composite avec de hautes perfformances
mécaniques 97
COMPOSITES À MATRICE ORGANIQUE (CMO)

Les composites CMO sont les plus utilisées à l’échelle industrielle:

Excellentes propriétés mécaniques spécifiques


(rapport propriété/masse volumique ).

Versatilité et diversité des techniques de mise


en forme: moulage au contact, par projection
simultanée, pultrusion, moulage par injection,
moulage par compression…etc.

Possibilité de produire des pièces à géométrie simple


ou très complexe.

Faible coût de production.

Légèreté.

Principal inconvénient: Sensibilité à la chaleur 98


Masse Module Résistance Module Résistance
Matériau volumique d’Young à la spécifique spécifique à
(g/cm3 ) (GPa) traction (GN.m/kg)
3
la traction
3
(MPa) (MN.m/kg)
Acier (trempé) 7,87 207 1722 26,30 218,8
Aluminium (allié) 2,70 69 606 25,55 224,4
Titan (allié) 4,43 110 1171 24,83 264, 3
Nickel (allié) 8,20 207 1399 25,24 170,6
Epoxy/fibre de carbone 1,63 215 1240 131,90 760,7
HM (unidirectionnel)
Epoxy/fibre de carbone 1,55 138 1550 89,03 1000
HR (unidirectionnel)
Epoxy/fibre de Kevlar 1,38 76 1378 55,07 998,6
(unidirectionnel)
Epoxy/fibre de verre 1,85 39 965 21,08 521,6
(unidirectionnel)
Epoxy/fibre de carbone 1,55 45,5 579 29,35 373,5
HR (isotrope) 99
PRINCIPALES MATRICES ORGANIQUE S
Transfert de la contrainte mécanique aux fibres
Rôle de la matrice
Protection des fibres contre les facteurs
extérieurs: endommagement et abrasion
mécaniques, corrosion chimique…etc.
Principales matrices utilisées: • matrice thermodurcissable
• matrice thermoplastique

Matrices thermodurcissables

● Meilleure stabilité thermique et chimique.


● Module mécanique plus élevé ( E ̴ 2 - 6 GPa)
● Meilleur comportement en fluage / relaxation.
● Incorporation facile des renforts dans la matrice ( les
renforts sont mélangés aux pré-polymères peu visqueux).

Principales résines utilisées : Polyesters insaturés, Epoxydes


100
Matrices thermoplastiques:

Meilleure résistance aux chocs.


Déformation à la rupture plus élevée.
Meilleure tolérance à l’endommagement
Facilité de la mise en œuvre.

Principaux inconvénients:

Faible stabilité thermique et chimique.


Module mécanique plus faible ( E ̴ 1 – 2,5 GPa)
Incorporation difficile des renforts dans la résine à
l’état fondu.

Principales résines thermoplastiques: Polypropylène, Nylon 6.6,


101
Polycarbonate.
PRINCIPALES FIBRES
Amélioration des propriétés mécaniques
Rôle des fibres
Conservation des propriétés à température élevée
principales fibres utilisées:
Fibre de verre:
Fibre souple et isotrope (le verre est un matériau amorphe) .
Module relativement faible (E ̴ 70 – 90 GPa).
Déformation à la rupture élevée.
Interactions électrostatiques faibles
Fibre de carbone: entre les plans des cycles de carbone

Fibre rigide et anisotrope Axe de la fibre


Module très élevé (E ̴ 250 – 390 GPa). Liaisons C-C covalentes fortes dans
le plan des cycles de carbone
Déformation à la rupture faible.
Fibre synthétique (fibre polymère à haut module)
Fibre souple mais anisotrope
Liaisons faibles type Hydrogène
Module élevé (E ̴ 125 GPa). entre chaînes polymères

Facile à incorporer dans la matrice polymère

Exemple: Fibre d’aramide (Kevlar). 10


2 axe de la fibre
Formes commerciales des renforts

Fibres de verre coupées Roving de fibres de verre Roving tissé de fibres de carbone

Mat de fibres de verre Pré-imprégnés Epoxy / fibres de verre


103
Masse volumique d’un matériau composite
Fraction volumique des fibres :

ff = Volume des fibres / Volume


total

Fraction volumique de la
matrice:

