Ténosynovite
Ténosynovite
Ténosynovite
C.H.U de Grenoble
Professeur F. Moutet
HOSTEINS Emmanuel
Masseur-Kinésithérapeute Institut Aquitain de la Main (Pessac)
1
REMERCIEMENTS
J'adresse mes remerciements aux différentes personnes qui m'ont aidé dans la réalisation de
ce mémoire.
En premier lieu, je remercie M. le professeur Francois Moutet pour le dynamisme qu'il a su
donner aux 2 années de formation et à la rigueur qu'il nous a obligé à avoir.
Je remercie aussi mes collègues de l'Institut Aquitain de la Main de leur disponibilité, et en
particulier M. Serge Rouzaud de m'avoir proposé de réfléchir à la suite de son travail sur
l'appareillage des tendinopathies de l'Extenseur Ulnaire du Carpe, présenté au GEM en 2013.
J'adresse mes sincères remerciements aux différents intervenants dans la formation, ainsi
qu’aux responsables de stages et leurs équipes, qui ont su nous accueillir malgré le
dérangement engendré ; et surtout partager leur passion.
Certains auteurs d'articles qui m'intéressaient ont répondu positivement à mes requêtes et je
les en remercie.
Une pensée particulière à ma petite famille qui m’a encouragé et qui m’a accordé beaucoup
de temps libre malgré des circonstances difficiles.
2
Prise en charge de la ténosynovite de l’Extenseur Ulnaire du Carpe
après traitement orthétique
SOMMAIRE
1.
INTRODUCTION
.........................................................................................................................................
4
1
EXTENSEUR
ULNAIRE
DU
CARPE
......................................................................................................
5
1.1
Généralités
............................................................................................................................................
5
1.2
Rappel
Anatomique
..........................................................................................................................
5
1.2.1
Insertions
proximales
.............................................................................................................
5
1.2.2
Trajet
..............................................................................................................................................
5
1.2.3
Terminaison
................................................................................................................................
7
1.2.4
Physiologie
...................................................................................................................................
7
1.2.5
Innervation-‐Vascularisation
................................................................................................
7
2
LA
TENOSYNOVITE
...................................................................................................................................
8
2.1
Définition
générale
:
.........................................................................................................................
8
2.2
Cas
particulier
de
l’Extenseur
Ulnaire
du
Carpe
..................................................................
8
2.2.1
Description
fonctionnelle
......................................................................................................
8
2.2.2
Examen
clinique
........................................................................................................................
8
2.2.3
Genèse
............................................................................................................................................
8
2.2.4
Examens
complémentaires
................................................................................................
11
2.2.5
Traitement
médical
...............................................................................................................
11
3
L'APPAREILLAGE
....................................................................................................................................
12
4
PROPOSITION
DE
PRISE
EN
CHARGE
REEDUCATIVE
............................................................
14
4.1
Définition
des
mouvements
du
poignet
................................................................................
14
4.2
Interêt
du
travail
musculaire
excentrique
...........................................................................
15
4.3
Description
d’une
séance
type
..................................................................................................
17
4.3.1
Principes
de
base
...................................................................................................................
17
4.3.2
Chronologie
..............................................................................................................................
17
5
CONCLUSION
.............................................................................................................................................
25
6
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
................................................................................................
26
3
1. INTRODUCTION
4
1 EXTENSEUR
ULNAIRE
DU
CARPE
1.1 Généralités
L'Extenseur Ulnaire du Carpe (EUC), appelé Cubital postérieur dans l'ancienne
nomenclature, ou Extensor Carpi Ulnaris, est un muscle postérieur de l’avant-bras et du
poignet. (figure 1)
1.2.1 Trajet
Son trajet est pratiquement vertical (légèrement en bas et en dedans). Il longe la crête
ulnaire et, en bas, passe dans le sillon postérieur de la tête ulnaire. Le tendon chemine
seul dans une coulisse ostéofibreuse d'une longueur de 1,5 cm appelé 6°compartiment
du carpe (figure 2), qui est lui-même distinct du rétinaculum des extenseurs. La coulisse
de l'EUC, la seule qui est fixée sur l'ulna, a sa base concave en forme de gouttière plus
ou moins creusée et un plafond ligamentaire faiblement élastique et à paroi épaisse. Le
rétinaculum des extenseurs, qui passe juste au-dessus de ce 6° compartiment, va glisser
lors des mouvements de prono-supination.
