TD3-4 Corrige MM054
TD3-4 Corrige MM054
TD3-4 Corrige MM054
E(Z 1E ) = E(Y 1E ).
d’où
1 X
zE = Y (ω).
Card(E) ω∈E
E(Z 1E ) = E(Y 1E ).
d’où
1 X
zE = P pω Y (ω).
ω∈E pω ω∈E
1
On en déduit z{1,2} , z{3} , z{4,5} .
2. Conditionnement dans un exemple simple 2 Soit Ω un ensemble fini muni de la
tribu F = P(Ω) et d’une loi P (telle que pour tout E ⊂ Ω, P (E) = 0 ⇒ E = ∅).
a) Soit A = {A1 , . . . , Ap } une partition de Ω, c’est à dire une partie de P(Ω) dont les
éléments sont non vides, 2 à 2 disjoints et d’union Ω. Montrer que la tribu σ(A) engendrée
par A (c’est à dire la plus petite tribu contenant A, c’est à dire l’intersection des tribus
contenant A) est
σ(A) = {∪rj=1 Aij ; 1 ≤ i1 < · · · < ir ≤ p}.
b) Soit Y : Ω → R. Montrer que
p
yi 1Ai ,
X
E(Y |σ(A)) =
i=1
P
P ({ω})Y (ω)
avec yi = ω∈AiP (Ai ) pour tout i.
c) Soit X : Ω → R prenant exactement p valeurs 2 à 2 distinctes x1 , . . . , xp . Montrer
que
σ(X) = σ({X −1 ({x1 }), . . . , X −1 ({xp })}).
2
f, g définies respectivement sur (Ω0 , A0 ), (Ω00 , A00 ), E(f (Z)|B) et E(g(T )|B) sont indé-
pendantes. Montrer que Z ou T est p.s. constante.
Solution : 1. Les ensembles {Z = 0} et {Z = 1} forment une partition de Ω qui
engendre G. Ainsi,
P (X = 1)
E (X|Z = 1) =
P (X + Y ≥ 1)
P (X = 1)
=
1 − P (X + Y = 0)
p p
= = .
1 − (1 − p)(1 − q) p + q − pq
Ainsi,
p
E(X|G) = 1{Z≥1} .
p + q − pq
Les rôles de X et Y étant symétriques,
q
E(Y |G) = 1{Z=≥1} .
p + q − pq
2. Les variables aléatoires E(X|G) et E(Y |G) sont donc proportionnelles p.s et non
constantes, elles ne sont donc pas indépendantes.
3. Supposons que ni Z, ni T ne soient p.s. constantes. Alors il existe les ensembles
mesurables A, B des espaces d’arrivée respectifs de Z, T tels que X := 1A (Z), Y := 1B (T )
soient des v.a. de loi de Bernouilli de paramètres p, q ∈]0, 1[. X et Y sont indépendantes
(par hypothèse en conditionnant avec la tribu A). Par ce qui précède, l’hypothèse est mise
en défaut.
5. Rappels : Martingales et sur-martingales.
On se place sur une espace de probabilité (Ω, F, P) muni de la filtration F = (Fn )n≥0 .
1. Soit Y ∈ L1 . On définit le processus X = (Xn )n≥0 par Xn = E(Y | Fn ). Montrer
que X est une F-martingale.
2. Soit (Xn ) une sous-martingale et une fonction convexe croissante ϕ : R 7→ R telle
que pour tout n, ϕ(Xn ) ∈ L1 . Montrer que (ϕ(Xn ))n≥0 est une sous-martingale pour F.
3. Soit (Xn ) une sous-martingale et K ∈ R. Montrer que (Xn ∨ K)n≥0 est une sous-
martingale pour F.
4. On suppose que Y ∈ L1 est FN −mesurable et on définit Z = (Zn )n≤N par ZN = Y
et Zn = ξn ∨ E [Zn+1 | Fn ] pour n ≤ N − 1 où ξ = (ξn )n≥0 est F−adapté et borné. Montrer
que Z est une sur-martingale.
