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Dyspnée Laryngée - Complement A L - ED - A Lire Car CA Resume La Reference Et Couvre Les Objectifs

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DYSPNEE LARYNGEE

DL = hypoxie et hypercapnie potentiellement sévères

DL = situation urgente et délicate:

- L'intubation peut être indispensable, parfois impossible par


spasme laryngé et présence d’une obstruction mécanique (tumeur
ou CE)  trachéotomie, cricothyrotomie
- L'insertion d'instruments dans la cavité buccale peut l'aggraver
(mobilisation de la langue) donc il faut faire une manipulation
minimale avant de confirmer que les voies aériennes sont stables,
ouvertes et accessibles.

1. Présentation:

Dyspnée laryngée = stridor ou cornage INSPIRATOIRE et


FREQUENCE RESPIRATOIRE NORMALE

- Inspiration: La P intraluminale devient négative (inférieure à la


Patm)  collapsus des hautes voies respiratoires au niveau de la
glotte (endroit le plus étroit)  flux aérien devient turbulent (Effet
Bernoulli : l’air passe rapidement à travers une voie étroite) et
aggravation de l’obstruction  stridor.
- Expiration: pression positive. La P intraluminale devient > P dans
les tissus avoisinants  dilatation des voies aériennes 
dégagement de l'obstruction.

La configuration de la glotte joue un rôle pendant l’inspiration


seulement. Elle ne joue aucun rôle dans l’expiration car la sous-
glotte qui est « funnel-shaped » va élargir la glotte.
Des lésions larges peuvent causer une turbulence du flux à
l’inspiration et l’expiration et produire un stridor biphasique.

 Le stridor est aigu. Il est d'origine glotto – supraglottique. Le


cornage est grave. Il est d'origine infraglottique.

 La tachypnée lors d'une DL se trouve dans deux situations:


o Fièvre élevée (39 +)
o DL très grave avec lutte, montre que l'arrêt est imminent.

Ceci donc est différencié des obstructions intrathoraciques, responsables


d'une tachypnée avec stridor expiratoire avec prolongement de la phase
expiratoire, plus rarement d'un stridor expiratoire et inspiratoire.

- Expiration forcée: pression pleurale > pression voies respiratoires 


compression de la lumière  ↑ résistance au flux aérien  wheezing
expiratoire (signe classique de l’asthme par collapsus de petites voies lors
de l’expiration)

- Inspiration: Expansion de la paroi thoracique  pression pleurale <


pression voies respiratoires  dilatation de la trachée  obstruction
réduite.

L’auscultation va nous permettre de distinguer entre obstruction des voies


respiratoires hautes ou basses par le timing du sifflement.
2. Examen clinique:

En premier lieu, déblocage des voies respiratoires supérieures si


nécessaire (establishing an airway). Souvent on donne aussi des
corticostéroïdes et des AB.

Abstention totale de sédation (car la réduction de la respiration


volontaire pourrait précipiter l’hypercapnie, l’acidose et l’arrêt
respiratoire).

- Gaz du sang:
o Oxymétrie de pouls: O2 peut rester normal jusqu'à l'arrêt
respiratoire. Elle induit en erreur : Une oxymétrie normale
ne veut pas dire que l’obstruction n’est pas grave.
o ABG: Hypercapnie et acidose respiratoire = premières
modifications causées par l’hypoventilation.
- Examen des poumons : Wheezing, symétrie des bruits resp… S’il
y a rétraction dans l’abdomen ou le cou ou tirage intercostal 
utilisation des muscles accessoires.
- Evaluer la détresse respiratoire (gravité). Combien le patient fait
d’effort pour respirer ?
- Etat général : agitation, cyanose

Critères de gravité d'une dyspnée laryngée


- tachypnée
- cyanose
- sueurs (hypercapnie)
- durée > 1h
- tirages: le site du tirage est au-dessous de l'obstruction. Par
exemple, rétromandibulaire dans l'obstruction nasale et
suprasternal/supraclaviculaire dans l'obstruction laryngée.

