Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

MODELISATION-DES SYSTEMES - Tsi

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 10

Sciences Industrielles LYDEX_CPGE

ANALYSE ET MODELISATION DES SYSTEMES


LANGAGE SysML :
I/ DEFINITIONS :

1.1 SYSTEME :

Un système est un ensemble de composants qui collaborent à la réalisation d’un ensemble de tâches en vue de
fournir un ensemble de services, cet ensemble est soumis à un environnement donné et interagit ainsi avec un
sous-ensemble des éléments de cet environnement.

Un système est un ensemble d’éléments, de constituants, de personnes, agencés, organisés, dans le but de
répondre à un besoin. Il ne peut y avoir de système sans besoin.
«Un besoin est une nécessité, un désir éprouvé par un utilisateur».
Exemples : tondeuse à gazon électrique, airbus 380, vélo, souris d’ordinateur, machine à café.

Point de vue global du système.


Contraintes

Matière d’œuvre Matière d’œuvre


à l’état initial à l’état final
FONCTION PRINCIPALE
DU SYSTEME
Matière d’œuvre Matière d’œuvre
entrante sortante

Système

1.2 PRODUIT

Le produit est ce qui est fourni à l’utilisateur pour répondre à un besoin. Un produit est un compromis entre
le besoin du client et les contraintes industrielles.

1.3 CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT :

Toute vie de produit est répartie en étapes successives qu’on peut définir par :

1 Analyse de besoin Déterminer le besoin, enquête, récupération d'informations (étude de marché,


étude de la concurrence)
2 Etude de faisabilité Identifier les fonctions, les classer, les hiérarchiser, rédiger le CDCF.
3 Conception Recherche de solutions, étude de solutions, tests, prototype et essais. Choix d'une
solution.
4 Définition Plans, schémas, calculs.
5 Industrialisation Prévoir les moyens financiers, matériels et humains
6 Homologations Autorisations, labels, certificats, agréments.
7 Production Gérer la production/commandes, contrôle qualité, suivi du stock et
approvisionnements.
8 Commercialisation Emballer, distribuer, publicité, vendre.
9 Utilisation Mode d'emploi, garantie, S.A.V, échange, reprise
10 Elimination Recycler, Valoriser énergétiquement, Détruire, Stocker.
Page 1
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE
1.4 LES ECARTS :

L’étude du système s’appuie sur le triangle suivant :


Chronologiquement, elle débute par la définition du système souhaité, elle se poursuit par la conception
numérique du système simulé puis après validation par le contrôle des écarts entre les performances simulées
et les performances attendues. Enfin, elle permet en passant à la réalisation, d’obtenir le système.

Le but des Sciences Industrielles de l’Ingénieur (et des industriels) et de quantifier et maîtriser
l’ensemble de ces écarts pour atteindre la satisfaction client la plus grande possible.

1.5 MATIERE D’ŒUVRE :

La matière d’œuvre est la partie de l’environnement du système sur laquelle agit le système.
La matière d’œuvre évolue à travers le système d’un état initial à un état final. L’état final est l’état initial
augmenté de la Valeur Ajoutée

Matière d’œuvre sortante = Matière d’œuvre entrante + Valeur ajoutée

Elle peut être : une énergie, une matière ou une information.


Page 2
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE
1.6 FONCTION :

Une fonction est l’action attendue d’un système exprimée exclusivement en terme de finalité .Chaque
fonction doit être exprimée formulée par un verbe à l'infinitif suivi d'un ou plusieurs compléments.
On distingue plusieurs types de fonctions qui sont employées ou non selon le type d’analyse que l’on fait :
1.6.1 FONCTIONS DE SERVICE :
Actions attendues d’un système pour répondre à un besoin. Elles font la valeur d’un produit.
D’un point de vue concepteur, les fonctions de service se répartissent en :
•Fonction principale : C’est la fonction essentielle du produit, elle justifie sa création, Un même
produit peut posséder plusieurs fonctions principales
•Fonction contrainte : fonctions complémentaires particulières qui limite la liberté du concepteur.
Cette limite est imposée par le demandeur, le contexte, des normes de sécurités, etc.…
Indépendamment ces fonctions de service peuvent être réparties aussi en deux catégories, c’est le
point de vue utilisateur :
•Fonction d’usage : liée à l’aspect utilitaire du produit.
•Fonction d’estime : liée à l’aspect psychologique ou affectif (esthétisme, image…).
Elles sont voulues et directement perçues par le client.