(f f ) ( f m)
fm = 1- ff

ff 1-ff

Masse volumique du
composite Loi de mélange des
masses volumiques
104
Approche simplifiée du comportement mécanique d’un
matériau composite
cas d’un composite unidirectionnel à fibres continues

Module parallèle à la direction des fibres

Force appliquée parallèlement


F à l’axe des fibres

e = em = ef

s = F/S; sm = Fm/Sm; sf = Ff/Sf; or F = Fm+Ff s S = smSm + sf Sf s = smSm/S +sfSf/S


II
s = fm sm + ff sf E e = fm Em em +ff Ef ef

E scmélange des modules élastiques


Loi=de
II
d’un composite dans la direction // E E = fm Em + ff Ef
aux fibres
105
Module perpendiculaire à la direction des fibres

F : Force appliquée perpendiculairement à l’axe des fibres


F
Contrainte identique dans la matrice et les fibres:
s = sm = sf

Dl = Dlm + Dlf ; fm = Vm / V = lm / l ; ff = Vf / V = lf / l

Dl/l = Dlm / l + Dlf / l = Dlm (fm / lm) + Dlf (ff / lf )


e = fm em + ff ef s/E = fm sm/Em + ff sf/Ef 1/E = fm / Em + ff / Ef

Loi de mélange des modules élastiques d’un


composite dans la direction ┴ aux fibres

Ec et Ec sont appelés bornes de Kelvin-Voigt et Reuss et représentent,
respectivement, les limites supérieure et inférieure du module d’Young d’un
composite.
E┴ ≤ Ec ≤ E
106
ETUDE DE CAS

107
Cas de l’énergie éolienne

108
Les pales

Critères:

Taille: les pales doivent être longues pour pouvoir produire plus
d’électricité.

Poids: Les pales doivent être assez légères pour être facilement
actionnées par le vent.

Caractéristiques mécaniques:

Les pales doivent être assez robustes pour résister aux


différentes sollicitations mécaniques, pendant leur utilisation.

Résistance à la corrosion:

Les pales sont souvent utilisées dans des environnements


assez agressifs et doivent résister à la corrosion (éoliennes
offshore). 109
Matériaux

Masse Module Résistance Module Résistance Prix


Matériaux volumique d’Young à la traction d’Young à la traction
métalliques (g/cm3 ) (GPa) (MPa) spécifique spécifique (€/t)
3
(GN.m/kg)
3
(MN.m/kg)

Acier 7,8 207 1722 26,5 221 620

Cu 8,9 100 250 11,2 28 6000

TI 4,43 110 1171 24,8 264 5000

Al 2,7 67 606 24,8 224 1900


110
Matériaux

Matériaux Masse Module Résistance à Module Résistance à


composites volumique d’Young la traction d’Young la traction
(g/cm3 ) (GPa) (MPa) spécifique spécifique
3 3
(GPa.m /Kg) (MPa.m/Kg)

Résine 1.25 4.5 70 3,6 56


Epoxy
Fibre de 1.95 390 2200 200 1128
carbone
Fibre de 2.56 90 2000 35 781
verre
Epoxy/fibre 1.60 197 1135 123 709
de carbone⃰
Epoxy /fibre 1.91 47 1035 24,6 542
de verre⃰

⃰ Les valeurs sont calculées pour un composite Epoxy / fibres 50/50 à fibres
longues uni- directionnel. 111
Matériaux pour pales
d’éolienne
Les composites:

• Epoxy / (fibres de verre +fibres de carbone);


• Polyester / (fibres de verre +fibres de carbone);

Caractéristiques:

• Meilleures propriétés mécaniques spécifiques que la plus part des métaux : La


rigidité spécifique est comparable à celle de l’acier alors que la résistance
mécanique spécifique est nettement supérieure

Possibilité de produire des pales en matériaux composites avec de hautes performances


mécaniques et légères. En pratique les pâles sont produites avec des composites qui
combinent fibres de carbone et de verre ce qui permet d’obtenir Des pâles plus légères,
avec des performances mécaniques très élevées

• Facilité de mise en œuvre: Procédé de mise en œuvre moins coûteux


r 11
• Meilleure résistance à la corrosion

• Coût de la matière comparable à celui de l’Aluminium.


