CPT Structures Titre I Rgles Gnrales de Conception Et Calcul
CPT Structures Titre I Rgles Gnrales de Conception Et Calcul
CPT Structures Titre I Rgles Gnrales de Conception Et Calcul
de formuler
des Avis Techniques
Groupe spécialisé n° 3 Structures, planchers et autres
composants structuraux
CPT « Structures »
CSTB
84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne,
77447 Marne la Vallée Cedex 2
Décembre 1990 T l. : 01 64 68 82 82 - Fax : 01 60 05 70 37
Té
Toute représentation ou reproduction partielle de cet ouvrage faite sans le
consentement du CSTB est illicite. Elle constitue une contrefaçon au sens de
la loi du 11 Mars 1957.
Présidents :
M. C. CAZEUNEUVE, de la SOCOTEC
puis M. Y. BERRIAT, de la Société CONTRÔLE & PREVENTION
Membres :
SOMMAIRE
5.9 Blochet
1 Fondation
2 Poteau
3 Corbeau
4 Poutre rectangulaire
4 bis Longrine
4 ter Poutre à inertie variable
5 Blochet d’extrémité de poutre
6 Appareil d’appui
7 Plancher
8 Pannes
9 Façade, bardage, etc.
10 Acrotère
11 Couverture
Introduction
Principes et définitions
Art. 1.3 Classes de vérification (1) Comme pour tout élément de structure en béton armé
ou précontraint, dans le cas d’environnement particuliè-
Le texte du B.P.E.L. est complété comme suit : rement agressif (vapeurs acides, par exemple), les pres-
criptions à respecter en fonction des risques encourus
À défaut d’indication dans les documents particuliers du (pénétration des ions agressifs jusqu’aux armatures,
marché (DPM) sur les conditions de rattachement des agression chimique du béton, ...) doivent être définies
constructions aux différentes classes des vérifications aux dans les DPM (par exemple : conditions particulières
états limites de service (ELS), on adopte généralement de calcul, enrobages accrus, revêtement protecteur, ...).
les justifications relatives à la classe III (précontrainte
partielle), sauf pour les cas particuliers où la fissuration
doit être évitée.
Précontrainte
Art. 3.4 Pertes de tension dans le cas λ est un coefficient sans dimension, variable de 0,1
de précontrainte par pré-tension à 0,5 selon l’usine de préfabrication ; ce coeffi-
cient est défini à l’article 4.2 de l’annexe 6 des
Les pertes de tension peuvent être calculées soit par Règles B.P.E.L. 83 ; sa valeur ne peut être supé-
le calcul complet indiqué dans le B.P.E.L., soit par la rieure à 0,1 que par spécification dans les Certi-
méthode de calcul simplifiée décrite ci-après, dont ficats de suivi et marquage des fabrications.
les conditions d’application sont précisées dans les Les données suivantes : tension des armatures à I’origine,
Avis Techniques. fcp, teb, et λ doivent figurer sur les plans.
Méthode de calcul simplifiée : Le calcul de σ, à une abscisse donnée, tient compte
Cette méthode permet de procéder, pour une abscisse des phases de mise en œuvre, sans étai ou en présence
donnée, à l’estimation de la perte de tension totale au d’étais ; les contraintes sont calculées sur la section de la
temps infini par rapport à la tension à l’origine (force au poutre seule pour les premières phases de calcul et sur
vérin) à l’aide des formules approchées données ci- après, celle du montage pour la phase d’enlèvement des étais.
formules applicables uniquement dans le cas d’utilisation Exemple (contraintes calculées au centre de gravité des
d’armatures à très basse relaxation (TBR), non déviées et armatures) :
mises en œuvre sur des bancs de grande longueur.
