I-Classification Classique Du Vivant:: Biologie Végétale - BG1 IPEI Bizerte
I-Classification Classique Du Vivant:: Biologie Végétale - BG1 IPEI Bizerte
I-Classification Classique Du Vivant:: Biologie Végétale - BG1 IPEI Bizerte
INTRODUCTION
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Par exemple, toutes les plantes à fleurs partagent un ancêtre commun unique, elles
appartiennent donc au groupe monophylétique des Angiospermes. Au contraire, les
ptéridophytes (fougères, lycopodes, prèles,…) ne forment pas un groupe monophylétique car
bien que ces plantes aient un ancêtre commun, cet ancêtre est partagé par deux autres
groupes que sont les Gymnospermes et les Angiospermes. Les ptéridophytes forment donc
un groupe dit paraphylétique. Chaque groupe monophylétique est associé à différents
caractères dérivés (synapomorphies) partagés par tous les individus de chaque groupe. Par
exemple, le carpelle qui est la structure qui protège les ovules chez les plantes à fleurs est
une synapomorphie associée au groupe monophylétique des Angiospermes. Actuellement,
hormis l’étude de caractères morphologiques, la réalisation d’arbres phylogénétique repose
entre autre sur l’étude de molécules informatives telles que les acides nucléiques (ADN ou
ARN) et les protéines. En effet, les différences de séquences entre des molécules
homologues issues de différentes espèces, reflètent les modifications que ces molécules ont
subit au cours du temps et donc l’histoire de ces molécules. Ainsi, plus les molécules étudiées
ont des séquences semblables et plus le lien de parenté entre les individus portant ces
molécules est fort. En pratique, on détermine tout d’abord la séquence de molécules
homologues chez différentes espèces (par exemple l’ARN ribosomique 18S chez différentes
plantes à fleurs). Les séquences de chaque molécule sont ensuite alignées et les similarités et
les différences entre ces séquences sont identifiées grâce à des algorithmes mathématiques.
Chaque molécule est alors regroupée avec la molécule qui lui est la plus proche au sein d’un
arbre phylogénétique. On peut ensuite en identifiant l’être vivant associé à chaque molécule,
établir l’arbre phylogénétique du vivant. La classification phylogénétique permet donc par
une approche sans a priori de mettre en évidence les liens de parenté entre les êtres vivants et
donc de donner une base évolutive à la classification du vivant.
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Nous nous intéresserons dans ce qui suit à présenter les principaux groupes de la
phylogénie de la Lignée verte (Viridiplantae).
Algue rouge : Chondrus crispus : Algue verte : Ulva lactuca : Charales : Chara vulgaris :
Mousse d’Irlande Laitue de mer Charagne commune
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Le groupe des Ulvophytes est caractérisé par des données moléculaires particulières.
Le groupe des Plasmodesmophytes est caractérisé par des plasmodesmes qui permettent la
communication entre deux cellules voisines. Alors que le groupe des Charales est caractérisé
par des cellules qui possèdent en leur centre une vacuole de grande taille.
Le groupe des Mousses est caractérisé par la présence d’une capsule sporangiale dont la
déhiscence se fait par ouverture d’un opercule. Le groupe des Stomatophytes est caractérisé
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Le groupe des Gymnospermes caractérisé par des ovules nus. Le groupe des
Angiospermes est caractérisé par : une fleur composée de parties stériles externes (pétales
et sépales) et de pièces fertiles internes (étamines et carpelles). L’ovule qui est protégé
dans un carpelle complètement fermé qui donnera le fruit. Un gamétophyte femelle
extrêmement réduit, constitué dans la majorité des cas par 8 noyaux et 7 cellules. Un
gamétophyte mâle ou grain de pollen contenant 3 noyaux. Une double fécondation
conduisant à la formation d’un embryon et d’un tissu nutritif triploïde appelé albumen.
