Ensemble
Ensemble
Ensemble
1
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 2
2 Notions d’Arithmétique 40
2.1 Divisibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.2 Division euclidienne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.3 Numération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.4 Algorithme d’Euclide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
2.4.1 Identité de Bézout . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2.4.2 Théorème de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.4.3 PPCM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
2.5 Nombres premiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.5.1 Crible d’Eratosthène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
2.5.2 Théorème de décomposition en facteurs premiers . . . . . . . . . . . 49
2.6 Équations Diophantiennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
2.7 Congruences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
2.7.1 Définition et proporiétés des congruences . . . . . . . . . . . . . . . . 52
2.7.2 Théorème du Fermat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.7.3 Théorème chinois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
2.8 Indicatrice d’Euler . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
3 STRUCTURES ALGEBRIQUES 60
3.1 Groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.1.1 Exemoles et contre -exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
3.1.2 Quelques propriétés des groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3.1.3 Sous groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64
3.1.4 Homomorphisme de groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
3.1.5 Groupes monogènes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
3.1.6 Groupes symétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
3.1.7 Théorème de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
3.2 Anneaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
3.2.1 Homomorphisme d’anneaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
3.2.2 sous anneau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
3.2.3 Sous anneau engendré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
3.2.4 Définition et propriétés d’un idéal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
3.2.5 Idéal engendré par une partie. Idéal principal. Anneau principal . . . 79
3.2.6 Groupes, anneaux et relation d’équivalence compatible . . . . . . . . 81
3.2.7 Etude de Z/nZ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 3
4 Les Polynômes 88
4.1 Définitions et terminologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
4.2 Opérations sur k[X] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
4.3 Propriétés algébriques de k[X] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
4.4 Arithmétique dans k[X] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Définition 1 On appelle proposition logique toute relation, (ou énoncé) P qui est soit vraie
soit fausse.
Exemple 1
√
– (P1 ) : 2 est un nombre rationnel,
– (P2 ) : par deux points passe une droite et une seule,
– (P3 ) : une fonction dérivable est continue.
– (P4 ) : il pleut
– (P5 ) : 3x + 2 = 2
– (P6 ) : Toute partie de N admet un plus petit élément.
Ainsi (P1 ) est fausse et (P3 ) est vraie. Les valeurs de verité de (P4 ) dépendent du contexte
et (P5 ) est une proposition qui depend de x.
1. Le fait qu’une proposition ne peut prendre que les valeurs 0 ou 1 provient d’un principe fondamental
de la logique “classique” qui est : Le principe du tiers exclu, à savoir qu’une proposition logique ne peut pas
être vraie et fausse à la fois.
4
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 5
Mais ”Que dieu vous benisse” n’est pas une proposition (elle n’est ni vraie ni fausse ! c’est
juste un souhait) aussi ”Viens ! ” n’est pas non plus une proposition.
Un certain nombre de propositions sont considérées comme vérités premières, qui ne
se déduisent pas d’autres propositions vraies. Certaines d’entre elles traduisent en langage
mathématique les propriétés les plus évidentes des objets concrets auxquels on pense. On les
appelle des axiomes. Par exemple, (P2 ) est un des axiomes de la géométrie euclidienne, ainsi
que (P6 ) qui est un des axiomes pour la construction de l’ensemble N.
Les autres propositions vraies le sont par déduction des axiomes ou d’autres proposi-
tions dont la vérité est déjà démontrée. Les axiomes sont en petit nombre et possèdent une
cohérence interne, en ce sens qu’on ne peut déduire d’eux aucune proposition à la fois vraie
et fausse.
P 0 1
P 1 0
1.2.2 L’équivalence ⇔
On dit que deux propositions logiques P et Q sont équivalentes, si elles ont les mêmes
valeurs de vérité. On note : P ⇔ Q.
Sa table de vérités est donnée par :
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P ⇔Q 1 0 0 1
Il est clair que Si O, P et Q sont trois propositions logiques, alors : si O est équivalente
à P et P équivalente à Q, alors O est équivalente à Q .
En établissant les tables de vérités des propositions (P ⇔ Q) et (P ⇔ Q) , on déduit
que :
(1.1) (P ⇔ Q) ⇔ (P ⇔ Q)
De même, la table de vérités de P est la suivante :
P 0 1
P 1 0
P 0 1
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 6
1.2.3 La conjonction ∧
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle conjonction de P et Q, la
proposition logique P ∧ Q qui est vraie quand P et Q sont vraies à la fois. Sa table de vérités
est donnée par :
Q\P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 0 ou Q 0 1 0 1
1 0 1 P ∧Q 0 0 0 1
Proposition 2 Soit P une proposition logique, alors P ∧ P est une proposition fausse.
