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s2019 Agreg Externe Sii Mecanique 2 1093882

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MINISTÈRE

DE L’ÉDUCATION
NATIONALE

A
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EAE SIM 2

Modélisation d’une éolienne offshore flottante

1. Contexte
a. Présentation générale

La production d’énergie électrique par la puissance du vent suscite un fort


engouement ces dernières années. C’est une énergie réputée propre puisqu’elle ne
nécessite pas de combustible fossile. Cependant, elle possède pour inconvénient un
caractère intermittent puisqu’elle est tributaire des aléas météo. L’utilisation
d’éoliennes « Offshore » présente différents avantages : couverture maritime vaste,
conditions de vent plus favorables et moins aléatoires. En effet, l’absence
d’obstacles en milieu maritime garantit des vitesses de vent plus élevées ce qui
favorise la productivité. De plus, il y a moins de perturbations atmosphériques ce qui
est moins contraignant d’un point de vue du dimensionnement mécanique.
Il faut cependant prendre en compte les phénomènes liés au milieu maritime tels que
les effets des vagues, les caractéristiques du plancher océanique, l’environnement
marin qui peuvent avoir des conséquences sur la conception des éoliennes.
Le développement de cette technique de production énergétique a été plus rapide
dans les pays de l’Europe du nord qui bénéficient d’un plancher océanique peu
profond (moins de 30 m). En ce qui concerne la France, le plateau continental plonge
assez rapidement dès que l’on s’éloigne des côtes. C’est pourquoi l’utilisation de
systèmes flottants est une alternative prometteuse.
Plusieurs projets de fermes pré-commerciales flottantes sont en cours de
développement dans le cadre de l’appel à projet EOLFLO de l’ADME (Agence de
l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie). La technologie présentée dans la
suite du sujet est proposée par SBM-Offshore en partenariat avec IFP Energies
nouvelles.

b. Exigence globale du système


On pourra retenir les principales exigences liées à l’utilisation de ce système.

Figure 1 Diagramme des exigences partiel décrivant l’éolienne offshore


flottante.

2 B
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c. Architecture globale du système

Les éoliennes « Offshore » flottantes offrent plus de possibilités de positionnements


géographiques mais possèdent un certain nombre de contraintes. L’éolienne sera
alors soumise à des mouvements de balancier qui peuvent avoir des influences sur
les sollicitations au niveau de la turbine et des pales.
La conception du système utilisé repose sur l’utilisation d’une structure de type TLP
(« Tension Leg Platform »). C’est une plate-forme ancrée par des lignes d’ancrage
tendues au fond marin. Le flotteur est composé de bouées et de bracons
garantissant une structure rigide et légère. Enfin, l’éolienne est composée d’un mât,
d’une turbine et de pales.

• Masse totale mise en jeu :


1 755 tonnes
• Dimensions générales
Flotteur :
• rayon 45 m ;
• hauteur : 35 m.

Turbine (8MW) :
• hauteur du mât : 83 m ;
• diamètre des pales : 126 m.

d. Problématique et architecture du sujet

Le sujet a pour but d’étudier les performances de l’éolienne flottante tout en


respectant les exigences données par le diagramme en figure 1. Cinq parties sont
proposées. Une première partie permet de s’approprier le sujet et le contexte d’étude
en analysant les enjeux scientifiques et écologiques liés à l’exigence principale 1.
Une deuxième partie permet de construire une modélisation dynamique de l’éolienne
flottante tenant compte de son environnement extérieur. Il s’agira d’en étudier les
paramètres de dimensionnement globaux garantissant une meilleure performance du
système vérifiant l’exigence 1.1.3 (Stabilité vis-à-vis des conditions extérieures de
vent et de houle). Une troisième partie s’intéresse au dimensionnement structurel du
flotteur et s’intéressera à la vérification de l’exigence 1.2 (Garantir l'intégrité de la
structure). Une quatrième partie repose sur la modélisation des paramètres de
contrôle de l’éolienne pour en optimiser ses performances de production d’énergie
(exigence 1.3.3.1 : Contrôler l'orientation des pales). Enfin une dernière partie
propose de conclure sur les différentes études menées dans ce sujet et d’envisager
leur prolongement.

3
2. Mise en situation
Objectif : analyser les enjeux de l’étude et caractériser l’exigence principale 1
(produire de l’énergie électrique à partir de l’énergie éolienne en pleine mer
figure 1).

a. Aspects énergétiques

On donne les caractéristiques de l’éolienne


utilisée ainsi que les données liées à son
fonctionnement :
 vitesse du vent U=11,4 m⋅s-1 ;
 masse volumique de l’air
-3
ρA =1,225 kg⋅m ;
 rayon des pales de l’éolienne RP =63 m ;
P
 coefficient de puissance Cp = 1 eolienne3 .
ρ AU
2 A
 poussée Fv : résultante de l’action
mécanique du vent normale au plan des
pales de l’éolienne décrit ci-contre.

Peolienne est la puissance récupérable ; A


est la surface balayée par l’éolienne lors
de la rotation des pales. La vitesse
spécifique λ est le ratio entre la vitesse
à l'extrémité des pales et la vitesse du
Rp .ω
vent : λ= U p/0 . Dans les conditions
d’utilisation de l’éolienne, λ=7. On se
place dans la configuration d’orientation
des pales avec les caractéristiques de
l’éolienne : Cp =f(λ) décrites par la
figure 2.
Figure 2 Courbe caractéristique Cp en
fonction de λ.

Question 1
Justifier le choix d’un point de fonctionnement correspondant à λ=7. À l’aide des
données précédentes, donner la puissance récupérable de l’éolienne avec ces
conditions d’utilisation.

Des relevés effectués sur une bouée météorologique située à proximité du lieu
d’implantation du parc pilote ont permis de donner la vitesse moyenne du vent sur
chaque heure de l’année 2017. La figure 3 donne la distribution de la puissance
théorique en MW en fonction du nombre d’heures annuelles.

Question 2
Á l’aide de la figure 3 et plus particulièrement du tableau, donner une estimation de
l’énergie récupérable théorique sur l’année 2017 en GW.h sachant que l’éolienne
peut fournir au maximum 8 MW.

