Histoire de l'USS 1ère Partie
Histoire de l'USS 1ère Partie
Histoire de l'USS 1ère Partie
SIMACOURBE
Préambule :
Avant la création de l’U.S. Simacourbe en 1946, qu’avait la jeunesse du
village, au XIXème et début du XXème siècle, pour se distraire, donner un sens à
ses moments de repos, à son temps libre ? Qui, à Simacourbe, prenait ou allait
prendre en charge les désirs de la jeunesse ?
À la lumière du temps, nous pouvons citer les lieux de retrouvailles:
- Les estaminets, tripots, cafés. En 1800, il y avait 12 cabarets à
Simacourbe où, se réunissaient, surtout les hommes, pour boire la pinte, la
chopine et jouer. Ces cabarets avaient une grande clientèle. Tous les alcools
étaient autorisés. C’était surtout du vin local, rouge comme le « piquepoult »
ou blanc, dont le fameux « noah », le vin qui rendait fou. L’absinthe, alcool
très fort devait aussi causer les débordements nombreux et des délirium
trémens ? N’oublions pas dans ces lieux, les jeux de cartes très prisés (belote,
rami) et le jeu de quilles de 9 voire, en certains endroits, les quilles de 6.
- Jouer aux jeux de cartes, aux dominos, aux dés était l’occasion de paris.
- Plus difficile et physique était de jouer aux quilles de 9, jeu qui se
pratiquait sur des surfaces privées, la plupart accolées aux cafés et bistrots. Là
aussi, toutes sortes de paris étaient un jeu.
- Les mascarades ou amusements carnavalesques, une fois par an
- La soirée annuelle de la Fête de la Saint-Jean, jour le plus long de l’année
et début du solstice d’été.
- Les fêtes de village annuelles, à l’époque concentrées en été après les
durs travaux de la fenaison et de la moisson. C’étaient des moments de
réjouissances et de détente entre deux périodes d’intense labeur.
Le jeu de quilles de 9 .
Depuis le début du XIXème siècle, ce jeu était pratiqué en trois endroits à
Simacourbe où étaient aménagés des plantiers ou quillers.
- L’auberge Menet, plus tard Lube-Molou, ensuite avec les gérants Baix
et Paulin Armagnacq et fin du quiller.
- L’auberge Lamarque-Rey, plus tard Pouchan, Lom, Cabanot (fin du
quiller) et enfin Laborde.
1
- L’auberge Castaibert, plus tard Condérine, puis Hau-Sans et Rolle
jusqu’en 1965 (fin du quiller).
Malheureusement, nous n’avons pas de noms d’anciens joueurs à citer
du début du XXème siècle. Au milieu des années 1950, Jean LOUSTALAN glanait
des lauriers sur plusieurs plantiers.
Avec la fermeture de ces auberges, les joueurs se dispersaient, à
Lembeye, à Lannecaube (plantier Cassou), à Lalongue (plantier Lartigue), à
Sévignacq, à Morlaàs et même à Pau.
Et, c’est au sein de l’Union Sportive de Simacourbe, au début des années
1980, de par la volonté d’un joueur de catégorie hors-classe* Louis CASTETS,
qu’avec la construction d’un quiller municipal, ce jeu reprenait droit de cité
dans le village. Nous en parlerons plus tard dans la rubrique des quilles.
Hormis ce jeu ancestral, le carnaval et le feu de la Saint-Jean, les
distractions n’étaient pas légion.
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2 - L’apport et l’influence d’instituteurs, propagateurs,
non seulement du savoir, mais aussi de culture.
M et Mme Léon NAVARRE furent les précurseurs dès 1890. Ils comprirent
qu’en dehors de l’école, ils pouvaient apporter leurs concours à la vie sociale
de la commune. Ils créèrent deux associations pour adultes dans laquelle, ils
impliquèrent des personnes de Simacourbe.
Mais , c’est avec l’arrivée de M et Mme Jacques BIÉ le 1er octobre 1920,
que la solitude de la jeunesse du village fut prise en compte. À leur art
pédagogique d’enseignant, ils ajoutèrent la transmission de leur passion du
théâtre.
Après la douloureuse période de la guerre de 1914/1918, ils donnèrent
aux élèves de leurs classes, aux jeunes gens et à la population du village un
visage et une sensibilité aux choses du spectacle vivant.
Ils débutèrent par des séances récréatives de fin d’année et la cérémonie
d’inauguration du Monument aux Morts de Simacourbe, le 28 mai 1922, leur
donna une occasion d’ouverture sur le monde, extérieur à l’école.
À la suite à cette manifestation, ils créèrent deux associations Loi 1901,
« Les Jeunes Filles de Simacourbe » et « Les jeunes Garçons de Simacourbe »
qu’ils déclarèrent en bonne et due forme auprès de la préfecture des Basses-
Pyrénées.
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découvraient et pour lesquelles, ils ne s’estimaient pas être en mesure
d’endosser des rôles de composition
En janvier 1926, 24 « acteurs » furent dénombrés dans le rapport de
l’inspection primaire lors de sa visite de contrôle à Simacourbe.
M et Mme BIÉ quittèrent l’école de Simacourbe le 30 septembre 1926 et
le 1er octobre 1926, Madame prenait la direction de l’école primaire de
Lembeye et son mari était gratifié d’un poste d’enseignant, lui aussi à Lembeye.
Ils y restèrent jusqu’au 30 septembre 1933.
Après leur départ à Lembeye, ils n’oublièrent pas le travail entrepris à
Simacourbe et firent venir la troupe des « Jeunes Filles de Simacourbe » pour
jouer la pièce « Le Cœur de Suzel » au chef-lieu de canton. Cette représentation
théâtrale remporta un succès certain, comme nous le confirma Mme Hélène
Estrem-Monjouste en 1998.
M. Jean-Baptiste AMADE et son épouse Jeanne, de 1927 à 1937
continuèrent sur la lancée.
Ensuite, de 1937 à 1946, M. Paul BOURDALÉ et son épouse Marthe,
furent tributaires des évènements de la seconde guerre mondiale et ne purent,
certainement pas, exprimer leurs envies de fêtes pour la jeunesse en général !
En avril 1946, ils organisèrent une grande kermesse de la jeunesse et
préférèrent le style chorégraphique. La guerre avait peut-être modifié les
comportements, les attentes n’étaient plus les mêmes ni les facilités !
Le 8 mai 1946, ils réunirent tous les enfants scolarisés et les adolescents
du village dans une manifestation patriotique commémorant la fin de la
seconde guerre mondiale.
Ci-après, plusieurs cartes postales éditées à l’occasion des séances
théâtrales mises sur pied par M et Mme BIÉ et M et Mme AMADE.
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Joséphine LARRÉBITÉ (Mme BISCAY), Yvette JOUANINE
(M me DOUAU), Hélène SÉRIÈS (M me ESTREM-MONJOUSTE),
Jeannette CONDÉRINE (fille de Baziline CASTAIBERT), Geneviève
CHANTRE. (Photographie, éditions G.B. document S. Chantre).
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De g à d : Alice DUFAU (Mme BRITIS-BETBEDER), Marie LUBE
(Mme GALICY) , Frida CHANTRE, (Mme MOUNET),
Julie PÉDÉHOURTICQ (M me LUBE-MOLOU), Marguerite LAPËTRE
(Mme VIGNEAU), Mathilde MINVIELLE (Mme BIDAURY),
Irma ARMAGNACQ (M me LACROUTS) Hélène SÉRIÈS (M me ESTREM-
MONJOUSTE). (Photographie Ayma Garlin - Document S. Chantre).
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La troupe théâtrale des « Jeunes Filles de Simacourbe »
interprétant « Les Bohémiens » », le dimanche 13 mai 1923, dans
la grange Laban (atelier de charronnerie de M. Georges Lannes, plus
tard). (Photographie Ayma Garlin - Document S. Chantre).
Assises de g à d : Frida CHANTRE (Mme MOUNET), X…, Marie-Jeanne
LAULHÉ (Mme ARMAGNACQ), Yvette JOUANINE (Mme DOUAU),
Geneviève CHANTRE.
Debout de g à d : Henriette LOUSTALAN, Marie PÉHAU (dcd jeune)
Alice DUFAU (Mme BRITIS-BEDTBEDER), Marie-Jeanne SÉRIÈS,
(Mme DABAN), Denise ARMAGNACQ (Mme LOUSTALAN Baptiste),
Lucie PÉDÉHOURTICQ (Mme GRANGÉ), Henriette LUBE
(Mme BELLOCQ) Irma ARMAGNACQ (M me LACROUTS), Mathilde
MINVIELlE (M me BIDAURY), Élise BOURDALÉ.
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La troupe des « Jeunes Filles de Simacourbe interprétant la
scénette « Le Cœur de Suzel », photographiée devant l’école.
À droite, on remarque le fameux pied de glycine. ((Photographie Ayma
Garlin - Document S. Chantre).
Rang du haut de g à d : Geneviève CHANTRE, Henriette LUBE
(Mme BELLOCQ), Marie LUBE (Mme GALICY), X… - Au milieu de g à
d : X…, Irma ARMAGNACQ (Mme LACROUTS), Alice DUFAU
(Mme BRITIS-BETBEDER), Mathilde MINVIELLE (Mme BIDAURY), X…,
Frida CHANTRE (Mme MOUNET) –
Assises sur des chaises à g : Emma AGRAZ (Mme DUFAU), à d : Julie
PÉDÉHOURTICQ (Mme LUBE-MOLOU) -
Allongées de g à d : Marguerite LAPÊTRE (Mme VIGNEAU), Hélène
SÉRIÈS (Mme ESTREM-MONJOUSTE).
9
La troupe de théâtre des « Jeunes Filles de Simacourbe »
interprétant la pièce « La Bugade ». (Photographie Ayma Garlin -
Document S. Chantre).
Debout de gauche à droite : Alice DUFAU (Mme BRITIS-BETBEDER ),
Jeannette CONDÉRINE, Mathilde MINVIELLE (Mme BIDAURY), Lucie
PÉDÉHOUDTICQ (Mme GRANGÉ), Frida CHANTRE (Mme MOUNET).
Accroupie : Marie LUBE (Mme GALICY).
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La troupe des « Jeunes Garçons de Simacourbe » en représentation
en 1925, soutenue par deux éléments des « Jeunes Filles de
Simacourbe ». (Photographie Ayma Garlin - Document S. Chantre).
De g à d : Joseph TISNÉ, Julie CONDOURE, Léon LUBE-MOLOU,
Raymond, Hildevert ARMAGNACQ, Frida CHANTRE (Mme MOUNET),
Gaston CHANTRE. Accroupis : Baptiste LOUSTALAN. Assis :
Alphonse BAZET.
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De g à d : Jeannette CONDÉRINE, Frida CHANTRE (Mme MOUNET),
Alice DUFAU, (Mme BRITIS-BETBEDER), Marie LUBE,
(M me GALICY). (Photographie Ayma Garlin - Documents S. Chantre).