1.6.2 FONCTIONS TECHNIQUES (« DE CONSTRUCTION », « DE CONCEPTION »):


Fonctions techniques : elles résultent d’actions internes au produit et dépendent de la conception et
des solutions technologiques choisies pour réaliser les fonctions de service.
Elles sont le plus souvent ignorées par le client.

1.7 CONTRAINTES : sont les données de contrôle qui déclenchent l’activation ou contrôlent le système.

 Energie : électrique, pneumatique, hydraulique, humaine…


 Configuration : programmation d’un API ou ordinateur
 Réglage : vitesse, course, paramètres électriques
 Exploitation : données opérateur et matériel : départ cycle, réarmement, déclenchement d’un relais…

1.8 VALEUR AJOUTEE :

Le système est donc un générateur de prestation, il rend un service en agissant sur la matière d’œuvre. On
peut caractériser ce service par la valeur ajoutée qu’il apporte à la matière d’œuvre entrante pour donner la
matière d’œuvre sortante.
On peut écrire de manière schématique:

Matière d’œuvre sortante = Matière d’oeuvre entrante + Valeur ajoutée

Cette valeur ajoutée peut bien évidemment prendre des formes très variées, en voici quelques exemples:

VA constance dans le déplacement dans modification de forme


MO temps l’espace
matière Frigidaire Grue, voiture usine d’assemblage
énergie accumulateur, batterie ligne électrique, tuyau Eolienne, mcc
information Imprimerie, cd rom, satellite de télécoms, Capteur, modem
livre, disque dur fibre optique

1.9 LES PERFORMANCES D’UN SYSTEME :

Il est nécessaire de préciser la fonction principale d’un système afin de définir ses performances attendues.
Aux fonctions on attribue :

Page 3
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE
Critère(s): échelle retenue (ex: longueur, poids, temps, couleur,...) pour apprécier la manière dont une
fonction est remplie.
Niveau: niveau repéré dans l’échelle adoptée pour un critère (ex: 20 cm, 15 kg, ...)
Flexibilité: modulation tolérée du niveau (ex: à 2cm près)

II / CARACTERISTIQUES D’UN SYSTEME :

Pour caractériser un système complexe, il faut préalablement définir ses principales caractéristiques :

2.1 CONTEXTE :

Le contexte du système représente l’environnement dans lequel il s’insère, d’un point de vue très général. Il
s’agit de définir :
– le type de milieu environnant (milieu marin, milieu domestique...),
– le domaine d’application (transport, mécanique agricole, équipement, conditionnement, enseignement,
agroalimentaire, sport...),
– le type de public utilisateur (professionnel du bâtiment, particulier, jeunes...),
– le niveau de qualité par rapport aux systèmes concurrents,
– etc...

2.2 FRONTIERE D’ÉTUDE:

La frontière d’un système est une limite réelle ou fictive, partageant l’ensemble des composants considérés
comme appartenant au système du reste, appelé milieu extérieur.

2.3 IMPACT ENVIRONNEMENTAL :

Dans chaque étape du cycle de vie d’un produit, il est nécessaire de maîtriser et minimiser l’utilisation de
matériaux non renouvelables ou nocifs, l’énergie consommée ainsi que les diverses nuisances (sonores,
olfactives, visuelles...).

2.4 MATIERE D’ŒUVRE :

On peut alors distinguer les systèmes par le type de matière d’œuvre sur laquelle ils agissent:
 Un produit
 Une énergie
 Une information

2.5 CRITERE TECHNICO-ECONOMIQUE :

Durée de vie, coût, faisabilité, quantité, fiabilité, qualité, grande diffusion ou limitée, etc.

2.6 FLUX ECHANGES:

De la matière, de l’énergie, de l’information…

III/ CHAINES FONCTIONNELLES :

3.1 PARTIE OPERATIVE PARTIE DE COMMANDE

Un système automatisé est une réalisation industrielle permettant d’exécuter ce que l’homme ne peut pas faire
et d’une façon autonome. Il permet d’améliorer les conditions de travail et la productivité d’une entreprise. Il
comprend deux parties :

Page 4
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE

- UNE PARTIE OPERATIVE (PO) : en général mécanisée, qui agit physiquement sur la matière
d'œuvre, pour lui apporter la valeur ajoutée
Elle regroupe l'ensemble des opérateurs technologiques qui assurent et contrôlent la production.

- UNE PARTIE COMMANDE (PC) : qui élabore des ordres en fonction des informations reçues
de la partie opérative ou à partir des consignes affichées par l'opérateur.