a) Effet de la précontrainte avec une tension initiale de :
En l’absence de traitement thermique :
E 0,85 x 14 630 = 12,435,5 daN / toron T 12,5 ;
ce qui correspond,
∆P pour une poutre donnée, à : 14,624 MPa
100 = 23,3 + 0,875 σ – 0,4 fcp
P
b) Effet du poids propre de la poutre
à l’abscisse de calcul : - 2,899 MPa
c) Effet du poids de la dalle coulée
Dans le cas d’un traitement thermique : en œuvre, à I’abscisse de calcul,
en tenant compte de la présence
5 d’un étai : + 0,862 MPa
∆P teb 3
100 = 14,7 + σ 1– + 500 fcp d) Effet de I’enlèvement de l’étai,
P 5 000 à I’abscisse de calcul : - 4,700 MPa
teb 2
e) Effet des charges permanentes
– 3,8 – 0,9 – 3,5 (λ + 0,4)2
1 000 appliquées sur la dalle : - 0,813 MPa
To t a l ( b + c + d + e ) = - 7,550 MPa
Actions et sollicitations
Art. 6.1 États limites de service – pour des structures ou des éléments de structure
soumis à des effets de fatigue, et non pour les bâti-
ments courants, en situation d’exploitation, sous I’effet
6.1.2 Classes de vérification des combinaisons fréquentes, les surtensions dans les
aciers de précontrainte sont limitées à 100 MPa et les
6.1.2.1 Exigences communes aux trois classes tensions dans les aciers passifs à 0,35 fe ;
Quelle que soit la classe de vérification retenue, les – en situation d’exploitation, sous I’effet de la combi-
contraintes de compression du béton sont, en règle naison quasi-permanente, le calcul des contraintes
générale, limités aux valeurs suivantes (*) : normales est effectué sur la section non fissurée et il
doit être vérifié que les contraintes de traction du béton
0,50 fc28 sous I’effet de la combinaison quasi permanente (**) ; sont limitées à ftjj dans la section d’enrobage pour les
0,60 fc28 sous I’effet des combinaisons rares et des ouvrages protégés et à 0,5 ftjj dans la même section
combinaisons fréquentes : pour les ouvrages situés à l’extérieur. En tout état de
cause, sous les actions permanentes seules, aucune
2/3 fcj en cours d’exécution pour les pièces préfabri- traction n’est autorisée dans la section d’enrobage (***).
quées industrielles faisant I’objet de ce CPT.
6.1.2.3 Classe II 6.1.3 Règles complémentaires relatives
En classe II, le calcul des contraintes normales est aux armatures passives
toujours effectué sur la section non fissurée. II doit être
vérifié que les contraintes de traction du béton sont limi- 6.1.3.1 Armatures de peau
tées aux valeurs suivantes : Le texte du B.P.E.L. est remplacé par :
– en situation d’exécution :
Sauf indication contraire prévue dans les Avis Techniques,
ftj dans la section d’enrobage,
il n’y a pas lieu de prévoir des armatures de peau.
1,8 ftj hors section d’enrobage ;
En effet, les conditions de fabrication en usine fixe
– en situation d’exploitation, sous I’effet des combinai- permettent en principe d’éviter les risques de fissura-
sons rares : tion prématurée évoqués en commentaire de I’article du
ftj dans la section d’enrobage ; B.P.E.L. Toutefois, la présence d’armatures de peau reste
1,5 ftj hors section d’enrobage ; nécessaire dans le cas de produits particuliers ou de
fabrications pour lesquelles une fissuration parait difficile-
– en situation d’exploitation, sous I’effet des combinai- ment évitable. II en est alors fait état dans le Certificat de
sons fréquentes : suivi et marquage.
0 dans la section d’enrobage.