On retrouve à la base de l’arbre phylogénétique des Angiospermes, Amborella trichopoda qui
est l’espèce dont le lignage a divergé le plus tôt au cours de l’évolution des plantes à fleurs,
elle est donc l’espèce sœur de toutes les autres Angiospermes. Des groupes tels que les
Nymphéales, les Magnoliales,… se situent également à la base de cet arbre. L’ensemble de
ces lignages est regroupé sous le terme « d’angiospermes basales ». L’ensemble des
Angiospermes est divisé en « angiospermes basales » et Euangiospermes. Ce dernier
groupe se scinde en deux avec les Monocotylédones qui sont caractérisées par la présence
d’un seul cotylédon et les Eudicotylédones qui possèdent toutes des grains de pollen
triaperturés.
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Une tige herbacée est un axe vert, mince et souple, terminé par un bourgeon terminal (ou
apical) constitué par les ébauches des feuilles qui protège le méristème primaire apical de la
tige. La croissance de la tige se fait grâce à l'activité du bourgeon terminal qui construit en
même temps la tige et les feuilles. A l'aisselle de chaque feuille se trouve un bourgeon dit
axillaire ou latéral, qui peut rester à l'état latent (dormant) ou bien se développer en une tige
ou axe secondaire (ou rameau) terminé lui aussi par un bourgeon.
Cet axe secondaire pourra à son tour, se ramifier en tiges tertiaires, ect... La base de la tige est
appelée collet. La portion située entre le collet et les cotylédons forme l'hypocotyle et celle
située entre les cotylédons et les premières feuilles est appelée épicotyle.
La feuille est insérée au niveau d'un renflement formant un nœud. L'espace séparant deux
nœuds consécutifs est appelé entre-nœud. L'ensemble «nœud, feuille, bourgeon axillaire et
entre-nœud » constitue une unité appelée phytomère. Une tige est une répétition de ce motif.
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Phytomère
Une tige ligneuse, est formée, dans le cas d'un arbre, par un tronc épais, et qui se ramifie, à
une certaine hauteur en branches (tiges secondaires). A l'état de plantule, et sur les jeunes
pousses apparaissant au printemps, on retrouve la même morphologie que la tige d'une plante
herbacée. Ainsi toutes les tiges sont d'abord herbacées. Certaines demeurent à ce stade
durant toute leur vie, généralement courte (souvent annuelle) et caractérisent les plantes
herbacées. D'autres en s'épaississant deviennent ligneuses et forment les plantes ligneuses
(arbres, arbustes, arbrisseau ...) ;
7-8 mètres
0.5 mètre
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LA RACINE : MORPHOLOGIE
ET ADAPTATIONS FONCTIONNELLES
La racine est en général un organe souterrain et non chlorophyllien, dépourvu de feuilles et
d'entre-nœuds, permettant la fixation du végétal au sol et l'absorption de l'eau et des sels
minéraux. Elle s'allonge grâce à l'activité du méristème racinaire ou point végétatif.
I - MORPHOLOGIE EXTERNE
La racine provient en général du développement de la radicule de l'embryon (voir
«Embryon») des graines. Ainsi, le système racinaire des Angiospermes dicotylédones
comporte une racine principale (ou primaire) (racine pivot ou racine pivotante) de laquelle
partent des racines latérales secondaires, tertiaires, etc ... Aux ramifications les plus fines, on
donne le nom de radicelles. On parle de système racinaire pivotant (Fig. 1a).
Chez les Angiospermes monocotylédones, la racine primaire, se formant dès la germination
de la graine, dégénère rapidement et est remplacée par une touffe de racines de même forme
et de même taille se développant à la base de la tige (racines adventives) et formant un
système racinaire fasciculé (Fig. 1b).
Une racine est dite adventive quand elle ne provient pas du développement de
la radicule, mais qu'elle est formée directement sur la tige. Les racines adventives
existent également chez un grand nombre de plantes dicotylédones (Ex : le Lierre) et
presque toutes les plantes à tiges souterraines ou rampantes (Fig. 2).
La racine est un organe, en général, à géotropisme positif. Le géotropisme est la réponse de la
croissance à la pesanteur. Il est positif, dans le cas de la racine, car celle-ci se développe vers
le bas.