Si le patient est stable on continue l’examen clinique :


- Cavité nasale : Rechercher une déviation septale ou la présence de
croûtes qui indiquent une maladie AI. L'obstruction ne donne pas
de DL, le patient respire par la bouche sauf chez le nouveau-né qui
a uniquement une respiration nasale.
- Cavité orale à examiner la recherche d’abcès, cellulite, prob
dentaire…
o Angine de Ludwig: cellulite de la base de la bouche
compliquant une infection dentaire. Base antérieure de la
bouche œdématiée et indurée (firm, woody) à la palpation.
o Angioedème: langue et uvule œdémateuses ou œdème de la
région supra-glottique invisible.
- Pharynx postérieur : Taille des amygdales
o Abcès périamygdalien: œdème unilatéral du palais
o Caséum sur le mur postérieur du pharynx: âgés, débilités en
général déshydratés. Il indique la possibilité de présence
d’autres débris qui bouchent le larynx
- Cou:
o Adénopathies (malignité possible), masses (une masse
supraclaviculaire pourrait indiquer un Kc du poumon avec
paralysie des cordes vocales associée), goître
o Ausculter le cou: recherche du foyer du stridor = site de
l'obstruction.
- Larynx : Examen requis dans toutes les obstructions des VS
Laryngoscopie (urgent flexible fiberoptic examination: gold
standard) :
o Systématique devant toute DL
o Si l’obstruction est sévère ou progressive, cet examen doit
être fait le plus tôt possible pour diriger le traitement.

3. Interrogatoire

- Tabac/alcool, dysphonie  cancer épidermoïde du larynx


- Histoire familiale pareille ou de mort subite, prise d'IEC 
angioedème
Dans ces cas demander au patient s’il avait des épisodes d’œdème
oral ou pharyngé.
- Douleur, fièvre  infection.
- Mauvais état dentaire, douleur dentaire  Angine de Ludwig.
- Le mal de gorge d’origine supra-glottique est plus intense que
le mal de gorge habituel.
- Histoire d’intubation endotrachéale, trachéotomie  sténose sous-
glottique (progressive et lente sur des années)
- Histoire de trauma laryngé ou thoracique.
- Si le patient a une dysphonie, il faut savoir la durée et le mode
d’évolution.
- Durée du problème respiratoire: début et aggravation en quelques
heures  risque de collapsus respiratoire en quelques minutes
- Incapacité récente de dormir  arrêt respiratoire imminent. Il
a besoin de rester assis la nuit.
- Présence de maladies systémiques. Certaines se manifestent pour la
1ere fois au niveau du larynx.

4. Paraclinique

Pas dans les situations urgentes car ça va retarder le traitement.

-Radio :
1. Œdème de l’épiglotte
2. Abcès rétropharyngé

Elle ne remplace pas la visualisation directe des structures pharyngées et


sous-glottiques.

- CT-scan / IRM:
1. Sténose sous-glottique
2. Compression par des masses médiastinales
3. localiser l'obstruction et préciser son importance
4. identifier des atteintes du récurrent (paralysie)

Les reconstructions sagittales et coronales nous aident à localiser


l’obstruction, son étendue, son importance, son diamètre… et aident au
diagnostic différentiel de masses infectieuses ou néoplasiques dans les
voies resp.

- EFR: peuvent être utiles dans les troubles lents et progressifs,


distinguent entre obstruction haute et basse. Rarement utilisé si
obstruction aigue.
5. Causes de DL

1. ETAGE INFRAGLOTTIQUE: niveau du cricoïde sous les


vraies cordes vocales.
1.1. Obstruction rapide

1.2. Sténose (progressive)

1.1. Obstruction rapide

1. Enfants: croup (Œdème infra-glottique infectieux. Rare chez les


adultes)
2. Adultes: trauma des voies aériennes, intubation endotrachéale.
3. Spontanée

1.2. Sténose (progressive)

1. Maladies auto-immunes (ex : granulomatose de Wegener 


trachéite escarre)
2. RGO (enfant, cas spontanés…)
3. Intubation prolongée, mouvement du tube, RGO, infection,
hypotension augmentent le risque d’œdème, trauma et sténose
sous-glottique permanente.
4. Tissu de granulation post-trachéostomie (révélation +/- tardive)

Traitement :

