Python w1
Python w1
Python w1
https ://www.fun-mooc.fr
2
Page
i
Chapitre 1
1.1 w1-s1-c1-versions-python
Versions de Python
Comme on l’indique dans la vidéo, la version de Python qui a servi de référence pour le MOOC est la
version 3.6, c’est notamment avec cette version que l’on a tourné les vidéos.
Certaines précautions sont à prendre si vous utilisez une version plus ancienne :
Python-3.5
Si vous préférez utiliser python-3.5, la différence la plus visible pour vous apparaitra avec les f-strings :
[1]: age = 10
# un exemple de f-string
f"Jean a {age} ans"
Cette construction - que nous utilisons très fréquemment - n’a été introduite qu’en Python-3.6, aussi si
vous utilisez Python-3.5 vous verrez ceci :
>>> age = 10
>>> f"Jean a {age} ans"
File "<stdin>", line 1
f"Jean a {age} ans"
^
SyntaxError: invalid syntax
1
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 2
Dans ce cas vous devrez remplacer ce code avec la méthode format - que nous verrons en Semaine 2
avec les chaines de caractères - et dans le cas présent il faudrait remplacer par ceci :
[2]: age = 10
"Jean a {} ans".format(age)
Comme ces f-strings sont très présents dans le cours, il est recommandé d’utiliser au moins python-3.6.
Python-3.4
La remarque vaut donc a fortiori pour python-3.4 qui, en outre, ne vous permettra pas de suivre la semaine
8 sur la programmation asynchrone, car les mots-clés async et await ont été introduits seulement dans
Python-3.5.
Tout le cours doit pouvoir s’exécuter tel quel avec une version plus récente de Python.
Cela dit, certains compléments illustrent des nouveautés apparues après la 3.6, comme les dataclasses
qui sont apparues avec python-3.7, et que nous verrons en semaine 6.
Dans tous les cas, nous signalons systématiquement les notebooks qui nécessitent une version plus récente
que 3.6.
Voici enfin, à toutes fins utiles, un premier fragment de code Python qui affiche la version de Python
utilisée dans tous les notebooks de ce cours.
Nous reviendrons en détail sur l’utilisation des notebooks dans une prochaine séquence, dans l’immédiat
pour exécuter ce code vous pouvez :
— désigner avec la souris la cellule de code ; vous verrez alors apparaître une petite flèche à côté du
mot In, en cliquant cette flèche vous exécutez le code ;
— une autre méthode consiste à sélectionner la cellule de code avec la souris ; une fois que c’est fait
vous pouvez cliquer sur le bouton >| Run dans la barre de menu (bleue claire) du notebook.
Pas de panique si vous n’y arrivez pas, nous consacrerons très bientôt une séquence entière à l’utilisation
des notebooks :)
w1-s2-c1-installer-python 2
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 2
1.2 w1-s2-c1-installer-python
Ce complément a pour but de vous donner quelques guides pour l’installation de la distribution standard
Python 3.
Notez bien qu’il ne s’agit ici que d’indications, il existe de nombreuses façons de procéder.
En cas de souci, commencez par chercher par vous-même, sur Google ou autre, une solution à votre
problème ; pensez également à utiliser le forum du cours.
Le point important est de bien vérifier le numéro de version de votre installation qui doit être au moins
3.6
Mais avant qu’on n’avance sur l’installation proprement dite, il nous faut insister sur un point qui déroute
parfois les débutants. On a parfois besoin de recourir à l’emploi d’un terminal, surtout justement pendant
la phase d’installation.
C’est très important car ces deux programmes ne parlent pas du tout le même langage ! Il peut arriver
au début qu’on écrive une commande juste, mais au mauvais interlocuteur, et cela peut être source de
frustration. Essayons de bien comprendre ce point.
Le terminal
Je peux dire que je parle à mon terminal quand l’invite de commande (en jargon on dit le prompt) se
termine par un dollar $ - ou un simple chevron > sur Windows
~/git/flotpython/w1 $
Ou sur Windows :
C:\Users>
L’interprète Python
À partir du terminal, je peux lancer un interpréteur Python, qui se reconnaît car son prompt est fait de
3 chevrons >>>
w1-s2-c1-installer-python 3
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 2
~/git/flotpython/w1 $ python3
Python 3.7.0 (default, Jun 29 2018, 20:14:27)
[Clang 9.0.0 (clang-900.0.39.2)] on darwin
Type "help", "copyright", "credits" or "license" for more information.
>>>
Pour sortir de l’interpréteur Python, et retourner au terminal, j’utilise la fonction Python exit() :
~/git/flotpython/w1 $ python3
>>> 20 * 60
1200
>>> exit()
~/git/flotpython/w1 $ python3
Gardez bien cette distinction présente à l’esprit, lorsque vous lisez la suite. Voici quelques symptômes
habituels de ce qu’on obtient si on se trompe.
Par exemple, la commande python3 -V est une commande qui s’adresse au terminal ; c’est pourquoi
nous la faisons précéder d’un dollar $.
Si vous essayez de la taper alors que vous êtes déjà dans un interpréteur python - ou sous IDLE d’ailleurs
-, vous obtenez un message d’erreur de ce genre :
>>> python3 -V
Traceback (most recent call last):
File "<stdin>", line 1, in <module>
NameError: name 'python3' is not defined
Réciproquement, si vous essayez de taper du Python directement dans un terminal, ça se passe mal aussi,
forcément. Par exemple sur Mac, avec des fragments Python tout simples :
Avant l’arrivée de la version 3 de Python, les choses étaient simples, on exécutait un programme Python
avec une seule commande python. Depuis 2014-2015, maintenant que les deux versions de Python co-
existent, il est nécessaire d’adopter une convention qui permette d’installer les deux langages sous des
noms qui sont non-ambigus.
C’est pourquoi actuellement, on trouve le plus souvent la convention suivante sous Linux et macOS :
— python3 est pour exécuter les programmes en Python-3 ; du coup on trouve alors également les
commandes comme idle3 pour lancer IDLE, et par exemple pip3 pour le gestionnaire de paquets
(voir ci-dessous) ;
w1-s2-c1-installer-python 4
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 2
— python2 est pour exécuter les programmes en Python-2, avec typiquement idle2 et pip2 ;
— enfin selon les systèmes, la commande python tout court est un alias pour python2 ou python3.
De plus en plus souvent, par défaut python désigne python3.
$ python3 -V
Python 3.6.2
$ python2 -V
Python 2.7.13
$ python -V
Python 3.6.2
Sous Windows, vous avez un lanceur qui s’appelle py. Par défaut, il lance la version de Python la plus
récente installée, mais vous pouvez spécifier une version spécifique de la manière suivante :
C:\> py -2.7
pour lancer, par exemple, Python en version 2.7. Vous trouverez toute la documentation nécessaire pour
Windows sur cette page (en anglais)
Pour éviter d’éventuelles confusions, nous précisons toujours python3 dans le cours.
Pour vérifier que vous êtes prêt, il vous faut lancer IDLE (quelque part dans le menu Démarrer) et vérifier
le numéro de version.