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Hildevert ARMAGNACQ et Anna PEYRÉ née LABAN. (Photographie
Ayma Garlin - Document S. Chantre).
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Adrien MAROLE* et Jean-Marie BISCAY. (Photographie Ayma Garlin -
Document S. Chantre).
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Marie LUBE (Mme GALICY) et Alice DUFAU (Mme BRITIS-BETDEBER).
(Photographie Ayma Garlin - Document S. Chantre).
Pierrot et Colombine -
15
Vers 1935, pièce de théâtre jouée par des jeunes gens du village.
De g à d : X…, Albert BALEIX jouant un rôle d’’huissier, X…, Alice
DUFAU, X…, Lucien LONGIN. (Photographie anonyme – Prêtée par Mme
Laure Castets).
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Debout, de g à d, : X…, Mathilde MINVIELLE (Mme BIDAURY), Alice
DUFAU (Mme BRITIS-BETBEDER) – Agenouillés, de g à d : X…, X…,
Albert BALEIX, photographiés ici dans la cour de l’école (abbaye
laïque). (Photographie anonyme - Prêtée par Mme Laure Castets).
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Jeunes gens de Simacourbe dans les années 1930/40 lors d’une
représentation théâtrale. On peut reconnaître à gauche : Denise
ARMAGNACQ, Hilarion BRITIS-BETBEDER, en huissier, habillé d’une
robe de couleur noire et coiffé d’une toque et Albert BALEIX à l’extrême-
droite. (Photographie anonyme - Prêtée par Mme Laure Castet).
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- Carnaval et mascarade durant l’entre-deux-guerres :
21
- L’abbé Ernest LABOURDIQUE, curé de la paroisse, inlassable
animateur organisait des sorties pour les jeunes hommes sur le bord de la mer,
autour du lac de Lourdes, à la montagne ainsi que pour les jeunes filles etc…
René Pommiès
André Cazenave-
Campagnolle
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Alexandre André Cazenave- Jean-Jacques
Jean-Baptiste Galicy Sarramoune Campagnolle Britis-Betbeder
Bernard Bareyat-
Barou
Henri Biau-
Guilhembet
Aline Biscay
Yvette Lauzet
Roger Monge
Françoise Larrébité
Noelle Peyré
Paulette Cabanot
Arielle Bagnariol
Louisette Lauzet
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- Le chef de bataillon Paul de COURRÈGES d’AGNOS, nouveau
retraité de l’armée, propriétaire du château, épris de formation sportive pour
la jeunesse, père de cinq jeunes gens et jeune fille allait insuffler un élan sportif
auprès des jeunes gens du village en s’appuyant sur des bonnes volontés telles
que Jacques GAYE, Baptiste LOUSTALAN.
Ces personnes avaient humé les désirs de la jeunesse du village, et
surtout entrevoyaient la nouvelle ère qui s’offrait à elle. Ils en causaient avec
des membres du conseil municipal, réceptifs à ces idées. Les jeunes de cette
époque savaient pouvoir s’appuyer sur ces personnes pour influencer les édiles
du conseil municipal qui étaient à l’écoute.
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(Photographie anonyme, aimablement prêtée par Laure Castets).
25
De g à d : Jean-Marie AZABAN, Louis PEYRÉ, Alphonse MONGE,
Victor LABORDE, Yves POUEY, X…, Francis LOUSTALAN dit
« Jeannot », Marcel LEGAGNOA, Roger PÉDEPAU, Paul BAZET.
(Photographie anonyme, prêtée par Jacques Sériès).
La jeunesse de Simacourbe était réunie en 1946/1947 sur ces deux
photographies. Très certainement, les jeunes hommes, bénévoles, aidaient à
l’achèvement de la construction de la salle des fêtes en préparant les pieux qui
allaient servir à poser la clôture de « fils de fer barbelés », autour du nouvel
édifice de la salle des fêtes. Ils étaient accompagnés par les jeunes filles du
village, associées aux projets.
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Haure-Placé, ancien professeur d’éducation physique et membre du parti
communiste.
Au vu des statuts et de l’article 2, il est surprenant de lire : « Elle a pour
but de développer par l’emploi rationnel de la gymnastique, du tir et de sports
et par la préparation militaire, les forces physiques et morales des jeunes gens,
de préparer au pays des hommes robustes et de vaillants soldats et de créer
entre tous ses membres les liens d’amitié et de solidarité ».
La guerre venait juste de cesser, et l’on y parlait de préparer pour le pays
…de vaillants soldats ! Étrange ! Cela ressemblait fort aux fameux « Bataillons
scolaires » de la période 1882-1914 institués sous la houlette de Paul Bert,
ministre de l’Instruction Publique de 1881 à 1882 et Jean Macé, fondateur de
la Ligue de l’Enseignement !
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Après cette premi
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ère et nécessaire démarche administrative, les projets pouvaient s’élaborer : la
salle des fêtes pour tous et l’équipe de football pour les jeunes hommes.
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- CONSTRUCTION DE LA SALLE DES FÊTES.
Elle était construite sur un terrain, jouxtant le bâtiment de la mairie,
objet d’un acte notarié de donation par la famille de COURRÈGES d’AGNOS en
faveur de l’association Union Sportive de Simacourbe récemment fondée, ci-
devant donataire, enregistré en 1946 en l’étude de Me Sarthou-Camy à
Lembeye.
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souffleur, le rideau à l’italienne, les coulisses côté cour et côté jardin, pour les
changements de costumes et les penderies, une ligne électrique aménagée
sommairement pour alimenter l’éclairage scénique et des ampoules logées
sous de gros abat-jour noir, surplombant l’allée centrale. Les finances de la
commune étaient minces. Mais la salle des fêtes était en vie et ne demandait
qu’à vibrer. Tout autour des acacias étaient plantés et une clôture de fil barbelé
ceinturait en partie la salle.
Côté fronton, une piste de danse goudronnée était aménagée,
entourée de plants d’acacias. Le tout avait fière allure, et la jeunesse de
Simacourbe apprivoisait rapidement son « palais ».
Cette salle des fêtes, dès son inauguration, s’avérait être l’épicentre de
la vie simacourbaise. De nombreuses séances théâtrales allaient s’y dérouler,
initiées par les membres de l’Union Sportive et de la jeunesse du village, ainsi
que des bals.
Quelques contestations.
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Voici le billet de banque imaginé pour servir de monnaie en France si le
stratagème américano-britannique avait réussi ! (Collection Serge Chantre).
Côté Est, l’Union Soviétique aussi, entendait asseoir son hégémonie sur
l’Europe occidentale, en s’appuyant sur les partis communistes frères,
existants et en particulier, le Parti Communiste Français, très puissant. Au
travers du KOMINTERN jusqu’en 1943, puis du KOMINFORN à partir de 1947,
elle avançait ses pions.
Le Général de Gaulle, conscient de ces deux dangers, réussissait à les
contrôler, en s’y opposant fermement pour le premier, en réunissant tous les
mouvements de libération de la France y compris communistes avec le CNR
(Conseil National de la Résistance) puis, en constituant le GPRF (Gouvernement
Provisoire de la République Française) pour le second. Ce GPRF, avec les
Communistes, gérait la reconstruction de la France, et tout l’Empire colonial du
3 juin 1944 au 27 octobre 1946, date de l’avènement de la IV ème République.
L’émergence du Parti Communiste Français tout puissant, constituait une
menace que tous les autres partis ne négligeaient pas.
Une assemblée constituante était chargée de rédiger la nouvelle
Constitution, mais le Général de Gaulle se heurtait à la résurgence des
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combinaisons de partis et démissionnait le 20 janvier 1946. Les partis
politiques recommençaient leurs chicaneries et ne voulait pas d’un exécutif
fort.
Une nouvelle assemblée constituante, élue le 2 juin 1946, était marquée
par le renforcement du M.R.P, le recul de la gauche, tandis que le Parti
Communiste obtenait 28,3% des voix (premier parti de France). Il obtiendra
même, 30% aux municipales de 1947.
La constitution de la IVème République élaborée sous la présidence du
GPRF de M. Georges Bidault, était adoptée par référendum le 13 octobre 1946.
À Simacourbe, comme ailleurs, la politique n’était
pas absente, même si elle était plus souterraine ! Nous
revenons ainsi aux préoccupations de la jeunesse d’alors. La
salle des fêtes et la création d’une organisation qui puisse
canaliser ses envies.
Dans le village, certains anticléricaux avec le soutien de la petite cellule
du PCF (une quinzaine de membres connus), constituée en secret en janvier
1944, étaient très actifs. Mais, la cellule communiste de Simacourbe perdait un
personnage important en la personne de M. Paul Bourdalé, l’instituteur, muté
à Sévignacq en juillet 1946, ainsi que son épouse.
Ceux-là voulaient la création d’un Foyer Rural, plus en phase avec les idées
de la « gauche française ».
Un jeune député, socialiste breton, M. François Tanguy-Prigent, nommé
le 4 septembre 1944, ministre de l’Agriculture dans le gouvernement du
Général de Gaulle, participait fort activement à la fondation de la Fédération
Nationale des Foyers Ruraux (FNFR), et le 13 septembre 1945, les ministères de
l'Agriculture et de l'Éducation nationale officialisaient l'existence des Foyers
Ruraux. Le 17 mai 1946, une Assemblée générale votait ses statuts, et élisait le
conseil d'administration de la Fédération Nationale des Foyers Ruraux. Le
premier Foyer Rural de France était créé à Monein en 1946, par un instituteur
M. Léopold Joly, qui devint plus tard, maire de la cité, et conseiller général par
la suite.
Il faut dire qu’à Simacourbe, avec l’activité inventive du prêtre l’abbé
Ernest Labourdique, quelques-uns parmi ces réfractaires voyaient déjà, une
croix posée au-dessus de la Salle des Fêtes.
Ainsi, ces opposants au projet de salle des fêtes à Simacourbe, peu
nombreux par rapport à la densité du village s’appuyaient sur cette arrivée
prochaine des Foyers Ruraux dans le paysage associatif.
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Mais, à Simacourbe, plusieurs obstacles s’opposaient à cette
solution.
1 - Le terrain devait être municipal, et le conseil municipal, se devait
d’être l’initiateur du projet pour bénéficier de subventions … sous conditions.
2 – Or, le terrain était donné… à l’association Union Sportive de
Simacourbe et ne pouvait donc pas satisfaire les exigences de la Fédération
Nationale des Foyers Ruraux. Il fallait qu’il soit communal.
3 – Les donateurs - la famille de Courrèges d’Agnos – avaient souhaité
faire la donation du terrain à l’association, ce qui excluait l’intervention du
conseil municipal. En plus, ils avaient exigé, et fait inscrire sur l’acte : « Pas de
manifestation politique ou religieuse sur ce terrain » ! Sinon, ils se réservaient
le droit de rendre caduc l’acte de donation ! Cette exigence n’était pas connue
du grand public, hormis par les édiles de la commune d’alors. Il faudra attendre
1971, pour que la population en prenne connaissance.