4 Tournez la page S.V.P.


800
Vitesse de Puissance
Nombre
700 vent récupérable
d'heures
moyenne théorique
600 annuelles
(m/s) (en MW)
Nombre d'heures

500
1 0,002 294
400
2 0,016 533
300
3 0,054 703
200 4 0,13 760
100 5 0,25 629
0
6 0,43 528
0 5 10 15 20
Vitesse du vent (en m/s)
7 0,69 465
(a) Relevé de la distribution de la 8 1,02 429
vitesse du vent durant l’année 9 1,46 374
2017 (données météo France) 10 2,0 440
11 2,67 430
12 3,46 407
13 4,4 347
14 5,5 307
15 6,75 221
16 8,2 159
17 9,8 64
18 11,7 48
19 13,7 31
20 16,0 13
(b) Distribution de la puissance
récupérable minimale en fonction
du nombre d’heures.
Figure 3 Statistiques sur les relevés météo

b. Analyse expérimentale des performances du système

Pour dimensionner le flotteur et la turbine, des essais ont été réalisés au centre
expérimental « MARIN Offshore Basin » sur une maquette à échelle réduite. La
turbine 8 MW utilisée est à l’échelle 1 : 50. À cause des composants électriques et
pour garantir les similitudes d’échelle, d’autres données sont proposées pour
effectuer l’analyse expérimentale. Elles sont listées dans le tableau ci-dessous.

5
Figure 4 Description du dispositif expérimental utilisé lors des essais au
« MARIN Offshore Basin ».

Configuration 1 Configuration 2 Configuration 3


échelle 1 : 50 échelle 1 : 40 échelle 1 : 40
Dimension caractéristique
D (en m) : diamètre des pales 126 100,8 100,8
à l’échelle 1 : 1
Vitesse du vent U (m ⋅ s-1)
11,4 14,25 26,06
ramenée à l’échelle 1 : 1
Vitesse de rotation des pales
de la turbine ωp/0 (tour/min) 12,1 18,9 12,1
ramenée à l’échelle 1 : 1
Coefficient spécifique λ
7 7 2,4
ramené à l’échelle 1 : 1
Poussée Fv (kN) ramenée à
720 720 720
l’échelle 1 : 1

On souhaite vérifier les similitudes d’échelle en se basant sur les nombres de Froude
NFR et de Reynolds NRe . On rappelle leur définition :
D 2
 V est la vitesse apparente du vent V=√U2 + ( 2 .ωp/0 ) ;
 le nombre de Froude défini par NFr =V/√gD décrit l’importance des effets
d’inertie sur les effets liés à la gravité ;
 le nombre de Reynolds défini par NRe =V·D/ représente le rapport entre les
effets d'inertie et les effets visqueux (=15,6.10-6 m2 /s est la viscosité de l’air).

Question 3
Pour les différentes configurations, calculer les nombres de Froude et de Reynolds.
Conclure quant aux choix à effectuer sur les paramètres et phénomènes
prépondérants pris en compte selon les différentes configurations. Sachant que c’est
la configuration 3 qui a été retenue pour effectuer les essais, discuter des
phénomènes physiques prépondérants que l’on souhaite étudier ici.

Question 4
À partir du diagramme des exigences de la figure 1, proposer une synthèse des
paramètres à étudier pour vérifier et quantifier les exigences 1.1.3, 1.2 et 1.3.3.1.

6 Tournez la page S.V.P.


3. Modélisation du comportement dynamique du flotteur et justification de
son architecture

Objectif : modéliser le comportement dynamique du flotteur pour quantifier la


stabilité du système et l’influence de son environnement extérieur (exigence 1.1).

a. Analyse de l’architecture de l’éolienne flottante

On s’intéresse à la modélisation globale du système composé de l’éolienne avec des


pales et son rotor ainsi que du flotteur et de ses ancrages. Ces derniers sont
supposés rigides. Les pales ainsi que l’axe vertical de la nacelle doivent être
orientables pour optimiser la production d’énergie. La rotation du rotor est quant à
elle actionnée par la puissance du vent.

Figure 5 Visualisation du flotteur et de la turbine de l’éolienne.

Question 5
Proposer une liaison mécanique permettant de modéliser les ancrages avec le sol
d’une part et avec le flotteur d’autre part.

Question 6
Après avoir proposé un graphe de liaisons du système, déterminer les degrés de
mobilité (sans développer les calculs). Les interpréter et décrire quels phénomènes
physiques seraient directement en lien avec ces mobilités et auraient une influence
sur la stabilité du système vis-à-vis de l’environnement extérieures (exigence 1.1).

7
b. Modélisation cinématique du tangage

On considère désormais l’ensemble S1={flotteur-éolienne} comme rigide et


indéformable. On étudie un modèle 2D équivalent au mode de tangage (uniquement
x0 ). On souhaite déterminer une relation entre θx10 (angle
une rotation de direction ⃗⃗⃗
d’inclinaison du flotteur et de l’éolienne par rapport à la verticale) et θx20 (angle
d’inclinaison de la ligne d’ancrage S2 par rapport à la verticale). On donne le
paramétrage du problème sur la figure 6.

 ⃗⃗⃗⃗⃗
AB =L2 z⃗ 2 ;
 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =L1 y⃗ ;
BC 1
 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
DC =L3 z⃗ 3 ;
 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AD =L0 y⃗ .0

Figure 6 Paramétrage cinématique du


mode de tangage.

Question 7
Montrer que la relation entre θx10 et θx20 peut se mettre sous la forme
λ1 +λ2 sin(θx20 -θx10 )+λ3 sinθx20 +λ4 cosθx10 =0 . On identifiera alors les coefficients
λ1 , λ2 , λ3 et λ4 en fonction des grandeurs dimensionnelles du problème.

On souhaite relier les paramètres θx20 et θx30 à θx10 sur [-10∘ ,10∘ ].

Question 8
Proposer une méthode numérique permettant de résoudre l’équation obtenue à la
question précédente et de relier θx20 et θx30 à θx10 .

8 Tournez la page S.V.P.


On donne sur la figure 7 les résultats de la méthode numérique utilisée permettant
d’estimer θx20 et θx30 en fonction de θx10 .

Question 9
Sur une plage de θx10 ∈[-10∘ ,10∘ ], proposer un modèle permettant d’approximer θx20
et θx30 en fonction de θx10 . En déduire le nombre de mobilités cinématiques restantes
dans le cas d’une modélisation plane. En déduire une méthode pertinente à
appliquer pour modéliser le comportement dynamique du système. Ce sera l’objet de
la partie suivante.

Figure 7 Détermination numérique des paramètres cinématiques θx20 et θx30 en


fonction de θx10 .

