Cours AEP ISET - Rosso
Cours AEP ISET - Rosso
Cours AEP ISET - Rosso
Chapitre V : Réservoirs
a- Captage ou prise :
d- Accumulation : l'accumulation des eaux (ou stockage) s'effectue dans des réservoirs pour
assurer la régularité du débit capté et pour avoir des réserves d'eau en cas d'indisponibilité de
la conduite d'amenée.
C’est une eau destinée aux équipements publiques tels que les écoles, les
administrations, les hôpitaux ...
Matière première
Refroidissement
Besoins domestiques
Besoins des administrations
Besoins industriels
Etc …
Taux de natalité
Taux de mortalité
Immigration et émigration.
On peut connaître les populations des années passées sur la base des statistiques effectuées en
:
1960 → P0
1971 → P1
1982 → P2
1994 → P3
2004 → P4
Méthode rationnelle
Méthode arithmétique
Méthode géométrique
Pn = P0 (1 + τ)n
P0 : population à la date 0
Pn : population à la date n
PB= TB x P
Exemple :
La dotation de la population non branchée au réseau d’eau potable (alimentée par des bornes
fontaines) est obtenue par l’expression :
PNB = P – PB
DA = CEA / P
Dotation industrielle
Variations journalières
Le coefficient de la pointe journalière, Kj, est le rapport du volume moyen des trois journées
successives les plus chargées de l’année sur le volume moyen annuel.
Variations horaires
Le coefficient de pointe horaire, Kh, est le rapport du volume moyen de l’heure la plus
chargée d’une journée par le volume moyen de cette journée.
Statistiques de la population :
Evolution de la population
Le taux de branchement calculé pour les années 2000 et 2001 sur la base des nombres
d’abonnés domestiques et d’un nombre de population par abonnement.
Taux de branchement 79 % 84 %
Dotation en eau
Les dotations en eau des différents abonnés (population branchée, population non branchée,
administration, industrie) sont calculées sur les tableaux donnés ci-dessous pour les années
2000 et 2001.
Rendement
L’évolution des rendements d’adduction et de distribution pendant les années 2000 et 2001 est
:
Pour les horizons futurs : nous retiendrons un rendement plus réaliste (85 %) pour le réseau de
distribution et de 92 % pour l’adduction.
Statistiques Prévisions
Désignation 1994 2000 2001 2002 2005 2010 2015 2020
Population du centre 11433 12875 13107 13343 14077 15315 16498 17686
Taux d’accroissement (%) 2,00% 1,80% 1,80% 1,80% 1,70% 1,50% 1,40%
Taux de branchement (%) 79% 84% 85% 85% 90% 98% 98%
Population branchée (hab.) 10172 11010 11342 11965 13783 16168 17332
Pop. non branchée (hab.) 2704 2097 2001 2112 1531 330 354
Dotations (l/j/hab.)
Population branchée 53,5 54 60 60 60 60 60
Pop. non branchée 14,5 13,5 15 15 15 15 15
Administrative 9 9 10 10 10 10 10
Industrielle 2 2,4 5 5 5 10 10
Dotation nette globale 56 59 68 68 71 79 79
Consommation (m3/j)
Population branchée 544 595 680 718 827 970 1040
Pop. non branchée 39 28 30 32 23 5 5
Administrative 116 118 133 141 153 165 177
Industrielle 26 31 67 70 77 165 177
Total consommation 725 772 911 961 1080 1305 1399
Rendements
Réseau 92% 88% 85% 85% 85% 85% 85%
Adduction 91% 94% 92% 92% 92% 92% 92%
Global 84% 82% 78% 78% 78% 78% 78%
Besoins à la distribution (l/s)
Total moyenne 9,1 10,1 12,4 13,1 14,7 17,8 19
Total pointe journalière 11,8 13,2 16,1 17 19,1 23,1 24,8
Besoins à la production (l/s)
Total moyenne 10 10,9 13,5 14,2 16 19,3 20,7
Total pointe journalière 13 14,1 17,5 18,5 20,8 25,1 26,9
Pointe journalière 1,3
a- Nappe libre :
Lorsque la nappe peut se développer librement vers le haut, on dit que cette nappe est une
nappe libre.
b- Nappe captive :
Si la nappe est emprisonnée entre deux couches imperméables, elle est dite captive.
III.3. Sources :
Les sources sont les emplacements où les eaux souterraines débouchent à l’air libre.
Toute source est alimentée par une portion de la nappe qui lui a donné naissance.