5
Figure
1
:
face
dorsale
de
l'avant
bras
et
de
la
main
par
Netter
Figure
2
:
compartiments
du
carpe
par
Netter
6
1.2.2 Terminaison
Sa terminaison, ou insertion distale, se fera par un tendon à la face dorsale de la base du
5° métacarpien.
1.2.3 Physiologie
Globalement, le muscle a un aspect très allongé, charnu en haut et tendineux en bas. Le
tendon de l'EUC est le plus interne des tendons dorsaux du poignet. Il permet, en
agissant conjointement avec les extenseurs radiaux, une extension dans l'axe du
poignet. Il aura donc un rôle statique important dans la stabilisation médiale du poignet,
correspondant à la main de force. De plus, de par sa participation à l’effet ténodese, il
est très utile dans les prises.
C'est un tenseur du retinaculaire dorsal, qui est un système fibreux rigide. Il joue un
grand rôle dans le contrôle, le verrouillage et la proprioception du poignet.
C'est aussi lui qui va permettre l'extension et l'inclinaison ulnaire du poignet,
mouvement de grande course dans lequel le tendon exerce et subit d'importantes
contraintes sur la berge interne de sa poulie de stabilisation.
Il a comme caractéristique d'être le seul extenseur du poignet qui soit versant ulnaire, et
d'avoir une cloison, loge ostéo-fibreuse, qui est indépendante du retinaculum des
extenseurs.
1.2.4 Innervation-‐Vascularisation
L'Extenseur Ulnaire du Carpe est innervé par la branche profonde du nerf radial, et il
est vascularisé par l'artère interosseuse postérieure.
7
2 LA
TENOSYNOVITE
2.1 Définition
générale
:
Il ne faut pas la confondre avec le syndrome de Barfred, qui correspond à une douleur
à la supination du poignet associée à l'extension contrariée du 5°doigt, où on retrouve
un juncta entre l'EUC et l'extenseur propre du 5°doigt.
2.2.3 Genèse
C'est une pathologie très fréquente chez le sportif et c’est de fait le second site de lésion
8
le plus fréquent dans les tendinopathies du poignet chez les athlètes, particulièrement
dans les sports tels que tennis6 -7 (figure 3) golf, haltérophilie, baseball, rugby, pratiqués
avec un objet tel que raquette, club, barre, batte ou ballon8.
Figure
3
:
hypersupination
en
tennis
et
au
golf
On retrouve une angulation entre l'axe de son insertion proximale et son insertion distale sur
la base du 5°métacarpien autour du 6°compartiment même en position neutre du poignet.
Mais dans une déviation ulnaire (figure 4), cette angulation est augmentée ; et la force de
contraction de l'EUC crée des lésions longitudinales qui tendent à éloigner l'insertion
proximale de l’insertion distale du tendon. Le vecteur de force crée alors une forte contrainte
sur ce compartiment, majorée par la supination. En supination, on retrouve une angulation de
30°. (figure 5)
9
Figure 4 : observation du tendon EUC en inclinaison ulnaire (gauche) et radiale (droite)
Figure 5 : Angulation du tendon de l'extenseur Ulnaire du Carpe au niveau de la sangle
10
Par exemple, chez le tennisman, le mouvement causal en hypersupination apparaitra dans les
lifts forts, dans les coups à 2 mains du fait de la position près du cadre de la raquette de la
main non dominante.
Dans la forme chronique, on constate une douleur d'apparition progressive au cours du jeu,
située au bord interne du poignet, et qui disparait après 5 à 10 minutes d'échauffement. Elle
se ré-installe petit à petit à l'arrêt de l'effort.
On peut parfois constater, comme sur le premier compartiment du rétinaculum des extenseurs
avec la ténosynovite de De Quervain9,une ténosynovite sténosante du 6°compartiment10 sur
des patients avec des douleurs dorso-ulnaires du poignet. Mais dans ce cas, le traitement
chirurgical est le traitement le plus approprié.
11
⁃ l'orthèse de repos.
Sur des ténosynovites rebelles au traitement médical bien conduit, on peut proposer un
traitement chirurgical tel que l’agrandissement de la coulisse du 6°compartiment grâce à la
suppression de la cloison externe et à la conservation de la cloison interne.