Sur une racine, il est possible de reconnaître, de bas en haut : une coiffe, une zone lisse ou
zone de croissance, une zone pilifère, une zone subéreuse et la zone de ramification (Fig.
3a et 3b).
1-1 la coiffe : C'est un capuchon de cellules parenchymateuses vivantes qui protège le
méristème racinaire et sans lequel le point végétatif tendre pourrait être abîmé mécaniquement
au cours de sa croissance dans le sol. Elle s'use et se régénère, grâce au méristème
d'entretien de la coiffe, au fur et à mesure de la pénétration de plus en plus profonde de la
racine dans le sol. Elle peut ne pas exister.
I - 2 La zone de croissance : Elle est lisse et c'est à son niveau que se fait la
croissance en longueur de la racine.
I - 3 La zone pilifère : Cette zone est recouverte de poils absorbants (300 à 400 poils
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par cm ) au niveau desquels se fait l'absorption de l'eau et des sels minéraux. Au fur et à
mesure que la racine s'allonge, les poils de la partie supérieure tombent et de nouveaux poils
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Racines
adventives
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Épiphyte
Fig. 5 : Racines-suçoirs du Gui,
Plante parasite de certains arbres
(d'après Gorenflot, 1998)
Cotylédons
Fig. 4 : Racines aériennes
d'une Orchidacées épiphyte
(d'après Meyer et al., 2004)
Partie contractée
Hypocotyle de la racine et de
l'hypocotyle
O2 Racine
Crampons
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Rosette
foliaire
Cotylédons
Hypocotyle
Raine
LA TIGE : MORPHOLOGIE
ET ADAPTATIONS FONCTIONNELLES
La tige, ou axe caulinaire (caulos = tige), est en général la partie aérienne des
Cormophytes. Elle relie entre eux les organes fondamentaux (feuilles et racines) en assurant le
transport des constituants entre les racines et les feuilles et inversement. Elle porte les feuilles
et, au moment de la reproduction, les organes reproducteurs, c'est à dire les fleurs, puis les
fruits. La tige a pour origine la gemmule de l'embryon contenu dans la graine (voir «
Embryon »).
I - MORPHOLOGIE EXTERNE
Une tige herbacée (Fig. 1) est un axe vert, mince et souple, terminé par un
bourgeon terminal (ou apical) constitué par les ébauches des feuilles qui protège le
méristème primaire apical de la tige. La croissance de la tige se fait grâce à l'activité du
bourgeon terminal qui construit en même temps la tige et les feuilles. A l'aisselle de chaque
feuille se trouve un bourgeon dit axillaire ou latéral, qui peut rester à l'état latent (dormant)
ou bien se développer en une tige ou axe secondaire (ou rameau) terminé lui aussi par un
bourgeon. Cet axe secondaire pourra à son tour, se ramifier en tiges tertiaires, ect...
La base de la tige est appelée collet. La portion située entre le collet et les cotylédons
forme l'hypocotyle et celle située entre les cotylédons et les premières feuilles est appelée
épicotyle (Fig. 1).
La feuille est insérée au niveau d'un renflement formant un nœud. L'espace séparant
deux nœuds consécutifs est appelé entre-nœud (Fig. 1b). L'ensemble « nœud, feuille,
bourgeon axillaire et entre-nœud » constitue une unité appelée phytomère. Une tige est une
répétition de ce motif (Fig. 2).
Une tige ligneuse, est formée, dans le cas d'un arbre, par un tronc épais, de couleur
brune et qui se ramifie, à une certaine hauteur en branches (tiges secondaires). A l'état de
plantule, et sur les jeunes pousses apparaissant au printemps, on retrouve la même
morphologie que la tige d'une plante herbacée.
Ainsi toutes les tiges sont d'abord herbacées. Certaines demeurent à ce stade durant toute
leur vie, généralement courte (souvent annuelle) et caractérisent les plantes herbacées.
