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Chapitre I

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Ondes électromagnétiques

Mme ZIANI Lynda


Chapitre I Rappels sur l’électromagnétisme

CHAPITRE I

Rappels sur l’électromagnétisme

Introduction
Les nouvelles technologies de communication sont basées sur la propagation des ondes
électromagnétiques dans les différents milieux. Une meilleure compréhension de ce phénomène
physique permet de mieux contrôler les informations à communiquer et d’améliorer leur
qualité.

Dans ce chapitre, des rappels sur les ondes électromagnétiques et ses principales propriétés
seront présentées. L’intérêt sera porté à l’équation de propagation de l’onde dite de D’Alembert
qui caractérise mathématiquement le phénomène de propagation. Les équations de Maxwell
seront également résumées pour un milieu linéaire homogène et isotrope (LHI).

I.1. Ondes électromagnétiques

Qu’est-ce qu’une onde électromagnétique ?

 Une onde électromagnétique est une catégorie d’ondes qui peut se propager dans un
milieu de propagation comme le vide ou l’air avec une vitesse avoisinant celle de la
lumière (3. 108 𝑚/𝑠).
 Ces ondes sont par exemple produites par des charges électriques en mouvement.
Elles correspondent à des oscillations couplées d’un champ électrique 𝐸⃗ et d’un
⃗ , dont les amplitudes varient de façon sinusoïdale au cours du
champ magnétique 𝐵
temps.

Figure I.1. : Propagation des champs 𝐸⃗ et 𝐵


⃗ dans l’espace.

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Chapitre I Rappels sur l’électromagnétisme

 Les ondes électromagnétiques transportent de l’énergie, mais elles sont aussi


capables de transporter de l’information. C’est pourquoi elles sont utilisées dans le
domaine de communication (smartphones, radio…etc.) ou encore en médecine
(radiographies) et bien d’autres domaines.
 Les ondes électromagnétiques sont caractérisées par :
o La fréquence 𝑓 définie par le nombre d’oscillations en une seconde. La
fréquence est exprimée en Hertz.
o La longueur d’onde 𝜆 représente la distance qui sépare deux oscillations de
l’onde.

Un spectre électromagnétique est obtenu en fonction des fréquences (ou des longueurs d’onde)
des ondes électromagnétiques (figure I.2 ).

Figure I.2: Spectre des ondes électromagnétique en fonction de 𝜆

I.2. Propagation des ondes électromagnétiques


I.2.1. Equation de propagation d’onde

L’étude de la propagation des ondes électromagnétiques nécessite la résolution de


l’équation de D’Alembert.
Mathématiquement, une onde peut être représentée par un champ scalaire ou vectoriel noté 𝜓,
dépendant du temps et des variables d’espace, qui vérifie l’équation de D’ALEMBERT :
1 𝜕 2 𝜓(𝑟, 𝑡)
Δ𝜓(𝑟, 𝑡) − 2 =0 (𝐼. 1)
𝑐 𝜕𝑡 2
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Chapitre I Rappels sur l’électromagnétisme

Où 𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 est le vecteur position et 𝑐 est la vitesse de propagation de l’onde. Ainsi 𝜓(𝑟, 𝑡)
représente l’amplitude de l’onde au point 𝑀 à l’instant 𝑡. Le Laplacien peut être simplifié en
fonction des symétries du problème. La propriété sans doute la plus importante de l’équation
de D’Alemebert est sa linéarité. En effet, elle permet d’appliquer le théorème de
superposition des solutions.
Dans ce qui suit, nous exposerons les différentes solutions de cette équation d’onde, on
parlera des ondes planes progressives, ondes planes harmoniques et sphériques.

