NjatomalalaLahatryNAL ESPA MAST2 2017
NjatomalalaLahatryNAL ESPA MAST2 2017
NjatomalalaLahatryNAL ESPA MAST2 2017
Directeurs de mémoire :
□ Promotion 2016 □
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
Directeurs de mémoire :
RAKOTONIAINA Solofo Hery Maître de Conférences à l’ESPA
RAKOTOFIRINGA Jean Marc Auguste Directeur Général au sein du Ministère de l’Eau, de
l’Energie et des Hydrocarbures
Examinateurs :
RAMAROZATOVO Vonjy Maître de Conférences à l’ESPA
RANDRIAMORA Edmond Maître de Conférences à l’ESPA
VOALINTSOA Onja Enseignant Chercheur à l’ESPA
֍ Promotion 2016 ֍
Remerciements
REMERCIEMENTS
Je tiens tout d’abord à remercier le Dieu tout puissant de m’avoir donné la force, le
courage et la persévérance sans lesquels ce projet de mémoire de fin d’étude n’aurait pu être
réalisé et terminé. Que son Nom soit loué et glorifié à tout jamais.
Page i
Table des matières
REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i
TABLE DES MATIERES ......................................................................................................... ii
LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................. vi
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... viii
LISTE DES ILLUSTRATIONS ............................................................................................... ix
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1
................................................................................................... 2
Page ii
Table des matières
............................................................................ 33
III.3.4. L’analyse des éventualités d’un réseau électrique (Contingency analysis, CA) ...... 37
Page iii
Table des matières
.................................................................... 60
Page iv
Table des matières
CONCLUSION ........................................................................................................................ 95
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 96
ANNEXES ............................................................................................................................. 100
Page v
Liste des abréviations
Page vi
Liste des abréviations
Page vii
Liste des tableaux
Tableau I. 1 : Répartition des tensions selon les nouvelles normes (UTE) ................................ 3
Tableau I. 2 : Les trois cas possible de la variation de la fréquence du réseau .......................... 9
Tableau II. 1 : Généralités et localisation géographique des deux régions………………. 22
Tableau II. 2 : Les différents types de sols dans les deux régions……………………………24
Tableau II. 3 : Les principaux acteurs économiques des deux régions .................................... 27
Tableau II. 4 : Synthèse des réseaux de transport dans les deux régions ................................. 27
Tableau II. 5 : Situation actuelle des réseaux existants dans les deux régions (Mai 2017) ..... 29
Tableau II. 6 : Les sites hydroélectriques aménageables dans les deux régions ...................... 30
Tableau II. 7 : Les projets d’interconnexion des réseaux électriques dans les deux régions ... 31
Tableau IV. 1 : Les quatre submatrices composants la matrice Jacobienne 53
Tableau IV. 2 : Puissance et courant de court-circuit .............................................................. 58
Tableau V. 1 : Les données caractérisant chaque nœuds des réseaux électriques de la région
DIANA ……………………………………………………………………………………….60
Tableau V. 2 : Les caractéristiques des lignes de transmission ou transformateurs ................ 61
Tableau V. 3 : Les données caractérisant chaque nœud des réseaux électriques de la région
SAVA ....................................................................................................................................... 62
Tableau V. 4 : Les caractéristiques des lignes de transmission ou transformateurs ................ 63
Tableau V. 5 : Répartition de puissance en situation de pointe et marge de charge dans les
réseaux actuels de DIANA ...................................................................................................... 65
Tableau V. 6 : Répartition de puissance en situation de pointe et marge de charge dans les
réseaux actuels de SAVA ........................................................................................................ 66
Tableau V. 7 : Les points d’interconnexion et les autres équipements indispensables à ajouter
.................................................................................................................................................. 67
Tableau V. 8: Caractéristique des lignes d’interconnexions pour chaque RI .......................... 68
Tableau V. 9 : Liste des projets et durée de réalisation............................................................ 73
Tableau V. 10 : Répartition de puissance dans chaque RI ....................................................... 76
Tableau V. 11 : Marges de charges active et réactive pour chaque réseau interconnecté ....... 83
Tableau VI. 1: Contribution de la commande des divers régulateurs de FACTS…………….91
Page viii
Liste des illustrations
Carte 1 : Carte des projets d’interconnexions des réseaux électriques dans les régions DIANA
et SAVA ................................................................................................................................... 32
Liste de Table
Page x
Introduction
INTRODUCTION
Actuellement, le secteur énergie à Madagascar repose sur des pratiques non durables
qui freinent le développement économique, social et environnemental du pays. Le service
électrique n’est accédé que par 15% de la population, dont seulement 4% au milieu rural [1].
Il est sujet à des tarifs insuffisants qui n’arrivent pas à recouvrir les coûts opérationnels ni les
investissements dans la maintenance ou l’expansion. Le réseau électrique national est détenu
par la Société JIRAMA, dont les pertes s’élèvent à 35% et la qualité de service n’est pas
conforme aux standards souhaités [1].
Pourtant Madagascar est doté d’abondantes ressources renouvelables pouvant réduire
le coût de l’électricité. Le potentiel hydraulique est environ 8 000 MW distribué dans
l’entièreté du pays, face à une puissance disponible actuelle d’environ 350 MW.
L’ensoleillement peut être exploité par de nouvelles technologies de production électrique et
d’éclairage moins chères. Des ressources énergétiques éoliennes, océaniques et géothermiques
représentent également un potentiel futur à explorer [1].
Afin d’exploiter ces opportunités pour promouvoir le développement économique du
pays, une Nouvelle Politique de l’Energie (NPE) est instauré. La vision de la NPE est fondée
sur un principe fondamental de moindre coût et sur cinq objectifs qualitatifs : l’accès de tous à
l’énergie moderne, l’abordabilité, la qualité et la fiabilité des services, la sécurité énergétique,
et la durabilité [1]. La NPE définira également des objectifs quantitatifs indicatifs visés à
l’horizon 2030, parmi lesquels est l’objet de ce mémoire de fin d’étude, intitulé : « Etude
technique de l’interconnexion des micros et mini-réseaux électriques : Application aux
réseaux des régions DIANA et SAVA ».
Les interconnexions permettent de minimiser le coût de production du système
interconnecté donc, in fine, la facture du consommateur final. Elles offrent des meilleures
possibilités d’exploiter les énergies renouvelables. En outre, elles garantissent la sécurité de
l’approvisionnement électrique et par suite la sûreté des systèmes à moindre coût.
Afin de prouver ces atouts, notre étude repose principalement sur la vérification de la
faisabilité de l’interconnexion des mini-réseaux, l’analyse des répartitions de puissances dans
les réseaux interconnectés, ainsi que leur stabilité.
Pour bien mener ce travail, nous présentons tout d’abord l’état de l’art sur les réseaux
interconnectés et la zone d’étude. Nous entamons ensuite la deuxième partie contenant les
méthodes et matériel. Les résultats et interprétations seront exposés dans la troisième partie,
avant de terminer par une brève conclusion.
Page 1
Etat de l’art
Particuliers
Centrales Poste d’interconnexion Poste de répartition et et
grosses industries entreprises
Page 2
Etat de l’art
Tension normalisées
Appellation
Norme standard
générale Norme Française
Européen
HTB ≥50 kV
THT 225 kV/ 400 kV
HTB3 400 kV
HTB
HTB2 225 kV
HT 63 kV/ 90 kV
HTB1 63 kV/ 90 kV
HTA MT 15 kV/ 20 kV/ 33 kV HTA 1 kV à 50 kV
BT BT 230 V/ 400 V BT <1 kV
Les mini-réseaux et micro-réseaux que l’on parle dans ce mémoire fonctionnent dans la
gamme de la moyenne tension.
I.1.2.3. Classification selon les fonctions
Selon les différentes fonctions, on distingue :
- Les réseaux d’utilisation, qui alimentent les appareils domestiques ou des petits
moteurs, dont la puissance individuelle va de quelques dizaines de watts à quelques
kilowatts.
- Les réseaux industriels, qui font le ravitaillement dans les industries avec une
puissance relativement élevée
- Les réseaux de distribution, qui fournissent la puissance demandée par les réseaux
d’utilisation
- Les réseaux de répartition, qui fournissent la puissance aux réseaux de distribution
sur des distances limitées à quelques dizaines de kilomètres. Ils sont alimentés, soit
par des usines locales généralement hydrauliques, soit par des postes des réseaux de
transport.
- Les réseaux de transport, qui assurent l’alimentation de l’ensemble du territoire,
grâce à des transits de puissances importantes sur des distances variant de cent à
plusieurs centaines de kilomètres.
- Les réseaux d’interconnexion, qui constituent des liaisons entre réseaux de transport
puissants.
I.1.2.4. Classification selon l’architecture
Les réseaux électriques peuvent être organisés selon les types d’architectures suivantes :
- Réseau à structure bouclé, qui est alimenté par plusieurs sources. Les lignes les
reliant, appelées « boucles », n’ont pas de discontinuité pour que ces sources débitent
en parallèle. L’existence de plusieurs sources en parallèle augmente la sécurité
d’alimentation.
- Réseau à structure maillée, c’est une structure où toutes les lignes sont bouclées,
formant ainsi une structure analogue aux mailles d’un filet. Elle nécessite que tous les
Page 3
Etat de l’art
c) Réseau bouclé
Page 4
Etat de l’art
Page 5
Etat de l’art
Page 6
Etat de l’art
STABILITE
Stabilité aux petites Stabilité aux grandes Stabilité aux petites Stabilité aux grandes
perturbations perturbations perturbations perturbations
I.3.2.1. Définition
C’est la capacité des machines synchrones d’un réseau électrique interconnecté à rester
dans le synchronisme après avoir été soumis à une perturbation [9]. Elle dépend de la capacité
de maintenir l’équilibre entre le couple mécanique et le couple électromagnétique de chaque
machine synchrone [10].
L’instabilité angulaire se produit sous forme d’augmentation d’oscillation angulaire de
quelques générateurs menant à leur perte du synchronisme avec d’autres générateurs.
Selon l’amplitude de la perturbation, on distingue :
- La stabilité dynamique qui concerne les petites perturbations comme les variations de
la charge ou de génération, manœuvre d’équipement, etc. L’instabilité résultante se
Page 7
Etat de l’art
manifeste sous forme d’un écart croissant, oscillatoire ou non-oscillatoire, entre les
angles de rotor [9].
- Le phénomène de la stabilité transitoire, qui concerne les grandes perturbations
telles que les court-circuits affectant un élément du réseau, la perte d’un équipement
comme une ligne de transmission ou un groupe de production. Les conséquences de
ces défauts peuvent être très graves, pouvant même conduire à l’effondrement total du
réseau ou blackout [11].
I.3.2.2. Principe de l’instabilité angulaire
Quand le système est perturbé, la puissance électrique de la machine varie rapidement,
mais la variation de puissance mécanique fournie à la machine est relativement lente. En raison
de cette différence de vitesse de réponse, un écart temporaire d’équilibre de puissance a
lieu. Ceci entraîne une variation des couples agissant sur le rotor provoquant une accélération
ou décélération du rotor selon le sens du déséquilibre, en entraînant une perte de
synchronisme du générateur avec le reste du système [12].
Suite à une perturbation, le facteur principal qui détermine l’évolution de l’état du
système est l’écart entre les angles de rotor. Cet écart peut évoluer selon deux scénarios :
- Soit, les angles de rotor s’accroissent ensemble et oscillent à l’unisson. Ils peuvent
éventuellement atteindre de nouvelles valeurs stables. Tant que les écarts entre les
angles de rotor restent constants, le système reste stable et il demeure au
synchronisme.
- Soit, un ou plusieurs angles du rotor s’accroissent plus rapidement que les autres.
Alors, les écarts entre les angles de rotor divergent dans le temps. Le système devient
par conséquent instable et il perd le synchronisme.
Dans les années précédentes, la stabilité angulaire a été le sujet préférentiel de beaucoup
d’études et de recherches, spécialement après la multiplication des réseaux interconnectés
[13]. Le problème d’instabilité angulaire ne fera pas l’objet de cet ouvrage puisque en ce
moment, il existe plusieurs nouvelles technologies pour y remédier, tel le synchrocoupleur.
I.3.3. La stabilité en fréquence
I.3.3.1. Définition
La stabilité de la fréquence est la capacité d’un réseau à maintenir sa fréquence proche
de la valeur nominale suite à une perturbation sévère menant par conséquent à un important
déséquilibre entre les puissances produite et consommée [14]. Le maintien de la fréquence à
une valeur nominale dans un système de puissance est lié à l’équilibre global entre les
puissances actives produites et consommées, y compris les pertes. La stabilité de fréquence
peut être classifiée en phénomènes à court terme et à long terme [14].