5. Soit (Xn ) une martingaleP et H = (Hn )n≥0 un processus F-prévisible borné. On
définit V = (Vn )n≥0 par Vn = nk=1 Hk (Xk − Xk−1 ) pour n ≥ 0. Montrer que V est une
martingale pour F.
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6. Montrer qu’un processus prévisible intégrable est une martingale ssi il est p.s.
constant.
7. Soit (Xn ) une martingale L2 et telle que Xn+1 − Xn est indépendant de Fn pour
tout n ≥ 0. Montrer que W = (Wn )n≥0 défini par Wn = (Xn − E [Xn ])2 − Var(Xn ) pour
n ≥ 0 est une martingale.
Solution : 1. C’est simplement une application de la transitivité de l’espérance condi-
tionnelle : si B ⊂ A sont des tribus, alors pour tout X ∈ L1 , E(X|B) = E(E(X|A)|B).
2. On a, pour tout n,
6. Tout processus p.s. constant est une martingale et réciproquement, si H = (Hn )n≥0
un processus F-prévisible et une F-martingale, on a pour tout n, p.s.
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2. Les événements Ap sont indépendants, de probabilité > 0, donc on est presque sûr
que l’un d’entre eux se produira. Mais pour tout p, sur Ap , Ta,b ≤ p(b − a) + (b − a). Donc
Ta,b est presque sûrement fini.
3. Appliquons le théorème d’arrêt : on sait que pour tout n ∈ N, E(XTa,b ∧n ) = E(X0 ) =
0. Par convergence dominée, en faisant tendre n vers l’infini, par convergence dominée
(car pour tout n, a ≤ XTa,b ∧n ≤ b), on obtient, comme Ta,b est presque sûrement fini :
E(XTa,b ) = 0, soit
aP (XTa,b = a) + bP (XTa,b = b) = 0,
ce qui permet de conclure, avec
P (XTa,b = a) + P (XTa,b = b) = 1.
7. Martingales exponentielles.
On reprend l’exercice précédent et on définit le processus Z = (Zn )n≥0 par Zn = eXn
pour n ≥ 0.
1. Montrer que Z est une sous-martingale pour F.
2. Trouver un processus F-prévisible B = (Bn )n≥0 issu de 1 en 0 tel que U = (Un )n≥0
défini par Un = Bn Zn pour chaque n ≥ 0 soit une martingale.
3. Donner E [Zn ] pour tout n ≥ 0.
Solution : 1. Il suffit de remarquer que exp est croissante et convexe.
2. On a Xn+1 = Xn + n , donc
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4. Y a-t-il une stratégie qui donne au joueur 1 une espérance un gain strictement
positive en un temps borné ? Autrement dit, existe-t-il une v.a. σ à valeur dans N, bornée,
telle que pour tout n, {σ = n} ∈ Fn et telle que E(Yσ ) > 0 ?
5. Soit M ∈ N∗ et κ = inf{n ≥ 0|Yn = M }. κ est-elle bornée p.s. ?
Solution : 1. Les v.a. Xi0 := 2Xi −1 sont indépendantes et centrées, la tribu engendrée
par X10 , . . . , Xn0 est Fn , donc Yn est une F-martingale.
2. Pour tout n, {τ ≤ n} = Ω ∈ Fn si n ≥ N et {τ ≤ n} = {Y1 ≥ 100} ∪ · · · ∪ {Yn ≥
100} ∈ Fn .
3. L’espérance de gain du joueur 1 si le jeu s’arrête en τ est E(Yτ ). Or on sait (théorème
d’arrêt) que (Zn := Yn∧τ )n est une martingale. De plus, τ = τ ∧ N . Donc
4. Une telle v.a. σ est un temps d’arrêt, donc (Hn := Yn∧σ )n est une martingale, et si
K entier est tel que σ ≤ K p.s., alors, Yσ = HK p.s., donc E(Yσ ) = E(HK ) = E(H0 ) = 0.
