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Jesus Prophete Sacrificateur Roi 2

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02 JESUS 

: PROPHETE : SACRIFICATEUR : ROI


 Jean Claude Florin
 02 JESUS, LE SACRIFICATEUR
 « Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu,
et il intercède pour nous ! » (Romains 8/34)
Nous abordons maintenant le deuxième volet de notre étude, à savoir le ministère actuel de Jésus dans le
Ciel en tant que Souverain Sacrificateur.
 Par voie de conséquence nous serons amenés à parler du ministère confié aux sacrificateurs de la Nouvelle
Alliance, c’est-à-dire à ceux qui sont devenus disciples de Jésus par la nouvelle naissance. L’Epître aux Hébreux
servira tout naturellement de toile de fond au développement de notre sujet.
Jésus, dans le sein du Père de toute éternité
Dans le prologue de son Evangile, l’apôtre Jean déclare : « Au commencement était la Parole, et la Parole
était avec Dieu, et la Parole était Dieu » (Jean 1/1). Cela veut dire clairement que la Parole (c’est-à-dire Jésus
d’après le contexte) n’a pas débuté son existence au commencement, elle existait quand tout a commencé.
 L’apôtre ajoute que Jésus était « dans le sein du Père » de toute éternité (Jean 1/18). Paul, de son côté,
affirme au sujet de Jésus : « Il EST avant toutes choses » (Colossiens 1/17). « Il n’a ni commencement de jours,
ni fin de vie » comme le dit l’Epître aux Hébreux (7/3). En d’autres termes, au commencement de toutes choses,
Jésus était là (Proverbes 8/27-30).
 Jésus s’est incarné dans le but de mourir
Jésus a pris un corps comme le nôtre. Jean l’exprime de la manière suivante : « La Parole a été faite chair »
(Jean 1/14). L’incarnation de Jésus-Christ est l’aboutissement des révélations et des manifestations précédentes
de Dieu : « Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les
prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils » (Hébreux 1/1-2).
Certes, l’incarnation demeure un mystère : « Sans contredit, le mystère de la piété est grand : Dieu a été
manifesté en chair » (1 Timothée 3/16). C’est le miracle de Dieu. L’ange dit à Joseph : « Ne crains pas de
prendre avec toi Marie, ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint-Esprit » (Matthieu 1/20).
 C’est Paul qui semble le mieux résumer cet événement lorsqu’il écrit : « Existant en forme de Dieu, il n’a
point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant une
forme de serviteur ; et il a paru comme un  vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la
mort, même la mort de la croix » (Philippiens 2/6-8).
Jésus s’est incarné dans le but de mourir, afin de porter nos péchés en son corps sur le bois et nous
réconcilier avec Dieu, nous faisant grâce pour toutes nos offenses : « Il a dû (par conséquent) être rendu
semblable en toutes choses à ses frères, afin qu’il soit un Souverain Sacrificateur miséricordieux et fidèle dans le
service de Dieu » (Hébreux 2/17).
 Jésus est ressuscité
Mais si Jésus est mort, bien plus, il est ressuscité : « Jésus notre Seigneur […] a été livré pour nos offenses,
et il est ressuscité pour notre justification » (Romains 4/25). Luc le proclame dans son introduction du livre des
Actes des apôtres : « Après qu’il eut souffert, il leur apparut vivant, et leur en donna plusieurs preuves, se
montrant à eux (aux disciples) pendant quarante jours, et parlant des choses qui concernent le royaume de Dieu
» (Actes 1/3).
 Pierre, qui vient tout juste d’être baptisé du Saint-Esprit, annonce avec conviction que « Dieu l’a ressuscité,
en le délivrant des liens de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il fût retenu par elle » (Actes 2/24).
Il s’agit, bien évidemment, d’une résurrection corporelle. Quand Jésus apparaît aux disciples, il leur dit : «
Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a  ni chair ni os, comme vous
voyez que j’ai » (Luc 24/29).
 La résurrection de Jésus est mentionnée de très nombreuses fois dans le Nouveau Testament. Elle tenait
une place centrale dans la prédication des apôtres. Sans la résurrection de Jésus, la crucifixion perdrait son
véritable sens.
Nier la résurrection de Jésus, c’est vider la foi de son contenu (1 Corinthiens 15/14).
 L’ascension et la glorification de Jésus
Il convient de faire une distinction entre l’ascension et la glorification de Jésus. L’ascension parle de son
retour au Ciel avec son corps de résurrection ; “la glorification est l’acte du Père par lequel il a donné à Jésus
ressuscité et monté au Ciel une position d’honneur et de puissance à sa droite“  (Jean 17/1).
Les disciples ont assisté à l’ascension de Jésus alors qu’ils étaient réunis avec lui près de Béthanie : « Il fut
élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux » (Actes 1/9). Jésus est venu dans ce
monde par un miracle (l’incarnation), il quitte le monde pour aller au Père par un autre miracle (l’ascension).
Aucune puissance des ténèbres n’a pu empêcher le Seigneur d’aller au Ciel (comp. Job 1/6 avec Jean
12/31) : Il a traversé les cieux  (Hébreux 4/14), et « Il est monté au-dessus de tous les cieux » (Ephésiens 4/10),
pour entrer dans le Ciel même (Hébreux 9/11-12 et 24).
Un millénaire avant l’ascension, David avait prophétisé l’événement : « Portes, élevez vos linteaux ; élevez-
vous, portes éternelles ! Que le Roi de gloire fasse son entrée » !(Psaume 24/7).
On ne peut imaginer ce que les êtres célestes ont pu ressentir à ce moment-là. Le Ciel tout entier a dû
résonner d’une sainte adoration : « Je regardais et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône, des
êtres vivants et des anciens, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers. Ils disaient
d’une voix forte : L’Agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force,
l’honneur, la gloire, et la louange » (Apocalypse 5/11-12).
Jésus partage désormais la gloire avec son Père : « J’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son Trône
» (Apocalypse 3/21). Il s’est donc assis à la droite de Dieu : « Il a fait la purification des péchés et s’est assis à la
droite de la majesté divine dans les lieux très hauts » (Hébreux 1/3 et 10/12 ; Marc 16/19). David disait encore : «
Parole de l’Eternel à mon Seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied » (Psaume 110/1).
L’expression « à la droite de Dieu » signifie "dans la puissance de Dieu" et nous parle de l’omnipotence divine.
Etre assis ne signifie pas qu’il se repose mais qu’il siège, c’est-à-dire qu’il règne : Il a été fait Seigneur. Tout
pouvoir lui a été donné dans le Ciel !
 C’est Dieu qui l’a souverainement élevé (Philippiens 2/9). Devant les autorités religieuses à Jérusalem,
Pierre a déclaré : « Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le
pardon des péchés » (Actes 5/31). C’est aussi la preuve que Dieu n’a pas rejeté Israël (Romains 11/1-2), et qu’il
a en vue sa conversion future (Zacharie 12/10).
Personne, hormis le Père, n’est supérieur à Jésus. Il est « au-dessus de toute domination, de toute autorité,
de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui peut être nommé, non seulement dans le siècle présent,
mais encore dans le siècle à venir. (Dieu le Père) a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour Chef suprême à
l’Eglise, qui est son corps » (Ephésiens 1/21-23).
Si la résurrection de Jésus est le témoignage et l’approbation du Père sur le sacrifice de la croix, l’ascension
est la conséquence logique de la résurrection et la prolonge. Elle est donc le couronnement de l’œuvre
rédemptrice de Jésus.
“Par l’ascension, l’humanité est parvenue au Trône de l’Univers“. La Croix est le chemin qui nous conduit
dans la présence de Dieu. Après avoir été couronné d’épines, il est maintenant « couronné de gloire et d’honneur
à cause de la mort qu’il a soufferte ; ainsi par la grâce de Dieu, il a souffert la mort pour tous » (Hébreux 2/9).
Dans son ascension, Jésus a emmené des « captifs » (Ephésiens 4/8), c’est-à-dire les croyants de
l’Ancienne Alliance "retenus" dans la partie du séjour des morts appelée « le sein d’Abraham » (Luc 16/22). Jésus
va les transférer dans le Paradis céleste. Aujourd’hui, les croyants de la Nouvelle Alliance qui meurent vont
directement au Paradis.
Par son ascension, le Roi retrouve donc toutes ses prérogatives : son trône, sa couronne, son palais, sa
gloire…et surtout son Père qui l’avait envoyé sur la terre. L’homme de haute naissance s’en est allé dans un pays
lointain pour se faire investir de l’autorité royale, et pour revenir ensuite (Luc 19/12).