- INTERFACE HOMME MACHINE (IHM) : qui permet à l'opérateur (utilisateur) de dialoguer


avec la PC.

- Actionneur : Objet technologique convertissant une grandeur d'entrée (énergie) en une grandeur de
sortie (énergie) utilisable pour obtenir une action définie.
Exemples : vérin hydraulique, moteur électrique à courant continu, ...

- Capteur : Objet technologique de prélèvement d'information sur un processus, réalisant la


conversion d'une grandeur physique mesurée (position, vitesse, température, force, pression…) en
une autre grandeur physique exploitable par un constituant de traitement (généralement électrique :
tension ou intensité).
Exemples : capteur de position inductif, capteur de fin de course d'un vérin pneumatique ...

- Pré actionneur : Constituant de la gestion de l'énergie de commande de l'actionneur.


Exemples : contacteur, distributeur pneumatique, transistor de commutation…

- les transmetteurs : adaptent au mode de fonctionnement l'énergie délivrée par l'actionneur


(réducteur, mécanisme de transformation de mouvement)

- les effecteurs agissent directement sur la matière d'œuvre et lui apportent sa valeur ajoutée (pince,
poussoir, tapis roulant...)

3.2 CHAINE D’ENERGIE, CHAINE D’INFORMATION :

Une chaine d’énergie réalise une action à partir de l’énergie disponible.


Une chaine d’information réalise l’acquisition et le traitement de l’information.

Page 5
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE

Chaine d’information :

Page 6
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE
Chaine d’énergie :

Exemple : Machine de rééducation : SYS-REEDUC

IV/ MODELES DE DESCRIPTION FONCTIONNELS, COMPORTEMENTAUX ET


STRUCTURELS :

4.1 Cahier des charges fonctionnel :

Le cahier des charges fonctionnel (CDCF) est un document formulant le besoin, au moyen de fonctions
détaillant les services rendus par le produit et les contraintes auxquelles il est soumis.
Le cahier des charges fonctionnel doit expliciter le besoin du client, au travers de fonctions de services et de
fonctions de contraintes.
IL sert de référence et de base de négociation en cas de contrat, litige, conflit ou modification nécessaire des
spécifications du produit.

4.2 Language SysML: Systems Modling Language

SysML (pour « System Modling Language ») est un langage de modélisation graphique dérivé d’UML Comme
UML (Unified Modeling Language), SysML n’est pas une méthode mais un outil de description et de
modélisation d’un système.

SysML étant un langage de modélisation graphique, chaque élément de description du système se fait au
moyen de diagrammes.

Dans une phase de conception ou d’optimisation d’un système, il est courant d’aborder le problème selon les
trois composantes suivantes :
• les exigences auxquelles doit répondre le système pour fonctionner selon les attentes des parties
prenantes ;
• le comportement attendu du système ou d’un de ses éléments au cours du temps ;
• la structure du système qui, selon les besoins de conception et les participants, peut être analysée de
manière globale ou locale.

Page 7
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE

Chaque diagramme du langage de description SysML (System Modling Langage) correspond un objectif à
atteindre.
Cartouche
Tous les diagrammes sont représentés dans un cadre avec un cartouche précisant la nature du diagramme.
L’abréviation (req, uc, ibd, bdd, . . .) indique le type de diagramme, on complète la désignation du
diagramme par le nom de l’élément étudié. Le nom du diagramme permet de préciser le niveau
d’approfondissement.

a. DIAGRAMME DES EXIGENCES (REQUIREMENT DIAGRAM, req) :

Il permet de représenter toutes les exigences du système : Exigences fonctionnelles, exigences


environnementales, exigences économiques, exigences techniques, etc...

REPRESENTATION :

Les éléments graphiques utilisés dans ce diagramme sont :


un ensemble de rectangles avec un titre représentant une exigence, un identifiant (id)
sous forme de numéro et une description textuelle libre (text) mais concise.
La relation de contenance est représentée par une ligne continue terminée par un
cercle contenant une croix du côté du conteneur : elle permet de décomposer une
exigence en plusieurs autres plus faciles ensuite à identifier lors de la mise en place du
système ou des tests.
Les relations d’extension, de raffinement ou de dérivation d’une exigence dans une
autre sont représentées par une flèche pointillée à pointe ouverte orientée :
 de l’exigence partielle vers l’exigence globale avec le mot clé « refine » pour l’ajout
Page 8
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE
de précisions, par exemple des données quantitatives, pour le raffinement ;
 de l’exigence partielle vers l’exigence globale avec le mot clé « deriveReqt » pour
relier de manière dérivée des exigences de niveaux différents, par exemple entre
un système et certains de ses sous-systèmes.
 La mention « satisfy » permet de relier une exigence à un sous-système.

