Ours de Axinomie Des Plantes Sup Rieures
Ours de Axinomie Des Plantes Sup Rieures
Ours de Axinomie Des Plantes Sup Rieures
COURS DE
TAXINOMIE DES PLANTES SUPÉRIEURES
SAOULI NACIRA
Objectifs de l’enseignement :
- Connaître les grandes familles des angiospermes
- Utiliser les clés d’identification des plantes à fleurs
Contenu de la matière :
2
1. Introduction
(notion de systématique, phylogénie, cladistique, espèce…)
Les plantes supérieures sont toutes les plantes qui présentent des vaisseaux
conducteurs (xylème et phloème) et sont appelées aussi les trachéophytes.
1
Figure 1 : Cladogramme des Emmbryophytes
Les plus anciens restes fossiles de fleurs connus, furent découverts en Chine
dans la formation Jehol et datent du Jurassique supérieur(140Ma) est un genre
éteint de plantes, appelé Archaefructus
La fleur originelle serait donc de type magnolidien. Cette hypothèse est basée sur la
découverte de Wielandiella (Genre fossile des Benittitales)*. Bessey estime que la double
fécondation est tellement exceptionnel chez les plantes terrestres qu’elle justifie à elle seule de
considérer les Angiospermes comme monophylétique.
Théorie polyphylétique
L’école allemande de Eichler, Engler et von Wettstein (1907) est à la base de la théorie de
Pseudanthe ou origine polyphylétique des Angiospermes. Selon cette théorie les
angiospermes ancestrales avaient de petites fleurs unisexuées, simples, sans pétales, et
2
pollinisées par le vent. Cette hypothèse provenait du rapprochement effectué entre certaines
angiospermes et les Gnétales, gymnospermes abondantes à l'ère Secondaire dont il n'existe
plus aujourd'hui que trois genres, Ephedra, Gnetum et Welwitschia
En 2017 Hervé Sauquet et ses collaborateurs proposent une nouvelle forme de la fleur
originelle bisexuée, cyclique avec des pièces florales pétaloïdes disposées en verticilles par
lot de trois organes par cercles concentriques.
4. Les monocotylédones
Ce sont des plantes qui ont un seul cotylédon sur l’embryon, qui évoluera en donnant une
pré-feuille. Les Monocotylédones rassemblent des espèces qui ont une grande importance sur
le plan alimentaire et économique comme les graminées.
La racine principale avorte spontanément pour être remplacée par une racine
adventive de type fasciculé ;
La tige est souvent herbacée, la structure toujours de type primaire ;
3
Les feuilles sont simples parallélinervées, non pétiolées, mais avec une base foliaire
engainante développée ;
La fleur est trimère de type : 3 sépale, 3 pétales, 2x3 étamines, 3 carpelles ;
Le périanthe est souvent peu différencié et formé de tépales on parle alors de périgone.
5.2 Classification des Monocotylédones
Cronquist place les Monocotylédones dans la classe des Liliopsida dans les divisions
Magnoliophyta [= angiospermes]. Elles sont divisées avec cinq sous-classes :
sous-classe des Alismatidae
sous-classe des Arecidae
sous-classe des Commelinidae
sous-classe des Liliidae
sous-classe des Zingiberidae
3. Commelinidae
Arécales (Palmacées)
Poales (Poacées, Cypéracées, Joncacées, Typhacées,
Broméliacées)
Commélinales (Commélinacées, Pontédériacées)
Zingibérales (Musacées, Zingibéracées, Cannacées,
Marantacées)
4
Ordre 1 : Liliales
Famille 1: Liliaceae
Cette famille comporte 4000 espèces ; c'est une famille importante, ancienne, cosmopolite.
Ce sont des plantes herbacées à souche vivace à bulbe, rhizome ou encore tubercule. La
feuille typique des monocotylédones.
L'inflorescence est indéfinie, avec des grappes et même souvent des épis, ou alors une
inflorescence solitaire (la tulipe). Les fleurs sont régulières, trimères et pentacycliques, avec
une formule florale de type :(3+3)T (3+3)E 3C. L'androcée est diplostémone. L'ovaire est
soudé, formant un ovaire à placentation axile, triloculaire et supère. Le fruit est une capsule
ou une baie, qui peut être appétant .La graine a un albumen développé, sans amidon mais
avec de la cellulose comme réserve nutritive.