4 – Cette fédération avait une connotation politique bien marquée à
gauche, et se voulait concurrente - « anti-réactionnaire » - des J.A.C (Jeunesses
Agricoles Chrétiennes), très implantées en milieu rural, en particulier dans les
Basses-Pyrénées.
5 – La présence de l’abbé Labourdique dans cette entreprise gênait une
minorité de villageois, sensible aux thèses du Parti Communiste Français de
Maurice Thorez.
Mais, les opinions simacourbaises, étaient partagées entre la mouvance
démocrate-chrétienne centriste du « M.R.P » (Mouvement Républicain
Populaire) fondé en 1944 par M. Georges Bidault, fidèle au Général de Gaulle,
parti qui vivra jusqu’en 1967, le Parti Communiste, très structuré, puissant au
sortir de la guerre et le Parti Socialiste (S.F.I.O).
6 – L’assemblée communale n’était pas très perméable aux idées
d’emprunt. Elle n’oubliait pas que, depuis 1897, elle remboursait les annuités
d’un emprunt imposé par le conseil général des Basses-Pyrénées, lors de
l’établissement de la ligne de tramways Pau-Lembeye, fermée depuis 1931.
D’ailleurs, cette ligne d’emprunt allait être soldée en 1955, sous la mandature
de M. René Lacrouts.
En dépit de cet embrouillamini idéologique d’adultes, le chantier de la
Salle des Fêtes allait bon train et à la fin de 1947, l’inauguration était envisagée.
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- 1948 - LA SALLE DES FÊTES ÉTAIT ÉRIGÉE.
La Salle des Fêtes était inaugurée par une représentation
théâtrale suivie des flonflons d’un bal populaire.
Une pièce de théâtre procédait à l’inauguration de ce lieu de festivités.
La jeunesse de Simacourbe, au travers de l’association Union Sportive,
allait animer de nombreux dimanches dans les années suivantes. Séances
récréatives comme il était dit, avec de nombreuses pièces de théâtre, de
boulevard principalement, jouées par une troupe paloise « Les Tréteaux
Ambulants ». Des « meneurs de revue » locaux allaient se révéler : Yves Pouey,
Jean Vignau et tous les jeunes gens participaient à ces matinées et soirées.
Après les années fastes qui allaient perdurer jusqu’en 1955, la salle des
fêtes tombait dans l’oubli et très vite se délabrait. Les portes ne fermant plus,
elle était l’objet de quelques saccages, les murs en briques (de guerre)
s’effritaient, les contrevents s’affaissaient : bref, elle se mourait ! La jeunesse
osait poser des questions aux édiles qui feignaient de ne pas connaître l’origine
de propriété et ne s’inquiétaient pas de voir le bâtiment s’étioler.
Ci-dessus, voici la Salle des Fêtes en 1980. Les briques rouges sont apparentes,
l’armature métallique et les poutrelles bien visibles, ainsi que la ligne d’éclairage sous
de grands abat-jours noirs et pas de fenêtres ! Elle était telle que livrée en 1948,
hormis le sol cimenté en 1971 et les contrevents et portes refaits. Au fond, se trouvait
la scène avec, sur les bas-côtés, deux escaliers pour arriver dans les coulisses.
(Photographie Serge Chantre).
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- 15 février 1948 – Inauguration de la salle des
fêtes.
Un article paru le 11 février 1948 annonçait cette manifestation sur
le quotidien « Éclair-Pyrénées » :
(1)
Louise de Bettignies était une espionne française, née le 15
juillet 1880 à Saint-Amand-les-Eaux, travaillant pour le compte
de l’armée britannique durant la 1ère guerre mondiale. Parlant
parfaitement l’anglais, l’allemand et l’italien, elle se mobilisa
pour apporter des messages et fut enrôlée par les services
britanniques. Dénoncée, arrêtée près de Tournai, elle subit des
sévices brutaux. Condamnée à mort, peine commuée en
détention à perpétuité, mise dans un cachot dans des conditions
déplorables dont elle mourut à Cologne le 27 septembre 1918.
(2)
Pierre Dumaine et Marcel Dubois ont écrit cette pièce en
1935 (Prix de l’Académie Française).
------------------
40
L’église, la mairie et la clôture en piquets d’acacias entourant la nouvelle salle des fêtes
photographiées vers 1950. (Photographie, carte postale, Studio Philippe Pau-Lembeye).
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Merci à tous les spectateurs et organisateurs ; Nous
espérons nous retrouver bientôt, dans cette coquette salle de
l’Union Sportive Simacourbaise ».
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42
Le 13 mars 1948 - Le quotidien « Éclair-Pyrénées », prévoyait
une séance récréative dans la salle des fêtes pour le lendemain.
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43
Le 14 avril 1948 - Sur le quotidien « Éclair-Pyrénées », une
séance récréative était en vue, dans la salle des fêtes, pour le
dimanche 18 avril.
SIMACOURBE – FÊTE –
« Dimanche prochain, 18 avril 1948, le comité de l’Union
Sportive Simacourbaise donnera en sa salle des fêtes une
représentation théâtrale de choix avec la participation d’une
troupe d’artistes palois.
Au programme :
- « Le Testament du Fakir », pièce comique en trois actes.
- « Le Pater » drame en un acte de François Coppée.
- Intermèdes comiques.
Pendant l’entracte, les spectateurs trouveront sur place
buffet et buvette.
Après le séance grand bal jusqu’à 20 heures solaires. A 21 h
30, reprise du bal, buffet ».
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44
A leurs pupitres se retrouveront les sympathiques et
complaisants musiciens de l’excellent orchestre Brouquère.
Et pour qu’anciens et jeunes y trouvent tout leur compte, la
séance sra suivie de bal jusqu’à tard dans la nuit.
En résumé, spectacle qui doit satisfaire les plus difficiles ey auquel
l’Union Sportive de Simacourbe vous convie cordialement ».
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45
Le 08 septembre 1948, le quotidien « Éclair-Pyrénées »,
annonçait humoristiquement une séance récréative dans la salle des
fêtes pour le dimanche 03 octobre 1948.
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46
Le 21 septembre 1948, le quotidien « Éclair-Pyrénées »,
annonçait la séance récréative dans la salle des fêtes pour le
dimanche 30 octobre et non 03 octobre comme imprimé. (Coquille de
presse sans doute).
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48
SIMACOURBE - Article du 27 décembre 1948 -
Éclair-Pyrénées.
- Les quilles de 9 ont toujours connu une très grande vogue dans
la région de Lembeye. Encore à l'heure actuelle, chaque village
possède son plantier et son champion local. Dans les ultimes
phases des compétitions d'avant-guerre, on a très souvent
relevé la présence d'un représentant de cette région. Il n'y a pas
si longtemps, le titre de champion de France est échu à deux
champions authentiques de cette contrée : le vétéran Nolibos et
Cantounat, tous deux de Sévignacq. Qui ne se rappelle pas les
exploits du redoutable Yacou qui ne craignit jamais de s'en
prendre, avec succès d'ailleurs, aux champions les plus
renommés de son époque. Plus près de nous, la renommée de
quelques champions du Vic-Bilh n'a-t-elle pas dépassé les
limites de cette sympathique région ? Les Jean-Marie Bourg, de
Sévignacq, Roger Moura. d'Anoye, Jean Loustalan, de
Simacourbe, Bouscat, d'Escurrès, Jean-Marie Grangé. de
Cosledaà, actuellement grosse vedette à Pau, sont tous
universellement connus. D'autres authentiques champions ne
demandent qu'à se révéler. Il faut leur en donner la possibilité.
Les quilles de 9 possèdent donc suffisamment de titres pour
prétendre à une bonne place dans l'organisation sportive du
canton. Cela n'a pas échappé à l'attention des dirigeants de la
jeune Fédération Française de Quilles de 9 et dès dimanche
prochain, Lembeye pourrait avoir une ou plusieurs sociétés de
quilles de 9. Dimanche, 2 janvier 1949, en effet, sous l'égide de
la Fédération et avec la participation de son secrétaire
administratif, une réunion a été organisée à 10 heures du matin,
chez M. Pierre Larrieu, à Lalongue. Tous les amis des quilles.
joueurs et tenanciers de la région, y sont cordialement invités.
Au cours de cette réunion, seront probablement jetées les bases
de l'organisation sportive des quilles dans le canton. L'intérêt de
cette réunion sera corsé d'un programme sportif de première
qualité. Dans l'après-midi, une équipe paloise, comprenant
notamment le populaire champion de France 1948, Albert Ducos,
et le non moins populaire ancien champion de Paris. Jean-Marie
Augé, rencontrera une sélection du canton de Lembeye. Nous
reviendrons d’ailleurs sur cette rencontre dans une de nos
prochaines éditions. Comme il est de coutume en Béarn. à l'issue
de la réunion et avant la rencontre Pau-Lembeye, un déjeuner
réunira les acteurs de cette belle journée autour de la table du
49
maître traiteur Larrieu. Inscriptions jusqu'à samedi soir,
téléphone 2, à Simacourbe.
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50
Le 14 avril 1949, le quotidien « Éclair-
Pyrénées », annonçait la prochaine séance récréative
du 24 avril.
51
parisienne, envoyée chez ses quatre cousines, vieilles filles
habitant Saint-Omer, ville natale de l’auteur. Ce coup d’essai en
littérature vaut à Germaine Acremant une notoriété immédiate.
Elle en tire avec son mari une comédie à succès, jouée au théâtre
Sarah Bernhart à Paris et trois films (1929, 1937, 1949) et une
adaptation télévisuelle (1979) seront réalisés.
- Prix des places réactualisés en euro 2020 : 2,70 €, 1,80 € et
0,90 €.
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52
Le 23 avril 1949, le quotidien « Éclair-
Pyrénées », annonçait, pour la troisième fois, la
prochaine séance récréative di 24 avril.
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Le 11 mai 1949, ce jour-là, un compte-rendu de
la séance récréative du 24 avril dernier paraissait sur
le quotidien « Éclair-Pyrénées ».
53
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------------------
54
Le 25 novembre 1949, échos de la séance
théâtrale du 11 septembre dernier. (Éclair-Pyrénées).
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55
- Le 31 décembre 1949, « Éclair-Pyrénées »
annonçait.
56
À L’UNION SPORTIVE DE SIMACOURBE.
57
Le nouveau comité se composait de :
58
Secrétaire général : M. Jacques Gaye, conseiller municipal.
Trésorier général : Commandant Paul de Courrèges d’Anos, militaire à la
retraite.
Trésorier général adjoint : M. Louis Couet-Lannes, conseiller municipal.
Membres : Jean-Baptiste Monge, Mathieu Minvielle, conseiller municipal.
59
- Le 25 avril 1950, dernier article de présentation de la
séance récréative du 30 avril.
60
Séance récréative du 30 avril 1950.
------------------
61
62
- Le 8 septembre 1950, un article de présentation des
activités sportives de 1950 et l’annonce de la prochaine
réprésentation théâtrale.
63
- Le 12 mai 1951, un article de présentation de la prochaine
réprésentation théâtrale. « Éclair-Pyrénées » et « La IVème République
des Pyrénées ».