Exemple : Machine de rééducation : SYS-REEDUC

b. DIAGRAMME DES CAS D’UTILISATIONS (USE CASE DIAGRAM) :

Le diagramme des cas d’utilisation appelé Use Case Diagram (uc ou ucd) permet de montrer les
fonctionnalités offertes par un système en identifiant les services qu’il rend : il permet donc de modéliser les
exigences selon un point de vue complémentaire à celui exposé par le diagramme des exigences.
Il répond à la question : Quels services rend le système ?
Fonctionnalité = cas d’utilisation = service rendu. Le résultat est visible par l’acteur : entité extérieure en
interaction avec le système.

REPRESENTATION :

Les acteurs qui interagissent avec le système (liens avec les cas d’utilisation)

Les cas d’utilisation reliés aux acteurs et rédigés selon le point de vue de ces derniers
La frontière du système qui contient tous les éléments permettant d’atteindre les
objectifs terminaux

Exemple : Machine de rééducation :SYS-REEDUC

c. DIAGRAMME DE DEFINITION DE BLOCS :

Le diagramme de définition de blocs est un diagramme structurel permet de décrire le système via des blocs
(blocks dans le langage SysML) représentant des éléments matériels (cas le plus fréquent) mais également des
entités abstraites (regroupement logique d’éléments) ou des logiciels.
Ce diagramme représente les caractéristiques principales de chaque bloc ainsi que les liens entre eux : il
permet donc une modélisation de l’architecture du système.

REPRESENTATION :

un ensemble de rectangle intitulé « block » et indiquant leur composition

Relations de composition (trait avec losange plein) : le bloc du côté du trait


(composant) est structurellement indispensable au bloc du côté du losange
(système).
Relation d’agrégation (trait avec losange vide) : le composant (bloc du côté du
trait) est optionnel
Relation d’association : permet de relier deux blocs considérés d’égale
importance, qui sont en lien (sans en indiquer la nature) (une flèche permet
d’indiquer le sens de la relation)

Exemple : Machine de rééducation : SYS-REEDUC

Page 9
Sciences Industrielles LYDEX_CPGE
d. DIAGRAMME DE DEFINITION DE BLOCS INTERNES :

Le diagramme de blocs internes appelé Internal Block Diagram (ibd) est rattaché à un bloc issu du
diagramme de définition de blocs, le cadre du diagramme représentant la frontière d’un bloc.
Le diagramme de définition de blocs introduit la notion de « port » qui correspond à un point d’interaction
avec l’extérieur du bloc.

REPRESENTATION :

un ensemble de rectangle indiquant leur composition et comportant des ports

 flux (flow port) : ce type de port autorise la circulation de flux


physiques entre les blocs: (matière, énergie, information): MEI.
ce type de port contient une flèche dont le sens (entrante, sortante ou
bidirectionnelle) indique celui du flux.
 standard : ce type de port autorise la description de services logiques
entre les blocs, au moyen d’interfaces regroupant des opérations.
 Les connecteurs (traits) entre les ports indiquent soit les
associations soit les flux de matière, d’énergie et d’information entre les
différents blocs.

Exemple : Machine de rééducation : SYS-REEDUC

e. DIAGRAMME D’ETATS (stm) : (voir cours GE)


Le diagramme d’états/transitions permet de décrire les différents états pris par un bloc (le système, un sous-
système ou un composant) en fonction des événements qui lui arrivent.
Un état représente une situation d’une durée finie durant laquelle un système exécute une activité (une ou
plusieurs actions), satisfait à une certaine condition ou bien est en attente d’un événement. Le passage d’un
état à un autre se fait en franchissant une transition.

f. DIAGRAMME DE SEQUENCES (sd) : (voir cours GE)

Le diagramme de séquences permet de décrire le(s) scénario(s) d’un cas d’utilisation.


Il répond à la question : "Comment est réalisé ce cas d’utilisation ?".
Il représente les différentes interactions du système (ou de sous-systèmes le cas échéant) avec les différents
acteurs (ou système ou sous-systèmes) au moyen de messages, dans le contexte d’un scénario donné. Il ne
montre donc que l’enchaînement séquentiel des différentes interactions

Page 10

Vous aimerez peut-être aussi