Endoscopie : lésions obstructives comme granulome, thin webs…

Laser

Chirurgie : sténoses longues

2. ETAGE GLOTTIQUE
2.1. Paralysie des muscles abducteurs (cricoaryténoïdes postérieurs)

2.2. Sulcus (cicatrices) au niveau des cordes vocales

2.3. Fixation des cordes vocales: ankylose de l'articulation cricoaryténoïde

2.4. Spasme laryngé épisodique par RGO

2.5. Adduction paradoxale des cordes vocales

2.6. Néoplasie du larynx

2.1. Paralysie des muscles abducteurs (cricoaryténoïdes postérieurs)

- Unilatérale  pas de dyspnée. Seulement dysphonie. La CV


controlatérale a une abduction suffisante pour permettre une
ouverture des voies aériennes. Si dyspnée existe, il faut rechercher
une cause additionnelle (asthme, emphysème, IC…)
- Bilatérale  dyspnée importante pouvant nécessiter une
trachéostomie. Elle peut se résoudre seule mais en général la
récupération peut prendre jusqu'à un an. Si l’immobilisation des
CV est sur la ligne médiane, la voix peut être normale. La
trachéostomie est souvent nécessaire comme traitement immédiat.
On peut faire une cordotomie (résection partielle de la
glotte ; l’aryténoïde et des CV) mais ni la voix ni la respiration
seront normales après l’intervention.

Le muscle abducteur : crycoaryténoïde post est innervé par le nerf


récurrent qui a un trajet en circuit à D et autour de l’Ao à G donc il
peut subir bcp de traumas

- Les causes de paralysie :


o Chirurgie +++:
1. thyroïde +++ (ça parait directement)
2. endartériectomie carotidienne (atteinte unilatérale du
récurrent. L’obstruction n’a lieu que si CHR
bilatérale)
3. chirurgie colonne cervicale (idem)
o Néoplasies: (causent une paralysie unilatérale plus que
bilatérale. La partie G est plus souvent atteinte car le N.rec G
passe dans le thorax aussi)
1. cancer de la thyroïde
2. lymphome
3. cancer de l'œsophage
4. masse médiastinale venant d’un Kc du poumon
5. Métastases de Kc infradiaphragmatiques
o Maladies neurologiques: (paralysie bilatérale)
 Sarcoïdose, Lyme disease : rarement
 enfant: anomalies congénitales (myéloméningocèle,
hydrocéphalie, Arnold-Chiari). Parfois dg tardif
 adulte: AVC, myasthénie, post-polio, Guillain-Barré,
Parkinson & Shy-Drager (parkinson-like, SNA atteint,
paralysie bilatérale des CV).
o Intubation endotrachéale :
L’intubation à court-terme (CHR) cause une paralysie
musculaire à cause de la pression sur le récurrent ou
par étirement du récurrent. (nerve, joint or soft-tissue
injury)

2.2. Sulcus (cicatrices) au niveau des cordes vocales

- Traitement difficile
- Laser  récidive
- Chirurgie ouverte  risquée

2.3. Fixation des cordes vocales: ankylose de l'articulation


cricoaryténoïde

1. Maladies de système: polyarthrite rhumatoïde +++ L’intubation


est souvent impossible à cause de la cyphoscoliose (âgés) d’où on
est parfois obligé de faire une trachéostomie.
2. Kc de l’hypopharynx ou des CV peuvent aussi immobiliser la
jonction cricoaryténoïde.
3. Intubation prolongée: granulome postérieur. La pression du
tube endotrachéal sur le cartilage cricoïde dans la région
interaryténoïdienne peut causer une fixation des CV + escarre ce
qui empêche l’abduction totale même si la mobilité de la jonction
revient.
o Diagnostic: laryngoscopie insuffisante, besoin d'endoscopie
au bloc.
o Révélation +/- difficile:
 sujet actif: dyspnée à l'effort
 sujet sédentaire: Bien tolérée mais même des
changements minimes dans l’ouverture glottique
restante peut mener à une obstruction. Découverte
donc à l'occasion d'une pathologie respiratoire
surajoutée comme la grippe, réaction allergique

2.4. Spasme laryngé épisodique par RGO

- Typiquement, dyspnée sévère nocturne, Mais peut survenir


n'importe quand.
- Principal diagnostic différentiel = SAOS (aussi dyspnée
paroxystique nocturne de l’IC)
o RGO: réveil brutal car laryngospasme
o SAOS: ronflements et tirages
- Les symptômes typiques du RGO peuvent manquer. La pH-
métrie peut être utile au diagnostic.
- Les lésions muqueuses inflammatoires sont postérieures, surtout
sur les aryténoïdes.
- Traitement: hygiène de vie, IPP, anti-H2. La brûlure est résolue
rapidement mais la dysphonie et les symptômes laryngés ont
besoin de 4-6 semaines pour disparaître. Echec pH-métrie de
24h

