1 Test A La Ninhydrine
1 Test A La Ninhydrine
1 Test A La Ninhydrine
Les acides α-aminés ont la fonction amine sur le carbone n°2, m ais il existe aussi des
acides β-aminés (carbone n°3) et acides γ-aminés(carbone n°4) mais ils sont d'une moindre
importance.
Tous les acides amines possedent une isomerie optique due au Cα qui est un carbone
asymétrique C*, a l’exception de la glycine.
Les acides aminés ont un groupement acide (donneur de H+) et un groupement basique
(accepteur de H+).
La fonction acide donne des sels en présence de bases, des esters par réaction avec un
alcool, et peut-être transformée en chlorure d'acide pour accélérer la réaction
d'estérification.
La fonction amine primaire réagit avec les chlorures d'acide en donnant une amide;
H – CH – COOH
Glycine Gly |
24,99
NH2
Les acides aminés “D” (dextrogyre) ou “L” (lévogyre) sont des isomères optiques, c'est à dire qu'ils
sont composés de la même formule moléculaire, mais qu'ils ont des arrangements spatiaux
différents. Ils ne diffèrent que par leur capacité à faire tourner la lumière polarisée dans un plan ou
des directions opposées.
Ici, nous pouvons constater que leur différence est essentielle car leur solubilité varie en fonction de
l'isomère.
2. La ninhydrine
Sa formule est :
Pour faire la dilution de l'alcool, nous utilisons la table de Gay-Lussac (Annexe 1).
Pour préparer la solution d'alcool à 65% à partir d'alcool à 99%, il faut donc ajouter 57,49
mL d'eau à 100 mL d'alcool à 99%. Le volume final sera d'environ 100 mL car il y a
contraction du volume.
Toutes mes pesées sont effectuées à l'aide d'une balance KERN, son maximum étant de
100g et son pas de 0,001g. Elle est précise à 0,01g près.
Les volumes des solutions sont fixés à 50 mL.
Pour les 7 premières préparations, peser la masse calculée, la dissoudre dans un peu
d'eau distillée dans la fiole de 50 mL. Remplir la fiole d'eau distillée jusqu'au trait de jauge,
boucher et agiter.
(*) Pour ces 2 dernière solutions, nous avons procédé par dilution à partir de la solution
à 1 g/L.
Protocole pour le test à la ninhydrine :
Mettre la solution à tester dans un tube à essai, puis y ajouter de la solution de ninhydrine
(fraîchement préparée). Si la coloration n'apparait pas de suite, chauffer au bain marie (ou
bec bunsen). Si une coloration violette-bleue apparaît alors, le test est positif : il y a
présence d'acides aminés.
Au début nous nous sommes intéressés au plus simple des acides aminés : la Glycine
(C2H5O2N). Nous avons pensé qu'il était plus judicieux de faire ces tests sur seulement un
acide aminé, afin de trouver les conditions les plus optimales possibles. Ensuite de tester
ces conditions sur d'autres acides aminés.
Tout d'abord pour trouver ces conditions optimales, nous avons fabriqué une solution de
glycine à 50 g/L et une solution de ninhydrine (préparation 1).
Pour chaque solution, nous avons réalisé une série de tests dans des tubes à essais,
contenant des volumes différents de solution de ninhydrine et de solution de glycine (voir
tableau ci-dessus). Nous avons chronométré le temps d'apparition de la couleur violette : si
elle mettait moins d'une minute pour apparaitre alors il n'y avait pas besoin de chauffage.
Par contre si au bout d'une minute il n'y avait pas formation de couleur, alors on chauffait
(bec bunsen ou bain marie, le choix n'a pas d'importance car après vérification lors des
manipulations, le temps d'apparition de la couleur avec l'un ou l'autre est relativement le
même).
Nous avons tout d'abord essayé d'ajouter en premier la solution de ninhydrine, puis la
solution d'acide aminé, et inversement. Nous n'avons observé aucun changement, ainsi
pour la suite nous allons d'abord mettre la solution d'acide aminé puis la solution de
ninhydrine.
Solution initiale incolore Après 1min30s Après 4min Solution initiale après
( 1 mL de solution de Glycine 7sec de chauffage
+ 1 mL de Ninhydrine)
(Annexe 2, temps apparition de la couleur en fonction de la concentration de la solution de
Glycine)
60
50
C glycine (g/L) 40
30
20
10
0
0 50 100 150
t apparition couleur (s)
Dans ce diagramme nous avons pris seulement 8 points au lieu de 9 (car 9 solutions
différentes), car le temps d'apparition de la couleur de la dernière solution (à 0,1 g/L) était
trop long (> 900 s). Donc nous ne l'avons pas pris en compte.
