Ana1 Alglin
Ana1 Alglin
Ana1 Alglin
1.1 Rappels
Une proposition est l’énoncé d’une hypothèse ou supposition et d’une conclu-
sion ou conséquence d’une hypothèse.
Un axiome est une proposition évidente par elle-même.
Un postulat est une proposition qu’on admet sans démonstration.
Un théorème est une proposition qui devient évidente à l’aide d’une démonstra-
tion.
Un lemme est une proposition destinée à faciliter la démonstration d’un théo-
rème.
Un corollaire est une conséquence immédiate d’un théorème déjà démontré ou
d’un postulat.
@x, y P E
x ă y ô x ď y et x ‰ y
xěyôyďx
x ą y ô x ě y et x ‰ y
Définition 1.4.
Soit E un ensemble ordonné. Soit A une partie de E. On appelle majorant (resp.
minorant) de A un élément m P E tel que pour tout x P A, on ait x ď m (resp.
x ě m). S’il existe un tel élément, A est dite majorée (resp. minorée). Si m P A, il
est appelé élément maximum (resp. minimum) de A et noté max A (resp. min A). La
borne supérieure (resp. inférieure) de A est l’élément minimum (resp. maximum) de
l’ensemble des majorants (resp. minorants) de A que l’on note sup A (resp. inf A).
A est dite bornée si elle admet un majorant et un minorant.
Définition 1.5.
On dit d’un ensemble ordonné E qu’il possède l’axiome de la borne supérieure si
«toute partie non vide et majorée de E admet une borne supérieure».
Exemple 1.1.
L’ensemble ordonné Q ne possède pas l’axiome de la borne supérieure.
Théorème 1.1.
Soit E un ensemble ordonné qui possède l’axiome de la borne supérieure. Soit A une partie
non vide et minorée de E. Soit B l’ensemble de ses minorants. Alors sup B existe et on a
inf A “ sup B. Autrement dit E possède l’axiome de la borne inférieure.
Preuve.
Démontrons paq. On a : y “ 0 ` y “ ´x ` x ` y “ ´x ` x ` z “ 0 ` z “ z
Proposition 1.3.
@x P E ˚ , y, z P E, on a :
(a) xy “ xz ñ y “ z
(b) xy “ x ñ y “ 1
(c) xy “ 1 ñ y “ x´1
(d) px´1 q´1 “ x
Proposition 1.4.
@x, y, z P E, on a :
(a) 0x “ 0
(b) x ‰ 0, y ‰ 0 ñ xy ‰ 0
(c) p´xqy “ ´pxyq “ xp´yq
(d) p´xqp´yq “ xy
Preuve.
Démontrons paq. On a : 0x “ p0 ` 0qx “ 0x ` 0x. D’où 0x “ 0, d’après la
proposition (1.2)pbq.
Démontrons pbq. On a : xy “ 0 ñ xy “ x0 d’après ce qui précède. D’où y “ 0
d’après la proposition (1.3)paq.
Démontrons pcq. On a : p´xqy ` xy “ p´x ` xqy “ 0y “ 0, xp´yq ` xy “
xp´y ` yq “ x0 “ 0.
D’où p´xqy “ ´pxyq “ xp´yq.
Démontrons pdq. On a : p´xqp´yq ` p´pxyqq “ p´xqp´yq ` p´xqy “ p´xqp´y `
yq “ 0.
D’où p´xqp´yq “ xy.
Définition 1.7.
Un corps ordonné E est un corps muni d’un ordre tel que :
(i) @x, y, z P E, x ď y ñ x ` z ď y ` z
(ii) @x, y P E, x, y ě 0 ñ xy ě 0
Les éléments x tels que x ě 0 sont dits positifs et les éléments x tels que x ď 0
sont dits négatifs.
Proposition 1.5.
