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Horreur Psychologique

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1.5.

L'horreur psychologique
L'horreur psychologique est un sous-genre qui se concentre sur le côté le plus
sombre de la psyché humaine qui est souvent réprimé. Il explore également les
vulnérabilités émotionnelles et psychologiques par rapport aux peurs de survie
primitives. Ces films sont conçus pour ressembler davantage à des cauchemars
vivants, envoyant à l'esprit conscient un message important ou un avertissement de
quelque chose qui n'a pas été reconnu. Ces films peuvent également refléter la
rupture des normes sociales pour découvrir des aspects vitaux de la psyché qui sont
culturellement rejetés.

QU'EST-CE QUE L'HORREUR PSYCHOLOGIQUE ?

Dans l'horreur psychologique, la suspicion, la méfiance, le doute de soi et la


paranoïa à propos de soi, des autres ou du monde sont présents. C'est ce que la
psychologie jungienne appelle les caractéristiques de l'ombre archétypale 1. Ce sont
les peurs émotionnelles et mentales qui empêchent les gens de dormir la nuit et
suscitent un sentiment d'effroi dans la vie de tous les jours.

Ce sous-genre révèle la complexité de la nature humaine à travers l'utilisation de la


métaphore. Les luttes avec des monstres, des extraterrestres, des créatures
surnaturelles sont des métaphores de luttes émotionnelles et psychologiques. Les
personnages combattent leurs propres démons intérieurs. Les résolutions sont
complexes, compliquées et inattendues. Le méchant peut s'enfuir. Le protagoniste
devra peut-être apprendre à vivre avec un monstre ou disparaître complètement
dans la folie. Ils s'appuient davantage sur l'atmosphère, les détails effrayants subtils,
la suggestion et l'ambiguïté.

Les rebondissements de l'intrigue sont un élément important. La surprise est utilisée


pour approfondir l'exploration du thème du film. L'horreur traditionnelle suit souvent la
ligne droite d'un combat pour la survie. Dans l'horreur psychologique, ce qui est
terrifiant, c'est de comprendre pourquoi tout n'est pas ce qu'il paraît.

1
L'archétype est ce qui forme a priori l'expérience humaine, par la structure même du cerveau, et qui conditionne
les schémas de pensée ou de représentation.
Le traitement de l'expérience de la mort est un thème majeur de l'horreur
psychologique, surtout lorsqu'il va à l'encontre des attentes sociétales ou
familiales. Ce type d'horreur se glisse là où la réalité et le tabou se rencontrent. Les
humains sont un mélange de vérités primordiales et de conditionnement
social. L'horreur psychologique explore ce qui est créé lorsqu'il y a une dissidence
désastreuse entre ces attentes et les étapes naturelles du deuil. Les fantômes de ce
sous-genre recherchent des choses complexes. Les morts-vivants représentent
l'expérience physiologique d'être physiquement vivant mais animé par une force
dépourvue d'humanité. Les protagonistes sont souvent des morts ou des morts-
vivants, prêtant à l'exploration de leur psyché.

Retour sur le film de Kubrick The Shining . Pensez au malaise que vous ressentiez


entre Jack et Wendy et qui s'est renforcé tout au long du film ; l'étrangeté des
jumelles que Danny voit dans le couloir ; la peur que vous ressentiez pour Wendy et
Danny alors que Jack craquait et devenait un tueur fou en herbe. Ces sentiments
sont un aliment de base du sous-genre populaire connu sous le nom d'« horreur
psychologique ».

Lorsque le genre de l'horreur a balayé le monde du milieu des années 70 aux


années 80, le public avait soif de vues dérangeantes et de gains instantanés. En
conséquence, les films slasher ont été adorés par beaucoup – et le sont toujours à
ce jour. Pendant ce temps, l'horreur psychologique gagnait en attrait auprès d'un
public plus grand public,  The Shining étant un excellent exemple d'une psycho-
horreur du début des années 80.

L'horreur psychologique est devenue la nouvelle force dominante dans l'industrie de


l'horreur d'aujourd'hui, mais qu'est-ce qui la rend si spéciale ? Beaucoup des mêmes
tropes d'horreur familiers sont utilisés, il y a un antagoniste humain ou monstre, et le
but est d'effrayer le public. Alors, qu'est-ce qui a rendu le sous-genre si important…
et plus important encore, comment est-il défini ?
Les principales différences entre la psycho-horreur et tous les autres sous-genres
sont les tactiques déployées pour effrayer le public. L'horreur du choc repose sur, eh
bien, le choc. La plupart des slashers utilisent une mascotte effrayante ou de la
violence pour faire peur au spectateur. L'horreur psychologique peut emprunter à ces
sous-genres, mais il y a toujours une différence majeure : la subtilité.