Sources d’affleurement
Sources de déversement
Sources d’émergence.
a- Sources d'affleurement :
Les sources d’affleurement sont alimentées par la partie inférieure de la nappe. Le fond de la
vallée atteint l'imperméable.
b- Sources de déversement :
c- Sources d'émergence :
Ces sources sont alimentées par la partie supérieure de la nappe. Le fond de la vallée n'atteint
pas l'imperméable.
Eaux de surface :
Eaux de rivière
Eaux de barrage ou lac
a- Puit
Une nappe souterraine peut être atteinte par un ouvrage vertical : puit.
Les conditions à satisfaire pour la réalisation des puits, dans le souci d’éviter la pollution des
eaux, sont :
b- Drains horizontaux :
Lorsque la nappe est peu profonde et peu épaisse, on utilise les drains horizontaux. Ces drains
sont constitués d'éléments préfabriqués en béton, comportant :
Semelle d'appui
Sur les faces verticales, des barbacanes inclinées
La protection contre la pollution superficielle s'effectue par des corrois en argile
Pour capter des débits importants dans une nappe, il peut être intéressant, de forer des drains
horizontaux depuis le fond d’un puit de grand diamètre.
La technique des puits à drains rayonnants consiste à capter l'eau, au moyen de drains
horizontaux, foncés à partir d'un puit qui n'est pas captant.
Il faut ensuite capter l’eau avec toutes les précautions dictées par l’hygiène.
Cet équipement comprend une colonne de captage et un dispositif de prise d’eau, ou crépine.
La colonne de captage est constituée par des éléments pleins et la crépine sert au captage de
l’eau.
III.6. Sources :
Le captage des sources s'effectue par construction d'une galerie établie au sein du gisement.
La prise doit être située en amont des agglomérations pour éviter les pollutions.
Utilisé dans les rivières à régime torrentiel (fortes pentes et grandes vitesses d'écoulement).
La prise doit être protégée par une estacade pour éviter sa détérioration.
La prise doit s'effectuer à une profondeur convenable, dans le but d'éviter, d'une part,
l'influence de la fermentation du fond du lit, et d'autre part, la présence éventuelle
d'hydrocarbures ou de mousses à la surface de l'eau.
L'eau d'un barrage ou d'un lac est caractérisée par la stratification de la température et de la
composition, d’où le problème de choix de la profondeur de la prise.
En effet :
Il n'est pas souhaitable de distribuer de l'eau, dont la température est supérieure à 15°C.
L'eau tiède connaît un développement rapide des microbes.
La qualité de l'eau est variable avec les saisons, il faut alors envisager une tour avec prises
à différentes profondeurs.
a. Loi de Darcy
v : vitesse de filtration
K : coefficient de perméabilité
𝑑𝑦 𝑑𝑦
j= =
𝑑𝑠 𝑑𝑥
𝑑𝑦
Q = K.Ω.j = K. y.
𝑑𝑥
𝐾.𝑦 2
Qdx = K.y.dy 𝑄. 𝑥 = + 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒
2
Pour x = 0, y = h et x = R, y = H
K.(H 2 - h2 )
L’expression du débit par mètre linéaire est : Q = 2.R
Nappe libre : Soit un puit de section circulaire de rayon r, descendu jusqu’au substratum.
Q = K.Ω.j
Q = Ω.v
Ω = 2.Π.x.y
𝑑𝑦
Q = K. 2. Π. x. y.
𝑑𝑥
H
R
y2
Q.[Lnx]r =K.2.Π. [ ]
2 h
Π.K.(H 2 - h2 )
Q=
R
Ln r
Nappe captive : Dans le cas d’une nappe captive, située à l’intérieur de la couche
d’épaisseur e, l’eau va remonter dans le puit jusqu’à une hauteur h qui est supérieure à
l’épaisseur e.
Q = K.Ω.j
Q = Ω.v
Ω = 2.Π.x.e
𝑑𝑦
Q = K. 2. Π. x. e.
𝑑𝑥
Q.[Logx]Rr =K.2.Π.e[y]Hh
2.Π.K.e.(H- h)
Q=
R
Ln r
√K
Sichardt préconise une vitesse critique : Vc = 15
√K
Le débit maximal (critique) est calculé par la formule : Qc =2.Π.r.h. 15
e. Détermination du coefficient K
d10 : dimension des grains du matériau n’ayant que 10 % en poids des grains de dimensions
inférieures (cm).
Les ordres de grandeur des coefficients de perméabilité des sols naturels courants sont :
IV.1. Définition
Une adduction est une conduite reliant les ouvrages de production au(x) réservoir(s) de
stockage. On distingue :
Adduction gravitaire
Adduction par refoulement.