9
c. Modélisation dynamique du tangage

Dans cette configuration on suppose


toujours que l’ensemble S1 est
indéformable (mobilités utiles liées à
l’éolienne seule bloquées).
• Le référentiel R0 A, x0 , y0 , z0
est supposé galiléen.
• On considère l’ensemble
S1 = flotteur+ mât+turbine+pales
qui a une masse notée m1 , un
centre d’inertie G1 , un repère
associé R1 G1 , x1,0 , y1 , z1 et
une matrice d’inertie :
1 1 1
Ixx -Ixy -Ixz
I(G1 ,S1 )= -I1xy I1yy -I1yz .
-I1xz -I1yz I1zz
x1 ,y1 ,z1
• G1 est repéré par :
BG1 =yG y1 +zG1 z1 .
1

• L’action de l’eau sur le flotteur


s’exerce au centre de poussée Figure 8 Paramétrage du problème
hydrostatique Gp avec : dynamique.
BGp =yGp y1 +zGp z1 .

• L’action du vent sur la turbine est supposée dirigée selon y0 et a pour


normeFv . Cette action s’applique au point E avec  BE =yE y1 +zE z1 (voir la
documentation technique a).
• Les lignes d’ancrages sont notées respectivement S2, S31 et S32 et dirigées
respectivement par les vecteurs u2 =z2 , u31 et u32  .
• Les contacts entre les lignes d’ancrage (S2, S31 et S32) et l’ensemble S1 sont
modélisés par des liaisons sphériques de centres respectifs B, C1 et C2 . Les
lignes d’ancrages (S2, S31 et S32) sont également liées au sol par des liaisons
sphériques. Leurs masses et inerties sont supposées négligeables.

Question 10
Proposer une simplification de l’opérateur d’inertie I(G1 ,S1 ) en considérant la
configuration présentée sur la figure 8.

Question 11
En considérant le mouvement de tangage seul, déterminer les torseurs cinématique
et cinétique en G1 de S1 /R0 en fonction des dimensions caractéristiques du problème
et de θx10 et θx20 .

10 Tournez la page S.V.P.


On se place dans le cas des petites variations de θx10 . On peut alors exprimer θx20 et
θx30 sous la forme :
θx20 =a2 ⋅θx10 +b2
{
θx30 =a3 ⋅θx10 +b3

Question 12
En considérant des petites variations de θx10 , donner les approximations linéarisées
de θ̇ x20 , θ̇ x30 , θ̈ x20 , θ̈ x30 , sinθx10 et cosθx10 en fonction de θx10 , de ses dérivées
successives et des grandeurs a2, b2, a3 et b3.

On rappelle la formule de Taylor-Young à l’ordre 1 permettant d’approximer une


fonction f(x) autour de l’abscisse a pour une faible variation de x :
f(a+x)≈f(a)+x⋅f '(a).
On peut alors également linéariser les expressions de sinθx20 , cosθx20 , sinθx21 ,
cosθx21 en fonction de θx10 et des grandeurs a2, b2, a3 et b3. On admettra les
résultats suivants :

sinθx20 ≈sinb2 +a2 θx10 cosb2

cosθx20 ≈cosb2 -a2 θx10 sinb2

sinθx21 ≈sinb2 +θx10 cosb2 (a2 -1)

cosθx21 ≈cosb2 -θx10 sinb2 (a2 -1).

Question 13
Déterminer l’énergie cinétique galiléenne de l’ensemble Σ={S1 +S2 +S31 +S32 }.
Simplifier son expression en la linéarisant pour des petites variations de θx10 (Pour
2
cela, on négligera tous les termes d’ordres supérieurs à θ̇ x10 ).

d. Modélisation des actions mécaniques extérieures

Pour estimer les actions de la poussée hydrostatique, un essai est réalisé sur une
maquette à échelle réduite. La maquette est placée dans un bassin (figure 4). On
l’immerge progressivement en mesurant le tirant d’eau (paramètre He défini aux
figures 22 et 24 de la documentation technique a) et le volume d’eau déplacé noté Vd
ramenés à l’échelle 1 : 1. On obtient alors quelques points de mesures donnant la
courbe de la figure 9.

11
Figure 9 Volume déplacé en fonction du tirant d’eau.

Question 14
Analyser l’allure du nuage de points de la figure 9 et justifier sa forme. Les mesures
sont-elles cohérentes avec les dimensions et la géométrie du flotteur données dans
la documentation technique ?

Question 15
On se place dans la configuration d’un tirant d’eau He égal à 26 m. En déduire la
forme du torseur de l’action mécanique due à la poussée hydrostatique. On notera la
norme de la résultante de cette action mécanique Feau . Faire l’application numérique
pour déterminer la valeur de la résultante du torseur ainsi que les coordonnées du
centre de poussée ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BGp =yG y⃗ 1 +zGp z⃗ 1 .
p

Question 16
Justifier que les actions mécaniques des lignes d’ancrages S2 , S31 et S32 sur S1
peuvent être modélisées par les torseurs suivants :
F ⋅ ⃗z F ⋅ ⃗u F ⋅ ⃗u
{T(S2 →S1 )}= { 21 2 } ; {T(S31 →S1 )}= { 31 31 } ; {T(S32 →S1 )}= { 32 32 } .
⃗0 B

0 ⃗0 C2
C1
Question 17
Montrer que dans le cas du tangage seul, les résultantes des actions mécaniques
des lignes d’ancrage se situent dans le plan (G1 , ⃗y1 , z⃗ 1 ) . Proposer une liaison
équivalente permettant de modéliser les actions des lignes d’ancrage en C1 et C2,
en C.

Question 18
Modéliser les autres actions mécaniques extérieures pouvant avoir une influence sur
le comportement dynamique en tangage. Donner les expressions simplifiées avec
les hypothèses de petites variations de θx10 .

Question 19
Déterminer les puissances galiléennes s’appliquant sur Σ ainsi que les puissances
intérieures. Simplifier leurs expressions en les linéarisant pour des petites variations
de θx10 .

12 Tournez la page S.V.P.


e. Résolution et analyse de la modélisation

Question 20
Appliquer le théorème de l’énergie cinétique à l’ensemble Σ={S1 +S2 +S3 } pour
obtenir une équation de mouvement. Montrer que l’on peut la mettre sous la forme
A.θ̈ x10 (t)+B.θx10 (t)=Fv ⋅(C.θx10 (t)+D)+E. Déterminer les constantes A, B, C, D et E en
fonction des grandeurs du problème.

Pour déterminer la stabilité intrinsèque du problème on se place dans le cas où F v=0.


Les conditions initiales pour l’angle d’inclinaison du flotteur par rapport au sol sont :
0
θx10 (t=0)=5°=θx10 et θ̇ x10 (t=0)=0.