Donc il n’existe pas de telle stratégie.
5. Par la question précédente, la réponse est non.
9. Doubling strategies. On considère un jeu répété avec tirages indépendants et même
probabilité de succès que d’échec à chaque tirage. A chaque coup, on mise un montant x,
que l’on remporte si on gagne et que l’on paye si on perd. Un joueur, partant de fortune
initiale nulle, suit la stratégie suivante. Il joue 1 au premier tour et si sa dette est de
D au n−ème tirage, il mise un montant 2D au tirage suivant (somme qu’il finance par
emprunt) et s’arrête de jouer la première fois qu’il gagne. On suppose que les emprunts
sont sans intérêt. On pourra faire comme si les tirages continuent après que le joueur aie
arrêté de jouer, mais sa fortune n’évolue plus.
1. Modéliser le jeu en introduisant un espace de probabilité muni d’une filtration
adéquate. Donner l’espérance de la fortune du joueur après le n-ème tirage.
2. Montrer que le joueur gagne en un nombre de coups fini avec probabilité 1. Ce
nombre est-il presque sûrement borné ?
Solution : 1. Introduisons une suite (Xi ) de vaiid valant ±1 avec probas 1/2, 1/2
représentant les tirages successifs (1 = succès, −1 = échec). Soit τ = min{i/Xi = 1}.
Alors la fortune du joueur au temps n est (Zn∧τ ), où Z0 = 0, Z1 = X1 et pour tout n ≥ 1,
(
3Zn si Xn+1 = −1,
Zn+1 =
−Zn sinon.
Il faut donc calculer E(Zn∧τ ). Pour ce faire, on va montrer que (Zn ) est une martingale
par rapport à la filtration Fn := σ(X1 , . . . , Xn ). Le processus est clairement a dapté,
|Zn | ≤ 3n donc on a intégrabilité, et l’égalité de martingale peut se monter en écrivant
∀n ≥ 1, Zn+1 = Zn (1 − 2Xn+1 )
ou
∀n ≥ 1, Zn+1 = h(Zn , Xn+1 )
avec h(z, x) = 3z si x < 0 et −z si x ≥ 0.
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On en déduit, comme τ est un temps d’arrêt, que E(Zn∧τ ) = E(Z0 ) = 0.
2. La probabilité que le joueur perde aux coups 1, 2, . . . , n vaut 2−n . Ces événement
sont imbriques les uns dans les autres, donc la probabilité que le joueur perde tout le
temps est la limite de cette probabilité, soit 0. Ainsi, le joueur gagne en un nombre de
coups fini (égal à τ ) avec probabilité 1. τ n’est pas presque sûrement borné : sinon, on
aurait E(Zτ ) = E(Z0 ) = 0, ce qui est absurde car Zτ > 0. On peut aussi dire que pour
tout n, la proba que τ soit supérieur à n est 2−n > 0.
10. Une réciproque du théorème d’arrêt. Soit (Xn )n≥0 un processus sur un espace
de probabilité filtré (Ω, F, (Fn )n≥0 , P) intégrable et adapté. Montrer que, si l’on a E(Xτ ) =
E(X0 ) pour tout temps d’arrêt borné τ , alors (Xn )n≥0 est une martingale.
Solution :
On remarque que E(Xn ) = E(X0 ) pour tout n ≥ 0. De plus, pour n ≥ 0, et A un
ensemble Fn -mesurable, on considère
τ = n1A + (n + 1)1Ac .
ce qui implique que E(Xn 1A ) = E(Xn+1 1A ). Cette égalité étant vérifiée pour tous les
ensembles Fn -mesurables, on a E(Xn+1 |Fn ) = Xn .