64
- Le 27 mai 1952, nouvel article de présentation de la
prochaine réprésentation théâtrale du 1er juin 1952. Notons que
l’auteur de l’article avait partiellement oublié le nom de l’héroïne de
la pièce, jouée le 15 février 1948, l’espionne française de 14/18
« Louise de Bettignies » et non « Brétignies » tel qu’écrit.
ÉCHOS DE THÉÂTRE –
« Dimanche de Pentecôte, 16 heures, le rideau de la salle
des fêtes se levait sur « Le But du Voyage », pièce en trois
actes de Julien Tanguy que présentaient les « Tréteaux
Ambulants ».
Le drame se passe dans la brousse indochinoise où la
révolte vient d’éclater sourdement, contraignant de jeunes
femmes européennes et leurs enfants à fuir, sans leurs maris,
rivés à leur devoir sous la conduite d’un ami : Bergeret.
65
Une panne malencontreuse d’auto les stoppe, en pleine
nuit, au voisinage d’un bungalow perdu, où vit dans la seule
compagnie de son boy Nam, un jeune homme, Claude
Dermont. Ses fiançailles avec Suzanne Deverne ont été
rompues deux années auparavant, et le jeune homme
toujours épris, cherche, en vain, dans la solitude, le
« choum » de l’opium, un oubli difficile.
Bergeret frappe avec insistance à la porte du bungalow ;
Nam finit par ouvrir et tandis que, tant bien que mal, nos
voyageuses et le tous petits, morts de fatigue et de sommeil,
parviennent à se caler dans l’ancienne chambre de l’associé
défunt, Bergeret arrive à se faire recevoir du maître de
maison.
Toutefois, au cours de ses entretiens, tant avec lui
qu’avec Mme Duverne, la mère de son ancienne fiancée, ou
Suzanne elle-même que le hasard réunit à nouveau. Dermont
se montra tour à tour discourtois, brutal, haineux, et pour le
moins détaché de tout idéal.
Mais autour du bungalow, le danger se resserre ; certes
les ombres que Bergeret avait cru discerner dans la forêt
voisine, n’étaient pas une hallucination, puisque l’auto vient
d’être incendiée par une main inconnue. La nécessité de
renfort s’avère urgent, si l’on veut éviter un massacre
certain. Or, le lieutenant Berthier, fiancé depuis peu à
Suzanne, commande un poste non loin de là. Bergeret se
dévoue, part seul dans la nuit mais il est aussitôt descendu
par une balle. Qui tentera après lui cette périlleuse mission ?
La Thi-Haï dévouée s’offre à la remplir. « Folie » ! pense
Suzanne. Elle cherchera plutôt, dans un plaidoyer
magnifique, à émouvoir, à convaincre Claude Dermont
qu’elle ne méprise pas malgré la déchéance dans laquelle il a
sombré pour l’amour mal compris d’elle-même. Lui demeure
inflexible dans sa rancœur. Suzanne pourtant finira par
vaincre son entêtement en lui proposant ce marché : qu’il
aille chercher du renfort à travers la brousse qu’il connaît
dans ses recoins, auprès du lieutenant Berthier, et elle
tiendra ses engagements antérieurs vis-à-vis de Claude.
Claude, comme transfiguré, s’en va et il ramène le lieutenant
66
Berthier et ses hommes. Il a immédiatement, en tête-en-tête
avec Suzanne, une noble explication. Dans un
désintéressement magnifique, il ne considère plus Suzanne
comme liée par sa promesse. Que nos voyageuses s’en aillent
sous la protection de la troupe, lui restera…
Nam, qu’une haine implacable dresse contre le rival de
son maître, s’empare alors d’un révolver laissé à sa portée,
et dans la lutte qui s’engage entre son maître et boy pour le
désarmer, Claude chancelle : la balle de son arme l’a atteint
à la poitrine. Et ce sera l’agonie de Claude, sous les regards
douloureux des fiancés. Ainsi, Claude Dermont aura payé de
sa vie le salut de son rival, mais son corps sera ramené et
inhumé en terre française.
Que dire de l’interprétation ? Disons de suite – et c’est
le plus bel éloge que l’on puisse lui décerner – tout au long
du drame, elle tint le public haletant.
La conviction de M. Roland dans le rôle de Claude Dermont,
la sincérité de sa partenaire, Mlle Planson, dans celui de
Suzanne Deverne, témoignent de leurs brillantes qualités
scéniques. Ils furent solidement épaulés, il est vrai par Mlles
S. Belin et J. Canjuzan, tandis que Louis Gégoué, René
Pasquine, François Puyou et André Gouig leur donnaient très
heureusement la réplique. La mise en scène était de Mme
Banteigny c’est tout dire !
Et pour conclure, nous émettons le vœu que les « Tréteaux’
renouvellent bien vite leur venue à Simacourbe, et pourquoi
pas en septembre, par exemple ?...
Les habitants de la salle des fêtes ne seront pas longs à
approuver semblable proposition ».
67
Cette situation contemporaine ne devait pas être facile à
appréhender pour les acteurs d’abord, ni pour le public, car
l’Extrême-Orient c’était loin, et les informations, que ce soit par les
journaux ou par la T.S.F, arrivaient fragmentées et avec quelque
retard. D’autre part, les forces engagées étaient composées de
soldats de métier et de volontaires. Deux de nos compatriotes
simacourbais, Gaston Soulès, époux de Marguerite Pédepau et
Roger Sériès, époux de Jeannette Sébastie, faisaient partie du Corps
expéditionnaire.
------------------
Nous parlerons de tout cela dans la seconde partie de l’Histoire de
l’Union Sportive de Simacourbe qui sera sur le site très bientôt.
68
L’UNION SPORTIVE DE SIMACOURBE
FOOT-BALL
L’Union Sportive de SIMACOURBE a été créée le 18 mars 1946.
Le comité ou conseil d’administration se composait ainsi :
Président : M. François Sarramoune, maire du village.
Vice-Président : Baptiste Loustalan, conseiller municipal et président actif.
Secrétaire général : M. Jacques Gaye, conseiller municipal.
Secrétaire général adjoint : M. l’abbé Ernest Labourdique.
Trésorier général : M. Baptiste Gaye, militaire à la retraite.
Trésorier général adjoint : M. Louis Couet-Lannes.
Membres : Robert Curon, conseiller municipal, Maurice Ramualde, Henri
Cazenave, 1er adjoint au maire, Maurice Chantre, Robert Chantre, Jean Monge,
René Lacrouts, conseiller municipal.
L’agrément était accordé par courrier du 1er avril 1947 sous le n°2093
pour la pratique des sports suivants :
- FOOTBALL
- NATATION
- PELOTE BASQUE
Avec le changement de composition du bureau de l’U.S. Simacourbe,
le 9 mars 1950, il était ajouté, comme attribution, l’enseignement de le
Préparation Militaire.
L’association adoptait un écusson cousu sur le maillot de l’équipe et un
pin’s était créé et commercialisé. (Déjà !)
69
70
La jeunesse de Simacourbe était nombreuse au sortir de la guerre. Et les
jeunes hommes avaient une âme et un comportement de sportif. La preuve
avec ce compte-rendu paru le 26 septembre 1946 dans Éclair-Pyrénées, dans la
rubrique Lalongue.
Nous avons pris le parti de donner les comptes-rendus de tous les clubs
qui s’affrontaient dans ce Vic-Bilh, afin de donner une vision de l’élan sportif
qui s’était emparé de cette région, après la guerre. Beaucoup vont être surpris
de lire et de constater la présence d’équipes… en certains villages !
------------
Brevet Sportif Populaire.
L’association Avenir Sportif de Lalongue avait été créée dès 1945 avec
l’arrivée des « Pétroliers » venus sonder le sous-sol dans le bas-fond du village
jouxtant Gayon. M. Jean Lartigue l’avait créée et elle accueillait quelques
jeunes ouvriers du complexe au sein de l’équipe de football.
En tant qu’association sportive, l’Avenir était désigné comme structure
organisatrice le 22 septembre 1946 du Brevet Sportif Populaire dans le canton.
« Les épreuves se déroulèrent sur les pelouses du château,
obligeamment mises à la disposition des sportifs par Mme la comtesse de
Missiessy et furent suivies d’un concours de tir, organisé par l’Union
Pyrénéenne. Les candidats dont le nom suit obtinrent le droit au port de
l’insigne.
- Assenci Michel (Lalongue), Azaban Jean-Marie (Simacourbe), Barreyat
Adrien (Lalongue), Cabanero Henri (Lalongue), Camblong Gérard (Gerderest),
Capéraà Florentin (Lalongue), Cazenave Guy (Simacourbe), Couet-Lannes Jean
(Simacourbe), Ducousso André (Lalongue), Laberge Robert (Lalongue),
Lafforgue René (Lalongue), Lagaronne Charles (Lalongue), Latisnère Pierre
(Lalongue), Lescher René (Séméacq-Blachon), Legagnoa Pierre (Simacourbe),
Loustalan Jean (Simacourbe), Menou Yves (Lalongue), Montpellier René
(Lalongue), Pilat Pierre (Lalongue), Suarez Rodolphe (Lalongue), Tringat
Georges (Lalongue).
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- 10 avril 1946 – Coupe de l’Encouragement organisée
par l’Union Pyrénéenne – Finale – Article du 11 avril dans
Éclair-Pyrénées.
Vialer : 2
Portet : 0
71
Partie des plus agréables, jouée par deux équipes qui se sont livrées à
fond, dans le meilleur esprit. Vialer plus réalisateur a trompé à deux reprises la
défense adverse. Arbitrage excellent de M. Saphores. Me Cadet et J. Marion de
l’Union Pyrénéenne assistaient à la rencontre.
72
Si, en première mi-temps, la chaleur a quelque peu gêné les joueurs, la
deuxième a été plus rapide et les déplacements de jeu constants ont emballé
le public qui n’a pas ménagé ses applaudissements.
Les bonnes relations de voisinage qui règnent entre les deux équipes
sont d’ailleurs toujours une garantie pour a qualité du jeu fourni.
Dimanche prochain, l’U.S.S. recevra sur son terrain l’équipe de Momy
pour le dernier match de la poule B.
Les minimes recevront également en amical ceux de Momy qui auront
certainement à cœur de leur repasser le but qu’ils avaient concédé chez eux.
--------------
- 21 mars 1948 – Championnat – Compte-rendu du 24
mars sur Éclair-Pyrénées.
U.S. Simacourbe : 5
Momy (Les Bisons de) : 0
-----------
« L’équipe la mieux soudée a gagné ce match sans histoire. Momy a
présenté une équipe en réels progrès où un homme émerge : le goal. Il manque
cependant à cette équipe beaucoup de travail et d’entraînement afin de
coordonner les efforts individuels.
À Simacourbe un peu trop de laisser-aller et pour certains pas assez de
vitesse d’exécution, passes trop lentes ; était-ce, peut-être l’effet de la
chaleur ? Il faut pourtant s’adapter aux circonstances et dorénavant, si l’on
veut décrocher un titre et ne pas se laisser endormir sur quelques lauriers
glanés facilement.