Question 21
Montrer dans ce cas-là que, sous certaines conditions, la solution obtenue peut être
harmonique et stable. Exprimer la pulsation propre ainsi que la forme de la réponse.

Une étude paramétrique a été conduite et a permis d’étudier l’influence de


0
l’inclinaison initiale des lignes d’ancrage (noté θx20 ) et de la poussée hydrostatique
notée Feau sur la quantité B/A défini à la question 20.

(a) Influence de Feau sur B/A avec 0


0 (b) Influence de θx20 sur B/A avec un
θx20 =17°. tirant d’eau égal à 26 m.
Figure 10 Étude paramétrique sur la quantité B/A (défini à la question 20).

Question 22
0
Décrire l’influence de l’inclinaison initiale des lignes d’ancrage θx20 sur le
comportement dynamique du système avec un tirant d’eau égal à 26 m. Que
conclure quant à la stabilité du système dans ces conditions ?

Question 23
0
Lorsque θx20 =17° (condition choisie par l’industriel), déterminer une condition sur
Feau (résultante de l’action mécanique de la poussée hydrostatique de l’eau sur la
structure) pour garantir la stabilité du dispositif. À l’aide des figures 9 et 10,
déterminer le tirant d’eau limite (paramètre He) permettant de garantir la stabilité
dynamique du système.

13
L’eau partiellement « emprisonnée » dans le flotteur a des effets sur l’inertie globale
du système. On peut en tenir compte en considérant un solide ajouté au système
que l’on note Sa . Des simulations numériques permettent de déterminer la matrice de
masse du solide ajouté Sa (notée Ma ).
M11 M12 ⋯ M16
M21 M22 ⋱ M26
Ma = ( ) .
⋮ ⋮ ⋱ ⋮
M61 M62 ⋯ M66 (x⃗ ,y⃗ ,z⃗ )
1 1 1
La matrice est symétrique et on donne les valeurs numériques des différents termes :
M11 =M22 =0,1.106 kg M44 =M55 =630.106 kg⋅m2
M33 =0,96.106 kg M45 =-16,8kg⋅m2
M12 =0,03 kg M46 =-55,6kg⋅m2
M13 =-0,01kg M56 =1,1.106 kg⋅m2
{M23 =-0,004 kg
{M66 =964.106 kg⋅m2

M14 =0,198 kg⋅m M26 =-5,3 kg⋅m


6
M15 =-8.10 kg⋅m M34 =0,13.106 kg⋅m
6
M16 =-0,13.10 kg⋅m M35 =-2,73 kg⋅m
{M36 =-0,25 kg⋅m
M24 =8.106 kg⋅m
{M25 =-0,04 kg⋅m

L’énergie cinétique galiléenne du solide ajouté (noté Sa ) s’écrit :


1 t
Ec(Sa /R0)= Ẋ ⋅Ma ⋅Ẋ
2
avec Ẋ le vecteur traduisant le mouvement de l’ensemble Sa /R0 :
ẋ Gp
ẏ G
p
ż Gp
Ẋ = .
θ̇ x10
θ̇ y10
(θ̇ z10 )(x⃗
1 ,y
⃗ 1 ,z
⃗ 1)

On donne la vitesse du centre de poussée ⃗⃗V (Gp ,Sa /R0 )= ẋ Gp ⋅ ⃗x1 + ẏ G ⋅ y⃗ 1 + ż Gp ⋅ ⃗z1 .
p
On peut ainsi écrire le torseur cinématique associé :
⃗⃗Ω (Sa /R0 )= ⃗⃗Ω (S1 /R0 )= θ̇ x10 ⃗x1 + θ̇ y10 ⃗y + θ̇ z10 ⃗z1
1
{V(Sa /R0 )}= { }
⃗⃗V (Gp ,Sa /R0 )= ẋ G ⋅ ⃗x1 + ẏ ⋅ y⃗ + ż G ⋅ ⃗z1
p Gp 1 p
Gp
À l’aide d’une étude cinématique similaire à celle effectuée précédemment, dans le
cas du tangage seul, on peut montrer que :

14 Tournez la page S.V.P.


θ̇ y10 = θ̇ z10 =0

ẋ Gp =0
.
ẏ G ≈ky ⋅ θ̇ x10
p

{ż Gp ≈kz ⋅ θ̇ x10


Une étude non demandée ici permet de déterminer les valeurs numériques de ky et
kz :
ky =137,3m
{ .
kz =46,8m

Question 24
Donner alors l’expression du vecteur Ẋ dans le cas de la cinématique proposée.
Montrer que l’énergie cinétique de la masse ajoutée peut se mettre sous la forme :
1 2
Ec(Sa /R0 )= Ia θ̇ x10
2
avec Ia le moment d’inertie du solide ajouté ramenée à l’axe de tangage. Faire
l’application numérique.
0 ∘
Pour θx20 =17 , on donne les valeurs des coefficients B et A (définis à la question 20).
B=9,26×108 N⋅m
{ .
10 2
A=5,13×10 kg⋅m

Question 25
Quelle est la conséquence du solide ajouté Sa sur l’équation de mouvement donnée
à la question 20 ? Déterminer la période propre d’oscillation de la structure avec ou
sans prise en compte du solide ajouté (Sa).

Des essais numériques et expérimentaux ont été effectués en imposant un effort de


traction selon la direction ⃗⃗⃗ y0 (« Pulling Force »). On peut alors étudier les effets sur
les efforts de réaction des lignes d’ancrage. Les résultats sont présentés sur la figure
11. Les grandeurs « Ycog » et « Zcog » correspondent respectivement aux
déplacements du centre d’inertie de l’ensemble Σ dans la base liée à la simulation
⃗ s ,y
(x ⃗ s ,z
⃗ s ). La grandeur « Pitch » correspond à l’angle de tangage autour de x⃗⃗⃗s . Les
grandeurs « Line tension » correspondent aux efforts de réaction au niveau des
lignes d’ancrage respectivement centrale (center line) et latérales (side lines). Les
courbes légendées « MARIN » proviennent des essais expérimentaux réalisés au
« Marin Offshore Bassin ». Les courbes légendées « Numerics » proviennent de
simulations numériques.

15
Figure 11 Résultats des essais de traction transversal réalisé sur l’éolienne
flottante (« Pulling force »).

Question 26
Sans résoudre le problème, décrire une méthode analytique permettant d’obtenir ces
résultats. Détailler les théorèmes à utiliser. Décrire et analyser ensuite les résultats
expérimentaux.

Question 27
Faire une synthèse des résultats obtenus et conclure quant aux objectifs décrits en
début de partie liés aux exigences définies sur la figure 1.