60
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100
Comme nous l'avons précisé précédemment, nous avons chauffer pour les
concentrations de glycine inférieure à 10 g/L.
5
4
3
2
1
0
0 5 10 15
t apparition couleur (s)
Grâce aux diagrammes créés ci-dessus nous remarquons que sans chauffage, les
concentrations idéales seraient 5 g/L ou 1 g/L. Ces deux concentrations n'ont qu'une minute
d'écart, ce qui est négligeable.
Maintenant si nous observons avec chauffage, nous en déduisons que la solution préférable
serait celle à 1 g/L.
Après avoir trouvé la meilleure concentration possible (1 g/L avec ou sans chauffage), nous
avons voulu diluer la solution de ninhydrine par deux, afin de voir si cette dilution influencée.
Une fois le test effectué avec la solution de glycine à 1 g/L, nous nous sommes rendus
compte que les résultats n'étaient pas concluants (trop long), c'est pourquoi nous allons
garder la solution de ninhydrine de départ (donc non diluée).
Conclusion :
Pour vérifier si ces conditions sont optimales avec toutes les acides aminés, nous avons
réalisé des solutions des différents acides aminés présents dans notre stock (DL-Alanine,
L-Acide glutamique, Glycine, L-Lysine, DL-Leucine, DL-Thréonine, DL-Tryptophane, L-
Tyrosine, L-Proline, L-Valine, L-Histide, DL-Sérine, L-Arginine, L-Asparagine, ) à 1 g/L.
Nous avons remarqué que 2 solutions s'étaient bien colorées après ajout de la ninhydrine,
mais d'une couleur différente que le violet :
• Cas Proline :
Dans un cas, la solution de Proline a bien réagi avec la ninhydrine, mais au lieu de devenir
violette nous avons obtenu une coloration jaune-orangée (avec chauffage et sans
chauffage).
Nous allons donc étudier le mécanisme de la réaction entre la proline et la ninhydrine pour
voir si nous trouvons une explication à cette coloration.
Solution initiale incolore Résultat après chauffage (32sec)
(1 mL de solution de Proline + 1 mL de Ninhydrine)
• Cas Asparagine :
Et dans un autre cas, la solution d'Asparagine est devenue orange-ambrée (avec chauffage
et sans chauffage). Nous avons voulu refaire le test, mais en mettant un grain de cristaux
dans un tube à essais et en y ajoutant un peu d'eau (afin que la solution soit très
concentrée). Puis nous avons ajouté quelques gouttes de ninhydrine et nous avons placé le
tube à essais au bain marie. Au bout de quelques secondes la solution se colore en
ambrée, puis passe au noir-mauve au bout d'1min40. Et si nous diluons notre solution
restante avec de l'eau nous remarquons que nous avons bien une solution colorée violette.
Comme notre test est positif, nous avons réessayé avec la solution à 1 g/L, et lorsque celle-
ci s'est colorée en orange-ambrée, nous l'avons tout de même laisser dans le bain marie
afin de voir la possible évolution de cette couleur. Au bout de 20 min nous obtenons une
solution noir-mauve et lorsque nous la diluons nous obtenons bien une solution violette. Le
test est donc bien positif, mais il met beaucoup plus de temps à réagir. Par contre, lorsque
nous faisons ce test sans chauffage, il n'y a pas de réaction dans un temps de 2h 30min
observé.
• Avec chauffage
• Sans chauffage
Après manipulations sur les autres acides aminés, nous pouvons confirmer que ces
conditions sont bien optimales.
(Annexe 3)
• Avec chauffage :
• Sans chauffage :
Nous avons voulu effectuer ce test sur d'autres molécules qui ne sont pas des acides
aminés, afin de voir si le résultat est bien négatif. Pour cela nous avons choisi de prendre
une amine (butylamine) et un acide carboxylique (acide acétique), car ils sont les deux
fonctions élémentaires d'un acide aminé.
Nous observons donc un résultat négatif (pas de coloration, la solution reste incolore), ce
qui était prévisible.
Conclusion Générale :
Nous pouvons ainsi certifier que les conditions optimales sont :
– 1 mL de la solution d'acide aminé à 1 g/L
– 1 mL de la préparation 1 de la ninhydrine (celle du laboratoire)
– chauffage éventuel