Page 8
Etat de l’art
Fréquence du
Augmente Diminue Constante
réseau
Illustrations
Page 9
Etat de l’art
Page 10
Etat de l’art
Avec :
-1< N(t) <1 : Variation limite en pente normale de -1 à 1 en 800s et rapide de -1 à 1 en 133s
𝛼 : gain intégral (ou pente) du réglage (MW/tour)
𝑃𝑅 : Demi-bande de réglage (MW)
La participation à la demi-bande de réglage est de 10% de la puissance nominale de
groupe pour les groupes thermiques et supérieure à 25% de la puissance nominale pour les
groupes hydrauliques.
L’administrateur du réseau transmet aux producteurs qui doivent participer au RSFP,
leur participation en MW. La rectification de la perturbation doit être garantit, seulement par la
région perturbateur, mais à condition que l’énergie réglante primaire soit égale à l’énergie
réglante secondaire, pour chaque région interconnecté (Loi de DARRIEUS).
Après stabilisation, la fréquence retrouve sa valeur nominale et les échanges entre
réseaux interconnectés sont rétablis à leurs valeurs contractuelles respectives.
Page 11
Etat de l’art
C’est un réglage manuel dirigé par le dispatching national, faisant appel au mécanisme
d’ajustement. Il permet de reconstituer les réserves primaires et secondaires épuisées, de recaler
les programmes de production des groupes afin de pouvoir réagir à un nouvel aléa. La réserve
tertiaire est prévue la veille et est modifiée en temps réel à la hausse ou à la baisse.
Cette réserve supplémentaire d’énergie est dite rapide si elle peut être mobilisée en
moins de 15 minutes ou complémentaire si elle est mobilisable en moins de 30 minutes.
Comme le réglage de la fréquence nécessite des mesures en temps réels, son application
sort de la cadre de notre étude.
I.3.4. Stabilité en tension
Sous l’influence des perturbations dans un réseau électrique, il apparaît un autre type
d’instabilité, qui est caractérisé par des chutes de tension en certaines zones, sans altérer
systématiquement le synchronisme entre les générateurs. Ce phénomène est désigné sous le
nom d’effondrement de tension. L’analyse des événements d’instabilité de tension, montre que
les autres types d’instabilité peuvent se produire à différentes étapes d’un effondrement de
tension [16].
I.3.4.1. Définition
La stabilité en tension est la capacité d’un réseau électrique de maintenir la tension de
fonctionnement normal dans les limites admissibles (typiquement 1 p.u. ± 10%) à tous les jeux
de barres, après avoir été soumis à une perturbation, pour une condition de fonctionnement
initiale donnée [17].
Selon l’amplitude de la perturbation, on distingue la stabilité de tension vis-à-vis des
petites perturbations et des grandes perturbations.
Page 12
Etat de l’art
Ce type de stabilité est déterminé par le bilan des puissances réactives aux différents
nœuds du réseau électrique. Elle dépend principalement de la topologie de réseau et la
demande de la charge [7].
I.3.4.2. Les causes de l’instabilité en tension
Le facteur principal qui cause l’instabilité en tension est l’inaptitude du système
électrique de satisfaire la demande en puissance réactive [18]. Cependant, plusieurs
changements dans le système de puissance peuvent contribuer à l’instabilité de tension. A
savoir [19] :
- La production trop éloignée de la consommation : les pertes réactives dans les
longues lignes sont très élevées entrainant un effondrement de tension
- Le manque local d’énergie réactive, qui provoque la perturbation du profil de
tension. A un certain niveau de charge, le réseau électrique ne satisfait pas la
puissance réactive demandée à cause des limitations sur la production et la
transmission de celle-ci. Cette limitation est due principalement aux contraintes
thermiques exercées sur le bobinage rotorique et statorique.
- La charge appelée trop importante : Ceci est dû à l’augmentation croissante de la
demande. Une instabilité de tension peut se produire lorsque la charge est plus notable
que celle prévue et le risque est d’autant plus grand que la consommation réactive est
également plus grande que prévue.
- Les phénomènes éventuels comme une panne de générateur, une perte d’une charge
importante, un déclenchement de ligne, une perte d’une source de puissance réactive
(condensateurs, machines synchrones,...), un court-circuit,… Ces évènements
modifient brusquement le plan de tension du réseau, pouvant conduire à un blackout
du fait des limites imposés par les systèmes de protection.
I.3.4.3. Théorie sur le réglage de tension
Le réglage de tension est essentiel pour la sûreté, la qualité et l'optimisation du système
électrique. Il permet de réduire les pertes joules et les chutes de tensions et d’ajuster
la puissance transmissible [20].
I.3.4.3.1. Chutes de tension et perte joule [20]
Considérons une ligne triphasée en régime équilibré, décrite par un modèle monophasé
équivalent dit modèle en ∏.
Page 13
Etat de l’art
En supposant que la tension V2, les puissances active Pt et réactive Qt transitant dans la ligne
sont connus, la chute de tension complexe s’exprime par :
̅̅̅𝟐̅ = 𝑹𝑷𝒕+𝑿𝑸𝒕 + 𝒋
̅ = ̅𝑽̅̅𝟏̅ − 𝑽
∆𝑽
𝑿𝑷𝒕 −𝑹𝑸𝒕
(1. 7)
𝑽 𝟐 𝑽𝟐
Dans le cas d'un réseau peu chargé (hypothèse de Kapp), il est possible de négliger le
déphasage δ entre les tensions V1 et V2. Le module de la chute de tension devient égal à sa
partie réelle, soit :
|∆𝑽 ̅ ) = 𝑹𝑷𝒕 +𝑿𝑸𝒕
̅ | = 𝑹𝒆(∆𝑽 (1. 9)
𝑽 𝟐
La chute de tension est alors directement fonction des puissances transitant dans la ligne
et de la tension nominale du réseau.
Par ailleurs les pertes Joule PJ par phase peuvent s'écrire suivant l'équation:
𝑷𝟐𝒕 +𝑸𝟐𝒕
𝑷𝑱 = 𝑹 (1. 10)
𝑽𝟐𝟐
Le réglage de tension permet donc d'assurer le respect du plan de tension des réseaux et
ainsi de diminuer les chutes de tension et les pertes Joule.
Page 14
Etat de l’art
Pour une tension V1 supposée constante, à mesure que la charge augmente, la tension
V2 diminue tandis que la puissance transmise à la charge commence par augmenter, passe par
un maximum puis finit par diminuer. Le point de fonctionnement où la puissance transmise
est maximale est appelé point critique. Cette puissance maximale transmissible à une charge
depuis une source de tension tenue s'écrit de façon générale :
𝑽𝟐𝟏 𝐜𝐨𝐬 𝝋
𝑷𝒎𝒂𝒙 = (1. 11)
𝒁 𝟐(𝟏+𝐜𝐨𝐬(𝜷−𝝋))
Page 15
Etat de l’art
par une ligne longue à cause des perturbations sur le réseau (perte d’un
générateur, défaut…). Si ces oscillations ne sont pas amorties, elles peuvent
mener jusqu’à déclenchement de la ligne.
- Le facteur économique : La libéralisation du secteur de l’électricité, en entraînant
une plus grande volatilité du marché de l’énergie, bouleverse la répartition des transits
et provoque des transferts non prévus à l’origine.
Soient deux zones A et B consommant chacune 1000MW, reliées par une interconnexion AB
de capacité maximale 750MW. La zone B doit importer 500MW de la zone A.
Suite à la libéralisation du marché, certains consommateurs de la zone B vont choisir de se
fournir en zone A où l’énergie est moins chère. Cela va modifier le transit sur
l’interconnexion AB dont le changement maximum permis est de 250MW. Au-delà de cette
limite, on serait alors dans une situation de congestion, qui obligerait les opérateurs du
système des deux zones à prendre des mesures correctives.
Figure 9 : Etat du transit de puissance dans une ligne d’interconnexion a) avant et b) après libéralisation
du marché de l’énergie
- Le facteur technique : la perte d’un élément du réseau (perte d’un générateur, perte
d’un transformateur, perte d’une ligne, etc…), conduisant à la violation d’une
contrainte entraine un état de congestion.
I.4.1.3. Les méthodes de traitement de la congestion
Plusieurs études sont axées sur le traitement de la congestion dont le développement
n’est pas l’objet de ce mémoire. Les méthodes les plus usuels sont, la régionalisation du
marché ou le Market Splitting, [24,25], la solution californienne [26], les coupures de
transactions [27], l’outil généralisé d’optimisation de la production ou l’OPF (Optimal Power
Flow) [27,28], le traitement de la congestion par l’ajustement de production : modèle du buy
back [27].
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Etat de l’art
Les causes d’un îlotage sont généralement les manœuvres des organes de coupure pour
travaux ou lors des défauts [29].
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Etat de l’art
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Etat de l’art
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Etat de l’art
Comme l’électricité est consumée par différents types de clients (résidentiels, commerciaux et
industriels) et étant donné la pluralité de leurs utilisations individuelles, la consommation
varie à chaque moment. Elle se caractérise par ses fortes fluctuations et la difficulté de la
prévoir de manière exacte [31].
Cependant, la consommation évolue d’une façon cyclique au cours de la journée, de la
semaine, et de l’année en créant une saisonnalité. Cette saisonnalité est constatée à trois
niveaux [31] :
- Fluctuations infra journalières: Durant une journée, la variation de la consommation
d’électricité peut atteindre les 25 % de la consommation maximale de l’année.
- Fluctuations hebdomadaires: les différences entre les consommations maximales
entre un jour ouvrable et un jour du week-end du même mois peuvent aller jusqu’à
10 % de la demande maximale de l’année.
- Fluctuations saisonnières: les différences entre les consommations maximales entre
un jour ouvrable en été et un jour ouvrable en hiver peuvent aller jusqu'à plus de 20 %
de la consommation maximale.
Pour faire une évaluation, il faut discrétiser la charge en divers niveau 50%, 70%,
80%, et 100% de la valeur maximale en chaque nœud, et de préférence on considère la courbe
suivante dite « monotones de charges ».
Page 21
Etat de l’art
II.1.2. Reliefs
DIANA
La Région est en grande partie tournée vers la mer et se distingue des autres régions par son
altitude. On distingue quatre sous-ensembles régionaux, à savoir [32] :
- la partie septentrionale montagneuse du massif d’Ambre et de Bobaomby,
- le triangle volcanique : Nosy-Be, Sambirano, Ambilobe,
- la zone du socle et du massif de l’Ankarana,
- la partie littorale d’Agnorontany jusqu’à Irodo.
SAVA
Le relief de la région peut être subdivisé en trois zones [33] :
- La zone littorale principalement dans la partie orientale, dont l’altitude maximale est
de 100 m,
- La zone intermédiaire dont l’altitude est comprise entre 60 et 250 m se compose de
nombreux périmètres irrigués
- La zone montagneuse, dans le centre ouest, avec un relief accidenté et une altitude
pouvant aller jusqu’à plus de 2000 m (Marojejy) surtout au pied du grand massif de
Tsaratanana dont le sommet est mesuré à 2 880 m.
II.1.3. Climats
DIANA
Page 22
Etat de l’art
Le climat est de type tropical chaud et humide caractérisé par deux saisons : une saison
chaude et humide qui va d’octobre en avril, définie par des pluies abondantes et des
températures élevées et une saison fraîche et sèche allant de mai en septembre. La température
moyenne annuelle de la région varie entre 20°C à 26°C et les précipitations annuelles varient
d’une zone à l’autre entre 0,9 à 2,5 m. La vitesse du vent oscille entre 13 à 30 km/h toute
l’année [32].
SAVA
II.1.4. Hydrographie
DIANA
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Etat de l’art
sont importants car les précipitations sont abondantes et la dégradation des forêts entrainent
des ruissellements non négligeables [34].
II.1.5. Sols
Tableau II. 2 : Les différents types de sols dans les deux régions
DIANA
Au cours de la dernière décennie, la croissance démographique de la Région a été élevée, soit
371 985 individus supplémentaires (78% sur la période 2003-2011, soit en 08 ans), et
largement supérieure à l’accroissement naturel de la population (2,7%). Mais, pris
globalement, ces chiffres masquent d’importantes disparités intra régionales. Entre 2003 et
2011, la population a progressé près de deux fois plus vite dans le district d’Ambilobe (103%)
que dans celui d’Antsiranana (57% pour Antsiranana II et 63% pur Antsiranana I). Cette
croissance est principalement liée à la reprise de l’activité sucrière dans le District à partir de
2007. La croissance démographique des districts de Nosy Be (89%) et d’Ambanja (69%)
dépasse également celle de la capitale régionale [36].
En 2011, la population est estimée à 663 289 habitants (INSTAT 2011).
SAVA
En 2007, on a recensé près de 1 103 0472 habitants dans la région de SAVA faisant d’elle
la 10ème région la plus peuplée de l’Ile. La densité de la population est estimée à 46 hab/km²
Page 24
Etat de l’art
SAVA
La population de la région SAVA dans leur très grande majorité est agricole. En effet,
86% d’entre eux pratique l’agriculture et la chasse et 1% pratique la pêche. Le Commerce,
l’Industrie manufacturière et les Services sont les activités où la population active s’occupe
avec des proportions respectives de 3,81%, 3,24% et 3,52%. Le secteur Bâtiment et Travaux
Publics ne détient que 0,64% de la population active régionale [34].
