Craquage À La Vapeur-Converti-Signé
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Introduction
o Le vapocraquage ou le steam cracking est un procédé de base de la pétrochimie, qui
produit a partir d’hydrocarbures paraffinique les oléfines légères de haute pureté : éthylène
(99.95%), propylène (99.5%) et les coupes riches en dioléfines : coupe C4 (50% de
butadiène) et en aromatiques (80%).
Tous ces composés constituent les matières premières pour la production de matières
plastiques, de résines, des détergents, etc.
▪ Considérations thermodynamiques :
Sur le plan thermodynamique, les hydrocarbures insaturés ne sont stables qu’à des
températures supérieures à 350°C. Ce fait est illustré par le diagramme de la variation de
l’énergie de Gibbs ΔG° en fonction de la température T (°k).
ΔG°T (J/mol) = ΔH – T ΔS
Il en ressort notamment que les hydrocarbures sont à toute température instables par
rapport à leurs éléments constitutifs, à l’exception toutefois du méthane dans le domaine des
températures basses et moyennes (moins de 200°C).
L’éthylène est stable par rapport à l’éthane au-dessus de 750°C, ou le benzène qui se
révèle, sur le plan thermodynamique, favorisé par rapport à l’hexane normal dès 350 ou
400°C.
L’activation thermique d’un H.C saturé ne provoque que la rupture d’une liaison C — C
ou C — H.
Dans le premier cas, la coupure aléatoire d’une liaison C — C de la chaîne carbonée,
qui constitue la réaction de craquage, fournit une paraffine et une oléfine :
C7 H16 → C3 H8 + C4 H8
avec ΔG°T (J/mol) = 75 200 - .142 T
▪ Considérations cinétiques :
La réaction fondamentale qui gouverne le craquage des fractions lourdes consiste en le
craquage d’un hydrocarbure aliphatique saturé en une paraffine et une oléfine (réaction 1):
c’est le craquage primaire. Les entités ainsi formées conduisent, par des réactions de
craquage secondaire (réactions 2 et 3) en divers points de leur chaîne hydrocarbonée, à des
produits légers variés, riches en oléfines, dont la composition et le rendement dépendent des
conditions opératoires retenues.
La figure suivante indique, pour chaque réaction, le niveau thermique requis (température
minimale de la réaction) pour atteindre un degré d’avancement élevé à des temps de contact
de l’ordre de la seconde.
Il apparaît donc que l’adoption de temps de contact élevés ou l’élévation des températures de
réaction favorisent la formation des dérivés aromatiques lourds, et ce, aux dépens de la
sélectivité de la production d’oléfines légères par craquage.
La polymérisation des composés insaturés aliphatiques (oléfines, dioléfines et dérivés
acétyléniques) est, en raison de leur réactivité intrinsèque élevée, très rapide dès les basses
températures, mais ces réactions demeurent, dans les conditions opératoires de la pyrolyse
(haute température et basse pression), particulièrement défavorisées du point de vue
thermodynamique.
Par ailleurs, en ce qui concerne les étapes de craquage proprement dites, la réactivité des
hydrocarbures augmente, avec le nombre d’atomes de carbone.
Figure.2 : pyrolyse des H.C : vitesse relative des différentes étapes composantes du schéma
réactionnel
▪ Mécanisme réactionnel
Le mécanisme des réactions issues du procédé de pyrolyse se déroule selon le mécanisme
radicalaire en chaîne.
Cas de l’éthylène C2H4
- Initiation :
CH3- CH3 2 CH3°
- Transfert de la chaine
- Propagation de la chaine
CH3- CH2° H° + CH2= CH2
- Rupture de la chaine
2 CH3° C2H6
2 C2H5° C4H10
H° + H° H2
H° + CH3° CH4
▪ Rendement du vapocraquage
Produits H2
CH4 C2H4 C2H6 Acétylène C3H6 Autres C4H6 Autres Essence Fuel
C3 C4
Rendement 1.5 10 30 10 1 14 2 5 7 17 2.5
en
(% mass)
L’hydrogène peut, après séparartion, etre utilisé dans des installations d’hydrogénations
sélectives des effluents craqués (coupe C2, C3, C4, essence) :
- CH4 est unexcélent combustible pour les fours de vapocraquage.
- La coupe C2 représente l’effluent le plus important.
- La coupe C4 est constituée de butadiène 1-3. Elle contient également de
l’isobutène et du butène 1
- La coupe essence (C5 a C10) est très riche en H.C aromatiques et en dioléfines.
- Le fuel très aromatique est un combustible lourd de médiocre qualité.
2 /Temps de séjour
L’importance du temps de séjour est plus grande pour les charges lourdes que pour les
charges légères. C’est ainsi que, dans le vapocraquage de l’éthane, du propane et, à un degré
moindre, du butane, on note peu de différence dans les rendements en produits pour des temps
de séjour allant de 0, 2 à 1, 2 s
. En revanche, pour les charges liquides, on opère avec des temps de contact de 0, 2 à 0,3 s.
En théorie, des temps de séjour plus courts encore devraient améliorer la sélectivité en
éthylène et propylène, mais d’autres impératifs (limites de résistance des matériaux, coûts des
fours, etc.) font que la limite inférieure est pratiquement de 0,2 s. Cette limite a été récemment
abaissée dans le procédé Millisecond de Kellog. Elle est alors comprise entre 0,08 et 0,1 s. Ce
procédé est surtout adapté aux charges lourdes.
Les réactions de pyrolyse conduisant aux oléfines légères (craquage et déshydrogénation) sont
plus avancées à basse pression, domaine où les réactions de condensation sont fortement
défavorisées.
C’est pourquoi les tubes de four, compte tenu des pertes de charge inhérentes à la
circulation du mélange réactionnel, opèrent à des pressions de sortie voisines de la pression
atmosphérique.
Une diminution de la pression partielle en hydrocarbures par dilution à la vapeur d’eau par
exemple, contribue à améliorer sensiblement la sélectivité de la pyrolyse en faveur des
oléfines légères recherchées.
La charge peut être lourde (gazoles), moyenne (naphta) ou légère (éthane, propane, butane).
L’ensemble passe rapidement entre 2.2 et 1.2 secondes sous un bar de pression dans des
tubes en acier hautement allié (25% Cr, et 20% Ni)de 6.5 à 12 cm de diamètre, située dans un
four dont la température atteint 720 à 850 0C en fonction de la charge.
C2H5* C2H4 + ½ H2
La trempe :
La chaleur du four est d’abord récupérée par refroidissement indirect dans des chaudières de
trempe dans le but d’empêcher la formation de produits lourds de polymérisation et
l’augmentation de la teneur en essences ; puis directement par introduction d’une coupe
hydrocarbonée lourde dite huile de quench.
Fractionnement primaire :
La colonne sépare en tête les gaz dirigés vers la section de compression et latéralement une
partie de l’essence.