16 Tournez la page S.V.P.


4. Dimensionnement mécanique du flotteur
Objectif : modéliser le comportement structurel du système à l’aide d’une
méthode numérique des éléments finis en vue de vérifier l’intégrité de la structure
(exigence 1.2 de la figure 1 : garantir l’intégrité de la structure).

a. Paramétrage et modélisation du problème

On souhaite modéliser le comportement


mécanique structurel du flotteur seul.
On se place dans le cas où l’éolienne
flottante est immergée en condition de
mer calme avec les données fournies
dans la partie précédente. Dans cette
situation, le flotteur est en équilibre
statique et est soumis à un certain
nombre de sollicitations mécaniques :
• action du poids de l’ensemble
noté P=-mt .g.z0 appliquée en G ;
• action de la poussée
hydrostatique de l’eau
Feau =Feau . z0 appliquée en Gp
situé sur l’axe (G,z0 ) ;
• action des lignes d’ancrage dont
les directions sont réparties
symétriquement par rapport à
l’axe G,z0 et dont les Figure 12 Environnement de l’éolienne
résultantes sont supposées étudiée.
égales en normes et notées Fa.

On donne les caractéristiques mécaniques du matériau utilisé :


• module d’élasticité E=210 GPa ;
• coefficient de poisson ν=0,3 ;
E
• module de cisaillement : G= ;
2(1+ν)
• limite d’élasticité : σY =450 MPa ;
• matériau supposé linéaire élastique et isotrope.
Les bouées sont supposées infiniment rigides devant les bracons. On souhaite
déterminer les sollicitations mécaniques au niveau de chaque bracon. On propose
ainsi une discrétisation de la structure avec des éléments unidimensionnels de type
barres ou poutres reliant les nœuds Ni numérotés de 0 à 10 (figure 13). Dans une
première approche, on choisit d’utiliser des éléments bi-rotulés au niveau de chaque
nœud.

17
$"

#"

!"

(a) Paramétrage du modèle éléments (b) Visualisation volumique 3D du


finis. flotteur seul.
Figure 13 Modélisation 3D du flotteur seul et définition des nœuds de
discrétisation éléments finis.

• Chaque barre élément notée Bk $"


relie deux nœuds Ni et Nj et possède
une longueur notée Lk ainsi qu’une (*
#"
section notée Sk. %&
• On note vk le vecteur directeur
unitaire de chaque barre Bk. On note '&
(vxk ,vyk ,vzk ) ses coordonnées dans la
()
base x0 , y0 , z0 .
• La position de chaque nœud Ni !"
dans le repère R0 N0 , x0 , y0 , z0 est
Figure 14 Paramétrage d’un élément
défini par les coordonnées (xi ,yi ,zi ). barre Bk reliant deux nœuds Ni et Nj.

On souhaite mettre en œuvre une formulation en déplacement par éléments finis


y
pour déterminer les déplacements notés Ui =uxi .x0 +ui .y0 +uzi .z0 au niveau de chaque
nœud Ni. On souhaite également déterminer la contrainte axiale dans chaque barre.

Question 28
Proposer une formulation éléments finis permettant de déterminer les déplacements
au niveau de chaque nœud en donnant la matrice de rigidité élémentaire pour une
barre Bk en fonction du paramétrage donné précédemment et des grandeurs liées au
matériau le tout dans la base globale.

Question 29
Déterminer le nombre de degrés de liberté du problème.

Question 30
En justifiant votre réponse et en vous aidant de la modélisation de l’environnement
du flotteur décrit plus haut, proposer un ensemble de conditions limites en effort et en
déplacement (en s’appuyant de la figure 13) permettant de modéliser le plus
fidèlement possible le comportement mécanique du flotteur.

18 Tournez la page S.V.P.


Question 31
Décrire comment ces conditions limites peuvent être imposées numériquement.

b. Résolution et analyse des résultats

Une simulation du comportement mécanique du flotteur a ainsi été mise en place


avec des conditions limites permettant de modéliser l’environnement réel du flotteur.
Le modèle tient compte des sollicitations statiques du flotteur dues aux actions de la
pesanteur et hydrostatique. On donne sur la figure 15 la déformée obtenue avec
cette méthode.

Figure 15 Déformée obtenue (visualisation avec un facteur d’amplification


de 150).
Question 32
La résolution permet d’obtenir pour chaque barre Bk associée à chaque nœud Ni et
Nj les déplacements Ui et Uj . Décrire comment on peut obtenir la contrainte axiale de
traction selon vk pour chaque barre.

Question 33
Compte-tenu de l’allure de la déformée, les solutions en déplacement obtenues
permettent-elles de bien modéliser la structure du flotteur ? Proposer le cas échéant
une nouvelle formulation éléments finis plus riche permettant d’améliorer la solution
obtenue (sans développer les calculs).

Question 34
Quel est le nombre de degrés de liberté à mettre en œuvre avec la nouvelle
formulation ? Donner les paramètres physiques à prendre en compte dans la
construction des nouvelles matrices de raideur élémentaires (sans donner les détails
de celles-ci).

Question 35
Les contraintes obtenues dans chaque barre lors de la résolution de ce modèle sont
largement en dessous des contraintes limites admissibles. Proposer d’autres types
de modélisations et phénomènes à prendre en compte (sans entrer dans les
développements de modélisation et de calcul) permettant de vérifier au mieux
l’exigence 1.2 (garantir l’intégrité de la structure).

19
5. Étude et conception de la loi de commande en orientation d’une pale
Objectif : analyser et dimensionner la structure d’asservissement en orientation
d’une pale de l’éolienne pour répondre aux exigences d’optimisation de la
conversion de l’énergie éolienne en énergie électrique (exigence 1.3 : convertir
l’énergie éolienne en énergie électrique) de la figure 1.

Afin d’optimiser la production d’énergie de l’éolienne étudiée, deux orientations,


visibles sur la figure 5, peuvent être commandées : l’orientation de la nacelle est
contrôlée pour que le rotor de la turbine soit face à la direction du vent et l’orientation
des pales est modifiée pour aboutir à un rendement global le plus élevé possible. En
effet, en fonction de la vitesse du vent, il est nécessaire d’ajuster cette orientation
afin d’optimiser la transformation de puissance.
On se limitera dans cette partie à l’étude de la commande en orientation des pales,
en admettant que l’asservissement d’orientation de la nacelle est réalisé
correctement.
La détermination de la valeur de consigne pour cette orientation des pales, fonction
de la vitesse du vent, est réalisée à l’aide d’un calculateur et de capteurs
anémomètres placés sur la nacelle. L’élaboration de cette consigne n’est pas étudiée
dans l’étude menée ici.

