Ce document décrit les voyages d'exploration et découvertes effectués par les Européens entre les 15e et 17e siècles. Il contient des informations sur les origines, causes et grandes découvertes de cette période, notamment les explorations portugaises le long des côtes africaines.
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EXPOSÉ DU GROUPE 1
MATIÈRE : HISTOIRE DES TEMPS MODERNES
PROF : M. SANGBAN CISSÉ ET SIDIKIBA 2 CHERIF Niveau : Licence 2 Thème : Les voyages d'explorations et découvertes Plan de travail Introduction 1_ Définition des grandes découvertes 2_ Les origines des voyages d'explorations 3_ les causes des voyages d'explorations 4_ Les grandes découvertes 5_ L'impact des voyages d'explorations et découvertes Conclusion Les références Bibliographiques Introd uction Au début du Xv éme siècle, les Européens ont eu une très bonne idée de l'Europe et du bassin Méditerranéen, et quelques notions du reste de l'Afrique et de l'Asie, mais ces dernières restent confuses. Ils se doutent aussi que la Terre est ronde mais ne connaissent pas bien ses dimensions . À la fin du XVI éme siècle, les Européens ont découvert la côte Est de l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale, les littoraux de l'Amérique du Sud et de l'Afrique, ainsi qu'une grande partie de l'Asie (Sibérie, Inde). À la fin du 17ème siècle, il reste encore beaucoup de territoires inconnus par les Européens, comme l'Australie ou le centre de l'Afrique (et sans parler des régions polaires), mais ils ont une connaissance beaucoup plus précise des masses continentales, comme en témoignent les cartes de l'époque . De nombreuses avancées technologiques diffusées à la fin du Moyen Âge, comme la Caravelle, la boussole, la poudre à Cannon, le gouvernail et l'astrolabe ont permis aux Européens de mener une navigation plus sûre et grandement améliorée. La volonté de répandre la foi chrétienne et de découvrir de nouvelles voies maritimes et commerciales vers l'Asie a aussi joué en faveur des grandes découvertes. Au même titre que la Renaissance , « l'âge des découvertes » constitue un pont entre Moyen Âge et époque moderne. L' imprimerie (qui vient d'apparaître) contribue à répandre les récits d'exploration et les cartes de terres lointaines, favorisant ainsi le développement de l'humanisme et du questionnement scientifique et intellectuel. L'expansion européenne mène à la constitution des empires coloniaux ,les contacts entre Ancien et Nouveau Mondes produisent l' échange colombien qui désigne le transfert massif entre les hémisphères occidentaux et orientaux de plantes, d'animaux, de populations (dont les esclaves ), de maladies infectieuses et de culture. Cette première mondialisation engendre des modifications écologiques , agricoles et culturelles parmi les plus importantes de l'histoire. L' exploration européenne continue jusqu'au XX e siècle, au cours duquel on estime que la totalité des terres émergées a été cartographiée. Les connaissances européennes sur l'Asie au-delà des limites de l' Empire byzantin reposent sur des documents vagues, souvent obscurcis par des légendes et remontent parfois à l'époque des conquêtes d' Alexandre le Grand. Une autre source provient des Radanites marchands juifs qui établissent des routes commerciales entre l'Europe et le monde musulman à l'époque des Croisades. En 1154, le géographe arabe Al Idrissi réalise une carte Tabula Rogeriana , rassemblant toutes les connaissances de son époque pour le compte du roi Roger II de Sicile . 1_ Définition Les grandes découvertes L’expression « les grandes découvertes » sert généralement à désigner les explorations maritimes entreprises par les puissances européennes aux XVe et XVI e siècles. Durant cette période, les monarchies et de riches compagnies commerciales financent de grandes expéditions maritimes dans le but d'explorer le monde, cartographier la planète et établir des contacts directs avec l' Afrique , l' Amérique , l' Asie et l' Océanie . L'expression « âge des découvertes » est également utilisée par les cartographes. Le planisphère de Cantino réalisé en 1502 est l'une des plus anciennes représentations des voyages de Christophe Colomb dans les Caraïbes , de Gaspar Corte-Real à Terre-Neuve , de Pedro Álvares Cabral au Brésil et de Vasco de Gama en Inde . Le méridien du traité de Tordesillas est représenté en 1494. Pour éviter un conflit entre l' Espagne et le Portugal, le traité de Tordesillas partage le monde selon un méridien, en deux zones d'exploration où chacun des protagonistes aura l'exclusivité des droits sur ces découvertes. Ainsi, le futur territoire du Brésil, à l’Est du méridien, sera lusophone 2_ Les origines des voyages d'exploration Entre 1325 et 1357, le roi Alphonse IV de Portugal encourage le commerce maritime et lance les premières expéditions. Les îles Canaries, connues depuis l'Antiquité, sont revendiquées à la fois par le Portugal et la Castille. Les Portugais et les Espagnols sont les plus actifs. Ils découvrent de nouvelles routes maritimes et de nouvelles terres. L'or, l'argent, les pierres précieuses, la soie et de nouveaux produits agricoles sont ramenés en Europe. 