Preuve : Pour montrer celà, il suffit de remarquer que la table de vérités de P ∧ P est
la suivante :
P 0 1
P 1 0
P ∧P 0 0
1.2.4 La disjonction ∨
Etant données deux propositions logiques P et Q, on appelle disjonction de P et Q, la
proposition logique P ∨ Q qui est vraie si l’une des propositions logiques P ou Q est vraie.
Sa table de vérités est donnée par :
Q\P 0 1 P 0 0 1 1
0 0 1 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P ∨Q 0 1 1 1
Proposition 3 Soit P une proposition logique, alors la proposition P ∨ P est toujours vraie.
Preuve : Pour montrer celà, il suffit de remarquer que la table de vérités de P ∨ P est
la suivante :
P 0 1
P 1 0
P ∨P 1 1
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 7
1. P ∧ Q ⇔ P ∨ Q.
2. P ∨ Q ⇔ P ∧ Q.
Preuve : On établit la preuve de ces règles en donnant les valeurs de vérités des propo-
sitions logiques correspondantes.
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P 1 1 0 0
Q 1 0 1 0
P ∨Q 1 1 1 0
P ∧Q 1 0 0 0
P ∨Q 0 1 1 1
P ∨Q 1 0 0 0
P ∧Q 0 0 0 1
P ∧Q 1 1 1 0
On voit que les propositions logiques (P ∧ Q) et (P ∨ Q) ont les mêmes valeurs de vérité,
donc elles sont équivalentes. De même pour (P ∨ Q) et (P ∧ Q).
1.2.6 L’implication ⇒
Etant données deux propositions logiques P et Q, on note ((P ⇒ Q)), la proposition
logique qui est fausse si P est vraie et Q est fausse et vraie dans tous les autres cas.
Quand la proposition (P ⇒ Q) est vraie, on dit que la proposition P implique la propo-
sition Q.
De cette Définition, on obtient la table de vérités suivante :
Q\P 0 1 P 0 0 1 1
0 1 0 ou Q 0 1 0 1
1 1 1 P ⇒Q 1 1 0 1
3. De Morgan Auguste : Mathématicien britannique (Madurai Tamil Nadu (Inde) 1806 - Londres 1871).
Il est le fondateur avec Boole de la logique moderne.
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 8
P 0 0 1 1
Q\P 0 1
P 1 1 0 0
0 1 0 ou
Q 0 1 0 1
1 1 1
Q∨P 1 1 0 1
1.2.7 La contraposée.
Le travail des scientifiques consiste à établir à partir de certaines données ou hypothèses
d’autres propriétés. Si on note P les données ou hypothèses qu’on a et Q les propriétés qu’on
veut établir, alors tout revient à démontrer que (P ⇒ Q) est vraie. Ce qui nous fait dire que
la tâche des mathématiques consiste en la démonstration d’implications.
Dans certaines situations, il est difficile de montrer directement l’implication (P ⇒ Q)
alors on essaye de donner une autre proposition équivalente qui pourrait être plus facile à
établir.
Proposition 5 Etant données deux propositions logiques P et Q, alors les propositions sui-
vantes sont équivalentes :
– (P ⇒ Q)
– (Q ⇒ P )
La deuxième implication est appelée Contraposée de la première implication.
Preuve : On donnera la preuve de cette équivalence de deux manières différentes.
1. En utilisant l’équivalence (1.2) on obtient :
(Q ⇒ P ) ⇔ (P ∨ Q)
⇔ (P ∨ Q)
⇔ (Q ∨ P )
⇔ (P ⇒ Q)
donc : (P ⇒ Q) ⇔ (Q ⇒ P )
2. En utilisant les valeurs de vérité des implications (P ⇒ Q) et (Q ⇒ P ), on obtient :
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P ⇒Q 1 1 0 1
Q 1 0 1 0
P 1 1 0 0
Q⇒P 1 1 0 1
1.2.8 La réciproque
Etant données P et Q deux propositions logiques, on appelle la réciroque de l’implication
(P ⇒ Q) la proposition (Q ⇒ P )
Preuve : On se limitera à la preuve des deux dernières propriétés. Les autres sont soit
trop faciles, soit se démontrent de la même facon.
7. Dans le tableau suivant, on remarque que les propositions [(O ∨ P ) ∧ Q] et [(O ∧ P ) ∨ (O ∧ Q)]
ont les mêmes valeurs de vérité.
