Chap 7
Chap 7
Chap 7
Technologie
Université Virtuelle de Tunis
MECANIQUE I
TRAVAIL ET ENERGIE
Attention !
1 M Hichem Trabelsi
Travail et énergie
1. 1. Travail et puissance
Dans le langage quotidien, la notion de travail est liée à un e¤ort mus-
culaire ou mental. En physique, cette notion a un sens plus restreint et plus
précis que nous allons dé
nir dans ce qui suit.
2
x
Fig.7.1. : Force agissant sur une particule
ce qui donne :
Z B
W = F d + F d + Fz dz (4)
A
soit :
Z B
W = Fr dr + F rd + F' r sin d' (5)
A
Un cas particulier intéressant est celui dans lequel la force est constante
en grandeur et en direction et où la particule se déplace en ligne droite dans
la direction de la force. Dans ce cas :
Z B
FT = F et W = F ds = F (sB sA ) = F d (7)
A
O F
mg
mg
k
x
O i
On a dans ce cas :
6
! ! !
rB !r A = (xB xA ) i + (zB zA ) k
! !
et F = m!g = mg k
Soit :
M0 M x
•B
M
•A
F
! !
où r0 = O0 M est le vecteur position de M dans (R).
b- Travail des forces dinertie dentraînement de rotation uni-
forme
Dans ce cas, la particule M va subir laccélération dentraînement cen-
!
tripète !
e = ! 2 CM , ! étant la vitesse angulaire de rotation uniforme du
référentiel (R0 ) par rapport au référentiel galiléen R et C la projection de M
sur laxe de rotation.
8
!
Le travail de la force dinertie dentraînement F e = m!
e est alors :
! !0 !0 ! !
Z Z Z
W = F e dr = !
m
e d r = m! 2 CM d r0 (13)
! !
où r0 est le vecteur position O0 M .
! d! r ! !
P=F =F V (15)
dt
!
où V est la vitesse de la particule. Comme la vitesse, la puissance dépend
du référentiel dans lequel elle a été calculée.
De par leur dé
nition, certaines forces ont une puissance nulle, telles que :
- la force magnétique (ou force de Laplace) qui sexerce sur une par-
! !
ticule chargée se déplaçant à la vitesse V dans un champ magnétique B :
! ! !
F = q( V ^ B )
On a :
! ! ! ! !
P = F V = q( V ^ B ) V = 0 (16)
car un produit mixte est nul lorsque deux de ses vecteurs sont égaux ou
colinéaires.
- la force de Coriolis qui sexerce sur la particule dans un référentiel
non galiléen :
! !
F = 2m(! ! ^V)
On a :
! ! ! !
P = F V = 2m(! ! ^ V ) V =0 (17)
9
W = [F ] [L] = M LT 2 L = M L2 T 2
P = [F ] [V ] = M LT 2 LT 1 = M L2 T 3
= [W ] T 1
R! !
i
Wint = F ij d! ri avec !
r i = OM i
Le travail intérieur total e¤ectué par toutes les forces intérieures se-
xerçant sur toutes les particules du système serait :
PR !
Wint = F ij d!
ri
i6=j
! !
qui peut sécrire en vertu de la loi de laction et de la réaction ( F ij = F ji ) :
1X !
Z
Wint = F ij d!
ri (18)
2 i
2. 2. Energie cinétique
Lénergie cinétique est lénergie quun système matériel possède à un ins-
tant donné du fait que ses constituants sont animés de vitesses. Elle se mesure
donc relativement au référentiel où se¤ectue le mouvement.
1
Ec = mV 2 (21)
2
Cest une fonction de la vitesse de la particule et, par voie de conséquence,
est fonction du temps t.
ou encore :
!
Ce résultat montre que quel que soit la force F et la trajectoire suivie
par la particule, le travail W est toujours égal à la di¤érence de valeurs que
prend lénergie cinétique entre létat
nal et létat initial. Doù le théorème
de lénergie cinétique :
"Le travail de la force qui sexerce sur une particule matérielle,
pendant une durée déterminée, est égal à la variation de son énergie
cinétique pendant la même durée"
Ce théorème devrait permettre, lorsque la donnée de la force su¢t à
déterminer le travail, de calculer la variation de lénergie cinétique et de
permettre même, dans certains cas, de décrire le mouvement de la particule.