3 L'APPAREILLAGE
Figure
6
:
15°-‐20°
d'extension
de
poignet
12
Figure
7:
inclinaison
neutre
Ceci correspond à une décharge maximale des contraintes sur la sangle de l'extenseur ulnaire
du carpe:
- à 15°-20° d'extension de poignet, le tendon de l 'EUC est en position de centrage.
En pronation dans cette position, l'EUC réduit sa tension, contrairement à la supination où le
tendon s'enroule et prend de la longueur, augmentant cet étirement. Des études ont montré
que la course du tendon de l’EUC pendant l’extension du poignet diminuait de 60% quand
l’avant-bras était placé en position neutre ou en pronation.
13
4 PROPOSITION
DE
PRISE
EN
CHARGE
REEDUCATIVE
4.1 Définition
des
mouvements
du
poignet
Dans un premier temps, il faut redéfinir les mouvements qui se font au niveau du poignet.
14
postérieur. L'amplitude du mouvement est d'environ 35°-45° avec 60% de la mobilité
dans la radio-carpienne et 40% dans la médio-carpienne.
⁃ l'inclinaison radiale : mouvement par lequel l'axe longitudinal de la main s’écarte de l'axe
du corps. L'amplitude est de 15° avec 40% dans la radio-carpienne et 60% dans la
médio-carpienne.
La force développée en inclinaison ulnaire est supérieure à celle de l’inclinaison radiale
La tendinopathie est caractérisée par une douleur à l'activité. Elle engendre des modifications
métaboliques et notamment une néovascularisation1 anormale accompagnée de la croissance
de petites terminaisons nerveuses.
Le travail excentrique va se définir comme étant une contraction musculaire qui éloigne les
points d'insertion proximale et distale du muscle. Le muscle s'allonge en même temps qu'il se
contracte. Cela correspond à un mouvement de freinage.
La rééducation par exercices musculaires excentriques12-13-14 fait intervenir 3 paramètres :
⁃ la longueur du tendon : pour un tendon initialement étiré, sa longueur de repos est
augmentée et il y a alors moins de tension sur le tendon lors du déplacement du
segment osseux ;
⁃ l'augmentation progressive de la charge sur le tendon, ce qui va augmenter sa résistance
intrinsèque ;
⁃ l'augmentation de la vitesse d’exécution de l’exercice, permettant ainsi de développer plus
de force.
15
en réponse à l'activité physique en raison de la plasticité des tendons aux variations de
sollicitations mécaniques. Avec le travail excentrique musculaire, effectué de manière
intensive, on provoque une augmentation de synthèse de collagène de type I. Une étude a
montré qu'après 12 semaines d'entrainement excentrique, on observe une stimulation de la
synthèse de collagène, sans en modifier le taux de dégradation, et surtout une douleur
fortement réduite17.
Ensuite, ce mode de contraction anisométrique permet une diminution du volume du tendon
sur la zone épaissie du fait de la tendinopathie18.
De plus, la répétition d'un protocole excentrique a un effet prophylactique sur les lésions
musculaires induites par la contraction excentrique19.
Attention tout de même à ne pas déclencher des douleurs musculaires d'apparition tardive
qu'on appelle DOMS (pour Delayed Onset Muscle Soreness), et qui sont majorées par un
travail excentrique en course interne. De ce fait, on privilège un travail sur toute l'amplitude
articulaire.
Une étude portant sur les DOMS au niveau des membres inférieurs montre qu'une brève
séance de vibrothérapie à 50Hz21 avant le travail excentrique atténue la perte de force
inhérente à ce mode d'exercice, permet l'atténuation de l'augmentation de la créatine kinase
sérique et diminue les douleurs subjectives. Dans notre cas, la vibration se fait sur le muscle
et à proximité de la zone tendineuse, ce qui va permettre, en plus, un apport proprioceptif et
une préparation à l'effort.
16
4.3 Description
d’une
séance
type
4.3.1 Principes
de
base
Le protocole proposé par Alfredson13 part du principe qu’il faut rééduquer le tendon lésé avec
l’objectif d’atteindre sa position la plus « traumatisante », c’est à dire de reproduire
quasiment le mouvement causal. Il faut faire varier, en fonction de la position, et toujours par
un travail excentrique, la charge et la vitesse.
Il propose 3 séries de 15 mouvements avec comme consigne que les 10 premiers de chaque
série soient non douloureux et aisément effectués et que les 5 derniers soient irritants. Dans
notre cas, on effectuera le travail en pronation puis en supination. La vitesse évolue de lente à
rapide puis la charge est augmentée.