Sachez aussi, si vous utilisez déjà MacPorts https://www.macports.org, que vous pouvez également
utiliser cet outil pour installer, par exemple Python 3.6, avec la commande
Dans ce cas il est très probable que Python-3.x soit déjà disponible sur votre machine. Pour vous en
assurer, essayez de lancer la commande python3 dans un terminal.
w1-s2-c1-installer-python 5
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 2
RHEL / Fedora
Voici par exemple ce qu’on obtient depuis un terminal sur une machine installée en Fedora-20 :
$ python3
Python 3.6.2 (default, Jul 20 2017, 12:30:02)
[GCC 6.3.1 20161221 (Red Hat 6.3.1-1)] on linux
Type "help", "copyright", "credits" or "license" for more information.
>>> exit()
Vérifiez bien le numéro de version qui doit être en 3.x. Si vous obtenez un message du style python3:
command not found utilisez dnf (anciennement connu sous le nom de yum) pour installer le rpm python3
comme ceci :
S’agissant d’idle, l’éditeur que nous utilisons dans le cours (optionnel si vous êtes familier avec un
éditeur de texte), vérifiez sa présence comme ceci :
$ type idle3
idle is hashed (/usr/bin/idle3)
Ici encore, si la commande n’est pas disponible vous pouvez l’installer avec :
Debian / Ubuntu
Ici encore, Python-2.7 est sans doute déjà disponible. Procédez comme ci-dessus, voici un exemple recueilli
dans un terminal sur une machine installée en Ubuntu-14.04/trusty :
$ python3
Python 3.6.2 (default, Jul 20 2017, 12:30:02)
[GCC 6.3.1 20161221 (Red Hat 6.3.1-1)] on linux
Type "help", "copyright", "credits" or "license" for more information.
>>> exit()
w1-s2-c1-installer-python 6
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 2
Il existe un outil très pratique pour installer des bibliothèques Python, il s’appelle pip3, qui est documenté
ici
Sachez aussi, si par ailleurs vous utilisez un gestionnaire de paquets comme rpm sur RHEL, apt-get
sur Debian, ou port sur macOS, que de nombreux paquets sont également disponibles au travers de ces
outils.
Anaconda
Sachez qu’il existe beaucoup de distributions alternatives qui incluent Python ; parmi elles, la plus popu-
laire est sans aucun doute Anaconda, qui contient un grand nombre de bibliothèques de calcul scientifique,
et également d’ailleurs Jupyter pour travailler nativement sur des notebooks au format .ipynb.
Anaconda vient avec son propre gestionnaire de paquets pour l’installation de bibliothèques supplémen-
taires qui s’appelle conda.
1.3 w1-s2-c2-lecture
Un peu de lecture
Le 12 Juillet 2018, Guido van Rossum a annoncé qu’il quittait la fonction de BDFL qu’il occupait depuis
près de trois décennies. Il n’est pas tout à fait clair à ce stade comment va évoluer la gouvernance de
Python.
Le Zen de Python
Vous pouvez lire le “Zen de Python”, qui résume la philosophie du langage, en important le module
this avec ce code : (pour exécuter ce code, cliquez dans la cellule de code, et faites au clavier “Majus-
cule/Entrée” ou “Shift/Enter”)
w1-s2-c2-lecture 7
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 2
Documentation
Historique et survol
— La FAQ officielle de Python (en anglais) sur les choix de conception et l’historique du langage.
— L’article de Wikipédia (en anglais) sur l’historique du langage.
— Sur Wikipédia, un article (en anglais) sur la syntaxe et la sémantique de Python.
Un peu de folklore
Licence
Le processus de développement
— Comment les choix d’évolution sont proposés et discutés, au travers des PEP (Python Enhancement
Proposals) - sur wikipedia
— Le premier PEP : PEP-001 donc décrit en détail le cycle de vie des PEPs
w1-s2-c2-lecture 8
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
1.4 w1-s4-c1-utiliser-les-notebooks
Pour illustrer les vidéos du MOOC, nous avons choisi d’utiliser Jupyter pour vous rédiger les documents
“mixtes” contenant du texte et du code Python, qu’on appelle des “notebooks”, et dont le présent
document est un exemple.
Nous allons, dans la suite, utiliser du code Python, pourtant nous n’avons pas encore abordé le langage.
Pas d’inquiétude, ce code est uniquement destiné à valider le fonctionnement des notebooks, et nous
n’utilisons que des choses très simples.
Avant toute chose, pour un bon fonctionnement des notebooks, on rappelle qu’il est nécessaire d’avoir
autorisé dans votre navigateur les cookies en provenance du site Internet nbhosting.inria.fr, qui
héberge l’infrastructure qui héberge tous les notebooks.
Comme vous le voyez, ce support permet un format plus lisible que des commentaires dans un fichier de
code.
Nous attirons votre attention sur le fait que les fragments de code peuvent être évalués et modifiés. Ainsi
vous pouvez facilement essayer des variantes autour du notebook original.
Notez bien également que le code Python est interprété sur une machine distante, ce qui vous permet de
faire vos premiers pas avant même d’avoir procédé à l’installation de Python sur votre propre ordinateur.
En haut du notebook, vous avez une barre de menu (sur fond bleu clair), contenant :
Nous avons vu dans la vidéo qu’un notebook est constitué d’une suite de cellules, soit textuelles, soit
contenant du code. Les cellules de code sont facilement reconnaissables, elles sont précédées de In [ ]:.
La cellule qui suit celle que vous êtes en train de lire est une cellule de code.
Pour commencer, sélectionnez cette cellule de code avec votre souris, et appuyez dans la barre de menu
- en haut du notebook, donc - sur celui en forme de flèche triangulaire vers la droite (Play) :
[1]: 20 * 30
[1]: 600
w1-s4-c1-utiliser-les-notebooks 9
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
Comme vous le voyez, la cellule est “exécutée” (on dira plus volontiers évaluée), et on passe à la cellule
suivante.
Alternativement, vous pouvez simplement taper au clavier Shift+Enter, ou selon les claviers Maj-Entrée,
pour obtenir le même effet. D’une manière générale, il est important d’apprendre et d’utiliser les rac-
courcis clavier, cela vous fera gagner beaucoup de temps par la suite.
Lorsqu’une cellule de code a été évaluée, Jupyter ajoute sous la cellule In une cellule Out qui donne le
résultat du fragment Python, soit ci-dessus 600.
Jupyter ajoute également un nombre entre les crochets pour afficher, par exemple ci-dessus, In [1]:.
Ce nombre vous permet de retrouver l’ordre dans lequel les cellules ont été évaluées.
Vous pouvez naturellement modifier ces cellules de code pour faire des essais ; ainsi vous pouvez vous
servir du modèle ci-dessous pour calculer la racine carrée de 3, ou essayer la fonction sur un nombre
négatif et voir comment est signalée l’erreur.
[2]: 1.4142135623730951
On peut également évaluer tout le notebook en une seule fois en utilisant le menu Cell -> Run All.
Il est important que les cellules de code soient évaluées dans le bon ordre. Si vous ne respectez pas l’ordre
dans lequel les cellules de code sont présentées, le résultat peut être inattendu.
En fait, évaluer un programme sous forme de notebook revient à le découper en petits fragments, et si
on exécute ces fragments dans le désordre, on obtient naturellement un programme différent.
[3]: message = "Faites attention à l'ordre dans lequel vous évaluez les notebooks"
[4]: print(message)
qui rend le symbole message indéfini, alors bien sûr on ne peut plus évaluer la cellule qui fait print
puisque la variable message n’est plus connue de l’interpréteur.
w1-s4-c1-utiliser-les-notebooks 10
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
Réinitialiser l’interpréteur
Si vous faites trop de modifications, ou perdez le fil de ce que vous avez évalué, il peut être utile de
redémarrer votre interpréteur. Le menu Kernel → Restart vous permet de faire cela, un peu à la manière
de IDLE qui repart d’un interpréteur vierge lorsque vous utilisez la fonction F5.
