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Cours Terminologie Chap1

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Université Abdelmalek Essaâdi

Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales – Tanger


LEF – Sciences Economiques et Gestion (Groupes B et D)
Langue et Terminologie Economique II
Professeur : EL HAJJAJI

Objectifs du module :

Faire apprendre aux étudiants les principaux concepts d’économie et gestion et certains
principes de rédaction d’email et de méthodologie de dissertation se rapportant aux domaines
d’économie et gestion.

Rappel : Pourquoi apprendre la terminologie économique ?

1. Les économistes n'écrivent pas et ne parlent pas comme tout le monde (ils utilisent leurs
propres termes techniques)

2. Le langage économique est distingué par les mots et les termes qu’il utilise

3. Lire et comprendre les textes économiques

4. Analyser et commenter un texte économique

Principes de base :

Pour aborder la terminologie économique, il faut respecter certains principes de base, à savoir :

✓ L'inconnu n'explique pas l'inconnu : on ne peut pas définir un mot technique qui nous
est inconnu par un autre mot qu’on ne connaît pas, il faut toujours définir les mots le
plus simple possible en utilisant des termes généraux.

✓ Dans les sciences il n’y a pas de synonymes : chaque terme technique est relié à un
concept bien défini et il n’a pas de synonymes. Par exemple le mot production : si on
le prend dans son sens général, ses synonymes peuvent être la création ou la réalisation.
Mais si on le met dans le contexte économique par exemple, la production est un terme
technique qui renvoie à un concept bien déterminé et il n’existe pas de synonymes pour
expliquer le même concept.

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Syllabus du module :

1. Principaux agrégats économiques

2. Typologie d’entreprise

3. Cycle économique

4. Techniques de rédaction d’email

5. Méthodologie de la dissertation économique

Chapitre 1 : Principaux agrégats économique

Le premier chapitre du module est consacré à la définition et explication des différents agrégats
et indicateurs économiques, mais avant tout on définit ce que c’est que l’agrégat :

1. Agrégat ?

Au sens premier, un agrégat est un assemblage de parties qui forment un tout. Dans le
vocabulaire économique moderne, le mot désigne une grandeur caractéristique de l'économie
nationale et, plus généralement, une grandeur globale synthétique représentative d'un ensemble
de grandeurs particulières.

Les agrégats sont des indicateurs synthétiques qui mesurent le résultat de l'activité de l'ensemble
de l'économie. Ce sont des grandeurs de référence essentielles pour l'analyse macro-
économique et pour les comparaisons dans le temps et dans l'espace.

2. Produit Intérieur Brut (PIB)

Le PIB est une mesure de la richesse créée sur le territoire national pendant une période
déterminée (généralement une année) par tous les agents économiques résidents (entreprises
marocaines et étrangères, administrations).

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2.1. Calcul du PIB

PIB = la somme des valeurs ajoutées des biens et services produits dans un pays donné.

La valeur ajoutée est la richesse créée par une entreprise ou une administration, elle est obtenue
par la relation suivante :

VA= production (vendue ou stockée) – consommations intermédiaires

Principes :

Pour calculer le PIB, il faut respecter les principes suivants :

- Le PIB ne prend en compte que les biens et services produits au cours de la période à laquelle
il se réfère.
- Il ne comptabilise pas les transferts d'actifs entre deux acteurs économiques.
- Il tient en considération la production en vue de constitution de stocks tout autant que la
production en vue de vente finale.
- Le PIB n'inclut que la valeur des produits finis car la valeur des biens intermédiaires est déjà
incluse dans le prix des biens finaux.
- Le PIB est égal à la valeur ajoutée totale de toutes les entreprises présentes dans une
économie.
- Pour tous les biens qui ne peuvent avoir un prix sur le marché (logement ou les services
publics par exemple), on fait une estimation de leur valeur. On appelle cette dernière "la
valeur imputée".
- Le travail domestique n’est pas comptabilisé ainsi que la valeur des biens et services vendus
dans l'économie souterraine.
- Les biens et services produits dans le passé et échangés aujourd’hui ne sont pas pris en
considération (une voiture d’occasion)
- Les biens et services autoconsommés, sans passer par le marché, ne sont pas inclus.
- Les biens et services produits et vendus d’une manière illicite (exemple drogue,…) ne sont
pas pris en considération.
2.2. Méthodes de calcul du PIB

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Le PIB peut être mesuré par la production, les revenus ou les dépenses. Il est à noter que les
trois méthodes de calcul permettent d’aboutir au même résultat.
• Approche Production :

Le PIB mesure la production réalisée à l’intérieur du territoire économique national, quelle que
soit la nationalité du producteur. Autrement dit, il s’agit de la valeur des biens et services
produits par les unités résidentes.