 Jésus, Fils de Dieu et Fils de l’homme
Lorsque Jésus était sur la terre, sa divinité était comme voilée par son humanité. Il était Dieu et n’a cessé de
l’être (2 Corinthiens 5/10 ; Hébreux 1/8) ; on le voit en différentes occasions tout au long de son ministère : il
manifestait la toute puissance de Dieu par toutes sortes de miracles (Jean 3/2) ; il montrait qu’il connaissait les
pensées secrètes des hommes (Luc 5/22) ; il possédait une capacité divine pour se déplacer à la vitesse d’un
éclair (Matthieu 14/25 ; Jean 6/21). Il domine sur les éléments naturels et les puissances spirituelles etc.
Mais, d’une manière générale, c’est davantage le Fils de l’homme que nous voyons à l’œuvre, oint de l’Esprit,
pour mener à bien la tache que le Père lui avait confiée (Actes 10/38).
Conçu par le Saint-Esprit, il a néanmoins connu le développement commun à tous les hommes : naissance,
enfance, adolescence, jeunesse, âge adulte. Il a éprouvé la fatigue, le sommeil, la faim et la soif, les tentations,
les larmes, les joies, la douleur…et même la mort !
S’il avait été Dieu uniquement, il n’aurait pas pu nous comprendre. S’il avait été homme seulement, il
n’aurait pu nous secourir ; mais il était les deux à la fois. Nous n’avons pas à faire à deux personnes différentes,
mais à deux natures différentes dans la même personne.
Jésus n’a pas – dans certaines situations – eu recours à son omnipotence (en refusant, par exemple, de
transformer les pierres en pain (Mathieu 4/14) ; ou encore en refusant d’invoquer son Père pour recevoir le
secours de plus de douze légions d’anges à Gethsémané (Matthieu 26/53).
Il n’a pas usé manifestement de son omniprésence, puisqu’il n’était pas à plusieurs endroits à la fois !
Il n’a pas fait appel à son omniscience en certaines circonstances puisqu’il a dit, en ce qui concerne son
avènement : « Pour ce qui est du jour et de l’heure personne ne le sait, ni les anges du ciel, ni le Fils, mais le
Père seul » (Marc 13/32).
 A un autre moment, il pose cette question aux disciples : « De quoi discutiez-vous en chemin » ? (Marc
9/33). Puis, à l’occasion de la mort de Lazare il dira : « Où l’avez-vous mis » ? (Jean 11/34).
En résumé nous pouvons affirmer que Jésus n’a pas été privé de ses attributs divins en venant sur la terre
(par l’incarnation) : Il a choisi volontairement de ne pas les faire valoir. Mais à présent, les conséquences de
l’ascension et de la glorification de Jésus sont évidentes par rapport à l’exercice de ses attributs divins : Tout
pouvoir lui a été donné dans le Ciel et sur la terre (Matthieu 28/18) ; il est présent chaque jour en tous lieux avec
chacun de nous (Matthieu 28/20) ; et il sait tout de tous (Apocalypse 2/23). Il est Dieu.
Et notons-le dès à présent – bien que le service des croyants en général en tant que sacrificateurs de la
Nouvelle Alliance sera abordé plus loin – il y a un rapport étroit entre la glorification de Jésus dans le Ciel et la
mission de l’Eglise sur la terre (par le biais des différents ministères).
Paul le souligne en ces termes : « Il est monté sur les hauteurs et il a donné les uns comme apôtres, les
autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs » (Ephésiens
4/8-11).
Celui qui réunit en sa personne tous les ministères peut seul les donner. Tant qu’il était sur la terre il exerçait
en quelque sorte ces différentes fonctions. Mais Jésus a dit : « Il vous est avantageux que je m’en aille » (Jean
16/7). De même qu’il fallait la glorification de Jésus pour que les croyants soient baptisés du Saint-Esprit (Jean
7/37-39),
La même condition était nécessaire pour le don et la répartition des différents ministères au sein du corps de
Christ, en vue de son édification, de son unité dans la foi en la saine doctrine, de sa cohésion ; bref, pour que
l’Eglise soit en état de remplir convenablement sa mission (Ephésiens 4/12-16 ; Jean 14/12). Et sa principale
mission est l’évangélisation (Marc 16/15) ; et pour cela elle a reçu l’assurance de l’assistance du Seigneur glorifié
(Marc 16/16-20).
 Jésus élevé et glorifié
Parmi toutes les visions célestes que l’apôtre Jean a eues, il en est une qui mérite d’être relevée : « Je vis, au
milieu du Trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un Agneau qui était là comme immolé. Il
avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre » (Apocalypse 5/6).
La corne étant le symbole de la puissance et les yeux celui de la clairvoyance, cela signifie qu’en vertu de
son sacrifice (l’Agneau immolé) et par le moyen de son ascension et de sa glorification (l’Agneau sur le Trône),
Jésus possède bel et bien tout pouvoir et toute connaissance.
Le ministère céleste de Jésus est une partie importante de sa mission actuelle, mais c’est un aspect souvent
méconnu, voir négligé de l’enseignement biblique, et pourtant combien précieux et réconfortant !
Jésus n’a été que trente trois ans environ sur la terre. Son ministère terrestre n’a duré que trois ans et demi ;
par contre son ministère céleste dure depuis près de deux mille ans !
En son temps Esaïe avait vu Jésus dans son abaissement volontaire : « Comme un rejeton qui sort d’une
terre desséchée ; il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire »
(Esaïe 53/2-3). Il aura aussi le privilège de le contempler dans sa gloire (comp. Esaïe 6/1-4 avec Jean 12/41).
De leur côté, Pierre, Jacques et Jean avaient eu un aperçu de sa Gloire sur la montagne : « Il fut transfiguré
devant eux ; son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blanc comme la lumière »
(Matthieu 17/2). Cette vision les avait marqués à tout jamais. Des années après, Pierre en parlera encore dans sa
deuxième Epître en ces termes : « Ce n’est pas, en effet, en suivant des fables habilement conçues, que nous
vous avons fait connaître la puissance et l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ, mais c’est comme ayant
vu sa majesté de nos propres yeux» (2 Pierre 1/16).
 Jacques, pénétré de cette vision, aura la force de tenir ferme jusqu’au martyre
 (Actes 12/1-2).
Jean – le dernier survivant des douze apôtres, alors en captivité sur l’île de Patmos – contemplera à nouveau
Jésus dans toute sa gloire. Il décrit cette vision en ces termes : « Je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des
sept chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or
sur la poitrine.
 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige ; ses yeux étaient
comme une flamme de feu ; ses pieds étaient semblables à de l’airain ardent, comme s’il avait été embrasé dans
une fournaise ; et sa voix était comme le bruit de grandes eaux. Il avait dans sa main droite sept étoiles.
De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille
dans sa force » (Apocalypse 1/12-16).
Après cette vision, Jean est tombé aux pieds de Jésus et a eu besoin d’être fortifié : « Quand je le vis, je
tombai à ses pieds comme mort. Il posa sur moi sa main droite en disant : Ne crains point ! Je suis le premier
et le dernier, et vivant… » (Apocalypse 1/17-18). Le disciple que Jésus aimait, celui qui était penché sur sa
poitrine dans la chambre haute (Jean 13/23-25), celui qui se tenait au pied de la croix (Jean 19/25-26), contemple
à présent Jésus glorifié.
Paul disait : « Si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette
manière » (2 Corinthiens 5/16) ; signifiant par là que si nous ne pouvons plus le voir, le toucher, l’entendre
comme autrefois, nous pouvons à présent le découvrir sous un autre aspect au travers de son nouveau ministère
dans le sanctuaire céleste – et ce quel que soit l’endroit où nous nous trouvons.
 Le Souverain Sacrificateur
En examinant attentivement les vêtements du Souverain Sacrificateur dans l’Ancienne Alliance, nous
pouvons nous faire une idée de la Personne et du Ministère de Jésus, notre Souverain Sacrificateur.
 Certes, ce n’était qu’une image et une ombre des choses célestes (Hébreux 8/5), mais celui qui a été
dépouillé de ses vêtements au Golgotha a été revêtu d’une parure de gloire et d’honneur (Psaume 45/4 ;
Apocalypse 1/13).
Pour la bonne compréhension de ce qui va suivre, nous invitons le lecteur à lire tout d’abord (et en entier) le
chapitre 28 du livre de l’Exode…
…Voyons à présent ce que chaque élément de ces vêtements sacrés peut bien signifier pour le sujet qui nous
occupe :
La tunique (Exode 28/4 ; 29/5). Elle était de fin lin blanc et nous parle de la pureté absolue de son humanité,
mais révèle également le caractère sacré de la fonction céleste de Jésus notre Souverain Sacrificateur.