II.2.3. Sécurité
DIANA
Les problèmes d’insécurité règnent dans la région. Les effectifs humains sont largement
insuffisants puisque le ratio est de 1 policier pour 2250 habitants et 1 gendarme pour 3000
habitants [32]. L’insuffisance d’éclairages dans les lieux publics et les sites touristiques de
fréquentation nocturne sont les causes principales de l’insécurité. Ainsi, la SRDE a
développée des activités de mise en place d’un système d’éclairage en valorisant l’énergie
solaire [36].
SAVA
L’insécurité à SAVA reste un obstacle pour le développement à cause de l’insuffisance
des effectifs de la Gendarmerie [37].
Page 25
Etat de l’art
Page 26
Etat de l’art
Tableau II. 3 : Les principaux acteurs économiques des deux régions [32], [35]
II.3.4. Transport
Tableau II. 4 : Synthèse des réseaux de transport dans les deux régions [32], [35]
II.3.5. Tourisme
DIANA
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Etat de l’art
SAVA
De par sa situation géographique et ses milieux naturels diversifiés, SAVA est une région
à vocation touristique. Dans la ville d’Antalaha, on dénombre cinq Hôtels-Restaurant pouvant
accueillir des touristes. Plusieurs circuits touristiques pourraient aussi être organisés
notamment à Marofinaritra, Ampokafo,… [35]
Page 28
Etat de l’art
Les réseaux électriques existants dans les deux régions sont des micro et mini-réseaux
indépendantes. Selon les données fournies par la Direction de Production de l’Electricité de la
JIRAMA, la puissance totale produite et celle disponible ainsi que la demande sont détaillés
dans le tableau qui suit :
Tableau II. 5 : Situation actuelle des réseaux existants dans les deux régions (Mai 2017)
Pour la région DIANA, le coût de l’électricité est 30% supérieur à la tarification opérée sur
les Hautes Terres car seule l’énergie thermique est produite et la puissance fournie est
insuffisante par rapport aux besoins. Seulement 8 communes sur 61 sont électrifiées. Cette
faiblesse est liée à une très forte dépendance énergétique à l’énergie fossile et au bois [36].
Quant à la région SAVA, seulement 8% des communes sont reliées au réseau électrique de
la JIRAMA [38].
II.4.2. Les solutions aux problèmes énergétiques
II.4.2.1. Les énergies renouvelables
Les deux régions ont des fortes potentielles en énergie renouvelable qui peuvent être exploité
pour résoudre les difficultés énergétiques.
L’énergie hydroélectrique : Pour la grande consommation régionale (industrie, zone
d’activité, ville, etc.), des sites hydroélectriques aménageables et susceptibles
d’alimenter le réseau JIRAMA dans ces régions ont déjà été identifiés. Certains projets
d’aménagement ont déjà fait l’objet de différentes études.
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Etat de l’art
Tableau II. 6 : Les sites hydroélectriques aménageables dans les deux régions [5]
Hauteur
Régions
Puissance
de la
Sites Rivière Localisation produite Niveau d’étude
chute
[MW]
[m]
25 km à l'Est de Avant-projet
Bevory Ramena 90 12
l'Ambanja sommaire
DIANA
60 km au Nord-Ouest
Bemarivo Bemarivo 40 7 Reconnaissance
de Sambava
Lokoho Lokoho 53 5 km à l’Est d’Andapa 6 Faisabilité
Page 30
Etat de l’art
Les réseaux interconnectés permettent à leur tour d’élargir la couverture en électricité et par
conséquent contribuer au développement du pays.
Ainsi, plusieurs projets d’interconnexion des réseaux électriques dans les deux régions
sont en étude. Certains ont déjà été nommés officiellement, mais dans notre travail on utilisera
des appellations que nous avons imposées. L’étude technique de ces projets d’interconnexions
est l’objet principal de ce mémoire.
On présente dans le tableau ci-dessous les projets d’interconnexion des réseaux à condition
que certains sites hydroélectriques soient aménagés.
Tableau II. 7 : Les projets d’interconnexion des réseaux électriques dans les deux régions
Page 31
Etat de l’art
Carte 1 : Carte des projets d’interconnexions des réseaux électriques dans les régions DIANA et SAVA
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Matériel et Méthodes
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Matériel et Méthodes
La barre d’outils « Draw » en « edit mode » permet de créer un modèle d’un réseau
électrique en utilisant l’interface graphique. Le menu déroulant « Network » contient tous
les composants électriques nécessaires à ajouter :
- les nœuds,
- les générateurs, dont la représentation varie en fonction du type (générateur nucléaire,
thermique, hydraulique, solaire, éolien,…)
- les charges
- les lignes de transmission, fonctionnant soit en régime continu, soit en régime alternatif
- les condensateurs shunt
- les transformateurs
Figure 15 : La barre d’outils « Draw » pour créer les modèles de réseau électrique
III.2.3. La simulation
Une fois créé et enregistré, un modèle de réseau électrique est prêt pour les diverses
simulations que PWS offre à partir du menu « Tools » en « run mode ». L’utilisateur peut
également spécifier les paramètres de résolution en employant le « Simulator Option ».
Les résultats des simulations ainsi que les informations concernant le modèle de réseau
électrique sont récapitulés dans des tableaux bien ordonnés, accessibles par le menu « Model
Explorer » dans l’outil « Case Information ». Ces tableaux peuvent être exportés vers d’autres
tableurs.
Page 35
Matériel et Méthodes
Page 36
Matériel et Méthodes
En effet, après une perturbation, les fréquences des machines synchrones subissent des
déviations passagères par rapport à la fréquence de synchronisme. L’objectif principal de
l’analyse de la stabilité transitoire est alors de déterminer si les machines synchrones
reviendront ou non à la fréquence de synchronisme suite à une perturbation.
Page 39
Matériel et Méthodes
CHAPITRE IV : METHODES
IV.1. Modélisation des différents éléments d’un réseau en régime permanent
IV.1.1. Modèle du générateur
Le générateur est modélisé comme une source de tension constante Vg qui injecte de la
puissance active Pg et fournit ou consomme de la puissance réactive Qg tel que [19] :
Lorsque l’une de ces limites est atteinte, la puissance Qg reste inchangée et la tension au nœud
n’est plus fixe. Cette limitation est due principalement à la limite thermique du bobinage statorique
et rotorique, ainsi que la limitation de l’angle rotorique permise (30°) [42].
PG > 0
G
QG > 0 ou QG < 0
Inductif Capacitif
QD > 0 ou QD < 0
Figure 27 : Modèle de la charge
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Matériel et Méthodes
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Matériel et Méthodes
Les principaux types de supports que l’on rencontre sont décrits sur les figures suivantes.
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Matériel et Méthodes
Soit une ligne aérienne quelconque traversée par un courant électrique. Cette ligne
représente une résistivité linéique représentée par R en fonction de la longueur du fil. Ainsi, le
champ magnétique créé un flux magnétique et entraine à son tour l’apparition de l’inductance
magnétisante. Le potentiel qui est en fonction de la charge linéique de la ligne engendre une capacité
dans le conducteur, ceci en utilisant la formule matricielle des potentiels.
𝟏
[𝑽] = [𝝀][𝒒] (4. 2)
𝟐𝝅𝜺𝟎
Page 43
Matériel et Méthodes
Avec,
𝒌 : La numérotation de la valeur que l’on donne à une phase
𝒋 : L’ordre des phases, tel que dans la formule ci – dessus 𝑗 doit être différent de 𝑘.
𝒗𝒔𝒌 : Tension défini par l’ordre des phases en [𝑽]
𝒉𝒌 : La hauteur d’un conducteur par rapport au sol en [𝒎]
𝒅𝒌𝒋′ : Distance entre un fil et l’image d’un autre conducteur dans le sol en [𝒎]
𝑵 : Fil du neutre
Ainsi pour les trois phases on a :
𝒒𝟏 𝟐𝒉𝟏 𝒒 𝒅 𝒒𝟑 𝒅
𝒗𝒔𝟏 = 𝑳𝒐𝒈 ( ) + 𝟐𝝅𝜺𝟐 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟏𝟐′ ) + 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟏𝟑′ ) (4. 5)
𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒂 𝟎 𝟏𝟐 𝟐𝝅𝜺𝟎 𝟏𝟑
𝒒𝟏 𝒅 𝒒 𝟐𝒉𝟐 𝒒𝟑 𝒅
𝒗𝒔𝟐 = 𝟐𝝅𝜺𝟎
𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟐𝟏′ ) + 𝟐𝝅𝜺𝟐 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒂
)+ 𝟐𝝅𝜺𝟎
𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟐𝟑′ ) (4. 6)
𝟐𝟏 𝟎 𝟐𝟑
𝒒𝟏 𝒅 𝒒 𝒅 𝒒𝟑 𝟐𝒉𝟑
𝒗𝒔𝟑 = 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟑𝟏′ ) + 𝟐𝝅𝜺𝟐 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟑𝟐′ ) + 𝑳𝒐𝒈 ( ) (4. 7)
𝟐𝝅𝜺𝟎 𝟑𝟏 𝟎 𝟑𝟐 𝟐𝝅𝜺𝟎 𝒂
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Matériel et Méthodes
Donc,
𝟐𝒉𝟏 𝒅𝟏𝟐′ 𝒅𝟏𝟑′
𝑳𝒐𝒈 ( ) 𝑳𝒐𝒈 ( ) 𝑳𝒐𝒈 ( )
𝒂 𝒅𝟏𝟐 𝒅𝟏𝟑
𝒅 𝟐𝒉𝟐 𝒅𝟐𝟑′
[𝝀] = 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟐𝟏′ ) 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒂
) 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅 ) (4. 8)
𝟐𝟏 𝟐𝟑
𝒅
𝟑𝟏′ 𝟑𝟐′ 𝒅 𝟐𝒉𝟑
[𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟑𝟏 ) 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅𝟑𝟐 ) 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒂
)]
Soit,
𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅′𝒆𝒒 𝒅′𝒆𝒒
𝑳𝒐𝒈 ( ) 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅 ) 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅 )
𝒂 𝒆𝒒 𝒆𝒒
𝒅′𝒆𝒒 𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅′𝒆𝒒
[𝝀𝒕 ] = 𝑳𝒐𝒈 ( ) 𝑳𝒐𝒈 ( ) 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅 ) (4. 14)
𝒅 𝒆𝒒 𝒂 𝒆𝒒
𝒅′𝒆𝒒 𝒅′𝒆𝒒 𝟐𝒉𝒆𝒒
𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅 ) 𝑳𝒐𝒈 ( 𝒅 ) 𝑳𝒐𝒈 ( )
[ 𝒆𝒒 𝒆𝒒 𝒂 ]
IV.1.5.3. Calcul de la capacité des conducteurs
La capacité des conducteurs se présente sous différente forme selon l’état du réseau électrique. On
a ainsi :
Sans homopolaire :
𝟐𝝅𝜺𝟎
𝑪𝒑𝒓𝒕 = 𝒅𝒆𝒒 (4. 15)
𝑳𝒐𝒈
𝒂
𝟐𝝅𝜺𝟎
𝑪𝒕𝒉𝒆𝒐 = 𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅𝒆𝒒 (4. 16)
𝑳𝒐𝒈 ( ∙ )
𝒂 𝒅′𝒆𝒒
Avec homopolaire :
𝟐𝝅𝜺𝟎
𝑪𝒑𝒓𝒕 = 𝟑 (4. 17)
(𝟐𝒉𝒆𝒒 )
𝑳𝒐𝒈 [ 𝟐 ]
𝒂∙𝒅𝒆𝒒
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Matériel et Méthodes
𝟐𝝅𝜺𝟎
𝑪𝒕𝒉𝒆𝒐 = 𝟐 (4. 18)
𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅′ 𝒆𝒒
𝑳𝒐𝒈 [ ( ) ]
𝒂 𝒅𝒆𝒒
Les réseaux sont dits « parfaitement équilibrés » si les amplitudes des courants de chaque phase
ainsi que les amplitudes des tensions entre phases et terre sont égales.
Pour un système triphasé équilibré parfaitement, ceci se traduit par le système d’équation :
𝒊𝟏 = 𝑰 ∙ 𝐬𝐢𝐧 𝝎𝒕
𝟐𝝅
𝒊𝟐 = 𝑰 ∙ 𝐬𝐢𝐧 (𝝎𝒕 − ) (4. 19)
𝟑
𝟐𝝅
{𝒊𝟑 = 𝑰 ∙ 𝐬𝐢𝐧 (𝝎𝒕 + 𝟑
)
Où,
𝑰 = √𝟐 ∙ 𝑰𝒆𝒇𝒇 (4. 20)
Et donc
∑𝟑𝒌=𝟏 𝒖𝒌𝒏 = 𝟎 (4. 24)
Ce qui signifie que la somme des tensions phase/ neutre est nulle.