Le menu Kernel → Interrupt peut être quant à lui utilisé si votre fragment prend trop longtemps à
s’exécuter (par exemple vous avez écrit une boucle dont la logique est cassée et qui ne termine pas).
Un des avantages principaux des notebooks est de vous permettre de modifier le code que nous avons
écrit, et de voir par vous-même comment se comporte le code modifié.
Pour cette raison, chaque élève dispose de sa propre copie de chaque notebook, vous pouvez bien sûr
apporter toutes les modifications que vous souhaitez à vos notebooks sans affecter les autres étudiants.
Vous pouvez toujours revenir à la version “du cours” grâce au menu File → Reset to original.
Attention, avec cette fonction vous restaurez tout le notebook et donc vous perdez vos modifications sur
ce notebook.
Vous pouvez télécharger un notebook au format Python sur votre ordinateur grâce au menu File → Down-
load as → Python
Les cellules de texte sont préservées dans le résultat sous forme de commentaires Python.
Enfin, avec le menu File → Share static version, vous pouvez publier une version en lecture seule de votre
notebook ; vous obtenez une URL que vous pouvez publier, par exemple pour demander de l’aide sur le
forum. Ainsi, les autres étudiants peuvent accéder en lecture seule à votre code.
Notez que lorsque vous utilisez cette fonction plusieurs fois, c’est toujours la dernière version publiée que
verront vos camarades, l’URL utilisée reste toujours la même pour un étudiant et un notebook donné.
Vous pouvez ajouter une cellule n’importe où dans le document avec le bouton + de la barre de boutons.
Aussi, lorsque vous arrivez à la fin du document, une nouvelle cellule est créée chaque fois que vous
évaluez la dernière cellule ; de cette façon vous disposez d’un brouillon pour vos propres essais.
À vous de jouer.
w1-s4-c2-interpreteur-et-notebooks 11
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
1.5 w1-s4-c2-interpreteur-et-notebooks
Modes d’exécution
Nous avons donc à notre disposition plusieurs façons d’exécuter un programme Python. Nous allons les
étudier plus en détail :
Pour cela nous allons voir le comportement d’un tout petit programme Python lorsqu’on l’exécute sous
ces différents environnements.
On veut surtout expliquer une petite différence quant au niveau de détail de ce qui se trouve imprimé.
Essentiellement, lorsqu’on utilise l’interpréteur en mode interactif - ou sous IDLE - à chaque fois que
l’on tape une ligne, le résultat est calculé (on dit aussi évalué) puis imprimé.
Par contre, lorsqu’on écrit tout un programme, on ne peut plus imprimer le résultat de toutes les lignes,
cela produirait un flot d’impression beaucoup trop important. Par conséquent, si vous ne déclenchez pas
une impression avec, par exemple, la fonction print, rien ne s’affichera.
Enfin, en ce qui concerne le notebook, le comportement est un peu hybride entre les deux, en ce sens
que seul le dernier résultat de la cellule est imprimé.
10 * 10
20 * 20
30 * 30
Voici comment se comporte l’interpréteur interactif quand on lui soumet ces instructions :
$ python3
Python 3.5.1 (v3.5.1:37a07cee5969, Dec 5 2015, 21:12:44)
[GCC 4.2.1 (Apple Inc. build 5666) (dot 3)] on darwin
Type "help", "copyright", "credits" or "license" for more information.
>>> 10 * 10
100
>>> 20 * 20
400
>>> 30 * 30
900
>>> exit()
$
Notez que pour terminer la session, il nous faut “sortir” de l’interpréteur en tapant exit().
w1-s4-c2-interpreteur-et-notebooks 12
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
Comme on le voit ici, l’interpréteur imprime le résultat de chaque ligne. On voit bien apparaître toutes
les valeurs calculées, 100, 400, puis enfin 900.
Voyons à présent ce que donne cette même séquence de calculs dans un programme complet. Pour cela,
il nous faut tout d’abord fabriquer un fichier avec un suffixe en .py, en utilisant par exemple un éditeur
de fichier. Le résultat doit ressembler à ceci :
$ cat foo.py
10 * 10
20 * 20
30 * 30
$
$ python3 foo.py
$
On constate donc que ce programme ne fait rien ! En tout cas, selon toute apparence.
En réalité, les 3 valeurs 100, 400 et 900 sont bien calculées, mais comme aucune instruction print
n’est présente, rien n’est imprimé et le programme se termine sans signe apparent d’avoir réellement
fonctionné.
Ce comportement peut paraître un peu déroutant au début, mais comme nous l’avons mentionné c’est
tout à fait délibéré. Un programme fonctionnel faisant facilement plusieurs milliers de lignes, voire beau-
coup plus, il ne serait pas du tout réaliste que chaque ligne produise une impression, comme c’est le cas
en mode interactif.
Dans un notebook
[1]: 10 * 10
20 * 20
30 * 30
[1]: 900
Lorsqu’on exécute cette cellule (rappel : sélectionner la cellule, et utiliser le bouton en forme de flèche
vers la droite, ou entrer “Shift+Enter” au clavier), on obtient une seule valeur dans la rubrique Out[],
900, qui correspond au résultat de la dernière ligne.
Utiliser print
Ainsi, pour afficher un résultat intermédiaire, on utilise l’instruction print. Nous verrons cette instruction
en détail dans les semaines qui viennent, mais en guise d’introduction disons seulement que c’est une
fonction comme les autres en Python 3.
w1-s4-c2-interpreteur-et-notebooks 13
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
[2]: a = 10
b = 20
print(a, b)
10 20
On peut naturellement mélanger des objets de plusieurs types, et donc mélanger des chaînes de caractères
et des nombres pour obtenir un résultat un peu plus lisible. En effet, lorsque le programme devient gros,
il est important de savoir à quoi correspond une ligne dans le flot de toutes les impressions. Aussi on
préfèrera quelque chose comme :
a = 10 et b = 20
a = 10 et b = 20
Une pratique courante consiste d’ailleurs à utiliser les commentaires pour laisser dans le code les instruc-
tions print qui correspondent à du debug (c’est-à-dire qui ont pu être utiles lors de la mise au point et
qu’on veut pouvoir réactiver rapidement).
[5]: a = 100
même une fois l’expression évaluée par l’interpréteur, aucune ligne Out[] n’est ajoutée.
C’est pourquoi, il nous arrivera parfois d’écrire, notamment lorsque l’expression est complexe et pour
rendre explicite la valeur qui vient d’être affectée :
100
Notez bien que cette technique est uniquement pédagogique, et n’a absolument aucun autre intérêt dans
la pratique ; il n’est pas recommandé de l’utiliser en dehors de ce contexte.
1.6 w1-s4-c3-fibonacci-prompt
La suite de Fibonacci
w1-s4-c3-fibonacci-prompt 14
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
Nous allons commencer par le faire tourner dans ce notebook. Nous verrons en fin de séance comment le
faire fonctionner localement sur votre ordinateur.