La ceinture (Exode 28/4). La ceinture de fin lin blanc évoque Jésus, le Serviteur de Dieu. Il s’est lui-même
ceint pour laver les pieds de ses disciples (Jean 13/1-17). Tunique et ceinture vont ensemble. Jésus, dans son
ministère terrestre allait de lieu en lieu pour servir. Dans son ministère céleste il porte le caractère du parfait
Serviteur de l’Eternel.
La robe (Exode 28/31-35 ; 39/22-26). Elle était sans couture, portée au-dessus de la tunique de lin et
entièrement bleue (symbole du céleste et du divin) ; la divinité de Jésus nous est ainsi rappelée.
En bas de la robe il y avait des clochettes d’or et des grenades. Etant donné que la grenade contient de
nombreuses semences, on la considérait comme le symbole d’une vie fructueuse (qui portait beaucoup de fruits).
Les clochettes d’or annonçaient au peuple les allées et venues du Souverain Sacrificateur qui était de service
à l’intérieur du Tabernacle.
 Le peuple ne le voyait plus mais, en entendant le bruit de ses pas, on savait qu’il n’avait pas été frappé de
mort dans le Sanctuaire, signifiant par là que sa médiation (son service) était acceptée par l’Eternel, et qu’ainsi
leurs péchés étaient pardonnés.
Nous savons, quant à nous, que le Père a pleinement agréé l’œuvre de son Fils. Il échappe à nos regards,
mais nous entendons en quelque sorte – spirituellement parlant – le bruit de ses pas : le Saint-Esprit au-dedans
de nous rend témoignage à notre esprit que le Père a accepté le sacrifice de son Fils et que nous sommes à
présent enfants de Dieu.
Pour le croyant de la Nouvelle Alliance, les clochettes et les grenades peuvent également représenter le
témoignage verbal (le bruit des clochettes) et le fruit d’une bonne conduite (les grenades) : les deux sont
inséparables ; mais aussi l’équilibre tant nécessaire entre les dons de l’Esprit et le fruit de l’Esprit. Ces
bénédictions sont le privilège de ceux qui demeurent en Christ, le Souverain Sacrificateur.
L’Ephod (Exode 28/6-14 ; 39/2-7). Sorte de blouse (ou tablier) attachée par une ceinture et des épaulettes et
portée au-dessus de la robe bleue. De fil bleu, pourpre et cramoisi (comme le voile séparant le lieu saint du lieu
très saint).
Si la tunique blanche représente l’aspect humain de Jésus (Jean 19/23) et la robe bleue sa divinité, alors
l’éphod représente ses deux natures en une seule personne pour qu’il soit Médiateur entre Dieu et les hommes.
 La ceinture (qui sert à maintenir l’éphod) nous rappelle les deux aspects de la sacrificature : le service de
Dieu et le service des hommes (l’aspect divin et l’aspect humain).
Sur les épaulettes de l’éphod il y avait deux pierres d’onyx, chacune portant les noms de six tribus d’Israël.
L’épaule, symbolise la force et la responsabilité : Aaron portait le fardeau du peuple sur ses épaules devant Dieu.
Jésus, notre Souverain Sacrificateur, porte tout le poids du peuple sur ses épaules et les noms de ses disciples y
sont gravés de chaque côté.
 Le pectoral (Exode 28/15-29 ; 39/8-21). Au-dessus de l’éphod, en avant, sur la poitrine, on mettait le pectoral.
 Sorte d’étoffe carrée (environ 28 cm x 28 cm) « d’or, de fil bleu, pourpre et cramoisi et de fin lin retors ».
Il représente Christ nous portant sur son cœur. Douze pierres précieuses y étaient enchâssées par rangée de
quatre ; elles portaient chacune le nom d’une tribu d’Israël.
 Le Souverain Sacrificateur portait ainsi le peuple de Dieu sur son cœur. Christ ne nous oublie jamais. Son
Père voit constamment les noms des rachetés sur son Fils Bien-Aimé. Nous sommes sur le cœur de notre
Sauveur, devant lui, acceptés en Lui.
Le Sacrificateur ne pouvait ôter une seule pierre du pectoral sans altérer son vêtement de gloire.
Le Seigneur ne peut oublier aucun de ses disciples, il ternirait en même temps sa gloire en tant que
Souverain sacrificateur. Il ne sera pas dans la gloire en laissant un seul de ses rachetés dehors (Jean 17/12 et
24). Jésus ne dira-t-il pas un jour : « Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés » ? (Hébreux 2/13).
Ces pierres étaient de différentes couleurs ; chacune brillait d’un éclat particulier. Le peuple de Dieu est
composé de personnes qui ont des dons différents, et qui travaillent dans des domaines très variés, mais elles
figurent toutes sur le même pectoral, c’est-à-dire toutes unies et réunies par le même Souverain Sacrificateur –
"enchâssées" par son amour éternel. Nous sommes tous un en Christ et au service du même Maître (Romains
12/4-8 ; 1 Corinthiens 12/12-30).
L’urim et le thummin (Exode 28/30 ; Deutéronome 33/8). Ces mystérieuses pierres étaient à l’intérieur du
pectoral (Lévitique 8/8) ; elles signifient "lumières et perfections". Il semble qu’elles étaient utilisées quand on
faisait une demande particulière à l’Eternel (Nombres 27/21 ; 1 Samuel 28/6).
 On a suggéré qu’elles pouvaient devenir plus ou moins brillantes selon que l’Eternel répondait positivement
ou négativement à la requête. Quoi qu’il en soit elles peuvent représenter la direction du Saint-Esprit dans notre
service.
Si nous voulons, en tant que sacrificateurs de la Nouvelle Alliance, avoir de l’influence devant les hommes,
veillons à avoir avec nous l’urim et le thummin, c’est-à-dire la pensée de l’Esprit et de nous y soumettre (voir
Actes 16/6-10).
Jésus, quant à lui, s’est toujours laissé conduire par l’Esprit de son Père. En tant que Souverain Sacrificateur il
déverse en nous son Esprit pour que nous puissions mieux discerner sa volonté pour nos vies.
La lame d’or (Exode 28/36-39 ; 29/6 ; 39/30). C’était la "Couronne" (le diadème) du Souverain Sacrificateur
portant ces mots solennels : « Sainteté à l’Eternel ». Cette Sainte Couronne a été posée sur Aaron pour qu’il
puisse être « chargé des iniquités commises par les enfants d’Israël en faisant leurs saintes offrandes ».
Ce que nous faisons de meilleur est toujours plus ou moins entaché par notre nature humaine qui en ternit la
pureté, mais notre représentant est couronné de Sainteté, et nous sommes en Lui : « Elle sera constamment sur
son front devant l’Eternel, pour qu’il leur soit favorable » ; notre service est ainsi sanctifié en Jésus notre
Souverain Sacrificateur.
A propos de "couronne d’or", ne lit-on pas ceci dans le livre de l’Apocalypse : « Je regardai, et voici, il y avait
une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, ayant sur sa tête une
couronne d’or » (14/14). C’est ainsi que l’apôtre Jean a vu celui qui sanctifie et dans lequel nous sommes (voyez
Hébreux 2/9).
 Les sacrifices et les sacrificateurs
La signification des différents sacrifices sous l’Ancienne Alliance nous permet de comprendre à la fois
comment Dieu est venu vers l’homme et comment l’homme peut aller vers Dieu.
L’origine du sacrifice
Le premier sacrifice a été fait après la chute pour couvrir Adam et Eve (Genèse 3/21). Dieu a appris ensuite
aux hommes à offrir des sacrifices comme moyen de s’approcher de lui. Abel a suivi ce chemin-là et a reçu
l’approbation de Dieu. Caïn, de son côté, s’en est écarté et a été désapprouvé (Genèse 4/1-7).
A partir de ce moment-là, il y aura comme deux lignées bien distinctes, chacune suivant plus ou moins, et
avec bien des nuances, soit la voie d’Abel, soit celle de Caïn.
Mais la volonté de Dieu ne variera pas ; en vue de la délivrance des Hébreux du pays d’Egypte, l’Eternel
institue le sacrifice de l’agneau pascal, dont le rituel est : l’application du sang sur les poteaux et les linteaux des
portes des maisons des enfants d’Israël (Exode 12). Préfiguration d’un autre sacrifice (celui de l’Agneau de
Dieu) et de la délivrance d’un autre esclavage (celui du péché). Des siècles plus tard Jean-Baptiste, voyant Jésus
venir vers lui au Jourdain, dit à son sujet : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jean 1/29) ;
n’est-ce pas la réponse à une très ancienne question – posée par Isaac à son père Abraham près du Morija : «
Voici le feu et le bois ; mais où est l’agneau pour l’holocauste » ? (Genèse 22/7).
