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Les fouilles conduites sous la direction de l’Uni- sur les découvertes des campagnes de 2014-2017. Une
versité de Dokuz Eylül depuis 2007, non seulement stèle funéraire de l’époque hellénistique, découverte
à l’agora d’Izmir, mais aussi dans ses abords et dans dès 2008 à Altınpark, mais peu commentée jusqu’à
d’autres quartiers comme ceux d’Altınpark dans le maintenant, complète ce panorama.
quartier de Basmane, et plus récemment au théâtre Il faut préciser que les sculptures étudiées ont
de la cité, ont progressivement permis de mieux toutes été mises au jour en remploi ou dans des rem-
comprendre la trame urbaine de la Smyrne antique blais. Le contexte originel fait donc hélas défaut. Leur
(Fig. 1). Elles ont aussi fourni l’opportunité de mettre contexte secondaire est toutefois exposé, d’autant
au jour plusieurs fragments de sculptures en marbre, qu’il renseigne sur la manière dont les sculptures
d’époque hellénistique et impériale. Nous signalions de la cité ont souvent été réutilisées du Bas-Empire
déjà en 2011 quatre pièces d’un intérêt particulier, une jusqu’au 19e siècle1.
magnifique tête de déesse d’époque impériale apparte-
nant à une grande statue, une charmante tête d’enfant, 1. BASILIQUE DE L’AGORA DE SMYRNE
un petit portrait romain en buste et une statuette du
type de la Vénus Genitrix (Ersoy et Laugier 2011 :
321-328). Le présent article attire cette fois l’attention Contexte
Etude
*) Doç. Dr. Akın Ersoy, Université Dokuz Eylül, Département d’archéologie classique, e-mail : akin.ersoy@deu.edu.tr ;
Ludovic Laugier, Conservateur du Patrimoine, Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines, Musée du Louvre,
e-mail : ludovic.laugier@louvre.fr
1) Nous tenons à remercier Mme Gözde Sakar pour la traduction de cet article et toute l’aide qu’elle nous a aimablement apportée.
58 AKIN ERSOY et LUDOVIC LAUGIER
Contexte
2) Voir, entre autres, l’exemplaire des Musées du Vatican et la série qui en découle, LIMC II, s.v. “Aphrodite”, p. 82-83, n° 736-739.
SCULPTURES GRECQUES ET ROMAINES DE SMYRNE, DÉCOUVERTES RÉCENTES 59
pourrait bien être Héraclès. Le revers de ce relief notable, comparable à ceux de Délos créés au Ier siècle
d’échelle fort modeste est légèrement concave. avant J.-C., montrant ce même traitement des yeux,
Serait-ce donc un fragment de petite frise ou d’objet du front marqué de rides, très plastiques3.
décoratif en marbre, un petit vase par exemple ? Le
modelé très plastique du torse, la massivité de la tête, Fragment de bas-relief, stèle funéraire de
l’expressivité du visage et le traitement en grosses gladiateur. SMYRNA.4199. H. 26,5 cm ;
boucles compactes, de la barbe comme de la chevelure L. 38,4 cm ; ép. 20,7 cm. (Fig. 5)
du personnage, conduisent à dater ce fragment de
haut-relief du dernier tiers du IIe siècle de notre ère. Il ne subsiste que la partie supérieure de ce bas-re-
lief, dont le bandeau supérieur est largement épaufré.
Fragment de tête masculine, SMYRNA.4195.B. Dans le champ du relief, mais aussi sur le bandeau, se
H. 17,3 cm ; L. 10,5 cm ; ép. 5 cm. (Fig. 4) détache une tête casquée, de profil vers la droite. Le
casque est celui d’un gladiateur dit lourd, doté d’un
Le fragment de tête masculine montre la partie large couvre-nuque, d’une visière grillagée traduite
supérieure d’un visage masculin et quelques mèches par de multiples perforations faites au trépan. Le ci-
au-dessus du front. Les globes oculaires sont lisses, mier courbe du casque, apparemment très mince, se
nettement inclinés et bordés par de fines paupières. devine à peine. Au-dessus, sur le bandeau, des coups
Ils sont profondément insérés sous des arcades de ciseau formant plusieurs lignes courbes suggèrent
sourcilières à la fois saillantes et tombantes. Le nez,
légèrement busqué, est mince et long. La plage du
front présente deux rides d’expression transversales.