Le but de ce programme est de calculer la suite de Fibonacci, qui est définie comme ceci :
— u0 = 0
— u1 = 1
— ∀n >= 2, un = un−1 + un−2
n fibonacci(n)
0 0
1 1
2 1
3 2
4 3
5 5
6 8
7 13
On commence par définir la fonction fibonacci comme il suit. Naturellement vous n’avez pas encore tout
le bagage pour lire ce code, ne vous inquiétez pas, nous allons vous expliquer tout ça dans les prochaines
semaines. Le but est uniquement de vous montrer un fonctionnement de l’interpréteur Python et de
IDLE.
# NOTE:
# auto-exec-for-latex has used instead:
##########
entier = 12
##########
On imprime le résultat :
w1-s4-c3-fibonacci-prompt 15
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
fibonacci(12) = 144
Exercice
$ python3 fibonacci_prompt.py
Ce code est volontairement simple et peu robuste pour ne pas l’alourdir. Par exemple, ce programme se
comporte mal si vous entrez un entier négatif.
Nous allons voir tout de suite une version légèrement différente qui va vous permettre de donner la valeur
d’entrée sur la ligne de commande.
1.7 w1-s4-c4-fibonacci
Nous reprenons le cas de la fonction fibonacci que nous avons déjà vue, mais cette fois nous voulons
que l’utilisateur puisse indiquer l’entier en entrée de l’algorithme, non plus en répondant à une question,
mais sur la ligne de commande, c’est-à-dire en tapant :
$ python3 fibonacci.py 12
Avertissement :
Attention, cette version-ci ne fonctionne pas dans ce notebook, justement car on n’a pas de moyen dans
un notebook d’invoquer un programme en lui passant des arguments de cette façon. Ce notebook est
rédigé pour vous permettre de vous entraîner avec la fonction de téléchargement au format Python, qu’on
a vue dans la vidéo, et de faire tourner ce programme sur votre propre ordinateur.
Le module argparse
Cette fois nous importons le module argparse, c’est lui qui va nous permettre d’interpréter les arguments
passés sur la ligne de commande.
w1-s4-c4-fibonacci 16
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
Remarque :
Certains d’entre vous auront évidemment remarqué que l’on aurait pu éviter de copier-coller la fonction
fibonacci comme cela ; c’est à ça que servent les modules, mais nous n’en sommes pas là.
Un objet parser
À présent, nous utilisons le module argparse, pour lui dire qu’on attend exactement un argument sur
la ligne de commande, et qu’il doit être un entier. Ici encore, ne vous inquiétez pas si vous ne comprenez
pas tout le code. L’objectif est de vous donner un morceau de code utilisable tout de suite, pour jouer
avec votre interpréteur Python.
[3]: # à nouveau : ceci n'est pas conçu pour être exécuté dans le notebook !
parser = ArgumentParser()
parser.add_argument(dest="entier", type=int,
help="entier d'entrée")
input_args = parser.parse_args()
entier = input_args.entier
# NOTE:
# auto-exec-for-latex has used instead:
##########
entier = 8
##########
fibonacci(8) = 21
— télécharger ce code sur votre disque comme un fichier fibonacci.py en utilisant le menu “File -
> Download as -> Python”
— l’exécuter avec simplement l’interpréteur Python comme ceci :
$ python3 fibonacci.py 56
w1-s4-c5-shebang 17
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
1.8 w1-s4-c5-shebang
La ligne shebang
#!/usr/bin/env python3
Le besoin
Nous avons vu dans la vidéo que, pour lancer un programme Python, on fait depuis le terminal :
$ python3 mon_module.py
Lorsqu’il s’agit d’un programme que l’on utilise fréquemment, on n’est pas forcément dans le répertoire
où se trouve le programme Python. Aussi, dans ce cas, on peut utiliser un chemin “absolu”, c’est-à-dire
à partir de la racine des noms de fichiers, comme par exemple :
$ python3 /le/chemin/jusqu/a/mon_module.py
Sauf que c’est assez malcommode, et cela devient vite pénible à la longue.
La solution
Sur Linux et macOS, il existe une astuce utile pour simplifier cela. Voyons comment s’y prendre, avec
par exemple le programme fibonacci.py que vous pouvez télécharger ici (nous avons vu ce code en
détail dans les deux compléments précédents). Commencez par sauver ce code sur votre ordinateur dans
un fichier qui s’appelle, bien entendu, fibonacci.py.
On commence par éditer le tout début du fichier pour lui ajouter une première ligne :
#!/usr/bin/env python3
Cette première ligne s’appelle un Shebang dans le jargon Unix. Unix stipule que le Shebang doit être en
première position dans le fichier.
$ pwd
/le/chemin/jusqu/a/
w1-s4-c5-shebang 18
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 4
$ chmod +x fibonacci.py
À partir de là, vous pouvez utiliser le fichier fibonacci.py comme une commande, sans avoir à men-
tionner python3, qui sera invoqué au travers du shebang :
$ /le/chemin/jusqu/a/fibonacci.py 20
fibonacci(20) = 10946
Et donc vous pouvez aussi le déplacer dans un répertoire qui est dans votre variable PATH ; de cette façon
vous les rendez ainsi accessible à partir n’importe quel répertoire en faisant simplement :
$ export PATH=/le/chemin/jusqu/a:$PATH
$ cd /tmp
$ fibonacci.py 20
fibonacci(20) = 10946
Remarque : tout ceci fonctionne très bien tant que votre point d’entrée - ici fibonacci.py - n’utilise que
des modules standards. Dans le cas où le point d’entrée vient avec au moins un module, il est également
nécessaire d’installer ces modules quelque part, et d’indiquer au point d’entrée comment les trouver, nous
y reviendrons dans la semaine où nous parlerons des modules.
1.9 w1-s4-x1-turtle
Dessiner un carré
Il utilise le module turtle, conçu précisément à des fins pédagogiques. Pour des raisons techniques, le
module turtle n’est pas disponible au travers de la plateforme FUN.
Il est donc inutile d’essayer d’exécuter ce programme depuis le notebook. L’objectif de cet exercice
est plutôt de vous entraîner à télécharger ce programme en utilisant le menu “File -> Download as -
> Python”, puis à le charger dans votre IDLE pour l’exécuter sur votre machine.
Attention également à sauver le programme téléchargé sous un autre nom que turtle.py, car sinon vous
allez empêcher Python de trouver le module standard turtle ; appelez-le par exemple turtle_basic.py.
On commence par définir une fonction qui dessine un carré de côté length :
w1-s4-x1-turtle 19
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
[3]: turtle.reset()
[ ]: square(200)
# NOTE
# auto-exec-for-latex has skipped execution of this cell
Et pour finir on attend que l’utilisateur clique dans la fenêtre de la tortue, et alors on termine :
[ ]: turtle.exitonclick()
# NOTE
# auto-exec-for-latex has skipped execution of this cell
Naturellement vous pouvez vous amuser à modifier ce code pour dessiner des choses un peu plus amu-
santes.
Dans ce cas, commencez par chercher “module python turtle” dans votre moteur de recherche favori,
pour localiser la documentation du module turtle.
1.10 w1-s5-c1-noms-de-variables
Noms de variables
Les noms les plus simples sont constitués de lettres. Par exemple :
[1]: factoriel = 1
On peut utiliser aussi les majuscules, mais attention cela définit une variable différente. Ainsi :
[2]: False
w1-s5-c1-noms-de-variables 20
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
Le signe == permet de tester si deux variables ont la même valeur. Si les variables ont la même valeur,
le test retournera True, et False sinon. On y reviendra bien entendu.