 Enseignement général au sujet des sacrifices
La pensée centrale des sacrifices est avant tout une SUBSTITUTION en vue d’une EXPIATION. En d’autres
termes, le Dieu juste et saint ne peut accepter le péché et celui qui le commet délibérément mérite la mort.
Mais il est aussi le Dieu d’amour et veut faire grâce au pécheur ; aussi l’animal sacrifié meurt à la place du
pécheur et celui-ci est pardonné. L’agneau innocent a pris la place du pécheur et celui-ci est épargné. L’agneau
innocent a pris sa place (s’est substitué à lui) et son péché est expié. C’est la voie d’Abel.
L’être humain ne peut expier ses péchés par lui-même ; vouloir le faire par le produit de ses propres efforts
est une preuve d’orgueil et d’autosuffisance et ne mène qu’à la désapprobation divine. C’est la voie de Caïn.
Il y a aussi, en rapport avec le sacrifice, la notion d’une IDENTIFICATION : en posant sa main sur la tête de
l’animal sacrifié, le pécheur qui présente l’offrande s’identifie avec la victime.
On trouve également la pensée d’une COMMUNION, notamment avec les sacrifices d’actions de grâces
(encore appelés sacrifice de paix), car ils étaient suivis d’un repas, symbole de communion.
Et comme dans certains types de sacrifices l’animal était entièrement consumé, il y avait la pensée de
l’ADORATION. Elle se caractérise par le don total de sa personne envers celui qui nous a tout donné et pour
lequel on désire tout donner.
Enfin, en désirant vivre désormais dans la sanctification, il y a la figure d’une entière CONSECRATION.
 L’enseignement du livre du Lévitique
Si le livre de la Genèse nous montre la chute et la ruine de l’homme et le livre de l’Exode la rédemption – à
travers de l’agneau sacrifié comme nous venons de le voir, le livre qui suit (celui du Lévitique) nous indique le
chemin pour l’adoration et la communion. C’est, comme quelqu’un l’a si bien dit : “le livre du culte destiné à un
peuple racheté“.
 
En méditant sur les différents sacrifices – tels qu’ils sont décrits dans les cinq premiers chapitres du livre du
Lévitique – nous pouvons mieux saisir et mieux apprécier la relation nouvelle que nous avons avec Dieu le Père
au travers de l’œuvre de Jésus notre Sauveur et Souverain Sacrificateur, sous la Nouvelle Alliance.
 Cinq sortes de sacrifices étaient offerts dans le Tabernacle. Les trois premiers sont appelés « sacrifices
d’agréables odeur à l’Eternel ». Ils sont entièrement volontaires. Les deux derniers sacrifices ne comportent pas
la mention « d’agréables odeur à l’Eternel », parce qu’ils servent à l’expiation du péché, et sont obligatoires.
 En général le choix des animaux offerts était à l’initiative de l’intéressé en fonction de ses revenus, et n’avait
pas d’incidence sur l’efficacité du sacrifice.
 Les cinq sacrifices étaient les suivants :
1. L’holocauste (Lévitique 1).
2. L’offrande de farine (Lévitique 2) – sans effusion de sang par conséquent.
3. Le sacrifice d’actions de grâces, ou de communion (Lévitique 3).
4. Le sacrifice d’expiation (Lévitique 4).
5. Le sacrifice de culpabilité (Lévitique 5).
 Notre but n’est pas d’entrer dans tous les détails et d’entraîner le lecteur dans une véritable étude biblique à
ce sujet – par ailleurs très édifiante – mais de retirer, pour chaque sacrifice, la pensée centrale. Ne perdons
jamais de vue, en effet, que le sacrifice de Christ est la parfaite synthèse de ces différents sacrifices et le seul
que Dieu ait agréé, ainsi que le démontre l’Epître aux Hébreux :
« Christ, entrant dans le monde, dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande, mais tu m’as formé un corps ; tu
n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est
question de moi) pour faire, ô Dieu, ta volonté… » (Hébreux 10/5-7).
Et nous ne pouvons pas passer sous silence ce que Paul exprimait à ce sujet : « Christ nous a aimés et s’est
livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur » (Ephésiens 5/2).
Jésus est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus, et son œuvre – par rapport aux différents
sacrifices – se décompose de la manière suivante :
 Jésus se dépouille lui-même et vient sur la terre (l’holocauste). C’est l’expression du don total de sa vie.
1. Il porte la marque de la perfection dans sa vie terrestre (l’offrande de farine). Personne n’a
jamais pu le prendre en défaut.
2. Il a goûté en permanence à la communion de son Père et vivait constamment dans la réalité
de sa présence ; c’était sa nourriture quotidienne (le sacrifice d’actions de grâces).
3. Jésus meurt POUR NOUS, à notre place (le sacrifice d’expiation).
4. Mais il meurt aussi A CAUSE DE NOUS (le sacrifice de culpabilité). Le châtiment qui nous
donne la paix est tombé sur lui.
Pour que le pécheur puisse faire l’expérience du salut et de la vie chrétienne, l’ordre des choses est inversé,
et parfaitement symétrique :
1. Le pécheur reçoit d’abord le pardon de ses péchés passés, commis par ignorance (le sacrifice
de culpabilité). Jésus est son Sauveur.
2. Il expérimente aussi le pardon à cause du péché commis involontairement (le sacrifice
d’expiation). Jésus est son avocat.
3. Il peut alors goûter à la communion avec Dieu (le sacrifice d’actions de grâces).
4. Vivre dans la sanctification (l’offrande de farine).
5. Et se consacrer entièrement à Dieu (l’holocauste).
Dans la Nouvelle Alliance, les croyants n’offrent plus, évidemment, des sacrifices d’animaux – ils étaient
offerts à titre provisoire, jusqu’à la (première) venue de Jésus, l’Agneau de Dieu – mais ils peuvent, en tant que
rachetés du Seigneur, offrir des sacrifices "spirituels".
Déjà dans l’Ancienne Alliance, l’accent était mis davantage sur les dispositions intérieures de celui qui offrait
des sacrifices, que sur les sacrifices eux-mêmes : « L’Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les
sacrifices, comme dans l’obéissance à la voix de l’Eternel ? Voici, l’obéissance vaut mieux que les
sacrifices… » (1 Samuel 15/22-23; voir aussi Psaume 51/18-21).
L’un des scribes – qui était venu vers Jésus et à qui celui-ci a déclaré qu’il n’était pas loin du royaume de
Dieu – a parfaitement saisi la pensée du Seigneur : « …l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée, de toute
son âme, et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, c’est plus que tous les holocaustes et
tous les sacrifices » (Marc 12/33).
Faisant écho aux paroles d’Osée 6/6 (« J’aime la miséricorde et non les sacrifices, et la connaissance de Dieu
plus que les holocaustes »),
Jésus disait aux pharisiens qui jugeaient les autres d’après les apparences : « Apprenez ce que signifie : Je
prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices. Car je ne suis pas venu appeler des justes mais des
pécheurs » (Matthieu 9/13).
L’auteur de l’Epître aux Hébreux nous donne un aperçu des sacrifices que les croyants de la Nouvelle
Alliance peuvent offrir : « Par lui (Jésus), offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de
lèvres qui confessent son nom. Et n’oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c’est à de tels sacrifices que
Dieu prend plaisir » (Hébreux 13/15-16).
Et l’apôtre Paul met en relief le côté pratique : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à
offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable »
(Romains 12/1-2).
C’est, en quelque sorte, notre être tout entier que nous offrons en sacrifice à Dieu : l’esprit, l’âme, et le corps
(1 Thessaloniciens 5/23).
 Les croyants sont sacrificateurs
Initialement, Dieu avait voulu faire des enfants d’Israël des sacrificateurs (Exode 19/5-6). Leur désobéissance
ne leur a pas permis de recevoir cette bénédiction, mais les païens ont pu en bénéficier (Romains 11/30-33). Le
temps viendra – pendant le Millénium – où ils retrouveront leur vocation (Esaïe 66/19-21 ; Ezéchiel 43,44,46).
Si Jésus est le Souverain sacrificateur, il a fait de nous des sacrificateurs. L’apôtre Jean l’exprimait de cette
manière : « A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un
royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père… » (Apocalypse 1/5-6).
Pierre exhortait ainsi ses frères dans sa première Epître : « Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes,
édifiez-vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d’offrir des victimes ("sacrifices" – Darby)
spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ » (1 Pierre 2/5).