Pour le développement de la commande en orientation d’une des pales de l’éolienne,


on adopte le modèle représenté par le schéma-blocs de la figure 16. On
suppose que :
• l’étude de la commande en orientation d’une seule pale est suffisante, les
pales étant considérées comme identiques ;
• les efforts dus à la rigidité de la transmission mécanique (réducteur, guidage
de la pale...), ainsi qu’aux actions du milieu extérieur (houle, vent…) sur la
pale sont modélisés sous la forme d’un signal unique, homogène à une
tension, ramené en entrée du processus d’orientation, et dont on notera la
transformée de Laplace F(p) ;
• les différents jeux dans les liaisons de la chaîne de motorisation sont
modélisés par un signal unique, ramené en sortie du processus d’orientation,
et dont on notera la transformée de Laplace J(p) ;
• pour la pale considérée, ϴr(p) et ϴp(p) sont respectivement les transformées
de Laplace de l’orientation non déformée de la pale et après déformation due
aux jeux dans les liaisons ;
• U(p) correspond à la transformée de Laplace de la tension de commande de
la chaîne de motorisation de la pale considérée ;
• Um(p) correspond à la transformée de Laplace de la tension d’alimentation du
moteur à courant continu utilisé ;
• H(p) correspond à la fonction de transfert de la chaîne de motorisation de la
pale considérée ;
• A(p) correspond à la fonction de transfert de la ligne de transmission de la
mesure d’orientation au calculateur ;
• B(p) correspond à la fonction de transfert de la mesure de l’orientation de la
pale considérée.

20 Tournez la page S.V.P.


F(p) J(p)

U(p) Um(p) ϴr(p) ϴp(p)


H(p)

A(p) B(p)

Figure 16 Schéma-blocs de l’ensemble chaîne


de motorisation-chaîne de mesure

Afin d’aboutir aux performances de production énergétique désirées, le bureau


d’étude en charge du projet a défini le cahier des charges suivant pour
l’asservissement de l’orientation d’une pale :
• stabilité et rapidité
o marge de phase Mφ ≥ 45° ;
o pulsation de coupure à 0 dB en boucle ouverte ω0dB = 0,25 rad·∙s-1 ;
• écart statique (valeur finale de l’écart de position) pour une consigne et des
perturbations de type échelon εs ≤ 2.10-3 rad.
Il s’agira alors pour l’étude menée dans cette partie de :
• modéliser le fonctionnement de la chaîne de motorisation et du capteur
utilisé ;
• montrer qu’une structure mono-boucle ne permet pas de respecter le cahier
des charges ;
• mettre au point une structure de commande adaptée à la chaîne de mesure
en place ;
• dimensionner cette structure complétée par une boucle interne de régulation
de l’orientation de la pale.

Dans toute cette étude, on notera en minuscule les variables et fonctions


temporelles, et en majuscule les variables et fonctions dans le domaine de Laplace.

a. Mise au point de la modélisation de la chaîne de motorisation et


du capteur utilisé

On cherche tout d’abord à modéliser la chaîne de motorisation utilisée pour obtenir


l’orientation de la pale. Cette chaîne de motorisation est composée :
• d’un moteur à courant continu de 2 MW ;
θr t
• d’un réducteur de rapport de réduction rm = , avec θm(t) la position
θm t
angulaire de l’arbre moteur.
On donne les équations modélisant le fonctionnement du moteur à courant continu :
- loi des mailles aux bornes du moteur à courant continu ;
d im  
um(t)=R⋅im(t)+L⋅ (t)+em(t)
dt

21
- théorème du moment dynamique appliqué à l’arbre moteur, autour de son
axe, en ne prenant pas en compte les perturbations (modélisées par F(p) et
J(p)) ;
d  ωm
cm(t)=J⋅ (t)
dt
- lois de couplage électromécaniques ;

cm(t)=k⋅  im(t)
em(t)=k⋅  ωm(t)

Avec :
• cm(t) le couple disponible en sortie d’arbre moteur en N.m ;
• ωm(t) le taux de rotation de l’arbre moteur en rad.s-1 ;
• J l’inertie équivalente de la chaîne de motorisation ramenée sur l’arbre
moteur en kg.m2 ;
• im(t) le courant d’induit du moteur en A ;
• em(t) la force contre électro-motrice (fcem) du moteur en V ;
• R la résistance d’induit du moteur en Ω ;
• L l’inductance d’induit du moteur en F;
• k la constante de couple et de fcem du moteur en N.m.A-1 ou V.s.

Question 36
Réaliser le schéma-blocs ayant pour entrée Um(p) et pour sortie ϴr(p) et modélisant
le fonctionnement de la chaîne de motorisation.

Question 37
Exprimer sous forme canonique la fonction de transfert H(p) de la figure 16. Préciser
sa classe, son ordre et l’expression littérale de ses coefficients caractéristiques.

Un essai pour une consigne de type échelon, um(t)=u0·∙u(t) (avec u(t) l’échelon de
Heavyside) a été réalisé avec u0 = 24 V. La mesure filtrée de l’évolution de
l’orientation non déformée de la pale est donnée en documentation technique b.

Question 38
Déterminer à partir de ce relevé de mesure, l’expression expérimentale de la fonction
de transfert H(p). Ce résultat est-il en cohérence avec celui trouvé à la question
précédente ? Discuter.

Pour la suite de l’étude, quelles que soient les résultats trouvés aux questions
précédentes, on prendra :
0,001
H(p)=
1+2 p p

On s’intéresse maintenant à la modélisation du capteur utilisé pour réaliser la mesure


de l’orientation d’une pale θp (t). Ce capteur est un codeur incrémental composé de
deux pistes décalées d’un quart de période l’une par rapport à l’autre et comportant
chacune N fentes. Ce codeur est monté sur un arbre déporté par rapport à l’axe de la
θc (t)
pale et tel que r = =50 avec θc (t) l’angle de rotation de l’arbre du codeur.
θp (t)

22 Tournez la page S.V.P.


Question 39
Expliquer le fonctionnement de ce capteur en précisant notamment le principe
physique mis en jeu, l’utilité de la présence de deux voies, l’expression de la
résolution de ce capteur et les opérations de calibrage à réaliser pour sa bonne
utilisation.

Question 40
Quelle doit-être la valeur minimale de N pour respecter le cahier des charges en
termes de précision ? Donner alors l’expression de B(p) en fonction de N et de r.