O 0 0 0 0 1 1 1 1
P 0 0 1 1 0 0 1 1
Q 0 1 0 1 0 1 0 1
O∧Q 0 0 0 0 0 1 0 1
P ∧Q 0 0 0 1 0 0 0 1
(O ∧ Q) ∨ (P ∧ Q) 0 0 0 1 0 1 0 1
O∨P 0 0 1 1 1 1 1 1
(O ∨ P ) ∧ Q 0 0 0 1 0 1 0 1
O 0 0 0 0 1 1 1 1
P 0 0 1 1 0 0 1 1
Q 0 1 0 1 0 1 0 1
O∧P 0 0 0 0 0 0 1 1
(O ∧ P ) ∨ Q 0 1 0 1 0 1 1 1
(O ∨ Q) 0 1 0 1 1 1 1 1
(P ∨ Q) 0 1 1 1 0 1 1 1
(O ∨ Q) ∧ (P ∨ Q) 0 1 0 1 0 1 1 1
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[P ⇔ Q] ⇔ [((P ⇒ Q)) ∧ (Q ⇒ P )]
Preuve : Comme :
[((P ⇒ Q)) ∧ (Q ⇒ P )] ⇔ (Q ∨ P ) ∧ (P ∨ Q)
P 0 0 1 1
Q 0 1 0 1
P 1 1 0 0
Q 1 0 1 0
Q∨P 1 1 0 1
P ∨Q 1 0 1 1
(Q ∨ P ) ∧ (P ∨ Q) 1 0 0 1
P ∧Q 0 0 0 1
P ∧Q 1 0 0 0
(P ∧ Q) ∨ (P ∧ Q) 1 0 0 1
P ⇔Q 1 0 0 1
on déduit que
[P ⇔ Q] ⇔ [(P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P )]
Pour représenter un ensemble E, on met les objets qui forment l’ensemble entre deux
accolades.
– Soit A l’ensemble des étudiants de S1 (SMIA). On ne connait pas tous ces étudiants
mais on peut bien les retrouver, donc A est un ensemble donné par compréhension.
– Soit B = {1, 3, a, y, γ, 2}. B est défini par extension, car on connait tous ses éléments.
Le cardinal de B est égal à 6 (card(B) = 6).
– Soit C = {x ∈ R /x ≥ 5} , C est un ensemble donné par compréhension.
A ⊂ B ⇔ ∀x (x ∈ A ⇒ x ∈ B)
A B ⇔ ∃x ((x ∈ A) ∧ (x ∈
/ B))
Exemple 2 Soit A = {a, b, 2}, alors P (A) = {∅, {a}, {b}, {2}, {a, b}, {a, 2}, {b, 2}, A}
4. Venn John : mathématicien et logicien britannique, (Hull 1834 - Cambridge 1923). Célèbre pour avoir
conçu ses diagrammes qu’il présenta en 1881, lesquels sont employés dans beaucoup de domaines, en théorie
des ensembles, en probabilité, en logique, en statistique et en informatique. Elu membre de la Royal Society
en 1883.
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 12
Formellement on a :
A = B ⇔ ∀x (x ∈ A ⇔ x ∈ B)
⇔ (A ⊂ B) ∧ (B ⊂ A)
A ∩ B = {x; (x ∈ A) ∧ (x ∈ B)}.
A ∪ B = {x; (x ∈ A) ∨ (x ∈ B)}.
– (A ∩ B ⊂ A) ∧ (A ∩ B ⊂ B)
– (A ⊂ A ∪ B) ∧ (B ⊂ A ∪ B)
Si Z ∈ P (A), on note :
A = {E B ou B = {E A
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 13
On note aussi :
A = E\B
En d’autres termes,
{E A = {x ∈ E; x ∈
/ A}
{E A = {3, l, γ, 2, `, ♣}
1. A⊂B ⇔ {E B ⊂ {E A.
2. {E ({E A) = A
3. {E (A ∩ B) = {E A ∪ {E B
4. {E (A ∪ B) = {E A ∩ {E B
Preuve :
1. On a
A⊂B ⇔ ∀x ∈ E(x ∈ A) ⇒ (x ∈ B)
⇔ ∀x ∈ E(x ∈/ B) ⇒ (x ∈
/ A) Contrapposée de l’implication
⇔ ∀x ∈ E((x ∈ {E B) ⇒ (x ∈ {E A))
⇔ {E B ⊂ {E A
donc
A ⊂ B ⇔ {E B ⊂ {E A.
