Chapitre 1
Chapitre 1
Chapitre 1
1. Définitions
0.2
100 = 0.1%
200
Sous sa forme la plus simple, la chaîne de mesure peut se réduire au capteur et à son
conditionneur éventuel, associé à un appareil de lecture (par exemple, un thermocouple et un
voltmètre). Mais de nos jours, compte tenu des possibilités importantes offertes par
l’électronique et l’informatique, la quasi-totalité des chaînes de mesure sont des chaînes
électroniques. Dans sa structure de base, une chaîne de mesure doit pouvoir assurer, au moyen
de dispositifs appropriés, les fonctions suivantes :
• L’extraction de l’information et la traduction de la grandeur physique à mesurer en
signal électrique par le capteur.
• Le conditionnement du signal afin d’éviter sa dégradation par le bruit ou par des
signaux parasites : amplification, filtrage.
• La conversion du signal sous forme numérique adaptée au calculateur chargé de
l’exploiter : échantillonneur bloqueur, convertisseur analogique-digital.
• La visualisation et/ou l’utilisation des informations recueillies afin de lire la valeur de
la grandeur mesurée et/ou de l’exploiter dans le cas d’un asservissement :
microprocesseur, microcontrôleur.
Contrôle Calculateur
Stockage
Affichage Port de communication
Le capteur réagit aux variations de la grandeur physique que l’on veut étudier (mesurande), en
général en délivrant à la sortie un signal électrique donnant une image du mesurande. La
connaissance de la sortie « s » permet de déterminer le mesurande « m », qu’on peut écrire : s=f(m).
m Capteur s
Courbe d’étalonnage
Afin qu’un capteur soit facilement exploité, on s’efforce, dans la mesure du possible, de le
réaliser de façon à ce qu’il délivre une relation linéaire: ∆s/∆m = K = constante
• du temps (vieillissement);
Autres exemples :
• Elément de transduction : élément sensible lié au corps d'épreuve. Il traduit les réactions
du corps d'épreuve en une grandeur électrique constituant le signal de sortie.
7.2. La précision
C’est la différence entre la valeur mesurée et la vraie valeur. Elle peut être définie par rapport
à la valeur vraie ou par rapport à la pleine échelle, et elle s’exprime en % :
é −
é
( à ) = 100
é −
é
( à éℎ) = 100
éℎ
7.3. Le décalage du zéro
C’est une variation constante de la sortie après une période de temps, elle peut être due à la
variation des conditions climatiques, au changement des conditions électriques, au
vieillissement du capteur …
s
Caractéristique avec
un décalage de zéro
Caractéristique
nominale
7.4. La linéarité:
La linéarité d’un capteur caractérise son aptitude à délivrer une grandeur de sortie dont la
valeur est proportionnelle à celle du mesurande. Elle s’apprécie par le degré de concordance
entre le diagramme d’étalonnage statique et une droite choisie comme référence (appelée
meilleure droite qui peut être obtenue par régression linéaire ou sinon la droite joignant les
points extrêmes de l’étendue de mesure). L’écart de linéarité correspond alors à l’écart
maximum entre la caractéristique réelle et la droite de référence. L'écart de linéarité s'exprime
en % de l'étendue de mesure comme l'erreur systématique.
Droite de référence
Droite réelle
7.5. La sensibilité:
De façon générale, cette caractéristique traduit le rapport entre la variation du signal de sortie
et la variation du signal d’entrée pour une plage d’utilisation donnée. Si le capteur possède
une fonction de transfert linéaire sur toute la gamme d’utilisation, la sensibilité sera unique
pour toute l’étendue de mesure. Toutefois, si le capteur possède quelques imperfections, le
fabricant fournira la sensibilité pour différents points de la fonction de transfert. Le calcul de
la pente de la tangente à un point donné du graphique, exprimant le signal de sortie en
fonction de la grandeur mesurée, donne la sensibilité au point donné.
Exemple de sensibilité d’un capteur de température : 10mV/C°.
Pour certains capteurs, la sensibilité est influencée par l’alimentation. C’est souvent le cas
pour des capteurs de température ou des capteurs de pression dont le transducteur est basé sur
un pont de mesure. Par exemple 1mV/V/C°signéfie que la sensibilité est de 1mV/C° pour 1V
d’alimentation. Si l’alimentation change à 10V, la sensibilité devient 10mV/C°.
7.6. La résolution
La résolution d’un appareil de mesure est la plus faible variation du mesurande qui provoque
une variation de la grandeur de sortie du capteur considéré, elle représente la plus petite
variation de la grandeur d’entrée que le système de mesure sera capable d’identifier. Lorsque
l’appareil de mesure est un appareil numérique, la résolution est définie par le rapport entre
l’étendue de la mesure et le nombre de points de mesure.
7.7. La répétabilité
La répétabilité est l’étroitesse de l’accord entre les résultats de mesure d’une même grandeur
effectuée selon la même procédure, avec le même appareillage, par la même personne, en un
même lieu et pendant une durée de temps courte vis à vis de la durée de la mesure.
7.8. La reproductibilité
C’est une notion qu’il ne faut pas confondre avec la répétabilité. Elle correspond à l’étroitesse
de l’accord entre les résultats de mesures d’une même grandeur effectuées avec plusieurs
appareils de mesure identiques, par des opérateurs distincts, en des temps et des lieux
différents. La notion de reproductibilité est beaucoup plus significative que celle de
répétabilité et représente une des garanties de qualité d’un capteur car les essais de
reproductibilité permettent de s’affranchir de plusieurs risques d’erreurs qui peuvent être liés
à un dérèglement de l’appareil de mesure, à l’habilité de l’opérateur ….
