Structures de Marché
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Structure de marché
La structure de marché est déterminée par les caractéristiques d’un bien
(homogéniété ou hétérogéniété), le nombre des intervenants, les conditions
d’entrée et de sortie du marché, la qualité de l’information et sa
disponibilité. Le tableau de Stackelberg résume les différentes structures
de marché sur la base du critère du nombre d’intervenants pour l’offre et la
demande sachant que les produits sont homogènes.
Demande\Offre (un) monopsone Quelques (oligopsone) infinité
(un) monopole Monopole bilatéral Monoposone contrarié monoposone
Quelques (oligopole) Monopole contrarié Oligopole bilatéral oligoposone
infinité monopole oligopole concurrence
le profit unitaire (noté u) est positif tant que la recette de la dernière
unité vendue (donc recette marginale notée Rm) est supérieure au
coût de cette dernière unité (donc le coût marginal noté C m). Le
profit unitaire u = Rm - Cm
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Le profit total (noté T) est égal au produit du profit unitaire et des
quantités produites. Il est donc maximal lorsque Rm = Cm.
T = u*Q T = (P*Q) – CT Avec : P.Q = Recette totale (notée
RT).
• Remarques :
L’évolution du Cm est indépendante de la structure du marché (qu’il
y ait un, deux ou une infinité de producteurs, la structure de coûts de
la firme ne change pas).
La recette marginale « Rm » dépend du prix de vente. Le prix est
déterminé sur le marché par les conditions d’intersection entre les
droites de l’offre et de la demande : si le marché est en CPP, le prix
est une constante qui s’impose à la firme. Donc il s’agit d’une
donnée.
Le profit total (πT) est égal à la différence entre les recettes totales et
les coûts de production.
La Recette Totale (RT) est égale au produit des quantités vendues (Q)
par le prix de vente unitaire (P) : RT = P.Q
On en déduit ainsi que le profit total (πt) est égal à la recette totale
moins le coût total : T= RT – CT = (P.Q) – CT
A partir de RT, on peut identifier la recette moyenne (RM) :
La recette moyenne (RM) est la recette par unité d’output ; elle est par
définition identique au prix unitaire. RM = RT / Q = P.Q / Q = P
A partir de RT on peut identifier la recette marginale (Rm) : la recette
marginale (Rm) associée à la vente d’un produit parfaitement
divisible est la variation de la recette totale consécutive à la variation
infinitésimale de la quantité vendue. Rm est la fonction dérivée de la
fonction RT par rapport à Q : Rm = RT / Q
Il existe entre RM et Rm les même relations qu’entre toutes les
variables moyennes et marginales : quand RM augmente, cela veut
dire que Rm> RM et inversement. Quand RM est constante, cela
signifie que RM = Rm.
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Conclusions :
le monopoleur est rationnellement conduit à fixer un prix de vente
supérieur à son coût marginal (Cm).
Si la firme avait évolué en CPP, le prix de vente aurait été plus faible
Le prix étant plus élevé qu’en concurrence, la quantité échangée sera
plus faible.
Dans les deux cas, on vérifie bien que le monopoleur ne permet pas
une allocation optimale des ressources au sens de Pareto : l’économie
produit moins de richesses. L’économie se trouve en deçà de la
frontière des possibilités de production).
Exercice : une entreprise en situation de monopole avec une fonction de
coût total CT =2*Q et une fonction de demande Q=100-2*P
Calculer le prix et la quanatitié du monopole (de l’équilibre)
Le monopoleur cherche Q* qui maximise son profit. Le profit est maximal
si Rm = Cm.
Cm = ∂CT/∂Q = 2
Rm = ∂RT/∂Q
RT = P*Q
Il faut déterminer l’équation de la courbe de demande inverse pour
exprimer p en fonction de Q.