3_ Les causes des découvertes Les grandes découvertes sont motivées par des raisons d'ordres économiques et religieux. Les gisements d'or sont épuisés en Europe depuis le XIV e siècle. Or, on sait qu'en Afrique le Soudan en recèle beaucoup d'Or, l'Extrême-Orient en est le principal producteur. Les motivations qui poussent les Européens à explorer de nouvelles routes maritimes et de nouveaux territoires sont nombreuses. Elles se divisent en trois grandes catégories: économique, religieuse et politique. Les avancées technologiques Le surpeuplement de l'Europe Le manque de matières premières Les méthodes de cartographie qui permettent de mieux comprendre la géographie des continents et des océans La recherche d'une nouvelle route vers les Indes Les nouveaux bateaux et armateurs 4_ Les grandes découvertes Les débuts de l'exploration portugaise (1400-1460) En 1297, après la fin de la Reconquista portugaise, le roi Denis Ier de Portugal s'intéresse personnellement au commerce et signe en 1317 un accord avec le marchand génois Manuel Pessanha , faisant de lui le premier amiral de la marine portugaise avec pour mission de défendre le pays contre les pirates musulmans. L'épidémie de peste noire entraîne une sévère perte de population dans la seconde moitié du XIV e siècle et la plus grande partie de la population se tourne vers la mer pour pêcher et commercer le long des côtes . Entre 1325 et 1357, le roi Alphonse IV de Portugal encourage le commerce maritime et lance les premières expéditions . Les îles Canaries , connues depuis l'Antiquité, sont revendiquées à la fois par le Portugal et la Castille . En 1415, le Portugal s'empare de la ville de Ceuta dans le but de contrôler la navigation sur les côtes africaines. Le jeune prince Henri participe à l'attaque et réalise la richesse apportée par le commerce transsaharien . Depuis des siècles, les routes commerciales arabes lient la côte méditerranéenne à l' Afrique de l'Ouest à travers le Sahara . Les Africains fournissent des esclaves et de l'or en échange de sel et de produits manufacturés. Henri veut savoir jusqu'où s'étend la domination musulmane en Afrique pour pouvoir commercer par mer directement avec l'Afrique de l'Ouest, il cherche également à trouver le légendaire royaume chrétien du prêtre Jean pour pouvoir prendre les musulmans à revers et une route maritime vers les Indes orientales pour participer au très profitable commerce des épices . Il crée un groupe de marchands, d'armateurs, de cartographes et d'investisseurs dans la forteresse de Sagres dans le but d'organiser des expéditions le long des côtes africaines jusqu'en Mauritanie. Il reçoit ainsi son surnom d'Henri le Navigateur. Madère est ainsi atteinte en 1419 et les Açores en 1427. Les portugais en prennent possession et les colonisent très rapidement. À cette époque, les cartes européennes s'arrêtent au cap Chaunar sur la côte africaine et personne ne sait s'il est possible de revenir de la mer des Ténèbres qui se trouve au-delà. Malgré les mythes avertissant de la présence de monstres marins, le cap est franchi en 1421 et en 1434, Gil Eanes dépasse le dangereux cap Bojador mettant fin aux vieilles légendes. L'introduction de la caravelle au milieu du XV e siècle représente une avancée majeure , elle est capable de remonter le vent mieux que n'importe quel autre navire de l'époque . Issues des bateaux de pêches, elles sont les premiers navires à pouvoir naviguer en haute-mer à distance des récifs côtiers. La diffusion des éphémérides permet la navigation astronomique et l'orientation en pleine mer sans repère terrestre. Ces tables révolutionnent la navigation en permettant de calculer la latitude. Le calcul de la longitude demeure cependant aléatoire Ainsi, l'exploration peut continuer progressant d'environ un degré par an . L'actuel Sénégal et la presqu'île du Cap-Vert sont atteints en 1444 par Dinis Dias . Un an plus tard António Fernandes avance jusqu'à l'actuelle Sierra Leone . La prise de Constantinople par les Ottomans en 1453 représente un choc pour la chrétienté et ralentit fortement le commerce avec l'Orient. En 1455, le pape Nicolas V rédige la bulle Romanus pontifex , qui renforce la précédente Dum Diversas de 1452, qui accordait toutes les terres découvertes au-delà du cap Bojador au roi Alphonse V de Portugal et à ses successeurs et autorisait l'asservissement des païens de ces régions . Le roi commande alors une carte à des experts génois pour trouver une route vers l'Asie. Ceux-ci livrent la carte de Fra Mauro , probablement inspirée de la carte Kangnido d'origine chinoise, à Lisbonne en 1459 . En 1456, Diogo Gomes atteint l'archipel du Cap-Vert . Dans la décennie qui suit, les capitaines vénitien Alvise Cadamosto et génois Antonio de Noli au service du roi Henri fondent la ville de Cidade Velha, première ville européenne sous les tropiques. - L'exploration portugaise après le prince Henri Le prince Henri meurt en 1460. Les faibles revenus issus des explorations font que le marchand Fernão Gomes reçoit en 1469 le monopole du commerce dans le golfe de Guinée, en échange de quoi il est tenu d'explorer 100 miles par an durant cinq ans . Avec son soutien, les navigateurs João de Santarém ,Pedro Escobar , Lopo Gonçalves , Fernando Pó et Pêro de Sintra vont plus loin que ce qui avait été convenu. Ils atteignent l'hémisphère Sud et les îles du golfe de Guinée, dont Sao Tomé-et-Principe , et explorent la côte de l'actuel Ghana en 