En haute tension, on peut considérer le réseau comme très bien équilibré (U et I) en
régime de fonctionnement normal. Lors d’une perturbation sur une ligne (tombée de la foudre,
défaut à la terre, charge asymétrique, …), les courants de phases ou les tensions phase/terre ne sont
plus égaux. Nous avons un courant de retour qui circule par le fil de garde s’il existe et/ou par la
terre. En effet, sur certains pylônes de la ligne il existe deux conducteurs non isolés disposés au
sommet. Ces conducteurs, appelés fils de garde, servent à intercepter la foudre avant que la décharge
n'atteigne les conducteurs sous tension de la ligne. Ils ne portent normalement aucun courant. Pour
cette raison, ils sont ordinairement en acier. On les relie solidement à la terre à chaque pylône.
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Matériel et Méthodes
Sans homopolaire :
𝝁𝟎 ∙𝒊𝟏 𝟐𝒉𝒆𝒒 𝝁𝟎 𝒅′ 𝒆𝒒
𝚿𝟏 𝒆𝒙𝒕 = 𝑳𝒐𝒈 + 𝑳𝒐𝒈 (𝒊𝟐 + 𝒊𝟑 ) (4. 27)
𝟐𝝅 𝒂 𝟐𝝅 𝒅𝒆𝒒
𝝁𝟎 ∙𝒊𝟏 𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅′ 𝒆𝒒
𝚿𝟏 𝒆𝒙𝒕 = (𝑳𝒐𝒈 − 𝑳𝒐𝒈 ) (4. 28)
𝟐𝝅 𝒂 𝒅𝒆𝒒
D’où
𝝁𝟎 𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅𝒆𝒒
𝑳𝒆𝒙𝒕 = 𝑳𝒐𝒈 ( − 𝒅′ ) (4. 29)
𝟐𝝅 𝒂 𝒆𝒒
Avec homopolaire :
𝟐
𝝁𝟎 ∙𝒊𝟎 𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅′ 𝒆𝒒
𝚿𝟎 𝒆𝒙𝒕 = [𝑳𝒐𝒈 ( ) + 𝑳𝒐𝒈 ] (4. 30)
𝟐𝝅 𝒂 𝒅𝒆𝒒
𝟐
𝝁𝟎 ∙𝒊𝟎 𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅′ 𝒆𝒒
𝚿𝟎 𝒆𝒙𝒕 = 𝑳𝒐𝒈 [ ( ) ] (4. 31)
𝟐𝝅 𝒂 𝒅𝒆𝒒
D’où
𝟐
𝝁𝟎 𝟐𝒉𝒆𝒒 𝒅′ 𝒆𝒒
𝑳𝟎 𝒆𝒙𝒕 = 𝑳𝒐𝒈 [ ( ) ] (4. 32)
𝟐𝝅 𝒂 𝒅𝒆𝒒
ℎ′3 = ℎ3 + 𝛿
Avec
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Matériel et Méthodes
𝟐
𝜹 = √𝝁 (4. 34)
𝒅 𝜸𝑺 𝝎
𝟏
𝒉′𝒆𝒒 = (𝒉′𝟏 ∙ 𝒉′𝟐 ∙ 𝒉′𝟑 )𝟑 (4. 35)
On établira un nouveau tableau ℎ′1 , ℎ′2 , ℎ′3 et 𝑑′12′ , 𝑑′13′ , 𝑑′23′ . On calcule ensuite ℎ′𝑒𝑞 , 𝑑′′𝑒𝑞 .
L’inductance cyclique est :
𝑳 = 𝑳𝟏𝟏 − 𝑴𝟏𝟐 (4. 36)
Sans homopolaire
𝝁𝟎 𝟏 𝟐𝒉′𝒆𝒒
𝑳𝟏𝟏 = [ + 𝑳𝒐𝒈 ( )] (4. 37)
𝟐𝝅 𝟒 𝒂
Avec homopolaire
𝑳𝟎 = 𝑳𝟎 𝒆𝒙𝒕 + 𝑳𝒊𝒏𝒕 (4. 38)
Avec
𝟐
𝝁 𝟐𝒉′𝒆𝒒 𝒅′′ 𝒆𝒒
𝑳𝟎 𝒆𝒙𝒕 = 𝟐𝝅𝟎 𝑳𝒐𝒈 [ (𝒅 ) ] (4. 39)
𝒂 𝒆𝒒
Où « ρ = 1/σ » est la résistivité du conducteur [Ωm]. La résistivité d'un matériau croît avec la
température selon la loi:
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Matériel et Méthodes
Les grandeurs R, X et Xm sont déterminés à partir des essais à vide et essais en court-circuit.
𝑷𝟏𝒄𝒄
𝑹= (4. 42)
𝑰𝟐𝟐𝒏
𝒎𝑼𝟏𝒄𝒄 𝟐
𝑿 = √( ) − 𝑹𝟐 (4. 43)
𝑰𝟐𝒄𝒄
𝑼𝟐𝟏𝒗𝒊𝒅𝒆
𝑿𝒎 = (4. 44)
√(𝑼𝟏𝒗𝒊𝒅𝒆 𝑰𝟏𝒗𝒊𝒅𝒆 )𝟐 −𝑷𝟐𝒇𝒆𝒓
Figure 34 : (a) Source de tension avec son impédance interne (b) Son Equivalent Norton
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Matériel et Méthodes
Les valeurs des courants équivalents et admittances équivalents sont données par les relations
𝐕𝐒 𝟏
suivantes: 𝐈𝐒 = 𝐞𝐭 𝐘𝐒 = (4. 45)
𝐙𝐒 𝐙𝐒
- Le self-admittance au nœud i,
𝒀𝒊𝒊 = |𝒀𝒊𝒊 |∠𝜽𝒊𝒊 = |𝒀𝒊𝒊 |(𝐜𝐨𝐬 𝜽𝒊𝒊 + 𝒋 𝐬𝐢𝐧 𝜽𝒊𝒊 ) = 𝑮𝒊𝒊 + 𝒋 𝑩𝒊𝒊 (4. 48)
𝒀𝒊𝒋 = |𝒀𝒊𝒋 |∠𝜽𝒊𝒋 = |𝒀𝒊𝒋 |(𝐜𝐨𝐬 𝜽𝒊𝒋 + 𝒋 𝐬𝐢𝐧 𝜽𝒊𝒋 ) = 𝑮𝒊𝒋 + 𝒋 𝑩𝒊𝒋 (4. 49)
= |𝑽𝒊 |(𝐜𝐨𝐬 𝜹𝒊 − 𝒋 𝐬𝐢𝐧 𝜹𝒊 ) ∑|𝒀𝒊𝒌 𝑽𝒌 |(𝐜𝐨𝐬 𝜽𝒊𝒌 + 𝒋 𝐬𝐢𝐧 𝜽𝒊𝒌 ) (𝐜𝐨𝐬 𝜹𝒌 + 𝒋 𝐬𝐢𝐧 𝜹𝒌 )
𝒌=𝟏
𝒏
(𝐜𝐨𝐬 𝜽𝒊𝒌 + 𝒋 𝐬𝐢𝐧 𝜽𝒊𝒌 )(𝐜𝐨𝐬 𝜹𝒌 + 𝒋 𝐬𝐢𝐧 𝜹𝒌 )(𝐜𝐨𝐬 𝜹𝒊 − 𝒋 𝐬𝐢𝐧 𝜹𝒊 ) = 𝐜𝐨𝐬(𝜽𝒊𝒌 + 𝜹𝒌 − 𝜹𝒊 ) + 𝒋 𝐬𝐢𝐧(𝜽𝒊𝒌 + 𝜹𝒌 − 𝜹𝒊 )
(4. 52)
Ainsi, les puissances active et réactive sont données par :
𝑷𝒊 = ∑𝒏𝒌=𝟏|𝒀𝒊𝒌 𝑽𝒌 𝑽𝒊 | 𝐜𝐨𝐬(𝜽𝒊𝒌 + 𝜹𝒌 − 𝜹𝒊 ) (4. 53)
∆𝑃𝑖 , ∆𝑄𝑖 : Erreurs respectives entre la puissance active et réactive calculée et injectée
𝑃𝐺𝑖 , 𝑄𝐺𝑖 : Les puissances active et réactive générée au nœud i
𝑃𝐿𝑖 , 𝑄𝐿𝑖 : Les puissances active et réactive consommées au nœud i
𝑃𝑖,𝑐𝑎𝑙𝑐 , 𝑄𝑖,𝑐𝑎𝑙𝑐 : Les puissances active et réactive injectée calculé à partir de l’étude du load flow
Les relations donnant Pi et Qi sont employés pour le calcul des puissances actives et réactives dans
les relations ∆𝑃𝑖 , ∆𝑄𝑖 . Puisque l’amplitude et la phase des tensions ne sont pas tous connus à priori,
et la puissance active et réactive pour un nœud donnée sont exprimées en termes d'équations
algébriques non-linéaires, il faut procéder à des méthodes itératifs pour résoudre le problème. Les
erreurs doivent être réduites à chaque itération. On dit que l’étude d’écoulement de puissance
converge lorsque ces erreurs deviennent inférieures à un nombre infiniment petit qu’on définit en
avance.
Plusieurs méthodes itératifs permettent de résoudre le problème du Load Flow : l’approximation du
courant continu ou DC Flow, la méthode de découplage rapide (Fast Decoupled Method),
l’algorithme de Gauss-Seidel et la méthode de Newton-Raphson. Les deux premiers reposent sur
des approximations et simplifications divers pouvant corrompre les résultats pour des cas
compliqués. L’algorithme de Gauss-Seidel converge plus lentement surtout pour les réseaux
complexes [48].
Dans notre étude, nous avons choisi la méthode de Newton-Raphson, qui converge rapidement quel
que soit le réseau étudié, et qui est beaucoup plus fiable puisque les simplifications sont moindres
et les erreurs de calculs sont très réduits par rapport aux autres méthodes [48].
IV.2.4. La méthode de Newton-Raphson pour la résolution du Load Flow
L’approche de Newton-Raphson dans la résolution du problème de load flow stipule qu’à chaque
itération, il faut former une matrice Jacobienne et résoudre l’équation suivante :
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Matériel et Méthodes
∆𝜹𝟐
⋮ ∆𝑷𝟐
∆𝜹𝒏 ⋮
∆|𝑽𝟐 | ∆𝑷𝒏
𝑱 |𝑽𝟐 | = ∆𝑸 (4. 57)
𝟐
⋮ ⋮
∆|𝑽𝟏+𝒏𝟎 |
[∆𝑸𝟏+𝒏𝟎 ]
[ |𝑽𝟏+𝒏𝟎 | ]
La matrice Jacobienne J est divisée en quatre submatrices, telle que:
𝑱𝟏𝟏 𝑱𝟏𝟐
𝑱=[ ] (4. 58)
𝑱𝟐𝟏 𝑱𝟐𝟐
IV.2.4.1. L’algorithme de Newton-Raphson
L’algorithme de Newton-Raphson se résume comme suit [44]:
- Etape 1 : Choisir les valeurs initiales de l’amplitude de la tension |𝑉|(0) de tous les nœuds
PQ ainsi que les valeurs des n-1 phases de la tension |𝛿|(0) à part la phase de la tension au
nœud de référence qui est nulle.
- Etape 2 : Utiliser les valeurs estimées initialement |𝑉|(0) et |𝛿|(0) pour calculer les n-1
puissances actives injectées 𝑃𝐶𝑎𝑙𝑐 (0) et les n-1 erreurs de puissance active ∆𝑃(0)
- Etape 3 : Utiliser les valeurs estimées initialement |𝑉|(0) et |𝛿|(0) pour calculer les n-1
puissances réactives injectées 𝑄𝐶𝑎𝑙𝑐 (0) et les n-1 erreurs de puissance réactive ∆𝑄 (0)
- Etape 4 : Utiliser les valeurs de |𝑉|(0) et |𝛿|(0) pour former la matrice Jacobienne 𝐽(0)
- Etape 5 : Résoudre l’équation (4.29) avec les valeurs obtenues dans les étapes antérieures
- Etape 6 : Déterminer les nouvelles valeurs pour la prochaine itération en utilisant les
relations suivantes :
- Etape 7 : Tester et comparer la valeur des erreurs par rapport à un nombre epsilon ε
infiniment petit déterminé à l’avance. Si les erreurs sont inférieurs à ε, on termine le
processus et annonce les résultats, sinon, on revient à l’étape 1 afin de faire la prochaine
itération avec les nouvelles valeurs données à l’étape 6.