On peut distinguer :
Les tracés « obligatoires » sont imposés par la nécessité de suivre le tracé du réseau de la
voirie ou des accotements des routes.
Dans le cas contraire, limiter le passage par des terrains privés (pour minimiser
l’expropriation).
L’emplacement du ou des réservoirs étant fixé (en fonction de l’altitude des zones à
desservir).
Etre le plus court possible pour réduire les frais de premier établissement ;
Eviter la multiplicité des ouvrages coûteux ou fragiles (traversées de rivières, de
canaux ou de routes importantes,…) ;
Eviter la traversée de propriétés privées nécessitant des expropriations ;
Suivre les voies publiques qui présentent les avantages suivants :
Travaux de terrassement et d’approvisionnement de tuyaux souvent moins onéreux
Accès facile aux regards contenant les appareils de robinetterie et aux canalisations
pour les réparations.
Profondeur : Les canalisations sont posées en tranchée avec une hauteur de couverture
minimale de 0.80 m au-dessus de la génératrice supérieure.
Pente : En principe, les montées sont lentes (pente minimale de 3 pour mille) et les
descentes sont rapides (pente minimale de 5 pour mille) afin de pouvoir éliminer
facilement les bulles d’air en les accumulant dans les points hauts.
Equipement points hauts : Les points hauts doivent être équipés de ventouses pour libérer
les canalisations des bulles d’air emprisonnées.
Equipement des points bas : Les points bas sont à équiper de robinets vannes de vidange
pour la vidange des conduites au moment d’éventuelles réparations.
• Profil piézométrique :
𝑃1 𝑉12 𝑃2 𝑉22
𝑍1 + + = 𝑍2 + + + 𝐽12
𝜌. 𝑔 2. 𝑔 𝜌. 𝑔 2. 𝑔
Zi : Energie potentielle
𝑃𝑖
: Energie due à la pression
𝜌.𝑔
𝑉𝑖2
: Energie due à la vitesse
2.𝑔
𝑉2
Si = 0, la ligne piézométrique est confondue avec la ligne de charge
2.𝑔
𝑃
= (𝑍 + )−𝑍
𝜌. 𝑔
C. Q²
𝐽=
𝐷5
8. λ
𝐶=
𝜋2. 𝑔
π. D2
𝑄 = 𝑉. 𝑆 = .𝑉
4
Il faut ensuite vérifier que la valeur du paramètre non utilisé est acceptable.
Il faut aussi éviter des vitesses situées en dehors de l’intervalle [0,5 ; 2m/s], car :
V< 0,5 m/s ; risque de dépôt et acheminement de l’air difficile vers les points hauts.
V> 2 m/s ; accroissement du risque de dégradation de la conduite et du coup de bélier.
1er cas : j fixé :
On connaît : j = J/L , Q
C.Q² 8.λ
On utilise l’expression de 𝐷5 = avec 𝐶 = 𝜋2 .𝑔
𝐽
1 𝑘 2,51
= −2 Log ( + )
√𝜆 3,7. 𝐷 𝑅𝑒. √𝜆
𝑉.𝐷
Avec 𝑅𝑒 = 𝜐
A l’aide d’un programme sur machine à calculer (ou sur ordinateur) ou à l’aide des tables ou
abaques, on détermine υ. On calcule ensuite C et enfin le diamètre D.
On peut aussi calculer D en utilisant les formules simplifiées de calcul des pertes de charge
(Exemple : formule de Scimemi). Il faut également vérifier que V<Vmax (= 2 m/s).
4.Q 4.Q
Si Q est connu et V fixé, alors : D2 = π.V d’où D=√π.V
VI.3.1. Tracé
Le pompage a pour but d’élever l’eau du captage (ou d’un réservoir bas) et de la refouler dans
l’adduction qui va vers un réservoir haut.
Refoulement direct :
Le tracé idéal est celui qui correspond à une rampe régulière de la station de pompage vers le
réservoir. Des cantonnements d’air sont à craindre dans le cas contraire au droit des points
hauts.
Dans certains cas, la topographie des lieux imposera une adduction mixte refoulement-
gravitaire. Un réservoir intermédiaire recevra l’eau provenant de la conduite de refoulement.
L’eau s’écoulera ensuite par gravité.
L’investissement des conduites augmente avec le diamètre mais le prix de la pompe et des
frais d’exploitation diminuent avec le diamètre (à cause des faibles pertes d’énergie), donc un
compromis technico-économique doit exister.