1471. Dans l'hémisphère sud, les marins découvrent la Croix du Sud comme point de référence pour la navigation astronomique. En 1481, le nouveau roi Jean II de Portugal décide d'implanter le comptoir d' Elmina au Ghana pour exploiter les alluvions chargées d'or. En 1482, le fleuve Congo est exploré par Diogo Cão qui en 1486 atteint le Cape Cross dans l'actuelle Namibie .L'avancée suivante est capitale. En 1488,Bartolomeu Dias franchit la pointe sud de l'Afrique qu'il nomme le « cap des Tempêtes » ( Cabo das Tourmentas ) et continue jusqu'à l'actuel Port Elizabeth , prouvant que l'océan Indien est accessible par l'Atlantique. Simultanément Pêro da Covilhã est envoyé secrètement par terre jusqu'en Éthiopie , où il acquiert des informations sur la mer Rouge et la côte orientale de l'Afrique laissant supposer que la route des Indes est ouverte . Le Cap des tempêtes est rapidement renommé « cap de Bonne-Espérance » ( Cabo da Boa Esperança) par le roi Jean II à cause de l'espoir suscité par la possibilité d'une route vers l'Inde. Les Portugais vont explorer les côtes de l'Afrique sous l'impulsion du prince Henri dit « le Navigateur ». Dinis Dias découvre les îles du Cap-Vert en 1444 . Le Sénégal est visité par Alvise Cadamosto en 1455 ; quant à la Gambie , elle est remontée par Diogo Gomes en 1456. Bartolomeu Dias atteint l' océan Indien en 1488 en contournant le cap de Bonne- Espérance : il identifie d’ailleurs le cap en « revenant sur ses pas », après avoir peu pénétré le nouvel océan. En cherchant une nouvelle voie par l’ouest vers l'Asie, le navigateur génois Christophe Colomb financé par la monarchie espagnole quitte Séville avec trois caravelles, traverse l' océan Atlantique et atteint en 1492 des îles des Caraïbes, prémisses d’un « Nouveau Monde » : l'Amérique, monde nommé ainsi vers 1507 par des imprimeurs vosgiens en l’honneur d’ Amerigo Vespucci , parce que, le premier, il aurait pressenti qu’il s’agissait d’un nouveau continent, et pas uniquement d’un archipel d’îles. En 1498, une expédition portugaise menée par Vasco de Gama , à laquelle Bartolomeu Dias apporte son expérience, réalise finalement le rêve d'établir une liaison maritime avec l' Inde en naviguant autour de l'Afrique. Peu après, les Portugais atteignent les « îles aux épices » en 1512 et la Chine , un an plus tard. Les explorations vers l'ouest et vers l'est se superposent lorsque l'Espagnol Juan Sebastián Elcano (second de Magellan , tué en cours de route dans le Pacifique) termine la première circumnavigation de la Terre en 1522. Dans le même temps, les conquistadors espagnols explorent l'intérieur des terres américaines et détruisent les empires amérindiens. À partir du XVI e siècle les Français , les Anglais et les Hollandais se lancent dans la course et contestent le monopole ibérique sur le commerce maritime. Ils participent à l'exploration des Amériques mais surtout à celle de l' Océanie . Parallèlement aux explorations maritimes, les Russes explorent et conquièrent la quasi-totalité de la Sibérie . En 1291, les deux frères marchands Vandino et Ugolino Vivaldi partent de Gênes avec deux galères pour explorer l'Atlantique mais disparaissent le long de la côte marocaine, ce qui alimente les craintes sur la navigation dans l'Atlantique. De 1325 à 1354, un érudit marocain Ibn Battûta réalise un impressionnant voyage qui l’amène de Tombouctou au sud à Bulghar (en actuelle Russie, sur la Volga ) au nord et de Tanger à l’ouest à Quanzhou en Extrême-Orient . Ses récits sont compilés par Ibn Juzayy en un livre appelé Rihla ( voyage) - Expéditions chinoise En 1368, après le renversement de la dynastie Yuan , les Mongols perdent la plupart de la Chine au profit de la dynastie Ming . Les Chinois établissent des relations commerciales maritimes jusqu'en Arabie depuis la dynastie Tang (618-907). Entre 1405 et 1421, le troisième empereur Ming Yongle encourage une série de voyages lointains dans l'océan Indien sous le commandement de l'amiral Zheng He. À la différence des futurs voyages européens, ces expéditions ont un caractère essentiellement diplomatique. Une large flotte de jonques est préparée pour ces voyages dont certaines mesurent plus de 60 mètres de longueur et des milliers de marins sont embarqués. Au moins sept expéditions sont lancées à partir de 1405, chacune étant plus ambitieuse que la précédente. Les flottes visitent l'Arabie , l' Afrique orientale , l' Inde , l' Insulinde et le Siam . Zheng He offre des présents en or, en argent, en porcelaine et en soie et reçoit en échange des animaux exotiques comme des girafes , des autruches ou de l' ivoire. Cependant, la mort de l'empereur en 1433 entraîne l'arrêt brutal de ces expéditions très coûteuses pour le pouvoir. La Chine entre dans une période d' isolationnisme connue sous le nom d' haijin . - Les îles aux épices et la Chine En 1511, Afonso de Albuquerque conquiert Malacca alors pivot du commerce en Asie et lance plusieurs missions diplomatiques à l'est : Duarte Fernandes est ainsi le premier Européen à être reçu à la cour du Royaume du Siam. Il découvre l'emplacement des fameuses « îles aux épices », les Moluques, alors seule zone de production de la muscade et du clou de girofle et y envoie une expédition menée par Antonio de Abreu où ils sont les premiers Européens en 1512. Les