Jésus est donc Souverain Sacrificateur dans le Ciel, et tous ceux qui croient en lui – les gens de sa maison –
sont sacrificateurs sur la terre. Pour bien comprendre notre vocation, il faut à nouveau se reporter à ce qui se
passait sous l’Ancienne Alliance afin de saisir les implications spirituelles qui concernent les croyants de la
Nouvelle Alliance. N’oublions pas que c’était « l’ombre des choses à venir ».
Dieu a choisi Aaron et ses fils pour former le sacerdoce (1 Chroniques 6/49). Ils représentent la sacrificature
des croyants ; Aaron représentait Jésus notre Souverain Sacrificateur.
Les fils d’Aaron ont été les premiers sacrificateurs (les Lévites aidaient les sacrificateurs dans leurs fonctions
; ils portaient et gardaient le Tabernacle et tous ses ustensiles – Nombres 3/5-16).
Les sacrificateurs devaient servir d’intermédiaires entre le peuple et Dieu : intercéder en sa faveur et offrir
des sacrifices pour les péchés. Ils devaient aussi enseigner la loi de Dieu (Lévitique 10/11 ; Malachie 2/7) et
assurer la surveillance du Tabernacle (Nombres 4/16).
Dans la Nouvelle Alliance, si chacun peut aller directement à Dieu au travers de Jésus, nous sommes
néanmoins invités à prier les uns pour les autres, à nous exhorter les uns les autres par la Parole et à veiller les
uns sur les autres, car, répétons-le, nous sommes tous des sacrificateurs.
A l’époque du Tabernacle notons que les sacrificateurs devaient entretenir les lampes du chandelier (Exode
27/20-21), ce qui n’est pas sans rappeler l’exhortation de Paul : « N’éteignez pas l’Esprit » (1 Thessaloniciens
5/19).
Ils devaient également entretenir l’autel des parfums – symbole de la prière (Luc 1/8-11), ce qui nous fait
penser aux paroles de Jésus : « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à
toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21/36) ; et aussi s’assurer
de la présence et de la qualité du pain sur la table des pains de proposition (Lévitique 24/5-9), comme pour nous
faire prendre conscience que Christ demeure ce pain quotidien qui seul peut nous nourrir.
 Les sacrificateurs devaient aussi veiller à ce que le feu brûle continuellement sur l’autel des holocaustes
(Lévitique 6/2 et 6) ; n’avons-nous pas besoin en effet de ranimer sans cesse dans nos cœurs l’amour du
Calvaire (Apocalypse 2/4) ?
Les sacrificateurs devaient être des hommes sans défauts physiques (Lévitique 21/16-21) ; au plan spirituel
et moral, la sainteté divine exige que ceux qui servent le Seigneur ne vivent pas comme les hommes de ce
monde. N’oublions pas que le Seigneur fera paraître devant lui une « Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien
de semblable, mais sainte et irréprochable » (Ephésiens 5/27).
 Ajoutons encore ceci : le peuple versait la dîme aux Lévites. A leur tour les Lévites donnaient la dîme aux
sacrificateurs (Nombres 18/28).
 De plus, ceux-ci pouvaient manger la viande de certains sacrifices (Exode 29/31-33) ; le Seigneur, dans sa
fidélité, pourvoit toujours aux besoins de ceux qui le servent
 (Matthieu 6/25-34).
 La consécration des sacrificateurs
A l’instar des vêtements du Souverain Sacrificateur – sujet déjà évoqué – il est intéressant de relever
quelques éléments à propos des vêtements des sacrificateurs cette fois-ci, car ils marquaient la dignité de leur
fonction.
Il est évident qu’avant d’être revêtus de leurs vêtements de sacrificateurs, ils devaient au préalable se
dépouiller de leurs vêtements ordinaires. C’est une image de la vieille nature qui n’a pas sa place dans le service
divin (Ephésiens 4/21-22 ; Colossiens 3/9-10).
Ils étaient ensuite lavés (Exode 29/4), soumis à un bain complet, symbole pour nous d’une entière
purification, sans laquelle personne n’est en état de servir dignement le Seigneur et son peuple (Ezéchiel 36/25 ;
Tite 3/5 ; Hébreux 10/22).
Puis ils étaient recouverts de sous-vêtements de fin lin (Exode 28/42-43), symbole de sainteté. Au plan
spirituel cela ne peut-il pas être comparé à « la parure intérieure et cachée dans le cœur, la pureté incorruptible
d’un esprit doux et paisible » (1 Pierre 3/4), qui est à la base de toute forme de service ? Ensuite les sacrificateurs
étaient revêtus de tuniques de lin (Exode 28/40).
 Ces tuniques étaient tissées et peuvent représenter « les œuvres justes des saints » (Apocalypse 19/8), ces
œuvres que Dieu a préparées d’avance pour chacun de nous (Ephésiens 2/10) ; puis des ceintures de lin
maintenaient les vêtements en place (Exode 28/39-43) ; symbole de l’esprit du service (Jean 13/4 et 21/18),
accompli avec vérité et droiture (Ephésiens 6/14).
Enfin, leur tête était couverte de bonnets de lin (Exode 28/40). La tête couverte signifiait dépendre d’une
autorité. Ils étaient aux ordres du Souverain Sacrificateur, comme nous devons l’être à ceux de Christ.
Pour nous, les sacrificateurs de la Nouvelle Alliance, la valeur de notre service dépendra avant tout de la
place réservée à Jésus dans notre vie de tous les jours ; il est lui-même notre parure ; n’est-il pas écrit : «
revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ » (Romains 13/14), notre Souverain Sacrificateur ?
Après cela les sacrificateurs étaient consacrés publiquement dans le cadre d’une cérémonie officielle (Exode
28/1 et chapitre 29).
L’engagement au service de Dieu, s’il est d’abord une réponse personnelle intérieure à l’appel de Dieu, ne
peut se limiter au domaine privé ; à l’image du baptême, nous nous engageons devant le monde visible et
invisible (1 Timothée 6/12). Notre service en tant que sacrificateurs s’exerce à la fois devant Dieu (dans le
secret) et devant les hommes (publiquement) – par un comportement digne (nous sommes des lettres de Christ)
et par le fruit de lèvres qui confessent son nom (nous sommes les témoins de Jésus).
 Voilà les deux aspects essentiels de la vie des sacrificateurs de la Nouvelle Alliance.
 Des sacrifices étaient ensuite offerts (Lévitique 8/14-36). Le sang des sacrifices devait être appliqué :
Sur le lobe de l’oreille droite (Exode 29/20). Les oreilles des sacrificateurs devaient être fermées aux
doctrines des hommes, et ouvertes à la voix de Dieu (Psaume 40/7-9 ;
Esaïe 50/4-5).
Sur le pouce de leur main droite (Exode 29/20). La main représente l’activité, la force, le service. N’oublions
jamais qu’au travers de toutes nos activités, nous sommes avant tout au service de Dieu (Ephésiens 6/5-6).
Sur le gros orteil de leur pied droit (Exode 29/20). Le pied représente la marche. Le sacrificateur se doit de
marcher dans les voies de Dieu (Luc 1/74-54 ; 3 Jean 4).
Un précieux enseignement se dégage de ce qui précède : le sang appliqué sur les sacrificateurs nous parle
du sang de Jésus versé à la croix – et appliqué à tous les aspects de nos vies.
L’esprit du service est l’esprit de la croix (Matthieu 16/24). Les sacrificateurs étaient alors oints de l’huile
sainte (Lévitique 8/30). Après le sang (la croix), vient l’huile (la Pentecôte). Le service de Dieu ne peut être
efficace sans l’onction céleste.
 A l’image du lépreux purifié par le sang, laissons l’huile être déposée là où le sang a été appliqué (Lévitique
14/28-29).
La puissance du Saint-Esprit se manifeste là où la Croix est à l’honneur. Lorsque Dieu a appelé David pour
succéder à Saül, il dit à Samuel : « Remplis ta corne d’huile, et va ; je t’enverrai chez Isaï, Bethléhémite, car j’ai
vu parmi ses fils celui que je désire pour roi Samuel prit la corne d’huile, et oignit David au milieu de ses frères »
(1 Samuel 16).
Pour avoir une corne d’animal, il fallait d’abord le tuer (ou le sacrifier) ; le sang coulait en premier et l’huile
était ensuite versée dans la corne ; enfin l’huile était déversée sur celui que Dieu avait appelé à son service et qui
se consacrait.
Nous avons compris que derrière ce rituel, il y a tout un enseignement spirituel : purifiés par le sang de Jésus
et oints par la puissance du Saint-Esprit (symbolisée par la corne remplie d’huile), nous sommes en mesure de
remplir la vocation que Dieu nous a adressée.