Genre 2 : Tulipa
5
Dans la classification de Cronquist (1981) la famille Amaryllidaceae est intégrée dans la
famille des Liliaceae.
6
Famille : Orchidaceae
Les orchidées sont des plantes terrestres ou épiphytes qui présentent les caractéristiques
suivantes:
Deux étamines sont fertiles assorties d'une staminode, souvent très modifiée. Ces
plantes appartiennent au groupe des diandrées (exemple: Paphiopedilum ou sabot de
vénus).
Une seule étamine est fertile, accolée au stigmate : ce sont les monandrées (exemple :
Vanilla, Ophrys, Orchis)
Monocotylédones : Commelinidées
7
Famille des Arecaceae ou Palmae
Famille du cocotier, du palmier à huile, du palmier-dattier .
C'est une famille importante, notamment économiquement. On recense près de 2500
espèces réparties dans les régions équatoriales, subtropicales et tempérées excentrées,
Caractéristiques
o Le tronc, appelé stipe, est long et non ramifié et de diamètre constant de bas en haut.
Il porte une rosette de grandes feuilles coriaces à son sommet Il peut être très court
chez les espèces acaules (Phoenix acaulis) ;
o Les feuilles sont toujours grandes, pennées et palminervées. A l'origine, elles sont
simples, mais elles vont se déchirer au niveau du limbe entre les nervures. L'étude
morphologique et ontogénique de la feuille permet de définir quatre types principaux :
- le type palmé ou flabellé (Chamaerops, Latania), comportant gaine, ligule et limbe
découpé en segments foliaires
- le type penné à feuilles réduites à une gaine aligulée (Phoenix, Elaeis), les pennes
foliaires représentant des excroissances dorsales
- le type penné à feuilles de type graminéen munies d'une gaine courte ligulée, d'un
pétiole et d'un limbe découpé (Arenga)
- le type bipenné (Caryota), qui se rattache au précédent.
o L'inflorescence est un spadice. L'axe de l'épi est parfois lignifié (Phoenix dactylifera) ;
ce spadice possède une bractée à la base, la spathe, ou des gaines foliaires qui
s’ouvrent durant l’anthèse ;
o Les fleurs sont habituellement unisexuées et dérivent des fleurs hermaphrodites par
avortement. Les fleurs mâles se trouvent au sommet de l’inflorescence et les fleurs
femelles à la base ;
o Le périgone est formé de deux verticilles de trois tépales généralement membraneux ;
o L’androcée comprend deux verticilles de trois étamines ;
o Les fleurs femelles sont superovariées (tri ou uni- loculaires), formées de trois
carpelles libres ou soudés, chacun avec un seul ovule ;
o Le fruit toujours uniséminé peut être une baie (Phoenix) ou une drupe (Cocos).
Habituellement, une seule loge fécondée poursuit le développement, tandis que les
autres régressent, si bien que le fruit a une seule graine ;
o La pollinisation est essentiellement anémogame et, dans ce but, la plante produit une
grande quantité de pollen. Il y a aussi quelques espèces entomogames ;
8
o l'importance des fibres est considérable, elles assurent pour la plante une certaine
rigidité. On les utilise pour le rembourrage, le cordage. le rotin est une fibre du stipe
de palmiers du genre Calamus Le raphia est dérivé des fibres de la feuille.
9
o L'embryon est extraire, car tassé sur la paroi du péricarpe, rejeté sur le côté ;
o L'albumen est amylacé et souvent riche en protéines. Pour le blé, le gluten forme
presque l'ensemble des protéines dans l'albumen ;
o Lors la germination des graines, la première racine et l'embryon de la tige sont enfermés
dans une gaine : c'est le coléoptile pour la tige et le coléorhize pour la racine, qui
disparaissent rapidement ;
o Pour la pollinisation, l'anémophilie est la règle chez les graminées sauvages. Pour les
espèces cultivées, c’est l'autofécondation.
10
Références
11