D'autres en s'épaississant deviennent ligneuses et forment les plantes ligneuses (arbres,
arbustes, ...) ;
II- LES BOURGEONS
Un bourgeon est, chez les espèces ligneuses, recouvert par des écailles dures et
imperméables à l'eau, écailles qui protège le méristème primaire apical de la tige (Fig. 3). En
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général, chez les espèces herbacées, les bourgeons sont nus et verts.
Un bourgeon est une tige embryonnaire entourée d'ébauches foliaires et terminé par le
point végétatif. Il permet la croissance en longueur et la ramification des tiges.
On distingue, d'après leur position :
• Le bourgeon terminal ou apical : il est situé à l'extrémité de la tige (Fig. 1).
• Les bourgeons latéraux ou axillaires (Fig. 1) : ils sont situés à l'aisselle d'une feuille.
Généralement une feuille axille un seul bourgeon (Fig. 4a), mais dans certains cas, plusieurs
bourgeons sont axillés : on parle de bourgeons axillaires multiples. On a alors :
- des bourgeons collatéraux situés un à côté de l'autre à l'aisselle d'une même feuille ;
- des bourgeons sériés (ou sériaux) situés l'un au-dessus de l'autre à l'aisselle de la feuille
axillante (Fig. 4b).
• Les bourgeons adventifs : ils se différencient à la suite d'un traumatisme, dans la profondeur
des tissus vivants d'une tige (et donnent des rejets) ou d'une racine (et donnent des
drageons).
III - LA RAMIFICATION DE LA TIGE
Chez les Spermaphytes, la tige se ramifie à partir des bourgeons latéraux. Cette
ramification latérale présente deux variantes (Fig. 5).
III - 1 LA RAMIFICATION MONOPODIALE
La ramification est dite monopodiale quand le bourgeon terminal de la tige principale
(et celui des rameaux) reste fonctionnel d'une année sur l'autre. La tige est donc édifiée par
le même bourgeon terminal.
III - 1 LA RAMIFICATION SYMPODIALE
La ramification est dite sympodiale quand le bourgeon terminal s'arrête de se
développer (flétrit et meurt), le bourgeon axillaire situé immédiatement sous l'ancien bourgeon
terminal prend la relève. Il se redresse, donne un nouveau rameau dans le prolongement de
celui de l'année précédente, puis il meurt à son tour, ect... Plusieurs bourgeons participent
ainsi à la formation de la tige. Cette ramification sympodiale, ne mettant en jeu qu'un seul
bourgeon axillaire redressé, est dite ramification sympodiale monchasiale (ou unipare).
Dans certains cas, 2 bourgeons sont mis en cause, on parle alors de ramification sympodiale
dichasiale (ou bipare).
prépondérant des rameaux formés situés sur la partie inférieure de la pousse est appelé
développement hypotone (Fig. 10c).
V - 2 - Port buissonnant : Pour ce port on ne distingue pas de tronc, mais une touffe
de tiges ligneuses. La tige principale, se développant par son bourgeon terminal, s'élève très
peu du sol (croissance ralentie). Ce sont les bourgeons latéraux se trouvant à la base de cette
tige qui se développent en tiges secondaires vigoureuses (ramification basitone) et obliques.
Sur ces pousses obliques, des ramifications tertiaires apparaissent à la base de chacune
d'elles (basitonie) et sur la face supérieure (ramification épitone) (Fig. 11).
V - 3 Port herbacé : Une plante herbacée présente une ramification en général simple
: elle comporte un nombre réduit de rameaux (car sa vie est courte) à disposition régulière.
Elle ne forme, en général, pas de rameaux à sa base. Les bourgeons axillaires se développent
à partir d'une certaine hauteur et dans leur ordre d'apparition, c'est à dire de bas en haut (Fig.
12).
VI -ADAPTATION FONCTIONNELLES ET MODIFICATIONS DE LA TIGE
VI - 1 – hypertrophie : Certaines tiges s'hypertrophient et accumulent des réserves
(adaptation à la fonction de réserves). Ce sont le plus souvent des organes souterrains. Ils
sont, pour la plupart, vivaces : ils passent la mauvaise saison en vie ralentie, alors que les
parties aériennes peuvent disparaître totalement. C'est le cas des tubercules, des bulbes
solides et des rhizomes.