Conventions habituelles
En règle générale, on utilise uniquement des minuscules pour désigner les variables simples (ainsi d’ailleurs
que pour les noms de fonctions), les majuscules sont réservées en principe pour d’autres sortes de variables,
comme les noms de classe, que nous verrons ultérieurement.
Notons qu’il s’agit uniquement d’une convention, ceci n’est pas imposé par le langage lui-même.
Pour des raisons de lisibilité, il est également possible d’utiliser le tiret bas _ dans les noms de variables.
On préfèrera ainsi :
On peut également utiliser des chiffres dans les noms de variables comme par exemple :
[5]: age_moyen_dept75 = 80
avec la restriction toutefois que le premier caractère ne peut pas être un chiffre, cette affectation est donc
refusée :
# NOTE
# auto-exec-for-latex has skipped execution of this cell
Il est par contre, possible de faire commencer un nom de variable par un tiret bas comme premier
caractère ; toutefois, à ce stade, nous vous déconseillons d’utiliser cette pratique qui est réservée à des
conventions de nommage bien spécifiques.
Et en tout cas, il est fortement déconseillé d’utiliser des noms de la forme __variable__ qui sont réservés
au langage. Nous reviendrons sur ce point dans le futur, mais regardez par exemple cette variable que
nous n’avons définie nulle part mais qui pourtant existe bel et bien :
[7]: '__main__'
w1-s5-c1-noms-de-variables 21
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
Ponctuation
Dans la plage des caractères ASCII, il n’est pas possible d’utiliser d’autres caractères que les carac-
tères alphanumériques et le tiret bas. Notamment le tiret haut - est interprété comme l’opération de
soustraction. Attention donc à cette erreur fréquente :
# NOTE
# auto-exec-for-latex has skipped execution of this cell
Caractères exotiques
En Python 3, il est maintenant aussi possible d’utiliser des caractères Unicode dans les identificateurs :
[9]: 0.7071067811865476
Tous les caractères Unicode ne sont pas permis - heureusement car cela serait source de confusion. Nous
citons dans les références les documents qui précisent quels sont exactement les caractères autorisés.
Pour les esprits curieux, Guido van Rossum, le fondateur de Python, est le co-auteur d’un document
qui décrit les conventions de codage à utiliser dans la bibliothèque standard Python. Ces règles sont
plus restrictives que ce que le langage permet de faire, mais constituent une lecture intéressante si vous
projetez d’écrire beaucoup de Python.
Voir dans le PEP 008 la section consacrée aux règles de nommage - (en anglais)
— le PEP 3131 qui définit les caractères exotiques autorisés, et qui repose à son tour sur
— http://www.unicode.org/reports/tr31/ (très technique !)
w1-s5-c2-mots-cles 22
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
1.11 w1-s5-c2-mots-cles
Mots réservés
Il existe en Python certains mots spéciaux, qu’on appelle des mots-clés, ou keywords en anglais, qui sont
réservés et ne peuvent pas être utilisés comme identifiants, c’est-à-dire comme un nom de variable.
C’est le cas par exemple pour l’instruction if, que nous verrons prochainement, qui permet bien entendu
d’exécuter tel ou tel code selon le résultat d’un test.
[1]: variable = 15
if variable <= 10:
print("en dessous de la moyenne")
else:
print("au dessus")
au dessus
À cause de la présence de cette instruction dans le langage, il n’est pas autorisé d’appeler une variable
if.
# NOTE
# auto-exec-for-latex has skipped execution of this cell
Liste complète
Nous avons indiqué en gras les nouveautés par rapport à Python 2 (sachant que réciproquement exec et
print ont perdu leur statut de mot-clé depuis Python 2, ce sont maintenant des fonctions).
Il vous faudra donc y prêter attention, surtout au début, mais avec un tout petit peu d’habitude vous
saurez rapidement les éviter.
Vous remarquerez aussi que tous les bons éditeurs de texte supportant du code Python vont colorer les
mots-clés différemment des variables. Par exemple, IDLE colorie les mots-clés en orange, vous pouvez
donc très facilement vous rendre compte que vous allez, par erreur, en utiliser un comme nom de variable.
w1-s5-c2-mots-cles 23
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
Cette fonctionnalité, dite de coloration syntaxique, permet d’identifier d’un coup d’œil, grâce à un code
de couleur, le rôle des différents éléments de votre code : variables, mots-clés, etc. D’une manière générale,
nous vous déconseillons fortement d’utiliser un éditeur de texte qui n’offre pas cette fonctionnalité de
coloration syntaxique.
https://docs.python.org/3/reference/lexical_analysis.html#keywords
1.12 w1-s5-c3-introduction-types
La fonction type
Nous avons vu dans la vidéo que chaque objet possède un type. On peut très simplement accéder au
type d’un objet en appelant une fonction built-in, c’est-à-dire prédéfinie dans Python, qui s’appelle, eh
bien oui, type.
[1]: type(1)
[1]: int
[2]: type('spam')
[2]: str
Cette fonction est assez peu utilisée par les programmeurs expérimentés, mais va nous être utile à bien
comprendre le langage, notamment pour manipuler les valeurs numériques.
[3]: x = 1
type(x)
[3]: int
x = [1, 2, 3]
type(x)
w1-s5-c3-introduction-types 24
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
[4]: list
La fonction isinstance
Une autre fonction prédéfinie, voisine de type mais plus utile dans la pratique, est la fonction isinstance
qui permet de savoir si un objet est d’un type donné. Par exemple :
[5]: True
À la vue de ce seul exemple, on pourrait penser que isinstance est presque identique à type ; en
réalité elle est un peu plus élaborée, notamment pour la programmation objet et l’héritage, nous aurons
l’occasion d’y revenir.
On remarque ici en passant que la variable int est connue de Python alors que nous ne l’avons pas définie.
Il s’agit d’une variable prédéfinie, qui désigne le type des entiers, que nous étudierons très bientôt.
Pour conclure sur isinstance, cette fonction est utile en pratique précisément parce que Python est à
typage dynamique. Aussi il est souvent utile de s’assurer qu’une variable passée à une fonction est du
(ou des) type(s) attendu(s), puisque contrairement à un langage typé statiquement comme C++, on n’a
aucune garantie de ce genre à l’exécution. À nouveau, nous aurons l’occasion de revenir sur ce point.
1.13 w1-s5-c4-garbage-collector
Gestion de la mémoire
L’objet de ce complément est de vous montrer qu’avec Python vous n’avez pas à vous préoccuper de la
mémoire. Pour expliquer la notion de gestion de la mémoire, il nous faut donner un certain nombre de
détails sur d’autres langages comme C et C++. Si vous souhaitez suivre ce cours à un niveau basique
vous pouvez ignorer ce complément et seulement retenir que Python se charge de tout pour vous :)
Dans un langage traditionnel de bas niveau comme C ou C++, le programmeur est en charge de l’allo-
cation - et donc de la libération - de la mémoire.
Ce qui signifie que, sauf pour les valeurs stockées dans la pile, le programmeur est amené :
w1-s5-c4-garbage-collector 25
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
En effet, il est assez facile d’oublier de libérer la mémoire après usage, ce qui peut conduire à épuiser les
ressources disponibles. À l’inverse, utiliser une zone mémoire non allouée peut conduire à des bugs très
difficiles à localiser et à des problèmes de sécurité majeurs. Notons qu’une grande partie des attaques en
informatique reposent sur l’exploitation d’erreurs de gestion de la mémoire.