Q = 100 - 2p donc p = 50 - Q/2
D’où : RT = P*Q = (50 - Q/2)*Q = 50*Q – Q²/2
D’où : Rm = 50 - Q
A l’équilibre : Cm = Rm⇔ 2 = 50 - Q ⇔ Q* = 48 (avec Q* : production
optimale d’équilibre) et P* = 50-Q*/2 = 50 - 24 = 26
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⁄
E= On a Rm=10-Q=10-6=4
⁄
ε= = =-2,33
⁄ ⁄
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- La recette totale nous est donnée par l’équation : RT= P*Q Pour exprimer
la fonction P(Q) (qui est la fonction de prix : elle nous indique quel doit
être le prix pour chaque quantité vendue), on inverse la fonction de
demande : P = 20 – Q/100 alors, la fonction de recette totale est donc : RT
= 20*Q – Q²/100 - La recette moyenne nous indique la recette unitaire,
donc pour chaque unité vendue. On l’exprime en faisant le rapport entre la
RT et les quantités produites : RM = RT/Q. Donc : RM = 20 - Q/100. La RM
est donc confondue avec la fonction de prix.
La recette marginale nous montre quelle est la variation de la recette totale
quand la firme augmente sa production d’une unité additionnelle. On
l’obtient en dérivant la fonction de recette totale par rapport à la variable Q
: Rm= dRT/dQ = 20 - Q/50
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3. La concurrence monopolistique
La concurrence monopolistique est une structure qui a été mise en
évidence par CHAAMBERLAIN et ROBINSON, au début des années
1930. Elle tient ses hypothèses de la concurrence par le grand nombre
d’offreurs, par la transparence, par la fluidité et du monopole, par
l’hétérogénéité apparente des biens. La différenciation des biens peut être
expliquée par la qualité du bien, de son emballage, de sa marque, de sa
durée de garantie, du service après-vente. De ce fait chaque offreur dispose
de sa propre clientèle et donc il peut fixer son prix comme dans le cas d’un
monopole.
La concurrence monopolistique est un cas central de concurrence
imparfaite. En effet, elle constitue un régime de concurrence hybride, entre
le monopole et la concurrence pure et parfaite. Il s’agit d’une remise en
cause de la condition d’homogénéité des produits : les produits sont
imparfaitement substituables (la différenciation peut être objective ou
subjective).
Il y a libre entrée et libre sortie des firmes dans l'industrie. La concurrence
aboutit donc inexorablement dans le long terme à l'égalisation de la recette
moyenne et du coût moyen (équilibre à profit nul).
Chaque firme dispose de sa propre clientèle (demande résiduelle).
L'importance de cette clientèle dépend du nombre de concurrents sur le
marché et du degré de différenciation de leurs produits.
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1. Equilibre à court terme est réalisé lorsque : Rm=Cm auquel cas (le
profit) est maximisé.
On sait déjà que RM= P (P= -4*Q + 116)
RT=RM*Q donc RT= (-4*Q + 116)*Q
RT=-4Q2 +116*Q
Rm= -8*Q+116
Ensuite, nous allons calculer Cm. On sait que CM=0,5*Q2 – 6*Q + 26
CT=CM*Q donc CT=0,5*Q3 -6*Q2 +26*Q
Cm= 1,5*Q2 -12*Q+26
Condition d’équilibre à court terme : Rm=Cm
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Profit= RT-CT=828,64-120,7=607,94
4. Le duopole de Cournot
Dans un duopole de Cournot, Les deux entreprises produisent des biens
homogènes (substituts parfaits) et se font la concurrence par les quantités.
Elles choisissent leurs volumes de production (ou leurs capacités), et
laissent le prix s’ajuster à la demande. Les deux entreprises (E1 et E2)
décident simultanément les quantités qu’il faut produire Q1 et Q2.
Hypothèses
– 2 firmes (duopole E1 et E2)
– CTi=CiQi avec C1, C2≥0 ( i= {1, 2})
– Fonction de demande :
P(Q)= a – b*Q avec a, b >0, a >Ci et Q = Q1 + Q2
• Fonction de profit de l’entreprise E1:
1 = P(Q)Q1 ‐ CT1 avec Q=Q1+ Q2
1 = (a ‐ b*Q1 ‐ b*Q2)*Q1 ‐ C1Q1
• L’entreprise E1 considère que Q2 est constante
La maximisation du profit de E1 implique: l’annulation de la dérivée de la
fonction du profit de l’entreprise 1.