2.5. Adduction paradoxale des cordes vocales

- Appelée aussi – erronément – spasme laryngé fonctionnel (ce n’est


pas un vrai spasme du larynx), c'est la survenue d'une adduction
des CV lors de l'inspiration.
- Présence d'une composante psychogène, déclenchement par
certaines émotions, odeurs
- Ce n’est pas une dystonie/dysphonie spastique adductrice  elle
ne donne pas de dyspnée.
- Exacerbée par le RGO
- Souvent prise pour asthme et traitée ainsi, sans succès. Un examen
clinique attentif montre que le stridor est inspiratoire et infirme le
diagnostic d'asthme.
- Diagnostic difficile, pour le retenir: il faut voir le phénomène à la
fibroscopie laryngée (laryngoscopie).
- Demander au patient de se moucher ou d’avaler peut arrêter
l’épisode.
- Traitement: rééducation , IPP et anti-H2 pour le RGO (botox 
pas prouvé)

2.6. Néoplasie du larynx

Peut se présenter par une obstruction des voies aériennes.


- Cancer épidermoïde du larynx
o FR : tabac et alcool mais on peut avoir Kc sans ces 2.
o Glottique: Un Kc qui commence au niveau des CV cause
une dysphonie précoce parfois ignorée par le patient et son
entourage. Importance du dg précoce quand on reconnait ce
symptomes.
Tumeurs avancées peuvent être accompagnées de stridor et
détresse respiratoire  dg erroné : asthme.
o Supraglottique : Contrairement aux tumeurs des CV, il ne se
manifeste pas par une dysphonie et peut grandir bcp avant
d’avoir une obstruction des voies aériennes.
- Traitement : Eliminer le néoplasme par CHR, radio ou chimio
selon l’étendue et la nature histologique de la tumeur.

- Tumeur bénigne: papillome


o Tumeur bénigne la plus fréquente
o enfant +++, mais peut survenir la 1ere fois chez l’adulte
rarement  mois extensif et moins agressif que chez
l’enfant.
o dysphonie et dyspnée progressives, lentes sur une longue
durée.
o Récurrence.
o traitement: résection endoscopique ou laser CO2 pour la
papillomatose respiratoire récurrente. (Interféron mais effets
secondaires)

Typiquement, les polypes bénins des CV ne donnent pas de


dyspnée.

o On les voit chez les fumeurs.


o Dysphonie : si dg précoce et arrêt du tabac, elle peut se
résoudre
o Œdème de Reinke : Le polype commence sous forme
d’une collection liquide épaisse dans la lamina propria
superficielle des CV. Si pas de cessation du tabac :
œdèmepolype  ne se résout pas spontanément 
CHR

3. ETAGE SUPRAGLOTTIQUE
3.1. Infections supraglottiques

3.2. Angioedème

3.3. Infections orales

3.4. Maladies infiltrantes

La dyspnée d'origine supraglottique souvent s'associe à une dysphagie,


un étouffement de la voix (hot-potato voice) et une
hypersialorrhée. L’obstruction supraglottique cause rarement une
dysphonie.

Elle est causée essentiellement par : œdème ou néoplasme.

Infection, angioedème  œdème


Enfant  épiglottite surtout. Elle est grave car les voies aériennes sont
étroites. Incidence a diminué à cause du vaccin contre Haemophilus
Influenzae.

Adulte  supraglottite.

3.1. Infections supraglottiques

- Chez l'adulte: supraglottite, c.à.d. atteinte de l'épiglotte, et des


aryténoïdes, membrane quadrangulaire et pharynx.
- Symptômes:
1. douleur à la gorge +++, disproportionnée par rapport aux
autres symptômes
2. dysphagie
3. hypersialorrhée
4. fièvre
5. hot potato voice (muffled voice)
- Germes:
o H. influenza B, Staph aureus, Strepto viridans, Strepto
Pneumoniae
- Les adultes ont des voies aériennes plus larges que les enfants 
risque d’obstruction < enfant.
- Si infection grave qui a bcp modifié anatomie  Œdème grave 
Intubation endotrachéale impossible  trachéostomie /
cricothyrotomie car on a besoin de support respiratoire.
- AB large spectre : anti Haemophilus (résistant à l’ampicilline),
Strepto G+ et anaérobes. Si sténose infraglottique avec trachéite 
bonne réponse aux AB.
- Stéroïdes systémiques pour réduire inflammation et œdème mais
24h max.