2. Soit x ∈ E, alors
x ∈ {E ({E A) ⇔ x ∈ / {E A
⇔ (x ∈ {E A)
⇔ (x ∈/ A)
⇔ (x ∈ A)
donc
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 14
{E ({E A) = A
3. Soit x ∈ E, alors
x ∈ {E (A ∩ B) ⇔ x∈/ A∩B
⇔ (x ∈
/ A) ∨ (x ∈/ B)
⇔ (x ∈ {E A) ∨ (x ∈ {E B)
⇔ x ∈ ({E A ∪ {E B)
donc
{E (A ∩ B) = ({E A ∪ {E B).
4. Soit x ∈ E, Alors
x ∈ {E (A ∪ B) ⇔ x∈/ A∪B
⇔ (x6 ∈ A) ∧ (x ∈/ B)
⇔ (x ∈ {E A) ∧ (x ∈ {E B)
⇔ x ∈ ({E A ∩ {E B)
donc
{E (A ∪ B) = ({E A ∩ {E B).
Définition 7 On appelle partition d’un ensemble E, toute famille F ⊂ P (E) telle que :
∀A, B ∈ F, A ∩ B = ∅
A=E
A∈F
Proposition 11 Soit E un ensemble, alors pour toute partie A de E, F = {E A, A est
une partition de E.
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 15
F = {{a, γ}, {d, α, β}, {c, 1}, {3, `}, {b}} est une partition de l’ensemble E.
Définition 8 Soient A et B deux ensembles non vides, on note A×B l’ensemble des couples
ordonnés (x, y) tels que x ∈ A et y ∈ B. Il est appelé produit cartésien 5 des ensembles A et
B.
On convient que
0 0 0 0 0 0
∀(x, y), (x , y ) ∈ A × B, (x, y) = (x , y ) ⇔ (x = x ) ∧ (y = y ).
A× B = {(1, a), (5, a), (2, a), (1, α), (5, α), (2, α), (1, ♣), (5, ♣), (2, ♣), (1, ♥), (5, ♥), (2, ♥)}
B× A = {(a, 1), (a, 5), (a, 2), (α, 1), (α, 5), (α, 2), (♣, 1), (♣, 5), (♣, 2), (♥, 1), (♥, 5), (♥, 2)}
Remarque 2 A × B = B × A si et seulement si A = B.
5. (3) DESCARTES René : Philosophe, physicien et mathématicien français (La Haye 1596-Stockholm
1650). Il créa l’algèbre des polynômes, avec Fermat il fonda la géométrie analytique. Ennonça les propriétés
fondamentales des équations algébriques et simplifia les notations algébriques en adoptant les premières
lettres de l’alphabet pour désigner les constantes et les dernières lettres pour désigner les variables. Publia
“Le Discours de la méthode”, qui est une référence pour le raisonnement logique. Découvrit aussi les principes
(régles) de l’optique géométrique.
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 16
Exemple 7 Un premier exemple emprunté à Racine est : ‘Si Titus est jaloux, alors il est
amoureux’. En effet, s’il n’est pas amoureux, il n’a aucune raison d’être jaloux !
En effet, si le chiffre des unités de n est pair, on peut écrire n = 10q +2p soit n = 2(5q +p)
c’est-à-dire n est pair.
Attention La proposition (P ⇒ Q) ⇔ (P ⇒ Q) est fausse !. Elle peut conduire à de
nombreuses erreurs, par exemple la suivante : étant donné que tout homme est mortel,
l’équivalence précédente pourrait servir à prouver que toute vache est immortelle.
Exemple 9 Pour montrer qu’il n’existe pas de plus petit réel strictement positif, on va
supposer qu’il en existe un, noté a (donc 0 < a est tel qu’il n’existe aucun réel x tel que
0 < x < a). Or le réel a/2 est tel que 0 < a/2 < a , ce qui contredit l’hypothèse.
Exemple 10 Pour montrer que, n étant un entier, ( n impair) ⇒ (le chiffre des unités de
n est impair), on va supposer à la fois que n est impair et que le chiffre de ses unités est
pair, ce qui donne :
Proposition 12 S’il existe un entier n0 tel que P (n0 ) est vraie et si pour tout entier n,
n ≥ n0 ; P (n) entraine P (n + 1) alors pour tout entier n, n ≥ n0 ; P (n) est vraie.