PIB = Somme des valeurs ajoutées + TVA + Droits de douanes – Subventions aux
importations

• Approche Revenu :

La valeur ajoutée donne naissance à un ensemble de revenus strictement équivalent. De ce point


de vue, le PIB est la somme de l’ensemble des revenus générés, à savoir la rémunération des
salariés, l’excédent brut d’exploitation et les impôts sur la production et les importations nets
de subventions.

PIB = Rémunérations des salariés + Impôts liés à la production et à l’importation +


Excédent bruts d’exploitation – Subventions d’exploitation reçues des administrations

• Approche Dépense :

Le PIB est la somme des emplois finaux de biens et de services. Il se déduit de l’identité des
ressources et des emplois sur le marché des biens et services (ou encore l’équilibre entre l’offre
et la demande globales).

PIB = Consommation finale des ménages + Consommations finale des administrations+


Formation brute de capital fixe + Variation des stocks + Exportations - Importations

3. Taux de Croissance économique (TC)

La croissance économique se manifeste par une augmentation significative et durable de la


production de biens et de services. Cette variation positive se mesure grâce à l'évolution
annuelle de l'indicateur du produit intérieur brut (PIB), évalué en monnaie constante afin de
prendre en compte l'inflation.

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Le taux de croissance (TC) permet de mesurer l’évolution de la production dans le temps. Il
mesure le pourcentage d’augmentation du P.I.B entre deux dates différentes.

TC= (PIB(t) – PIB(t-1) / PIB(t-1)) X 100

4. Produit National Brut (PNB)

Le PNB est la valeur totale de la production finale de biens et de services des acteurs
économiques d'un pays donné au cours d'une année donnée.

À la différence du PIB, le PNB inclut les revenus nets provenant de l'étranger, c'est-à-dire le
rendement sur les investissements faits à l'étranger moins le rendement sur les investissements
étrangers faits dans le pays.

Le PNB est généralement utilisé dans les comparaisons internationales. Il mesure la production
(ou le revenu total que cette production génère) réalisée par les facteurs de production
nationaux, que ceux-ci soient ou non présents sur le territoire économique.

En effet, dans une économie ouverte, une partie des revenus issus du produit intérieur peut être
perçue par des non-résidents et, inversement, une partie du revenu intérieur peut provenir du
reste du monde. Pour obtenir le PNB, il faut donc ajouter au PIB les revenus des facteurs reçus
du reste du monde et en soustraire les revenus de même nature versés au reste du monde.

PNB = PIB + revenus reçus du reste du monde -revenus versés au reste du monde +
subventions reçues du reste du monde -impôts sur la production versés au reste du monde

5. Inflation

L’inflation est un des indicateurs importants en macroéconomie. L’inflation est un processus


par lequel le niveau moyen des prix augmente ou la valeur de la monnaie diminue.

L’inflation est définie comme une hausse soutenue du niveau moyen des prix des biens et des
services. À l’opposé, la déflation représente une baisse soutenue du niveau des prix. Le niveau
des prix est mesuré par un indice des prix, comme l’indice des prix à la consommation (IPC)

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ou l’indice implicite des prix du PIB (IPPIB). Le taux d’inflation représente le taux de variation
en pourcentage de l’indice de prix choisi.

6. Le coût de la vie

L’indice des prix à la consommation mesure l’évolution du coût de la vie dans le temps. Lorsque
l’IPC augmente, les gens ont besoin de dépenser plus pour maintenir le même niveau de
consommation. Dans ce cas, le niveau moyen des prix augmente et il y a inflation.

7. Pouvoir d’achat

Le pouvoir d'achat est une notion économique qui a pour objectif de mesurer la quantité de
biens et de services qu'un revenu donné permet d'acquérir.

Pour un ménage, le pouvoir d'achat est la capacité d'achat que lui permet l'intégralité de ses
revenus. Le pouvoir d'achat dépend donc du niveau des revenus et des prix. Les évolutions du
pouvoir d’achat correspondent aux variations des revenus en valeur réelle (c’est-à-dire après
correction des effets de l'inflation).

