Droit Cambiaire 0
Droit Cambiaire 0
Droit Cambiaire 0
Gharbi
- Certains d’entre eux sont fondés sur la création d’un titre négociable
tel que le cheque* qui est un titre tiré sur une banque ou un établissement
assimilé et qui permet d’obtenir le paiement, au bénéfice d’un porteur, d’une
somme d’argent disponible à son profit.
*Le virement : c’est un ordre de paiement par inscription en compte qui réalise
un transfert de fonds par inscription d’un débit au compte du « donneur
d’ordre » et du crédit correspondant au compte du « bénéficiaire ».
1
N. Gharbi
Les instruments de crédit sont des moyens de financement à court terme des
entreprises .il s’agit de titres crées à l’occasion d’une opération commerciale
(dont le règlement est à terme =paiement différé)et destinés à permettre la
mobilisation de la créance correspondante pour en obtenir le règlement sans
en attendre l’échéance .Tel est le cas de la lettre de change ou de la cession de
créances professionnelles *(bordereau par lequel une personne appelée
« cédant » transfère selon des formes simplifiées à un établissement de
crédit ,appelé « cessionnaire » ,la propriété de créances nées de son activité
professionnelle).
Ces deux institutions reposent sur une cession de créance qui garanti le crédit
consenti par le porteur de la lettre de change (pour la lettre de change la
créance cédée est la créance du tireur sur le tiré = la provision) ou le
cessionnaire des créances professionnelles (pour la cession de créances
professionnelles).
1- Définition
2
N. Gharbi
La loi ne définit pas et ne fixe pas la liste des effets de commerce, c’est la
doctrine qui a définit cette notion : l’effet de commerce est un titre négociable,
qui constate au profit du porteur l’existence d’une créance à court terme et qui
sert à son paiement. Le plus ancien effet de commerce est la lettre de change.
Elle constitue l’archétype des effets de commerce .Le régime juridique du billet
à ordre et du cheque lui emprunte de nombreuses règles il en est de même
pour le warrant.
*les effets de commerce sont des titres : c'est-à-dire des papiers, les effets de
commerce ne sont pas dématérialisés
Dans les deux cas il s’agit de formalités lourdes et couteuses, ce qui est incompatible avec
les impératifs de la vie commerciale.
En plus ,en droit civil, l’acquéreur ou cessionnaire ,ne pouvant avoir plus de droits que son
cédant ,peut se voir opposer toutes les exceptions qui pouvaient être opposables à ce
dernier .ce qui n’est pas le cas pour l’acquéreur d’un effet de commerce qui ne peut se voir
opposer les exceptions que le débiteur ou cédé aurait pu opposer au créancier originaire
(cédant)ou à un précédant titulaire du titre. Le cédant (en droit civil) ne garantirait au
cessionnaire que l’existence de la créance, d’ou une plus grande sécurité pour le porteur de
l’effet de commerce.
3
N. Gharbi
N’est donc pas un effet de commerce, parce qu’il n’est pas négociable
l’ordre de virement donné par écrit dans le cas où il n’est pas crée sous la
forme de titre à ordre.
B- caractère monétaire :
Récépissé des chemins de fer* : écrit par lequel on reconnait avoir reçu des objets.
c- Le court terme :
Les actions : part d’associé dans les sociétés dites de capitaux, sociétés anonymes ou société
en commandite par actions, qui est caractérisée par sa libre cessibilité de principe et se
présente comme une fraction du capital social servant d’unité aux droits et obligations des
associés. .
Les obligations : titres négociables remis par une société ou une collectivité publique à ceux
qui lui prêtent des capitaux et dont la valeur nominale, lors de l’émission, correspond à une
division du montant global de l’emprunt.
4
N. Gharbi
3- Enumération
les bons de caisse sont qualifiés par la jurisprudence française et une partie de la
doctrine (Michel Jeantin)comme étant des effets négociables plus précisément certains
les analysent comme billet à ordre, à conditions qu’ils ne fassent pas partie d’une
émission globale ,qu’ils ne soient pas placés dans le public à une même époque ,en
coupures du même montant et qu’ils ne soient pas remboursables à la même échéance.
Le tout est d’éviter que les bons de caisse ne s’apparentent à des obligations, pour
justifier la qualification d’effets de commerce.
5
N. Gharbi
sur le plan économique ,la lettre de change qui est le prototype même de
l’effet de commerce a d’abord été un instrument de transfert de fonds ,elle
évitait au commerçant le transport risqué de l’argent .de nos jours ,des
procédés plus modernes de transfert de fonds ont remplacé la lettre de change
qui n’est plus utilisée à cette fin .on peut citer le cheque de voyage (appelé
aussi traveller’s cheque) ,on peut citer aussi les virements et transferts
effectués entre banques ou par l’intermédiaire de banques réalisés par les
procédés madères de transmission (ex. téléphone ,télex)
-ou encore le bénéficiaire de cette ouverture de crédit souscrit à cet effet une lettre
de change ou un billet à ordre.
Cette distinction économique n’a aucune influence sur le régime juridique des effets de commerce.
7
N. Gharbi
-Tel est le cas des polices d’assurance qui font l’objet d’un titre à ordre : s’il existe bien une créance
de somme d’argent, son versement, à la différence de l’effet de commerce, est subordonné à la
réalisation incertaine d’un sinistre.
-L’effet de commerce se distingue aussi des récépissés qui permettent d’obtenir l’attribution de
marchandises déposées dans un magasin général : l’effet de commerce ne permet pas d’obtenir la
remise d’un objet mais uniquement le paiement d’une somme d’argent.
- Enfin ne constituent pas des effets de commerce, parce qu’ils n’indiquent pas leur valeur, les
connaissements et les récépissés des chemins de fer.
8
N. Gharbi
-Différences : la durée de l’opération (apport ou prêt à long terme) explique que les droits
des porteurs de valeur mobilière soient plus étendus que ceux des effets de commerce. En plus les
valeurs mobilières ne peuvent prétendre à la qualité de titres abstraits, détachés de leur cause
(l’actionnaire ne peut prétendre ignorer les dispositions statutaires ni l’obligataire les conditions de
l’emprunt obligataire auquel il a souscrit).
Un an plus tard, trois conventions identiques sur le cheque ont été adoptées à Genève.
Cependant, cette unification n’est pas intégrale pour deux raisons : D’une part, il y a des Etats qui
n’ont pas ratifié les conventions de Genève. D’autre part, même les Etats qui ont ratifié les
conventions de Genève ont formulé des réserves, ce qui a laissé subsister des divergences assez
profondes entre les législations de ces dits pays .Enfin, certains législateurs, sans adhérer aux
conventions de Genève ont adopté des dispositions qui s’en inspirent directement ou indirectement.
b- Le droit cambiaire en Tunisie : ayant été sous protectorat français, la Tunisie n’a pas été
directement concernée par la convention de Genève. Cependant, cette convention a été directement
introduite en Tunisie .En effet, les articles composant le livre III du c.com et réglementant la lettre de
9
N. Gharbi
change, le billet à ordre et le cheque reproduisent dans une large mesure le droit Français. C’est donc
à travers celui-ci que le droit Tunisien a recueilli les lois uniformes de Genève.
En dépit de leur variété, les effets de commerce sont soumis à des principes
communs qui peuvent être résumés de la manière suivante :
11