 L’huile d’onction et de consécration
Les ingrédients qui composaient cette huile (parfumée) étaient soigneusement précisés tant au niveau de la
quantité que de la qualité (Exode 30/22-33).
Quand Dieu oint un homme de son Esprit, celui-ci réalise rapidement que le Saint-Esprit n’agit jamais en
mettant l’accent sur la quantité au détriment de la qualité. Et inversement, lorsqu’il y a une authentique
manifestation de l’Esprit de Dieu (la qualité), des âmes se tournent vers le Seigneur (la quantité).
Nous observons qu’il s’agissait de la même huile d’onction tant pour Aaron que pour ses fils (Lévitique
8/30) : le même Esprit qui était sur Christ est aussi sur nous. Relevons néanmoins ceci : Aaron a été oint avant
l’application du sang (Exode 9/7), car il préfigurait Christ, notre Souverain Sacrificateur, qui a été oint avant de
verser son sang sur la croix (Luc 4/18).
Voyons à présent plus en détail la composition de cette huile d’onction parfumée, avec les précieux
enseignements spirituels qui s’y rattachent. En effet, 6 litres d’huile d’olive étaient mélangés à 4 épices différentes
(5 kilos de myrrhe liquide, 2 kilos ½ de cinnamome aromatique, 2 kilos ½ de roseau aromatique et 5 kilos de
casse).
La myrrhe liquide avait un goût amère mais était d’agréable odeur : oints de l’Esprit nous sommes à la fois
en mesure de supporter les souffrances et de répandre une odeur agréable. Il y a un rapport étroit entre la myrrhe
et la mort de Jésus à Golgotha (Jean 19/39). Christ a goûté la mort et la saveur était amère, mais pour nous c’est
un parfum d’agréable odeur car il nous parle de pardon, de salut et de guérison.
Le cinnamome aromatique a ceci de particulier qu’il est capable de contrebalancer les odeurs désagréables :
l’onction nous apporte des joies et des bénédictions qui nous aident à relativiser nos douleurs. Il représente cet
aspect de la mort de Christ, efficace pour éloigner de nous l’odeur nauséabonde du péché.
Le roseau aromatique pousse dans des endroits boueux et marécageux ; mais, une fois coupé, séché et
pulvérisé, il donne un parfum excellent : l’onction nous permet de mourir à nous-mêmes, avec les conséquences
bénies qui s’en suivent : répandre un parfum de vie.
Le roseau aromatique n’est pas sans nous rappeler que Christ a été fait péché pour nous, mais qu’il a été
relevé d’entre les morts pour nous apporter le parfum d’une vie nouvelle.
La casse, cette plante de couleur pourpre, pousse sur les hauteurs : l’onction nous communique quelque
chose de la royauté de Christ (dont la couleur pourpre est le symbole) et de son ministère de céleste Sacrificateur
; à nous d’aller la "cueillir" dans le Sanctuaire. Jadis, la casse était utilisée pour chasser les insectes et les
serpents : le nom de Jésus est puissant pour éloigner de nous nos ennemis spirituels.
Toute grâce excellente et tout don parfait viennent de notre Souverain Sacrificateur qui a été oint de l’Esprit et
qui le répand sur nous, les sacrificateurs de la Nouvelle Alliance. Nous sommes ainsi consacrés à son service : «
C’est comme l’huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d’Aaron, qui descend
sur le bord de ses vêtements » (Psaume 133/2).
Notons que c’est une huile de grand prix (« précieuse »). La valeur d’une chose dépend de son origine : si
l’huile (l’Esprit) est répandue, c’est parce qu’en amont le sang précieux de Jésus a été répandu sur la croix.
Nous remarquons que l’huile « descend », elle vient d’en haut : c’est Jésus (le Souverain Sacrificateur),
glorifié dans le Sanctuaire Céleste, qui baptise les croyants du Saint-Esprit – comme il l’avait d’ailleurs annoncé
(Jean 7/37-39 ; Actes 1/8). L’huile descend…sans faire de bruit ! l’œuvre de Dieu se fait parfois dans le silence (1
Rois 6/7). L’onction n’est pas donnée pour attirer l’attention sur soi mais sur Lui.
 Nous avons besoin d’être « arrosé avec une huile fraîche » (Psaume 92/11). David disait : « Tu oins d’huile
ma tête, et ma coupe déborde » (Psaume 23/5). David s’exprime au présent : nous avons besoin de l’Esprit dans
notre vie quotidienne.
 Comme l’onction nous communique tout ce qui appartient à Christ (Jean 16/14), veillons à toujours la
posséder et à ne pas la perdre : « Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs, et que l’huile ne manque point
sur ta tête » (Ecclésiaste 9/8).
N’entretenons pas volontairement certains péchés car « les mouches mortes infectent et font fermenter
l’huile du parfumeur » (Ecclésiaste 10/1). N’attristons pas le Saint-Esprit.
Enfin, nous relevons que l’huile servant à l’onction ne pouvait être imitée. A notre époque de contrefaçons
en tout genre, le sacrificateur (le chrétien) se doit de rester vigilant et d’user d’un minimum de discernement dans
les choses spirituelles (1 Jean 4/1 ; 1 Jean 2/20 et 27).
 La valeur permanente du sang de Jésus
Nous avons vu dans les pages précédentes, l’importance donnée au sang des sacrifices dans la
consécration des sacrificateurs – avant que l’huile ne soit appliquée. Nous ne saurions trop insister sur la valeur
du sang de l’Agneau.
Sur la terre Jésus a été notre sacrifice ; il est à présent notre Sacrificateur dans le Ciel : en tant que
sacrifice, il a rétabli notre relation avec Dieu ; en tant que Sacrificateur, il maintient et développe cette relation.
Sous l’Ancienne Alliance, seul le Souverain Sacrificateur pouvait pénétrer dans le Lieu Très saint et cela
grâce au sang de la victime sacrifiée sur l’Autel des holocaustes, qu’il mettait sur le propitiatoire (couvercle) de
l’arche de l’alliance (le jour des expiations)  :
Dans le Lieu Très Saint « le souverain sacrificateur seul entre une fois par an, non sans y porter du sang qu’il
offre pour lui-même et pour les péchés du peuple. Le Saint-Esprit montrait par là que le chemin du Lieu très Saint
n’était pas encore ouvert, tant que le premier Tabernacle subsistait » (Hébreux 9/7-8).
La réalité est en Christ lui-même : il a ouvert le chemin du Divin Sanctuaire céleste par son propre sang, non
seulement pour obtenir le pardon et la purification de nos péchés, mais pour nous maintenir dans une relation
(communion) permanente avec Dieu par son ministère céleste de Souverain Sacrificateur.
En effet, « Christ est venu comme Souverain Sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le Tabernacle plus
grand et plus parfait, qui n’est pas construit de main d’homme, c’est-à-dire qui n’est pas de cette création ; et il est
entré une fois pour toutes dans le Lieu Très Saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son
propre sang, ayant obtenu une Rédemption éternelle » (Hébreux 9/11-12).
C’est une œuvre unique, parfaite et qui n’a pas besoin par conséquent d’être renouvelée. Car « ce n’est pas
pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le Souverain Sacrificateur entre chaque année
dans le sanctuaire mais pour offrir un autre sang que le sien ; autrement il aurait fallu qu’il ait souffert plusieurs
fois depuis la création du monde ; mais maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour effacer le
péché par son Sacrifice » (Hébreux 9/25-26).
 Les yeux sur le sang
Dans le Lieu Très Saint du Tabernacle, les chérubins avaient la face tournée vers le propitiatoire (Exode 25/20)
où le sang avait été déposé par le Souverain Sacrificateur.
Dans la Nouvelle Alliance, Dieu a vu le sang que son Fils a répandu sur la croix et qu’il a présenté dans le Lieu
Très Saint du Sanctuaire céleste (comp. avec Exode 12/13 : « Le sang vous servira de signe sur les maisons où
vous serez ; je verrai le sang, et je passerai par-dessus-vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise, quand
je frapperai le pays d’Egypte »).
Le sang de l’aspersion parle mieux que tous les sacrifices réunis (Hébreux 12/24) : Désormais Dieu nous voit
au travers du sang de Jésus.
 Sa justice et sa sainteté ont été satisfaites car « celui qui n’a point connu le péché, (Dieu) l’a fait devenir
péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu »
 (2 Corinthiens 5/21).
Lorsque nous nous approchons de Dieu, ayons nous aussi les regards fixés sur le sang de l’Agneau, nous
rappelant « qu’il n’y a maintenant plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Romains 8/1).