n
n(n+1)(2n+1)
∀n ∈ N∗ , p2 =
P
Exemple 11 On va montrer 6
p=1
n
n(n+1)(2n+1)
p2 =
P
On note P (n) : 6
p=1
1(1+1)(2+1)
1. Pour n = 1 ; 6
= 1 = 12 d’où P (1) est vrai
2. On suppose P (n) vrai. Alors
n+1 n
p2 + (n + 1)2 = n(n+1)(2n+1)
P 2 P
p = 6
+ (n + 1)2
p=1 p=1
= (n+1)((n+1)+1)(2(n+1)+1)
6
Soit ∀n ∈ N∗ ; P (n) ⇒ P (n + 1)
d’où le résultat c-à-d :
n
n(n+1)(2n+1)
∀n ∈ N∗ , p2 =
P
6
p=1
AP = {x ∈ E; P (x)}
∀ x ∈ E, P (x)
(La virgule dans cette phrase peut être remplacée par un autre signe séparateur, couram-
ment le point-virgule ( ;) ou le trait vertical (|)).
Si on reprend la notation AP définie précédemment, on a alors :
{(∀x ∈ E, P (x))} ⇔ AP = E
– ∀x ∈ R; x2 ≥ 0
– ∀x ∈ [2; +∞[; x2 − 4 ≥ 0
– E ⊂ F s’écrit : ∀x ∈ E; x ∈ F
Preuve : En effet P (x) et Q(x) sont vraies pour tout élément de E est bien équivalent
à P (x) est vraie pour tout élément de E et Q(x) est vraie pour tout élément de E.
On peut également démontrer cette proposition avec les ensembles, en effet :
∀x ∈ E; (P (x) et Q(x)) ⇔ AP ∩ AQ = E
⇔ (AP = E et AQ = E)
⇔ ((∀a ∈ E; P (a)) et (∀b ∈ E; Q(b)))
∃x ∈ E, P (x)
qui se traduit par : ’il existe x appartenant à E tel que P (x) est vraie’.
S’il existe un unique élément x de E tel que P (x) est vraie, on écrira
∃!x ∈ E, P (x)
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 19
∃!x ∈ R+ ; x2 = 1
Proposition 15 Deux quantificateurs de même nature qui se suivent peuvent être échangés
Par exemple
∀x ∈ R; ∀y ∈ R; x2 + y 2 ≥ 0 ⇔ ∀y ∈ R; ∀x ∈ R; x2 + y 2 ≥ 0
De même
∃x ∈ R; ∃y ∈ R; x + y = 0 ⇔ ∃y ∈ R; ∃x ∈ R; x + y = 0.
Alors on a :
Exemple 12 ∀x ∈ R ; ∃y ∈ R, x + y ≥ 0 < ∃y ∈ R, ∀x ∈ R, x + y ≥ 0
En effet la proposition de gauche est vraie tandis que celle de droite est fausse !
f : E −→ F
x −→ f (x)
Formellement, une correspondance f entre deux ensembles non vides est une application
si et seulement si :
0 0 0
∀x, x ∈ E (x = x ) =⇒ (f (x) = f (x )).
∀x ∈ E, IdE (x) = x
est appelée application identité sur E.
Exemple 14 Soient E et F deux ensembles non vides et a un élément de F , alors la cor-
respondance f de E dans F définie par :
∀x ∈ E, f (x) = a
est une application dite application constante.
Définition 10 On dit que deux applications f et g sont égales si :
1. Elles ont un même ensemble de départ E et un même ensemble d’arrivée F .
2. ∀x ∈ E, f (x) = g(x).
On considère les applications suivantes :
f : R −→ R g : R −→ R+ h : R+ −→ R k : R+ −→ R+
x −→ x2 x −→ x2 x −→ x2 x −→ x2
alors :
f 6= g, car elles n’ont pas le même ensemble d’arrivée.
f 6= h, car elles n’ont pas le même ensemble de départ.
f 6= k, car elles n’ont ni le même ensemble de départ ni le même ensemble d’arrivée.
6. gof est une application car pour x, x0 ∈ E, si x = x0 alors f (x) = f (x0 ) car f est une application et
0 0
comme g est une application alors g(f (x)) = g(f (x )), donc gof (x) = gof (x ).
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 22
Ainsi, à tout élément y ∈ F , on fait associer un unique élément x ∈ E, qu’on notera g(x),
tel que f (x) = y. On définit ainsi une application
g : F −→ E
y −→ g(y) = x
Montrons que f og = IdF et gof = IdE .
1. Soit y ∈ F , alors g(y) = x, avec f (x) = y, donc
f : R\{2} −→ F
x+5
x −→ x−2
5+2y
Pour montrer que f est bijective, il reste à voir si x = y−1
∈ R\{2}.