6.1.3.2 Règles particulières de ferraillage minimal
6.1.2.4 Classe III
Le texte du B.P.E.L. est complété par :
Le texte du B.P.E.L. est remplacé par :
Dans le cas où la hauteur de la zone de béton tendu est
En classe III, les contraintes normales sont calculées inférieure ou égale à 5 cm, il n’est pas nécessaire de
uniquement sur la section fissurée. II y a lieu de vérifier prévoir des armatures pour armer le volume de traction.
que :
Dans le cas de montages composites (nervures préfa-
– en situation d’exploitation, sous I’effet des combinaisons briquées associées à une dalle), il est rappelé que la
rares, aussi bien qu’en situation d’exécution, les aciers zone de béton tendu peut être déterminée en tenant
passifs, quelle que soit leur position, respectent les règles compte de la redistribution des contraintes, conformé-
définies par I’article A 4.5.3.3 du B.A.E.L. pour le cas où ment à I’article 4.3.5.
la fissuration est considérée comme préjudiciable (*), sauf
en ce qui concerne les prescriptions relatives aux arma-
tures de peau, auxquelles se substituent celles de I’ar-
ticle 6.1.3.1 et 6.1.3.2 ; les surtensions dans les aciers de
précontraintes ne dépassent pas 0,10 fprg dans le cas de
la post-tension et la plus petite des deux valeurs 0,10 fprg
et 150 ηp MPa dans le cas de la prétension ;
Art. 6.3 États limites ultimes La formule donne 1,3 pour valeur de γb dans le cas des
poutres usuelles, valeur justifiée par la fabrication de ces
poutres en usine fixe et faisant l’objet d’une procédure
6.3.3 Calcul des sollicitations résistantes ultimes de certification de qualité. Elle remonte progressivement
à 1,5 la valeur de γb dans le cas de poutres à âme mince
6.3.3.1 Précontrainte adhérente dont la partie comprimée à I’état limite ultime affecte
6.3.3.1.2 Diagramme contraintes-déformations du béton l’intégralité de la membrure supérieure et atteint l’âme.
La valeur γb = 1,3 ne se justifie en effet que lorsque le
Le deuxième alinéa du texte du B.P.E.L. (les deux lignes premier état limite atteint concerne les armatures tendues
qui suivent le schéma) est remplace par : et non le béton comprimé.
Sauf pour les combinaisons accidentelles pour lesquelles
on adopte γb = 1,15, le coefficient γb vaut pour les combi- 6.3.3.3 Règle du décalage
naisons fondamentales ;
La règle du B.P.E.L. est applicable et conduit aux valeurs
FA suivantes :
γ b = 1,3 + 2 – 0,9 – pour les armatures inférieures des sections situées en
FB
dehors de la zone d’établissement de la précontrainte :
0,8 h cotg β qu’il est loisible de prendre égal à 1,4 h par
avec : 1,3 ≤ γb ≤ 1,5 simplification, dans tous les cas ;
– pour les armatures inférieures des sections situées dans
en désignant par : la zone d’établissement de la précontrainte : 0,8 h ;
FA la force mobilisable dans les armatures situées – pour les armatures supérieures des sections (chapeaux),
cette même valeur 0,8 h est également adoptée.
dans la demi-section inférieure de la poutre,
égale à 1,05 Fpeg /1,15 pour les armatures actives, La règle du décalage est justifiée par la fissuration de
augmentée s’il y a lieu de Fpeg /1,15 pour les arma- la pièce à l’effort tranchant et par son fonctionnement
tures de précontraintes utilisées comme armatures en treillis suivant la théorie de Mörsh.
rsh. En conséquence,
passives et de Fe /1,15 pour les armatures de béton cette règle ne s’applique qu’à I’état limite ultime. À I’état
armé passives ; limite de service, il y a toutefois lieu de vérifier la condi-
tion d’entraînement des armatures longitudinales pour les
FB la force mobilisable dans la demi-section supérieure pièces justifiées en classe III (cf. art. 7.2.4 du B.P.E. L.).
de béton seul de la poutre, y compris s’il y a lieu
le hourdis supérieur avec ses armatures s’il y en a, 6.3.4 Justifications, vis-à-vis de la flexion,
égale à 0,85 fc28 Bt /1,3 pour la poutre (demi-section des sections situées dans les zones
supérieure de surface Bt), augmentée s’il y a lieu de de scellement des armatures
0,85 fc28 B2 /1,5 pour le hourdis (de section B2) et de
Fe /1,15 pour les armatures BA du clavetage.
