Polycopie Cours SIG M1
Polycopie Cours SIG M1
Polycopie Cours SIG M1
I.1. Introduction.
Un Système d’Information Géographique (S.I.G) est un système informatique permettant, à
partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner,
d'élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant
notamment à la gestion de l'espace (Figure I.1).
1
La connaissance de plusieurs concepts est nécessaire : Les systèmes de référence et les
systèmes de projection, l’analyse des données, les processus de modélisation, le traitement
statistique et le traitement graphique.
I.2. La structure de l'information géographique.
L’information spatiale dans un S.I.G est sous forme de couches superposables reliées à des
données alphanumériques structurées dans une base de données (Figure I.3).
2
Ces deux modes synthétisées en images de la manière suivante (Figure I.4) :
3
terrain. Une image raster peut être un plan scanné, une photographie aérienne ou une image
satellitaire (Figure I.6).
Figure I.6: Exemples de données raster: Photographie aérienne, image satellitaire, plan
scanné.
I.4.2.Les données vectorielles.
Les limites des objets spatiaux sont décrites à travers leurs constituants élémentaires, à savoir
les points, les arcs, et les arcs des polygones. Chaque objet spatial est doté d'un identifiant qui
permet de le relier à une table attributaire (Figure I.7). Par exemple : une table MapInfo, une
table MS-Access, ou une table Oracle.
4
Figure I.7: Lien entre les données graphiques et les données alphanumériques dans un S.I.G.
Les points : définissent des localisations d'éléments séparés pour des phénomènes
géographiques trop petits pour être représentés par des lignes ou des surfaces qui n'ont
pas de surface réelle comme les points cotés.
Les lignes : représentent les formes des objets géographiques trop étroits pour être
décrits par des surfaces (ex: rue ou rivières) ou des objets linéaires qui ont une
longueur mais pas de surface comme les courbes de niveau.
Les polygones : représentent la forme et la localisation d'objets homogènes comme
des pays, des parcelles, ou des types de sols. (Figure I.8)
5
• Marketing : localisation des clients, analyse d’un site sur le plan commercial.
• Planification urbaine : cadastre, POS, voirie, réseaux assainissement.
• Protection civile : gestion et prévention des catastrophes.
• Transport : planification des transports urbains, optimisation d'itinéraires
• Hydrologie : état des eaux superficielles, réseau d’observations sur les eaux de charriage.
• Forêt : cartographie pour aménagement, gestion des coupes et sylviculture.
• Géologie : prospection minière.
• Biologie : études du déplacement des populations animales.
• Télecoms : implantation d'antennes pour les téléphones mobiles.
6
I.8. Les possibilités offertes par les S.I.G.
Les S.I.G permettent de :
• disposer les objets dans un système de référence géoréférencé,
• convertir les objets graphiques d'un système à un autre
• faciliter la superposition de cartes de sources différentes
• extraire tous les objets géographiques situés à une distance donnée d'une route
• fusionner des objets ayant une caractéristique commune (par exemple : toutes les maisons
raccordées à un réseau d'eau potable)
• déterminer l'itinéraire le plus court pour se rendre à un endroit précis
• définir des zones en combinant plusieurs critères (par exemple : définir les zones inondables
en fonction de la nature du sol, du relief, de la proximité d'une rivière)
I.9. Conclusion.
Les S.I.G sont des outils d'aide à la décision et de prospective, très utiles dans une stratégie
d'aménagement de l'espace. Une des finalités des S.I.G est de produire des cartes et des
analyses, afin d'élaborer un diagnostic, aider à la décision et servir d'appui aux débats.
7
Chapitre II Les bases de données.
II.1. Introduction.
La bonne compréhension des bases de données est absolument nécessaire pour la maitrise des
systèmes d’information géographique dont la puissance de traitement de l’information et la
finesse des analyses découlent principalement des systèmes de gestion de bases de données
qui y sont intégrés.
II.2. Qu'est-ce qu'une base de données ?
Une base de données (son abréviation est BD, en anglais DB, database) est une organisation
particulière d'une masse d'informations ou d'observations. C’est une entité dans laquelle il est
possible de stocker des données de façon structurée et avec le moins de redondance
(répétition) possible.
