PREMIERE PhysiqueChimie General
PREMIERE PhysiqueChimie General
PREMIERE PhysiqueChimie General
Préambule
Objectifs de formation
En classe de première de la voie générale, les élèves qui suivent l’enseignement de
spécialité de physique-chimie expriment leur goût des sciences et font le choix d’acquérir les
modes de raisonnement inhérents à une formation par les sciences expérimentales. Ils se
projettent ainsi dans un parcours qui leur ouvre la voie des études supérieures relevant des
domaines des sciences expérimentales, de la médecine, de la technologie, de l’ingénierie,
de l’informatique, des mathématiques, etc. La physique-chimie, science à la fois
fondamentale et appliquée, contribue de manière essentielle à l’acquisition d’un corpus de
savoirs et de savoir-faire indispensables, notamment dans le cadre de l’apprentissage des
sciences de l’ingénieur et des sciences de la vie et de la Terre et, en même temps, constitue
un terrain privilégié de contextualisation pour les mathématiques ou l’informatique.
Le programme de physique-chimie de la classe de première s’inscrit dans la continuité de
celui de la classe de seconde, en promouvant la pratique expérimentale et l’activité de
modélisation et en proposant une approche concrète et contextualisée des concepts et
phénomènes étudiés. La démarche de modélisation y occupe donc une place centrale pour
former les élèves à établir un lien entre le « monde » des objets, des expériences, des faits
et celui des modèles et des théories. Aussi, l’enseignement proposé s’attache-t-il à
poursuivre l’acquisition des principaux éléments constitutifs de cette démarche.
En physique comme en chimie, les thèmes de seconde sont prolongés. Leur étude sera
poursuivie dans le cadre de l’enseignement de spécialité de la classe de terminale,
permettant ainsi à l’élève d’étudier progressivement, dans la continuité et de manière
approfondie, un nombre volontairement restreint de sujets dont les vertus formatrices sont
avérées pour une préparation efficace à l’enseignement supérieur. Les savoirs et savoir-faire
travaillés complètent, par ailleurs, ceux mobilisés dans le cadre du programme de
l’enseignement scientifique.
Organisation du programme
En cohérence avec les programmes des classes du collège et de seconde, celui de la classe
de première est structuré autour des quatre thèmes : « Constitution et transformations de la
matière », « Mouvement et interactions », « L’énergie : conversions et transferts », « Ondes
et signaux ». Ces thèmes permettent de prendre appui sur de nombreuses situations de la
vie quotidienne et de contribuer à un dialogue fructueux avec les autres disciplines
scientifiques. Ils fournissent l’opportunité de faire émerger la cohérence d'ensemble du
programme sur :
des notions transversales (modèles, variations et bilans, réponse à une action, etc.) ;
des notions liées aux valeurs des grandeurs (ordres de grandeur, mesures et
incertitudes, unités, etc.) ;
des dispositifs expérimentaux et numériques (capteurs, instruments de mesure,
microcontrôleurs, etc.) ;
Mesure et incertitudes
En complément du programme de la classe de seconde, celui de la classe de première
introduit l’évaluation de type B d’une incertitude-type, par exemple dans le cas d’une mesure
unique effectuée avec un instrument de mesure dont les caractéristiques sont données.
Lorsqu’elle est pertinente, la comparaison d’un résultat avec une valeur de référence est
Contenus disciplinaires
Constitution et transformations de la matière
1. Suivi de l’évolution d’un système, siège d’une transformation
Relation entre masse molaire Déterminer la masse molaire d’une espèce à partir des
d’une espèce, masse des entités masses molaires atomiques des éléments qui la
et constante d’Avogadro. composent.
Masse molaire atomique d’un Déterminer la quantité de matière contenue dans un
élément. échantillon de corps pur à partir de sa masse et du
Volume molaire d’un gaz. tableau périodique.
Utiliser le volume molaire d’un gaz pour déterminer une
quantité de matière.
Déterminer la quantité de matière de chaque espèce dans
un mélange (liquide ou solide) à partir de sa composition.
Concentration en quantité de Déterminer la quantité de matière d’un soluté à partir de
matière. sa concentration en masse ou en quantité de matière et
du volume de solution.
Absorbance, spectre Expliquer ou prévoir la couleur d’une espèce en solution à
d’absorption, couleur d’une partir de son spectre UV-visible.
espèce en solution, loi de Déterminer la concentration d’un soluté à partir de
Beer-Lambert. données expérimentales relatives à l’absorbance de
solutions de concentrations connues.
Proposer et mettre en œuvre un protocole pour réaliser
une gamme étalon et déterminer la concentration d’une
espèce colorée en solution par des mesures
d’absorbance. Tester les limites d’utilisation du protocole.