I.2.2. Ondes planes progressives

- Une onde est dite plane si à un instant 𝑡 donné, la grandeur qui caractérise l’onde qui
se propage est la même en tous les points d’un plan perpendiculaire à la direction de
propagation.
- Une onde plane progressive (OPP) est une onde plane qui se propage dans un sens et
une direction bien déterminés.
- Une onde progressive est la propagation d’une perturbation d’un point A vers un point
B en transportant de l’énergie et la quantité de mouvement, mais sans transporter de
matière.
- Une onde progressive lors de sa propagation produit lors de son passage une variation
réversible des propriétés physiques locales du milieu (hauteur d’eau pour les vagues,
la pression pour le son, le champ électrique et magnétique pour la lumière).

Figure I.2 : Exemple d’une onde progressive (vague dans la mer)

La solution de l’équation de D’Alembert peut s’écrire comme la superposition de deux OPP se


propageant dans deux sens opposés, on obtient alors une onde plane, telles que :

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Chapitre I Rappels sur l’électromagnétisme

𝑥 𝑥
𝜓(𝑥, 𝑡) = 𝑓 (𝑡 − ) + 𝑔 (𝑡 + ) (𝐼. 2)
𝑐 𝑐

𝑓 étant une onde plane se propageant dans les 𝑥 croissants et 𝑔 dans le sens des 𝑥 décroissants.

On peut, dans l’expression de 𝜓, éliminer le choix de l’axe de coordonnées : 𝑢


⃗ étant le vecteur
unitaire de la direction de propagation et 𝑟 le vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀.

𝑢
⃗ .𝑟 𝑢
⃗ .𝑟
𝜓(𝑥, 𝑡) = 𝑓 (𝑡 − ) + 𝑔 (𝑡 + ) (𝐼. 3)
𝑐 𝑐

I.2.3. Ondes planes progressives harmoniques (OPPH)

C’est une onde plane progressive à variation d’amplitude sinusoïdale, elle prend la forme :

𝜓(𝑥, 𝑡) = 𝜓0 cos(𝜔𝑡 − ⃗⃗⃗


𝑘. 𝑟 + 𝜑0 ) (𝐼. 4)

En notation complexe, la fonction 𝜓 peut être écrite sous forme complexe par :

⃗ . 𝑟)
𝜓 = 𝜓0 exp 𝑖 (𝜔𝑡 − 𝑘 (𝐼. 5)

L’expression du Laplacien devient :

Δ𝜓 = − 𝑘 2 𝜓 (𝐼. 6)

𝜕 2𝜓
= −𝜔2 𝜓 (𝐼. 7)
𝜕𝑡 2

L’équation de D’Alembert devient

1
− 𝑘2𝜓 − 2
(−𝜔2 𝜓) = 0 (𝐼. 8)
𝑐
Par conséquent,

𝜔2
𝑘2 = (𝐼. 9)
𝑐2
⃗ est donné par :
Le vecteur d’onde 𝑘

𝜔
⃗ =
𝑘 𝑢
⃗ (𝐼. 10)
𝑐

Où 𝜔 est la pulsation de l’onde (𝑟𝑎𝑑/𝑠)

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2𝜋
En introduisant la période temporelle de l’onde 𝑇 = et la période spatiale de l’onde 𝜆 = 𝑐 𝑇,
𝜔

le module du vecteur d’onde devient :

𝜔 2𝜋
𝑘= = (𝐼. 11 )
𝑐 𝜆

𝜑(𝑟, 𝑡) = 𝜔𝑡 − ⃗⃗⃗
𝑘. 𝑟 est la phase spatio-temporelle de l’onde.

La fonction 𝜓 a une double périodicité, dans le temps (période temporelle 𝑇 ) et dans l’espace
(période spatiale 𝜆).

I.2.4. Ondes lumineuses

Les ondes lumineuses sont des ondes électromagnétiques, qui correspondent à la


propagation des champs électrique 𝐸⃗ et magnétique 𝐵
⃗ . Autrement dit, la fonction 𝜓 peut être

identifiée à 𝐸⃗ ou 𝐵
⃗.
Les modules du champ électrique et du champ magnétique étant proportionnels, l’intensité
lumineuse, pourra donc s’écrire sous forme 𝐸. 𝐸 ∗ .