Pour la suite de l’étude, quels que soient les résultats trouvés aux questions
précédentes, on prendra :
B(p)=500 inc.rad-1

b. Analyse d’une structure d’asservissement mono-boucle

Une première solution pour l’élaboration de la loi de commande de l’orientation d’une


pale consiste à choisir une structure utilisant directement la mesure issue du codeur
incrémental utilisé. Cette modélisation, dont on notera le correcteur Ca(p) est
représentée sur la figure 17. Les mesures effectuées comportant du bruit du fait du
capteur utilisé et de la chaîne de transmission, il est nécessaire d’utiliser un
correcteur ne comprenant pas d’action dérivée. On se limitera donc à des
correcteurs de type proportionnel intégral.

F(p) J(p)

ϴcons(p) U(p) Um(p) ϴr(p) ϴp(p)


D(p) Ca(p) H(p)

A(p) B(p)

Figure 17 Schéma-blocs de la structure de


commande mono-boucle
Avec :
• ϴcons(p) la transformée de Laplace de la consigne en orientation de la pale ;
• D(p) la fonction de transfert de l’adaptateur de consigne.

On considère tout d’abord que la ligne de transmission de mesure est parfaite


(A(p)=1).

Question 41
Donner, en la justifiant, l’expression de D(p) afin que le système soit correctement
asservi.
Dans les études menées par la suite, on gardera cette expression pour D(p), même
dans les cas pour lesquels la ligne de transmission ne sera plus considérée comme
parfaite.

23
Question 42
En l’absence de perturbation (F(p)=J(p)=0), évaluer la stabilité du système non
corrigé (Ca(p)=1), en illustrant la réflexion par le tracé de diagrammes de Bode sur le
document réponse 1.

Afin de limiter le plus possible la masse et le volume des sous-systèmes embarqués


sur la turbine de l’éolienne, le calculateur élaborant la consigne ϴcons(p) est placé sur
la structure du flotteur visible figure 5. Cet état de fait amène un retard de 3 s dans le
relevé et le traitement de la mesure par ce calculateur, modélisé par la fonction de
transfert A(p).

Question 43
À partir des tracés de la question précédente, et à partir des critères fixés par le
cahier des charges, donner les contraintes sur le module et la phase du correcteur
Ca(p), d’abord dans le cas d’une modélisation ne prenant pas en compte le retard de
mesure (A(p) = 1), puis dans le cas de la prise en compte de ce retard de mesure.
Préciser pour ce dernier cas, l’expression de la fonction de transfert A(p).

Question 44
Évaluer alors la capacité de la structure d’asservissement mono-boucle à respecter
le cahier des charges. Pour cela, montrer :
1+Ta⋅p
• qu’un correcteur de type proportionnel intégral Ca(p)=Ka ne permet pas
Ta⋅p
de respecter le cahier des charges en présence d’un retard de mesure ;
• mais permet de respecter le cahier des charges en absence du retard de
mesure.

c. Étude d’une structure d’asservissement particulière aux systèmes


avec retard

Afin de résoudre le problème mis en évidence dans les questions précédentes, il


apparaît nécessaire de développer une commande adaptée aux systèmes
comportant des retards. La figure 18 présente la structure de commande
correspondant au schéma réel développé. La figure 19 présente la structure de
commande fictive que l’on cherche à obtenir.

F(p) J(p)

ϴcons (p) U(p) Um(p) ϴr(p) ϴp(p)


D(p) Ca(p) H(p)

G(p) H(p)

A(p) B(p)

Figure 18 Schéma-blocs de la structure de


commande adaptée au système avec retard

24 Tournez la page S.V.P.


F(p) J(p)

ϴcons(p) U(p) Um(p) ϴr(p) ϴp(p)


D(p) Ca(p) H(p)

B(p)

Figure 19 Schéma-blocs fictif de la commande

Le schéma de commande de la figure 18 présente une boucle interne permettant de


relier U(p) au signal de comparaison représentatif de l’écart entre la consigne et
l’orientation réelle de la pale de l’éolienne. La méthode consiste à déterminer
l’expression de la fonction de transfert G(p) afin d’obtenir une fonction de transfert
équivalente à celle du schéma fictif de la figure 19. On nomme Xc(p) le signal
d’entrée du bloc G(p) de la structure de commande de la figure 18, et xc(t) son
expression dans le domaine temporel.

Question 45
Déterminer l’expression de la fonction de transfert G(p), pour que les schémas de la
figure 18 et de la figure 19 soit équivalents en l’absence de perturbation
(F(p)=J(p)=0).

On peut ainsi considérer la structure virtuelle sans retard de la figure 19 équivalente,


en termes de relation entrée-sortie, à la structure de commande de la figure 18. Il est
alors possible d’envisager un correcteur Ca(p) de type proportionnel intégral afin de
régler le système et de prendre en compte l’influence des perturbations, ce que ne
permettait pas de faire la structure de commande présentée figure 17.

Question 46
Pour une consigne ϴcons(p) nulle et une perturbation due aux jeux dans les liaisons
de la chaîne de motorisation J(p) nulle, comment peut-on modéliser l’effet du
mouvement de tangage de la structure du flotteur étudié à la partie 3 ?

Quel que soit le résultat trouvé à la question précédente, on considérera une


perturbation f(t) de type échelon.

Question 47
En considérant que le correcteur Ca(p) est de type proportionnel intégral :
1+Ta.p
Ca(p)=Ka , déterminer les valeurs à donner à Ka et Ta pour vérifier le cahier des
Ta.p
charges en termes de stabilité et d’écart statique.

Question 48
Déterminer, à partir de la figure 18, la valeur en régime permanent de la tension de
commande u(t). En déduire le comportement de la grandeur xc(t), lorsque le temps
tend vers l’infini. Conclure alors sur l’utilisation d’une telle structure de commande
pour l’asservissement de l’orientation d’une pale de l’éolienne.