Les sollicitations sont calculées à partir des combinai- Enfin, on doit considérer les sollicitations du second ordre
sons d’actions définies à l’article 4.5 et chaque élément liées à la déformation de I’élément.
de structure doit être justifié vis-à-vis de chacun des II est à noter que, pour ce mode de flambement, il peut
deux modes de flambement et du mode de déversement être fait appel aux redistributions d’efforts entre éléments
évoqués ci-après, considérés successivement. comprimés, conformément à I’article 6.3.1, liées à l’ap-
La justification par le calcul peut être effectuée de diffé- parition des rotules plastiques dans les éléments les plus
rentes manières (méthodes décrites dans l’annexe E 7 du sollicités. L’attention du projeteur est attirée sur l’impor-
B.A.E.L.) selon les indications données aux articles 6.4.3 tance de la connaissance de l’ordre d’apparition des
et 6.4.4 du B.P.E.L. II est donné, en annexe I du présent rotules, de leur incidence sur la raideur de la structure et
CPT, une méthode de calcul automatisé permettant la de la vérification du non-épuisement de celles-ci.
vérification complète de la stabilité d’ossatures dont la 6.4.3.3 Cas du déversement
complexité de la conception ne permet pas une vérifica-
tion manuelle. II doit être envisagé simultanément deux excentricités
additionnelles :
6.4.3.1 Cas du flambement localisé
– l’une portant sur la géométrie des éléments supposés
Ce cas vise les éléments liés à leurs deux extrémités au présenter un défaut de rectitude, de forme sinusoïdale,
reste de la structure. égal à L/1 000 à mi-longueur de l’élément, L étant la
longueur de I’élément ;
Dans ce cas, le reste de la structure est supposé infini-
ment rigide vis-à-vis des déplacements perpendiculaires – l’autre portant sur le point d’application des charges
à I’orientation des efforts normaux appliqués à I’élément. à I’élément, déplacé conventionnellement de la plus
II en résulte que les extrémités de I’élément ne subissent grande des deux valeurs suivantes : 2 cm ou B/10,
aucun déplacement relatif perpendiculairement à I’orien- B étant la profondeur d’appui des charges appliquées.
tation de I’élément sous l’action du mode de flambement
localisé.
II doit être envisagé une excentricité additionnelle conven-
tionnelle des efforts normaux, appliquée de la manière la
plus défavorable à I’élément, égale à la plus grande des
deux valeurs suivantes : 2 cm et L/250, L étant la longueur
de I’élément.
II est également tenu compte des sollicitations du second
ordre liées à la déformation de I’élément.
II n’est évidemment pas pris en compte l’éventuel effort
normal de précontrainte dû aux armatures de précon-
trainte liées au béton de I’élément ; seuls les efforts Ces excentricités doivent être appliquées dans le sens le
normaux extérieurs appliqués à I’élément induisent des plus défavorable et dans le même sens dans le cas du
sollicitations du second ordre. déversement d’ensemble d’un groupe d’éléments entre-
toisés entre eux.
6.4.3.2 Cas de flambement généralisé
II doit être tenu compte des sollicitations du second ordre
Ce cas vise les modes de flambement d’ensemble des liées à la déformation de I’élément. Dans le calcul des
ossatures ou parties d’ossatures. Ces modes de flambe- déformations dues à la torsion, il est loisible de procéder
ment, à l’opposé du cas précédent, donnent lieu à des à un calcul en section non fissurée en considérant un
déplacements transversaux relatifs des extrémités des module transversal « G » égal à :
éléments. II doit être envisagé dans ce cas une inclinaison
d’ensemble θ de la structure dans le sens le plus défavo- 0,85 f cj 1 000
G = 0,7 x x
rable, exprimée en radians et définie comme suit : 1,5 2 (1 + αφ)
soit H la somme des forces appliquées à la structure et
dirigées perpendiculairement aux éléments faisant 200 f cj
soit environ G =
I’objet de la dite inclinaison ; 1 + αφ
soit N la somme des forces appliquées à la structure et le module longitudinal étant E = 2 G.
dirigées parallèlement aux éléments faisant I’objet
de la dite inclinaison ; Les termes α et φ sont définis a I’article 6.4.4 du B.P.E.L..
