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LA TIGE DES SPERMAPHYTES MORPHOLOGIE EXTERNE ET

ANATOMIE INTERNE
I-DEFINITION
La tige ou caule est un axe généralement aérien prolongeant la racine et portant des expansions latérales (des
ramifications) des feuilles et des fleurs. Il existe des tiges souterraines. La morphologie externe et l’anatomie
interne des tiges offrent une grande diversité. On distingue deux types morphologiques fondamentaux de tige:
la tige herbacée et la tige ligneuse.

II- MORPHOLOGIE EXTERNE

1-Organisation générale de la tige

La tige herbacée se présente comme un axe souvent dressée ponant un bourgeon terminal et dont les
méristèmes terminaux assurent la formation continue des nouveaux tissus de la tige et des feuilles qu’elle
porte. La tige se raccorde par sa base à la racine en une région ; le collet.
La tige porte des feuilles insérées sur des renflements : les nœuds. L’espace compris entre deux nœuds est
l’entre nœud. Les feuilles sont insérées sur la tige suivant un ordre déterminé variable suivant les végétaux.
L’étude de cet ordre de disposition s’appelle la phyllotaxie.
La tige peut être simple ou ramifiée. En effet, les rameaux ou les tiges secondaires se développent sur la tige
à partir de bourgeons situés à l’aisselle des feuilles ce sont des bourgeons axillaires. La dimension des tiges
est variable. Toutes les tiges sont d’abord herbacées dépourvues ou presque de tissus de soutien. Certaines
tiges restent toute leur vie herbacée, d’autres brunissent s’épaississent et deviennent ligneuses.
Les tiges ont souvent une section circulaire rarement triangulaire (pois) ou quadrangulaire (romarin, thym).
La plupart des tiges sont pleines, certaines sont creuses ou fistuleuses (ombellifères ; fenouil, Graminées, blé
et orge) on a une résorption de la moelle.
2-Ramifications des tiges
2-1- Les bourgeons
La ramification de la tige résulte du développement des bourgeons axillaires, certains ne se développent pas.
ce sont des bourgeons dormants ; d’autres s’épanouissent forment des tiges de second ordre ou rameaux qui à
leur tour porteront des tiges de troisième ordre, ce sont des bourgeons à bois. Certains bourgeons axillaires
donnent des rameaux florifères ce sont des bourgeons à fleurs.
À l’aisselle d’une feuille on peut avoir un bourgeon axillaire ou plus.
Parfois, des bourgeons appelés adventifs se développent au niveau d’une cicatrice de blessure ou sur les
feuilles (Begonia) ou sur des racines. Les tiges obtenues dans ce cas sont appelées drageons (framboisier,
acacia, liseron). Les bourgeons se forment à partir de cellules superficielles de la tige. Ils ont une origine
exogène au niveau d’une région appelée primordium gemmaire.