Au début de cet article, j'ai décrit la tension qui emplit l'atmosphère de The Shining . Au fur et à
mesure que le film continue, des éléments qui ajoutent à l'étrangeté sont progressivement
ajoutés. Dès le début, le film essaie de créer une atmosphère inconfortable avec sa musique
envoûtante, et il la construit jusqu'à la toute fin.

C'est la caractéristique principale de l'horreur psychologique. Au lieu d'avoir des événements


effrayants tout au long du film, le film décide de laisser la peur se développer progressivement.

Le spectateur, à son tour, se sent de plus en plus craintif. Une horreur psychologique réussie
maintient cet élan tout au long du film, bien qu'il soit difficile à réaliser. Un autre détail de la psycho-
horreur est l'accent mis sur l'intérieur de l'esprit humain. Bien que cela ne soit pas exclusif à la
psycho-horreur, le sous-genre examine ce détail au microscope.

Au lieu d'un slasher, le film pourrait se concentrer sur la paranoïa qu'un homme ressent dans une
situation dangereuse ou tendue. Peut-être qu'un livre de psycho-horreur se concentre sur les
gribouillages fous qu'une personne s'est écrite dans sa cellule d'asile. Le meilleur exemple en est la
collection de travaux de HP Lovecraft.

Lovecraft était fasciné par l'exploration de la fragilité de la psyché humaine. Son panthéon de


créatures était un outil pour montrer cela. Sa nouvelle, Dagon, se concentre sur un marin qui a vu la
créature colossale connue sous le nom de Dagon. L'histoire est écrite comme la dernière lettre du
protagoniste avant de se suicider. Il est expliqué que la raison derrière cela est que la vue de Dagon
l'a rendu fou. Des cauchemars se sont ensuivis, conduisant le marin à finalement craquer.

Les histoires de Lovecraft excellent à montrer l'horreur psychologique. La psyché est observée et
utilisée comme un outil pour créer de la tension et de la peur à travers les histoires. Ses histoires sont
l'horreur psychologique dans sa forme la plus pure.

Enfin, l'horreur psychologique met l'accent sur l'implication plutôt que sur l'action. C'est comme
l'effet de subtilité décrit plus haut, mais il y a une différence. Une horreur psychologique peut avoir
un monstre ou un tueur comme antagoniste. Un slasher stéréotypé peut être utilisé dans ces
histoires. La principale différence réside dans la manière dont ils sont introduits et utilisés.

L'écrivain peut décider qu'il ne veut pas se concentrer sur un effet subtil, mais qu'il a une grande
menace imminente sur l'histoire – une menace dont le lecteur ou le spectateur est toujours
conscient. Qu'est-ce qui rend cela différent des autres horreurs? L'horreur psychologique implique la
menace au lieu de montrer.
Revenons à Lovecraft. Dans certaines de ses histoires, on ne nous offre pas le luxe
de savoir à quoi ressemble le monstre ou ce qu'il fait. Le protagoniste arrive parfois à
la fin de l'histoire mentalement stable.

Tout au long de cela, il y a toujours une menace implicite. Que ce soit les mots écrits
par Lovecraft ou les actions faites par le protagoniste, on nous fait comprendre qu'il y
a danger. Que le protagoniste n'est jamais en sécurité. Mais on ne nous montre
jamais cette menace. Il nous reste à rassembler les preuves de ce danger.

C'est ainsi que l'horreur psychologique réussit. Subtilité et implication vont de


pair. L'un ne fonctionnerait pas sans l'autre.

En conclusion, l'horreur psychologique est une bête différente en ce qui concerne les
sous-genres d'horreur. Par conséquent, il peut être difficile d'écrire. Un autre
problème est que les gens comprennent mal ce qu'est exactement le sous-
genre. Regardez une liste de films d'horreur qui sont sortis cette année et comptez
combien sont étiquetés « horreur psychologique ». Il y en a probablement beaucoup.

De nombreux scénaristes et réalisateurs pensent que l'horreur psychologique n'est


constituée que de frayeurs et de musique tendue. Avoir une connaissance de ce qui
constitue l'horreur psychologique est important pour tout scénariste ou réalisateur
afin qu'il y ait le moins d'erreur possible.

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