– ’1 = 0 a ‐ 2bQ1 ‐ bQ2 ‐ C1 = 0
– La dérivée seconde est négative : ‐ 2b <0
• On peut réécrire:
Q1= (a‐c1)/2b – Q2/2
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L’équilibre de Cournot
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La courbe de réaction de E1 :
Q2
60
Q1
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Étant donné Q1, la fonction de profit de E2 est
“Courbe de réaction” de E2 :
Q2
45/4
Q1
45
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D’où : Q1*= =8
45/4
Q1
15 45
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5. Le duopole de Bertrand
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Pour l'entreprise E1. Elle calcule son prix optimal en prenant en compte la
courbe de réaction de l'entreprise 2. Son profit π1 est égal à sa recette P1Q1
moins le coût total qui est nul dans notre cas.
π1= P1Q1=P1*(20-P1+P2) = 20P1- P1+P1P2
Pour quel prix P1 l'entreprise maximise-t-elle son profit? La réponse
dépend de P2, que l'entreprise E1 prend comme une donnée. Mais quel que
soit le prix fixé par l'entreprise E2, l'entreprise E1 maximise son profit
lorsque le profit supplémentaire réalisé suite à une très faible augmentation
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de son prix est juste égal à zéro. En prenant P2 comme fixé, le prix optimal
de l'entreprise E1 est donné par:
20-2*P1+P2=0
La résolution de cette égalité permet de déterminer la courbe de réaction
de l'entreprise E1:
Courbe de réaction de l'entreprise E1: P1= 10 +0,5*P2
Cette équation permet à l'entreprise E1 de déterminer son prix, étant donné
le prix P2 choisi par l'entreprise E2.
Pour l’entreprise E2 : De la même manière, nous allons obtenir la Courbe
de réaction de l'entreprise E2: P2= 10 + 0,5*P1
La courbe de réaction de l'entreprise E1 représente son prix optimal en
fonction du prix fixé par l'entreprise E2, tout comme la courbe de réaction
de l'entreprise E2 représente son prix optimal en fonction du prix fixé par
l'entreprise E1.
L'équilibre de Nash se situe à l'intersection des deux courbes de réaction.
P2= 10 + 0,5(10 + 0,5*P2)
P2= 10 + 5 + 0,25*P2
0,75*P2=15 P2=20 $
P1=10+0,5*20=20 $
P1=10+0,5*20=20 $
Donc, à l'équilibre, chaque entreprise fait payer un prix de 20 $et réalise
un profit:
π1=π2=20P1- P12+P1P2=20*20-(20)2+20*20=400-400+400=400 $
Chaque entreprise va produire:
Q1=20-P1+P2= 20-20+20=20 unités
Q2=20+P1-P2=20+20-20=20 unités
Un équilibre de Nash est un équilibre non coopératif: Dans une telle
situation de conflit, chaque entreprise prend la décision qui lui permet de
réaliser le plus de profit possible, étant donné les actions de ses
concurrents.
Exercice : Avec un coût marginal (qui est égal au coût variable) de 20.
(Le coût total d’une entreprise est égal au coût fixe plus le coût variable)
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Q1=100-0,5*P1+0,25*P2
Q2=100-0,5*P2+0,25*P1
Calculer le prix, la quantité et le profit d'équilibre et tracer les fonctions de
réaction.
6. Le duopole de Van STACKELBERG
L’hypothèse de base de ce modèle est que les relations entre les deux
firmes ne sont pas symétriques. L’une est dominante et l’autre est
dominée.
L’entreprise dominée va s’adapter grâce à sa fonction de réaction à la
décision de l’entreprise dominante.
• La firme dominante fixe la première sa production de telle sorte que son
profit soit maximum.
• Cette stratégie se traduit par une hausse de la production de la firme
dominante et de son profit au détriment de la firme dominée.
Les firmes se concurrencent en choisissant leurs niveaux d’output
simultanément.
Si la firme 1 produit Q1 unités et la firme 2 produit Q2 unités alors la
quantité totale offerte sur le marché est Q1 + Q2.
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7. LE CARTEL :
Les deux entreprises s’entendent pour maximiser leur profit global : elles
fondent un cartel, qui décide des « quotas de production ».
7.1 Choix des quotas de production
Lorsqu’il réunit toutes les entreprises d’une branche d’un marché, le cartel
se comporte comme un monopole à plusieurs établissements (deux en
duopole). L’objectif de coordination du cartel est donc d’optimiser la
somme des profits de ses membres. Les quotas de production sont
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