Pour toutes ces raisons, avec un langage de plus haut niveau comme Python, le programmeur est libéré
de cet aspect de la programmation.
Pour anticiper un peu sur le cours des semaines suivantes, voici ce que vous pouvez garder en tête
s’agissant de la gestion mémoire en Python :
1.14 w1-s5-c5-type-checking
Parmi les langages typés, on distingue les langages à typage statique et ceux à typage dynamique. Ce
notebook tente d’éclaircir ces notions pour ceux qui n’y sont pas familiers.
Typage statique
À une extrémité du spectre, on trouve les langages compilés, dits à typage statique, comme par exemple
C ou C++.
En C on écrira, par exemple, une version simpliste de la fonction factoriel comme ceci :
int factoriel(int n) {
int result = 1;
for (int loop = 1; loop <= n; loop++)
w1-s5-c5-type-checking 26
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
result *= loop;
return result;
}
Comme vous pouvez le voir - ou le deviner - toutes les variables utilisées ici (comme par exemple n,
result et loop) sont typées :
— on doit appeler factoriel avec un argument n qui doit être un entier (int est le nom du type
entier) ;
— les variables internes result et loop sont de type entier ;
— factoriel retourne une valeur de type entier.
#include <stdio.h>
alors le compilateur va remarquer qu’on essaie d’appeler factoriel avec comme argument input qui,
pour faire simple, est une chaîne de caractères et comme factoriel s’attend à recevoir un entier, ce
programme n’a aucune chance de compiler.
On parle alors de typage statique, en ce sens que chaque variable a exactement un type qui est défini
par le programmeur une bonne fois pour toutes.
C’est ce qu’on appelle le contrôle de type, ou type-checking en anglais. Si on ignore le point sur le contrôle
fin de la mémoire, qui n’est pas crucial à notre sujet, ce modèle de contrôle de type présente :
Cela étant dit, le typage statique en C n’empêche pas le programmeur débutant d’essayer d’écrire dans
la mémoire à partir d’un pointeur NULL - et le programme de s’interrompre brutalement. Il faut être
conscient des limites du typage statique.
w1-s5-c5-type-checking 27
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 5
Typage dynamique
Pour comprendre cette notion de typage dynamique, regardons la fonction suivante somme.
[2]: 326
Vous pouvez donc constater que somme peut fonctionner avec des objets de types différents. En fait, telle
qu’elle est écrite, elle va fonctionner s’il est possible de faire + entre ses arguments. Ainsi, par exemple,
on pourrait même faire :
[4]: 'abcdef'
# NOTE:
# auto-exec-for-latex has used instead:
##########
try:
somme(12, [1, 2, 3])
except:
print('OOPS')
##########
OOPS
w1-s5-c5-type-checking 28
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
Il est utile de remarquer que le typage de Python, qui existe bel et bien comme on le verra, est qualifié
de dynamique parce que le type est attaché à un objet et non à la variable qui le référence. On aura bien
entendu l’occasion d’approfondir tout ça dans le cours.
En Python, on fait souvent référence au typage sous l’appellation duck typing, de manière imagée :
On voit qu’on se trouve dans une situation très différente de celle du programmeur C/C++, en ce sens
que :
— à l’écriture du programme, il n’y aucun des surcoûts qu’on trouve avec C ou C++ en matière de
définition de type ;
— aucun contrôle de type n’est effectué a priori par le langage au moment de la définition de la
fonction somme ;
— par contre au moment de l’exécution, s’il s’avère qu’on tente de faire une somme entre deux types
qui ne peuvent pas être additionnés, comme ci-dessus avec un entier et une liste, le programme ne
pourra pas se dérouler correctement.
Les gens habitués au typage statique se plaignent du typage dynamique en disant qu’on peut écrire des
programmes faux et qu’on s’en rend compte trop tard - à l’exécution.
À l’inverse les gens habitués au typage dynamique font valoir que le typage statique est très partiel, par
exemple, en C si on essaie d’écrire dans un pointeur NULL, le système d’exploitation ne le permet pas et
le programme sort tout aussi brutalement.
Bref, selon le point de vue, le typage dynamique est vécu comme un inconvénient (pas assez de bonnes
propriétés détectées par le langage) ou comme un avantage (pas besoin de passer du temps à déclarer le
type des variables, ni à faire des conversions pour satisfaire le compilateur).
Vous remarquerez cependant à l’usage, qu’en matière de vitesse de développement, les inconvénients du
typage dynamique sont très largement compensés par ses avantages.
Type hints
Signalons enfin que depuis python-3.5, il est possible d’ajouter des annotations de type, pour expliciter
les suppositions qui sont faites par le programmeur pour le bon fonctionnement du code.
Nous aurons là encore l’occasion de détailler ce point dans le cours, signalons simplement que ces anno-
tations sont totalement optionnelles, et que même lorsqu’elles sont présentes elles ne sont pas utilisées à
l’exécution par l’interpréteur. L’idée est plutôt de permettre à des outils externes, comme par exemple
mypy, d’effectuer des contrôles plus poussés concernant la correction du programme.
1.15 w1-s6-c1-calculette
Lorsque vous démarrez l’interprète Python, vous disposez en fait d’une calculette, par exemple, vous
pouvez taper :
[1]: 20 * 60
w1-s6-c1-calculette 29
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
[1]: 1200
Les règles de priorité entre les opérateurs sont habituelles, les produits et divisions sont évalués en
premier, ensuite les sommes et soustractions :
[2]: 2 * 30 + 10 * 5
[2]: 110
De manière générale, il est recommandé de bien parenthéser ses expressions. De plus, les parenthèses
facilitent la lecture d’expressions complexes.
Par exemple, il vaut mieux écrire ce qui suit, qui est équivalent mais plus lisible :
[3]: 110
[4]: 48 / 5
[4]: 9.6
code opération
// quotient
% modulo
** puissance
[5]: 9
[6]: 3
[7]: # puissance
2 ** 10
[7]: 1024
Vous pouvez facilement faire aussi des calculs sur les complexes. Souvenez-vous seulement que la constante
complexe que nous notons i en français se note j en Python, ce choix a été fait par le BDFL - alias
Guido van Rossum - pour des raisons de lisibilité :
w1-s6-c1-calculette 30
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
[8]: (-7.5+5j)
Aussi, pour entrer ce nombre complexe j, il faut toujours le faire précéder d’un nombre, donc ne pas
entrer simplement j (qui serait compris comme un nom de variable, nous allons voir ça tout de suite)
mais plutôt 1j ou encore 1.j, comme ceci :
[9]: 1j * 1.j
[9]: (-1+0j)
Il peut être utile de stocker un résultat qui sera utilisé plus tard, ou de définir une valeur constante. Pour
cela on utilise tout simplement une affectation comme ceci :
[10]: # pour définir une variable il suffit de lui assigner une valeur
largeur = 5
[11]: # une fois la variable définie, on peut l'utiliser, ici comme un nombre
largeur * 20
[11]: 100
[12]: 50
[13]: # pour définir un réel, on utilise le point au lieu d'une virgule en français
pi = 3.14159
2 * pi * 10
[13]: 62.8318
Pour les valeurs spéciales comme π, on peut utiliser les valeurs prédéfinies par la bibliothèque mathéma-
tique de Python. En anticipant un peu sur la notion d’importation que nous approfondirons plus tard,
on peut écrire :
[15]: n = 0
print("n=", n, "racine = ", e**((2.j*pi*n)/3))
w1-s6-c1-calculette 31
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
n = 1
print("n=", n, "racine = ", e**((2.j*pi*n)/3))
n = 2
print("n=", n, "racine = ", e**((2.j*pi*n)/3))
n= 0 racine = (1+0j)
n= 1 racine = (-0.4999999999999998+0.8660254037844388j)
n= 2 racine = (-0.5000000000000004-0.8660254037844384j)
Remarque : bien entendu il sera possible de faire ceci plus simplement lorsque nous aurons vu les boucles
for.