Dans les cas les plus courants, l’inclinaison d’en- Lorsque les éléments sont clavetés, il va de soi que la
semble est une inclinaison sur la verticale, les éléments raideur des pannes peut être prise en compte dans la
faisant I’objet de la dite inclinaison sont les poteaux, justification de la stabilité.
Art. 7.1 Principes des justifications Dans le cas courant d’armatures transversales verticales,
l’expression (0) devient :
Le texte qui suit est ajouté sous le titre de I’article 7.1
du B.P.E.L. : At Fe
Pour les pièces précontraintes par armatures adhérentes, bn St γs
on distingue deux zones :
– la zone d’about qui a pour longueur, à partir de l’ex-
trémité de la poutre, la plus grande des deux valeurs L’expression (1) est directement issue de la règle don-
suivantes : née dans le B.P.E.L. : en passant le facteur « tg βu » dans
le premier membre de l’inégalité, on retrouve I’expression
ℓel, longueur maximale d’établissement de la précontrainte, indiquée à I’article 7.3.2.1 du B.P.E.L.
h hauteur de la pièce préfabriquée ; L’expression (3) couvre l’exigence de non fragilité.
– la zone courante de la pièce.
L’expression (2) sert au raccordement des expressions
Art. 7.2 Justification des éléments (1) et (3).
d’une poutre vis-à-vis des sollicitations L’introduction de la contrainte δ dans les expressions
tangentes à l’état limite de service précédentes permet de justifier l’absence d’armatures
d’âme, envisagée à I’article 7.3.2.2 du B.P.E.L.
7.2.2 Dans le cas des poutres préfabriquées en usine Dans les expressions précédentes, les termes sont définis
fixe et faisant l’objet d’une procédure de certification de comme suit :
qualité, le coefficient 0,4, qui apparaît en tête du deuxiè- – contrainte ftj : celle relative au béton de plus faible résis-
me membre des 1re et 3e inéquations inscrites dans le tance, situé au niveau de vérification ;
texte du B.P.E.L., est remplacé par 0,5.
– coefficient k : il est nul dans le cas où la section comporte
un plan de reprise de bétonnage dont la surface n’est
Art. 7.3 Justification des éléments pas munie d’indentations dont la saillie est d’au moins
d’une poutre vis-à-vis des sollicitations 5 mm et dans le cas d’une section entièrement tendue ;
tangentes à l’état limite ultime il vaut 1 dans tous les autres cas ;
Dans les cas courants, il n’est pas prévu d’indentations.
7.3.2 Justifications des armatures transversales Dans les cas où elles sont prévues, elles doivent présenter
une saillie d’au moins 5 mm et être définies sur les plans
Cet article remplace intégralement I’article 7.3.2 du de fabrication des poutres.
B.P.E.L., ses sous-articles compris. – angle βu : il prend la valeur définie à I’article 7.3.1 sauf
dans le cas d’une justification au niveau d’une reprise
7.3.2.1 et 7.3.2.2 Armatures d’âme de bétonnage et sauf dans la zone d’about, cas dans
II doit être vérifié que la quantité : lesquels on prend βu = 45°.