Son but est donc de simplifier l'accès aux données et d'économiser l'espace occupé par les
fichiers informatiques en réduisant la redondance d'informations Les données doivent pouvoir
être utilisées par des programmes, par des utilisateurs différents.
Ainsi, la notion de base de données est généralement couplée à celle de réseau, afin de
pouvoir mettre en commun ces informations, d'où le nom de base. On parle généralement de
système d'information pour désigner toute la structure regroupant les moyens mis en place
pour pouvoir partager des données selon une architecture clients- serveur ou trois-tiers
(Figure II.1).
Le bon fonctionnement d'une base de données dépend avant tout de son organisation et c'est là
où réside la principale difficulté. Il faut commencer par réfléchir à la structure de
l'information avant de faire quoi que ce soit. Immédiatement après, il faudra bien cibler les
8
besoins de l'utilisateur. Le choix du logiciel (MS-Access, Oracle, …) ne vient qu'après et
dépendra de la complexité et du volume des données.
9
Figure II.3 2ème interprétation de la « réalité »
Ce modèle est utilisé par les logiciels de Dessin ou de Conception Assisté par Ordinateur
(DAO ou CAO). Chaque objet, segment ou polygone est indépendant l’un de l’autre ce qui ne
permet pas de décrire la réalité mais de la dessiner.
On voit souvent dans les fichiers mal structurés des problèmes additionnels :
• des chevauchements ou des interstices parmi les polygones adjacents,
• des boucles dans les lignes ou les contours de polygones,
• des dépassements ou des raccords manqués entre lignes,
• des polygones non fermés.
10
Figure II.4 : topologie de réseau
- La topologie de voisinage permet à partir des arcs constituant le polygone de connaître les
voisins de chaque surface.
11
Avantages et inconvénients du mode vectoriel
Avantages
Simplicité relative de la saisie d’informations
Continuité géographique
Topologie (analyse spatiale)
Stockage des données vectorielles peu gourmand en mémoire disque
Inconvénients
Saisie longue et fastidieuse
Complexité des algorithmes des fonctions de traitement
12
Chapitre III : Les systèmes de coordonnées
III.1. Introduction.
Dans le cadre d’un S.I.G, il est nécessaire de définir et d'utiliser un système de coordonnées
de référence pour lier la position des objets stockés dans les différents jeux de données (raster,
vecteur, …) à des localisations réelles sur la surface terrestre. Ces différentes couches
thématiques devront être correctement géoréférencées afin de parvenir à des croisements de
couches d'informations ayant une réelle signification (Figure III.1).
13
Figure III.2: Le système de coordonnées géographiques.
Plusieurs unités d'angle peuvent être utilisées mais les 2 principales sont les degrés décimaux
et les degrés sexagésimaux (degré, minute, seconde).
Un degré de longitude équivaut à environ 111 km sur l'équateur mais ne vaut plus que 74 km
à une latitude de 48 degrés et devient 0 km au pôle Nord.
Exemple d'un point situé à Oran :
en degrés décimaux, latitude : 35° 42′ 10″ N – longitude : 0° 38′ 57″ E
en degrés sexagésimaux, latitude : 35.702788 - longitude : -0.649256
14
Figure III.3: Le système de coordonnées projetées UTM (Universal Transverse Mercator).
III.3. Les systèmes de coordonnées de référence.
Un système de coordonnées de référence est défini par un ensemble de paramètres :
Un ellipsoïde de référence qui représente une forme mathématique simplifiée de la
Terre ;
Un datum qui représente adaptation de cet ellipsoïde à la surface étudiée (plus ou
moins étendue) ;
Une projection associée à cet ellipsoïde qui permet des représentations
cartographiques planes de cette surface.
Ces systèmes de définitions sont nationaux ou internationaux et reconnus par tous.
III.3.1. Ellipsoïde.
La force centrifuge liée à la rotation terrestre entraîne un renflement du globe au niveau de
l'équateur générant un aplatissement de l'ordre de 1/300. La forme de la Terre tend de fait vers
celle d'un ellipsoïde de révolution. On approxime donc la surface terrestre par des ellipsoïdes
de référence, qui sont des représentations mathématiques permettant le calcul d’un
positionnement de précision. C’est l’objet de la Géodésie, science qui permet la description
et la modélisation de la surface terrestre (Figure III.4).
