Cours Culture Et Civ
Cours Culture Et Civ
Cours Culture Et Civ
Civilisation
Sens n°1 :
Une civilisation est l'ensemble des caractéristiques spécifiques à une société,
une région, un peuple, une nation, dans tous les domaines : sociaux, religieux,
moraux, politiques, artistiques, intellectuels, scientifiques, techniques... Les
composantes de la civilisation sont transmises de génération en génération par
l'éducation. Dans cette approche de l'histoire de l'humanité, il n'est pas porté de
jugements de valeurs.
Le sens est alors proche de "culture".
Exemples : civilisations sumérienne, égyptienne, babylonienne, maya, khmer,
grecque, romaine, viking, arabe, occidentale...
Sens n°2 :
La civilisation désigne l'état d'avancement des conditions de vie, des savoirs et
des normes de comportements ou moeurs (dits civilisés) d'une société. La
civilisation qui, dans cette signification, s'emploie au singulier, introduit les
notions de progrès et d'amélioration vers un idéal universel engendrés, entre
autres, par les connaissances, la science, la technologie. La civilisation est la
situation atteinte par une société considérée, ou qui se considère, comme
"évoluée". La civilisation s'oppose à la barbarie, à la sauvagerie.
.
L'étymologie est instructive ici. Le mot latin civitas signifie cité. Il y a civilisation
là où l'on trouve les qualités caractéristiques des bonnes cités: un respect des
autres membres de la cité allant jusqu'à l'amitié et un respect semblable pour
les monuments, les objets usuels, les vêtements, les rites.
On s'exclut de la civilisation quand, comme le fit Staline, on extermine des
paysans par millions au nom d'un idéal abstrait de propriété collective ou quand
on envoie au four crématoire, comme le firent les nazis, des êtres humains
appartenant à une race déterminée. On s'éloigne de la civilisation quand
pratique l'excision sur le corps des femmes; on s'éloigne aussi là où l'on jette les
objets usuels.
Culture
Pour essayer de définir le sens du mot culture commençons par citer
Anna ARENDT : « toute discussion sur la culture doit d’une manière
ou d’une autre, prendre comme point de départ le phénomène de
l’art (…) Cependant, dit-elle, si la culture et l’art sont
étroitement liés, ils ne sont pas la même chose. La culture, mot et
concept, est d’origine romaine. Le mot « culture » dérive du mot
latin colere, cultiver, demeurer, prendre soin, entretenir,
préserver. Il renvoie primitivement au commerce de l’homme avec
la nature et de l’entretien de la nature. Pour les romains, le point
essentiel fut donc toujours la connexion de la culture avec la
nature. Et le mot culture signifiait originellement agriculture,
avant d’en entendre l’utilisation aux choses de l’esprit et de
l’intelligence. Cependant, le sens du mot culture ne se réduit pas à
ces éléments strictement romains. Ciceron par exemple, suggère la
notion de goût, de sensibilité à la beauté, et non seulement chez
les artistes qui créent de belles choses, mais aussi chez les
spectateurs, chez ceux qui vivent au milieu de ces belles choses. (…)
Cet amour de la beauté, les grecs la possédaient déjà, bien sûr, et à
un degré extraordinaire. En ce sens, nous comprenons par culture,
l’attitude, ou mieux, le mode de relation que les civilisations
entretiennent avec les choses les moins utiles : les œuvres des
artistes, des poètes, des musiciens, des philosophes, etc. » Selon le
philosophe Edward Tylor
« la culture, dit-il en 1871, la culture ou civilisation, prise
dans son sens ethnologique le plus étendu, est ce tout complexe qui
comprend la connaissance, les croyances, l’art, la morale, le droit,
les coutumes et les autres habitudes acquises par les hommes en tant
que membres de la société. » Pour Emile Durkeim en
1893 :
« l’ensemble des croyances et des sentiments communs à la moyenne
des membres d’une même société forme un système déterminé (...) on
peut parler de conscience collective commune qui est donc toute autre
chose que les consciences individuelles (…) Elle ne change pas à chaque
génération, mais au contraire elle relie les unes aux autres les
générations successives ». Pour Michel de Certeau, la « culture » est
le patrimoine des œuvres à préserver, à répandre, et par rapport
auquel on a à se situer. Et l’on doit y ajouter les créations et les
créateurs qui ne cessent de renouveler, d’enrichir ce patrimoine.
Comme Montaigne qu'il admire tant, et avec les moyens d'un occidental
moderne, Gilles Bibeau a non seulement parcouru les principaux continents
mais sa passion pour la diversité des civilisations l'a poussé à vivre pendant de
longues périodes aussi bien en Inde qu'en Afrique centrale (au Mali, en Côte
d'Ivoire et dans l'ex Zaïre, dont la culture forme le sujet de sa thèse de
doctorat), et en Amérique du Sud. À l'heure actuelle, il séjourne encore trois
mois par année dans le pays de Ghandi.