La chevelure est traitée en grandes mèches formant
un épi au sommet du front. Le modelé du visage, très
plastique semble l’œuvre d’un bon atelier de sculp-
ture micrasiatique. Il pourrait s’agir d’un portrait de
Fig. 4 : Fragment de tête masculine, portrait ? Fig. 5 : Fragment de bas-relief, stèle funéraire
SMYRNA 4195.B. de gladiateur. SMYRNA 4199.
3) Pour les portraits déliens du premier siècle avant J.-C., voir Zaphiropolou 1998 : 168, 170, 171, n° 170, 172 et 173.
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Contexte
Etude
10) Sur les stèles funéraires de Smyrne, voir Pfuhl et Möbius 1977-1979 ; Schmidt 1991 ; Hasselin Rous, Laugier et
Martinez (dir.) 2009 : 64-79 ; L. Laugier 2019.
SCULPTURES GRECQUES ET ROMAINES DE SMYRNE, DÉCOUVERTES RÉCENTES 63
Contexte
Etude
11) Sur les reliefs grecs et romains, la cithare est surtout représentée de face. Les exemples de cithare de profil ou de léger trois-
quarts sont plus rares pour des raisons évidementes de lisibilité. Voir par exemple la cithare d’Apollon du sarcophage d’Apollon et
Marsyas, Musée du Louvre, Ma 2347.
12) Voir notamment le type statuaire de l’Apollon de Cyrène, British Museum, inv. 1861,0725.1.
13) Les Muses citharèdes sont bien connues pour les cuves de sarcophages, quelques reliefs et statuettes d’époque impériale. Voir
au Louvre le sarcophage des Muses, Ma 475.
64 AKIN ERSOY et LUDOVIC LAUGIER
6. THEATRE DE SMYRNE
14) İzmir Kent Ansiklopedisi, (Encyclopédie de la ville d’Izmir), Asklepieion, Asklepios Kültü ve Tapınağı Maddesi (Asclépieion,
Culte et Temple d’Asclépios par E. Doğer).
SCULPTURES GRECQUES ET ROMAINES DE SMYRNE, DÉCOUVERTES RÉCENTES 65
Etude
Fig. 26 : Fragment de statue féminine Fragment de statue féminine, pied droit et
SMYRNA 4087. tunique, SMYRNA. 4181. H. 27 cm ;
L. 42 cm ; ép. 16,5 cm. (Fig. 28)
Fragment de portrait, dynaste ? Smyrna 4073. Une impression corroborée par un aspect technique
H. 19,1 cm ; L. 23,4 cm ; ép. 14 cm. (Fig. 29) particulier : dans les cheveux, un sillon lisse est
sculpté 5 mm en retrait. Il est doté de petits trous de
Ce fragment de tête masculine légèrement plus goujon irrégulièrement espacés, de 4 mm de diamètre
grande que nature revêt un intérêt tout particulier au maximum. Quatre sont conservés. La chevelure
malgré son état de conservation. Tout l’arrière de la était donc ceinte d’un bandeau rapporté en métal,
tête, la partie gauche du visage et sa partie droite à vraisemblablement en bronze. L’œuvre pourrait donc
partir du milieu de l’œil manquent. Malgré l’état très représenter un dynaste portant le diadème royal17.
lacunaire de l’œuvre, il semble permis d’y reconnaître Ajoutons un autre trait technique : au-dessus
un fragment de portrait hellénistique. Le personnage de la tempe gauche, 2 cm en retrait du sommet du
est coiffé en mèches courtes au-dessus du front, front, un plan de 8 cm de largeur conservée a été
puis plus longues vers le sommet du crâne, balayées soigneusement préparé au ciseau, couvert de stries
vers la gauche. Son front est bas, animé par un léger gravées à la pointe fine et doté d’un trou de goujon
bourrelet au-dessus du taurus supra orbitaire. L’arête de 3 cm de diamètre. Il s’agit d’un plan ménagé pour
de l’arcade sourcilière gauche, régulièrement arquée, une pièce rapportée dans la chevelure. Il peut s’agir
est douce. La paupière est fine, le globe oculaire d’une restauration antique ou d’un ajout conçu dès la
lisse. Quand bien même le visage est peu conservé, création du portrait. Rapporter une partie du crâne et
ce qui en subsiste donne l’impression d’un portrait. de la chevelure peut paraître inutile mais un certain
nombre d’autres exemples sont bien connus, aux
époques hellénistique et impériale18.