B) Suivi et modélisation de l’évolution d’un système chimique
Titrage avec suivi colorimétrique. Relier qualitativement l’évolution des quantités de matière
Réaction d’oxydo-réduction de réactifs et de produits à l’état final au volume de
support du titrage ; changement solution titrante ajoutée.
de réactif limitant au cours du Relier l’équivalence au changement de réactif limitant et à
titrage. l’introduction des réactifs en proportions
Définition et repérage de stœchiométriques.
l’équivalence. Établir la relation entre les quantités de matière de réactifs
introduites pour atteindre l’équivalence.
Expliquer ou prévoir le changement de couleur observé à
l’équivalence d’un titrage mettant en jeu une espèce
colorée.
Réaliser un titrage direct avec repérage colorimétrique de
l’équivalence pour déterminer la quantité de matière d’une
espèce dans un échantillon.
Cette partie vise à fournir une première approche de la chimie organique en réinvestissant
les notions précédemment acquises – schéma de Lewis, géométrie et polarité des entités,
interactions entre entités et énergie de liaison – pour interpréter certaines étapes d’un
protocole de synthèse et rendre compte de l’exothermicité des combustions.
Les notions de chaînes carbonées, de groupes caractéristiques, et de familles de composés
sont introduites. Au niveau de la nomenclature, il est uniquement attendu en classe de
première que les élèves justifient la relation entre nom et formule semi-développée de
molécules comportant un seul groupe caractéristique.
La synthèse d’une espèce chimique organique permet de réinvestir les bilans de matière
pour parvenir à la notion de rendement. Il est recommandé de proposer la synthèse d’un
composé solide et celle d’un composé liquide pour diversifier les techniques d’isolement, de
purification et d’analyse (ester et savon, par exemple).
La matière organique est transformée dans le vivant, au laboratoire ou dans l’industrie pour
produire de très nombreuses espèces chimiques organiques. Elle est aussi exploitée, en tant
que combustibles, dans divers dispositifs de chauffage ou de production d’énergie électrique.
L’énergie dégagée par les transformations chimiques exothermiques, introduite en classe de
seconde, est associée, en classe de première, aux énergies mises en jeu lors des ruptures
et formations de liaisons.
Cette partie permet, en prenant appui sur des applications concrètes, d’illustrer le caractère
opérationnel de la chimie, de faire prendre conscience des évolutions qu’elle a permises
dans l’histoire de l’humanité et des défis scientifiques auxquels elle doit faire face en termes
d’efficacité ou d’empreinte environnementale : synthèses de médicaments, utilisation de
l’eau comme solvant, combustibles fossiles versus carburants agro-sourcés, méthanisation,
etc. Ces problématiques peuvent constituer une source supplémentaire d’intérêt et de
motivation pour les élèves.
Notions abordées en seconde
Synthèse d’une espèce chimique existant dans la nature, montage à reflux, chromatographie
sur couche mince, réactions de combustion, transformations chimiques exothermiques et
endothermiques.
Capacités exigibles
Notions et contenus Activités expérimentales support de la formation
L’électricité est un domaine très présent au travers de ses multiples applications et riche, tant
d’un point de vue conceptuel, que méthodologique et expérimental.
Dans la continuité du programme de seconde, cette partie met l’accent sur l’utilisation de
dipôles électriques simples pour modéliser le comportement de systèmes électriques utilisés
dans la vie quotidienne ou en laboratoire : générateurs, dont les piles, et capteurs. En évitant
soigneusement toute confusion entre les concepts d’électricité et d’énergie, l'enjeu est
d'analyser quelques situations typiques à l'aide de concepts énergétiques préalablement
construits, notamment au collège. L’électricité est en effet un thème propice à l’étude de
bilans énergétiques. La problématique de l’efficacité d'une conversion énergétique,
fondamentale pour les enjeux environnementaux, est également abordée.
L'application de ces notions renvoie à de nombreux secteurs d'activités :
télécommunications, transports, environnement, météorologie, santé, bioélectricité,
etc. Dans tous ces domaines, des capteurs très divers, associés à des circuits électriques,
sont utilisés pour mesurer des grandeurs physiques. Le programme permet d’aborder toutes
ces applications avec un point de vue énergétique. La mise en œuvre de cette partie du
programme est l’occasion d’utiliser des multimètres, des microcontrôleurs associés à des
capteurs, des smartphones, des cartes d'acquisitions, des oscilloscopes, etc.
Notions abordées au collège (cycle 4) et en seconde
Énergie, puissance, relation entre puissance et énergie, identification des sources, transferts
et conversions d’énergie, bilan énergétique pour un système simple, conversion d’un type
d’énergie en un autre.
Tension, intensité, caractéristique tension-courant, loi d’Ohm, capteurs.
Capacités exigibles
Notions et contenus Activités expérimentales support de la formation
Porteur de charge électrique. Relier intensité d’un courant continu et débit de charges.