25
d. Étude d’une structure d’asservissement à deux boucles

Dans l’optique de régler le problème mis en évidence à la question précédente, il est


alors nécessaire de mettre en œuvre une structure de commande à deux boucles
avec régulateur, présentée figure 20 dont le schéma fictif équivalent est donné figure
21.
Boucle externe
Régulateur Boucle interne J(p)

ϴcons (p) ϴ*(p) ϴr(p) ϴp(p)


D(p) Cb(p) L(p)

G(p) L(p)

A(p) B(p)

Figure 20 Schéma-blocs de la structure de


commande à double boucle

J(p)

ϴcons(p) ϴr(p) ϴp(p)


D(p) Cb(p) L(p)

B(p)

Figure 21 Schéma-blocs fictif de la commande à


double boucle

Cette structure de commande est définie par :


 une boucle interne réalisée à partir de la mesure de l’orientation non déformée
θr(t) qui permet d’asservir cette orientation à une valeur de consigne θ *(t). Le
calcul et le dimensionnement de cette boucle interne ne sont pas abordés
dans cette étude ; ils permettraient d’aboutir à une fonction de transfert en
ϴr(p) 1
boucle fermée L(p)= ϴ*(p) = (1+10.p) ² . Cette boucle est alors simplement
représentée sur les figures 20 et 21 par sa fonction de transfert en boucle
fermée ;
 une boucle externe réalisée, comme précédemment, à partir de la mesure de
l’orientation réelle de la pale de l’éolienne.
L’effet de la perturbation F(p) est réduit par la boucle interne et sera donc maintenant
négligé. Les seules perturbations se limitent alors aux jeux dans les liaisons,
représentés par le signal J(p).

26 Tournez la page S.V.P.


Pour l’élaboration de cette loi de commande :
 une structure équivalente à celle de la partie 5.c est utilisée pour s’adapter au
retard de mesure ;
1+Tb⋅p
 un correcteur Cb(p)=Kb est alors synthétisé sans prendre en compte le
Tb⋅p
retard de mesure de la même manière que précédemment. On suppose ici
que le réglage de ce correcteur est effectué et permet de respecter le cahier
des charges.

Une démarche analogue à celle déjà menée précédemment a permis de déterminer


la valeur prise par θ*(t) en régime permanent en réponse à un échelon de
perturbation j(t)=j0.u(t) : θ*(t=+∞) = -j0.

Question 49
En déduire, par une justification qualitative, que le régulateur de la figure 20 est
stable du point de vue interne.

Question 50
Conclure alors sur les différentes études menées dans l’élaboration de la structure
de commande de l’orientation d’une pale de l’éolienne et sur la validité de la structure
finale retenue et présentée figure 20 vis-à-vis de l’exigence 1.3 de la figure 1.

6. Synthèse des résultats


Objectif : Synthétiser les études menées et conclure sur le respect du cahier des
charges fonctionnel.

Question 51
Conclure sur le travail mené dans les différentes parties de ce sujet vis-à-vis du
respect des différentes exigences présentées sur la figure 1.

Question 52
Proposer d’autres études pouvant être menées afin de vérifier totalement les
exigences présentées sur la figure 1.

27
EAE SIM 2

DOCUMENTATION TECHNIQUE

28 C
Tournez la page S.V.P.
a. Géométrie du flotteur

Le paramètre imposé par le cahier


des charges est la position du point H
intersection des directions des lignes
d’ancrage :
H0 =Hf -Hb +Hm ×1,4
Rf
tanθ020 =
H0
0,5⋅R f
tanθ030 =
H0
Hp -(He -Hb )
L2 =‖ ⃗⃗⃗⃗⃗
AB ‖= 0
cosθ20
Hp -(He -Hb )
L3 =‖ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
CD ‖= 0
cosθ30
⃗⃗⃗⃗⃗
BE =yE y⃗ 1 +zE ⃗⃗⃗
z1 =yG y⃗ 1 +zE ⃗⃗⃗
z1
1

BE =Rf ⋅ y⃗ 1 +(Hm +Hf -Hb ⃗⃗⃗⃗⃗


⃗⃗⃗⃗⃗ )z1

Grandeurs Valeurs
Tirant d’eau : He 26 m
Hauteur du flotteur 35 m
: Hf
Hauteur du mât : 83 m
Hm
Rayon du flotteur : 45 m
Rf
Masse totale (avec 1 755 t
la turbine) : MT
Profondeur de 100 m
l’eau : Hp
Hauteur des 11 m(central)
bouées : Hbc , Hb 7 m (côté)
Masse volumique 1,025 kg/l
eau de mer ρe
Figure 22 Paramétrage dimensionnel de l’ensemble flotteur-éolienne pour
l’étude en mode de tangage : cas particulier du flotteur horizontal avec
0 0
θx10 =0 ; θx20 =θx20 ; θx30 =θx30 .

29
 L1 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BC ⋅ y⃗ 1 =1,5⋅Rf ;
 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
L1 '= C ⃗ 1 =√3⋅Rf .
2 C1 ⋅ x

Figure 23 Paramétrage dimensionnel du flotteur seul en vue du dessous

Figure 24 Paramétrage dimensionnel du flotteur seul en vue de côté.

30 Tournez la page S.V.P.


b. Réponse de la chaîne de motorisation à une entrée échelon d’amplitude
24 V

θr(t) [rad]
0,14

0,12

0,1

0,08

0,06

0,04

0,02

t [s]
0
0 1 2 3 4 5 6

Figure 25 Réponse de la chaîne de motorisation à une entrée échelon


d’amplitude 24V

31
Modèle CMEN-DOC v2 ©NEOPTEC

Nom de famille :
(Suivi, s’il y a lieu, du nom d’usage) $$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
Prénom(s) :
$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
$$$$$$$$$$ Né(e) le : $$/$$/$$$$
Numéro
Inscription :
(Le numéro est celui qui figure sur la convocation ou la feuille d’émargement)
(Remplir cette partie à l’aide de la notice)
Concours / Examen : ……………………………….. Section/Spécialité/Série : ………………………………………………………

Epreuve : ……………………………….. Matière : ………………………….. Session : ………………………………..

Remplir soigneusement, sur CHAQUE feuille officielle, la zone d’identification en MAJUSCULES.


Ne pas signer la composition et ne pas y apporter de signe distinctif pouvant indiquer sa provenance.
CONSIGNES Numéroter chaque PAGE (cadre en bas à droite de la page) et placer les feuilles dans le bon sens et dans l’ordre.
Rédiger avec un stylo à encre foncée (bleue ou noire) et ne pas utiliser de stylo plume à encre claire.
N’effectuer aucun collage ou découpage de sujets ou de feuille officielle. Ne joindre aucun brouillon.

EFE SIM 2

DOCUMENT RÉPONSES
DR1

DOCUMENTS RÉPONSES :
Tous les documents réponses sont à rendre,
même non complétés.

DR1 : Étude de spécifications (2 pages)


DR2 : Gamme de fabrication (2 pages)

32 D
Tournez la page S.V.P.
NE RIEN ECRIRE DANS CE CADRE

Document réponse 1

Diagramme de gain

Document réponse 1

Diagramme de gain

Diagramme de phase

33
4

Diagramme de phase

34

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