Le visage est bien trop fragmentaire pour qu’une
identification du dynaste puisse être avancée. La fac-
ture du front et de la chevelure pourrait correspondre
à un travail du IIIème ou du IIème siècle av. J.-C. Le type
de coiffure, à mèches balayées sur le côté, fait penser
aux portraits micrasiatiques du milieu du IIème siècle
av. J.-C., comme la tête d’Ephèse dite de Lysimaque19.
Dans le contexte de Smyrne, il pourrait s’agir d’un
prince séleucide ou plutôt attalide.
7. ALTINPARK ET LE FRAGMENT DE
STELE FUNERAIRE HELLENISTIQUE
17) Pour les rainures sculptées dans la chevelure afin d’accueillir une couronne ou un diadème royal, sans toutefois présence de
trou de goujon, voir Queyrel 2005 : 180, n. 303. Pour Pergame, voir la tête dite de Diodoros Pasparos, musée de Bergama, inv. 3438 et
la tête du Pergamon Museum inv. P 137 ; à Athènes, le portrait du Dionysion, musée national d’Athènes, inv. MN 3556 ; un portrait au
Smith College Museum of Art, Northhampton, Mass., inv. 1925 : 8-1 ; le portrait du musée de Délos A 4148. Pour des trous de goujon
liés à l’installation d’un diadème, voir le torse du stade de Pergame au musée d’Izmir, inv. 571.
18) Voir, entre autres, la tête de dynaste du musée archéologique de Cos, inv. 9, le torse du gymnase de Pergame, au musée d’Izmir,
inv. 571 ; la statuette d’Eumènes II en Héraclès inv. P. 168, la tête de dynaste inv. P 132, D. 130 ou encore la tête masculine inv. P. 136
de Pergame, toutes au Pergamon Museum.
19) Musée de Selçuk, inv. 1846. Tête portant une couronne de laurier en marbre ; longtemps identifié comme Lysimaque. Fr. Queyrel
a proposé d’y reconnaître un possible portrait d’Attale II. Voir Queyrel 2005 : 236-238, pl. 37.
SCULPTURES GRECQUES ET ROMAINES DE SMYRNE, DÉCOUVERTES RÉCENTES 71
Fig. 30 : Zone archéologique d’Altınpark. Fig. 31 : État de découverte de la stèle lors
Vue générale (Archives des fouilles de Smyrne). des fouilles.
archéologiques dans les limites du quartier moderne fut dense dans le quartier de Basmhane au XIXème
de Basmane, dont la zone archéologique d’Altınpark siècle, la zone archéologique d’Altınpark fut moins
(Fig. 30) (Ersoy 2015 : 139 et sqq.). bouleversée car elle fut transformée à cette époque
Lors des fouilles menées à Altınpark, les ves- d’abord en cimetière musulman, puis fut en partie
tiges d’au moins deux maisons d’époque romaine occupée par des bâtiments de service ainsi que par
ont été mis au jour. Ces maisons, qui avaient été une salle de mariage appartenant à la mairie de Konak,
construites après l’époque augustéenne d’après les construits lors du XXème siècle.
données archéologiques, se trouvaient au voisinage Le fragment de stèle funéraire qui appartient
de la porte est de la ville et du départ de la route qui donc probablement aux nécropoles de l’époque hel-
reliait Smyrne à Pergame et à Sardes. A l’époque lénistique, a été découvert en 2008 dans le remblai
hellénistique, des nécropoles devaient longer cette byzantin à Altınpark, qui date des XIème - XIIIème
route. Grâce aux découvertes de ces dernières an- siècles apr. J.-C. Il devait être utilisé comme spolia
nées, on a pu comprendre que cet espace qui s’est dans la construction d’un mur de cette époque. On a
longtemps trouvé en dehors des murs de la ville et d’ailleurs trouvé des résidus de ciment sur le fragment
devait être occupé par des nécropoles à l’époque (Fig. 31). A la suite de son premier usage à l’époque
hellénistique, a commencé d’être habité après le hellénistique, la stèle funéraire n’a pas seulement été
règne d’Auguste, au cours de l’époque impériale, en réutilisée à l’époque byzantine mais aussi bien avant,
fonction de l’expansion de la ville. Notons toutefois à l’époque romaine, comme l’indique une courte
que, pour l’heure, aucune tombe hellénistique n’a été inscription qui se trouve à son revers.
découverte en contexte.