Un bravo pour les minimes qui ont battu ceux de Momy par 4 buts à 0.
Ici, une bonne pépinière de joueurs ; encore jeunes, mais qui montrent déjà
des qualités certaines
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- 07 avril 1948 – Coupe du Cinquantenaire – Compte-
rendu du 08 avril 1948 sur Éclair-Pyrénées.
F.C. Nay : 3
U.S. Simacourbe : 0
Cette finale jouée sur le terrain des Bleuets de Pau a vu la victoire de
l’équipe la plus aguerrie et la plu habituée à ces rencontres.
73
Si le score est lourd pour l’U.S.S. il ne reflète pas exactement la physionomie
de la partie.
Nay a présenté une équipe bien soudée où brille l’avant-centre et
aujourd’hui le goal dans un de ses bons jours. A Simacourbe, où de très belles
occasions furent manquées par malchance, les avants ne furent pas assez
soutenus et certains joueurs jouèrent au-dessous de leurs possibilités, les
attaques partant de trop loin, donnant à la défense adverse trop de temps pour
se replier.
À signaler la parfaite correction des 22 joueurs.
- 14 avril 1948 – Coupe Vialer – Compte-rendu du 15 avril
1948 sur Éclair-Pyrénées.
À Carrère -
U.S. Simacourbe : 4
E. S Portet : 1
Le début du match est à l’avantage très net de Simacourbe et qui ne faire
qu’une bouchée de son adversaire. Mais, par la suite, Portet se reprend et
domine à son tour, faisant passer à plusieurs reprises le frisson aux supporters
de Simacourbe.
La deuxième mi-temps restera longtemps à l’avantage de Portet qui
manquera plusieurs belles occasions de marquer, sa ligne d’avants se trouvant
incapables de conclure. A quinze minutes de la fin, le match reste indécis. C’est
à partir de ce moment-là, que Portet baissant de pied, subira l’emprise de
Simacourbe qui, en quelques minutes marquent quatre jolis buts par
l’intermédiaire de son avant-centre qui fut le meilleur joueur sur le terrain
tandis que Portet sur pénalty sauvait l’honneur.
Cette partie jouée correctement a vu la victoire de l’équipe la plus
complète. À Portet, si les lignes arrière firent un bon match, il n’en fut pas de
même des avants, ceux-ci donnant l’impression, tout au long du match, de na
pouvoir arriver à réaliser. Ils sont en partie responsables de la lourde défaite
subie par leur équipe.
À signaler la parfaite correction des 22 joueurs et un arbitrage parfait
comme en aurait besoin à chaque match officiel.
-------------
- 14 avril 1948 – Coupe Vialer – Compte-rendu du 15
avril 1948 sur Éclair-Pyrénées.
74
À Simacourbe -
Vialer : 4
Anoye : 0
Supériorité de Vialer dans les attaques qui sont plus pousses et où
plusieurs joueurs ont des qualités réelles.
Anoye qui a brillamment accédé aux demi-finales possède une équipe
très accrocheuse et qui, avec un peu plus de métier, arrivera à bien se
comporter à l’avenir. Bonne partie du goal et du demi-centre.
Vialer et Simacourbe se rencontreront donc en finale.
Les équipes :
Portet : Lalanne (cap), Marc Nipou, Zacarriotto, Allard, Dupuy, Moussempès,
Saulnier, Colinet Gaston, Colinet René, Saux Albert, Larquier, Malabirade,
Poumeilhan.
Simacourbe : Riquer José, Paulin Hrnri , Labat René, Loustalan Francis, Tisné
Honoré, Gunaud Roger, Couet-Lannes Jean, Rouby Roger, Peyré Louis, de
Courrèges Gonzague, Laporte René (cap).
77
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- 16 janvier 1949 – Coupe Vialer – Compte-rendu du 18
janvier 1949 sur Éclair-Pyrénées.
À Escoubès -
Escoubès : 2
Anoye : 0
78
Ce match joué sur un terrain défectueux voit l’équipe locale s’imposer dès le
début et malgré une défense sévère d’Anoye, notre avant-centre, profitant
d’un cafouillage bat le goal visiteur et à la mi-temps survient sur le score de 1
à 0.
Dès la reprise, Anoye semble se ressaisir, mais son avantage est aussitôt
neutralisé et nos avants repartent de plus belle pour marquer un second but.
La fin est sifflée sans changement.
Arbitrage impartial et compétent du sympathique Monge Aimé.
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- La vie à l’Union Pyrénéenne – Article paru le 28 février
1949 dans Éclair-Pyrénées.
Homologations de matches –
Coupe Vialer :
Simacourbe bat Anoye : 2 à 1
Portet bat Vialer : 6 à 2
Lalongue et Escoubès : 0 à 0
---------------
- 24 avril 1949 - Match amical – Étoile Sportive Loubée-
Carrère – Espoir Escoubès.
Les joueurs de l’Espoir Escoubésien sont priés de se rendre le dimanche 24 avril
à 14 heures précises devant l’école d’Escoubès ou de rejoindre directement le
terrain de sport de Loubée où ils affronteront en match amical l’Étoile Sportive
Loubée-Carrère.
La partie sera des plus spectaculaires car nos jeunes sportifs qui ont
brillamment défendu les couleurs de notre Espoir auront en face d’eux des
anciens amateurs de la balle ronde qualifiés généralement pour disputer les
demi-finales de la Coupe Vialer.
Le match qui devait opposer nos juniors à l’Avenir Barinquais est renvoyé à une
date ultérieure.
79
80
- 25 novembre 1949 – Football en Vic-Bilh –
Match amical de préparation au championnat Coupe du
Vialer organisé par l’Union Pyrénéenne.
Momy-Bentayou bat Momy II par 7 buts à 2.
81
- 23 décembre 1949 - La vie à l’Union Pyrénéenne –
Article paru dans Éclair-Pyrénées.
Avant d’atteindre la trêve de Noël que les équipes ont mérité dans tous
les sports, il serait bon de faire le point 1949 puisque aucune autre rencontre
n’aura lieu jusqu’en 1950.
Homologation de matches.
Coupe Vialer –
Simacourbe bat Anoye 8 à 2
Portet bat Momy 5 à 1
En Coupe Vialer, compte-tenu des rencontres homologuées à ce jour,
Simacourbe est en tête (9pts), devant Portet (7pts), Lalongue (4pts), Momy
(2pts).
La suspension des hostilités va permettre aux « 11 » de s’affronter à
nouveau avec un moral renforcé et des forces nouvelles.
Enfin bonne nouvelle qui réjouira le « soccer » : la Coupe de l’Eclair » débutera
le 3ème dimanche de janvier 1950. Signé : Jean Bruno.
82
83
- 01 janvier 1950 – Coupe de football Vialer - Compte-
rendu du 05 janvier 1950 sur Éclair-Pyrénées.
Anoye : 0
Momy : 2
84
- 08 janvier 1950 – Coupe de football Vialer - Compte-
rendu du 11 janvier 1950 sur Éclair-Pyrénées.
Taron: 0
Momy : 4
85
- 18 janvier 1950 – Simacourbe - Préparation militaire –
Le centre de préparation militaire organisé à Simacourbe, au sein de la société
sportive locale, commencera à fonctionner le dimanche 29 janvier 1950, à 8
heures (heure légale).
86
Cette préparation s’adresse à tous les jeunes des classes 1951 et 1952 de
Simacourbe et des environs.
Les inscriptions sont reçues au siège de l’Union Sportive de Simacourbe.
87
- 22 janvier 1950 – Coupe de football Vialer - Compte-
rendu du 25 janvier 1950 sur Éclair-Pyrénées.
Momy : 2
Lalongue : 1
88
- 29 janvier 1950 – Coupe de football du Vic-Bilh -
Compte-rendu du 02 février 1950 sur Éclair-Pyrénées.
Portet : 3
Momy : 1
89
- 02 février 1950 – Sports – Article paru dans Éclair-
Pyrénées.
Dimanche 5 février à 15 heures terrain Berdalle, un grand match de Coupe
Rurale : Union Sportive Simacourbaise contre Aast.
------------
Coupe Vialer
Classement :
Simacourbe, 8 matches, 24 pts
Portet, 8 matches, 18 pts
Momy, 8 matches, 14 pts
Lalongue, 7 matches, 11 pts
Anoye, 7 matches, 8 pts
Commentaaire : Simacourbe sera difficile à rejoindre, mais les places
d’honneur seront chères.
------------
90
- 12 février 1950 – Championnat du Vic-Bilh - Compte-
rendu du 15 février 1950 sur Éclair-Pyrénées.-
Momy : 3
Anoye : 0
91
- 10 février 1950 – Championnat du Vic-Bilh de football
– Article paru le 15 février dans Éclair-Pyrénées .
Momy : 3
Diusse : 1
92
- 05 mars 1950 – Championnat du Vic-Bilh de football –
Article paru le 09 mars dans Éclair-Pyrénées .
Momy : 2
Portet: 1
93
- 01 mars 1950 – Championnat du Vic-Bilh de football –
Article paru le 16 mars dans Éclair-Pyrénées .
Momy : 6
Taron : 0
94
- 19 mars 1950 – Championnat du Vic-Bilh de football –
Article paru le 23 mars dans Éclair-Pyrénées.
Aast : 2
Momy : 0
C’est sur le terrain des vainqueurs que cette demi-finale s’est jouée sous
une pluie torrentielle.
La partie quelque peu faussée par le mauvais temps le fut surtout par
l’arbitrage.
Chacun sait que le « métier » d’arbitre est un « métier » ingrat qui
demande beaucoup d’abnégation. On ne saurait par ailleurs exiger d’un arbitre
un brevet d’infaillibilité (les meilleurs arbitres se trompent et ne voient pas
tout) mais ce que l’on est en droit d’exiger de lui c’est qu’il soit impartial et
qu’il est une connaissance suffisante du jeu qu’il dirige, deux qualités
indispensables sans lesquelles on ne peut parler décemment d’arbitrage.
Les deux buts de la partie furent marqués en première mi-temps ; l’un sur
pénalty, l’autre sur un shoot facilement contrôlable mais négligé par notre
demi-centre et le goal de Momy qui croyaient que la balle sortait.
Momy, bien que nullement dominé ne réussit pas à conclure, il est vrai que
certaines impartialités nullement sanctionnées, l’en empêchèrent. Disons à la
décharge et tout à l’honneur des deux onze qu’il n’y eut pas de brutalités.
Quoi qu’il en soit donc de ce résultat, nous ne pouvons que féliciter, en
cette fin de saison, l’équipe des « Bisons » qui, avec un cran remarquable,
jamais démenti, a su aller aussi loin dans ce championnat et se hausser, d’un
coup, au rang des toutes meilleures équipes du Vic-Bilh. Yan dé Cridehort
95
- 26 mars 1950 – Coupe Rurale finale – Compte-rendu du
28 mars 1950 sur Éclair-Pyrénées.
Terrain de Lalongue – Organisation Avenir de Lalongue.