• Les rhizomes : Ce sont des tiges plus ou moins plagiotropes, vivaces, portant des
feuilles écaiileuses et des racines adventives. Us produisent à la belle saison des rameaux
orthotropes aériens feuilles et florifères ou seulement des feuilles (Fig. 13).
• Les tubercules : Les tubercules caulinaires ne sont pas vivaces. Dans le cas de la
Pomme de terre (Fig. 14), il s'agit d'une hypertrophie de stolons.
• Les bulbes solides : II s'agit de l'hypertrophie de tiges courtes, le plus souvent
orthotropes, protégées par des écailles. Ils sont vivaces (Fig. 15).
VI - 2 – atrophie : Ce sont des rameaux à croissance limitée : c'est le cas des épines
ou dards (Fig. 16) du Lyciet et des vrilles de la Vigne (Fig. 9).
VI - 3 – aplatissement : Le cladode est un rameau à croissance limitée, aplati, mimant
parfaitement une feuille (adaptation à la fonction d'assimilation). Chez Ruscus, le cladode est
axillé par une feuillle et il peut porter des fleurs, puis des fruits (Fig. 17). C'est le cas aussi de la
raquette du Figuier de Barbarie (Cactées) qui, de plus, est gorgée d'eau (adaptation à la
fonction d'assimilation et à la sécheresse).
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LA FEUILLE : MORPHOLOGIE
ET ADAPTATIONS FONCTIONNELLES
Les feuilles sont des organes végétatifs produits latéralement par l'apex caulinaire :
elles sont fixées latéralement sur la tige (ou sur un rameau) au niveau d'un nœud. Ce sont des
organes à croissance déterminée, c'est à dire limité
0e dans le temps.
Elles assurent, en premier lieu, la photosynthèse et le rejet de vapeur d'eau (transpiration).
C'est pourquoi les feuilles sont le plus souvent des organes aplatis et verts.
I - MORPHOLOGIE EXTERNE
I -1- différentes parties de la feuille
Une feuille complète est constituée par le limbe, le pétiole, la gaine et les stipules
(Fig. 1).
I - 1 - 1 Le limbe : il est en général, aplati, vert, avec une face supérieure ou ventrale,
tournée vers le sommet de la tige, et une face inférieure ou dorsale regardant la base de la
tige.
• La nervation : le limbe est parcouru par des nervures correspondant à des
faisceaux conducteurs qui assurent le transport des sèves et contribuent à la rigidification du
limbe. L'organisation des nervures est un caractère important pour distinguer les
Monocotylédones des Dicotylédones. Chez les Monocotylédones les nervures sont
parallèles (nervation parallèle ; Fig. 2). Le limbe des Dicotylédones présente une nervure
principale et des nervures secondaires. On distingue 3 nervations différentes :
- la nervation pennée (Fig. 3). Le limbe présente une nervure principale et des nervures
secondaires.
- la nervation palmée (ou digitée) (Fig. 4). Le limbe présente des nervures partant toutes
d'un même point comme les rayons d'une roue.
- la nervation pédalée (Fig. 5). Le limbe présente 3 nervures rayonnantes, les autres sont
latérales et toujours orientées vers le bas.
• Division du limbe : le limbe peut être entier (feuille simple ; Fig. 1) ou divisé en
plusieurs folioles (feuille composée ; Fig. 6).
• La forme du limbe : la taille et la forme du limbe (bord du limbe) sont très variables
d'une espèce à l'autre. Ces formes sont représentées par la figure 7.
I-1-2 Le pétiole : le pétiole est une partie cylindrique rattachant le limbe à la gaine. Il peut être
absent : la feuille est dite alors sessile. C'est le cas de la plupart des feuilles de
Monocotylédones (Fig. 2), mais cela peut être aussi le cas de beaucoup de Dicotylédones (Fig.
8).