3.2. Angioedème

- Sensation de boule laryngée (œdème) indolore évoluant en


dyspnée. Peuvent aussi être concernés: le palais, la langue, la face,
les lèvres.
- Quatre types:
o Idiopathique, en fait souvent associé à une prise de IEC
(0.1-0.2% des gens)
 peut survenir dans la semaine (2/3 des cas) ou dans les
jours et les mois suivant le début
 pas dose dépendant mais par dégradation de la
bradykinine par les ICE.
 Une réaction modérée peut devenir grave après qq
mois. Au début il y a seulement une sensation de
boule donc tout patient sous ICE qui a des symptomes
pharyngés doit être investigué.
 Traitement: épinéphrine: 0.5 mL de 1:1000 en s/c
(peut aggraver leur HTA), corticoïdes (pas très
effectifs)

o Héréditaire non allergique


 AD
 Déficit des inhibiteurs de la C1-estérase
 Histoire familiale ou mort précoce. Parfois œdèmes légers
préalables ignorés.
 Prophylaxie (plasma frais congelé, gamma-aminocaproïque)

o Allergique non héréditaire


o Allergique héréditaire

3.3. Infections orales

- Œdème de Ludwig: infection de la base de la bouche, dont la


propagation vers le larynx est limitée par le muscle mylohyoïde 
œdème woody de la base de la bouche, mais la cellulite résultante
pousse la base de la langue vers le pharynx, d'où obstruction.
L'intubation est impossible, d'où le recours à la trachéostomie /
cricothyrotomie. Antibiotiques IV (rarement sans drainage).
Drainage aussi des autres abcès (rétropharyngés)
- Mononucléose infectieuse: l'œdème amygdalien massif peut
entrainer une obstruction et DL. Autres symptômes systémiques.
Traitement par AB et stéroïdes, parfois par tonsillectomie. Abcès
périamygdaliens ne causent pas d’obstruction.

3.4. Maladies infiltrantes

- Sarcoïdose (œdème de l’épiglotte, aryténoïde, aryepiglottic folds,


granulome non-caséeux, escarre qui limite l’abduction des CV et
aggrave l’obstruction)
- Amyloïdose (tissu granulaire qui grandit + sécrétions épaisses
obstruction)

OBSTRUCTION DU HAUT TRACTUS RESPIRATOIRE


CHEZ L'ENFANT
Alors que chez l'adulte, le niveau du larynx le plus étroit est la glotte,
chez l'enfant, ce niveau correspond à l'étage infraglottique.

Le larynx de l'enfant est plus haut situé, ce qui:

1. meilleure protection contre les traumas


2. contact entre la luette et l'épiglotte, obligeant le NN à respirer par
le nez à la naissance
3. l'intubation d'un NN se fait sans extension du cou

Les étiologies qui les prédominent sont:

- chez le nouveau-né: maladies néoplasiques et malformatives,


pathologies du tronc cérébral
- chez le grand enfant: maladies inflammatoires

L’obstruction des VAS chez un enfant peut être associée à :

1. Aspiration
2. Faibles pleurs
3. Dysphonie
4. Stridor
5. Faiblesse du réf lexe de la toux

L'évaluation clinique de l'enfant doit prendre en considération:

- La voix : sa qualité dépend des muscles atteints


o le plus souvent normale
o cri absent dans les atteintes neurogéniques des CV :
paralysies du récurrent mais dans l'Arnold-Chiari par
exemple, seul les abducteurs (cricothyroïdes postérieurs)
peuvent être paralysés d'où une DL sévère avec cri normal.
o dans la papillomatose laryngée, le cri peut être normal si
l'atteinte des CV n’est pas bilatérale.
- Posture
o hyperextension du cou  lésion supraglottique ou
trachéenne , néoplasie comprimant la trachée ou les anneaux
vasculaires.
o absence de l'hyperextension  lésion glottique, sous-
glottique ou endotrachéale.
- Pneumonie, atélectasie (récurrentes)
o oriente plutôt vers des maladies trachéobronchiques (CE,
fistules trachéo-oesophagiennes, obstructions)
- Troubles de la déglutition  croissance ralentie
a. troubles neurologiques
i. Malformatifs: Arnold-Chiari
ii. Atteinte du TC : néoplasie
iii. Atteinte des noyaux supérieurs infranucléaires
acquises: méningite, botulisme, diphtérie,
polynévrite…
iv. Autres maladies dégénératives héréditaires
b. Tumeurs médiastinales (compression extrinsèque de
l’œsophage et de la trachée)
c. Anneaux vasculaires (idem)
d. Fistules trachéo-oesophagiennes : troubles de déglutition et
pneumonie d’aspiration  respiration bruyante.
- La croissance de l'enfant:
o une dyspnée sévère fatigue l'enfant en mangeant et l'oblige à
s'arrêter, d'où une cassure pondérale. La cassure pondérale
est un des critères de l'intervention chirurgicale pour
dyspnée.