Portugais installent un comptoir fortifié sur l'île de Ternate, le fort de São João Baptista de Ternate marquant ainsi leur présence en Insulinde. En 1513, Jorge Álvares atteint la Chine : il est le premier à accoster dans le delta de la Rivière des Perles. Rafael Perestrelo, un cousin du célèbre Christophe Colomb est le premier à explorer la côte Sud de la Chine et à commercer à Guangzhou. Fernão Pires de Andrade visite la ville en 1517 et y établit un comptoir commercial. En 1557, les Portugais reçoivent l'autorisation d'occuper Macao. Pour renforcer le monopole sur le commerce dans l'océan Indien, Ormuz dans le golfe Persique est envahi par Afonso de Albuquerque en 1507 qui établit des relations diplomatiques avec la Perse. En 1513, en tentant de conquérir Aden, une expédition franchit le détroit de Bab-el-Mandeb et pénètre en mer Rouge. En 1521, une force menée par António Correia envahit Bahreïn annonçant une domination portugaise de 80 ans sur le golfe Persique. En mer Rouge, Massaoua est le point le plus septentrional atteint par les Portugais jusqu'en 1541, lorsqu'une flotte atteint Suez. - L'océan Atlantique (1419-1507) Du XIII e au XV e siècle, les républiques maritimes italiennes possèdent le monopole du commerce entre l'Europe et le Moyen-Orient. Le commerce de la soie , des épices et de l' encens rend ces cités extraordinairement prospères et riches. Les épices sont parmi les produits les plus rares et les plus chers du Moyen Âge et se trouvent utilisés pour la médecine médiévale . Les épices importées d'Asie et d'Afrique sont à ce point importantes dans le concept médiéval de la théorie des humeurs que peu après la mise en place de routes de commerce maritimes, des apothicaires et des médecins comme Tomé Pires ou Garcia de Otra envoyés en Inde pour étudier les espèces d'épices, rapportent leurs découvertes dans le Suma oriental et dans les Colóquios dos simples e drogas da Índia. D'autres débouchés sont les rituels religieux, la cosmétique , la parfumerie et comme additif ou conservateur alimentaire .Les marins musulmans basés au Yémen et à Oman qui dominent les routes maritimes dans tout l'océan Indien, achètent les épices en Asie du Sud- Est et les transfèrent dans les riches villes marchandes de l'Inde comme Kozhikode (Calicut) puis jusque dans le golfe Persique et la mer Rouge . À partir de là, les épices sont transportées par terre jusqu'aux côtes méditerranéennes. Les marchands, principalement vénitiens, redistribuent ensuite ces produits dans toute l'Europe. Cependant, la montée en puissance de l' Empire ottoman et la chute de Constantinople en 1453 induisent une forte hausse des taxes qui prive les Européens d'importantes routes commerciales. Les Européens sont donc contraints de trouver de nouvelles voies d'approvisionnement. D'autant plus qu'ils souffrent d'un déficit grandissant en or et en argent car les pièces utilisées pour acheter les épices et la soie affluent hors du continent pour l'Orient. La plupart des mines européennes s'épuisent ou deviennent inexploitables, compte tenu de la technologie disponible. Le manque de métaux précieux mène à la création d'un complexe système bancaire destiné à gérer les risques du commerce: la première banque véritable, l' Office de Saint Georges est fondée en 1407 à Gênes. Pour leurs premières expéditions, les Européens utilisent la boussole. Cependant, les progrès de la cartographie et de l' astronomie entraînent l'apparition de l'astrolabe , du quadrant plus précis, et de la navigation astronomique. Les navigateurs restent à proximité des côtes et pratiquent le cabotage , guidés par des portulans, cartes qui indiquent les routes les plus sûres et les dangers de la navigation. Ainsi, les marins partent d'un point connu et se dirigent avec leur boussole, en s'aidant des indications des portulans pour trouver leur route . On doit ainsi aux Portugais, à la charnière des XV e et XVI e siècles, la mise au point du premier système de navigation universelle avec l'utilisation maritime des portulans et de la détermination de la latitude par la hauteur de l' étoile polaire et du soleil méridien. - Les quatre voyages de Christophe Colomb (1492-1503). Le voisin et rival du Portugal, la Castille avait commencé à s'implanter dans les îles Canaries au large de la côte africaine en 1402 mais avait été détourné par des problèmes internes et la poursuite de la guerre avec les musulmans durant la plus grande partie du XVe siècle. L'achèvement de la Reconquista et l'union des royaumes de Castille et d' Aragon à la fin du XV e siècle permettent à l'Espagne de se consacrer à la recherche de nouvelles voies maritimes. La Couronne d'Aragon est un important potentat maritime en Méditerranée contrôlant des territoires dans l'Est de l'Espagne, le Sud de la France, la Sardaigne, la Sicile , Malte et le Royaume de Naples et des possessions jusqu'en Grèce. En 1492, les monarques catholiques envahissent le Royaume Maure de Grenade et décident de financer l'expédition de Christophe Colomb dans l'espoir de contourner le monopole portugais sur les routes maritimes le long de l'Afrique en atteignant les « Indes » (Est et Sud de l'Asie) par l'Ouest ] . Par deux fois, en 1485 et 1488, le projet de Colomb avait été refusé par le Portugal. Le 3 août 1492, Christophe Colomb