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I-1-3 La gaine : c'est la partie plus ou moins élargie de la base du pétiole, base qui le rattache
à la tige. Elle est en général très développée chez les Monocotylédones, plus
particulièrement chez les Poacées (= Graminées ; Fig. 2) et les Cypéracées.
1-1-4 Les stipules : elles peuvent ne pas exister, mais lorsqu'elles sont présentes, il s'agit de
2 petites expansions (en forme de feuilles) portées par la gaine et situées de part et d'autre du
pétiole (chez les Dicotylédones). Elles peuvent tomber très rapidement. Elles sont de taille et
de forme variables (Fig. 9). Chez les Monocotylédones, et plus particulièrement chez les
Poacées (= Graminées) et les Joncacées, les stipules sont soudées pour former la ligule (Fig.
2).
I – 2- Evolution de la forme des feuilles chez une même plante
Chez de nombreuses espèces de Dicotylédones, au cours du développement d'une plante, on
peut observer différentes sortes de feuilles (Fig. 10) :
• les feuilles primordiales : ce sont les premières feuilles qui apparaissent après la
germination dg la graine.
• les feuilles caractérisées : ce sont les feuilles adultes. Elles apparaissent après les feuilles
primordiales et sont formées tout au long de la vie végétative de la plante. Chez certaines
espèces, ces feuilles adultes peuvent ne pas avoir toutes la même forme : on parle
d'hétérophyllie ou de dimorphisme foliaire (Fig. 11).
• les feuilles préflorales et florales : le passage de l'état végétatif à l'état
floral, est marqué, entre autre, par des modifications de la forme et de la
taille des nouvelles feuilles formées : plus petites, plus simples, souvent
sessiles,... Celles qui naissent à l'aisselle des fleurs sont appelées bractées (Fig. 12).
I-3- phyllotaxie :
Du grec (phyllon = feuille et taxis = arrangement), la phyllotaxie est donc la disposition
des feuilles le long d'une tige. En effet, les feuilles sont disposées selon un ordre qui varie
d'une espèce à l'autre. On distingue :
1-3-1 Disposition verticillée : Deux ou plusieurs feuilles sont insérées au niveau d'un même
nœud, l'ensemble formant un verticille foliaire (Fig. 13). Lorsqu'il s'agit de 2 feuilles, elles sont
disposées successivement dans 2 plans perpendiculaires et on parle d'une disposition
opposée décussée (Fig. 14).
I-3-2 Disposition alterne : une feuille est insérée au niveau de chaque nœud. On distingue :
• Disposition alterne distique : les feuilles sont disposées, alternativement, d'un côté et de
l'autre de la tige. Cette disposition est très fréquente chez les Monocotylédones (Fig. 29a, p
22), rare chez les Dicotylédones (Fig. 15).
• Disposition alterne quinconciale : les feuilles sont disposées régulièrement le long d'une
spirale (Fig. 16).
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Entre nœud
Bourgeon terminal
Nœud
Limbe
Gaine
Nœud
Palme
Paroi du chaume
Diaphragme
Entre nœud Fructification
Entre nœud
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Figure 1 : Développement d’une fleur à partir du méristème reproducteur (d’après Meyer et al.,
2004). A : Activation de la zone axiale, B : Formation des pièces florales des différents verticilles
II – ANALYSE FLORALE
La fleur des Angiospermes est un rameau reproducteur axillé par une petite feuille appelée
bractée florale.
Les bractées se présentent comme des feuilles plus ou moins modifiées,
généralement plus petites et plus simples que les feuilles végétatives. Elles peuvent être
absentes, comme chez les Brassicacées ou de nombreuses Apiacées. Parfois, elles sont de
grandes dimensions ou adoptent des couleurs variées. Les spathes sont un type
de bractées très développées entourant l'inflorescence entière nommée spadice,
caractéristique de la famille des Aracées. Chez les Monocotylédones, la bractéole ou
préfeuille, unique et opposée à la bractée, prend le nom de bractée adossée. Elle est
absente chez les Orchidacées. Chez les Dicotylédones Il y en a le plus souvent 2 préfeuilles.