– contrainte τmin : dans le cas d’une justification au niveau
A t f e sin (α + βu)
(0) d’une reprise de bétonnage, on retient τmin = 0,4 MPa ;
b n S t γ s cos βu dans les autres cas, τmin s’exprime, en MPa, par :
a) elle vaut ftj /10 MPa lorsque les trois conditions qui de la membrure à la section totale de la membrure
suivent sont satisfaites simultanément : bn étant I’épaisseur nette de la section d’attache de la
- la section de calcul se trouve en dehors des zones membrure
d’about limitées à la longueur maximale d’établisse- z étant le bras de levier du couple élastique de la section.
ment de la précontrainte de l’élément,
Cas de la membrure comprimée :
- les conditions de chargement sont telles que, d’une
part, les charges appliquées sont à caractère prin- II y a lieu de justifier, par la règle des coutures, la jonction
cipalement statique, d’autre part la plus importante des membrures d’une poutre à I’âme, en considérant soit
des charges ponctuelles ne dépasse pas 25 % de la le plan de naissance, parallèle au plan moyen de I’âme, de
totalité des charges supportées par l’élément (poids la table de compression, soit tout plan parallèle au plan de
propre compris), ces charges étant évaluées avec naissance si cela est plus défavorable.
leurs valeurs caractéristiques non pondérées ; dans
cette appréciation, 2 charges ponctuelles espacées La contrainte τu à prendre en compte est une contrainte
de moins de 2 fois la hauteur totale de l’élément sont moyenne calculée sur la section seule du béton supposé
considérées comme constituant une charge unique, non fissuré.
- la défaillance éventuelle du produit ne risque pas d’en- τu s’évalue à partir de l’effort de glissement longitudinal Gu
traîner la rupture en chaîne d’autres éléments de la s’exerçant sur le plan à justifier ; ce plan est limité dans le
structure par report des sollicitations sur ces derniers ; sens longitudinal par le point de moment maximal, d’une
part, et le point de moment nul le plus proche, d’autre
b) elle vaut 0 dans tous les autres cas.
part.
L’espacement St des armatures transversales d’âme
passives doit être au plus égal à la plus petite des trois La largeur de la membrure à considérer est limitée par les
valeurs : dimensions de la table de compression retenue pour le
calcul des contraintes de flexion.
0,8 h Le glissement Gu est pris égal à la résultante des compres-
3 b0 sans descendre en dessous de 40 cm sions agissant sur la partie de membrure dont il s’agit de
1m justifier la jonction ; cette résultante étant évaluée dans la
section la plus sollicitée (point de moment maximal) à partir
h désignant la hauteur d’un totale de la section et des contraintes résultant du calcul à la flexion à l’état limite
ultime.
b0 l’épaisseur brute minimale de I’âme.
La variation de τu (et donc la répartition des aciers de
Enfin, il est rappelé que : couture) reste en principe cohérente avec la variation d’ef-
– dans le cas d’une section présentant une reprise de fort tranchant dans la poutre.
bétonnage coupant le plan moyen de I’âme, la section Toutefois, certains aménagements (de nature à simplifier la
des armatures de couture traversant la surface de reprise répartition des aciers de couture) peuvent être envisagés ;
ne doit pas être inférieure à la section d’armatures d’âme il est loisible de déplacer (dans le sens de l’éloignement
déterminée selon les prescriptions du présent article ; du point de moment maximal exclusivement) les aciers par
Cette disposition a pour objet d’assurer correctement l’an- rapport à leur position théorique résultant de ce qui précède
crage des armatures d’âme dans la membrure comprimée d’une distance au plus égale au quart de la distance entre
de l’ouvrage définitif. points de moments nuls, sans toutefois pouvoir sortir de la
zone de moment positif.
– il y a lieu de prévoir les armatures transversales néces-
saires à la suspension des charges éventuellement
accrochées en partie inférieure des poutres.
7.3.2.3 Coutures d’attache des ailes
des membrures d’une poutre avec I’âme
Les deux sous-articles qui suivent sont régis par la règle des
coutures de l’article A 5.3.1.2 du B.A.E.L. (avec βu = 45 °).
Cas de la membrure tendue :
Lorsque la membrure considérée est tendue sous solli-
citations ultimes, la contrainte τréd.u à prendre en compte
dans le plan de liaison entre ailes des membrures et âme
de la poutre est égale à la plus élevée des deux valeurs
suivantes :
Vréd.u Vréd.u
et
∂ ∂
1
bn Z 2
bn Z
Vu
τuy = il est admis de prendre : d = Z / 0,9
bo d
Les différentes méthodes de justification des structures poteaux-poutres encastrés ou articulés) vis-à-vis du flam-
vis-à-vis des risques de flambement sont décrites dans bement dans leur plan.
l’annexe E 7 des Règles B.A.E.L.