Matériaux pour pales
d’éolienne
• Les pales sont fabriquées par le procédé de moulage au contact ou
sous vide pour obtenir des pièces de meilleures performances
mécaniques.

• La distribution spatiale des différentes couches de renforts se fait d’une


manière optimale pour obtenir des pales avec les meilleures
caractéristiques mécaniques possibles.
Membrane souple

On produit des pales en matériaux composites de toutes les formes et de


longueur pouvant aller jusqu’à 120 m, ce qui constitue un grand
avantage dans le domaine de l’énergie éolienne 113
Matériaux pour pales
d’éolienne

114
Matériaux pour pales
d’éolienne
L’aluminium :

• Métal très léger par rapport aux autres métaux


• Bonnes propriétés mécaniques
• Bonne résistance à la corrosion

Inconvénients par rapport aux composites:

• Masse volumique plus élevées.


• Mise en œuvre plus complexe et plus coûteuse

Cependant:

Comparé aux autres métaux, l’Aluminium allie, légèreté, bonnes


propriétés mécaniques et prix relativement bas.
On produit également des pales en Aluminium de longueur pouvant
aller jusqu’à 20 m.
115
la nacelle

• La nacelle abrite les composantes principales pour la conversion de


l’énergie éolienne en énergie électrique: Système génératrice/convertisseur,
multiplicateur, système d’orientation, moyeu…etc.

• Le châssis est constitué de pièces de fonderie: acier, fonte.


• L’enveloppe de la nacelle n’exige pas la résistance et la précision
propres aux pâles. Elle est réalisée, généralement en matériaux
composites à fibre de verre légèreté et meilleure résistance
à la corrosion. 116
Le mât

• Le mat doit supporter l’ensemble nacelle + moyeu+ pales. Typiquement:


masse de la nacelle : ̴ 75 t; masse du moyeu: ̴ 18 t; masse d’une pale:
̴ 6 t; pour un poids total qui dépasse les 100 t.

L’acier est le meilleur matériau pour le mât d’éolienne:

caractéristiques mécaniques 3 à 4 fois plus élevées que celles des autres


métaux et alliages métalliques (module, limite élastique, résistance à la traction
…etc.) ce qui permet un dimensionnement optimale malgré sa masse
volumique relativement élevée

coût moins cher par rapport aux autres métaux et alliages métalliques.

le mat est recouvert de résine Epoxy pour le protéger contre la corrosion

Typiquement un mât d’éolienne a une hauteur de 65 m -120 m et un poids de


100t-160 t. Il est réalisé par assemblage de petits segments de mât
de forme conique produits par laminage.

Pour de petites éoliennes, le mât est réalisé en matériaux composites pour


réduire le poids. 117
Capacité de transport d’énergie
électrique d’un câble
capacité de transport d’un câble

Intensité de courant admissible


pour un câble de section donnée

Température admissible par


l’isolant en contact avec l’âme

Evaluer l’ensemble des


pertes à l’intérieur du câble
et les transferts thermiques
du câble vers le milieu
ambiant 118
● Un câble isolé est un système coaxial constitué d’un conducteur central
dans lequel circule le courant et qui est au potentiel, entouré d’une
enveloppe isolante et d’un écran métallique extérieur qui joue le rôle
d’électrode de référence. 2 types de pertes existent:

Pertes par effet Joule dans les conducteurs:

Résistance 2 Courant
RI

Pertes diélectriques dans les isolants:


Facteur de perte
Pertes
Pulsation (rd/s) diélectrique:
diélectriques
tand = Ip/Ic = 1/RCw
linéiques (W/m)δ
Ic = jw CU
Capacité linéique du Câble (F/m) 2 I
permittivité Permittivité du Pd =C ω U tand d
relative de
l’isolant vide (F/m)
C= er eo S/e q
Tension entre l’âme et l’écran U
surface linéique
du câble (m)
épaisseur de métallique (V) IP = U/R
l’isolant (m)
(Condensateur cylindrique)
119 Schéma équivalent pour un diélectrique imparfait
Les pertes diélectriques dans un matériau diélectrique sont dues
à la relaxation de polarisation sous l’effet d’un champ
électrique: polarisation électronique, polarisation atomique
(liaisons atomiques), polarisation d’orientation (molécules avec
moment dipolaire permanent)….etc.