On a :
5+2y
y−1
= 2 ⇔ 5 + 2y = 2(y − 1)
⇔ 5 = −2 ce qui est impossible
ce qui montre que 5+2y
y−1
∈ R\{2}, par suite :
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 25
5+2y
∀y ∈ R\{1}, ∃!x = y−1
∈ R\{2}; y = f (x)
donc f est bijective si F = R\{1} et l’inverse de f est :
5+2y
f −1 : R\{1} −→ R\{2}, y −→ y−1
1.7.5 Fonctions
Définition 16 On appelle fonction de E dans F , toute application f d’un sous ensemble
Df ⊂ E dans F . Df est appelé “ensemble de définition de f ”. ou “domaine de définition de
f”
Remarque 7 Toutes les notions données pour les applications peuvent être adaptées pour
les fonctions.
Définition 18 Etant donnée une relation binaire R sur l’ensemble non vide E, on dit que :
1. R est Reflexive ⇔ ∀x ∈ E (xRx),
2. R est Transitive ⇔ ∀x, y, z ∈ E [((xRy) ∧ (yRz)) ⇒ (xRz)]
3. R est Symétrique ⇔ [∀x, y ∈ E (xRy) ⇒ (yRx)]
4. R est Anti-Symétrique ⇔ [∀x, y ∈ E ((xRy) ∧ (yRx)) ⇒ (x = y)]
Proposition 20 Soit R une relation d’équivalence sur un ensemble non vide E, alors
· · · ·
∀x, y ∈ E, (y ∩ x = ∅) ∨ ((y = x)
· · · ·
Preuve : Soient x, y ∈ E, supposons que y ∩ x 6= ∅ alors il existe z ∈ y ∩ x , donc zRy
et zRx.
· ·
Montrons alors que y = x.
·
Soit u ∈ x , alors (uRx) ∧ (zRx) ∧ (zRy)
comme R est symétrique et transitive, on déduit que (uRz) ∧ (zRy) et de la transitivité
· · ·
de R on déduit que uRy, par suite u ∈ y, ce qui montre que x ⊂ y .
· ·
De la même manière, on montre que y ⊂ x , ce qui termine la preuve de la propriété.
De cette propriété on déduit que :
x ≤ y ou y ≤ x
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 29
2. On dit que ≤ est une relation d’ordre total, ou que E est totalement ordonné par ≤,
si tous les éléments de E sont deux à deux comparables. Si non, on dit que la relation ≤ est
une relation d’ordre partiel ou que E est partiellement ordonné par ≤ .
Exemple 23 Il facile de voir que la relation binaire ≤ est une relation d’ordre sur R, ce
qui peut justifier la designation d’une relation d’ordre quelconque par ≤
Exemple 24 Etant donné E un ensemble non vide, alors l’egalité est une relation d’ordre
dans E
Il est evident que Si E n’est pas un singleton, L’egalité est une relation d’ordre partiel
dans E
(A ⊂ B) ∧ (B ⊂ C) ⇒ ∀x (x ∈ A) ⇒ (x ∈ B) ∧ (x ∈ B) ⇒ (x ∈ C)
⇒ ∀x (x ∈ A) ⇒ (x ∈ C) (car ⇒ est transitive)
⇒ (A ⊂ C).
3. ⊂ est Anti-symétrique, car pour tous A, B ∈ P (A),
(A ⊂ B) ∧ (B ⊂ A) ⇔ A = B
∀A, B ∈ E, A ⊂ B
donc
∀A, B ∈ E, (A ⊂ B) ∨ (B ⊂ A)
∃A = {a}, B = {b} ∈ E; (A * B) ∧ (B * A)
donc A et B ne sont pas comparables, par suite ⊂ est une relation d’ordre partiel dans
E.
3.2.1 Plus petit, Plus grand élément
c) B n’a pas de plus petit élément, car il n’y a pas dans B un élément qui divise tous les
autres éléments de B.
d) 42 est le plus grand élément de B, car tous les éléments de B divisent 42, donc
∀n ∈ B, n|42.
V. Pour cette relation d’ordre, N∗ \{1} a-t-il un plus petit élément ?
N∗ \{1} n’a pas de plus petit élément, car pour tout n ∈ N∗ \{1} :
- Si n est pair alors il n’est pas divisible par les nombres impairs différents de 1, donc il
n’est pas plus petit que ces nombres, par suite n n’est pas le plus petit élément de N∗ \{1}.
- Si n est impair alors il n’est pas divisible par les nombres pairs, donc il n’est pas plus
petit que ces nombres, par suite n n’est pas le plus petit élément de N∗ \{1},
Ce qui montre que N∗ \{1} n’admet pas de plus petit élément par rapport à la relation
d’ordre |.