15
Figure III.4: Différence entre une représentation en sphère parfaite et en ellipsoïde.
Il existe plusieurs ellipsoïdes de référence selon la zone géographique de la région étudiée
(Tableau III.1).
Tableau III.1: Caractéristiques de quelques ellipsoïdes de référence.
III.3.2.Les projections.
Le passage d’un référentiel elliptique à un référentiel cartographique se fait par un modèle
mathématique de déformation, une projection (appelée aussi transformation plane).
La représentation sur un plan (carte) d'une surface sphérique (tout ou partie de la surface
terrestre) approchée par un ellipsoïde n'est pas sans contraintes.
Les ellipsoïdes n’étant pas des surfaces développables, il y a altération de la géométrie
(non conservation des longueurs, des angles, des surfaces…) lors du passage 3D / 2D.
Les altérations sont d'autant plus importantes que la surface projetée est étendue.
Il existe des dizaines de types de projection (Figure III.5) qui diffèrent selon :
la nature du plan de projection (un plan, un cylindre, un cône),
la direction de l'axe de projection (directe, transversale, oblique),
16
la nature du contact (contact tangent, sécant).
Selon le type de leur construction, les déformations induites par la projection différencient :
projection conforme : conservation locale des angles, des directions, les intersections
de droites perpendiculaires (méridiens et parallèles) sont conservés, comme les angles
relatifs.
projection équivalente : conservation globale des surfaces, méridiens et parallèles se
croisent obliquement.
projection équidistante : conservation de distances élémentaires (conserve les
distances à partir d'un point donné),
17
Exemples de projections (Figure III.6).
18
Figure III.7 : Projection Lambert en Algérie.
19
Figure III.8 : Fuseaux de la projection UTM en Algérie.
III.4.4. Le système WGS84
WGS 84 (World Geodetic System 1984) est un système mondial mis au point par le
département de la défense des États-Unis et utilisé par le GPS, basé sur l’ellipsoïde WGS84.
Ce système utilise une projection cylindrique.
20
Chapitre IV : Présentation de l’outil MapInfo.
IV.1. Introduction.
MapInfo est un outil de type Système d’Information Géographique qui sert à créer de
l’information géographique, à y affecter des traitements en vue de la cartographier.
Généralement, les autres outils du même type possèdent les mêmes principales fonctionnalités
et obéissent aux mêmes règles.
Construire un S.I.G, c’est croiser des données thématiques avec des données génériques
vecteurs ou raster. En d’autres termes, c’est établir une liaison entre des données structurées et
une carte numérique.
MapInfo est classiquement composé d’une barre des menus et de barres d’outils variées selon
les besoins. C’est à partir de la barre des menus que l’on accède à la plupart des fonctions de
MapInfo (Figure IV.1).
21
IV.2.2.La barre d’outils Dessin.
22
C’est un répertoire d’adresses.
*.DAT : contient les données tabulaires/attributaires. Il peut être remplacé par importation :
par des fichiers Excel (*.xls), Dbase (*.dbf), Access (*.mdb), …
*.MAP : C’est le fichier qui décrit les objets graphiques (nature, localisation …).
*. ID : C’est le fichier de références croisées entre les données tabulaires/attributaires et les
objets cartographiques.
*.IND : C’est un fichier d’index qui permet d’accélérer les requêtes sur la table.
*.BMP, *.TIF, etc. : Les données tabulaires peuvent être remplacées par des images raster.
*.WOR : C’est le fichier qui enregistre l’espace de travail c’est à dire toutes les tables et leurs
fichiers ouverts ainsi que l’ensemble des couches temporaires (requêtes, dessins, étiquettes).
Ainsi, les informations communales gérées par MapInfo vont être constituées d’un certain
nombre de fichier.
Exemple : C’est l’ensemble des fichiers, ci-dessous, que l’on nomme «table commune »
(Figure IV.2).
23
Figure IV.3 : L’option contrôle de couches.
24
IV.5.1. Calculs simples à partir de la fenêtre carte.
Avec l’outil flèche noire, on effectue une sélection d’un ou plusieurs objets. On clique
ensuite sur l’outil Somme. Un tableau s’affiche et propose les moyennes et sommes pour
chaque champ (Figure IV.5).