8. Niveau de vie

En économie, le niveau de vie est une notion qui cherche à évaluer le niveau de richesse et de
prospérité d'une population. Il se traduit en général par une mesure de la qualité et la quantité
des biens et services qu'une personne ou une population peut acquérir.

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de
consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même
ménage.

9. Taux de Chômage

Le chômage est la situation d'une personne qui, souhaitant travailler et ayant la capacité de le
faire (âge notamment), se trouve sans emploi malgré ses recherches. L'absence d'emploi peut
résulter d'une entrée dans la vie active, du désir de retrouver un emploi après une période
d'inactivité, d'un licenciement, d'une démission volontaire ou d'un désir de changer d'activité.

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et la population active


("l'ensemble des individus exerçant ou déclarant chercher à exercer une activité rémunérée")

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Du point de vue économique, le chômage est interprété comme la résultante d'un déséquilibre
entre l'offre et la demande sur le marché du travail.

On distingue trois types de chômage, chaque type de chômage ayant ses propres causes.

9.1. Le chômage structurel

Le chômage structurel apparaît pour des raisons liées à la réglementation et à l’organisation du


marché du travail qui entraînent des rigidités sur le marché du travail. Ces rigidités entraînent
un écart persistant entre la demande et l’offre de travail et donc un rationnement des emplois.

La solution serait de rendre le marché du travail plus flexible en réduisant le coût du travail par
une baisse des cotisations sociales employeurs et en favorisant la formation continue et un
niveau d’éducation plus élevé.

9.2. Le chômage frictionnel

Le chômage représente la fraction du taux de chômage naturel expliquée par la durée nécessaire
à un chômeur pour trouver un emploi. Cela signifie qu’il y aura en permanence du chômage
dans une économie car certains travailleurs perdent leur emploi et il leur faut une durée plus ou
moins longue pour trouver un nouvel emploi.

Une protection de l’emploi plus forte amène les entreprises à éviter des embauches qu’elles
jugent temporaires.

9.3. Chômage conjoncturel

Parallèlement aux rigidités et aux frictions qui s’exercent sur le marché de l’emploi, les
changements de la demande agrégée peuvent provoquer des hausses ou des baisses transitoires
du taux de chômage. Le chômage dû à l’insuffisance de la demande est appelé chômage
keynésien ou chômage conjoncturel. Lorsque la demande agrégée se contracte et les salaires
s’ajustent lentement (demande globale insuffisante et rigidité des salaires nominaux), le
chômage courant va excéder le chômage naturel et du chômage conjoncturel va apparaître à
court terme.

La solution serait une meilleure coordination des politiques budgétaire et monétaire.

10. Indicateur de Développement Humain (IDH)

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L'Indicateur de développement humain (IDH) a pour objectif de répondre aux insuffisances du
Produit Intérieur Brut (PIB) par habitant comme indicateur du développement d'un pays.

L'IDH est calculé par combinaison de trois autres indicateurs :

- l'espérance de vie à la naissance,

- l'accès à l'éducation, mesuré par le taux d'alphabétisation des adultes et par le taux combiné
de scolarisation dans le primaire, le secondaire et le supérieur.

- le PIB par habitant

11. Revenu

L'activité de production crée des richesses (valeur ajoutée) qui feront l'objet d'un partage entre
les différents agents économiques qui ont contribué à leur formation.

Ce partage peut prendre plusieurs formes notamment celle de revenus primaires, de revenus
de distribution qui participeront à la formation du revenu disponible.

11.1. Revenus primaires

On distingue deux grandes catégories de revenus primaires : les revenus du travail salarié et
non salarié et les revenus de la propriété.

Revenus du travail salarié et non salarié :

Les revenus du travail salarié sont la rémunération versée au salarié qui effectue un travail pour
le compte d’un employeur conformément à un contrat de travail. Cette rémunération comprend
un salaire de base auquel s’ajoute les compléments du salaire. Elle est versée chaque mois et
peut se calculer soit en fonction du nombre d’heures de travail, soit du nombre de pièces
réalisées, à la mission.

Les revenus du travail salarié comprennent donc :

- les rémunérations monétaires immédiates ou directes (perçues mensuellement) : salaire de


base (plus éventuellement les heures supplémentaires), primes (primes d’ancienneté, 13e
mois…), gratifications, …

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- les rémunérations différées : participation, plan épargne entreprise, stock-options, avantages
retraite, complémentaire santé…

- les rémunérations en nature : véhicule et/ou logement de fonction, frais de déplacement,


avantages financiers (remises sur les produits de la société, prêts à taux préférentiels…).