quitte Palos de la Frontera avec trois navires, une caraque , la Santa Maria et deux caravelles, La Pinta et La Niña . Colomb fait d'abord escale aux Canaries où il se réapprovisionne et avance dans l'Atlantique dans ce qui sera nommé la mer des Sargasses L'expédition atteint les Bahamas le 12 octobre 1492 et Colomb pense avoir atteint les Indes occidentales . Il explore ensuite la côte Nord de Cuba et celle d' Hispaniola . Il est reçu par le cacique Guacanagari qui lui donne la permission de laisser quelques hommes derrière lui. Il fonde La Navidad dans l'actuel Haïti et y laisse 39 hommes . Avant de repartir, il enlève une vingtaine d'autochtones dont seuls sept ou huit arrivèrent vivants en Espagne où ils firent forte impression à la cour du roi . Il arrive à son port d'attache le 15 mars 1493 et la nouvelle de la découverte de nouvelles terres à l'ouest se répand rapidement en Europe .Colomb et les autres explorateurs espagnols sont initialement déçus par leurs découvertes. À la différence de l'Asie et de l'Afrique, les habitants des Caraïbes ont peu de choses à échanger avec les navires espagnols. Il faudra attendre l'exploration du continent pour que les richesses attendues ne soient découvertes - la carte de Martin Waldseemüller réalisée en 1507 où apparait pour la première fois le mot « America ». Très peu de choses étaient connues sur les territoires à l'ouest du méridien de Tordesillas. Peu après le premier voyage de Christophe Colomb, un grand nombre d'explorateurs se lancent à la découverte de ces nouvelles terres. Jean Cabot, un marin italien soutenu par le roi Henri VII d'Angleterre quitte Bristol en 1497. Probablement financé par la Society of Merchant Venturers, Cabot traverse l'Atlantique par le Nord dans l'espoir de trouver une route plus rapide vers les « Indes occidentales » et arrive quelque part en Amérique du Nord, probablement à Terre-Neuve. En 1499, João Fernandes Lavrador et Pêro de Barcelos, financés par le roi du Portugal, découvrent le Labrador. Au même moment, les frères Gaspar et Miguel Corte- Real explorent les côtes du Groenland et de Terre-Neuve. Les deux explorations sont mentionnées sur le planisphère de Cantino de 1502. - Les Vraies Indes et le Brésil En 1497, le nouveau roi Manuel Ier de Portugal envoie une flotte d'exploration vers l'Est menée par Vasco de Gama pour achever le projet de ses prédécesseurs de trouver une route vers l'Inde. En 1499, ce dernier revient à Lisbonne avec un important chargement d'épices et la nouvelle selon laquelle les Portugais ont atteint l'Inde se répand rapidement en Europe. Alors que Colomb organise deux nouveaux voyages vers l'Amérique centrale, une seconde expédition portugaise est assemblée pour partir en Inde. La flotte de treize navires et 1 500 hommes quitte Lisbonne le 9 mars 1500. Le commandant est Pedro Álvares Cabral et il est accompagné par les marins Bartolomeu Dias, Nicolau Coelho et le notaire Pero Vaz de Caminha. Pour éviter les eaux sans vent du golfe de Guinée, la flotte s'oriente vers le sud-ouest. Le 21 avril, une montagne apparaît à l'horizon et est nommé Monte Pascoal ; le 22 avril, la flotte accoste sur la côte du Brésil et trois jours plus tard, elle jette l'ancre dans une baie nommée Porto Seguro. Cabral soupçonne que cette nouvelle terre se trouve à l'est du méridien de Tordesillas et renvoie un navire vers le Portugal avec l'importante nouvelle. Pensant avoir découvert une île, Cabral nomme cette terre Ilha de Vera Cruz (île de la Vraie Croix). Certains historiens soutiennent que les Portugais connaissaient l'existence du saillant sud-américain auparavant d'où l'insistance du roi Jean II pour déplacer le méridien de Tordesillas vers l'Ouest. À l'invitation du roi Manuel Ier de Portugal, Amerigo Vespucci, Florentin travaillant à Séville pour la banque des Médicis, organise deux expéditions vers la Guyane avec Juan de la Cosa. Voyages rendus célèbres par la publication entre 1502 et 1504 de trois lettres qui lui sont attribuées. Pour les Européens, il devient de plus en plus clair que Colomb n'a pas atteint l'Asie mais plutôt un Nouveau Monde, l'Amérique ainsi nommée en 1507, à Saint- Dié-des-Vosges, par les cartographes lorrains Martin Waldseemüller et Mathias Ringmann. Probablement en référence à Amerigo Vespucci premier Européen à avoir suggéré que ces terres ne sont pas l'Asie mais bien un « Nouveau Monde » Le Mundus novus, titre latin d'un document basé sur les lettres de Vespucci à Lorenzo di Pierfrancesco de Médicis connait un grand succès en Europe. - L'océan Indien (1497-1513) La route de l'Inde Le Voyage de Vasco de Gama en Inde (1497-1499) en noir. Précédents voyages de Pêro da Covilhã (orange) et de Afonso de Paiva (bleu) et leur trajet en commun (vert). Protégées de la compétition directe avec l'Espagne grâce au traité de Tordesillas, les expéditions portugaises vers l'Est avancent rapidement. Par deux fois, en 1485 et 1488, le Portugal refuse officiellement l'idée de Christophe Colomb de rallier les Indes en naviguant vers l'Ouest. Les experts du roi Jean II de Portugal pensent en effet que les estimations de distance fournies par Colomb (3 800 km) sont sous-évaluées[54]. De plus, Bartolomeu Dias parti en 1487 avec l'objectif de dépasser la pointe Sud de l'Afrique et les experts pensent que