Lien entre intensité d’un courant
continu et débit de charges.
Modèle d’une source réelle de Expliquer quelques conséquences pratiques de la
tension continue comme présence d’une résistance dans le modèle d’une source
association en série d’une source réelle de tension continue.
idéale de tension continue et Déterminer la caractéristique d’une source réelle de
d’une résistance. tension et l'utiliser pour proposer une modélisation par
une source idéale associée à une résistance.
Puissance et énergie. Citer quelques ordres de grandeur de puissances fournies
Bilan de puissance dans un ou consommées par des dispositifs courants.
circuit. Définir le rendement d’un convertisseur.
Effet Joule. Cas des dipôles Évaluer le rendement d’un dispositif.
ohmiques.
Rendement d’un convertisseur.
Cette partie prolonge le thème « Mouvement et interactions » dont les situations d’étude
peuvent être analysées du point de vue de l'énergie. Le travail des forces est introduit
comme moyen d’évaluer les transferts d'énergie en jeu et le théorème de l’énergie cinétique
comme bilan d'énergie, fournissant un autre lien entre forces et variation de la vitesse. Les
concepts d’énergie potentielle et d'énergie mécanique permettent ensuite de discuter de
l’éventuelle conservation de l'énergie mécanique, en particulier pour identifier des
phénomènes dissipatifs.
Notions abordées au collège (cycle 4)
Énergie cinétique, énergie potentielle (dépendant de la position), bilan énergétique pour un
système simple, conversion d’un type d’énergie en un autre.
Capacités exigibles
Notions et contenus Activités expérimentales support de la formation
Énergie cinétique d’un système Utiliser l’expression de l’énergie cinétique d’un système
modélisé par un point matériel. modélisé par un point matériel.
Travail d’une force.
Expression du travail dans le cas Utiliser l’expression du travail WAB (F) F. AB dans le cas
d'une force constante. de forces constantes.
Théorème de l’énergie cinétique. Énoncer et exploiter le théorème de l’énergie cinétique.
Forces conservatives. Énergie Établir et utiliser l'expression de l'énergie potentielle de
potentielle. Cas du champ de pesanteur pour un système au voisinage de la surface de
pesanteur terrestre. la Terre.
Forces non-conservatives : Calculer le travail d’une force de frottement d’intensité
exemple des frottements. constante dans le cas d’une trajectoire rectiligne.
Énergie mécanique. Identifier des situations de conservation et de non
Conservation et non conservation conservation de l’énergie mécanique.
de l’énergie mécanique. Exploiter la conservation de l’énergie mécanique dans
Gain ou dissipation d’énergie. des cas simples : chute libre en l’absence de frottement,
oscillations d’un pendule en l’absence de frottement, etc.
Utiliser la variation de l’énergie mécanique pour
déterminer le travail des forces non conservatives.
Utiliser un dispositif (smartphone, logiciel de traitement
d’images, etc.) pour étudier l’évolution des énergies
cinétique, potentielle et mécanique d’un système dans
différentes situations : chute d’un corps, rebond sur un
support, oscillations d’un pendule, etc.
Capacité numérique : Utiliser un langage de
programmation pour effectuer le bilan énergétique d’un
système en mouvement.
Capacité mathématique : Utiliser le produit scalaire de
deux vecteurs.
Cette partie s’appuie sur les connaissances acquises en classe de seconde à propos des
signaux sonores pour décrire des ondes dans des domaines variés. Le rôle particulier joué
par le modèle des ondes périodiques permet d'introduire la double périodicité et la notion de
longueur d'onde, comme grandeur dépendant à la fois de la source et du milieu.
Les domaines d’application sont nombreux : musique, médecine, investigation par ondes
ultrasonores, géophysique, audiométrie, etc. Les activités expérimentales associées à cette
partie du programme fournissent aux élèves l'occasion d'utiliser des outils variés comme des
capteurs, des microcontrôleurs, des logiciels d’analyse ou de simulation d’un signal sonore,
etc. L'emploi d’un smartphone comme outil d’acquisition et de caractérisation d’un son peut
être envisagé.
Notions abordées en seconde
Signal sonore, propagation, vitesse de propagation, fréquence, période.
Capacités exigibles
Notions et contenus Activités expérimentales support de la formation
Onde mécanique progressive. Décrire, dans le cas d’une onde mécanique progressive,
Grandeurs physiques associées. la propagation d'une perturbation mécanique d'un milieu
dans l'espace et au cours du temps : houle, ondes
sismiques, ondes sonores, etc.
Expliquer, à l’aide d’un modèle qualitatif, la propagation
d'une perturbation mécanique dans un milieu matériel.
Produire une perturbation et visualiser sa propagation
dans des situations variées, par exemple : onde sonore,
onde le long d’une corde ou d’un ressort, onde à la
surface de l'eau.