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La fleur est constituée par un pédoncule. Le pédoncule s'élargit au sommet pour former un
réceptacle floral qui porte des feuilles plus ou moins modifiées appelées pièces florales
disposées en cercles concentriques (verticilles).
Chez la fleur la plus complète (fleur type), ces pièces florales sont, de l'extérieur vers
l'intérieur (Fig. 2):
- les sépales dont l'ensemble forme le calice ;
- les pétales dont l'ensemble forme la corolle ;
- les étamines, organes reproducteurs mâles, dont l'ensemble constitue l'androcée;
- les carpelles, organes reproducteurs femelles, dont l'ensemble constitue le gynécée (ou
pistil) ;
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Figure 4 : Nombre de pièces florales par verticille : a. trimère - b. tétramère - c. pentamère - d. polymère
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• La corolle : Elle est formée par l'ensemble des pétales qui sont diversement colorés.
Les pétales alternent avec les sépales. Ils sont au nombre de 3 (ou multiple de 3) chez les
Monocotylédones (Fig. 4) et 4, 5 ou plus chez les Dicotylédones. Ils peuvent être disposés
sur 1 seul ou plusieurs verticilles.
Les pétales peuvent être libres (fleurs dialypétales ; Fig. 6) ou soudés (fleurs gamopétales)
Chez certaines espèces, ils peuvent être absents (fleurs apétales).
Chez certaines plantes, pétales et sépales se ressemblent, on parle alors de tépales.
Figure 6 : Principaux types de corolles (terminologie en partie applicable aux périgones). a-h : corolles
actinomorphes ; i-m : corolles zygomorphes. a : cruciforme; b : étoilée; c : rotacée; d : tubuleuse; e :
infundibuliforme; f : hypocratériforme; g : urcéolée; h : campanulée; i : unilabiée; j : bilabiée; k : personnée-
éperonnée; l : ligulée; m : papilionacée (A : ailes; C : carène; E : étendard)
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B C
I - 2 verticilles reproducteurs
1-2-1 L'androcée : il est formé par l'ensemble des organes reproducteurs mâles
appelés étamines. Leur nombre est variable d'une famille à une autre. Elles peuvent être
disposées sur 1 seul ou plusieurs verticilles (1 verticille : androcée isostémone/obstémone, 2
verticilles : androcée diplostémone/obdiplostémone, plusieurs verticilles : androcée
polystémone (plus que 20 étamines en plus de 2 verticilles ou en spirale)( Fig. 8)
Chaque étamine est constituée d'un filet qui la fixe au réceptacle floral et d'une partie
supérieure renflée et jaunâtre appelée anthère (Fig. 9).
Les étamines peuvent être libres ou soudées par leurs filets (monadelphes, diadelphes ou
leurs anthères, comme elles peuvent êtres soudés à d’autres pièces florales.
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A B
• Structure d'un carpelle : Un carpelle est un petit organe vert constitué, du haut vers le bas,
d'un stigmate qui retient les grains de pollen, d'un style plus ou moins allongé et d'un ovaire
constitué d'une cavité close dans laquelle sont enfermés les ovules qui sont attachés au
placenta (Fig. 11).
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Style
Ovaire
Figure 11 : Carpelle d'hellébore : a. vue légèrement de profil - b. vue partiellement ouverte - c. lame
carpellaire étalée - d. coupe transversale d'un carpelle fermé
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Figure 13 : Différents types de fleurs et positions de l’ovaire par rapport au point d’insertion des autres
pièces florales (en relation avec les différents types de réceptacles floraux)
2 - Symétrie florale
On distingue chez les Angiospermes :
- des fleurs actinomorphes (Fig.5, 6) (ou fleurs régulières) quand les pièces du périanthe
(sépales et pétales) sont disposées régulièrement autour de l'axe de la fleur. La fleur admet
une symétrie axiale ;
- des fleurs zygomorphes (Fig. 5, 6) (ou fleurs irrégulières) quand les pièces du périanthe
(sépales et pétales) ne sont pas toutes identiques et qu'elles sont disposées de part et d'autre
d'un plan de symétrie. La fleur admet une symétrie bilatérale.