U.S Simacourbe : 2
F.R Aast : 0
96
97
- 22 avril 1950 – Match amical– Compte-rendu du 25 avril
1950 sur Éclair-Pyrénées.
Terrain de Simacourbe –
U.S Simacourbe : 2
J.A.B. Réserves : 5
Cette partie qui opposait à Simacourbe, les réserves jabistes à l’équipe locale
qui vient de remporter, il y a huit jours le Coupe Vialer s’est terminée sur une
nette victoire des visiteurs.
L’équipe de Simacourbe très volontaire fit une partie très courageuse.
Ce match joué très correctement fut très plaisant à suivre et enthousiasma le
nombreux public.
----------------------
Matches aller :
Simacourbe bat Lalongue : 7 à 0
Simacourbe bat Anoye : 8 à 2
Simacourbe bat Momy : 2 à 1
Simacourbe bat Portet : 4 à 2
Matches retour :
98
Simacourbe bat Lalongue : 4 à 0
Simacourbe bat Anoye : 4 à 0
Simacourbe bat Momy : 2 à 0
Simacourbe bat Portet : 2 à 1
Matches aller :
Simacourbe bat Anoye : 4 à 0
Simacourbe bat Lalongue : 4 à 0
Simacourbe bat Aast : 8 à 0
Matches retour :
Simacourbe bat Anoye : forfait
Simacourbe bat Lalongue : 1 à 0
Simacourbe bat Aast : 3 à 2
Demi-finale :
Simacourbe bat Portet : 2 à 1
Finale :
Simacourbe bat Aast : 2 à 0
Goal-average : + 21.
99
La composition de l’équipe de l’Union Sportive en demi-finale était la
suivante :
Gardien : Riqué José ; Arrière droit : René Laporte (capitaine), arrière gauche :
Georges Gaillard, demi-centre : Francis Loustalan, demi-droit ; Gilbert Bruzou,
demi-gauche : Louis Castets, Ailier gauche : Jean Constantin, ailier droit : Jean
Cout-Lannes, inter gauche : Ren Labat, inter droit : Roger Gunaud, avant-
centre : André Prat.
Ont joué d’autre part dans l’équipe ! Honoré Tisné, Jean Rouby, Louis Peyré,
Alphonse Monge.
Bravo chers amis de Simacourbe pour ce magnifique doublé0
Qu’avec vous soient félicités et remerciés joueurs et dirigeants des clubs ruraux
du Vic-Bilh qui, dans une lutte loyale, ont fait fleurir ce « bel esprit sportif»,
générateur d’énergie, de volonté et des meilleures promesses d’avenir.
100
- 10 mai 1950 : SIMACOURBE BANQUET DE «
L'UNION SPORTIVE ». — Le bureau directeur de l'Union
Sport:ve Simacourbaise invite cordialement tous ses membres à
participer au banquet annuel de la Société le dimanche 14 mai,
à midi précises.
--------------
- 02 décembre 1950 – Coupe de football du Vic-Bilh -
Compte-rendu par le correspondant de Diusse du 12
décembre 1950 sur Éclair-Pyrénées.
Diusse : 0
Simacourbe : 2
Dimanche dernier, le D.O. recevait la belle équipe de Simacourbe. A 15
h. 30 l'arbitre, M. Gaye, de Simacourbe, qui a arbitré à la satisfaction générale,
siffle le coup d'envoi.
101
Nous devons féliciter tout d'abord les deux équipes pour leur
présentation et leur tenue sur le terrain. Parmi le nombreux public, noua avons
remarqué M. Laurent Haure-Placé, directeur Départemental de la Jeunesse et
des Sports; M. Barets, professeur d’E.P, M. Lac, rédacteur à la même
organisation, Lacoste, animateur du sport à Lescar, Terradot, le responsable
du football à l’UFOLEP dans notre région, le Commandant de Courrèges
d'Agnos, l'animateur de Simacourbe, Narp, président du D. O, accompagné de
Loustau et Piraube, le très sportif maire de Diusse, Lacourtiade, Conseiller
Général du canton de Garlin, Lahorgue, maire d'Arroses, instigateur du Foyer
Rural de sa commune. Après la partie, gagnée par Simacourbe, 2 à 0, le Diusse
Olympique a offert um vin d'honneur à toutes les personnalités et aux deux
équipes.
M. Laurent Haure-Placé, en félicitant les deux capitaines et les
responsables des clubs, leur dit : « Nous voudrions voir sur tous les terrains de
jeux cette belle sportivité et après match, cette franche camaraderie ».
Le vin d’honneur permit certainement d’effacer les blessures d’amour-propre.
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- 10 décembre 1950 - Le "Cross Préparatoire" de
Simacourbe article paru le 16 décembre 195 dans « La IVème
République des Pyrénées » et « Éclair-Pyrénées ».
Dimanche 10 décembre, se déroulait à 5imacourbe, centre retenu pour
sa situation géographique, une épreuve de cross dite • cross préparatoire » à
laquelle la Direction de la Jeunesse et des Sports avait convié le plus grand
nombre possible de jeunes gens et jeunes filles, issus des milieux sportifs
ruraux.
Le service départemental considérant, comme un test de vie des
sociétés, la participation massive des équipes à ce cross avait mis tout en
œuvre pour récompenser par des prix importants l'effort fait dans ce sens.
Longtemps on crut que la dernière chute de neige contrarierait la
réunion; il n'en fut rien et le bon soleil de décembre facilitant tous les
préparatifs devait être, en définitive le grand vainqueur de la journée.
L'Union Sportive Simacourbe en la personne de J. Gaye, son dévoué
manager avait reconnu, marqué, fléché sur quatre kilomètres un parcours de
difficulté moyenne. Et M. Barets, responsable du service postscolaire à la
Jeunesse et aux Sports marquait par sa présence tout 1e prix attaché à
l'épreuve. Répondaient à l'appel de la Direction des Sports, « L’Étoile » de
Carrère, « L'Entente » de Lannecaube-Meillac, les « Coquelicots-Sports » de
102
Taron, les féminines de « L'Étoile Sportive » de Lembeye et « L'Union
Sportive » locale. Mais il fallait regretter le forfait de « L'Avenir » Lalonguais
et celui des « Bisons » de Momy qui comptent pourtant de bons éléments. À
13 heures, c'était, tour à tour, le lâchage des féminines, des cadets et des
juniors-seniors. Si la course des premières devait se borner à une rivalité de
bon aloi entre joueuses de basket de l'Étoile de Lembeye, plus chaudes, plus
ardentes devaient être les explications chez les cadets et les juniors-seniors et
de ce fait, nous assistâmes à des cross bien musclés, d'où la discipline d'équine
n'en était pas moins réelle, notamment à Taron et à Simacourbe. Puis ce fut
autour de M. Barets, dans la salle de l’U.S.S., la réunion des représentants des
associations, des concurrents et d'un public nombreux. Le représentant du chef
du service départemental, avec son aisance coutumière, la précision qui le
caractérise et l'autorité qu'il met au service de la cause sportive dégageait de
cette épreuve, « critérium de volonté », la leçon d'effort, plus indispensable
que jamais dans les situations présentes. Il remerciait M. Gaye, cheville
ouvrière de l'U.S.S., sur qui avait reposé l'organisation impeccable de la
réunion. Il ne restait plus à l'U.S.S. que de s'associer à cet hommage et de
remercier dirigeants et acteurs qui avaient si longuement contribué au succès
de cette Journée. C'est ce que dit son président d'honneur, le Cdt de Courrèges
d’Agnos. Et l'on passa à la lecture du palmarès et à la remise des récompenses.
Puis l'on leva le verre à la santé des clubs. On retrouve bien là, la camaraderie
sportive, génératrice de saines émotions.
Classement individuel:
Féminines Lembeye : 1. Mlles Poney Madeleine; 2 Dorignac Christiane; 3.
Dauriac Marcelle; 4 ex-exquo : Lamirail Pierrette, Loustau Juliette.
Cadets: 1. Moura (U.S. Simacourbe) ; 2. Cazaban (Étoile de Carrère) ; 3. Azaban
(U.S. Simacourbe; 4. Darroque ; 5 Barraqué A. 6. Nalis; 7. Galleteau; 8. Gassiot
(tous des Coquelicots-Sports Taron).
Juniors-seniors: 1. Legagnoa Pierre (U S. Simacourbe) : 2. Couet-L,annes Marcel
(U.S Simacourbe) ; 3. Guy Raoul (U.S. Simacourbe) ; 4. Nalis Pierre (Coquelicots-
Sports Taron) : 5. Bollilo (Entente Lannecaube-Meillac) ; 8. Minvielle, (Entente
Lannecaube-Meillac) ; 7. Gayet (U.S Simacourbe) ; 8. Lacoste (U.S Simacourbe).
104
- 07 janvier 1951 – Coupe Rurale (barrage) – Compte-
rendu du 11 janvier 1951 sur « Éclair-Pyrénées » ».
Diusse Olympique : 2
Carrère : 2
Diusse vainqueur 11 corners à 8.
« Malgré une matinée pluvieuse, l’après-midi, par contre fut favorable
avec un terrain assez lourd.
En lever de rideau, l’E.S Portésienne réserve battait de 1 but à 0, la
sympathique équipe de Lascazères.
Aussitôt cette exhibition terminée, les deux équipes principales rentraient sur
le terrain.
Les Diussois attaquent d’entrée et sur corner contre Carrère, un but est
marqué.
Ceux-ci égalisent quelques minutes avant la mi-temps.
En deuxième phase, un but fut marqué de part et d’autre et la fin est sifflée sur
le score de 2 à 2.
Sur prolongations de l’arbitre de trente minutes, les deux équipes ne purent se
départager et c’est aux corners que Diusse Olympique l’emporta par 11 à 8.
Considérations : Ce match fut terne toute la partie, les deux équipes restant
trop souvent dans l’expectative ne sachant pas profiter de belles occasions
pour marquer et surtout Carrère avait son avantage et ne sut pas en profiter
car 18 minutes avant la mi-temps, un joueur de Diusse fut mis sur la touche par
l’arbitre et le goal était blessé.
Arbitrage très impartial de l’arbitre officiel M. Ferry de Castelnau ». J. Fournier.
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105
Poule B Simacourbe contre Taron; Diusse contre Lannecaube.
Poule C: Carrère contre Lascazères: Portet contre Castelnau-
Rivière-Basse.
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106
- 05 févier 1951 – Coupe Rurale demi-finale – Compte-
rendu du 06 février 1951 sur « Éclair-Pyrénées ».
U.S. Simacourbe : 5
E.S Portet : 2
107
- 05 février 1951 – Coupe Rurale – Compte-rendu du 07
février 1951 sur « Éclair-Pyrénées ».
Lascazères : 2
Bisons de Momy : 2
Lascazères qualifié au nombre de corners obtenus.
108
- 11 février 1951 – Championnat U.F.O.L.E.P. 1ère série –
Compte-rendu du 16 février 1951 sur « Éclair-Pyrénées ».