Hg : Hauteur géométrique
C.Q².L
Jr =
𝐷5
λ.V² L Q
Jr = . et V= 𝜋.𝐷²
2.g D
4
Pour L donné et :
D grand ⇒ Jr diminue
D petit ⇒ Jr augmente
Pam (D grand) < Pam (D petit); Pam : puissance absorbée par moteur
Frais d’exploitation (énergie) pour D grand < Frais d’exploitation (énergie) pour D petit.
On voit que :
Si on choisit un grand diamètre, le prix Pc de la conduite sera élevé mais Jr sera réduit et
donc la puissance du groupe sera faible : On économisera donc sur le prix Pe de
l’électricité et le prix Pg du groupe.
Si on adopte un petit diamètre, Pc sera plus petit mais Pg et Pe seront plus élevés.
Chapitre V : Réservoirs
Le matériau le plus utilisé est le béton armé (dosage en ciment de 400 kg/m3 environ).
Enterrés
Semi-enterrés
Surélevés
Introduction
Le réseau de distribution transite le débit de la pointe horaire : Qph = Kh.Qpj (Kh: coefficient
de la pointe horaire), avec Qph > Qpj car Kh > 1
Soit un puit situé à une distance L d’une agglomération à alimenter et examinons les cas
extrêmes pouvant se présenter.
⇒ Le réservoir peut être envisagé, soit au centre de gravité de l’agglomération, soit au-dessus
du puit.
Pour une pression au sol H nécessaire en A, la pompe fonctionnera avec une pression au sol
de : H + jL si j est la perte de charge unitaire dans la conduite de refoulement PA de diamètre
D et qui débite Qpj, le Réservoir aura une hauteur H.
PA est une conduite de distribution qui doit pouvoir transiter le débit de pointe horaire Qph.
En conséquence, pour obtenir en A la même pression H, il faudra :
Soit, en conservant à la conduite le même diamètre D que dans le premier cas, construire
au-dessus du puits un réservoir de hauteur H + j’L
Soit, augmenter le diamètre D de la conduite pour diminuer la perte de charge et, par
conséquent, la hauteur du réservoir.
La présence d’un relief à proximité d’une localité peut faciliter l’établissement d’un réservoir
semi enterré qui sera toujours plus économique qu’un réservoir surélevé (à capacité égale).
Le réservoir doit être placé sur un site dont l’altitude lui garantit une pression suffisante sur le
réseau au moment de la pointe.
S’il existe entre la localité et le site du réservoir une grande dénivelée, on fait recours à une
distribution étagée.
Pmax = 60 m, Pmin = 20 m.
On place un réservoir qui puisse garantir une pression minimale de 20 m sur la partie du
réseau située à la cote 70 ; soit : 70 + 20 = 90 NGM. Sur la cote 50, on aura une pression de :
90 - 50 = 40 m.
Les fonctions fondamentales assurées par les réservoirs sont résumées ci-dessous :
Régulation de débit
Régulation de pression
Sécurité d’approvisionnement
Simplification de l’exploitation
Le volume des réservoirs sur un réseau de distribution est déterminé à partir des fonctions
indiquées ci-dessus.
De la courbe des consommations cumulées telle qu’elle peut être estimée à partir de
mesure sur les conditions actuelles et de prévisions sur son évolution.
Volume nécessaire à assurer en cas d’insuffisance de l’alimentation (Ex : incident sur les
équipements, durée d’une pollution accidentelle, durée de réparation d’une canalisation
maîtresse d’alimentation).
La réserve d’incendie dans un réservoir est destinée à alimenter le réseau de distribution d’un
débit de 60 m3/h durant 2 heures (17l/s), soit une réserve de 120 m3.
Charge :
La charge, ou l’altitude, du réservoir nécessaire pour assurer la distribution, est fournie par le
calcul du réseau.
06h – 7h = Qpj
07h – 11h = 3.5 Qpj
11h – 16h = 0.4 Qpj
16h – 18h = 2 Qpj
18h – 22h = 0.5 Qpj
22h – 06 h = 0.125 Qpj
En pratique, la capacité d’un réservoir destiné à alimenter une agglomération est égale à la
moitié de la consommation de la journée de pointe augmentée de la réserve d’incendie. Le
volume total à stocker dans un réservoir est : V = Vres théo + Vincendie
heures creuses, il requiert un volume assez peu supérieur au précédant = 23 Qpj, soit 23/24 =
95.8% de la consommation totale de la journée de pointe.
Cuve :
Les deux premiers sont utilisés quand les conditions topographiques sont favorables et aussi
pour de grandes capacités. Les sections de ces réservoirs sont :
On utilise les réservoirs surélevés (ou châteaux d’eau) quand les conditions topographiques
l’imposent et quand la capacité est faible.