Page 52
Matériel et Méthodes
𝒏
𝑷𝒊 = |𝑽𝒊 |𝟐 𝑮𝒊𝒊 + ∑𝒌=𝟏|𝒀𝒊𝒌 𝑽𝒌 𝑽𝒊 | 𝐜𝐨𝐬(𝜽𝒊𝒌 + 𝜹𝒌 − 𝜹𝒊 ) (4. 61)
𝒌≠𝒊
𝜕𝑃2 𝜕𝑃2
(n -1)x(n - 1)
⋯
𝐿22 ⋯ 𝐿2𝑛 𝜕𝛿2 𝜕𝛿𝑛
𝐿𝑖𝑘 = −|𝑌𝑖𝑘 𝑉𝑖 𝑉𝑘 | sin(𝜃𝑖𝑘 + 𝛿𝑘 − 𝛿𝑖 )
[ ⋮ ⋱ ⋮ ]= ⋮
J11
⋱ ⋮
𝐿𝑛2 ⋯ 𝐿𝑛𝑛 𝜕𝑃𝑛 𝜕𝑃𝑛
⋯ 𝐿𝑖𝑖 = −𝑄𝑖 − |𝑉𝑖 |2 𝐵𝑖𝑖 ,
[𝜕𝛿2 𝜕𝛿𝑛 ]
𝜕𝑃2 𝜕𝑃2
(n - 1) x np
[ ⋮ ⋱ ⋮ ]= ⋮ ⋱ ⋮
𝜕𝑃𝑛 𝜕𝑃𝑛 𝑁𝑖𝑖 = 𝑃𝑖 + |𝑉𝑖 |2 𝐺𝑖𝑖 ,
𝑁𝑛2 ⋯ 𝑁𝑛𝑛𝑝
|𝑉2 | ⋯ |𝑉1+𝑛0 |
[ 𝜕|𝑉2 | 𝜕|𝑉1+𝑛0 |]
𝜕𝑄2 𝜕𝑄2
⋯
np x (n - 1)
𝜕𝑄2 𝜕𝑄2
|𝑉2 | ⋯ |𝑉1+𝑛0 | 𝑂𝑖𝑘 = −|𝑌𝑖𝑘 𝑉𝑖 𝑉𝑘 | sin(𝜃𝑖𝑘 + 𝛿𝑘 − 𝛿𝑖 )
𝑂22 ⋯ 𝑂2𝑛𝑝 𝜕|𝑉2 |
np x np
𝜕|𝑉1+𝑛0 |
J22
[ ⋮ ⋱ ⋮ ]= ⋮ ⋱ ⋮
𝜕𝑄1+𝑛0 𝜕𝑄1+𝑛0 𝑂𝑖𝑖 = 𝑄𝑖 − |𝑉𝑖 |2 𝐵𝑖𝑖 ,
𝑂𝑛𝑝 2 ⋯ 𝑁𝑛𝑝 𝑛𝑝
|𝑉2 | ⋯ |𝑉1+𝑛0 |
[ 𝜕|𝑉2 | 𝜕|𝑉1+𝑛0 |]
Page 53
Matériel et Méthodes
- L’analyse statique : Elle est basée sur la solution des équations du problème
d’écoulement de puissance [16]. L'analyse statique est idéale pour vérifier si un point de
fonctionnement est stable ou instable, évaluer la marge de stabilité d'un nœud du réseau et
identifier le point d’effondrement de tension [49].
Dans notre travail, on s’intéressera seulement aux méthodes d’analyse statique.
IV.3.2. Les méthodes d’analyse statique de la stabilité en tension
Les méthodes les plus couramment utilisés sont [19]:
- Le calcul des indices : valeur singulière minimale et valeurs propres
- La courbe d’effondrement de tension
- L’analyse de la marge de charge active et réactive
L’inconvénient majeur de la méthode des valeurs singulières et la méthode des valeurs propres est
leur comportement fortement non linéaire près du point d’effondrement de tension lorsque les
limites de production d’énergie réactive des générateurs sont considérées [49]. Ceci les rend
insuffisants pour une évaluation efficace de la stabilité de tension.
Dans notre étude, nous employions les deux dernières méthodes, qui présentent les avantages
suivantes :
- la facilité de calcul et de compréhension,
- la précision qui tient en compte le non linéarité du réseau électrique et les limites sur la
production d’énergie réactive,
- la nécessité uniquement d’un modèle statique du réseau électrique
Cependant, ces méthodes dépendent principalement des informations sur la prévision de la
direction d’augmentation de la charge, qui sont toujours insuffisants [19].
IV.3.2.1. La courbe d’effondrement de la tension : Courbe PV
Considérée parmi les techniques les plus utilisées dans l’étude de la stabilité statique de tension,
elle trace l’évolution de la tension en fonction de l’augmentation de la charge active pour un nœud
dans un réseau.
Modèle mathématique décrivant la variation de la tension en fonction de la charge [19] :
Pour un réseau électrique simple constitué d’un générateur alimentant une charge électrique à
travers une ligne électrique, la puissance apparente au nœud où est connecté la charge s’exprime
par : 𝐒̅ = 𝐏 + 𝐣 𝐐 (4. 63)
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Matériel et Méthodes
On aura alors,
̅ 𝟏 −𝑽
𝑽 ̅𝟐
𝑺∗ = (𝑽𝟐 𝑰∗ )∗ = 𝑽𝟐 ∗ 𝑰 = 𝑽𝟐 ∗ . (4. 65)
𝒋𝑿
Les puissances active et réactive qui transitent dans la ligne s’écrivent alors :
𝑽𝟏 𝑽𝟐 𝑽𝟐𝟐 𝑽𝟏 𝑽𝟐
𝑷𝟏𝟐 = −𝑷𝟐𝟏 = 𝐬𝐢𝐧 𝜽 et 𝑸𝟏𝟐 = −𝑸𝟐𝟏 = − + 𝐜𝐨𝐬 𝜽 (4. 68)
𝑿 𝑿 𝑿
L’équation ci-dessus peut s’écrire sous la forme d’une équation quadratique en fonction de V2 :
𝑽𝟒𝟐 + (𝟐𝑸𝑿 − 𝑽𝟐𝟏 )𝑽𝟐𝟐 + (𝑷𝟐 + 𝑸𝟐 )𝑿𝟐 = 𝟎 (4. 70)
𝟏/𝟐
𝟏 𝟒𝑷𝟐 𝑿𝟐
𝑽𝟐𝟐 = 𝟐 [𝑽𝟐𝟏 − 𝟐𝑸𝑿 ± 𝑽𝟏 (𝑽𝟐𝟏 − − 𝟒𝑸𝑿) ] (4. 71)
𝑽𝟐𝟏
D’après cette relation, on peut conclure que, la tension au nœud 2 est une fonction de la puissance
active, de la réactance de la ligne, et du facteur de puissance. La courbe de la Figure 36 montre
l’évolution de la tension V2 en fonction de la puissance active.
Lorsque la puissance demandée augmente, la tension diminue progressivement jusqu'à atteindre une
valeur critique Vcrit qui correspond à la puissance maximale transmissible par la ligne Pmax. Ce point
est appelé point d’effondrement de la tension. Au-delà de ce point, la tension chute d’une façon
brusque et incontrôlable ; c’est le phénomène d’effondrement de tension.
Ce phénomène peut s’expliquer comme suit : lorsque la charge croît, le courant circulant dans la
ligne croît ; entraînant une chute de tension d’autant plus importante que le courant est plus grande,
donc la tension aux bornes de la charge décroît.
Page 55
Matériel et Méthodes
A partir de cette courbe, on peut aussi déduire la marge de charge active qui est la quantité de
charge active additionnelle à la charge active nominale pouvant conduire le réseau électrique à un
effondrement de tension.
Pour une valeur donnée P de la puissance demandée par la charge, il existe deux solutions de
tension : la solution supérieure VH correspondant à la valeur qui peut être atteinte pratiquement et
l’autre solution VL qui est une valeur théorique.
La partie supérieure de la courbe donne la région de fonctionnement stable et l’intérêt est porté
sur cette partie dans toute analyse de la stabilité statique de tension.
IV.3.2.2. La marge de charge réactive
Dans la plupart des études de stabilité statique de tension, la charge réactive est choisie comme
paramètre essentiel qui conduit le système à l’effondrement.
La détermination de la marge de charge réactive se fait à partir de la courbe QV. En effet, la
courbe QV illustre la variation de la tension V en un nœud en fonction de la puissance réactive Q
demandée en ce nœud [45].
Pour créer la courbe QV, un simulateur connecte un générateur de puissance réactive fictif au
nœud à étudier, dont la puissance réactive produite peut évoluer dans toutes les valeurs possibles.
Effectivement, une diminution de la puissance réactive fictive injectée correspond réellement à
une augmentation de la consommation de puissance réactive. La courbe QV trace alors ce que
serait l’allure de la tension à mesure que la charge réactive augmente.
Selon l’équation (4.43), l’évolution de la tension en fonction de la puissance réactive est donnée
par la figure suivante :
Page 56
Matériel et Méthodes
Page 57
Matériel et Méthodes
En service, le conducteur doit pouvoir supporter les trois contraintes suivantes sans subir aucun
dommage [43] :
1. Le courant nominal doit être inférieur à la limite thermique du conducteur ;
2. Le conducteur doit supporter le courant de court-circuit ;
3. La chute de tension induite par le conducteur doit toujours être inférieure à une valeur
imposée ;
La méthode de calcul consiste à choisir une section compatible avec les points 1 et 2 puis à vérifier
si cette section satisfait aux points 3. Si ce n’est pas le cas, la section sera augmentée jusqu’à ce
qu’elle remplisse les trois critères précédents.
IV.4.1. Le critère de courant nominal [43]
Le conducteur doit être dimensionné de façon à ce qu'il puisse supporter le courant qui va y
circuler à la fin de la période d'utilisation prévue. C'est à ce moment que la puissance transportée
sera la plus importante. La puissance qui circulera dans le câble après les « T » années d'utilisation
projetées se calcule par la formule suivante :
𝑷𝑻 [𝑴𝑾] = 𝑷𝒅é𝒑𝒂𝒓𝒕 . (𝟏 + 𝒂)𝑻 (4. 73)
A partir de ce courant « IN,T », nous trouvons les sections normalisées nécessaires pour le critère du
courant nominal dans les tables (Annexes 1). Il conviendra de choisir la section normalisée
permettant de faire circuler un courant maximal juste supérieur à celui calculé.
IV.4.2. Le critère du courant de court-circuit
Nous déduisons directement ce courant de la formule donnant la puissance de court-circuit :
𝑺𝑪𝑪
𝑰𝑪𝑪 [𝑨] = (4. 75)
√𝟑.𝑼
La puissance de court-circuit Scc est fonction du réseau environnant la ligne étudiée, mais du point
de vue dimensionnement, nous retenons souvent les valeurs suivantes en fonction des principales
tensions caractéristiques [43]:
Tableau IV. 2 : Puissance et courant de court-circuit
Page 58
Matériel et Méthodes
Afin de trouver la section minimum permettant de supporter ce courant durant le temps tcc, nous
disposons de la formule suivante, où a est un facteur dépendant du type de matériau constituant le
conducteur :
𝑰𝑪𝑪 .√𝒕𝑪𝑪
𝑺= [𝒎𝒎𝟐 ] (4. 76)
𝒂
Les valeurs du paramètre a sont les suivantes : a = 105,3 pour le cuivre, a = 55,07 pour l'aluminium [43]
IV.4.3. Le critère de la chute de tension
Il faut vérifier qu'aucune des deux sections choisies dans les paragraphes précédents ne va
conduire à une chute de tension supérieure à celle imposée. Pour se faire, on calcule les
paramètres linéiques correspondant à chaque section et on détermine ensuite la chute de tension
induite par le conducteur.
La détermination de la chute de tension est basée sur le modèle classique suivant (schéma
équivalent monophasé) :
L’effet de la capacité est négligeable pour une liaison de longueur minime (inférieure ou égale à
environ 100 km). La chute de tension se détermine alors directement à partir du diagramme
vectoriel régissant le transport de puissance dans la ligne :
∆𝑼 𝑰
≅ √𝟑. 𝑼𝑵 (𝑹. 𝒍. 𝐜𝐨𝐬 𝝋 + 𝑿. 𝒍. 𝐬𝐢𝐧 𝝋) [%] (4. 77)
𝑼 𝑵
Page 59
Résultats et Discussions
CHAPITRE V : RESULTATS
V.1. Les modèles de réseaux électriques dans les deux régions
V.1.1. Modèles des réseaux électriques de la région DIANA
Chaque nœud dans un réseau est caractérisé par son appellation que l’on utilise tout au long de
notre étude, son type (Nœud PV, nœud PQ, nœud de référence) qui peut changer selon la
configuration, sa tension nominale ainsi que les générateurs et/ou les charges qui y sont
connectés. Les valeurs des puissances générés et demandés se réfèrent aux situations en Mai
2017 [50].
Tableau V. 1 : Les données caractérisant chaque nœuds des réseaux électriques de la région DIANA
Les nœuds ou jeu de barre avec les notations en étoile (*) sont des nœuds fictifs. Ils sont créés
selon l’exigence du logiciel de traitement mais n’existe pas réellement.