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2-2- Les ramifications
La ramification des tiges herbacées est généralement simple. Par contre, les tiges ligneuses sont vivaces
et se ramifient pendant de nombreuses années en constituant un système de ramifications divers et complexe.
On distingue deux modes de ramification.
2-2-1- La ramification en grappe ou monopodiale
L’axe principal ou la tige s’accroît indéfiniment à partir du bourgeon terminal (arbres : hêtre, chêne,
...). Les bourgeons axillaires les plus proches-du bourgeon terminal sont les plus âgés et donnent les rameaux
les plus longs.
2-2-2- La ramification en cyme ou sympodiale
La ramification sympodiale, appelée aussi ramification sympodique, se caractérise par la dégénérescence
apicale d'un bourgeon obligeant la tige à croître en zigzag par le développement des bourgeons latéraux.
Lorsqu'un seul rameau latéral poursuit sa croissance, on parle de monochasium ou de ramification sympodiale
monochasiale (exemple de la tomate, la vigne). Lorsque deux rameaux poursuivent leur croissance, on parle
de dichasium ou de ramification sympodiale dichasiale (exemple du lilas, du gui). À partir de trois rameaux
ou plus, on parle de pleiochasium ou de ramification sympodiale pleiochasiale
2-2-3- La ramification des tiges ligneuses
La ramification des tiges ligneuses crée des silhouettes caractéristiques désignées depuis longtemps par deux
types :
- le type arbre
Il est caractérisé par un tronc ; c’est une tige principale, épaisse, présentant des ramifications à une certaine
hauteur. La formation du tronc se fait sur plusieurs années.
-type buisson
C’est un ensemble touffu de tiges très rapprochées du sol et parmi lesquelles une tige principale ne peut être
distinguée. La plante développe une tige qui se développe très peu. Puis la tige forme des rameaux qui prennent
naissance à partir des bourgeons axillaires situés sur le bas de la tige principale: développement basitone. ex
Ronce, rosier sauvage).
3-Croissance en longueur des tiges et port des plantes
La croissance de la plante est dite orthotrope si elle se fait à peu près verticalement vers le haut. Elle est
plagiotrope si elle est plus ou moins oblique. L’orientation de l’ensemble de l’appareil caulinaire permet de
définir le port des plantes.
3-1- Plantes à port dressé (plantes dressées)
Ce sont les végétaux herbacés ou ligneux dont l’appareil caulinaire est dressé au-dessus du sol, la tige
principale a une croissance orthotrope les rameaux sont obliques ; plagiotropes.
3-2- Plantes à port rampant (plantes rampantes)
Ces végétaux généralement herbacés ont des tiges principales à croissance plagiotrope. Leur appareil
caulinaire demeure contre le sol. Ces tiges rampantes portent souvent des racines adventives et permettent la
formation de nouvelles plantes par le marcottage naturel. La tige plagiotrope a des entre-nœuds très développés
et des feuilles réduites ce sont des stolons (ex. fraisier, menthe, pastèque).
3-3- Plantes à port grimpant (plantes grimpantes)
Les plantes grimpantes se développent en hauteur en se fixant sur des supports, à l’aide de leur propre tige ou
avec des organes spécialisés. Selon le mode de fixation au support on distingue parmi les plantes grimpantes:
-Les plantes qui s'accrochent aux plantes voisines afin de pouvoir grimper grâce des poils rigides (aiguillons)
ces sont des poils épidermiques sclérifiés (ronce, rosier grimpant) ou par des racines crampons (le lierre).
-Les plantes dont les tiges s’enroulent autour du support. L’extrémité de la tige a des entrenœuds très longs et
des feuilles réduites ce sont des flagelles quand le flagelle rencontre un support il s’y accroche. Ce sont des
plantes volubiles (certains haricots, liseron, Jasminium gracilis, chèvre feuille).
-Les plantes à vrilles possèdent des rameaux grêles, ramifiés ou non, et dont l'enroulement autour du support
est conditionné par leur sensibilité au contact (haptotropisme). Les vrilles sont des rameaux modifiés de
certaines folioles des feuilles du petit pois et d’autres légumineuses papilionacées.

4-Adaptations fonctionnelles des tiges


Le rôle essentiel fondamental des tiges est un rôle de conduction des sèves. Cependant dans quelques cas elles
peuvent être adaptées aux fonctions d’assimilation ou bien remplir le rôle d’organes de réserve.
4-1-Adaptation à la conduction des sèves
Cette adaptation est définie par l’importance des tissus conducteurs dans l’organisation des tiges.

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4-2-Adaptation aux fonctions d’assimilation
Cette adaptation à la fonction d’assimilation peut n’intéresser que l’anatomie interne des tiges sans affecter la
forme. Ceci est observé chez les plantes herbacées. On a le parenchyme cortical assimilateur.
Parfois la tige est aplatie en forme de feuille: Rusais. Chez les plantes grasses adaptées à la sécheresse le
système foliaire est réduit, les tiges sont des organes chlorophylliens assimilateurs
4-3-Adaptation à la sécheresse
Plusieurs plantes grasses adaptées à vivre dans des milieux arides ont des organes succulents hypertrophiés
tiges ou feuilles et portent des épines, Opuntia ficus-indica (Figuier de Barbarie).
4-4-Adaptation aux fonctions de réserve
Certaines tiges souvent succulentes peuvent s’hypertrophier et accumuler des substances de réserve.
4-4-1- Rhizomes
Ce sont des tiges souterraines peu ramifiées de quelques centimètres de diamètre présentant des parties
renflées et des parties minces. Les rhizomes portent des feuilles réduites à des écailles, des bourgeons et des
racines adventives. Les rhizomes se rencontrent généralement chez les Mono, (chiendent, Iris). Il existe des
rhizomes monopodiaux dont le développement est assuré par un seul bourgeon : le bourgeon terminal. Les
tiges aériennes se forment à partir des bourgeons axillaires. Les rhizomes sympodiaux. Ils sont formés à partir
de bourgeon axillaire. La tige florifère se forme à partir du bourgeon terminal. Les rhizomes se développent
en hiver, les feuilles et la tige florifère se développent au printemps.