I.2.5. Surface d’onde

Il existe en général autour d’un point 𝑀 des points possédant le même état vibratoire.
Aux mêmes instants, l’ensemble de ces points définit une surface appelée surface d’onde ou
front d’onde. En tous ces points, la phase 𝜑 garde une valeur constante. 𝜑(𝑀) = 𝑐𝑠𝑡𝑒.

Figure I.3. : Surface d’onde d’une onde plane progressive (OPP).

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Remarques
 La nature d’une onde est déterminée par la forme de ses surfaces d’ondes.
 Une onde plane peut être considérée comme la limite d’une onde sphérique lorsque
la source (ponctuelle) des vibrations est très éloignée du point considéré.
 Des ondes planes sont des ondes pour lesquelles les vecteurs champ électrique et champ
magnétique conservent chacun la même valeur et la même direction en tout point d’un plan
perpendiculaire à la direction de propagation. On montre que dans ce cas les vecteurs 𝐸⃗ et 𝐵

sont perpendiculaires à ce plan.
I.2.6. Ondes sphériques
Dans le cas d’une source ponctuelle , la symétrie devient alors sphérique (même
propriété dans toutes les directions de l’espace). Les surfaces d’amplitude et de phase constante
sont des sphères dont le centre est la source 𝑂. L’onde 𝜓 ne dépend que de la coordonnée
radiale. On parle alors d’ondes sphériques.
⃗ et 𝑟 sont colinéaires
L’onde se propage dans toutes les directions de l’espace : 𝑘
⃗ . 𝑟 − 𝜔𝑡)
Soit : 𝜓(𝑟, 𝑡) = 𝜓0 (𝑟) 𝑐𝑜𝑠(𝑘 (𝐼. 12)
Dans ce cas l’onde sphérique sera réduite à sa partie radiale :
1 𝑑2
(𝑟𝜓) + 𝑘 2 𝜓 = 0 (𝐼. 13)
𝑟 𝑑𝑟 2

Figure I.4. : Exemple d’ondes sphérique.

En réalité, les antennes relais émettent des ondes sphériques dans l’espace. Ces ondes se
propagent sur de grandes distances qui peuvent être assimilées à des ondes planes progressives.

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I.4. Equations de Maxwell

Les équations de Maxwell expriment le comportement spatio-temporel du champ


électromagnétique en relation avec les sources qui l’ont engendré. Ces équations dans un milieu
linéaire, homogène et isotrope, peuvent s’écrire sous deux formes : locale et intégrale.

Tableau I.1. Equations de Maxwell sous forme locale et intégrale

On remarque que ce système d’équations couplées relie les dérivées spatiales et temporelles des
champs 𝐸⃗ et 𝐵
⃗ aux sources qui les ont créés.

- L’équation de Maxwell-Gauss exprime les lignes de champ divergeant à partir des


sources ponctuelles (charges électrique).
- L’équation du flux magnétique exprime la conservation des lignes de champ
magnétique à travers toute la surface. Elles ne peuvent pas diverger à partir de sources
ponctuelles.
- L’équation de Maxwell-Faraday exprime la variation dans le temps d’un champ
magnétique donnant naissance à un champ électrique.
- L’équation de Maxwell-Ampère nous informe sur la création d’un champ magnétique
suite à une variation temporelle du champ électrique.
Il apparait plusieurs constantes dans les équations de Maxwell :
- La permittivité du vide 𝜀0
C’est une constante qui caractérise électriquement le vide :
1
𝜀0 = (𝑆. 𝐼)
36 𝜋 109
- La perméabilité du vide 𝜇0
C’est une caractéristique du vide du point de vue magnétique.
𝜇0 = 4 𝜋 10−7 (𝑆. 𝐼)

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Une relation importante entre ces deux constantes donnée par :


1
𝑐2 =
𝜀0 𝜇0
Avec 𝑐 la vitesse de la lumière. 𝑐 = 3. 108 𝑚/𝑠.

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