 Et, non seulement nous avons été rachetés, pardonnés, justifiés par le Sang de l’Agneau, mais celui-ci nous
donne accès dans le Sanctuaire (Hébreux 10/19) ; notre communion avec Dieu étant maintenue grâce à
l’intercession fidèle de notre céleste Sacrificateur – ainsi qu’à la nôtre qu’elle suscite (Matthieu 26/41).
 Jésus, Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek
Et non selon l’ordre d’Aaron, c’est-à-dire limité dans le temps, à cause de la mort du sacrificateur – comme
tous les hommes – et limité à un peuple, puisque Aaron était issu du peuple d’Israël (de la tribu de Lévi).
Notre Souverain Sacrificateur est immortel et son sacerdoce n’est pas transmissible (Hébreux 7/24) ; chaque
croyant peut en bénéficier, indépendamment du temps, du lieu, et de sa nationalité.
« En effet, ce Melchisédek était roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut ; il alla au-devant d’Abraham
lorsqu’il revenait de la défaite des rois, il le bénit, et Abraham lui donna la dîme de tout ; il est d’abord roi de
justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est-à-dire roi de paix […] il est rendu
semblable au Fils de Dieu ; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité » (Hébreux 7/1-3).
Ce n’est donc plus Aaron mais Melchisédek qui est à présent la véritable figure de Christ. Selon l’ordre
d’Aaron, Il est venu sur la terre – et sous la loi – pour accomplir l’œuvre de la Rédemption mais selon l’ordre de
Melchisédek, il s’est assis à la droite du Trône de Dieu pour remplir l’office de Sacrificateur – dans cette
dispensation de la grâce.
Melchisédek était à la fois roi et sacrificateur. En tant que Souverain Sacrificateur, Jésus plaide devant Dieu
en notre faveur par les mérites de son sang et en tant que Roi – il a reçu tout pouvoir – il siège, non seulement
pour soumettre tous nos ennemis et nous rendre vainqueur, mais aussi pour régner sur nos cœurs.
Dans le Millénium, Jésus « portera les insignes de la majesté sur son trône, il sera Sacrificateur sur son
Trône, et une parfaite union régnera entre l’un et l’autre » (Zacharie 6/13), c’est-à-dire entre les fonctions
sacerdotales et royales. Mais à présent dans le Ciel, et comme par anticipation, il est Roi sur le trône de l’univers
qu’il partage avec son Père (Hébreux 2/7-8).
Tout comme Abraham devait être fatigué par les luttes physiques et morales qu’il avait enduré (Genèse
14/14-16), et a été ressourcé et renouvelé par sa rencontre terrestre avec Melchisédek – qui fit apporter du pain
et du vin (Genèse 14/17-20), de même le croyant chargé et fatigué à cause des luttes spirituelles a besoin de
rencontrer son céleste Sacrificateur – non seulement au travers du pain et du vin de la Cène le premier jour de la
semaine – mais autant de fois que cela est nécessaire. N’a-t-il pas accès en sa présence au travers du sang qu’il
a versé sur la croix ?
Les croyants de la Nouvelle Alliance forment « un royaume, des sacrificateurs ». Le Seigneur nous associe –
en quelque sorte – à ces deux fonctions : ne sommes-nous pas, comme disait l’apôtre Pierre « un sacerdoce
royal » ? (1 Pierre 2/9).
Nous pouvons donc nous présenter là-haut devant Dieu pour nous ressourcer, et vivre ici-bas en vainqueur.
Ainsi, selon l’ordre d’Aaron, Christ nous permet de faire la paix AVEC Dieu par son sacrifice – et nous revêt
d’un vêtement de justice ; et selon l’ordre de Melchisédek, Christ nous permet de recevoir la paix DE Dieu par
son intercession – et nous revêt d’un vêtement de louange.
 Le ministère céleste de Jésus et le nôtre
Aucun être humain, fut-il prêtre ou pasteur, n’est en mesure de nous représenter devant Dieu.
Christ seul peut le faire. Déjà sur la terre il priait pour ses disciples. Quelques heures avant la Croix, et
comme par anticipation de son futur ministère céleste, il a intercédé en faveur des siens.
Cette prière, rapportée dans l’Evangile de Jean (chapitre 17), et dont nous reproduisons ici quelques extraits
– a été appelée "la prière sacerdotale".
Jésus se réjouit tout d’abord à la pensée de retrouver la gloire céleste qu’il avait volontairement quittée pour
venir ici-bas s’offrir en sacrifice pour nos péchés : « Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te
glorifie […] glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde soit » (v1-5).
Le but de Dieu était de « conduire à  la gloire beaucoup de fils » (Hébreux 2/10), c’est pourquoi Jésus dit : «
Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la
gloire que tu m’as donnée… » (v24).
Après avoir rappelé l’œuvre qu’il venait d’accomplir (v4-8), Jésus prie pour que les disciples soient gardés
dans l’unité, dans la vérité, et dans la sainteté afin qu’ils soient en mesure d’accomplir la mission qui leur sera
confiée (v9-23).
Le ministère terrestre de Jésus est donc sur le point de s’achever. Un autre ministère l’attend au Ciel.
Tandis que le Souverain Sacrificateur sera là-haut, les sacrificateurs de la Nouvelle Alliance exerceront leur
ministère ici-bas en comptant sur son intercession fidèle. Le combat sera avant tout spirituel car « nous n’avons
pas à lutter contre la chair et le sang » (Ephésiens 6/12).
Et si un disciple venait à connaître une chute Jésus plaiderait immédiatement sa cause car « nous avons un
avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et non
seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 1/9-2/1,2).
N’a-t-il pas dit à Simon Pierre : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point » ?
(Luc 22/32).
Quel ami fidèle et tendre nous avons en Jésus-Christ…toujours prêt à nous défendre : « Il est entré dans le
Ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Hébreux 9/24).
L’apôtre Paul a su mettre l’accent sur l’efficacité du ministère de Jésus dans le Ciel : « Qui accusera les élus
de Dieu ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous ! »
(Romains 8/33-34).
En disant « bien plus », l’apôtre ne veut pas dire que le ministère de Jésus au Ciel doit éclipser l’œuvre de la
Croix, mais qu’il la prolonge et la mène à son objectif final (la gloire).
Nous lisons encore sous la plume de ce même apôtre : « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons
été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa
vie » (Romains 5/10). Comprenons : par sa vie d’intercesseur dans le Sanctuaire Céleste.
L’auteur de l’Epître aux Hébreux nous a laissé cette parole encourageante : « Il (Jésus) peut sauver
parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur »
(Hébreux 7/25) ; c’est-à-dire qu’il achèvera en nous ce qu’il a commencé (Philippiens 1/6).
 Le salut de Dieu est en effet un salut parfait : il concerne le passé, le présent, et le futur. Les trois temps du
verbe "sauver" sont employés dans le Nouveau Testament.
Nous avons été sauvés par le sang de l’Agneau, nous sommes maintenus dans le salut par l’intercession de
Jésus, et nous serons sauvés de la colère à venir par l’enlèvement.
Comme cela a été dit au début de ce livre : Jésus a PARU pour effacer notre péché, il COMPARAÎT
maintenant pour nous devant Dieu, et il APPARAÎTRA une seconde fois pour le plein accomplissement de notre
salut.
Nous n’avons donc pas « un Souverain Sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il
a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Approchons-nous donc avec assurance
du Trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus dans nos besoins
Hébreux 4/15-16)
En effet l’intercession de Jésus dans le Ciel ne nous dispense en aucun cas de la nôtre – bien au contraire,
elle la favorise – puisque c’est dans ce but qu’il a fait de nous des sacrificateurs pour Dieu son Père (Apocalypse
1/6).
Nous ne le redirons jamais assez : le rôle du sacrificateur est de se tenir devant Dieu en faveur des hommes,
pour mieux se tenir ensuite devant les hommes en soutenant la cause de Dieu.
Tel est donc l’aspect le plus important de notre ministère (service) ; et nous ne sommes pas livrés à nous-
mêmes, car si « nous ne savons pas ce qu’il convient de demander dans nos prières  l’Esprit lui-même intercède
pour nous] par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les cœurs connaît la pensée de l’Esprit, parce que
c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints » (Romains 8/26-27).
Et non seulement l’Esprit nous aide à nous tenir devant Dieu – dans la prière – pour les hommes, mais il
nous vient en aide lorsque nous sommes devant les hommes pour leur parler de Dieu : « ne vous inquiétez pas
d’avance de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné à l’heure même ; car ce n’est pas vous
qui parlerez, mais l’Esprit-Saint » (Marc 13/11 ; voyez aussi Actes 1/8).