Célérité d’une onde. Retard. Exploiter la relation entre la durée de propagation, la
distance parcourue par une perturbation et la célérité,
notamment pour localiser une source d’onde.
Déterminer, par exemple à l’aide d’un microcontrôleur ou
d’un smartphone, une distance ou la célérité d’une onde.
Illustrer l’influence du milieu sur la célérité d’une onde.
Ondes mécaniques périodiques. Distinguer périodicité spatiale et périodicité temporelle.
Ondes sinusoïdales. Justifier et exploiter la relation entre période, longueur
Période. Longueur d'onde. d'onde et célérité.
Relation entre période, longueur Déterminer les caractéristiques d'une onde mécanique
d’onde et célérité. périodique à partir de représentations spatiales ou
temporelles.
Déterminer la période, la longueur d'onde et la célérité
d'une onde progressive sinusoïdale à l'aide d'une chaîne
de mesure.
Capacités numériques : Représenter un signal
périodique et illustrer l’influence de ses caractéristiques
(période, amplitude) sur sa représentation. Simuler à
l’aide d’un langage de programmation, la propagation
d’une onde périodique.
Capacité mathématique : Utiliser les représentations
graphiques des fonctions sinus et cosinus.
Dans la continuité du programme de seconde, cette partie vise à expliciter les relations
algébriques relatives à la formation d'une image par une lentille mince convergente et à
permettre d’utiliser cette description quantitative dans le cadre de technologies actuelles,
recourant par exemple à des lentilles à focale variable. En complément de ce modèle
géométrique, deux modèles de la lumière – ondulatoire et particulaire – sont ensuite
abordés ; ils seront approfondis dans le cadre de l’enseignement de spécialité physique-
chimie de la classe terminale.
Les domaines d’application de cette partie sont très variés : vision humaine, photographie,
vidéo, astrophysique, imagerie scientifique, art, spectacle, etc. La mise en œuvre de cette
partie du programme est source de nombreuses expériences démonstratives et d'activités
expérimentales quantitatives.
Notions abordées en seconde
Lentille mince convergente, image réelle d'un objet réel, distance focale, grandissement,
dispersion, spectres, longueur d'onde dans le vide ou dans l'air.
Capacités exigibles
Notions et contenus Activités expérimentales support de la formation
A) Images et couleurs
Capacités expérimentales
Cette partie présente l’ensemble des capacités expérimentales que les élèves doivent
acquérir dans le cadre de l’enseignement de spécialité physique-chimie de la classe de
première. La liste qui suit indique ce que les élèves doivent savoir réaliser à l’issue de leur
formation conduite dans le cadre des « activités expérimentales support de la formation ».
Ces capacités peuvent être mobilisées lors de l’étude de différentes parties du programme et
certaines d’entre elles peuvent être mises en œuvre plusieurs fois au cours de l'année. Elles
se veulent au service, d’une part, de l’apprentissage des méthodes et concepts et, d’autre
part, de l’acquisition des compétences de la démarche scientifique. Partie intégrante de
l'activité de modélisation, cette maîtrise des capacités expérimentales relève principalement
de la compétence « Réaliser » mais ne s’y limite pas.
La liste des capacités est organisée selon les thèmes du programme. Deux d’entre elles sont
communes à l’ensemble des thèmes :
respecter les règles de sécurité liées au travail en laboratoire ;
mettre en œuvre un logiciel de simulation et de traitement des données.
Mouvement et interactions
Mettre en œuvre un dispositif permettant d'illustrer l'interaction électrostatique.
Utiliser un dispositif permettant de repérer la direction du champ électrique.
Mesurer une pression dans un gaz et dans un liquide.
Mettre en œuvre un dispositif expérimental permettant de collecter des données sur
un mouvement (vidéo, chronophotographie, etc.).
Ondes et signaux
Mettre en œuvre un dispositif expérimental permettant d'illustrer la propagation d’une
perturbation mécanique.
Mettre en œuvre un dispositif expérimental permettant de collecter des données sur
la propagation d'une perturbation mécanique (vidéo, chronophotographie, etc.).
Mettre en œuvre un dispositif permettant de mesurer la période, la longueur d’onde,
la célérité d’une onde périodique.
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour estimer la distance focale d’une
lentille mince convergente.
Réaliser un montage optique comportant une lentille mince pour visualiser l’image
d'un objet plan réel.
Mettre en œuvre un dispositif pour illustrer la synthèse additive ou la synthèse
soustractive.
Mettre en œuvre un dispositif pour illustrer que la couleur apparente d'un objet
dépend de la source de lumière.
Mettre en œuvre un protocole expérimental permettant d’obtenir un spectre
d'émission.
Respecter les règles de sécurité préconisées lors de l’utilisation de sources
lumineuses.