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La formule florale est une représentation de la morphologie d'une fleur sous forme
d’une formule. Elle indique le nombre de pièces florales en groupe de sigles (S : sépales ; P :
pétales; E ou A : étamines ; C ou G : carpelles) précisant la nature des pièces présentes dans
une fleur et leur nombre, éventuellement leur disposition (en un ou deux cycles par exemple).
Pour la famille des géraniacées (géraniums), par exemple la formule s’écrit comme suit :
S5 P5 E5+5 C5, soit une fleur de type 5 (pentamère) qui possède 5 sépales, 5 pétales, 10
étamines (en 2 verticilles) et 5 carpelles. La formule peut aussi des informations
complémentaires.
1- les parenthèses (ou crochets): pour indiquer que des pièces florales sont soudées entre
elles : - carpelles libres : Cx - carpelles soudés : C(x) ; (Cx) ; [Cx]
2- le trait : pour préciser la position de l'ovaire "supportant" le nombre de carpelles (C5) pour
indiquer qu'il s'agit d'un ovaire supère ou "coiffant" le nombre de carpelles (C5) pour indiquer
qu'il s'agit d'un ovaire infère.
3- la lettre "T" : pour désigner les tépales.
4- le sigle "infini (∞)" indique un nombre indéterminé de pièces ou un nombre élevé.
5- le type de symétrie est représenté par : pour les fleurs actinomorphes
et pour les fleurs zygomorphes
6- les exposants et indices associés aux carpelles exposant pour préciser le nombre de loges
ovariennes et indice pour préciser le nombre d'ovules par loges.
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VI - LES INFLORESCENCES
Les fleurs sont rarement isolées. Elles sont le plus souvent réunies en groupes appelés
inflorescences. Rappelons qu'une fleur est un rameau reproducteur axillé, lorsqu'il est latéral,
par une petite feuille appelée bractée florale.
Une inflorescence est dite simple quand elle est uniquement constituée par 1 axe d'ordre 1 et
des axes d'ordres 2.
Une inflorescence est dite composée quand elle est constituée par 1 axe d'ordre 1, des axes
d'ordres 2, des axes d'ordres 3, ...
VI -1 inflorescences racémeuses ou botrytiques
Si l'inflorescence est bâtie selon le mode de ramification monopodial (inflorescence
indéfinie), elle est appelée inflorescence racémeuse ou botrytique (Fig. 19)
En ce qui concerne l'ordre d'apparition des fleurs, elle est acropète (l'ordre d'apparition des
fleurs se fait du bas vers le haut) ou centripète (l'ordre d'apparition des fleurs se fait de la
périphérie vers le centre).
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Corymbe de corymbe
Figure 21 : Inflorescence racémeuses : a- Grappe (racème), b- Epi, c- Corymbe, d- Ombelle, e- Capitule
VI - 2 inflorescences cymeuses
Si l'inflorescence est bâtie selon le mode de ramification sympodial (inflorescence
définie), elle est appelée inflorescence cymeuse ou cyme (Fig. 22). Le méristème terminal
se transforme en méristème floral et donne une fleur (fleur d'âge 1) qui arrête ainsi la
croissance de l'axe. Sous cette fleur apparaît 1 (cyme unipare), 2 (cyme bipare) ou plusieurs
fleurs d'âge 2 (cyme multipare). Au niveau d'une cyme, l'ordre d'apparition des fleurs se fait
donc du centre vers la périphérie (centrifuge).
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a b
c d e f
Figure 23 : Inflorescences cymeuses : a- Cyme bipare, b- Cyme unipare hélicoïde, c- Cyme unipare
scorpioïde, d- Cyme unipare en éventail, e- Glomérule bipare, f- Glomérule unipare
Les cymes sont toutes des inflorescences composées. Dans la nature, il existe également des
inflorescences mixtes : elles sont bâties sur les 2 modes de ramification : ex. : cyme bipare de
capitules, grappe de cyme bipare, (Fig. 24)
Figure 24 : Racème de
cyme (Vigne Thyrse)
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