La progression du protocole se fait en fonction de la douleur du patient, c’est à dire que l’on
atteint le stade supérieur uniquement si l’exercice n’occasionne aucune douleur.
La charge initiale est calculée en fonction des capacités musculaire controlatérales et, comme
proposé par Croisier, à 30% de la charge maximale obtenue.
La rééducation se fera au rythme d’une séance toutes les 48 ou 72 heures, ce qui va permettre
la récupération énergétique (surtout au niveau des réserves glycogéniques).
Il faut aussi se méfier de l’apparition des DOMS et demander au patient de bien faire son
exercice sur toute l’amplitude articulaire car les lésions musculaires apparaissent
principalement lors de la course interne.
4.3.2 Chronologie
Etant donné que nous allons proposer des exercices en cinétique semi-fermée et que la
problématique initiale était une douleur à l'activité, il faut dans un premier temps mettre en
confiance le patient qui remet en mouvement son poignet mis au repos dans l'orthèse pendant
3 semaines. On vérifie que la ceinture scapulo humérale est bien relâchée et que l'on ne risque
pas d'avoir des mouvements de compensation parasites. L'EUC étant un épicondylien latéral,
il faut contrôler l'absence d'une épicondylalgie tendineuse.
- Une minute de vibrothérapie à 50Hz.
On propose la vibrothérapie avant les séries d’exercice car elle atténue la perte de force et
diminue les douleurs subjectives. Cela va permettre un apport proprioceptif et une
préparation à l’effort sur un geste qui n’est pas forcement aisé à ressentir pour tout le monde.
17
niveau de force ou de longueur d'étirement nécessaire pour déclencher une
tendinopathie. On préfèrera l'étirement dynamique type stretching plutôt que le
statique car il occasionne moins de perte de force.
Figure
8
:
course
du
tendon
de
l'EUC
en
fonction
des
différentes
position
du
poignet
et
de
l'avant-‐bras-‐
graphique
tiré
de
Ultrasound
Imaging
of
Normal
Displacement
of
the
Extensor
Carpi
Ulnaris
Tendon
Within
L
‘évolution
de
la
vitesse
sera
la
suivante
:
Jour
1
et
2
:
vitesse
lente
Jour
3
et
4
:
vitesse
modérée
Jour
5
et
6
:
vitesse
rapide
La
vitesse
est
augmentée
si
l’exercice
se
fait
sans
douleur.
A
partir
de
Jour
7,
on
augmente
la
charge
et
on
recommence
a
vitesse
lente.
18
4.3.2.1 Etirements
actifs
Des échauffements actifs légers sont préconisés car ils augmentent le niveau de force et la
longueur d’étirement qui pourraient occasionner une lésion tendineuse.(23) L’étirement actif
ou dynamique est préféré car il diminue la perte de force consécutive à cet exercice.
Le mouvement demandé :
- se fait à partir de la position flexion de coude, pronation, extension et inclinaison
ulnaire (figure 9) et se
termine
en
extension
de
coude,
supination,
flexion
et
inclinaison
radiale
de
poignet
(figure
10)
Figure
9
:
position
de
départ
Figure
10
:
position
d'arrivée
19
4.3.2.2 Exercices
excentriques
suivant
les
positions
Il ne faut pas oublier que l’Extenseur Ulnaire du carpe a un rôle actif en extension et
inclinaison ulnaire de poignet. Le travail demandé au patient va être de s’opposer à la flexion
et à l’inclinaison ulnaire. Le muscle s’allonge pendant le mouvement.
Le but étant de freiner le mouvement et non de l’arrêter, il est bon de faire ressentir
préalablement au patient ce qui lui est vraiment demandé. Pour cela, il est recommandé de lui
montrer manuellement ce qu’on attend de lui par 4-5 mouvements consécutifs.
La méthode consiste en ce que la résistance initiale soit manuelle, et coordonnée par le
thérapeute lui même. Je fais le choix dans un premier temps de ne travailler qu’une
composante du mouvement à la fois, en l’occurrence l’inclinaison ulnaire contrariée, afin que
la sollicitation soit la plus progressive possible
La position initiale du patient est une pronation, extension modérée et une inclinaison ulnaire.