@x, y, z P E,
(a) x ě 0 ñ ´x ď 0
(b) x ě 0 et y ď z ñ xy ď xz
(c) x ď 0 et y ď z ñ xy ě xz
(d) x ‰ 0 ñ x2 ą 0. En particulier, 1 ą 0
(e) 0 ă x ď y ñ 0 ă y ´1 ď x´1
2 Suites numériques
Une suite numérique est une application de N dans R notée pxn q, où xn est
la valeur de cette application en n. Le nombre xn est appelé terme général de la
suite pxn q. Une suite sera dite tronquée si son terme général n’est défini qu’à partir
d’une certaine valeur de n, soit pour n ě n0 . Par exemple, le terme général de la
suite p1{nq n’est défini que pour n ě 1.
Une suite numérique pxn q est dite majorée (resp. minorée, bornée) s’il existe
m P R tel que @n P N, xn ď m (resp. xn ě m, |xn | ď m). Par exemple, la suite pnq
est minorée par 0, la suite p1 ´ nq est majorée par 1 et la suite p1 ´ 1{nq est bornée
par 1.
Une suite numérique est dite croissante (resp. strictement croissante, décrois-
sante, strictement décroissante) si p@n P Nqpxn ď xn`1 q (resp. xn ă xn`1 , xn ě xn`1 ,
xn ą xn`1 ). Elle est dite monotone si elle est croissante ou décroissante. Elle est dite
strictement monotone si elle est strictement décroissante ou strictement croissante.
Proposition 2.12.
(i) limun ď limun
(ii) limun et limun sont respectivement la plus petite et la plus grande des valeurs
d’adhérence.
(iii) Il existe une suite extraite de pun q qui converge vers limun (resp. limun ).
(iv) pun q converge dans R̄ si, et seulement si, limun “ limun .
3 Limites. Continuité
3.1 Limites
Soit I un intervalle, x0 P I, f une fonction réelle définie sur I sauf peut-être en
x0 . On dit que f admet pour limite (resp. limite à gauche, limite à droite) au point
x0 le nombre réel l, et on note lim f pxq “ l (resp. lim` f pxq “ l, lim´ f pxq “ l)
xÑx0 xÑx0 xÑx0
lorsque pour tout ε ą 0, il existe α ą 0 tel que
x P I et 0 ă |x ´ x0 | ă α (resp. x0 ´ α ă x ă x0 , x0 ă x ă x0 ` α) ñ |f pxq ´ l| ă ε.
La limite à droite (resp. à gauche) de f en x0 est notée f px0 ` 0q (resp. f px0 ´ 0q).
Une fonction f est dite réglée sur ra, bs si elle admet une limite à droite en tout
point de ra, bq et une limite à gauche en tout point de pa, bs.
Exemple 3.1.
Montrer que la fonction f pxq “ |x|Ep1{|x|q admet pour limite en 0 le nombre 1.
Théorème 3.1.
Les deux propositions suivantes sont équivalentes :
(i) lim f pxq “ l
xÑx0
3.2 Continuité
Une fonction numérique f définie sur un intervalle ouvert I est dite continue
en un point x0 de I si elle admet f px0 q pour limite en ce point. Ce qui signifie que
Preuve.
Résulte du théorème (3.5).
Théorème 3.7.
Soient a, b P R. Si f est une fonction continue sur ra, bs et vérifiant f paqf pbq ă 0, alors il
existe c P pa, bq tel que f pcq “ 0.
Preuve.
Appliquer le théorème (3.7) à la fonction gpxq “ f pxq ´ γ.
Théorème 3.9.
Si f est une fonction de I dans R admettant une limite y0 au point x0 P I et si g est
continue en y0 , alors
Corollaire 3.10.
La composée de deux fonctions continues est continue.
La fonction f est dite majorée (resp. minorée, bornée) sur une partie X de
R si l’ensemble f pXq “ tf pxq|x P Xu est majoré (resp. minoré, borné). Lorsque
f est majorée (resp. minorée) sur X, la borne supérieure (resp. inférieure ) de
f pXq est appelée borne supérieure (resp. inférieure) de f sur X et notée sup f pxq
xPX
(resp. inf f pxq) ou simplement sup f pxq (resp. inf f pxq). On dit que f présente un
xPX
maximum (resp. un minimum) absolu en un point a de X si f paq “ sup f pxq (resp.
xPX
f paq “ inf f pxq). Ce maximum (resp. minimum) est dit strict si @x P X, f pxq ă f paq
xPX
(resp. f pxq ą f paq). On dit que f présente un maximum (resp. un minimum)
relatif en un point a de X s’il existe un intervalle ouvert I contenant a tel que
@x P I X X, f pxq ď f paq (resp. f pxq ě f paq). Les minima et maxima (relatifs ou
absolus) sont appelés extrema de f .