Dieu cherche à la fois des intercesseurs et des témoins, en d’autres termes des sacrificateurs fidèles à leur
vocation :
« Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays
». Tel était le message que Dieu adressait à Jérusalem par le biais du prophète Ezéchiel (22/30).
« Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous » ? Telle était la question que Dieu posait au prophète Esaïe
(6/8).
Paul exhortait Timothée à prier d’une part (1 Timothée 2/1-6), et à rendre témoignage d’autre part (2
Timothée 1/8). Les deux choses vont ensemble et ne peuvent être dissociées ; elles sont interactives, l’une
agissant sur l’autre.
Le sacrificateur prie dans le secret et il prie avec ses frères ; il annonce la Parole aux « gens du dehors »
(l’évangélisation) et à ceux de la maison de Dieu (l’exhortation fraternelle).
Notre Seigneur nous a laissé un exemple afin que nous suivions ses traces : Il se tenait devant son Père et
il lui parlait des hommes, puis il se tenait devant les hommes pour leur parler de son Père.
 Au-delà du voile avec Jésus
Au moment de la mort de Jésus, « le voile du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas… »
(Matthieu 27/51).
Au-delà de cet événement hautement symbolique, il y a une réalité bénie : l’accès en la présence de Dieu est
désormais ouvert grâce à l’œuvre de Jésus au Calvaire : « Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de
Jésus, une libre entrée dans le Sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers
du voile, c’est-à-dire de sa chair, et nous avons un Souverain Sacrificateur établi sur la Maison de Dieu ;
approchons-nous donc avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs  purifiés d’une mauvaise
conscience… » (Hébreux 10/19-22).
Cette belle Epître aux Hébreux nous montre que nous avons à faire à un autre sacerdoce, à un autre
sacrificateur, à un autre autel, à un autre Tabernacle, bref…à une meilleure alliance nous apportant une meilleure
espérance.
 Le voile a été déchiré par la main de Dieu, la page est tournée sur l’Ancienne Alliance ; aucun être humain ne
peut "recoudre" le voile !
Ne nous replaçons pas sous l’Ancienne Alliance comme les Hébreux étaient tentés de le faire à cause des
difficultés qu’ils rencontraient ; notre espérance est au Ciel.
Plus besoin de pompes, de cérémonies grandioses dans un tabernacle ou dans un temple terrestre bâti de
main d’homme ; plus besoin de sacrifices sur l’autel.
Nous ne pouvons rebâtir les choses anciennes (Galates 2/18) : elles sont passées et toutes choses sont
devenues nouvelles (2 Corinthiens 5/17-20).
 Gardons fermement notre liberté (spirituelle) acquise au prix du sacrifice de Jésus (Galates 5/1). Continuons
d’adorer Dieu en esprit et en vérité ; marchons selon l’Esprit ; servons le Seigneur en nouveauté de vie.
Nous sommes entrés dans le véritable repos. Gardons nos cœurs dans la paix au sein de ce monde religieux
agité parce qu’il a délaissé l’enseignement des Ecritures.
 Christ a tout accompli, il n’y a rien à ajouter ou à retrancher de son œuvre. Il a fait de nous un royaume de
sacrificateurs. Les croyants de la Nouvelle Alliance ont tous accès auprès du Père par le même sang et par le
même Esprit.
Il n’y a pas d’un côté une classe de sacrificateurs à part au sein du corps de Christ, et le reste du peuple d’un
autre côté : tous sont sacrificateurs.
Le sacerdoce de Christ ne sera jamais remplacé, il n’aura pas de successeur. Gardons jusqu’au bout notre
espérance.
 La grâce à laquelle nous nous sommes attachés est la véritable. Ne laissons à personne le soin de nous ravir
le prix de la course (Colossiens 2/18).
Ne nous replaçons pas sous le joug des servitudes religieuses et des traditions humaines.
Marchons à la suite des gens de foi, tels Abel, Hénoc, Abraham, Sara, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse, Josué,
Rahab…et de tous les autres dont fait allusion le chapitre 11 des Hébreux ; sans oublier ceux du Nouveau
Testament…et de tous ceux qui nous ont précédés au cours de l’histoire de l’Eglise – qui va bientôt s’achever par
le retour de Jésus, notre Souverain Sacrificateur.
Au-delà du monde visible se trouve le lieu béni de la présence de Dieu : le Sanctuaire Céleste. Jésus y est
entré pour nous tel un précurseur afin de nous ouvrir la voie.
Notre expérience ne s’arrête pas à la Croix pour l’obtention du pardon, elle va plus loi, plus haut : là où « il y
a d’abondantes joies devant sa face, des délices éternelles à sa droite » (Psaume 16/11; voyez aussi 2
Corinthiens 3/18).
Le but de la venue de Jésus était, en tant qu’Agneau de Dieu, d’ôter notre péché. La fonction de Jésus, en
tant que Souverain Sacrificateur, est de nous amener dans la présence même de Dieu.
C’est la vie céleste qu’il veut nous communiquer. Ne nous privons pas de cette bénédiction, de ce repos
céleste.
Vivons dès à présent de cette vie « cachée avec Christ en Dieu » (Colossiens 3/3), car « Dieu nous a bénis
de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ » (Ephésiens 1/3).
 Pénétrons au-delà du voile :
“Je crois à ton sacrifice
Ô Jésus, Agneau de Dieu.
Et, couvert par ta justice,
J’entrerai dans le Saint Lieu“
 Comment ne pas user de ce privilège ? Que nous soyons fort ou faible, bien portant ou malade, jeune ou âgé,
nouveau ou ancien converti, ne nous privons à aucun prix de cette vie céleste et bénie du Sanctuaire.
 Cela nous permettra de vivre tout à la fois comme des étrangers et voyageurs ici-bas, et « comme citoyens
des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de
notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes
choses » (Philippiens 3/20-21).
Et, tout en pénétrant avec respect comme il se doit dans le Lieu Très Saint, n’oublions pas d’apporter une
reconnaissance joyeuse au Seigneur. Car « c’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons ; nous sommes son
peuple (racheté), et le troupeau de son pâturage. Entrez dans ses portes avec des louanges, dans ses parvis
avec des cantiques ! Célébrez-le, bénissez son Nom ! » (Psaume 100/3-4).
Ne nous contentons pas du seuil de sa maison, mais entrons « au-delà du voile » dans le Lieu Très Saint.
L’apôtre Jean, qui vivait dans l’intimité du Maître, insiste lui aussi sur ce privilège qui a déjà été évoqué : «
Notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ » (1 Jean 1/3).
Le jour viendra où nous serons littéralement en la présence de notre Seigneur. Nous serons transportés
dans la gloire à la suite d’Hénoc, d’Elie et de Jésus lui-même – son ascension n’est-elle pas la garantie de la
nôtre ? Jésus va venir sur les nuées du Ciel pour prendre avec lui son Eglise fidèle ; c’est la promesse qu’il a faite
à ses disciples : « Que votre cœur ne se trouble point.
Croyez en Dieu, et croyez aussi en Moi. Il y a plusieurs (beaucoup) de demeures dans la maison de mon Père.
Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. Et, lorsque je m’en serai allé, et que je
vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi
» (Jean 14/1-3).
Mais dès à présent il accueille les croyants qui meurent, comme il l’a fait pour le brigand repentant : « Je te le
dis en vérité, aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis » (Luc 23/43). Comme il l’a fait pour Etienne : « Voici,
je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu […] Et ils lapidaient Etienne, qui priait et
qui disait : Seigneur, reçois mon esprit » (Actes 7/56-59). Et comme il le fait aujourd’hui pour chacun de ses
disciples.
C’est pourquoi, tant que nous serons ici-bas « courons avec persévérance dans la carrière qui nous est
ouverte, ayant les regards sur Jésus » (Hébreux 12/1-2), le Souverain Sacrificateur de notre foi, qui la suscite et
la mène à la perfection. « Car nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à
venir » (Hébreux 13/14).
Nous terminerons ce deuxième volet de notre méditation par ces paroles de l’Epître aux Hébreux : « Que le
Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand Berger des brebis, par le sang d’une Alliance éternelle,
notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté ; qu’il
fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! »
(Hébreux 13/20-21).
Rendons nos hommages à celui qui est assis sur un Trône très élevé et dont les pans de sa robe remplissent
le Temple (Esaïe 6/1-7). Joignons nos prières à celles de notre divin Sacrificateur : basées sur l’œuvre de la
Croix, elles sont recueillies et présentées à Dieu le Père par notre céleste intercesseur dans des coupes d’or
remplies d’un parfum de bonne odeur (Apocalypse 5/8 et 8/1-5).
 Et que notre lumière brille ainsi devant les hommes !

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