La dissipation d’énergie dans un matériau diélectrique a pour


principale conséquence un échauffement du matériau.

● Pour déterminer la capacité de transport d’énergie électrique d’un


câble, ou bien l’intensité de courant admissible, il faut prendre en
considération :

La température maximale admissible à la surface de l’âme,


qui dépend de la nature de l’isolant.

Les pertes engendrées au sein du câble et les échauffements


qui en résultent
120
Critères de choix de l’isolant pour câbles
de transport d’énergie électrique

Excellente stabilité thermique: le matériau doit résister a la


température élevée à la surface de l’âme.

Pertes diélectriques faibles: minimiser l’échauffement par dissipation


de l’énergie dans le matériau diélectrique (er et tand faibles)

Résistivité thermique faible: favoriser l’évacuation rapide de la


chaleur, de l’intérieur du câble vers le milieu extérieur.

Excellente rigidité diélectrique : La rigidité diélectrique E est la


valeur maximum du champ électrique que le matériau peut supporter
avant l’apparition d’un arc électrique:

E = U/e

U (V) tension pour laquelle le claquage se produit


e(m) distance entre électrodes (épaisseur de l’isolant)
121
● Les matériaux polymères sont très utilisés comme isolants
pour câbles de transport d’énergie électrique grâce à leurs
caractéristiques:
8 17
Résistivité électrique élevée : 10 W.m ≤ ρ ≤ 10 W.m
Excellente rigidité diélectrique : ≥ 10 kV/mm;
Faibles pertes diélectriques

Inconvénients:

Faibles propriétés mécaniques.


sensibilité à la température.

Ces deux caractéristiques peuvent être améliorées par l‘addition


lors de la mise en œuvre, de renforts et de stabilisants
thermiques.

Principaux polymères utilisés: PVC, PE, PTFE (Teflon). 122


Caractéristiques des principaux polymères utilisés comme
isolants dans les câbles de transport d’énergie électrique

PVC LDPE HDPE PE


réticulé
Température de transition 90 -110 -110 -110
vitreuse (°C)
Température de fusion - 115 135 105
(°C)
Température maximale de 65-80 80-100 80-120 80-90
résistance continue (°C)
Permittivité diélectrique 8 2.3 2.3 2.5
relative
Facteur de perte 4 200- 1-10 1-10 10 - 50
diélectrique(tand .10 ) 1000
Rigidité diélectrique 17 - 50 18 - 40 18 -40 18 - 40
(KV/mm)
Résistivité thermique 6 3.5 3.5 3.5
( K.m / W)
123
Les différents types de PE présentent une température maximale de
résistance continue plus élevée, une permittivité et un facteur de
perte diélectriques moins importants que le PVC.

le PVC présente une permittivité diélectrique et un facteur de perte


diélectrique beaucoup plus élevés que celles des autres isolants.

Le PVC à une résistivité thermique deux fois plus élevée que celle
des autres isolants ce qui défavorise l’évacuation de la chaleur de
l’intérieur du câble vers l’extérieur.

Les quatre matériaux ont une rigidité diélectrique comparable

L’utilisation du PVC comme isolant est réservée aux câbles


basse et moyenne tension (V ≤ 10 KV) pour lesquels les pertes
diélectriques sont négligeables.

L’utilisation du PE est généralisée aux autres types de câbles


haute tension pour lesquels on doit tenir compte des pertes
124
diélectriques
Pour accroitre la capacité de transport des câbles
haute tension on fait appel de plus en plus à la
technique de refroidissement forcé, externe ou
interne, qui consiste à drainer longitudinalement
la chaleur dégagée par le câble au moyen d’un fluide
caloporteur et à la dissiper dans un refroidisseur.

Ainsi, Il est possible, pour une même température


admissible sur la surface de l’âme, de transiter un
courant nettement accru.

125

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