4-4-2- Tubercules
Ils se forment à la suite de l’hypertrophie d’une extrémité de tige souterraine. Le tubercule de pomme
de terre montre à sa base la cicatrice de la tige qui l’a formé, à l’extrémité opposé le bourgeon terminal et en
divers points de la surface du tubercule: les yeux, ce sont des bourgeons placés à l’aisselle de très petites
écailles qui sont des feuilles rudimentaires qui donneront lors de la germination du tubercules de nouvelles
tiges aériennes.

4-4-3- Bulbes
Ce sont des tiges courtes réduits à un plateau portant des feuilles ou tuniques hypertrophiées riches en

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substance de réserve et emboîtées l’une dans l’autre. Au centre du plateau on a le bourgeon terminal de la
future tige aérienne, ce sont des bulbes tuniques. Chez l’ail, le bulbe est constitué par un certain nombre
d’unités (ou bulbilles ou caïeux ou gousses. Ces bulbilles sont séparées l’un de l’autre par des feuilles
desséchées.
Chez certains bulbes les feuilles ne sont pas emboîtées mais placées l’une sur l’autre et se recouvrent ce sont
des bulbes écailleux (Lis)
Dans les bulbes solides ou caulinaires, seule la tige est chargée de réserves (ex. colchiques).

Autres types: ce sont des tiges qui caractérisent certaines classes ou familles de plantes.
a. Stipe : c’est un axe cylindrique non ramifié marqué par les cicatrices des bases des feuilles (palmes tombées
ou coupées), dont l’épaisseur n’est pas due à l’installation de tissus ligneux qui sont totalement absents. Les
feuilles se développent au sommet de cet axe en couronne au fur et à mesure de sa croissance. Le stipe
caractérise les Angiospermes Monocotylédones arborescentes (ex. le palmier dattier).
b. Chaume: c’est une tige creuse, sauf au niveau des nœuds où se trouve une cloison fine appelée diaphragme.
Elle caractérise la famille des Poaceae ou Gramineae. Le chaume peut être grêle (ex. le blé, le riz...) ou épais
et résistant pouvant atteindre plusieurs mètres de haut (ex. le roseau et le bambou).

III- ANATOMIE DE LA TIGE


On distingue la structure primaire qui se forme à partir des méristèmes primaires de la gemmule de l’embryon
de la graine ou des bourgeons et la structure secondaire qui se forme à partir des méristèmes secondaires.

1-Structure primaire de la tige

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Dicotylédones
1-1- Structure primaire de la tige des Dicotylédones et des Gymnospermes
La CT de la tige a une symétrie axiale. On distingue dans une CT de la tige primaire des dico ou de
gymnospermes deux régions différentes : l’écorce et le cylindre central, dans la tige à structure primaire
l’écorce est réduit par rapport au cylindre central.
1-1-1’écorce
Elle comprend de l'extérieur vers l’intérieur :
-L’épiderme : est le tissus protecteur, c’est une couche de cellules cellulosiques, à section carrée ou plus ou
moins rectangulaires, pourvus ou non d’une cuticule dépourvus de chloroplastes.
-le collenchyme est le tissu de soutien des tiges jeunes, situé sous l'épiderme.
-le parenchyme cortical est formé de cellules minces cellulosiques. Sous l’épiderme, le pc joue un rôle
assimilateur, vers l’intérieur de l’écorce il joue plutôt le rôle de réserve. L’endoderme n’est pas différencié.
A l’intérieur de F écorce peuvent parfois se différencier des éléments particuliers tels que : des éléments de
soutien, des cellules d’oxalate de calcium ou des éléments sécréteurs (des cellules à essences ou des canaux
sécréteurs, ...).