Théorème 3.11.
Soient a, b P R. Si f est une fonction continue sur ra, bs, alors f est bornée et f atteint sur
ra, bs sa borne supérieure et sa borne inférieure. Autrement dit il existe c, d P ra, bs tels
que f pcq “ inf f pxq et
xPra,bs
f pdq “ sup f pxq.
xPra,bs
4 Dérivabilité
4.1 Dérivées
Une fonction numérique f définie sur un intervalle I est dite dérivable en un
point x0 de I si la fonction
f pxq ´ f px0 q
ϕx0 : x ÞÑ
x ´ x0
Théorème 4.1.
Une fonction dérivable en x0 est nécessairement continue en x0 .
Théorème 4.2 (Opérations algébriques).
Si f et g sont deux fonctions dérivables en x0 , alors il en est de même de αf ` βg, pour
tous α, β P R, de f g et de f {g, pourvu que gpx0 q ‰ 0, et on a
Théorème 4.4.
Si f est une bijection d’un intervalle I sur un intervalle J, dérivable en x0 tel que
f 1 px0 q ‰ 0, alors sa réciproque f ´1 est dérivable en y0 “ f px0 q et on a pf ´1 q1 py0 q “
1 1
“ .
f 1 ˝ f ´1 py0 q f 1 px0 q
Théorème 4.5 (Condition d’extrema).
Si f est une fonction dérivable sur un intervalle ouvert I et si f présente un extremum en
x0 P I, alors f 1 px0 q “ 0.
f pxq f 1 pxq
lim “ lim 1 .
xÑa gpxq xÑa g pxq
Remarque 4.1.
La formule de Taylor-Lagrange peut être mis sous la forme
n
ÿ
pkq pb ´ aqk pn`1q pb ´ aqn`1
f pbq “ f paq ` f paq `f pa ` pb ´ aqθq . où 0 ă θ ă 1.
k“1
k! pn ` 1q!
Quand on remplace a par 0 et b par x, on obtient la formule de Mac-Laurin
n
ÿ
pkq xk pn`1q xn`1
f pxq “ f p0q ` f p0q ` f pxθpxqq . où 0 ă θpxq ă 1.
k“1
k! pn ` 1q!
Pn pxq “ a0 ` a1 x ` ¨ ¨ ¨ ` an xn ,
Preuve. ˜ ¸
n´m
ÿ
f pxq “ Pm pxq ` xm am`i xi ` xn´m εpxq .
i“1
Théorème 4.13.
Si f est une fonction paire (resp. impaire) admettant un développement limité au voisinage
de l’origine, ce développement ne contient que des puissances paires (resp. impaires).
Théorème 4.14.
Soit I un intervalle ouvert de R contenant l’origine, f et g deux fonctions réelles d’une
variable réelle définies sur I et admettant des développements limités d’ordre n ě 1 au
voisinage de l’origine. Alors les fonctions f ` g et f g admettent des développements limités
d’ordre n en ce point, et il en est de même de f {g si g ne s’annule pas sur I :
(i) le développement limité de f ` g est la somme des développements limités de f et g.
Théorème 5.3.
Si
ż f et g sont en escalier
ż sur I et α, βż P R, alors αf ` βg est en escalier sur I et on a :
b b b
pαf ` βgqdx “ α f pxqdx ` β gpxqdx.
a a a
Théorème 5.4.
Si f est une fonction positive et en escalier sur I, alors son intégrale sur I est positive.
Corollaire 5.5.
Si f et g sont deux fonctions en escalier vérifiant f pxq ď gpxq sur I, alors
żb żb
f pxqdx ď gpxqdx.
a a
Théorème 5.6.