Il va de soi que lénergie cinétique sexprime avec les mêmes unités que le
travail, cest-à-dire en Joules dans le système SI et en ergs dans le système
CGS.
En thermique ou en diététique, on utilise souvent la calorie qui vaut 4,18
Joules.
Dans les domaines atomique et nucléaire, on utilise lélectron-Volt
(1eV = 1; 6:10 19 J) et ses multiples : le kilo électron-Volt (keV ), le Méga
électron-Volt (M eV ), et le Giga électron-Volt (GeV ). A titre dexemple, lé-
nergie quil faut dépenser pour arracher un nucléon dun noyau est de lordre
de 8M eV = 8:106 eV . Cette énergie est élevée car il faut vaincre linteraction
forte.
La
ssion d0 un noyau duranium libère environ 200M eV . La bombe A uti-
lisée par les Etats Unis lors du bombardement dHiroshima était de lordre
de 40:1025 M eV cest-à-dire léquivalent de 14 kilotonnes (14.106 kg) de tri-
nitrotoluène (TNT). La bombe H, encore plus dévastatrice, dégage 104 fois
plus dénergie.
En
n, le kilowattheure est une unité dénergie et non pas de puissance.
Cest lénergie échangée en une heure quand on dispose dune puissance de
1 kW ( 1kW = 3; 6:106 Joules).
13
B B B
! ! ! ! ! ! ! ! !
Z Z Z
m1 V 1 d V 1 +m2 V 2 d V 2 = F 1 d r 1 + F 2 d r 2 + F 21 d!
r 21
A A A
ce qui donne :
1 1
(m1 V12 + m2 V22 )B (m1 V12 + m2 V22 )A =
2 RB! 2 ! RB!
A
F 1 d!
r 1 + F 2 d!
r 2 + A F 21 d!
r 21
La première intégrale du deuxième terme correspond au travail des forces
extérieures et la deuxième intégrale au travail des forces intérieures.
Soit R:
B! !
A
F 1 d!r 1 + F 2 d!
r 2 = Wext
et RB!
A
F 21 d!r 21 = Wint
On obtient donc en dé
nitive :
1 1
(m1 V12 + m2 V22 )B (m1 V12 + m2 V22 )A = Wext + Wint
2 2
1 1
La quantité mV12 + mV22 est appelée par dé
nition "énergie cinétique"
2 2
du système des deux particules. On la note :
1 1
Ec = m1 V12 + m2 V22 (23)
2 2
Nous aurons alors :
EcB EcA = Wext + Wint (24)
Cette relation exprime le théorème de lénergie cinétique pour un système
de deux particules et sénonce ainsi :
"La variation de lénergie cinétique dun système de deux par-
ticules pendant une durée déterminée est égale au travail e¤ectué
sur le système pendant la même durée par les forces extérieures et
intérieures sexerçant sur ce système".
Ce résultat se généralise à un système de plusieurs particules pour le-
quel lénergie cinétique est la somme des énergies cinétiques des particules
individuelles.
Ec = EcG + EG (26)
16
Il en résulte que :
!
!
p1 G = m1 V1G
! !! ! !
! ! m1 V1 + m2 V2 m1 m2 (V1 V2 ) ! !
p1 G = m1 V1 = = (V1 V2 )
m1 + m2 m1 + m2
!
!
p2 G = m2 V2G
! !! ! !
! ! m1 V1 + m2 V2 m1 m2 (V1 V2 ) ! !
p2 G = m2 V2 = = (V2 V1 )
m1 + m2 m1 + m2
m1 m2
où = est la masse réduite du système des deux particules et
m1 + m2
! ! !
(V1 V2 ) = V 12 est la vitesse relative de M1 par rapport à M2 .