Page 60
Résultats et Discussions
La résistance et l’inductance des lignes sont exprimés en grandeur réduite per unit [pu], en
prenant comme puissance de base 100 MVA, et la tension de base est celle des nœuds avec
les indications **.
Tableau V. 2 : Les caractéristiques des lignes de transmission ou transformateurs
Type de
NOEUD CARACTERISTIQUES [pu]
Réseau raccordement
INITIAL FINAL R X Ym=1/Xm
ANTSIRANANA Diego1** Diego2 1 1 0,005
ANIVORANO Anivo1** Anivo2 0,9 1,25 0,00015
AMBILOBE Ambil1** Ambil2 0,8 1 0,00015
TRANSFORMATEUR
Amba1** Amba5 0,9 1,25 0,00015
Amba2** Amba5 0,9 1,25 0,00015
AMBANJA Amba2** Amba3 0,9 1,25 0,00015
Amba3 Amba4** 0,9 1,25 0,00015
LIGNE Amba3 Amba5 0,000875 0,0005 --
NB1** NB4 0,9 1,25 0,00015
NB2** NB5 1 1 0,005
TRANSFORMATEUR
NOSY BE NB3** NB5 0,9 1,25 0,00015
NB5** NB6 0,062501 0,0625 0,080033
LIGNE NB4 NB5 0,4375 0,25 --
Après modélisation et simplification des schémas unifilaires des centres de production, nous
avons obtenus les schémas des réseaux actuels de la région DIANA. Les flèches indiquent la
direction du flux de puissance active et leur taille est proportionnelle à la grandeur de P.
a) NOSY BE b) AMBANJA
Page 61
Résultats et Discussions
Figure 39 : Modèles des réseaux de la région DIANA : a) Réseau de Nosy Be, b) Réseau d’Ambanja, c)
Réseau d’Anivorano, d) Réseau d’Ambilobe, e) Réseau d’Antsiranana
En procédant de la même manière pour les réseaux de la région SAVA, nous avons les
caractéristiques des nœuds, des lignes et des transformateurs qui sont présentés comme suit :
Tableau V. 3 : Les données caractérisant chaque nœud des réseaux électriques de la région SAVA
Page 62
Résultats et Discussions
Ci-dessous sont les schémas des modèles de réseau existants dans la région SAVA.
e) SAMBAVA
d) ANTALAHA
Page 63
Résultats et Discussions
Figure 40 : Modèles des réseaux de la région SAVA : a) Réseau d’Antsirabe Nord, b) Réseau d’Andapa, c)
Réseau d’Ampanefena, d) Réseau d’Antalaha, e) Réseau de Sambava
L’analyse de la répartition de puissance des réseaux actuels doit tenir compte de la variation
des charges en situation de base, situation intermédiaire et situation de pointe. Mais afin
d’analyser les cas critiques, nous avons choisis les données en situation de pointe recueillis en
Mai 2017.
Concernant la stabilité des réseaux, elle dépend de la stabilité en tension des nœuds qui est
étudiée selon la marge de charge. Un nœud est stable en tension si sa marge de charge est plus
grande [16], [19], [45]. C’est avec ce critère que nous avons basées le choix des points
d’interconnexion.
La marge de charge est fonction de la tension minimale acceptable pour un nœud donné. Dans
notre étude, la limite de la tension est définie selon les inégalités : 0,9 [𝑝𝑢] ≤ 𝑈 ≤ 1,1 [𝑝𝑢].
En dehors de ces limites, le réseau sera instable [17].
Page 64
Résultats et Discussions
Tableau V. 5 : Répartition de puissance en situation de pointe et marge de charge dans les réseaux actuels de DIANA
Marge de
Chute de Charge Générateur Perte de puissance
Vnom ϕ charge
Réseau Nœuds V [kV] tension
[kV] [degré] Perte Perte
[%] P [MW] Q [Mvar] P [MW] Q [Mvar] Q [Mvar] Branche P [MW] Q [Mvar]
MW [%] Mvar [%]
Amba1* 0,4 0,4 0 -1,02 --- --- 0,15 0,2656 --- Amba1 →Amba5 0,0009 0,60 -0,0137 -5,16
Amba2 0,4 0,4 0 -1,23 0,782 0,484 0,7 1,2921 7,16 Amba2 →Amba3 0,0015 3,65 -0,0128 -3,17
Ambanja Amba3* 20 19,905 0,475 -0,99 --- --- --- --- --- Amba2 →Amba5 0,0015 3,70 -0,0128 -3,17
Amba4* 0,4 0,4 0 0 --- --- 1,091 -0,4001 --- Amba4 →Amba3 0,0121 1,11 0,0019 0,47
Amba5 20 19,905 0,475 -0,99 1,148 0,711 --- --- 26,58 Amba3 →Amba5 0,00001 0,00 0 0,00
Total --- --- --- --- --- 1,93 1,195 1,941 1,1576 33,74 --- 0,016 0,82 -0,0374 -3,23
Ambil1 0,4 0,4 0 0 0,007 0,0043 1,362 0,856 0
Ambilobe Ambil1→Ambil2 0,0206 1,51 0,011 1,29
Ambil2 15 14,709 1,94 -0,39 1,358 0,841 --- --- 7,79
Total --- --- --- --- --- 1,365 0,8453 1,362 0,856 7,79 0,0206 1,51 0,011 1,29
Anivo1 0,4 0,4 0 0 0,001 0,0006 0,187 0,1012 0 Anivo1 →Anivo2
Anivorano 0,0004 0,21 -0,0144 -14,23
Anivo2 20 19,939 0,305 -0,08 0,187 0,115 --- --- 6,91
Total --- --- --- --- --- 0,188 0,1156 0,187 0,1012 6,91 --- 0,0004 0,21 -0,0144 -14,23
Diego1 5,5 5,5 0 0 0,858 0,531 1,590 -0,4514 0
Diego Diego1 →Diego2 0,0107 1,46 -0,4893 -49,81
Diego2 20 20,002 -0,01 -0,84 10,822 6,709 10,1 7,2021 8,68
Total --- --- --- --- --- 11,68 7,24 11,690 6,7507 8,68 --- 0,0107 1,46 -0,4893 -7,25
NB1* 0,4 0,4 0 0 --- --- 4,866 -2,6828 --- NB1→NB4 0,2775 5,70 0,3706 13,81
NB2* 5 5 0 -5,43 --- --- 0,4 -1,5264 --- NB3→NB5 0,0071 3,27 -0,0052 -0,60
NB3* 0,4 0,4 0 -5,78 --- --- 0,217 -0,8717 --- NB2→NB5 0,0179 4,48 -0,4866 -31,88
Nosy Be
NB4 20 19,866 0,67 -4,9 4,663 2,891 --- --- 18,73 NB5→NB6 0,01 13,16 -8,1563 -100,49
NB5 20 20,178 -0,89 -6,38 0,285 0,176 --- --- 24,96
NB5→NB4 0,1567 67,86 0,0896 1,48
NB6 5 5,057 -1,14 -6,52 0,066 0,04 --- --- 22,08
Total --- --- --- --- --- 5,014 3,107 5,483 -5,0809 74,82 --- 0,4692 8,56 -8,1879 -161,15
Page 65
Résultats et Discussions
Tableau V. 6 : Répartition de puissance en situation de pointe et marge de charge dans les réseaux actuels de SAVA
Marge
Chute
Charge Générateur de Perte de puissance
Vnom de ϕ
Réseau Nœuds V [kV] charge
[kV] tension [degré]
P Q P Q Q P Perte Q Perte
[%] Branche
[MW] [Mvar] [MW] [Mvar] [Mvar] [MW] MW[%] [Mvar] Mvar[%]
Ampa-
0,4 0,4 0,00 0 0,002 0,0012 0,35 0,2015 0
Ampa- nef1
Ampanef1→ Ampanef2 0,0015 0,43 -0,013 -6,44
nefena Ampa-
20 19,885 0,57 -0,14 0,346 0,214 --- --- 6,6
nef2
Total --- --- --- --- --- 0,348 0,2152 0,35 0,2015 6,6 --- 0,0015 0,43 -0,013 -6,44
Anda1 0,4 0,4 0,00 0 0,004 0,002 0,7581 0,465 0
Andapa Anda1→Anda2 0,0071 0,94 -0,005 -1,06
Anda2 20 19,747 1,27 -0,3 0,755 0,468 --- --- 6,55
Total --- --- --- --- --- 0,759 0,47 0,7581 0,465 6,55 --- 0,0071 0,94 -0,005 -1,06
Anta1 0,4 0,4 0,00 -0,76 0,013 0,0081 0,88 1,1145 4,37 Anta1→Anta3 0,0158 1,84 0,005 0,46
Antalaha Anta2* 0,4 0,4 0,00 0 --- --- 1,6662 0,4798 0
Anta2→Anta3 0,0241 1,45 0,015 3,21
Anta3 15 14,728 1,81 -0,74 2,537 1,572 --- --- 15,67
Total --- --- --- --- --- 2,55 1,5801 2,5462 1,5943 20,04 --- 0,0399 1,57 0,021 1,29
Antsirabe
AbeNord 0,4 0,4 0,00 0 0,096 0,06 0,096 0,06 0 --- --- --- --- ---
Nord
Samba1 0,4 0,4 0,00 -1,97 0,012 0,0074 0,35 1,4226 3,78 Samba1→Samba3 0,0192 5,72 0,012 0,85
Sambava Samba2* 0,4 0,4 0,00 0 --- --- 2,1271 0,1544 0
Samba2→Samba3 0,041 1,93 0,042 27,33
Samba3 20 19,583 2,09 -1,47 2,448 1,517 --- --- 8,9
Total --- --- --- --- --- 2,46 1,5244 2,4771 1,577 12,68 --- 0,0602 2,43 0,054 3,44
* : Nœud fictif
Page 66
Résultats et Discussions
Page 67
Résultats et Discussions
La section optimale des lignes est obtenue en procédant selon la méthode décrite en IV.4.
Dans tous ce qui suit, nous utiliserons les conducteurs en aluminium qui sont moins chers et
plus abondant sur le marché.
Tableau V. 8: Caractéristique des lignes d’interconnexions pour chaque RI
Longu
Section R X wC/2 Chute de
TYPE
RI Trajet eur
[mm2] [Ω/km] [Ω/km] [10-6 S/km] tension [%]
[km]
Page 68
Résultats et Discussions
Les diverses paramètres nécessaires, que nous avons choisis pour le dimensionnement de la
section sont [43] :
- Tension nominale : U = 63 [kV]
- Facteur de puissance : cos(ϕ) ≈ 0,8
- Durée de vie planifiée : T = 20 [ans]
- Puissance nominale en début de vie : Pdépart [MW], c’est la puissance nominale
produite par chaque site hydroélectrique
- Augmentation annuelle de puissance prévue durant la durée d'utilisation : a = 3,5 %
∆𝑈
- Chute de tension relative maximale : = 10 [%]
𝑈
a) RIDIANA 1
Page 69
Résultats et Discussions
b) RIDIANA 2
c) RIDIANA 3
Figure 41 : Les réseaux interconnectés dans la région DIANA : a) RIDIANA 1, b) RIDIANA 2, c)
RIDIANA 3
Page 70
Résultats et Discussions
a) RISAVA 1
b) RISAVA 2
Page 71
Résultats et Discussions
c) RISAVA 3
Figure 42 : Les réseaux interconnectés dans la région SAVA : a) RISAVA 1, b) RISAVA 2, c) RISAVA 3
Page 72
Résultats et Discussions
RIDIANA 2
RIDIANA 3
RISAVA 1
RISAVA 2
RISAVA 3
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
2030
2031
2032
Figure 43 : Proposition d’un planning d’exécution des projets 2033
Nous avons choisis le même taux annuel d’augmentation de la demande pour chaque réseau.
L’électrification des villages sur les axes d’interconnexions et autour des nouveaux sites
hydroélectriques débute à la fin de chaque projet correspondant.