II permet d’éviter de recourir à la notion de longueur de
On trouve successivement exposés : flambement et de prendre en compte :
– l’utilisation de tables se rapportant à une colonne fictive – I’effet des rotations de fondation et le décollement
réputée présenter la même charge critique que celle de partiel éventuel de celles-ci ;
l’ouvrage réel ; – I’effet favorable de la redistribution des efforts entre
– le cas du poteau isostatique et les cas assimilés où I’uti- éléments, due à la plasticité des matériaux ;
lisation des tables est possible ; – des modifications de raideur liées à la progression de
– le cas des files de poteaux liés en tête où I’état d’équi- la fissuration au cours de la déformation ;
libre est déterminé par le tracé du diagramme H = f (y). – la variation éventuelle des efforts normaux dans les
Le problème, qui ne peut plus être traité par les tables, éléments au cours de la déformation.
nécessite I’utilisation d’un programme de calcul donnant
la déformée d’un poteau isostatique sous I’effet des Trois matériaux sont envisagés pour la description des
charges extérieures ; éléments :
– les méthodes de l’état d’équilibre visant à montrer – matériau béton armé ;
par une estimation par défaut des raideurs qu’un état – matériau béton précontraint ;
d’équilibre existe sans le déterminer.
– matériau élasto-plastique défini par sa loi moment-courbure,
En pratique, ces méthodes conduisent aux difficultés de la forme suivante :
suivantes :
– I’utilisation de table est grandement conditionnée par
la notion de longueur de flambement souvent difficile
à connaître avec précision ; par ailleurs, un grand
nombre d’hypothèses (uniformité du coffrage et du
ferraillage, moment de premier ordre sinusoïdal, effort
normal constant, variation du coefficient de fluage sur
la hauteur) ne sont pas satisfaites et ces imperfections
conduisent à une erreur difficile à quantifier ;
– les méthodes destinées aux ouvrages hyperstatiques
sont soit lourdes (car elles nécessitent un programme
de calcul de déformation des éléments), soit imprécises
(acceptation de l’hypothèse d’une déformée sinusoï- Les sections des barres peuvent présenter des ferraillages
dale et utilisation d’un calcul de relation moment-cour- symétriques ou non et leurs formes peuvent être quelcon-
bure dans une section unique). ques tant que le centre de gravité reste à mi-hauteur de
celles-ci. De plus, la déformabilité du béton par fluage
Est présenté ci-après un programme de calcul global trai- est prise en compte par un calcul automatique des coef-
tant toutes les formes de problèmes de stabilité au flam- ficients de fluage.
bement plan depuis le poteau isolé jusqu’à la structure
hyperstatique complexe. II permet la justification précise Les limites du programme sont de 40 barres et 40 ° de
des structures, dans le respect des hypothèses énoncées liberté.
pour la vérification sous état limite de stabilité.
L’utilisation du programme est facilitée par le dessin du
Ce programme, intitulé STABOS, entre dans la catégorie modèle et de sa déformation schématisée après calcul.
des logiciels évoqués au premier alinéa du paragraphe Ce dessin offre à l’utilisateur la forme du mode de flam-
E 7.3.1.1 des Règles B.A.E.L. bement de son modèle et facilite son optimisation. Une
vérification des déformations en situation de service est
Présentation du programme STABOS possible et permet une visualisation intéressante de la
souplesse de la structure.
Le programme STABOS a pour ambition de fournir au
projeteur les moyens de vérifier la stabilité de forme des STABOS permet donc de traiter complètement les
ossatures planes quelconques, des plus simples (le problèmes de la stabilité de forme des ossatures, en
poteau isolé) aux plus complexes (ensemble d’éléments suivant au plus près le comportement des matériaux.