Les types
Ce qui change par rapport à une calculatrice standard est le fait que les valeurs sont typées. Pour illustrer
les trois types de nombres que nous avons vus jusqu’ici :
[16]: int
[17]: float
[18]: complex
Chaînes de caractères
On a également rapidement besoin de chaînes de caractères, on les étudiera bientôt en détail, mais en
guise d’avant-goût :
Bonjour le monde !
Conversions
Il est parfois nécessaire de convertir une donnée d’un type dans un autre. Par exemple on peut demander
à l’utilisateur d’entrer une valeur au clavier grâce à la fonction input, comme ceci :
# NOTE:
w1-s6-c1-calculette 32
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
25
[22]: # ici reponse est une variable, et son contenu est de type chaîne de caractères
type(reponse)
[22]: str
Maintenant je veux faire des calculs sur votre âge, par exemple le multiplier par 2. Si je m’y prends
naïvement, ça donne ceci :
[23]: # multiplier une chaîne de caractères par deux ne fait pas ce que l'on veut,
# nous verrons plus tard que ça fait une concaténation
2 * reponse
[23]: '2525'
C’est pourquoi il me faut ici d’abord convertir la (valeur de la) variable reponse en un entier, que je
peux ensuite doubler (assurez-vous d’avoir bien entré ci-dessus une valeur qui correspond à un nombre
entier)
[24]: int
[25]: 50
Conversions - suite
De manière plus générale, pour convertir un objet en un entier, un flottant, ou une chaîne de caractères,
on peut simplement appeler une fonction built-in qui porte le même nom que le type cible :
w1-s6-c1-calculette 33
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
Type Fonction
Entier int
Flottant float
Complexe complex
Chaîne str
[28]: '2345'
[29]: # ou en complexe
complex(2345)
[29]: (2345+0j)
Nous verrons plus tard que ceci se généralise à tous les types de Python, pour convertir un objet x en
un type bidule, on appelle bidule(x). On y reviendra, bien entendu.
Grands nombres
Comme les entiers sont de précision illimitée, on peut améliorer leur lisibilité en insérant des caractères
_ qui sont simplement ignorés à l’exécution.
tres_grand_nombre
[30]: 23456789012345
[31]: 123456.789012
Entiers et bases
Les calculettes scientifiques permettent habituellement d’entrer les entiers dans d’autres bases que la
base 10.
En Python, on peut aussi entrer un entier sous forme binaire comme ceci :
w1-s6-c1-calculette 34
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
200
200
200
Pour d’autres bases, on peut utiliser la fonction de conversion int en lui passant un argument supplé-
mentaire :
200
Fonctions mathématiques
Python fournit naturellement un ensemble très complet d’opérateurs mathématiques pour les fonctions
exponentielles, trigonométriques et autres, mais leur utilisation ne nous est pas encore accessible à ce
stade et nous les verrons ultérieurement.
1.16 w1-s6-c2-affectation-operateurs
Il existe en Python toute une famille d’opérateurs dérivés de l’affectation qui permettent de faire en une
fois une opération et une affectation. En voici quelques exemples.
Incrémentation
[1]: entier = 10
entier += 2
print('entier', entier)
w1-s6-c2-affectation-operateurs 35
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
entier 12
[2]: entier = 10
entier = entier + 2
print('entier', entier)
entier 12
Cette forme, qui combine opération sur une variable et réaffectation du résultat à la même variable, est
disponible avec tous les opérateurs courants :
[3]: entier -= 4
print('après décrément', entier)
entier *= 2
print('après doublement', entier)
entier /= 2
print('mis à moitié', entier)
après décrément 8
après doublement 16
mis à moitié 8.0
En réalité cette construction est disponible sur tous les types qui supportent l’opérateur en question. Par
exemple, les listes (que nous verrons bientôt) peuvent être additionnées entre elles :
liste [0, 3, 5]
après ajout [0, 3, 5, 'a', 'b']
Beaucoup de types supportent l’opérateur +, qui est sans doute de loin celui qui est le plus utilisé avec
cette construction.
Signalons enfin que l’on trouve aussi cette construction avec d’autres opérateurs moins fréquents, par
exemple :
[5]: entier = 2
print('entier:', entier)
entier **= 10
print('à la puissance dix:', entier)
w1-s6-c2-affectation-operateurs 36
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
entier %= 5
print('modulo 5:', entier)
entier: 2
à la puissance dix: 1024
modulo 5: 4
Et pour ceux qui connaissent déjà un peu Python, on peut même le faire avec des opérateurs de décalage,
que nous verrons très bientôt :
1.17 w1-s6-c3-precision-flottants
Le problème
Comme pour les entiers, les calculs sur les flottants sont, naturellement, réalisés par le processeur. Cepen-
dant contrairement au cas des entiers où les calculs sont toujours exacts, les flottants posent un problème
de précision. Cela n’est pas propre au langage Python, mais est dû à la technique de codage des nombres
flottants sous forme binaire.
[1]: 0.6000000000000001
Il faut retenir que lorsqu’on écrit un nombre flottant sous forme décimale, la valeur utilisée en mémoire
pour représenter ce nombre, parce que cette valeur est codée en binaire, ne représente pas toujours
exactement le nombre entré.
[2]: False
Aussi, comme on le voit, les différentes erreurs d’arrondi qui se produisent à chaque étape du calcul
s’accumulent et produisent un résultat parfois surprenant. De nouveau, ce problème n’est pas spécifique
à Python, il existe pour tous les langages, et il est bien connu des numériciens.
Dans une grande majorité des cas, ces erreurs d’arrondi ne sont pas pénalisantes. Il faut toutefois en être
conscient car cela peut expliquer des comportements curieux.
w1-s6-c3-precision-flottants 37
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
Tout d’abord si votre problème se pose bien en termes de nombres rationnels, il est alors tout à fait
possible de le résoudre avec exactitude.
Alors qu’il n’est pas possible d’écrire exactement 3/10 en base 2, ni d’ailleurs 1/3 en base 10, on peut
représenter exactement ces nombres dès lors qu’on les considère comme des fractions et qu’on les encode
avec deux nombres entiers.
Python fournit en standard le module fractions qui permet de résoudre le problème. Voici comment
on pourrait l’utiliser pour vérifier, cette fois avec succès, que 0.3 − 0.1 vaut bien 0.2. Ce code anticipe
sur l’utilisation des modules et des classes en Python, ici nous créons des objets de type Fraction :
# et cette fois, les calculs sont exacts, et l'expression retourne bien True
Fraction(3, 10) - Fraction(1, 10) == Fraction(2, 10)
[3]: True
[4]: True
Si par contre vous ne manipulez pas des nombres rationnels et que du coup la représentation sous forme
de fractions ne peut pas convenir dans votre cas, signalons l’existence du module standard decimal qui
offre des fonctionnalités très voisines du type float, tout en éliminant la plupart des inconvénients, au
prix naturellement d’une consommation mémoire supérieure.