L’arrivée se fera en pronation, extension modérée et inclinaison radiale. (figure 11)
Figure
11
:
frein
d’inclinaison
radiale
20
4.3.2.2.1 Avec
un
objet
type
massue
Figure
12
:
frein
de
flexion-‐inclinaison
radiale
21
Puis,
même
position
initiale
mais
avant-‐bras
en
supination
:
(figures
13
et
14)
Figure
13
:
position
de
départ
Figure
14
:
position
d'arrivée
22
4.3.2.2.2 Avec
une
sangle
élastique
Comme il a été évoqué précédemment, cette pathologie est commune chez les sportifs. Il
peut être alors intéressant d’intégrer ce travail musculaire excentrique dans une chaine plus
globale. C’est pour cela que le travail avec les sangles élastiques est judicieux. Le patient se
tient debout en fente avant, buste droit avec un bon verrouillage des ceintures. Le coude au
corps est verrouillé en flexion dans un premier temps pour rester sélectif au poignet. La
charge est variable car l’intensité de la force développée va varier en fonction du degré
d’étirement de la bande élastique au cours du mouvement.
En progression, et pour des patients en fin de traitement, on peut proposer des exercices basés
sur les diagonales de Kabat.
On part avec les mêmes positions de départ que lors du travail avec les massues.
En PRONATION : (figure 15)
Figure
15
:
travail
en
Pronation
23
En SUPINATION : (figure 16)
Figure
16
:
travail
en
Supination
24
5 CONCLUSION
La
Ténosynovite
de
l’Extenseur
Ulnaire
du
Carpe
est
une
pathologie
du
poignet
relativement
fréquente
et
qui
peut,
si
elle
n’est
pas
traitée
précocement,
occasionner
des
lésions
plus
graves
telles
qu’
une
subluxation
voire
une
rupture
du
tendon
de
l’EUC.
Le
principe
de
travailler
ce
muscle
en
excentrique
est
tout
à
fait
approprié
à
cette
pathologie.
On
propose
2
types
d’exercices.
Le
premier
consiste
en
une
résistance
à
une
charge
imposée
où
le
muscle
subit
un
allongement
forcé
auquel
il
essaie
de
s’opposer.
Ensuite,
le
muscle
doit
gérer
le
déplacement
d’un
poids
en
modulant
sa
force.
L’EUC
va
avoir
aussi
bien
un
rôle
de
mobilité
(par
exemple
le
lift
au
tennis)
que
de
stabilisation
du
poignet.
Le
travail
en
excentrique
va
aussi
permettre
d’améliorer
la
force
concentrique24.
Parallèlement
à
la
notion
de
transfert
de
gain
de
force,
on
obtient
une
amélioration
de
l’équilibre
agoniste/antagoniste.
Cela
va
accroitre
la
capacité
des
muscles
agonistes
à
s’opposer
au
travail
des
antagonistes
lors
des
phases
d’accélération
et
d’accompagnement
du
geste.
Il
faut
rétablir
le
ratio
Fléchisseur
Ulnaire
du
Carpe-‐
Extenseur
Ulnaire
du
Carpe
dans
la
stabilisation
ulnaire
et
globalement
dans
le
travail
du
poignet
en
améliorant
le
travail
de
l’EUC
lors
des
phases
d’accélération
et
d’accompagnement
du
geste
(le
frein).
En
rééducation,
on
privilégiera
toujours
un
poignet
stable
à
un
poignet
mobile.
Le
fait
de
travailler
en
frein,
en
contrôle,
va
nous
permettre
aussi
d’améliorer
la
proprioception.
La
rééducation
va
se
poursuivre
tant
que
le
patient
se
plaint
de
douleur
et
potentiellement
jusqu’à
obtenir
80%
de
la
force
controlatérale25.
Le
verrouillage
de
la
prise
sera
alors
observé
et
un
travail
de
renforcement,
cette
fois-‐ci
en
statique,
pourra
être
mis
en
place
si
notre
bilan
montre
une
défaillance.
On
peut
aussi
voir,
en
fonction
du
sport
pratiqué,
quelles
peuvent
être
les
améliorations
du
matériel
qui
feront
que
le
tendon
de
L’EUC
sera
moins
en
souffrance26.
De
même,
un
entrainement
musculaire
adapté
en
pré-‐saison
peut
être
bénéfique
dans
la
diminution
des
tendinopathies.
Enfin,
un
ajustement
de
la
gestuelle
fine
et
globale
pourra
éviter
les
compensations,
et
ainsi
améliorer
le
rendement
des
différents
groupes
musculaires.
25
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