Si f est une fonction en escalier sur I, alors |f | est en escalier sur I et on a :
żb żb
| f pxqdx| ď |f pxq|dx.
a a
Théorème 5.9.
Si c P pa, bq, pour que f soit intégrable sur I, il faut, et il suffit, que ses restrictions à chacun
żb żc żb
des intervalles ra, cs et rc, bs le soient ; et on a alors : f pxqdx “ f pxqdx ` f pxqdx.
a a c
Théorème 5.10.
żb żb żb
@α, β P R, pαf pxq ` βgpxqqdx “ α f pxqdx ` β gpxqdx.
a a a
Théorème 5.11.
Si f est positive, alors
żb
f pxqdx ě 0.
a
Théorème 5.13.
Si f est intégrable, alors |f | est intégrable et on a :
żb żb
| f pxqdx| ď |f pxq|dx.
a a
Corollaire 5.14.
S’il existe k P R tel que @x P I, |f pxq| ď k, alors
żb
| f pxqdx| ď kpb ´ aq.
a
Corollaire 5.15.
Si f et g sont intégrables, il en est de même des fonctions x ÞÑ suptf pxq, gpxqu et
x ÞÑ inftf pxq, gpxqu.
Théorème 5.16.
Si f et g sont intégrables, il en est de même de la fonction x ÞÑ f pxqgpxq.
Théorème 5.17.
Si f est une fonction réglée sur un intervalle fermé borné ra, bs, alors elle est intégrable
sur cet intervalle.
Théorème 5.18.
Si f est bornée sur I et intégrable sur tout intervalle rα, βs contenu dans pa, bq, alors f
est intégrable sur I.
Corollaire 5.19.
Toute fonction bornée sur ra, bs et réglée sur pa, bq est intégrable sur ra, bs.
Corollaire 5.20.
Pour que f soit intégrable sur ra, bs, il suffit que l’ensemble de ses points de discontinuité
soit fini.
Corollaire 5.22.
Si σp “ pa “ xp,0 ă xp,1 ă ¨ ¨ ¨ ă xp,np q est une suite de subdivisions de I dont le pas
np
ÿ
converge vers 0, alors la somme de Riemann définie par Sp “ pxp,k ´ xp,k´1 qf pξp,k q, où
k“1
ξp,k P rxp,k´1 , xp,k s tend vers l’intégrale de f sur I lorsque p tend vers `8. En particulier
la suite n ˆ ˙
b´a ÿ b´a
Sn “ f a`k
n k“1 n
tend vers l’intégrale de f sur I lorsque n tend vers `8.
On notera ż
f pxqdx
rGpxqsba
f pcq gpxqdx.
a
Théorème 5.29.
Si f est continue et g continue et positive sur I, alors il existe c P pa, bq tel que
żb żb
f pxqgpxqdx “ f pcq gpxqdx.
a a
Théorème 5.33.
L’aire de la région plane limitée par deux fonctions f et g intégrables sur ra, bs, décrite par
Théorème 5.34.
Si S est la surface de révolution engendrée par rotation autour de l’axe des x d’une fonction
f positive et de classe C 1 sur I, alors son aire est donnée par la formule
żb a
ApSq “ 2πf pxq 1 ` f 1 pxq2 dx.
a
Théorème 5.35.
Si S est le solide engendré par rotation d’une fonction f positive et continue sur ra, bs
autour de l’axe des x, alors son volume est donné par la formule
żb
VpSq “ πf pxq2 dx.
a
Théorème 5.36.
La région plane R “ tpx, yq | x P ra, bs, f pxq ď y ď gpxqu, où pa, bq ne contient pas 0,
engendre par rotation autour de l’axe des y le solide S dont le volume est donné par la
formule
żb
VpSq “ 2πxpgpxq ´ f pxqqdx
a
Espaces Vectoriels et
6 Applications lineaires
p@x P Eq pDλ1 , . . . , λk P Kq px “ λ1 v1 ` ¨ ¨ ¨ ` λk vk q .
Définition 6.8.
Une famille pv1 , . . . , vk q d’éléments d’un K´espace vectoriel E est libre si
F ` G “ tx ` y | x P F, y P Gu.