1. Le plus petit (respectivement le plus grand) élément de A, s’il existe, est un minorant
(respectivement un majorant) de A. Par contre, un minorant (respectivement un majorant)
de A peut ne pas être le plus petit (respectivement le plus grand) élément de A, car il n’est
pas nécessairement dans A.
2. Si la borne inférieure ou la borne supérieure d’un ensemble A existe, alors elle est
unique.
3. Si E est totalement ordonné par ≤, alors tout sous ensemble fini A de E admet un
plus petit élément et un plus grand élément.
(supA ≤ M 0 ) ∧ (sup B ≤ M 0 )
par suite
max{supA, supB} ≤ M 0
Exemple 29 Combien y a-t-il de carrés dont les côtés sont matérialisés sur la figure ci-
contre ?
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 34
Soit E l’ensemble de tous les carrés. Notons A1 , A2 , A3 et A4 l’ensemble de ces carrés ayant
pour côtés respectifs 1, 2, 3 et 4 carreaux. Les sous ensembles A1 , A2 , A3 et A4 constituent
une partition de E (puisqu’ils n’ont aucun élément en commun et que leur réunion est E).
D’après le principe de la somme, On a :
Card(E) = Card(A1 ) + Card(A2 ) + Card(A3 ) + Card(A4 ) = 16 + 9 + 4 + 1 = 30.
Il y a donc, au total 30 carrés dont les côtés sont matérialisés sur la figure ci-contre.
Proposition 25 Si A et B sont deux parties d’un ensemble fini E, alors :
1) Si A et B sont disjoints alors : Card(A ∪ B) = Card(A) + Card(B)
2) Card(A) = Card(E) − Card(A)
3) Card(A ∪ B) = Card(A) + Card(B) − Card(A ∩ B)
Démonstration :
1) Les ensembles A et B constituent une partition de l’ensemble A ∪ B.Donc d’après le
principe de la somme on bien le résultat.
2) Les ensembles A et A constituent une partition de l’ensemble E, donc en vertu encore
du principe de la somme on a Card(A) + Card(A) = Card(E).
3) Notons B\A l’ensemble des éléments de B qui ne sont pas dans A et A\B, l’ensemble
des éléments de A qui ne sont pas dans B.
Remarquons que B\A = B\(A ∩ B) (c’est-à-dire B\A est le complémentaire de A ∩ B
dans B), donc d’après 2) Card(B\A) = Card(B) − Card(A ∩ B). De même, Card(A\B) =
Card(A) − Card(A ∩ B). Enfin, remarquons que B\A, A \B et A ∩ B constituent une
partition de A ∪ B, donc Card(A ∪ B) = Card(B) − Card(A ∩ B) + Card(A) − Card(A ∩ B)
+Card(A ∩ B) d’où le résultat.
- E = {0; 1; 2; ...; 99}. Une 5-liste de E est par exemple (21, 12, 12, 15, 98).
- E = {a; b; c; ...; z}. Le 6-uplet (a, n, a, n, a, s) est une 6-liste de E. En pratique, et lorsque
la situation le permet, une p-liste est tout simplement notée ainsi : ananas .
Remarque 8 :
- On précise parfois p-liste ”avec répétition” pour les distinguer des arrangements qui
seront évoqués au paragraphe suivant.
- On suppose que la 0-liste existe, c’est la liste qui ne comporte aucun élément.
Soit E un ensemble de cardinal fini n. Le cardinal de l’ensemble E P des p-listes de E est
p
n .
La démonstration de ce théorème découle simplement du principe multiplicatif.
Applications :
1) Au loto sportif, on coche l’une des trois cases 1N2 pour chacun des 13 matches
sélectionnés. Dénombrer le nombre de grilles distinctes.
Il y en a autant que de 13-listes de l’ensemble {1;N; 2} soit 313 = 1594323.
2) Quel est le nombre d’applications d’un ensemble de cardinal p dans un ensemble de
cardinal n ?
Il y a np aplications. En effet, pour chacun des p éléments de l’ensemble de départ, il y
a n choix d’image dans l’ensemble d’arrivée.
Un arrangement est donc une p-liste dans laquelle il n’y a pas de répétitions.
- E = {a; b; c; ...; z}. Les listes suivantes : beau , matin , sont des arrangements de 4 et 5
éléments de E. Par contre, arrangement n’est pas un arrangement de 11 éléments de E car
ses éléments ne sont pas distincts.
- Soit E = {s; u; c; r; e}. Les anagrammes du mot sucre sont des permutations de E.