À partir du VIIème siècle apr. J.-C., comme dans Etude
d’autres villes antiques de la région, les mesures de
sécurité prises à Smyrne avaient nécessité un rétré- Stèle funéraire hellénistique. H. 115 cm ;
cissement de la ville vers l’intérieur des murailles, L. 53 cm ; ép. 5,15 cm. (Fig. 32)
ce qui avait provoqué l’abandon de la zone d’Al-
tınpark. L’activité a ensuite repris au Xème siècle avec La stèle funéraire a été retaillée en partie su-
la construction de certains bâtiments commerciaux. périeure si bien que le haut du champ sculpté et le
Plusieurs outils liés à l’activité du tissage montrent couronnement manquent aujourd’hui. Les bandeaux
que jusqu’au XIIIème siècle au plus tard, le quartier latéraux sont arrachés, tout comme la partie gauche
était occupé par des ateliers textiles, ce qui est par- de la plinthe. La saillie du relief, notamment de la tête
faitement corroboré par le nom actuel du quartier des personnages principaux, a subi le même sort. Le
“Basma-hane” (maison de tissu imprimé), un nom monument funéraire a été pratiquement affranchi sur
qui porte en fait aussi la mémoire des usines de tissus sa face, vraisemblablement lorsqu’il a été remployé
imprimés du XIXème siècle. Si l’activité commerciale au revers pour recevoir une inscription de l’époque
72 AKIN ERSOY et LUDOVIC LAUGIER
typique de la période durant laquelle les ateliers de À la deuxième ligne, il peut s’agir d’une
Smyrne et de sa région, étaient particulièrement dyna- abréviation pour ἑαυ(τῇ) καὶ ἀν(δρί) μου (pour
miques, au IIe siècle avant J.-C. L’état de conservation elle-même et mon mari), ce qui serait attendu dans
de la stèle ne permet pas de préciser davantage cette un tel formulaire ; néanmoins, nous ne connaissons
datation.
pas d’autre attestation pour cette abréviation24. La Le nom Αὐρηλία est attesté à Smyrne au IIe siècle
cohabitation entre un verbe à la troisième personne de notre ère sur des inscriptions funéraires (ISmyrna
et un pronom de première personne, bien que ma- 243, 251 par exemple) ; il n’est pas attesté en Asie
ladroite, est attestée dans une inscription de Lycie mineure avant l’époque impériale, on le rencontre
(TAM II 990). essentiellement au IIe siècle ap. J.-C., après Marc-
Le formulaire de l’inscription est très bref : aucun Aurèle, et au IIIe siècle, après la constitution antonine
terme ne désigne le monument alors que c’est le cas de 212/213.
dans la plupart des inscriptions funéraires au formu- Ces différents éléments incitent donc à dater
laire proche de Smyrne (à moins de considérer que cette inscription de l’époque impériale, probablement
le cognomen de la défunte est absent, ce qui paraît de la deuxième moitié du IIe siècle ou du début du
peu vraisemblable). S’il s’agit bien, à la deuxième IIIe siècle.
ligne d’une abréviation pour ἀνδρί, ce terme n’est Cette épitaphe recouvre une inscription plus an-
pas précédé de l’article, alors qu’il l’est pratiquement cienne, gravée sur toute la surface de la stèle, longue
toujours dans les inscriptions de Smyrne, et le nom de 9 lignes environ. La gravure en était plus régulière,
du mari n’est pas non plus donné. Cette brièveté et avec des lettres à apices, un peu plus hautes, dont on
ces abréviations, qui ne sont pas dues à un manque aperçoit quelques traces. Nous ne parvenons pas à en
d’espace pour la gravure, donnent l’impression, ren- lire suffisamment pour déterminer la teneur du texte.
forcée par la médiocrité de la gravure, que l’épitaphe Elle a été piquetée, sans que la stèle ait ensuite été
a été peu soignée. préparée pour recevoir la nouvelle inscription.
A.E. et L.L.
24) Dans une inscription funéraire de Pisidia datée du IIIe siècle, on rencontre γυ pour γυ(ναικί) (SEG 57 1545).
SCULPTURES GRECQUES ET ROMAINES DE SMYRNE, DÉCOUVERTES RÉCENTES 75
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