Bisons de Momy : 3
Castelnau-Rivière-Basse : 0
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- 18 février 1951 – Championnat U.F.O.L.E.P. 1ère série –
Compte-rendu du 22 février 1951 sur « Éclair-Pyrénées ».
Portet : 0
Diusse Olympique : 0
En championnat Coupe rurale Portet et Diusse font match nul: 0 à 0
Partie très spectaculaire dans l'ensemble. Sont à féliciter notamment les deux
goals qui surent sauver des situations parfois périlleuses. L'arbitrage de M.
Ferry, de Castelnau fut, comme il fallait s'y attendre, d'une autorité digne
d'éloges. Ainsi le Diusse-Olympique, déjouant certains pronostics défaitistes. a
fait une excellente saison en se classant en 1" série du championnat U.F.O.L.E.P
et en approchant de très près la demi-finale de la Coupe Rurale. Dimanche
prochain 25 février, à 15 heures, le Diusse-Olympique reçoit sur son terrain, en
championnat U.F.O.L.E.P, l'équipe première de Turboméca-Bordes. Il est à
prévoir que nous assisterons à une belle exhibition de football et que le public
viendra nombreux encourager la vaillante équipe de Diusse qui aura à affronter
un redoutable adversaire. En lever de rideau, à 13 h. 30, rencontre amicale de
l'équipe de Lalin-Lapujolle (Gers) avec l'équipe seconde du Diusse-Olympique.
Spectateurs et charmantes spectatrices, n'oubliez pas de venir déguster à la
buvette nos succulentes pâtisseries ainsi que les vins Rosés et Pacherenc de la
Coopérative Vinicole du Vic-Bilh.
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- 25 février 1951 – Championnat U.F.O.L.E.P. 1ère série –
Compte-rendu du 01 mars 1951 sur « Éclair-Pyrénées ».
U.S. Simacourbe : 2
Bisons de Momy : 1
109
« Un vent violent soufflait. Aussi ne fallut-il guère attendre pour voir le
« onze » rouge qui avait gagné le « toss », dominer largement la formation de
Momy, en bleu, privée sans doute de bons titulaires comme Simacourbe
d’ailleurs.
À part de rares échappées sans grand danger, toute la première mi-
temps, pour ainsi dire, se jouera dans la surface de réparation de Momy,
l’équipe entière s’étant massée devant le but gardé jalousement par Cochard.
A cette tactique simpliste, Simacourbe opposera la gamme de ses
combinaisons qu’irrémédiablement annihilera le jeu brouillon de l’adversaire.
Témoin, la débauche de corners en faveur des « rouges » durant cette phase
et deux pénaltys non sanctionnés par l’arbitre.
Pourtant entretemps, un shoot particulièrement puissant de l’ailier
gauche Constantin viendra récompenser l’effort des locaux et la mi-temps
surviendra au grand soulagement des « Bisons » en particulier pour qui le cap
difficile de la partie était franchi.
Le début de la seconde mi-temps reverra l’emprise des « rouges » jouant
par passes courtes et vent debout. Bientôt, cette domination sera concrétisée
par un deuxième but de l’ailier droit J. Couet-Lannes.
Vers la 60ème minute, un long dégagement des « bleus » vient jeter
quelque saveur dans ce débat plutôt terne. Au cours d’une sérieuse explication
devant les buts de Simacourbe, l’ailier adverse, Manescau, battra le portier
Gunaud.
Et le jeu reprend, viril, dur même. Dans l’ensemble, Simacourbe domine les
débats par ses avants plus rapides et meilleurs techniciens.
Momy stimulé par son président ne se déclare pas battu et cherche
l’égalisation.
Les minutes passent trop vite au gré des supporters et des acteurs
visiteurs. En définitive, au grand dam de l’arbitre, qui se fie à son chrono et aux
déclarations horaires d’un dirigeant, la rencontre est écourtée de quelques
minutes. C’est le coup de sifflet final. Gros émoi dans le stade ».
110
- LE STADE BERDALLE -
113
dirigeants de se hisser à l’échelle du dévouement de MM. Haure-Placé et
Barets à la cause nationale du sport.
Pendant ce temps, un public compact enserrait le terrain de foot.
A 14 h 30, en lever de rideau, deux équipes A (rouge) et B (jaune) sélectionnées
parmi les clubs ayant participé à la Coupe (Diusse, Lascazères, Castelnau) et
(Taron, Aast, Portet) s’affrontaient au sifflet de M. Lescolle de l’Avenir
Lalongais, la victoire devant rester à la première par 2 buts à 1.
Et à 16 heures, au coup de sifflet de l’arbitre M. Ferry de Castelnau-Rivière-
Basse, les « Bisons » de Momy en bleu et l’Union Sportive Simacourbaise se
rangeaient au centre du terrain pour leur présentation aux officiels et recevoir
de M. Haure-Placé les dernières consignes. A la touche MM. Rougemont et
Tarradot.
Et la partie commençait. En dépit de l’état du terrain, véritable bourbier, le
match fut spectaculaire à souhait, provoquant par ses phases variées les
clameurs du public très satisfait de l’exhibition des deux équipes.
Dès le coup d’envoi, Simacourbe part très vite et domine nettement pendant
les dix premières minutes.
Momy se ressaisit et lance sa première attaque. Gunaud arrête mais l’arbitre
sanctionne d’un pénalty converti en but par Pups, en dépit d’une magnifique
détente du goal simacourbais.
Handicap sévère qu’il s’agit de remonter. Tout au long de la première mi-
temps, les Blancs multiplient leurs attaques dangereuses faisant l’impossible
pour égaliser. La pause n’en survient pas moins sur le score de 1 but à 0 en
faveur de Momy.
La seconde mi-temps reverra la domination quasi-constante de Simacourbe,
mais le terrain fera échouer, de peu, quelques belles attaques. Décidément,
rien ne passe à Momy. Pups, demi-centre des bleus, livre en effet un duel
épique à A. Prat, l’avant-centre de Simacourbe qui fait une partie éblouissante.
Cependant, à la 80ème minute, une attaque combinée de ce dernier et de J.
Couet-Lannes se termine victorieusement. Pups* s’étant laissé abuser et Prat
signera le nul égalisateur.
La fin du temps réglementaire arrivera tandis que Simacourbe ne desserrait
plus son étreinte.
L’on joue les prolongations qui permettront aux blancs, plus scientifiques et
moins éprouvés par ce match, joué rapidement, derechef par un but de
Loustalan, demi-centre ayant permuté avec Prat.
Ainsi Simacourbe, conserve brillamment la Coupe qu’elle avait gagné sur Aast
le 20 mars 1950.
114
De l’aveu même de son adversaire, sa victoire est des plus méritée, normale,
dirons-nous. Mais disons aussi que l’adversaire était de taille. Momy, en effet,
est resté dangereux toute la partie et certains de ses éléments ont fait une
grande partie.
Signalons pour terminer l’excellent esprit des deux équipes et l’autorité avec
laquelle M. Ferry a dirigé les débats.
Une demi-heure plus tard, M. Haure-Placé réunissait les valeureux vainqueurs
et les méritants finalistes, pour la remise de la Coupe, laissant ce soin à M.
l’Inspecteur Piette. A ce moment, un vin d’honneur fut très sportivement offert
par le Diusse Olympique et des gâteaux distribués aux camarades des clubs
ayant participé à la Coupe.
Puis M. Barets, avec la concision qui lui est familière, parla de la Coupe, laissant
entendre ce que serait, après une telle réussite, les futures manifestations
sportives de l’année. Au nom de M. le Ministre de l’Education Nationale, il
remettait leurs médailles à MM. J. Gaye et H. Martinou, dirigeants respectifs
de Simacourbe et de Momy, sous les applaudissements nourris des sportifs
présents. M. Terradot remettait, à son tour, à chaque équipier de l’U.S
Simacourbe le breloques souvenirs, ainsi qu’au capitaine Menet des Bisons.
Ainsi s’achevait cette journée fertile en émotions.
Souhaitons que les prochaines manifestations se déroulent avec le même
engouement et de terminent dans une semblable apothéose.
Et, qu’enfin, soit remercié le Diusse Olympique, en la personne de son aimable
président M. Narp, pour son si cordial accueil et sa camaraderie sportive tout
au long de cette magnifique journée ». J. Fournier**.
* S. Pups, remarquable joueur des Bisons de Momy (avant-centre) était un
prisonnier allemand, retenu en France à la fin de la guerre de 1945 à …1949
pour la plupart. Lui repartit plus tard vers son pays d’origine.
115
(Photo Gérard Gaston pour Sud-Ouest)
À gauche « Les Bisons de Momy » avec leur dirigeant à l’extrême gauche M.
Martinou, président du club, musicien et correspondant local pour les journaux
sous le pseudonyme de « Yan de Cridehort ».À droite, maillot sombre, l’équipe
de l’U.S. Simacourbe avec debout : René Laporte, Gilbert Bruzou, Louis Castets,
Jean Constantin, Jean Couet-Lannes, René Labat, Roger Gunaud. Accroupis de
g à d : José Riquer, Francis Loustalan, André Prat, Georges Gaillard.
116
C’est à Bougarber en 1977, que fut remis pour la première fois le Trophée
Terradot. Le club de Garlède en fut le détenteur pour une année. De g à d :
MM. Gérard Forgues, directeur départemental des Services de le Jeunesse et
des Sports, au centre, Paletou dirigeant de Beyrie-Bougarber et à droite, Jean
Fournier donateur du précieux Trophée.
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117
118
- SIMACOURBE – Service de l’entraînement préparatoire
et des réserves.
Liste par ordre de mérite des candidats reçus à l’examen du brevet
prémilitaire (Session de mai 1951). Article du 15 juin 1951 sur Éclair-Pyrénées.
5 présentés – 5 admis.
Janvier Paul, classe 1952 de Lespielle 293 points.
Grabé Marius, classe 1953 de Lespielle 279,4 points.
Lacoste Gérard, classe 1952 de Monassut 278,6 points.
Labat René, classe 1952 de Simacourbe 272,6 points.
Plandé Henri, classe 1951 de Lalonquère 259,5 points.
Tous déclarés titulaires du Brevet Sportif Populaire 4ème échelon.
A ces jeunes lauréats et à leurs moniteurs dévoués nos cordiales félicitations.
120
Poula B : Momy contre Simacourbe – La rencontre U.S. Pétroles d’Aquitaine
contre Turboméca Bordes Sports est reporté à une date ultérieure.
121
- RÉSULTATS OBTENUS DEPUIS LE DEBUT DES
COMPETITIONS U.F.O.L..E.P paru dans « La IVème République des
Pyrénées ».
Championnat 1re série :
Diusse bat Lascazères : 4 a 3.
Portet bat Castelnau : 2 à 1.
Turboméca-Bordes-Sports bat Simacourbe : 3 à 2.
Lascazères bat Portet : 2 à 1.
Castelnau et Diusse (match nul) : 1 à 1.
U.S.P.A bat Simacourbe : 3 à 1.
Portet bat Dusse : 2 à 0.
Lascazères bat Castelnau : 2 A 0.
Simacourbe bat Momy : 6 à 0.