1-l-2-Le cylindre central


Il est constitué de l’extérieur vers l’intérieur de :
-péricycle : constitué de quelques couches de cellules cellulosiques ou lignifiées. Cette lignification peut être
incomplète et le sclérenchyme est constitué de paquets de fibres coiffant les faisceaux conducteurs; fibres
péricycliques.
-le parenchyme médullaire : est généralement sclérifié à l’extérieur et cellulosique à l’intérieur formant la
moelle. Celle-ci peut se résorber au centre et donner une lacune.
-les faisceaux conducteurs : leur nombre est variable et ils sont disposés suivant un ou au maximum deux
cercles concentriques. Le faisceau est formé de phloème I superposé à du xylème I : c’est un faisceaux cribro-
vasculaire, le phloème I comprend, chez les Dicotylédones, des tubes criblés, des cellules compagnes et du
parenchyme criblé. Chez les Gymnospermes les cellules compagnes sont absentes. La différenciation du
phloème I est centripète. Le xylème I comprend des vaisseaux conducteurs et du parenchyme vasculaire il a
une différenciation centrifuge. Les faisceaux propres à la tige sont appelés des f. caulinaires, par contre les
traces foliaires sont des f. de taille réduite rencontrés au niveau d’une coupe qui passe par un nœud, ce sont
les futurs tissus conducteurs de la feuille.

1 -2-Structure primaire de la tige des Monocotylédones : Les principales différences sont


-le cylindre central est plus développé que celui des dicotylédones.

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-Les. f. conducteurs sont répartis sur plusieurs cercles concentriques
-Le xylème I est en forme de V (asperge) ou concentrique autour du phloème I (Iris).
-La moelle est souvent résorbée.
-Le xylème I comprend des vaisseaux conducteurs le phloème comprend des tubes criblés et des cellules
compagnes.

2-Structure secondaire de la tige


Quand la plante atteint un certain développement la tige formée à partir du méristème primaire ne peut plus
suffire à remplir les rôles de support et de conduction. L’organe doit augmenter de taille diamètre et ceci est
possible par le développement de nouveaux tissus à partir des méristèmes secondaires ; soit à partir du
cambium pour les tissus conducteurs ou de l’assise subéro-phellodermique pour le tissu protecteur.
Ces formations secondaires n’existent pas chez chez les Monocotylédones. Par contre elles s’installent chez
les Gymnospermes et chez la plupart des Dicotylédones. Les tissus conducteurs secondaires apparaissent avant
les tissus protecteurs ils peuvent même exister seuls.

2-1-Le cambium
Il se place toujours entre le phloème I et le xylème I, à l’intérieur du faisceau cribro-vasculaire : c’est un
cambium intrafasciculaire. Il donne du côté du phloème I, du liber qui repousse le phloème I vers l’extérieur
et il donne du côté du xylème I, du bois qui repousse le xylème I vers l’intérieur. On parle ainsi d’une tige à
pachyte et à cambium discontinus. Les tissus secondaires sont disposés en files radiales.
Parfois, chez certaines tiges, du cambium interfasciculaire s’ajoute au cambium intrafasciculaire, s’y raccorde
et donne un cambium circulaire dans ce cas deux possibilités suivant les plantes
-1er cas : le cambium fonctionne sur toute son étendue et forme un anneau complet de bois et du liber le pachyte
est continu de même que le cambium. A la face interne du bois est trouvé le xylème I. Le phloème I est
repoussé vers l’extérieur, il est généralement écrasé.
-2ème cas : chez la plupart des plantes herbacées à structure secondaire, le cambium interfasciculaire donne du
parenchyme secondaire au lieu des tissus conducteurs secondaires, le pachyte est ainsi discontinu et le
cambium est continu.

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Le fonctionnement du cambium des plantes pluriannuelles n’est pas continu. Il est ralenti en automne,
suspendu en hiver et reprend au printemps. Ces alternatives d’activités et de repos sont marquées dans le bois.
Les vaisseaux du bois du printemps sont larges ceux de l’automne sont étroits. On a ainsi des cercles
concentriques dits cercles annuels ou cernes. Les anciens éléments du bois sont repoussés vers l’intérieur et
ne sont plus fonctionnels, c’est le cœur du tronc : duramen, l’aubier se trouve à la périphérie.
2-L’assise subéro-phellodermique : le phellogène
Elle se forme plus ou moins profondément dans l’écorce et forme le suber ou liège du côté extérieur à rôle
protecteur, et le phelloderme du côté interne à rôle de réserve. L’épiderme et le reste de l’écorce situés au
dessus du suber se détruisent et disparaissent.

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