∆m
dst
a3 . ! a4 . st b4 . mt
dt
On peut réécrire : τ.
! st K. mt pour aboutir à la fonction de transfert :
sp K
Hp
mp 1 ! τ. p
# :%
avec : τ #$ , la constante de
de temps et K la sensibilité statique
% #%
Lorsque le mesurande subit une variation brusque (échelon d’amplitude A), l’établissement
du régime permanent est précédé d’un régime transitoire qui doit être caractérisé afin de
réaliser des mesures correctes. La réponse d’un capteur du 1er ordre à un signal échelon peut
s’écrire sous la forme suivante :
mesurande
A
K.A réponse
s0
t
t0
Réponse à un échelon : réponse indicielle
8.2.2. Réponse à une rampe
La rampe à pour équation : A1+B1.t. La solution finale est :
G
() = (C. (D3 − E. F3 ) +
4 ). >H + C. (D3 − E. F3 ) + C. F3 .
Le premier terme décroit exponentiellement vers zéro. La solution finale à une forme d’une
droite. L'erreur de traînage est égale à la constante de temps du système
A1+B1.t
réponse
A1
t
s0
τ
Réponse à une rampe : réponse de poursuite
Avec ϕ=-arctg(ω.τ).
Le premier terme décroit exponentiellement vers zéro (régime transitoire). La solution finale à
une forme sinusoïdale.
mesurande
La bande passante est la valeur de la fréquence pour laquelle soit une atténuation de -3dB.
Elle représente la limite d'usage d'un capteur dans le domaine fréquentiel.
Erreur dynamique
Angle de phase
d’amplitude
Rapport
Fréquence
de coupure
X
Q[ = \X% est la pulsation propre
Z
3_L = −Y. Q[ ∓ Q[ . JY L − 1
La réponse du capteur de second ordre à un échelon de valeur A dépend du coefficient
d’amortissement δ. peut être ée pour le cas trouver en rest trouvée en résolvant
Éq. (F.14) en utilisant l'Eq. (F.2) pour x et les conditions initiales que y = y = 0 à t = 0.
La solution dépend de la valeur de et est donnée par :
Pour le cas où δ<1 et les conditions initiales que ds(t)/dt =s(t)=0 pout t=0, la réponse du
capteur est amortie.
() 1
= 1 − >_.`a .b . c
eJ1 − Y L . Q[ . + fgh
C. D √1 − Y L
Avec f =
i√1 − Y L j
Cette réponse est illustrée à la Figure ci-dessous.
Réponse du capteur s(t)/K.A
Il y a lieu de noter que (1/δ.ωn) est maintenant la constante du temps. Plus cette constante est
grande, plus la réponse se rapproche rapidement de la valeur en régime permanent. La forme
de celle-ci dépend du coefficient δ. Pour δ< 1, la réponse dépasse, puis oscille autour de la
valeur finale tout en étant amorti. La plupart des capteurs de mesure sont conçus avec des
facteurs d'amortissement d'environ 0,7. Si un dépassement de 5% est autorisé, un
amortissement de 0,7 entraînera une réponse qui se situe à moins de 5 % de la valeur finale
avec un temps égale à la moitie du temps requis par un capteur qui possède un coefficient
d’amortissement égale à 1.
8.3.2. Réponse à une rampe
La réponse à une mesurande de type rampe (a.t) contient également une partie transitoire et
une partie permanente.
2. a. δ >_.`a .b
= . − . k1 −
eJ1 − Y L . Q[ . + fgl
C. ωU 2. Y. √1 − Y L
L.m
En régime permanent : s(t) = K. a et − n g
o
La réponse est en retard sur l'entrée d'un temps égal à 2.δ/ωn. Pour des valeurs élevées de ωn
et/ou de faibles valeurs de δ, le décalage peut être réduit dans la réponse en régime
permanent.
Erreur en régime permanent=2.a.δ/ωn
permanent=2.δ/ωn
δ=0.3
temps
Z.s.t
avec : f = q r− to
tZ
u
3> Z
to
3
=
R
On définit le rapport d’amplitude par : PQ
Z Z Z
pA3> tZ B veZ.s.tg
S.T
to to
δ=0.1
δ=0.1
Rapport d’amplitude M
Angle de phase
Comme cela est illustré par les figures ci-dessus, la réponse de le système du second ordre
dépend de la valeur du coefficient d’amortissement δ. Pour 0<δ<1, le rapport d’amplitude est
pratiquement égal à un si le rapport de fréquence ω/ωn est inférieur à 0,1.
Les angles de phase sont également faibles. Cela signifie que les entrées dans cette plage de
fréquence sembleraient quasi-statiques à un système du second ordre.
Cependant, à mesure que le rapport ω/ωn augmente, les effets dynamiques deviennent
importants. Pour des coefficients d'amortissement inférieurs à 0,7, le rapport d'amplitude
devient supérieur à un au voisinage de ω/ωn = 1. C'est ce qu'on appelle la résonance.
Il y a lieu de constater également que l'angle de phase change assez rapidement autour de la
résonance. Pour les rapports de fréquence supérieurs à la résonance, le rapport d'amplitude
diminue assez rapidement et l'angle de phase approche à 180°.
Pour δ>0.7 et le système n’atteint pas la résonance et le rapport d'amplitude diminue de façon
monotone lorsque le rapport de fréquence ω/ωn augmente. L'angle de phase change plus
progressivement de zéro à 180◦
.
Le «meilleur» rapport d'amortissement pour un capteur est δ= 0,7 car le rapport d'amplitude
reste proche de un pour la plus grande plage de fréquences.