Il en résulte que :
! ! !
p1 G = p2 G = V 12 = !
p (28)
Ci Ri
vi
Mi
ri
G •
19
Ce terme sécrit :
P1 2
EcG = mi ViG
i 2
Comme ViG = !Ri où Ri est la distance de Mi à laxe de rotation passant
par G, on a :
P1 1 P
EcG = mi ! 2 Ri2 = ! 2 mi Ri2
i 2 2 i
On reconnaît dans la somme lexpression du moment dinertie IG du
solide par rapport
à un axe passant par son centre de masse G :
mi Ri2
P
IG =
i
Comme le solide a une distribution continue de matière, on remplace la
sommation parRune intégrale, soit :
IG = R2 dm
On aura alors :
1
EcG = ! 2 IG
2
de sorte que lénergie cinétique du solide sécrit :
1 1
Ec = ! 2 IG + M VG 2 (31)
2 2
3. 3. Energie potentielle
3.1. 3.1 Dé
nition
En faisant travailler les forces, nous avons montré quil est possible de
fournir à un objet de lénergie cinétique. Nous pouvons également utiliser une
force pour déplacer un objet dun point A à un point B sans lui communiquer
dénergie cinétique. Par exemple, on peut élever un objet de masse m en
!
exerçant sur lui une force F dintensité égale à celle de la force de pesanteur
!
P et dirigée en sens inverse ; dans ce cas et en vertu du principe de linertie,
!
la masse arrivera en B avec la même vitesse quen A : le travail de F na
donc pas servi à un transfert dénergie cinétique. Dans ces conditions, on
!
dit que le travail de F est dû à un transfert dénergie potentielle. Cette
énergie est liée à létat du système (position, forme, con
guration, ...). Cest
une fonction des variables dé
nissant cet état. En mécanique, en particulier,
cest une fonction de position.
20
Insistons sur le fait que cette formulation nest pas valable pour toutes
les forces mais à certaine classe dentre elles appelées "forces conservatives"
dont on expliquera la dénomination au chapitre suivant.
Ainsi, dans les exemples cités plus haut, on a :
!
- pour la force de pesanteur F = m! g :
où C est dans tous les cas une constante
xée par les conditions du pro-
blème.
On peut remarquer que dans tous les cas précédents, le travail est indé-
pendant du chemin suivi par la particule pour aller de lun à lautre des deux
états ; la détermination de Ep peut se faire à partir de ce concept que lon
peut formuler comme suit :
Z B Z B
! !
W = F d r = Ep;A Ep;B = dEp
A A
soit :
!
dW = F d!
r = dEp (39)
!
dEp = F d!
r = Fx dx + Fy dy + Fz dz (40)
ce qui donne :
@Ep @Ep @Ep
dx + dy + dz = Fx dx + Fy dy + Fz dz
@x @y @z
22
P1 P2
• • (Σ)
N1
(Σ 1 )
Fig.7.8. : Déplacement sur la normale à deux surfaces équipotentielles
25
d r • M’
•
M
F
Fig.7.9.(a) : Energie potentielle présentant un minimum
Analytiquement, léquilibre stable se traduit par les trois conditions :
@ 2 Ep @ 2 Ep @ 2 Ep
> 0 ; > 0 ; >0 (58)
@x2 @y 2 @z 2
b. Cas où Ep est maximale : équilibre instable
Dans ce cas on a :
dEp < 0 (59)
! ! !
dW = F M M 0 = F d!
r = dEp > 0 (60)
!
La force F tend alors à éloigner la particule de sa position déquilibre.
Léquilibre est alors instable.
M F
•
• M’
!
Les forces extérieures F i peuvent, selon leur nature, dériver ou non dun
potentiel :
si elles dérivent toutes dun potentiel, on a :
ZB
!
i
Wext = F i d!
r = i
Ep;ext
A
et le travail e¤ectué sur toutes les particules par les forces extérieures est :
X X X
i
Wext = Wext = Epi ext (A) Epi ext (B)
i i i
4. 4. Energie mécanique
Lénergie mécanique est la somme de lénergie cinétique et de lénergie
potentielle.
Dans le cas dune particule soumise à des forces dérivant dun poten-
tiel, lénergie mécanique sexprime par :
EM = Ec + Ep (66)
Dans celui dun système de particules soumises à des forces inté-
rieures et extérieures dérivant dun potentiel, lénergie mécanique du système
est dé
nie par :
EM = Ec + Ep int + Ep ext; c: (67)
Il va sans dire que, si le système de particules est isolé, cest-à-dire que la
résultante des forces extérieures est nulle, lénergie mécanique se réduit à la
somme de lénergie cinétique et de lénergie potentielle intérieure.