122
- 16 décembre 1951 – Championnat U.F.O.L.E.P. 2ème série
– Compte-rendu du 21 décembre 1951 sur « Éclair-
Pyrénées ».
2ème série -
U.S. Simacourbe II : 1
Entente Lannecaube-Meillac : 0
125
Dimanche, en championnat de 2ème série, déplacement à Garlin. Notre équipe
fera l’impossible pour remporter la victoire ou un match nul qui lui est
nécessaire pour se qualifier pour la finale contre Simacourbe. Départ du car à
Lannecaube à 2 heures légales.
127
- L’U.S. Simacourbe répliqua sur le terrain sportif !
À GARLIN :
U.S. SIMACOURBE : 2
A.S. LASCAZÈRES : 1
128
Cinq témoignages de satisfactions, dont un du ministre, furent adressés
au commandant Paul de Courrèges d’Agnos et à Jacques Gaye en
reconnaissance des excellents résultats obtenus. Le Cdt fut fait chevalier du
mérite militaire, et obtint la médaille d'argent de la Jeunesse et des Sports ainsi
que Jacques Gaye.
Hélas, les années suivantes 1952/1953 et 1953/1954 furent moins
triomphantes (départs de Prat, Gunaud, mutations professionnelles Labat
Castets, mariages de Jean Constantin et Jean Couet-Lannes), etc…et le club
capitula en 1954, se recroquevilla malgré un ultime effort dû à Honoré Tisné.
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M. Georges Guilhem, gendre de la famille Jean-Baptiste Berdalle,
dentiste à Pau, désira récupérer le pré servant de « stade » à la fin de la saison
1951/1952, pour s’adonner à, la pratique de « gentleman-farmer ».
M. René Lacrouts, maire de la commune prêta le pré face à l’école et
l’Union Sportive de Simacourbe accueillit les équipes adverses sur ce terrain en
légère déclivité.
Au sortir du catéchisme dominical et vespéral, les garçons s’arrêtaient et
regardaient les joueurs depuis le bord de la touche. Il n’y avait pas de douche,
les joueurs revêtaient leur tenue dans la grange Lacrouts de l’autre côté de la
route départementale menant à Lalongue.
Lorsqu’il y avait un match, lors des mi-temps, c’était l’occasion pour
Serge Chantre, Bernard Curon, André Galicy, Émile Legagnoa, Tino Trévisanut
de taper dans le cuir.
Ce « stade » allait servir pendant deux saisons 1952/1953 et 1953/1954.
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129
Est-ce que l'on groupe de pareils publics pour le foot et même pour le
rugby dans un chef-lieu de canton. C'est assez rare... Ce résultat, l'U.F.O.L.E.P.
peut s'en glorifier.
Le ciel avec nous !
Le ciel est avec ceux qu'il estime, peut-on penser. L'effort des dirigeants
U.F.O.L. E.P. a été, hier, béni des cieux. Quelle splendide journée. La brume
matinale s'était dissipée au-dessus des coteaux et un ciel aussi pur qu'un décor
factice de technicolor dominait les débats. Dès le matin, le capitaine de
l'équipe sélectionnée en tête, on s'appliquait, sur le terrain qui dégelait, à
installer les filets et les drapeaux, les fanions et les haut-parleurs qui donnaient
un air de fête au stade, Les adversaires (du Tarn-et-Garonne), venus rencontrer
en 1 /8e de finale de la Coupe nationale Marcel-Delabre, la sélection U.F.O.
L.E.P. de la région, privée des éléments de Bordes occupés par ailleurs, étaient
arrivés vers 11 heures, accueillis au café Moussempes par le Diusse-Olympique.
Les personnalités.
Après un repas copieux (qui ne l'était pas de trop malgré les efforts de
Terradot pour alourdir ses adversaires), de nombreuses personnalités se
réunissaient sur le terrain. La maison Plaà avait fait les choses au mieux pour
le repas. Nous avons remarqué, en nous excusant pour des omissions possibles
(toutes les personnes présentes avaient l'air de personnalités) :
MM. Lacourtiade, maire de Diusse, conseiller général du canton de Garlin;
Delom-Sorbé, conseiller général du canton de Lembeye; Barets, professeur
d'E.P., délégué départemental de l'U.F.O.L.E.P.; Lescher, maire de Mont-Diusse
; de Courrèges (d'Agnos), vice-président de la commission E.P.; Laburthe,
gaillard octogénaire, propriétaire du terrain; Narp, président du Diusse-
Olympique ; Terradot, responsable de la commission de foot U.F.O.L.E.P. des
B.-P. ; Dailhet, maire de Ponson-Dessus; Hourquet, président de l'Arrosès-
Olympique ; Sabathier, président du Carrère-Sport; Cazenave, Carisse, Michou,
Pales. Moussempès, Dabadie ; Lacoste, président de l'U.F.O.L.E..P. de Lescar;
Peyroutat, animateur fantaisiste, « le Jean Nohain » » du coin; Laboubée,
président de Taron; Baradat, du Cadillon-Sport; Lalanne, instituteur à Diusse ;
Jean Blrou, instituteur à Auboues; Iharassary et Castaing, de Salies, etc.. La
sonorisation était de M. Peyrucq, de Viella. On notait encore : MM. Martinou,
président de Momy ; Cassagne, président de St-Jean-Poutge; Lasmarrigues, de
Boueilh-Boueilho-Lasque; Theux, de Bassillon-Vauzé. Le service d'ordre était
assuré par la brigade de Garlin, le chef Lanusse et le gendarme Lamarche.
Le match, départ ultra rapide.
130
Les équipes se présentent sur le terrain, précédées par deux agneaux de
23 et 21 kilos, frisés et portant papillottes l'un, désigné pour la bourriche;
l'autre pour l'équipe de Tarn-et-Garonne.
Les sélectionneurs Cardot et Terradot ont désigné l'équipe suivante pour
les Basses-Pyrénées: Sarrade, Kis, Arroyo, Nipou, Purps, Dumas, Dantin,
Baudorre, Tardieu, Couet-Lannes.
Les adversaires du Tarn-et-Garonne sont :
Dubert, Touzel, Dacard, Coulon, Lino, Zanetti, Joutgla,Clarini, Lafon, Soulet,
Pizzotto
131
Basses-Pyrénées 1 – Tarn-et-Garonne 7
Fin honorable. Les Béarnais finissent très fort avec la descente. Le score est
acquis, mais sur corner tiré par Kiss, Baudorre reprend de la tête et marque à
bout portant.
Basses-Pyrénées 2 – Tarn-et-Garonne 7
Aussitôt après les bleus descendent, et après cafouillage, Perrot marque avec
la poitrine.
Basses-Pyrénées 3 – Tarn-et-Garonne 7
Les Béarnais combinent même et descendent. Perrot, sur un cafouillage,
réussit à avoir un corner. Celui-ci est tiré par Kiss et Baudorre, très bien placé,
conclut de la tête.
Basses-Pyrénées 4 – Tarn-et-Garonne 7
C'est la fin.
Considérations
Le Tarn, plus athlétique a gagné, et c'est justice. Les Tarnais, malgré un
départ excellent des bas-pyrénéens, combinèrent bien et furent supérieurs, en
technique. Plus de cohésion et d'habitude entre joueurs combinant mieux
ensemble. Nous avons aimé leur goal, très bien placé ; l'arrière-gauche,
reprenant tout de volée; l'arrière central, et la ligne d'attaque très habile. On
a accablé le goal Sarrade, qui paraît faible seulement sur les tirs à ras-de-terre.
Les deux meilleurs joueurs turent les deux blonds : Pups (roi du terrain)
et Kiss. La ligne d'avants sembla ne pas avoir des joueurs à leur place. Baudorre,
réalisateur, tira son épingie du jeu. Dantin est vaillant; Perrot, sans avoir sa
détente d'autrefois, connait son football, et Couet-Lannes a une jolie touche
de balle. Ces bons éléments ne s'entendirent pourtant pas. René HEGO.
132
- LE STADE LACROUTS -
134
quelques réactions indignées du Cdt Paul de Courrèges d’Agnos. En cours de
partie, un dirigeant du Diusse Olympique souffleta le Cdt de Courrèges d’Agnos
sur le bord de la touche. Après le coup de sifflet final, MM. Haure-Placé, Barets
et Gaye lui demandèrent d’aller s’excuser auprès du Cdt de Courrèges d’Agnos,
ce qu’il consentit à faire, non sans difficulté.
Cet incident indigna le transporteur de l’équipe de Simacourbe Robert
Chantre, qui le relata le soir à son retour en famille, tout en disant son
admiration pour la dignité manifestée par le Cdt de Courrèges d’Agnos ».
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Le Commandant Paul de Courrèges d’Agnos accompagna souvent
l’équipe première de football sur les terrains. Homme profondément intègre,
aimant la jeunesse, il n’hésita pas à pourfendre certaines pratiques déloyales
de joueurs (brutalités) ou…de dirigeants d’équipes adverses (tricheries
administratives).
À la fin de la saison 1953/1954, le Cdt de Courrèges d’Agnos et Jacques
Gaye se retirèrent. La belle épopée avait pris du plomb dans l’aile !
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Honoré Tisné essaya bien, en octobre 1954, de ressouder l’équipe
football. Il convoqua les joueurs devant l’auberge Baix pour le premier match
de la saison, croyant avoir l’assentiment de tous.
Une infime poignée se retrouva au rendez-vous. Pourtant tout fut prévu :
équipements, transport. Il avait demandé à M. Robert Chantre d’assurer
gratuitement le transport avec son autocar.
Malheureusement, Honoré Tisné dut se résoudre à la capitulation. Le
peu de joueurs présents s’en alla, dépité. Le transporteur rentra au bercail, lui
aussi, amer d’avoir constaté le « coup inamical » asséné à son voisin Honoré.
Le rideau s’abaissa pour plusieurs années.
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135
- LE BALLON –
136
- LES GODASSES -
137
l’intérieur. Vous verrez ci-après une paire de chaussures de l’époque avec un
gros plan sur la semelle et les crampons où l’on distingue parfaitement les têtes
des pointes.
Vue sur la semelle en cuir sur laquelle reposait la tige pointée, ainsi que les six
crampons en rondelles de cuir eux aussi ajustés sur la semelle avec de petites
pointes bien visibles. Avec l’usure, le joueur devait marteler l’extrémité des
pointes qui à l’intérieur de la chaussure avait tendance à blesser la plante des
pieds. Ce n’était pas le confort des « crampons » du XXIème siècle.
- DÉPLACEMENTS DE L’ÉQUIPE –
139
- LES TROPHEES –
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Coupe départementale rurale. 1ère série, remportée par l’équipe première
de l’U.S. Simacourbe pour la troisième fois d’affilée en 1952, après avoir
remporté les finales identiques 1949/1950 et 1950/1951, ce qui lui donna le
privilège de garder définitivement le trophée.
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Coupe du championnat U.F.O.L.E.P. 2ème série 1951/1952, remportée par
l’équipe réserve de l’U.S. Simacourbe.
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