La cuve peut comporter un ou plusieurs refends pour consolider l’ouvrage en cas de séisme et
aussi pour garantir une bonne circulation de l’eau à l’intérieur de l’ouvrage.
Les parois sont constituées par des voiles en béton, l’intérieur doit être couvert d’un enduit
étanche.
Etanchéité multicouche
Isolation thermique
1 couche de sable
dallettes en béton
1 couche végétale
Réservoirs circulaires :
Ces réservoirs ont une section circulaire et la couverture parfois bombée, le reste est identique
au réservoir rectangulaire (voir planche).
Réservoirs surélevés
esthétique
adaptation au site
Ils comprennent une cuve montée sur tour ou sur des piliers. La cuve est en béton armé ou en
béton précontraint.
La cuve doit être accessible par des escaliers, des échelles ou des échelons disposés à
l’intérieur ou l’extérieur de la tour.
Pour la préservation contre les variations de température, on utilise une couche de protection
thermique sur la coupole. Elle est parfois doublée d’une enveloppe en briques creuses.
Un tuyau de descente d’eau doit être placé pour recueillir les eaux de pluie reçues par la
couverture.
Vidange : Elle part du point bas du réservoir et se raccorde sur la canalisation de trop
plein. Elle comporte un robinet vanne. Son diamètre dépend du temps de vidange du
réservoir.
By-pass entre adduction et distribution : En cas d’indisponibilité (nettoyage ou réparation
du réservoir), il est bon de prévoir une communication entre ces deux conduites.
Comptage : A la sortie de la conduite de distribution, un compteur doit être ménagé pour
pouvoir effectuer des relevés périodiques de la consommation totale.
Robinets-vannes : Dans chaque canalisation (arrivée, départ, vidange…..) un robinet-
vanne doit être prévu pour pouvoir effectuer le sectionnement de chacune de ces conduites
en cas de besoin.
Tuyauterie : Pour la protection de tuyauterie contre la corrosion, celle-ci doit être
galvanisée.
Chapitre VI : Réseaux de
distribution
L’eau est généralement fournie au réseau par l’intermédiaire d’un réservoir de stockage qui
est relié au réseau par une conduite maîtresse.
Le réseau se compose de conduites principales, secondaires et tertiaires posées dans les rues
de l’agglomération concernée par l’alimentation en eau potable. On distingue :
Réseaux ramifiés
Réseaux maillés
Réseaux étagés
Réseaux à alimentations distinctes.
Il est composé de conduites qui vont toujours en se divisant à partir du point d’alimentation
sans jamais se refermer. Ce réseau présente l’avantage d’être économique à cause du linéaire
réduit des canalisations posées et du nombre moins important des équipements hydrauliques
mis en service.
Ses principaux inconvénients résultent de l’absence d’une alimentation en retour dans les
conduites : lorsqu’un arrêt se produit en un point quelconque, toutes les conduites placées en
aval se trouvent privées d’eau.
Ils sont composés de conduites suivant des contours fermés permettant une alimentation en
retour. Les risques de perturbation de service sont ainsi réduits.
Exemple d’une distribution étagée : Ville située entre les cotes 30 et 70NGM (Pmax = 60
m, Pmin = 20 m).
2- Entre les cotes 50 et 70, on place un réservoir qui puisse garantir une pression minimale de
20 m sur la partie du réseau située à la cote 70 ; soit : 70+20 = 90 NGM. Sur la cote 50, on
aura une pression de 90 - 50 = 40 m.
L’un des réseaux distribue l’eau potable destinée aux besoins domestiques alors que l’autre
permet de véhiculer l’eau non potable réservée aux usages industriels, lavage, arrosage,….
Ces réseaux ne sont pas fréquents et ne se justifient qu’après une étude technico-économique
très poussée.
Les conduites d’un réseau de distribution devront être calculées pour pouvoir transiter les
débits de pointe horaire en tenant compte de la répartition spatiale des consommations.
Qph = Kj.Kh.Qmj
On suppose que les consommations sont concentrées aux nœuds. Le calcul des débits aux
nœuds est détaillé dans le chapitre 2.
La vitesse de l’eau dans les conduites doit, en général, être de l’ordre de 0,5 à 2 m/s.
En effet une vitesse faible favorise la formation des dépôts et la stagnation de l’eau dans les
conduites pouvant entraîner une dégradation de sa qualité, une vitesse forte entraîne
d’importantes pertes de charge et donc une chute notable de la pression.
Pour l’ensemble des nœuds constituant le réseau, les pressions doivent satisfaire les
conditions de pression minimale et de pression maximale.