Pour reprendre l’exemple de départ, mais en utilisant le module decimal, on écrirait alors :
[5]: True
w1-s6-c4-entiers-bit-a-bit 38
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
1.18 w1-s6-c4-entiers-bit-a-bit
Les compléments ci-dessous expliquent des fonctions évoluées sur les entiers. Les débutants en program-
mation peuvent sans souci sauter cette partie en cas de difficultés.
Il est possible aussi de faire des opérations bit à bit sur les nombres entiers. Le plus simple est de penser
à l’écriture du nombre en base 2.
[1]: x49 = 49
y81 = 81
x49 = 49 = 32 + 16 + 1 → (0, 1, 1, 0, 0, 0, 1)
y81 = 81 = 64 + 16 + 1 → (1, 0, 1, 0, 0, 0, 1)
32 + 16 + 1 = 0 ∗ 26 + 1 ∗ 25 + 1 ∗ 24 + 0 ∗ 23 + 0 ∗ 22 + 0 ∗ 21 + 1 ∗ 20
ET logique : opérateur & L’opération logique & va faire un et logique bit à bit entre les opérandes, ainsi
[2]: 17
Et en effet :
x49 → (0, 1, 1, 0, 0, 0, 1)
y81 → (1, 0, 1, 0, 0, 0, 1)
x49 & y81 → (0, 0, 1, 0, 0, 0, 1) → 16 + 1 → 17
OU logique : opérateur | De même, l’opérateur logique | fait simplement un ou logique, comme ceci :
[3]: 113
x49 → (0, 1, 1, 0, 0, 0, 1)
y81 → (1, 0, 1, 0, 0, 0, 1)
x49 | y81 → (1, 1, 1, 0, 0, 0, 1) → 64 + 32 + 16 + 1 → 113
w1-s6-c4-entiers-bit-a-bit 39
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
OU exclusif : opérateur ^ Enfin, on peut également faire la même opération à base de ou exclusif avec
l’opérateur ^ :
[4]: 96
Je vous laisse le soin de décortiquer le calcul à titre d’exercice (le ou exclusif de deux bits est vrai si et
seulement si exactement une des deux entrées est vraie).
Décalages
Un décalage à gauche de, par exemple, 4 positions, revient à décaler tout le champ de bits de 4 cases à
gauche (les 4 nouveaux bits insérés sont toujours des 0). C’est donc équivalent à une multiplication par
24 = 16 :
[5]: 784
x49 → (0, 1, 1, 0, 0, 0, 1)
x49 << 4 → (0, 1, 1, 0, 0, 0, 1, 0, 0, 0, 0) → 512 + 256 + 16 → 784
De la même manière, le décalage à droite de n revient à une division par 2n (plus précisément, le quotient
de la division) :
[6]: 3
x49 → (0, 1, 1, 0, 0, 0, 1)
x49 >> 4 → (0, 0, 0, 0, 0, 1, 1) → 2 + 1 → 3
Une astuce
On peut utiliser la fonction built-in bin pour calculer la représentation binaire d’un entier. Attention, la
valeur de retour est une chaîne de caractères de type str :
[7]: bin(x49)
[7]: '0b110001'
Dans l’autre sens, on peut aussi entrer un entier directement en base 2 comme ceci :
[8]: True
w1-s6-x1-flottants 40
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
1.19 w1-s6-x1-flottants
En corollaire de la discussion sur la précision des flottants, il faut savoir que le système de codage en
mémoire impose aussi une limite. Les réels très petits, ou très grands, ne peuvent plus être représentés
de cette manière.
C’est notamment très gênant si vous implémentez un logiciel probabiliste, comme des graphes de Markov,
où les probabilités d’occurrence de séquences très longues tendent très rapidement vers des valeurs
extrêmement petites.
Le but de cet exercice est d’estimer la valeur du plus petit flottant qui peut être représenté comme un
flottant. Pour vous aider, voici deux valeurs :
[1]: 10**-320
[1]: 1e-320
[2]: 10**-330
[2]: 0.0
Comme on le voit, 10−320 est correctement imprimé, alors que 10−330 est, de manière erronée, rapporté
comme étant nul.
Notes :
— À ce stade du cours, pour estimer le plus petit flottant, procédez simplement par approximations
successives.
— Sans utiliser de boucle, la précision que vous pourrez obtenir n’est que fonction de votre patience,
ne dépassez pas 4 à 5 itérations successives :)
— Il est par contre pertinent d’utiliser une approche rationnelle pour déterminer l’itération suivante
(par opposition à une approche “au petit bonheur”). Pour ceux qui ne connaissent pas, nous vous
recommandons de vous documenter sur l’algorithme de dichotomie.
[3]: 10**-325
[3]: 0.0
Voici quelques cellules de code vides ; vous pouvez en créer d’autres si nécessaire, le plus simple étant de
taper Alt+Enter, ou d’utiliser le menu “Insert -> Insert Cell Below”
w1-s6-x1-flottants 41
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
[5]: .24*10**-323
[5]: 0.0
La même limitation s’applique sur les grands nombres. Toutefois, cela est un peu moins évident, car
comme toujours il faut faire attention aux types :
[6]: 10**450
[6]: 100000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000�
�000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000�
�000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000�
�000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000�
�000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000�
�000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000�
�0000000000000000
Ce qui passe très bien car j’ai utilisé un int pour l’exposant. Dans ce premier cas Python calcule le résultat
comme un int, qui est un type qui n’a pas de limitation de précision (Python utilise intelligemment autant
de bits que nécessaire pour ce genre de calculs).
Par contre, si j’essaie de faire le même calcul avec un exposant flottant, Python essaie cette fois de faire
son calcul avec un flottant, et là on obtient une erreur :
[ ]: 10**450.0
# NOTE
# auto-exec-for-latex has skipped execution of this cell
On peut d’ailleurs remarquer que le comportement ici n’est pas extrêmement cohérent, car avec les petits
nombres Python nous a silencieusement transformé 10−330 en 0, alors que pour les grands nombres, il
lève une exception (nous verrons les exceptions plus tard, mais vous pouvez dès maintenant remarquer
que le comportement est différent dans les deux cas).
Quoi qu’il en soit, la limite pour les grands nombres se situe entre les deux valeurs 10300 et 10310 . On
vous demande à nouveau d’estimer comme ci-dessus une valeur approchée du plus grand nombre qu’il
soit possible de représenter comme un flottant.
[7]: 10**300.
[7]: 1e+300
[ ]: 10**310.
# NOTE
# auto-exec-for-latex has skipped execution of this cell
w1-s6-x1-flottants 42
MOOC Python 3 Semaine 1, Séquence 6
En fait, on peut accéder à ces valeurs minimales et maximales pour les flottants comme ceci
Sauf que vous devez avoir trouvé un maximum voisin de cette valeur, mais le minimum observé expéri-
mentalement ne correspond pas bien à cette valeur.
Pour ceux que cela intéresse, l’explication à cette apparente contradiction réside dans l’utilisation de
nombres dénormaux.
w1-s6-x1-flottants 43