voyager vers l'Est serait bien plus court. Le franchissement du cap de Bonne- Espérance en 1488 et le voyage de Pêro da Covilhã en Éthiopie par la terre indiquent que les richesses de l'océan Indien sont accessibles depuis l'Atlantique. Sous l'impulsion du nouveau roi Manuel Ier de Portugal, une petite flotte d'exploration composée de quatre navires et de 170 hommes quitte le port de Lisbonne en juillet 1497 sous le commandement de Vasco de Gama. En décembre, la flottille dépasse le point où Dias avait fait demi-tour et entre dans des eaux inconnues. Le 20 mai 1498, ils arrivent à Calicut. Cependant Gama est handicapé par le manque de marchandises précieuses lui permettant d'acheter les produits rares qu'il convoite. Deux ans après leur départ, Gama et 55 hommes reviennent victorieusement au Portugal comme les premiers marins à avoir navigué directement d'Europe en Inde. En 1500, une seconde flotte bien plus imposante de treize navires et 1 500 hommes est envoyée en Inde. Sous le commandement de Pedro Álvares Cabral, elle découvre la côte brésilienne puis dans l'océan Indien, un des navires atteint Madagascar (1501) qui sera partiellement explorée par Tristan da Cunha en 1507. L'île Maurice est découverte en 1507 et Socotra est occupée en 1506. La même année, Lourenço de Almeida débarque au Sri Lanka, l'île nommée « Taprobane » par les Grecs et les Romains. Les premiers comptoirs sont établis à Kochi et à Calicut en 1501 puis à Goa en 1510. - L'océan Pacifique (1513-1529) Le voyage de Vasco Núñez de Balboa vers la « mer du Sud », 1513. En 1513, à environ 70 km au sud d'Acandí, dans l'actuelle Colombie, l'Espagnol Vasco Núñez de Balboa est informé des nouvelles inattendues qui évoquent une « autre mer » riche en or. Ce qu'il note avec grand intérêt. Avec peu de ressources et utilisant les informations données par les caciques, il traverse l'isthme de Panama avec 190 soldats, quelques guides locaux et une poignée de chiens. Utilisant un petit brigantin et une dizaine de canoës, ils longent la côte et accostent à l'embouchure du Río Chuchunaque. Le 6 septembre, l'expédition est renforcée par 1 000 hommes qui doivent lutter contre les Indiens Kuna avant d'atteindre les montagnes d'où l'on peut voir l'« autre mer ». Première vision d'un Européen de l'océan Pacifique depuis le Nouveau Monde. L'expédition descend ensuite la chaîne de montagne et navigue jusqu'à la baie de San Miguel. L'objectif principal de Balboa est la recherche d'or mais il découvre un groupe d'îles qu'il nomme l'archipel des Perles, nom qu'il porte encore. En 1516, Juan Díaz de Solís navigue jusqu'au Río de la Plata, dans l'actuelle Argentine, et meurt en tentant de trouver un passage vers le Pacifique par le sud. Dans le même temps, les Portugais présents en Asie du Sud-Est font les premières descriptions du Pacifique occidental en dépassant Bornéo et en atteignant Luçon dans les Philippines actuelles. - L'Est et l'Ouest se rencontrent Peu après l'expédition de Magellan, les Portugais se dépêchent d'agrandir leur fort sur l'île de Ternate. En 1525, Charles Ier d'Espagne envoie une nouvelle expédition pour coloniser les Moluques qu'il revendique comme faisant partie de la zone dévolue à l'Espagne selon le traité de Tordesillas. La flotte de sept navires et 450 hommes est menée par García Jofre de Loaísa et compte parmi les plus brillants navigateurs espagnols dont Loaísa et Juan Sebastián Elcano qui meurent de maladie et le jeune Andrés de Urdaneta. Près du détroit de Magellan, un des navires est poussé par une tempête au-delà du 56e parallèle sud et le cap Horn est franchi pour la première fois. L'expédition atteint les Moluques avec de grandes difficultés et accoste à Tidore Le conflit avec les Portugais établis sur l'île voisine devient inévitable et une décennie d'escarmouches commence.Entre 1525 et 1528, le Portugal envoie plusieurs expéditions dans les Moluques. Gomes de Sequeira et Diogo da Rocha sont envoyés au nord par le gouverneur de Ternate, Jorge de Meneses et sont les premiers Européens à atteindre les Îles Carolines qu'ils nomment « îles de Sequeira ». En 1526, Meneses accoste sur l'île de Waigeo en Nouvelle-Guinée. À partir de là, des historiens menés par l'Australien Kenneth McIntyre proposent une théorie selon laquelle les Portugais et en particulier Cristóvão de Mendonça seraient les premiers Européens à avoir atteint l'Australie En 1527, l'Espagnol Hernán Cortés organise une flotte pour découvrir de nouvelles terres dans la « mer du Sud » (l'océan Pacifique) et demande à son cousin Álvaro de Saavedra de la commander. Le 31 octobre 1527, Saavedra quitte la Nouvelle-Espagne (Mexique) et arrive en Nouvelle-Guinée. Un des navires atteint les Moluques en octobre 1528. Dans une tentative pour rejoindre la Nouvelle-Espagne, il est repoussé par les alizés venant du Nord-Est. Dans une nouvelle tentative, il découvre les îles de l'Amirauté et les îles Marshall mais ne parvient toujours pas à aller contre les alizés. La route entre les Philippines et le Mexique fut finalement découverte en 1565 par Andrés de Urdaneta]. En 1543, trois marchands Portugais deviennent accidentellement les premiers occidentaux à commercer au Japon. Selon Fernão Mendes Pinto qui déclare avoir participé à ce voyage, ils arrivent sur l'île de Tanega-shima