Le réseau de distribution doit assurer, dans les conditions les plus défavorables (pointe
horaire), une pression au sol Ps correspondant à :
Pression résiduelle Pr
Hauteur de l’habitat desservi H
Perte de charge dans chaque habitat ΔH
Ps = Pr + H + ΔH
En tout point du réseau de distribution, la pression ne doit pas dépasser 60 mètres. Si de telles
valeurs devraient se manifester, il y aurait lieu, en vue de les diminuer, soit d’envisager une
distribution étagée, soit de prévoir l’installation sur le réseau d’appareils réducteurs de
pressions.
En cas d’incendie, le réseau de distribution doit pouvoir alimenter le nœud le plus proche de
la zone sinistrée d’un débit de 17l/s avec une pression résiduelle de 1 bar (valeur minimale 0,6
bar). Les bouches ou poteaux d’incendie auront un diamètre minimal d’alimentation de 100
mm et chacun défendra un rayon de 100 à 150 mètres, celui-ci pouvant être porté à 400
mètres si le risque est faible.
Les pertes de charges sont calculées par les formules de Darcy et de Colebrook-White.
λ.𝑉 2
Formule de Darcy : 𝑗 = 2.g.D
1 𝐾 2,51
Formule de Colebrook-White : = −2 log (3,71.𝐷 + 𝑅𝑒.√𝜆)
√𝜆
Où :
𝑉.𝐷
Re : Nombre de Reynolds, 𝑅𝑒 = υ : Viscosité Cinématique (m2/s)
𝜐
Une formule simplifiée peut être utilisée pour le calcul des pertes de charges, il s’agit de celle
de Hazen-Williams.
0,54
0,63
ℎ𝑓
𝑉 = 0,355. C. 𝐷 .( )
𝐿
On peut aussi utiliser d’autres formules simplifiées comme celle de Scimemi. Des abaques
peuvent aussi être utilisés.
Le calcul d’une conduite simple n’assurant aucun service en route et débitant à son extrémité
un débit Q, est effectué en respectant à l’extrémité une pression au sol suffisante pour
l’alimentation des usagers.
Exemple : Données :
Donc, seule une canalisation de diamètre supérieur à 400 mm peut satisfaire les conditions de
pression, de vitesse, de débit.
Le calcul d’une conduite assurant un service en route de débit Q uniformément réparti (cas
d’une conduite sur laquelle sont effectués des branchements ou des piquages répartis sur toute
sa longueur) et débitant à son extrémité un débit P, est effectué en supposant que cette
conduite est simple et débite à son extrémité un débit q donné par : q = P + 0,55 Q
Ce calcul rigoureux est employé surtout pour l’étude des réseaux importants. En ce qui
concerne les installations moyennes, le calcul peut être effectué avec le débit amont sauf pour
les conduites en impasse.
Pour chaque tronçon, on évalue les débits selon la formule : q = P + 0,55Q, ensuite on
détermine les diamètres en procédant comme suit :
Pour un diamètre D, on vérifie à l’aide des calculs ou des tables qu’avec le débit exigé
dans chaque tronçon, la vitesse obtenue est acceptable, et que la perte de charge totale
donne finalement, au sol, une pression suffisante.
Si la pression au sol est insuffisante, on reprend les calculs en prenant un diamètre plus
grand pour diminuer les pertes de charge.
Dans un réseau maillé, le sens de circulation de l’eau dans une canalisation ne peut être
déterminé avec exactitude du premier coup.
La répartition des débits dans les canalisations ne peut être évaluée que d’après des
hypothèses, en tenant compte du fait que, pour assurer une circulation normale, il doit y avoir
égalité des pressions au point de rencontre de deux courants.
Le calcul d’un réseau maillé est conduit par approximations successives. La méthode qui sera
utilisée est celle de Hardy Cross.
Loi des nœuds : Pour chaque nœud, la somme des débits qui y entrent est égale à la
somme des débits qui en sortent.
Loi de la conservation de la charge : Le long d’un parcours fermé et orienté, la somme
algébrique des pertes de charge est nulle.
Pour chaque maille, on se fixera une répartition des débits ainsi qu’un sens d’écoulement
arbitraire, tout en respectant la première loi.
La dernière égalité n’est pas vérifiée du premier coup, et il est nécessaire de modifier en
conséquence les valeurs de Ji. Or, les pertes de charges sont proportionnelles au carré des
débits : Ji = Ri.Qi2 où Ri : représente la résistance de la conduite transitée par le débit qi.