- Pour le solide indéformable où lénergie potentielle intérieure est
constante, lénergie mécanique sexprime simplement par :
EM = Ec + Ep ext ;c: (68)
Travail et énergie
Exercices et Problèmes
EP.7.1. : Travail dune force
A
1
(2)
(1)
(3)
x
O A1
Solution
! !
dW = F d ` = (x2 + y 2 ) dx + xydy
1. suivant la ligne brisée OA1 A :
suivant OA1 y=0 et dy = 0
suivant A1 A x=1 et dx = 0
Z 1 3 1
x 1
Soit : WOA1 = x2 dx = =
0 3 0 3
Z 1 2 1
y 1
WAA1 = ydy = =
0 2 0 2
1 1 5
donc : W (OA1 A) = + =
3 2 6
2. suivant la droite OA :
Léquation de cette droite est y = x et on a dy = dx
Z 1 Z 1 3 1 3 1
A 2 2 x y 2 1
doù WO = 2x dx + y dy = 2 + = + =1
0 0 3 0 3 0 3 3
3. suivant la parabole déquation : y = x2 , on a :
dy = 2xdx
Z 1 Z 1 Z 1
2 4 4
Soit : A
WO = (x + x ) dx + 2x dx = (x2 + 3x4 ) dx
0 0 0
3 5
1
x x 1 3 14
= +3 = + =
3 5 0 3 5 15
! !
En conclusion, le travail de F dépend du chemin suivi, F nest donc pas
une force conservative.
Ep(x)
A2 B2
E2
C
A1 C1 D1 B1 E1
x
A O B
Solution
1. On a :
! ! ! !
F =F i et dx = dx i
! ! dEp
doù : dEp (x) = F dx = F dx soit F =
dx
dEp
Les positions déquilibre de M sont données par F = = 0 , soit
dx
celles pour lesquelles Ep (x) présente un extremum. Ce sont donc les points
A, B et C.
Les positions déquilibre stables sont celles pour lesquelles Ep (x) présente
un minimum cest-à-dire les points A et B.
Les positions déquilibre instables sont celles pour lesquelles Ep (x) pré-
sente un maximum cest-à-dire le point C.
1
2. Lénergie mécanique totale est : E = Ep + Ec avec Ec = mV 2 > 0
2
donc : E Ep > 0
Pour E = E1 , M ne peut se trouver que dans lun des deux puits de
potentiel (A1 AC1 ) ou (D1 BB1 ). Lorsque M est dans lun de ces puits, il ne
peut le quitter pour passer dans lautre, son mouvement dans chaque puits
est oscillatoire autour de la position déquilibre A ou B.
Pour E = E2 , M ne peut se trouver que dans le double puits (A2 B2 )
et ne peut le quitter. Son mouvement est oscillatoire entre les abscisses de
A2 et B2 avec une accélération aux passages des abscisses de A et B et un
ralentissement au passage de labscisse de C
C
D
k B
P2
A
u
j P v
P1
i
H uθ
RN
O M
h θ P
ur
R
soit : H> [2 3 cos ]
2
cos variant entre [ 1; +1] ; on a : 2 3 cos 6 5
5
doù : H> R
2
x0
C x
Solution
Solution
A uρ
M
H
(C) θ
k uθ x
O
Solution
!
avec V = a_ !
u
Z t Z
! !
doù WAM ( F e ) = m! HM a_ !
2
u dt = m! 2 a2 sin cos d
t0 0
! 1
soit : WAM ( F e ) = m! 2 a2 sin2
2
!
WAM ( F c ) = 0
On a donc
nalement :
1 2 _2 1
ma = mga (1 cos ) + m! 2 a2 sin2
2 2
doù :
2 2g
_ = (1 cos ) + ! 2 sin2
a
En dérivant cette équation, on a :
2g _
2_ = sin + ! 2 _ sin cos
a
soit : = (! 2 + ! 2 cos ) sin
0
x
y
Solution
M
H
Fe
P
x
O
A C
Déterminer :
- la position déquilibre du losange ainsi que sa nature,
- la tension T du ressort.
Solution
1
r0
r
O r1
0
Solution
N ur P
F −F
K
Lorsque a ! 1, F ! 2 expression analogue à celle de la force de
r
gravitation universelle.
P! d!p !
2. Le système proton-neutron est isolé, donc : F ext = = 0
dt
La quantité de mouvement du système sécrit dans le référentiel galiléen
R lié à la Terre :
! !
! dOP dON
p = mP + mN
dt dt