Dyspnée haute chez le nouveau né:


Avant tout, distinguer entre:

Dépression de la respiration Obstruction haute


(centrale, malformation cardio-
vasculaire et iatrogène)
Bradypnée, respiration superficielle Tachypnée, tirage sous-costal et
cyanose suprasternal, stridor

Le plus souvent  néoplasie ou malformation.

On peut anticiper certains problèmes  maladie virale chez la mère, db,


incompatibilité Rh.

Prématurité, travail difficile ou long  risque de détresse respiratoire


chez le NN

1. Obstruction au nasopharynx:

1. atrésie choanale bilatérale +++ (test au cathéter nasal et buée au


miroir)
2. ectopie tissulaire : SNC, kyste dermoïde, tératome, œdème
muqueux, … (IRM)
3. atrésie ou agénésie des narines internes.

Si tumeur  IRM et scan pour voir si communication intracrâniale avant


d’opérer.

2. Obstruction à l'oropharynx

On commence par éliminer une obstruction nasale ou nasopharyngée.

1. Glossoptose par syndromes malformatifs crânio-faciaux: Pierre


Robin, Treacher-Collins
2. compressions: hémangiomes, lymphangiomes (Radio ant-post et
latérale qui peut montrer d’autres tumeurs, lésions ou sténose…)

3. Obstruction au larynx:

Supraglottiques, glottiques, infraglottiques

- Laryngomalacie: cause la plus fréquente de DL chez l'enfant


o flaccidité du larynx  dépression à l'inspiration stridor
qui disparait à 2-3 mois sinon  endoscopie.
o problème en majorité non révélé à la naissance du bébé,
mais 1-2 semaines plus tard avec l'augmentation de ses
besoins respiratoires.
o améliorée par l'hyperextension du cou et aggravée par la
flexion. (puisqu’elle est supraglottique)
o Dg: endoscopie
o Traitement:
 amélioration à 2 ans le plus souvent
 si cassure pondérale ou DL grave: chirurgie
- palmures glottiques
- sténose congénitale sous-glottique: 2e cause
o sous-glotte = niveau le plus étroit
o diamètre antéro-post de la sous-glotte considéré petit si<
5mm
- hémangiome sous-glottique
o 2F:1G
o 50% associés à des hémangiomes cutanés
o Traitement au laser préféré (coagulation)

4. Troubles neurologiques:

- Niveau nucléaire (n. ambigu du vague): Arnold-Chiari II +++


o déplacement caudal des amygdales cérébelleuses, 4ème
ventricule et bulbe.
o associé à une hydrocéphalie et myéloméningocèle dans ~
100%
o HTIC  compression du noyau du vague, ischémie,
hémorragie, d'où les problèmes
o atteinte laryngée variable selon les muscles impliqués:
abducteurs, adducteurs:
 paralysie pure des abducteurs: phonation normale, DL
sévère  shunt péritonéal urgent
 implication des adducteurs: DL moindre, aspiration et
dysphagie, phonation atteinte.
o En cas de DL sévère: intubation puis trachéotomie car
souvent le problème prend 1-2 ans pour se régler.
o Il existe des cas de paralysie bilatérale idiopathique qui
peuvent s'améliorer avec le temps.