8. λ. L
𝑅𝑖 =
𝜋 2 . 𝑔. 𝐷5
∑ 𝜀𝑖 . 𝑅𝑖 . 𝑞𝑖2 = 0
Soit Δq la valeur dont il est nécessaire de modifier les débits de sorte à vérifier l’égalité
concernant les pertes de charges :
− ∑𝑖 𝜀𝑖 .𝑅𝑖 .𝑞𝑖2
Ou encore : ∆q =
2.∑𝑖 𝜀𝑖 .𝑅𝑖 .𝑞𝑖
− ∑𝑖 𝐽𝑖 .
D’où : ∆q = 𝐽
2.∑𝑖 𝑖
𝑞𝑖
Cette quantité est calculée pour chaque maille pour corriger la répartition des débits.
∆q
< 𝐸𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟 (10-2 ou 10-3) par exemple pour chaque maille, on arrête les calculs, sinon on
min 𝑞𝑖
répète les corrections autant de fois qu’il faut jusqu’à convergence pour la précision fixée.
Selon le sens choisi, le débit de la conduite EF qui est commune aux deux mailles sera affecté
d’un signe positif pour la maille I et d’un signe négatif pour la maille II.
Soit ΔqI et ΔqII les corrections propres aux deux mailles I et II respectivement.
En premier lieu de la correction ΔqI, cette correction affectera notamment toutes les
conduites de la maille I
En deuxième lieu de la correction ΔqII mais changée de signe.
Le même procédé sera fait pour la maille adjacente, par conséquent la valeur absolue de la
correction effective ne changera pas, seul le signe qui va changer.
En conclusion, pour une conduite commune à deux mailles, la correction qu’il faut apporter à
cette conduite est la somme algébrique de la correction propre à la maille considérée avec
celle de la maille adjacente changée de signe.
Les principales technologies utilisées dans les réseaux de distribution d’eau potable
concernent :
On distingue les conduites suivant le matériau principal qui constitue leur structure :
Fonte ductile
Acier
Béton
Amiante- Ciment
Matières plastiques synthétiques
Dans la plupart des cas, les conduites sont composites, soit du fait de l’introduction d’autres
produits au sein du matériau principal, soit en raison de l’application de revêtements intérieurs
ou extérieurs.
Fonte : La fonte est un produit sidérurgique à base de fer et carbone. On distingue la fonte
grise dont les conduites sont coulées ou centrifugées.
Les effets de flexion sont difficilement supportés par ces tuyaux, d’où la limitation de leur
longueur.
Un autre type de fonte a été développé grâce à l’introduction du magnésium dans la fonte en
fusion. Il est connu sous le nom de fonte ductile.
Les conduites reçoivent un revêtement interne au mortier de ciment centrifugé. Dans les
terrains agressifs, elles peuvent être protégées par une gaine ou manche en polyéthylène.
Les tuyaux sont rassemblés par des joints. Le joint le plus couramment utilisé est le joint
Gibault.
Les diamètres courants sont de 60 à 1800 mm. Les pièces spéciales comprennent les coudes,
tés, cônes, manchons droits, bouts d’extrémité, plaques pleines, etc….
Les conduites en acier se font en tout diamètre par soudure. L’épaisseur des parois varie en
fonction de la pression de service envisagée.
L’acier étant très sensible à la corrosion, des revêtements intérieurs et extérieurs de bonne
qualité sont indispensables pour assurer une longévité acceptable.
Dans les terrains agressifs, il faut prévoir une protection cathodique (qui maintient la
canalisation à un potentiel qui empêche l’attaque chimique des agents extérieurs ou
intérieurs (l’eau).
Des pièces spéciales sont fabriquées par façonnage de tôlerie et soudure, dans la même
gamme que pour les tuyaux en fonte.
Le béton : Suivant le mode de fabrication, il existe plusieurs types de tuyaux :
en béton armé (centrifugé ou vibré)
à âme tôle en acier et double revêtement en béton armé
en béton précontraint
Le premier type est le plus ancien. Il est actuellement utilisé pour des pressions de service
faibles et essentiellement dans les réseaux d’assainissement. Les diamètres vont de 300 à
2000 mm.
Le deuxième type a des caractéristiques mécaniques beaucoup plus élevées et il se prête à des
variations très larges pour tenir compte des contraintes de pression ou des conditions de pose.
Les zones en tôle de deux tuyaux successifs sont assemblées par soudures ou liés par un joint
en caoutchouc. Au droit des joints, on dispose un manchon ou l’on assure un rejointement au
mortier.
Les tuyaux en béton précontraint présentent tous les avantages du béton précontraint. Ils sont
souvent choisis pour des conduites de grand diamètre à partir de 500-600mm où le béton
précontraint devient plus économique que l’amiante ciment.