Le cumul de ces rémunérations forme le salaire global brut. Cependant, ce n’est pas le salaire
véritablement perçu par le salarié ; ce dernier reçoit ce que l’on appelle un salaire net égal au
salaire brut auquel on soustrait les cotisations sociales payées par le salarié.

Les revenus d'activité comprennent également les rémunérations des activités économiques non
salariées parmi lesquelles on compte les revenus de l'entrepreneur individuel, les honoraires
perçus par les professions libérales (avocats, expert-comptable…).

Les revenus de la propriété ou revenus du capital :

Les revenus de la propriété sont liés à la possession d'un patrimoine qui peut comprendre des
biens immobiliers, fonciers ou mobiliers. Chacun de ces actifs permet à son détenteur de
percevoir :

- pour les biens immobiliers (appartement, maison, pas-de-porte…) ou fonciers (terrain), un


revenu qui prendra la forme d'un loyer ;

- pour les titres financiers (actions, obligations…), un revenu mobilier (dividendes pour les
actions, intérêts pour les obligations et des placements dans les banques ou les caisses
d'épargne).

11.2. Revenus de distribution

Ces revenus sont versés sans contrepartie, mais parfois sous conditions de ressources, pour faire
face à certains événements (chômage, naissance, retraite, maladie…) appelés risques sociaux.

On appelle risque social tout événement susceptible d’affecter la vie d’un individu ou de
modifier son revenu (diminution de ses recettes ou accroissement des dépenses).

Ces risques peuvent être professionnels ou personnels :

• risques personnels : maternité, maladie, invalidité, vieillesse, veuvage

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• risques professionnels : maladies professionnelles, accidents du travail, chômage…

11.3. Revenu disponible

Le revenu disponible se définit comme la part du revenu qui reste à la disposition des ménages,
une fois perçues les prestations sociales et après paiement des impôts directs et des cotisations
sociales.

Revenu disponible :

⇒ Revenus primaires + revenus de transfert – prélèvements (impôts et cotisations)

Le revenu disponible est ce qui permet aux ménages de consommer et d'épargner.

12. Patrimoine

Sur un plan financier et économique, le patrimoine désigne l'ensemble des biens possédés par
une personne physique ou une personne morale à un instant donné. Il s'agit de tous les biens
meubles ou immeubles, des créances ainsi que des droits dont un individu ou une société est
propriétaire.

Le patrimoine peut être composé de meubles, d'équipements domestiques, de véhicules, de


biens immobiliers, mais aussi de placements bancaires et boursiers, de parts d'entreprise,
d'objets d'art ou de propriétés intellectuelles tels qu'un brevet ou des droits d'auteur.

13. Epargne

L'épargne correspond à la partie du revenu disponible qui n'est pas consacrée à la


consommation immédiate.

Les motifs de l'épargne ?

• Pour disposer de liquidités afin d'acquérir immédiatement un bien ou un service ;

• Pour se protéger contre divers risques (maladie, accidents, chômage, vieillesse,


inflation) ;

Pour constituer ou accroître un patrimoine pour soi-même, dans une optique de placement, pour
le transmettre à ses héritiers.

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Les formes de l'épargne

L'épargne des ménages, mesurée par son taux d'épargne, rapport entre l'épargne brute et le
revenu disponible brut, a deux composantes :

• l'épargne immobilière

• l'épargne financière (mesurée par le taux d'épargne financière), qui comprend les livrets
d'épargne, l'épargne logement, les valeurs mobilières, l'assurance vie et l'épargne
retraite.

14. Investissement

L'investissement est l'action d'investir, c'est-à-dire d'acquérir de nouveaux moyens de


production, d'améliorer leur rendement ou de placer des capitaux dans une activité économique,
dans une entreprise, etc.

Le moteur de l'investissement est la perspective d'en retirer un profit. En effet, investir consiste
à engager une importante dépense aujourd'hui afin d'obtenir un bénéfice dans le futur. La
décision relative à un investissement est prise en comparant les profits espérés avec le taux
d'intérêt d'un placement financier.

Les investissements peuvent être classés selon leurs objectifs :

• remplacement d'un matériel obsolète,

• augmentation des capacités de production,

• modernisation afin d'accroître la productivité,

• investissement stratégique pour développer l'entreprise (ex acquisition d'une autre


société),

• investissement financier.

On distingue également les investissements matériels (machines, bâtiments, etc.) des


investissements immatériels (brevets, licences, logiciels, innovation, etc.).

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