Page 73
Résultats et Discussions
Table 1 : Représentation graphique de la projection de la demande en énergie électrique dans les deux régions
70,0 Projection de la demande de DIANA 4,5 P [MW] Projection de la demande des nouveaux centres de production
P [MW]
4,0 DIANA
60,0
DIEGO
3,5
50,0 AMBANJA
BEVORY
AMBILOBE 3,0
ANDRANOMAMOFONA
40,0 ANIVORANO 2,5 AMPANDRIAMBAZAHA
30,0 2,0
1,5
20,0
1,0
10,0
Année 0,5
Année
0,0 0,0
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
2030
2031
2032
2033
2034
2035
2036
2037
2038
2039
2040
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
2030
2031
2032
2033
2034
2035
2036
2037
2038
2039
2040
16,0 Projection de la demande de SAVA 2,5 P [MW] Projection de la demande des nouveaux centres de production
P [MW]
14,0 SAVA
ANTALAHA 2,0
12,0 LOKOHO
SAMBAVA
BEMARIVO
10,0 ANDAPA
1,5 ANJIALAVA
AMPANEFENA
8,0 ANTSIRABE NORD
1,0
6,0
4,0
0,5
2,0 Année Année
0,0 0,0
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
2030
2031
2032
2033
2034
2035
2036
2037
2038
2039
2040
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
2025
2026
2027
2028
2029
2030
2031
2032
2033
2034
2035
2036
2037
2038
2039
2040
Page 74
Résultats et Discussions
16
14 4,04
12 Puissance à ajouter avant les projets RI [MW]
10 Puissance produite disponible actuelle [MW]
8
1,09
6 11,20
4 6,12
1,39 0,62 0,48 2,69
2 0,04 0,10 0,08
1,98 2,50 0,04
1,10 0,19 0,80 1,58 0,18 0,73
0
Figure 44 : Puissance produite actuelle de chaque réseau et puissance supplémentaire à produire avant la
mise en service de chaque RI
Les résultats des études de Load Flow dans chaque RI sont représentés dans le tableau
suivant. Les pertes de puissances en pourcentage dans les lignes et les transformateurs sont
calculées par rapport aux puissances en chaque point de départ. La somme des pertes de
puissance, dans la dernière ligne de chaque tableau, est évaluée en pourcentage en fonction de
la puissance totale produite dans le réseau.
Page 75
Résultats et Discussions
RIDIANA 1
RIDIANA 2
Page 76
Résultats et Discussions
RIDIANA 3
Page 77
Résultats et Discussions
RISAVA 1
RISAVA 2
Page 78
Résultats et Discussions
RISAVA 3
L’étude de la stabilité d’un RI est basé sur la courbe d’effondrement de la tension en chaque
nœud et la marge de charge. La tension minimale admissible pour un jeu de barre est de 0,9
[pu], et les marges de charge active et réactive dépendent de cette limite.
V.6.1. Les courbes d’effondrement de tension
Certain nœud n’étant pas connecté avec des charges, présente un état stable au cours de
l’augmentation de la charge. Les courbes d’effondrement de tension pour ces nœuds restent
toujours constantes et leur représentation dans les figures ne montre aucun intérêt. Ainsi, dans
Page 79
Résultats et Discussions
tous ce qui suit, ce sont uniquement les nœuds présentant une instabilité dans un réseau, qui
sont affichés dans les courbes PV.
RIDIANA 1
V [pu]
1,00
0,99 NB4
NB5
0,98 NB6
Amba3
0,97
Amba5
0,96 Bevory2
Amba63
0,95 NB63
Bevory63
0,94
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 P [MW]
RIDIANA 2
V [pu]
1,00
1,00
Anivo2
0,99
0,99 Anivo63
0,98 Ambil2
0,98
Ambil63
0,97
0,97 Ranomamofn2
0,96 Ranomamofn63
0,96
Diego63
0,95
1,2
7,6
0,0
0,4
0,8
1,6
2,0
2,4
2,8
3,2
3,6
4,0
4,4
4,8
5,2
5,6
6,0
6,4
6,8
7,2
8,0
8,4
8,8
9,2
9,6
10,0
10,4
10,8
11,2
P [MW]
Page 80
Résultats et Discussions
RIDIANA 3
V [pu]
1
NB4
NB5
0,99
NB6
Amba3
0,98 Amba5
Anivo2
0,97 Ambil2
Bevory2
Ranomamofn2
0,96
Ampandriamb2
NB63
0,95 Amba63
Bevory63
0,94 Diego63
Anivo63
Ambil63
0,93
Ranomamofn63
Ampandriamb63
0,92
7,3
0,0
0,3
0,6
0,9
1,2
1,5
1,9
2,2
2,5
2,8
3,1
3,4
3,7
4,0
4,3
4,6
4,9
5,2
5,5
5,8
6,1
6,4
6,7
7,0
7,6
7,9
8,2
P [MW]
RISAVA 1
V [pu]
0,985
Samba3
0,980
Samba63
0,975 Anda2
0,970 Anda63
Lokoho2
0,965
Lokoho63
0,960
4,4
0,0
0,2
0,4
0,6
0,8
1,0
1,2
1,4
1,6
1,8
2,0
2,2
2,4
2,6
2,8
3,0
3,2
3,4
3,6
3,8
4,0
4,2
4,6
4,8
5,0
5,2
5,4
5,6
5,8
6,0
6,2
6,4
6,6
6,8
P [MW]
Page 81
Résultats et Discussions
RISAVA 2
V [pu] Samba3
0,98
Samba63
Bema2
0,975
Bema63
Anta3
0,97
Anta63
Anda2
0,965
Anda63
Lokoho2
0,96
Lokoho63
0,955
P [MW]
1,2
0,0
0,3
0,6
0,9
1,5
1,8
2,1
2,4
2,7
3,0
3,3
3,6
3,9
4,2
4,5
4,8
5,1
5,4
5,7
6,0
6,3
6,6
6,9
7,2
7,5
7,8
8,1
8,4
8,7
9,0
9,3
9,6
9,9
10,2
10,5
Figure 49 : Courbes d’effondrement de tension pour les nœuds dans RISAVA 2
RISAVA 3
V [pu]
0,98
Samba3
0,975 Ampanef2
Bema2
Anta3
0,97 Anda2
Lokoho2
ANord2
0,965 Anjial2
Anta63
ANord63
0,96 Ampanef63
Anda63
Lokoho63
0,955 Samba63
Bema63
Anjial63
0,95
2,1
6,0
0,0
0,3
0,6
0,9
1,2
1,5
1,8
2,4
2,7
3,0
3,3
3,6
3,9
4,2
4,5
4,8
5,1
5,4
5,7
6,3
6,6
6,9
7,2
7,5
7,8
8,1
8,4
8,7
9,0
9,3
9,6
9,9
P [MW]
Figure 50 : Courbes d’effondrement de tension pour les nœuds dans RISAVA 3
Chaque nœud dans chaque RI est caractérisé par sa courbe QV. Ainsi, la représentation de
toutes les courbes QV requiert beaucoup d’espace et nous ne présentons ici qu’un exemple
pour l’illustration.
Figure 51 : Exemple d’une courbe QV : Cas du nœud NB4 pour le réseau RIDIANA 1
Page 82
Résultats et Discussions
La marge de charge réactive est obtenue après l’analyse de la courbe QV pour chaque nœud,
tandis que la marge de charge active est déduite à partir de la différence entre la charge au
début de fonctionnement du réseau et la charge maximale supportable.
RIDIANA 1
Charge P au début de Charge max Puissance produite au Pmax Marge de charge
Nœuds fonctionnement supportable début de produite P Q
[MW] [MW] fonctionnement [MW] [MW] [MW] [MVar]
NB1 - - 6,59 8,8 - -
NB2 - - 0,4 1 - -
NB3 - - 0,22 0,4 - -
NB4 6,37 13,21 - - 6,84 8,42
NB5 0,41 0,86 - - 0,45 20,4
NB6 0,14 0,29 - - 0,15 17,88
Amba1 0,15 0,5 - 5,76
Amba2 0,78 1,62 0,7 1 0,84 8,72
Amba3 - - - - - -
Amba4 - - 2,51 3 - -
Amba5 2,66 5,52 2,86 23,59
Bevory1 1,59 11,99 0 0
Bevory2 1 2,07 - - 1,07 3,3
Total 11,36 23,57 12,16 26,69 12,21 88,07
RIDIANA 2
Charge P au début Charge max Puissance produite au Pmax Marge de charge
Nœuds de fonctionnement supportable début de produite P Q
[MW] [MW] fonctionnement [MW] [MW] [MW] [MVar]
Diego1 0,86 1,29 1,1 2,3 0,43 8,37
Diego2 15,14 22,79 14,14 14,74 7,65 22,98
Anivo1 0,0005 0,0015 0,23 0,293 0,001 6,31
Anivo2 0,24 0,37 - - 0,13 56,72
Ambil1 0,01 0,0105 1,72 2 0,0005 6,23
Ambil2 1,77 2,66 0,89 5,74
Ambil3 - - - - - 48,62
Ranomamofn1 - - 1,83 10,93 - 0
Ranomamofn2 1 1,5 - - 0,5 32,4
Total 19,0205 28,622 19,02 30,263 9,6015 187,37
RIDIANA 3
Charge P au début Charge max Puissance produite au Pmax Marge de charge
Nœuds de fonctionnement supportable début de fonctionnement produite P Q
[MW] [MW] [MW] [MW] [MW] [MVar]
NB1 - - 6,58 8,8 - -
NB2 - - 0,4 1 - -
Page 83
Résultats et Discussions
RISAVA 1
Charge P au début Charge max Puissance produite au Pmax Marge de charge
Nœuds de fonctionnement supportable début de fonctionnement produite
P [MW] Q [MVar]
[MW] [MW] [MW] [MW]
Samba1 0,02 0,05 0,35 0,7 0,03 4,15
Samba2 - - 2,63 4,09 - -
Samba3 3,02 7,52 - - 4,5 9,23
Anda1 0,004 0,009 0,901 1,1 0,005 3,77
Anda2 0,93 2,32 - - 1,39 8,89
Lokoho1 - - 0,7 5,99 0 0
Lokoho2 0,5 1,24 - - 0,74 8,26
Total 4,474 11,139 4,581 11,88 6,665 34,3
RISAVA 2
Charge P au début de Charge max Puissance produite au Pmax Marge de charge
Nœuds fonctionnement supportable début de produite P Q
[MW] [MW] fonctionnement [MW] [MW] [MW] [MVar]
Samba1 0,01 0,02 0,35 0,7 0,01 4,72
Samba2 - - 2,63 3,38 - -
Samba3 4,32 7,98 - - 3,66 9,61
Bema1 - - -0,81 6,99 - 0
Bema2 0,5 0,92 - - 0,42 3,72
Anta1 0,23 0,43 0,88 1,4 0,2 5,72
Page 84
Résultats et Discussions
Anta2 - - 3,38 4 - -
Anta3 4,47 8,27 - - 3,8 8,61
Anta4 - - - - - 8,59
Anda1 0,004 0,007 0,901 1,1 0,003 3,83
Anda2 1,33 2,46 - - 1,13 8,88
Lokoho1 - - 5 6 - 3,29
Lokoho2 0,71 1,32 - - 0,61 8,24
Total 11,574 21,407 12,331 23,57 9,833 65,21
RISAVA 3
Charge P au début Charge max Puissance produite au Pmax Marge de charge
Nœuds de fonctionnement supportable début de produite P Q
[MW] [MW] fonctionnement [MW] [MW] [MW] [MVar]
Samba1 0,012 0,017 0,35 0,7 0,005 5,31
Samba2 - - 2,63 3,38 0 4,99
Samba3 6,26 9,27 - - 3,01 10,69
ANord1 0,24 0,36 0,22 0,33 0,12 3,77
ANord2 - - - - - 12,04
Ampanef1 0,002 0,0029 0,81 1,24 0,0009 3,06
Ampanef2 0,88 1,31 - - 0,43 10,25
Bema1 - - 6 7 0 1,52
Bema2 0,73 1,07 - - 0,34 3,62
Anta1 0,23 0,34 0,88 1,4 0,11 5,33
Anta2 - - 3,39 4 - -
Anta3 6,49 9,61 - - 3,12 6,24
Anta4 - - - - - 8,11
Anda1 0,004 0,005 0,9 1,1 0,001 3,87
Anda2 1,93 2,86 - - 0,93 8,26
Lokoho1 - - 5 6 - 3,31
Lokoho2 1,04 1,53 - - 0,49 7,67
Anjial1 - - 0,21 5,98 - -
Anjial2 1 1,48 - - 0,48 4,02
Total 18,818 27,8549 20,39 31,13 9,0369 102,06
Page 85
Résultats et Discussions
Actuellement, les centrales alimentant les réseaux dans les deux régions sont principalement
des centrales thermiques. Si les dates de début des projets d’interconnexions respectent le
planning proposé (Figure 43), les réseaux actuels doivent encore maintenir leur stabilité
individuelle pendant environ cinq ans avant que les interconnexions soient opérationnelles.
Pour se faire, chaque mini-réseau doit satisfaire les demandes de leurs consommateurs en
augmentant la production tout en dépendant de l’énergie fossile (Figure 44). Après
l’interconnexion des réseaux, la production des centrales thermiques reste constante puisque
les centrales hydroélectriques peuvent réguler l’équilibre production-consommation. Mais
sans interconnexions, les mini-réseaux doivent assurer individuellement la fourniture
d’énergie électrique avec leurs propres centrales thermiques.
70
Energie thermique
60
Energie hydroélectrique
50
Production [MW]
40
30
20
10
0
Sans interconnexions Avec interconnexions Sans interconnexions Avec interconnexions
DIANA SAVA
Figure 52 : Production de l’énergie électrique dans le cas avec ou sans interconnexions des réseaux
électriques
D’après cette figure, on constate qu’avec les interconnexions, presque la moitié de l’offre
énergétique totale est assurée par des énergies renouvelables.