Dans les terrains agressifs, la protection de l’acier des tuyaux en béton armé doit, être assurée
(revêtements, protection cathodique). La protection contre les eaux agressives est obtenue par
l’emploi pour les parois internes de ciments spéciaux et par des revêtements.
Comme pour la fonte et l’acier, des pièces spéciales et des raccords existent (cônes, coudes,
tés,…).
L’amiante-ciment : Les tuyaux en amiante ciment sont fabriqués par enroulement sous
forte pression autour d’un manchon d’acier à partir d’un mélange humidifié de ciment et
de fibres d’amiante. Le joint Gibault peut être utilisé pour le raccordement des tuyaux en
amiante ciment avec les pièces spéciales.
Les tuyaux en amiante ciment sont très utilisés, essentiellement pour les diamètres inférieurs
ou égaux à 500 mm. Ils représentent près de 70 % des réseaux de distribution d’eau potable au
Maroc. L’intérêt principal des tuyaux en amiante ciment réside dans la rugosité très faible des
parois internes. Les pertes de charge sont donc plus faibles qu’avec la fonte, l’acier et le
béton.
Les pièces de raccord utilisées sont celles des tuyaux en fonte. Les avantages de l’amiante
ciment : bonne résistance à l’agressivité des eaux et du sol (sauf en terrain acide) et le coût
faible (par rapport au béton, fonte et acier) pour des diamètres de 60 à 500 mm.
Les tuyaux en matière plastique : Les types de tuyaux en matière plastique les plus utilisés
sont :
Le polyéthylène
Le PVC (Polychlorure de vinyle)
Le polyéthylène :
On distingue :
Basse densité : Les diamètres nominaux se situent entre 16 et 200 mm. L’épaisseur des
tuyaux est normalisée en fonction de leur diamètre et la pression de service (4, 6 et 10
bars).
Haute densité : Les diamètres varient entre 10 et 500 mm.
Pour les branchements (Φ 16 à 68 mm), les pressions maximales de service peuvent atteindre
16 bars. C’est dans ce domaine que les tuyaux en PVC ont trouvé leur emploi optimal.
Vannes
On distingue :
Les premiers sont des appareils de sectionnement qui doivent être complètement ouverts ou
fermés. Leur encombrement est considérable.
Les vannes papillon peuvent servir aussi bien pour le sectionnement que pour le réglage des
débits. Elles sont légères et d’un encombrement réduit, le couple de manœuvre est faible.
Ventouse
Une accumulation d’air peut avoir lieu aux points hauts d’une conduite. La poche d’air
provoque les perturbations suivantes qu’il convient d’éviter :
Vidange
Les vidanges sont des robinets placés aux points bas des canalisations afin de permettre leur
vidange.
Réducteur de pression
Les réducteurs de pression sont utilisés pour permettre l’alimentation d’une partie basse
pression à partir d’un étage à pression plus élevée.
Pièces spéciales
On appelle pièces spéciales les pièces de raccordement qui permettent de réaliser toutes les
dispositions. Elles sont fabriquées en fonte. Elles comportent des emboîtements ou des brides
permettant de réaliser divers montages. Ces pièces sont normalisées et l’on distingue :
Les coudes
Les tés
Les cônes
Les manchons
Les bouts d’extrémité bride-emboitement ou bride-uni
Appareils hydrauliques
Bouches et poteaux d’incendies
Leur diamètre est normalisé à 100 mm. Ils sont destinés à assurer la protection contre
l’incendie.
Ils sont alimentés par des conduites de même diamètre devant assurer un débit minimal de 17
l/s sous une pression de 1 bar.
Branchements particuliers
Piquage (dérivation)
Arrêt (extérieur de l’immeuble)
Robinet d’arrêt (intérieur) à l’immeuble
Comptage
Le piquage peut se faire en charge au moyen d’un collier de prise en charge (pour éviter
d’arrêter la conduite) ou à vide (collier de prise à vide).
Un collier de prise
Un robinet de prise avec bouche à clef
Un tronçon de canalisation (PVC, Polyéthylène, Acier galvanisé)
Un robinet d’arrêt
Un compteur
Les compteurs permettent de mesurer un débit moyen. Des débats sont en cours au sein des
différents organismes de normalisation sur la fourchette du débit de bon fonctionnement d’un
compteur déterminé ( Qmin à Qmax).
La C.E.E a défini le Qmax comme étant le double du débit nominal. On définit également un
débit de transition Qt tel qu’entre Qmin et Qt l’erreur maximale soit de + ou -5% et qu’entre
Qt et Qmax l’erreur maximale soit de + ou - 2%.