où les habitants sont impressionnés par leurs arquebuses et commencent à les fabriquer sur une grande échellem. - Les Voies navigables de Sibérie et les Russes atteignent le Pacifique Au début du XVIIe siècle, l'expansion russe vers la Sibérie est ralentie par des problèmes internes liés à la période des troubles. Cependant, l'exploration et la colonisation des immenses territoires sibériens reprend menée par les cosaques à la recherche de précieuses fourrures et d'ivoire. Tandis que les cosaques viennent du sud de l'Oural, une autre vague de Russes provient de l'océan Arctique. Il s'agit des Pomors issus de la Région du Nord qui commercent déjà avec la ville de Mangazeïa depuis longtemps. En 1607, le village de Touroukhansk est fondé sur l'Ienisseï près de l'embouchure de la Toungouska Inférieure et en 1619, la forteresse de Ienisseïsk est construite au confluent de l'Ienisseï et de l'Angara. Entre 1620 et 1624, un groupe de trappeurs mené par Demid Pianda quitte Touroukhansk et remonte la Toungouska Inférieure sur 2 300 km, hivernant près de la Viliouï et de la Léna. Il est le premier russe à rencontrer les Iakoutes et les Bouriates et explore la région de Sakha. Il montre que l'Angara et la Toungouska supérieure forment une seule et même rivière. En 1627, Piotr Beketov est nommé voïvode de l'Ienisseï et il réalise avec succès un voyage destiné à collecter les impôts des Bouriates de Transbaïkalie. Il est alors le premier russe à pénétrer en Bouriatie et il y fonde le premier village russe, Rybinsky. Beketov est ensuite envoyé explorer la Léna en 1631 et fonde Iakoutsk l'année suivante. Ses cosaques remontent l'Aldan pour construire des forteresses et collecter les impôts. Iakoutsk devient rapidement le point de départ principal des expéditions russes vers l'est, le sud et le nord. Maksim Perfilyev, qui avait été l'un des fondateurs de Ienisseïsk, fonde Bratsk le long de l'Angara en 1631 et en 1638, il est le premier russe à entrer en Transbaïkalie en venant de Iakoutsk. En 1643, Kourbat Ivanov mène un groupe de cosaques depuis Iakoutsk vers le sud des Monts Baïkal, découvre le lac Baïkal et visite l'île d'Olkhon. Par la suite, Ivanov fit la première carte et la première description du lac. En 1639, un groupe d'explorateurs mené par Ivan Moskvitine deviennent les premiers Russes à atteindre l'océan Pacifique et découvrent la mer d'Okhotsk. Les cosaques apprennent des populations locales que le large fleuve Amour coule bien plus au sud. En 1640, ils arrivent à l'embouchure du fleuve et découvrent probablement les îles Chantar sur le chemin vers le sud. Basé sur le rapport de Moskvitine, Kurbat Ivanov réalise la première carte de l'Extrême-Orient russe en 1642. En 1643, Vassili Poïarkov franchit les Monts Stanovoï et atteint la rivière Zeïa dans le pays des Daur qui payent un tribut à la dynastie chinoise des Qing. Après l'hiver, Poïarkov atteint le fleuve Amour qu'il descend jusqu'à l'embouchure. Comme ses cosaques s'étaient attirés l'hostilité des populations locales, Poïarkov décide de prendre une autre route pour le retour et construit des bateaux qui lui permettent de remonter le long des côtes de la mer d'Okhotsk avant de revenir finalement à Iakoutsk en 1646. En 1644, Mikhaïl Stadoukhine découvre le fleuve Kolyma et fonde Srednekolymsk. Un marchand nommé Fedot Alekseyev Popov organise une expédition encore plus vers l'est et Simon Dejnev devient capitaine de l'un des koch. L'expédition part de Srednekolymsk en direction de l'Arctique et dépasse le cap Dejnev devenant la première à franchir le détroit de Béring et à arriver dans la Péninsule Tchouktche et dans la mer de Béring. Tous les navires et presque tous les hommes dont Popov sont perdus dans des tempêtes ou lors d'affrontements avec les locaux. Un petit groupe mené par Dejnev atteint l'embouchure de l'Anadyr et est secouru par Stadoukhine venant de l'est par la terre. Ce dernier poursuit l'exploration des côtes nord de la mer d'Okhotsk En 1649, Ierofeï Khabarov explore le bassin de l'Amour et revient avec une plus grande expédition en 1652. Cette fois, il rencontre une opposition armée de la part des Mandchous. Il passe l'hiver à Albazin puis descend l'Amour et fonde Achansk à proximité de l'actuel Khabarovsk. Il affronte les armées daouriennes, mandchoues, chinoises et même coréennes. Par la suite, les Russes contrôlèrent la région de l'Amour jusqu'en 1689 lorsque le traité de Nertchinsk attribua ce territoire à la Dynastie Qing (la Russie récupérera cette zone lors du traité d'Aigun en 1858). Au début des années 1660, Kurbat Ivanov retourne explorer la Péninsule Tchouktche et rédige la première carte du détroit de Béring où apparait l'île Wrangel, les îles Diomède et l'Alaska encore inconnus à l'époque en se basant sur les informations collectées chez les Tchouktches.Ainsi, au milieu du XVIIe siècle, les Russes avaient exploré la quasi-totalité de la Sibérie à l'exception de l'Est de la péninsule de Kamtchatka et de certaines régions au- delà du cercle arctique. La conquête du Kamtchatka fut terminée au début des années 1700 par Vladimir Atlassov tandis que l'exploration de l'Alaska et de la côte arctique sera finalisée par la grande expédition du Nord menée par Vitus Béring qui mit fin au rêve du passage du Nord-Est entre 1733 et 1743.