Proposition 6.8.
Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un K´espace vectoriel E. Alors
F ` G “ xF Y Gy.
Définition 6.13.
Deux sous-espaces vectoriels F et G d’un K´espace vectoriel E sont dits supplé-
mentaires si E “ F ` G et F X G “ t0u. Dans ce cas, on dit que E est la somme
directe de F et G et on écrit E “ F ‘ G.
Proposition 6.9.
Soient F et G deux sous-espaces vectoriels d’un K´espace vectoriel E de dimension finie.
Alors
dimpF ` Gq “ dim F ` dim G ´ dim pF X Gq.
7 Matrices
Définition 7.3.
Deux matrices A “ paij q et B “ pbij q sont égales si elles sont de même ordre et si
on a aij “ bij , @i, j.
Exemple 7.1.
Considérons
»fi
„ „ 1
1 2 3 1 2 “ ‰
A“ , B“ , C “ – 2 fl , D “ 1 2 3 ,
3 2 1 2 1
3
» fi » fi » fi
1 2 3 4 5 1 0 0 0 0 2 ´1 0 0 0
—
— 0 2 3 4 5 ffi
ffi
—
— 2 2 0 0 0 ffi
ffi
—
— ´1 4 ´1 0 0 ffi
ffi
E“—
— 0 0 3 4 5 ffi , F “ —
ffi — 3 3 3 0 0 ffi , G “ —
ffi — 0 ´1 4 ´1 0 ffi
ffi
– 0 0 0 4 5 fl – 4 4 4 4 0 fl – 0 0 ´1 4 ´1 fl
0 0 0 0 5 5 5 5 5 5 0 0 0 ´1 3
A est une matrice d’ordre p2, 3q ; B est une matrice carrée d’ordre 2 ; C est une
matrice colonne d’ordre 3 ; D est une matrice ligne d’ordre 3 ; E une matrice
triangulaire supérieure d’ordre 5 ; F est une matrice triangulaire inférieure d’ordre
5 ; G est une matrice tridiagonale d’ordre 5.
Définition 7.4.
Soient A “ paij q et B “ pbij q deux matrices d’ordre pn, mq, λ P K. La somme de A et
B est la matrice C “ paij ` bij q d’ordre pn, mq. La matrice pλaij q d’ordre pn, mq est
appelé produit de A par le scalaire λ noté λA.
Remarque 7.1.
Le produit de A par B n’est pas commutatif en général et n’est défini que si le
nombre de colonnes de A est égal au nombre de lignes de B.
Propriétés 7.1.
L’ensemble Mnm pKq muni de l’addition et de la multiplication par un scalaire est un
K´espace vectoriel.
La multiplication des matrices est associative, distributive à gauche et à droite par
rapport à l’addition.
Exemple 7.2.
Pour
„ „ „ „
1 3 3 1 15 7 5 13
A“ , B“ , on a AB “ , BA “ .
2 4 4 2 22 10 8 20
Définition 7.6.
La transposée d’une matrice A “ paij q appartenant à Mnm pKq est une matrice notée
At appartenant à Mmn pKq et dont les éléments cij sont définis par cij “ aji , @i, j.
Propriétés 7.2.
On suppose que les opérations ont un sens.
1. pA ` Bqt “ At ` B t
2. pλAqt “ λAt
3. pABqt “ B t At
` ˘t
4. At “ A
Exemple 7.3.
» fi
» fi 1 0 ¨¨¨ 0
1 0 0 ..
0 ... ...
„
1 0 .
“ ‰ — ffi
I1 “ 1 , I2 “ , I3 “ – 0 1 0 fl , In “ —
— ffi
0 1 .. . . . . . . ffi
0 0 1 – . 0 fl
0 ¨¨¨ 0 1
Propriétés 7.5.
Pour tout A P Mnm pKq, on a In A “ AIm “ A.
Définition 7.9.
Une matrice carrée A d’ordre n est dite inversible s’il existe une matrice carrée
d’ordre n notée A´1 telle que AA´1 “ A´1 A “ In .
xn
Proposition 7.10.