Page 86
Résultats et Discussions
Vu que les sources d’énergie fossile sont tarissables, le prix du baril de pétrole s’accroit
continuellement et les fumées des centrales thermiques amplifient les causes du
réchauffement climatique, mieux vaut abandonner les énergies thermiques.
On conclut qu’il sera plus préférable de faire les interconnexions qui permettent la promotion
de l’énergie hydroélectrique. Ceci va entrainer la réduction du tarif de l’électricité pour les
abonnées. D’où l’atteinte d’un objectif de la Nouvelle Politique de l’Energie (NPE), qui est
l’abordabilité de l’énergie [1].
Sans les interconnexions, chaque mini-réseau ne peut fournir totalement les besoins futurs de
ses consommateurs puisqu’il faut accroître sa capacité de production à mesure que la
demande augmente. La marge de charge est alors nulle.
Avec les réseaux interconnectés, l’accroissement de la demande n’a pas d’impact sur la
stabilité du réseau tant que la demande est inférieure à la marge de charge. Les nouvelles
centrales de production hydroélectriques offrent une large marge de charge et il est aussi
possible d’électrifier de nouveaux villages.
En effet, selon le Tableau V.11, la marge de charge active totale pour RIDIANA 1 est de
12,21 MW ; celle de RIDIANA 2 est de 9,6 MW, et celle de RIDIANA 3 vaut 8 MW.
Concernant les réseaux interconnectés à SAVA, la marge de charge active totale pour
RISAVA 1 est 6,66 MW, pour RISAVA 2 : 9,83 MW et pour RISAVA 3 : 9,04 MW.
Ainsi, le taux d’accès à l’électricité peut s’élever dans les milieux urbains et les milieux
ruraux. En outre, les larges marges de charges assurent la durabilité de l’énergie en termes de
consommation car l’ajout de la capacité de production n’est plus nécessaire tant que la
demande future ne dépasse ces limites. Ces situations prouvent l’atteinte de deux objectifs de
la NPE : l’accès de tous à l’énergie et la durabilité de l’énergie [1].
Les pertes totales de la puissance active et réactive, représenté en pourcentage par rapport aux
puissances produites dans chaque RI, sont représenté ci-dessous (Figure 53). On constate que
pour RIDIANA 1, RIDIANA 2 et RIDIANA 3, les pertes de puissance réactive sont
négatives. Il existe alors des excès de production de puissance réactive dans ces réseaux. Ceci
est dû principalement aux caractéristiques des transformateurs de puissance dans les réseaux
existants. Ces excès de puissances réactives diminuent à chaque fois que les interconnexions
Page 87
Résultats et Discussions
25,00
20,00
15,00
10,00
5,00 Perte MW [%]
0,00
Perte Mvar [%]
-5,00 RIDIANA 1 RIDIANA 2 RIDIANA 3 RISAVA 1 RISAVA 2 RISAVA 3
-10,00
-15,00
-20,00
-25,00
Figure 53 : Pertes de puissances par rapport aux puissances générées dans chaque RI
Page 88
Résultats et Discussions
Les nœuds NB4 et Bevory2 sont des points critiques car la tension en ces nœuds s’écroule très
vite quel que soit les interconnexions (RIDIANA1 et RIDIANA3). Le nœud NB4 est un
nœud PV, auquel sont raccordés la totalité de tous les départs alimentant la ville de NosyBe.
Il en est de même pour le nœud Ambil2 du réseau d’Ambilobe et le nœud Anda2 du réseau
d’Andapa. La stabilité de la tension en ces nœuds est critique car ils sont raccordés
directement à la charge et il n’y existe pas de bancs de capacité pour la compensation des
réactifs.
Les nœuds Ranomamofn63, Samba63, Bema63, Anjial63 sont des nœuds d’interconnexion.
Ces nœuds supporteraient également les départs pour l’alimentation des villages sur l’axe des
interconnexions. Afin de soutenir le plan de tension en ces nœuds, il serait préférable d’y
connecter des bancs de capacités ou des dispositifs FACTS.
La tension en ces nœuds nécessitent des surveillances permanent afin d’éviter l’effondrement
total de la tension dans le réseau. En effet, une diminution de la tension en un nœud peut
entraîner la diminution des tensions des nœuds voisins. Cette réduction excessive de la tension
peut occasionner une instabilité de tension et provoquer le black-out local plus général.
En bref, l’analyse des courbes d’effondrement de tension et de la chute de tension nous a permis
d’identifier les nœuds critiques pouvant causer l’instabilité dans chaque réseau interconnecté.
VI.3.2. Les marges de charges
Pour les marges de charges, nous constatons en première vue, que les marges réactives sont plus
larges que les marges actives (Figure 54). Les marges de charges réactives Q s’accroissent à
mesure que les interconnexions s’agrandissent.
Pour les RI de DIANA, les marges de charges actives P diminuent lorsque les interconnexions
s’élargissent. Le réseau RIDIANA1 reste stable si l’augmentation de la demande par rapport
au début de fonctionnement y est inférieure à 12,21 MW. RIDIANA2 reste stable si
l’augmentation de la demande y est inférieure à 9,6 MW. Pour RIDIANA3, l’accroissement
Page 89
Résultats et Discussions
de la demande doit être inférieur à 8 MW. Lorsque les demandes seront au-delà de ces
valeurs, il faut augmenter la partie production pour équilibrer la fréquence et assurer le bon
fonctionnement des RI.
Pour les RI de SAVA qui s’élargissent continuellement, on voit que les marges de charges
actives s’accroissent. La marge de charge active est de 6,66 MW pour RISAVA1 ; 9,83MW
pour RISAVA2 et 9,04 MW pour RISAVA3.
On peut dire que ce sera le RI dans la région SAVA qui sera beaucoup plus stable grâce à ses
marges de charges.
14 450
12 400
350
10
300
8 250
6 200
150
4
100
2 50
0 0
Si les demandes réels suivent les prédictions (Table 1) avec un facteur de puissance constante
cos φ = 0,85 ; l’instabilité des réseaux n’est pas causé par l’insuffisance des réactifs vues les
vastes marges de charges Q.
Cependant, cette hypothèse n’est pas toujours vraie, puisque le facteur de puissance varie à
chaque instant en fonction des types de charges connectés au réseau. En outre, les demandes
se caractérisent par des fortes fluctuations et il est difficile de les prévoir de manière exacte
(Figure 12). L’évaluation et le maintien de la stabilité d’un réseau nécessite alors des études
en temps réels ainsi que des appareils de surveillances et de réglages automatiques de la
tension.
VI.4. Recommandations
Page 90
Résultats et Discussions
Selon l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers), la définition du terme FACTS est
la suivante : Système de Transmission en Courant Alternatif comprenant des dispositifs basées sur
l’électronique de puissance et d’autres dispositifs statiques utilisés pour accroître la contrôlabilité
et augmenter la capacité de transfert de puissance du réseau [51].
La technologie FACTS n'est pas limitée en un seul dispositif mais elle regroupe une collection de
dispositifs implantés dans les réseaux électriques afin de mieux contrôler le flux de puissance et
augmenter la capacité de transit de leurs lignes. Par action de contrôle rapide de ces systèmes sur
l'ensemble des paramètres du réseau: tension, impédance, angle,etc., ils permettent d'améliorer les
marges de stabilité et assurer une meilleure flexibilité du transfert d'énergie [19].
Les types de systèmes FACTS usuels et leurs fonctions respectives sont présentés ci-dessous [19].
Tableau VI. 1: Contribution de la commande des divers régulateurs de FACTS
SSSC
Condensateur ou Réacteur commandé Commande du courant, Amortissement de l’oscillation,
par thyristors en série (Thyristor Stabilité transitoire et dynamique, Stabilité de tension,
controlled Series Capacitor/Reactor) Restriction du courant d’incident
TCSC, TCSR
Transformateur de Déphasage Commande de la puissance active, Amortissement de
Angulaire Commandé par Thyristors l’oscillation, Stabilité transitoire et dynamique, Stabilité
(Thyristor Controlled Phase-shifting de tension,
Compensateur hybrides
Transformer)
TCPST
Régulateur Unifié d’écoulement de Commande de la puissance active et de la puissance
puissance (Unified Power Flow réactive, commande de la tension, Compensation de la
Controller) puissance réactive, Amortissement de l’oscillation,
UPFC Stabilité transitoire et dynamique, Stabilité de la tension,
Restriction du courant d’incident
Limiteur ou Régulateur de tension Restriction de la tension transitoire et dynamique,
commandé par Thyristors (Thyristor Commande de la puissance réactive, commande de la
Controlled Voltage Limitor/Regulator) tension, Amortissement de l’oscillation, Stabilité
TCVL, TCVR transitoire et dynamique, Stabilité de la tension
Ainsi, les contrôleurs FACTS permettent dans un système énergétique d'obtenir [12] :
- Le contrôle du flux de puissance qui doit être réalisé selon un cahier des charges
prédéfini pour satisfaire les besoins des consommateurs ;
- L’amélioration de la stabilité dynamique et transitoire du système
Page 91
Résultats et Discussions
Page 92
Résultats et Discussions
Page 93
Résultats et Discussions
- Effets électriques
Les hommes et les animaux qui résident sous ou près des lignes de transmission d’énergie
courent des risques car tout contact avec un conducteur sous tension serait normalement
mortel. De plus, les lignes de transmission d’énergie électrique créent des champs
électromagnétiques et le fait de s’exposer à de tels champs est dangereux pour la santé.
Les champs électriques autour des conducteurs et des isolants entraînent l’ionisation de l’air
ambiant, qui provoque un effluve de la ligne de transmission. L’effluve est présent dans toutes
les conditions météorologiques, mais il augmente d’intensité lorsque l’air est humide ou
pendant les pluies. L’effet de couronne produit un bruit audible et un brouillage radioélectrique.
VI.5.2. Les impacts positifs
Une fois terminé, les projets vont créer des opportunités d’emploi parmi les utilisateurs
potentiels de l’énergie électrique aux fins d’exercer des activités économiques. En outre, les
réseaux interconnectés réduiront très sensiblement les pannes d’électricité, ce qui atténuera
les difficultés économiques et sociales des populations des deux régions.
En permettant l’accès des ménages aux services d'électricité, les projets vont améliorer les
conditions de vie des enfants, des adolescents, des jeunes et des adultes. L’accès à l’électricité
conduit également à l'amélioration des moyens de subsistance et surtout des services sociaux.
De plus, les projets favoriseront une réduction des dépenses allouées par les ménages ayant déjà
accès à l'électricité, ce qui leur permettra d'épargner et de réallouer les ressources ainsi
économisées vers d’autres besoins prioritaires comme l’alimentation, la santé et l'éducation, la
satisfaction des besoins des enfants, des personnes âgées et des personnes handicapées.
L’électrification rurale des villages sur les axes d’interconnexions apportera des rénovations
économiques et renforcera la sécurité par le biais des éclairages publics.
- Impacts écologique
L’utilisation des sources d’énergies renouvelables et la réduction petit à petit de la
dépendance en énergie fossile dans les RI, réduira l’émission des gaz à effet de serre et
atténue les effets néfastes du changement climatique.
D’un point de vue écologique, les projets permettront de contrôler la réduction des ressources
forestières et par conséquent l’atténuation de l’érosion, du fait que davantage de personnes
utiliseront désormais de l’électricité comme source d’énergie pour la cuisson. En outre, il
contribuera à libérer plus de temps pour le consacrer à d’autres activités importantes, temps
qui servait à parcourir de longues distances à la recherche de bois de feu. La qualité de l’air
dans les zones affectées par les projets va s’améliorer du fait de la réduction d’utilisation des
bois de chauffe ou charbon de bois comme source d’énergie.
Page 94
Conclusion
CONCLUSION
Page 95
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
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Virginia, USA, 2006
Page 99
Annexes
ANNEXES
Annexe 1 : Courants nominaux maximale admissibles [A]
Annexes
Ce travail présente les études primordiales avant, pendant et après les interconnexions des
mini-réseaux électriques. Le comportement des réseaux, simulé sous Power World, a été étudié en
fonction de la prévision de la demande.
Les interconnexions offrent une meilleure stabilité en élargissant les marges de charges.
Pourtant, la fluctuation de la demande et les phénomènes de perturbations éventuelles menacent
toujours la stabilité des réseaux, d’où la nécessité des appareils FACTS pour l’amélioration des
performances dynamiques des réseaux électriques.
ABSTRACT
As part of the reform of the energy sector in Madagascar, it is necessary to promote renewable
energies and interconnect networks to ensure energy security.
This work presents the essential studies before, during and after the interconnections of mini-
grids. The behavior of the networks, simulated under Power World, was studied according to the
forecast of the demand.
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Nombre de tableau : 23
Nombre d’illustration : 55