25
Figure IV.6 : L’outil statistique de MapInfo.
Exemple : sélectionner les communes de la Daira d’Alger Centre ou encore sélectionner les
communes ayant une population > 5000 habitants.
Elle permet, en outre, de réaliser une cartographie statistique de toutes les données en les
discrétisant.
26
Chapitre V : Digitalisation ; Mise en forme, Cartographie thématique, Sectorisation,
Modèle numérique du terrain MNT, Application SIG.
V.1. L’ACQUISITION DE DONNEES VECTORIELLES 2D
V.1.1. La digitalisation
La numérisation (digitalisation ou vectorisation) permet de récupérer la géométrie des objets
disposés sur un plan ou une carte préexistante comme illustré dans la figure V.1.
Elle consiste à faire évoluer un curseur sur un plan posé sur une table à digitaliser et
préalablement calé en coordonnées. La table est réceptive aux signaux électriques émis par le
curseur. Elle peut localiser ces signaux sur le plan de la table avec une précision de l’ordre du
dixième de millimètre.
V.1.1. 1. Définition
La digitalisation de données permet de modifier des données géométriques existantes ou d'en
créer de nouvelles. Généralement, il s'agit de données vectorielles, mais il existe des modules
de digitalisation pour données raster.
27
On peut être amené à digitaliser pour plusieurs raisons :
● Intégration de données analogiques, comme par exemple une carte topographique que
l'on numérise et dont on veut extraire le réseau routier, les courbes de niveau, les
bâtiments, etc.
● Intégration de coordonnés, comme par exemple lors d'un travail de terrain avec GPS
ou boussole+ décamètre.
● Mise à jour ou correction de données déjà digitalisées, comme par exemple l'ajout d'un
nouveau bâtiment ou nettoyage manuel d'un fichier « spaghetti »
Afin d'assurer les meilleurs résultats possibles, voici quelques règles dont le respect s'avère
souvent très utile, voire indispensable :
○ de ne jamais digitaliser deux fois un même objet, notamment des lignes servant de
limite entre polygones ; la plupart des logiciels offre des solutions dans ce sens
○ de ne pas faire chevaucher des objets dans une même couche. Les routes qui se
croisent donneront lieu à un nœud. En général, il vaut mieux utiliser des couches
différentes pour des objets de nature différentes qui se superposent (ex : bâtiment
et sol), à l'exception (dans certains formats de données, tels que celui de GRASS)
pour des objets dont la superposition à un sens particulier (ex: un pont ou un
tunnel) et qui ont un sens à l'échelle à laquelle on travaille (un pont n'a aucune
importance quand on digitalise l'ensemble du réseau routier principal d'un
continent).
28
● Fixer une fois pour toute l'échelle de digitalisation et s'y tenir : Selon les besoins,
on décidera de digitaliser à une certaine échelle. Cela déterminera le niveau
d'exactitude du résultat. Il est donc déconseillé de cela veut donc dire que l'on évitera
de zoomer pendant la digitalisation, sauf cas exceptionnel dans l'identification
univoque d'un objet (ex : pour déterminer avec certitude la suite d'une courbe de
niveau), mais en général, il vaut mieux revenir à l'échelle fixée pour le dessin même
de l'objet. De l'échelle dépendra aussi la durée de la digitalisation et l'on doit donc
trouver le meilleur compromis entre l'exactitude et la durée du travail. L'échelle de
digitalisation constitue également un méta -donnée très importante à communiquer
avec les résultats.
● Utiliser le matériel adéquat : Une table à digitaliser n'est plus vraiment nécessaire
aujourd'hui avec les possibilités de numériser les cartes (mais peut être utile pour
éviter des problèmes de collage quand on ne dispose pas d'un scanner à taille
suffisante pour numériser de grandes cartes). Néanmoins, une souris est indispensable
pour la plus grande précision qu'elle offre en comparaison avec les touchpads ou
autres outil sur les ordinateurs portables.