Soient E, F et G trois K´espaces vectoriels non nuls de dimensions finies, B une base de
E, B 1 une base de F , B 2 une base de G, f P L pE, F q, g P L pF, Gq, x P E, X la matrice
colonne des coordonnées de x dans la base B et Y la matrice colonne des coordonnées de
f pxq dans la base B 1 , Z la matrice colonne des coordonnées de g ˝ f pxq dans la base B 2 .
Alors, on a
f g g f
Y “ MB,B 1 X et Z “ MB 1 ,B 2 Y ñ Z “ MB 1 ,B 2 MB,B 1 X
Par conséquent
g˝f g f
MB,B 2 “ MB 1 ,B 2 MB,B 1
Corollaire 7.11.
Soient E un K´espace vectoriel non nul de dimension finie, B une base de E, f P L pEq.
f
Alors f est bijective si, et seulement si MB,B est inversible et on a
´ ¯´1
f f ´1
MB,B1 “ MB,B 1
Corollaire 7.13.
Soient V un K´espace vectoriel non nul de dimension finie, B1 , B2 deux bases de V ,
f : V Ñ V une application linéaire. Alors
7.5 Déterminants
Pour n, m P N tel que n ď m, posons vn, mw “ tn, n ` 1, . . . , mu. On note Sn
le groupe de permutations d’ordre n, autrement dit l’ensemble des bijections de
l’ensemble v1, nw sur lui-même muni de la composition des applications. Pour
σ P Sn , on pose σ “ pσp1qσp2q ¨ ¨ ¨ σpnqq.
Proposition 7.14.
Le nombre d’éléments de Sn est égal n!
Exemple 7.4.
S2 “ tp12q , p21qu, S3 “ tp123q , p312q, p231q , p213q , p132q , p321qu
Définition 7.15.
Soient i ă j deux entiers compris entre 1 et n. On dit que la paire ti, ju est en
inversion pour σ si σ piq ą σ pjq.
Une permutation est dite paire si elle présente un nombre pair d’inversions,
impaire sinon.
La signature d’une permutation σ notée ε pσq est définie par :
#
1 si σ est paire
ε pσq “
´1 sinon
Proposition 7.15.
ź σpjq ´ σpiq
ε pσq “ , ε pσ1 ˝ σ2 q “ ε pσ1 q ε pσ2 q
1ďiăjďn
j ´ i
On note ˇ ˇ
ˇ
ˇ a11 a12 ¨ ¨ ¨ a1n ˇˇ
ˇ a21 a22 ¨ ¨ ¨ a2n ˇˇ
det pAq “ |A| “ ˇˇ .. .. .. ˇ
ˇ . . . ˇ
ˇ an1 an2 ¨ ¨ ¨ ann ˇ
Exemple 7.5.
Pour A P M2 pKq, on a
ˇ ˇ
ˇa a ˇ
det pAq “ ˇˇ 11 12 ˇ “ a11 a22 ´ a12 a21
a21 a22 ˇ
Pour A P M3 pKq, on a
ˇ ˇ
ˇ a11 a12 a13 ˇ
ˇ ˇ
det pAq “ ˇˇ a21 a22 a23 ˇˇ
ˇ a31 a32 a33 ˇ
“a11 a22 a33 ` a12 a23 a31 ` a13 a21 a32 ´ a13 a22 a31 ´ a11 a23 a32 ´ a12 a21 a33
Nous avons cette formule mnémotechnique de Sarrus pour calculer le détermi-
nant d’une matrice carrée d’ordre 3.
` ` ` ´ ´ ´
a11 a12 a13 a11 a12
(S) Ax “ b
Définition 7.21.
On appelle matrice augmentée du système linéaire (S) la matrice de genre
pn, m ` 1q » fi
a11 a12 ¨ ¨ ¨ a1m b1
“ ‰ — a21 a22 ¨ ¨ ¨ a2m b2 ffi
A b “— – ... .. .. .. ffi
. . . fl
an1 an2 ¨ ¨ ¨ anm bn
Notons Sol pSq l’ensemble de solution de (S).