- Niveau infranucléaire:
o Atteinte unilatérale (récurrent):
 Fistules trachéo-oesophagiennes
 Cardiopathies congénitales
 Masses médiastinales
 Trauma (forceps)

DYSPHONIE

o Atteinte bilatérale (les deux vagues eux-mêmes):


 Trauma
 Botulisme
 Démyélinisation
 Polynévrite

 DYSPHONIE + ABSENCE DE STRIDOR +


FAUSSES ROUTES

Dyspnée haute chez l'enfant:


1. La supraglottite

- Epidémiologie:
o H. influenzae B +++
o 2-6 ans +++
o pas de prédilection saisonnière
- Présentation:
o DL aigüe non prodromique + dysphagie, odynophagie,
hypersialorrhée (= hypersalivation), hot-potato voice
o Contrairement à la laryngobronchite: il y a ici une
septicémie (FR, FC augmentent)
o Anxiété, soif d'air améliorée par la position assise à 90
degrés
- Prise en charge:
o toute manipulation médicale, même l'abaisse-langue à
éviter
o Si RX, à faire sous surveillance médicale. Les CV ne doivent
pas être en adduction totale. Elle montre un thumb sign
(épaississement de la glotte et de la base de la langue) et ne
remplace pas une éventuelle fibroscopie.
o Cas sévères:
 Oxygène 100 % humidifié pendant le transport au BO
pour intubation
 Intubation au BO
o IV ampicilline + chloramphénicol, ou cefuroxime (C2G),
hémoculture et réajustement
o Fibroscopie au BO après sécurisation pour éliminer corps
étranger
o Rétraction de l'intubation à la diminution de l'œdème (gnlt
après 48h)

2. Laryngotrachéobronchite: par œdème infraglottique

- Epidémio:
o Virus: influenza, para influenza +++
o 6 mois – 3 ans +++
o Très rare avant 6 mois, car protection par Ac maternels.
Si elle a lieu, elle impose la recherche d'une pathologie
favorisante comme un angiome glottique ou un RGO.
o hiver, automne
o beaucoup plus fréquente que la supraglottite
- Présentation:
o toux aboyante, dysphonie, stridor inspiratoire et
expiratoire, tirages, souvent précédés par un prodrome
respiratoire supérieur insidieux (1-7j)
o Enfant apparait malade, mais pas de septicémie. Cyanose,
hypoxie parfois.
o Pas d'amélioration positionnelle
o Parfois, formes récidivantes
- Prise en charge:
o RX confirme le diagnostic en montrant le rétrécissement
infraglottique avec une glotte normale.
o Fibroscopie à faire pour éliminer autre cause
o Humidification et oxygénation
o Surveillance ECG et ABG
o Si gêne légère, DXM seule suffisante
o Si tirage, solution 1-2-3 en aérosol (1cc épinéphrine, 2 cc
DXM et 3 cc sérum). En général soulagement très rapide.
o Si échec  intubation au BO
o Corticoïde et épinéphrine maintenus 24 h post extubation

Critères d'extubation pour supraglottite & laryngotrachéobronchite

- Fuite autour du tube endotrachéen avec une pression positive de


25-30 cm d'H2O

3. Corps étranger

- Patient en train de suffoquer avec obstruction haute totale:


Maneouvre de Heimlich. C'est le seul moment où l'on fait cette
manœuvre. Si l'objet est déjà passé aux poumons: totalement
proscrite, car risque de faire ressortir l'objet et d'encombrer le
larynx de nouveau.
- Patient avec CE partiellement obstructif persistant: intubation 
objet poussé aux poumons, puis fibroscopie
- Patient a déjà suffoqué pendant 2 minutes puis amélioration (CE
passé aux poumons)
o Examen clinique
o RX thorax inspiratoire et expiratoire (atélectasie?)
o Si tout est normal, fibroscopie + élimination du CE pour
éviter:
 l'asphyxie par remontée du CE lors d'une éventuelle
toux
 les pneumonies et l'atélectasie.

4. Trauma

- Présentation
o Douleur cervicale
o Emphysème sous-cutané (crépitation à la palpation)
o Hématome cervical douloureux à la palpation
- Prise en charge: si détresse  intuber, sinon:
o 1) Fibroscopie
o 2) Scanner
- Attention, un simple œdème post-trauma peut  dyspnée mais il
prend du temps pour se constituer. Ne pas envoyer le patient à
domicile après coup laryngé, sinon DL à la maison, mort.
DL

Pediatrique Adulte

Pas d'alcool
A la naissance Enfant Alcool tabac
tabac

Severe Non severe Fievre Pas de fievre Cancer FDR medic FDR CHR

CE
masque + Epiglottie
Larynge Supralarynge Stenose sous
intubation LTB
glottique

FDR de DL

 Intubation
 RGO
 CHR
 Infection
 Médicaments
 Absence de vaccination
 Maladies de système

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