5_ L'Impact des voyages d'explorations et découvertes
L'expansion d’outremer de l'Europe met en contact le Nouveau et l'Ancien Monde et débouche sur l'échange colombien impliquant le transfert de produits inexistants dans l'autre Monde. Les Européens apportent les bovins, les chevaux et les moutons dans le Nouveau Monde. Ils y découvrent notamment le tabac, les pommes de terre et le maïs. D'autres produits jouent un rôle majeur dans le développement du commerce mondial comme la canne à sucre, le coton, l'argent et l'or qui sont rapatriés non seulement en Europe mais également dans tout l'Ancien Monde. Les nouveaux liens transocéaniques et leur domination par les Européens mènent à l'impérialisme. Ces derniers finissent par dominer la plus grande partie de la planète. Les appétits européens pour le commerce, les marchandises précieuses et cette domination affectent dramatiquement les autres régions du monde. L'Espagne mène une politique de destruction violente des empires amérindiens pour substituer son pouvoir aux leurs. Les autres nations suivent la même voie et anéantissent de nombreuses cultures à travers le monde en supprimant les rituels païens, en imposant le christianisme, de nouvelles langues et de nouvelles organisations culturelles et sociales. Dans de nombreuses régions comme l'Amérique du Nord, l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou l'Argentine, les populations autochtones sont brutalisées et chassées de leurs terres avant d'être réduites au statut de minorités dépendantes.Parallèlement, en Afrique de l'Ouest, les états locaux échangent des esclaves destinés aux plantations européennes de l'autre côté de l'Atlantique. Cette traite négrière change profondément la nature des sociétés et bouleverse les économies locales (voir commerce triangulaire). Les peuples amérindiens sont probablement ceux qui ont le plus souffert de l'expansion européenne car l'on estime qu'entre 50 et 90 % de leur population est décimée, par le travail forcé, les déportations, les guerres de conquête menées et, la majeure partie, par les maladies « nouvelles » dont les européens sont porteurs. Avant même leur première rencontre avec les Européens, certains peuples avaient déjà été anéantis. - Impact économique en Europe Le développement du commerce maritime avec l'Asie et les Amériques modifie considérablement l'économie européenne. Les anciennes puissances navales de la Méditerranée comme la République de Venise ou la Ligue hanséatique en mer Baltique voient leur part dans le commerce stagner tandis que les ports de l'Atlantique connaissent un essor fulgurant. Les nouveaux produits comme le sucre, les épices, la soie et les porcelaines chinoises inondent le marché du luxe européen provoquant une mutation sociale. Le cœur économique de l'Europe se déplace de la Méditerranée vers l'Atlantique. La ville d'Anvers du Duché de Brabant devient le centre du commerce international et la ville la plus riche de l'époque.Centré sur Anvers puis sur Amsterdam, le siècle d'or néerlandais repose fortement sur le système des comptoirs commerciaux. François Guichardin, un émissaire vénitien note que des centaines de navires transitent par Anvers chaque jour et que 2 000 chariots entrent dans la ville chaque semaine. Les navires portugais chargés de poivre et de cannelle déchargent leurs cargaisons dans le port et celles-ci sont distribuées dans tout le continent. L'administration est contrôlée par une oligarchie de marchands venant de toute l'Europe. La politique de tolérance en vigueur dans les Provinces-Unies attire de nombreux bourgeois juifs ou protestants persécutés dans leur pays. Conclusion Pour finir, Retenons que,Les voyages d'explorations et les grandes découvertes avaient mis un terme au dogmatisme et à l'obscurantisme notment la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492 qui est à l'origine de la séparation du pouvoir temporel du spirituel et en reléguant au second plan la religion. En autres, ces voyages d'explorations sont à l'origine de la traite négrière ou Atlantique ,l'impérialisme et la colonisation.
Les références bibliographiques
Ces recherches sont faites dans plusieurs ouvrages et sites internet qui sont entre autres: Les ouvrages : _ Jhon Alexander Dickinson,Marianne Mahn-Lot, 1492-1992 : les Européens découvrent l'Amérique, Presses universitaires de Lyon, 1991, p.6. _ Dejanirah Couto, « Les cartographes et les cartes de l’expédition de Fernand de Magellan », Anais de História de Além-Mar XX, vol. 20, no octobre, 2019, p. 81-120 _ Nicolas Le Germain, carte Géographique de Ptolémée, 1842, Paris, BnF _ Catherine Hofmann, Hélène Richard et Emmanuelle Vagnon, L'âge d'or des cartes marines. Quand l’Europe découvrait le monde, Paris, Seuil, 2012 _ Bartolomé de las Casas, Histoires des Indes (trois volumes), Paris, Seuil, 2002 _ Sonia E. Howe, Sur la route des épices, Rennes, Terre de Brume, 1994 _ Jean Favier, Les Grandes Découvertes : d'Alexandre à Magellan [1991], Librairie Arthème Fayard/Plurier, 2010. _ Guy Martinière et Consuelo Varela (dir), L'État du monde en 1492, La Découverte, 1992, 638 pages Sites internet : Wikipedia, Google LA DES MEMBRES DU GROUPE 1 N° PRÉNOMS NOMS MATRICULE 1 Ansoumane Camara 192035101 2 N'Fansoumane Touré 192035003 3 Jacques 1 Haba 192035010 4 Souleymane Sow 192035131 5 Lancinet Dioubaté 192035035 6 Marie Julienne Kolié 192035036 7 Fatoumata Baïllo Diallo 192035012 8 Alpha Oumar Bah 192035124 9 Abdoul Aziz Tyapata Diallo 192035028 10 Mamadou Baïllo Diallo 192035119 11 Mamadou Sadjo Diallo 192035169