Applications :
1) Le tiercé : une course de chevaux comporte 20 partants. Combien peut-il y avoir de
résultats possibles de tiercés dans l’ordre ?
Soit E l’ensemble des numéros des chevaux. On a Card(E) = 20. Un tiercé correspond à
un arrangement de 3 éléments de E, il y en a A320 = 6840.
2) De combien de façons peut-on repartir 7 personnes sur 7 chaises ?
Désignons parp1 , p2 , ..., p7 les 7 personnes et posons E = {p1 ; p2 ; ...; p7 }. Une répartition
peut se voir comme un arrangement des 7 éléments de E c’est-à-dire une permutation de E,
il y en a 7! = 5040.
3) Apn est le nombre d’applications injectives d’un ensemble de cardinal p dans un ensemble
de cardinal n. (n
choix d’image pour le premier élément, n − 1 choix pour le second, etc..., n − p + 1 choix
pour le dernier).
Ann = n! est le nombre le nombre de bijections d’un ensemble de cardinal n sur lui même.
Apn n!
Cnp = =
p! p!(n − p)!
Les coefficients Cnp sont encore appelés coefficient binomiaux. (On verra pourquoi au
paragraphe suivant)
Démonstration : Dénombrons les arrangements de p éléments d’un ensemble fini E de
cardinal n. Un arrangement est caractérisé par :
- Le choix d’une partie de E à p éléments ( Cnp choix)
- La façon d’ordonner les p éléments de la partie choisie (p! façons)
Le principe multiplicatif donne alors Apn = Cnp × p! d’où le théorème.
Remarque 11 Bien que les coefficients Cnp soient donnés sous forme de fraction, ils sont
bien des entiers : en effet l’entier Apn = n(n − 1)...(n − p + 1) est le produit de p entiers
consécutifs. Or, dans p entiers consécutifs, on en trouve toujours un qui est divisible par p,
un autre divisible par p − 1 etc ... donc Apn est divisible par p!.
Interprétation importante
Cnp représente le nombre de façons de choisir p objets parmi n (l’ordre n’important pas).
Applications :
1) Le loto : On tire au hasard 6 boules parmi 49. Combien de tirages possibles ? C’est le
6
nombre de façons de choisir 6 objets parmi 49, soit C49 = 13983816.
2) Nombre de comités de 3 personnes que l’on peut élire dans une assemblée de 20
3
personnes : c’est C20 = 1140.
3) Tirages simultanés ou non ordonnés : une urne contient 10 boules numérotées 0, 1, ..., 10.
3
On en tire simultanément trois. Combien de tirages différents ? c’est C10 = 120.
Exemple 30 le nombre de façons de choisir 2 délégués parmi 30 élèves est égal au nombre
2 28
de façons de choisir 28 élèves non délégués parmi 30 : C30 = C30
Notes de cours d’algèbre 1, ENSAK , Pr. Y. BENTALEB 38
Démonstration algébrique :
p p−1 (n−1)! (n−1)! (n−1)!(n−p) (n−1)!p n!
Cn−1 + Cn−1 = p!(n−1−p)!
+ (p−1)!(n−p)!
= p!(n−p)!
+ p!(n−p)!
= p!(n−p)!
= Cnp
n=2 1 2 1
n=3 1 3 3 1
n=4 1 4 6 4 1
n=5 1 5 10 10 5 1
n
X n
X
(a − b)n = Cnp an−p (−b)p = (a + b)n = (−1)p Cnp an−p bp
p=0 p=0
En pratique, les signes obtenus en développant cette dernière formule alternent ; par
exemple :
Il est aussi utile de savoir utiliser la formule avec des valeurs particulières de a et b :
n
- Lorsque a = b = 1 : 2n = Cnp = Cn0 + Cn1 + ... + Cnn
P
p=0
n
- Lorsque a = 1 et b = x : (1 + x)n = Cnp xp = 1 + +Cn1 x + ... + Cnn xn
P
p=0
n
Cnp (−1)p
P
- Lorsque a = 1 et b = −1 : 0 =
p=0
2) Applications
1) Nombre de parties d’un ensemble fini E de cardinal n :
Notons Ep l’ensemble des parties de E de cardinal p. Par définition, on a Card(Ep ) = Cnp .
En outre les ensembles E0 , E1 , ..., Ep , ..., En constituent une partition de l’ensemble P (E).
Donc, d’après le principe de la somme :
Card(P (E)) = Cn0 + Cn1 + ... + Cnn = 2n (formule du binôme avec a = b = 1)
En conclusion, le nombre de parties d’un ensemble de cardinal n est 2n .