V.1.1. 3. Numérisation
La numérisation permet d’encoder des cartes sur un support papier en couches vectorielles possédant
une référence spatiale. On peut la diviser en 3 étapes :
1. Fixation de la carte : Les cartes sont des documents à manier avec soin, on utilisera donc un
autocollant spécifique qui s’enlève facilement. En fixant la carte, on évitera de former des plis ou
des ondulations puisqu’ils diminueraient la précision de la Numérisation. On veillera également à
centrer cette carte parce que les bordures de la table ne sont pas utilisables.
2. Calibrage de la table : Afin d’obtenir un document géoréférencé, il faut permettre la conversion
des coordonnées de la table en coordonnées cartographiques. Cette conversion aura lieu a priori
ou a posteriori suivant le logiciel utilisé. Cependant, il est toujours nécessaire d’encoder un
minimum de 4 points de calage (de préférence 6) avant de commencer la numérisation. Ces points
seront identifiables avec précision sur la carte et le plus dispersés possible sur (ou, mieux, autour
de) la zone d’intérêt. Les bonnes cartes possèdent des repères dont les coordonnées sont
29
renseignées avec exactitude : l’utilisation de ces repères vous garantira la meilleure précision.
Après avoir encodé les coordonnées cartographiques correspondant aux points de calage, un RMS
(Root Mean Square) sera calculé automatiquement. Ce RMS vous renseignera sur la précision de
votre travail.
3. Numérisation : Il existe différents modes de numérisation, adaptés à des situations particulières. Il
est conseillé de numériser à partir de lignes puis de construire une topologie de polygones par
après, plutôt que de faire directement des polygones.
La première précaution est de s’assurer que le pointeur est en mode absolu (Where You Point
Is Where You Go), c’est à dire que chaque point de la table doit correspondre à une seule
coordonnée de numérisation.
Les entités seront ensuite numérisées sous forme de polylignes en cliquant à chaque nœud
(pour indiquer tout changement de direction). Aux intersections, on prolongera le segment au-
delà de la ligne interceptée plutôt que de laisser un bras ballant (Ne faites pas de votre mieux,
exagérez « proprement » vos erreurs). Le but étant ici de faire la même erreur
systématiquement afin de pouvoir exécuter correctement les algorithmes de correction (il n’est
en effet pas possible d’obtenir un fichier correct d’une autre manière). On peut tracer ces
lignes en procédant objet par objet, ou segment par segment (spaghetti). Le plus important est
de choisir une méthode et de s’y tenir afin d’éviter les répétitions ou les oublis (par exemple,
toujours prendre l’objet le plus à droite).
4. Création de la topologie : Cette étape essentielle interviendra une fois la numérisation terminée,
et c’est à ce moment seulement que l’on choisira entre des polylignes et de polygones. C’est aussi
lors de cette étape que l’on corrige les erreurs « volontaires » pour obtenir un produit de qualité.
V.1.1. 4. Snapping
Le snapping est une notion fondamentale dans le travail de digitalisation et mérite donc une
mention explicite. Certains traduisent le terme par « capture » ou « accrochage » en français.
Il s'agit d'une fonction qui déplace automatiquement un objet vers un autre à l'intérieur d'un
seuil de distance déterminé. Autrement dit, quand on commence à dessiner une ligne près de
la fin d'une autre, le snapping permet que le point qui constitue le début de la nouvelle ligne
soit exactement identique au point de fin de la première, même si l'on clique un peu à côté.
Cet outil est indispensable pour correctement fermer des polygones, pour s'assurer de la
continuité de polylignes ou encore pour permettre d'ancrer un nouvel polygone à un côté d'un
précédent, et ainsi éviter de devoir dessiner deux fois la même limite.
Tous les logiciels ont des fonctions de snapping et il est fortement conseillé de les utiliser. Le
seuil de tolérance (au-delà duquel il n'y a plus de snapping) sera déterminé en fonction de
30
l'unité de mesure utilisée pour la carte (mètres, miles, degrés, etc) et en fonction de la densité
d'objets (il ne faut pas qu'il y ait plusieurs objets différents à l'intérieur de la zone de tolérance.
La fenêtre Mise en page, dans MapInfo, permet de créer la mise en page d'une carte, mais
aussi de visualiser le rendu papier de vos cartes.
31
Figure V.2 : Déclaration de la couche de dessin « modifiable »
V.2.1.1.Titre de la carte
Pour insérer le titre de la carte, On doit sélectionner le Style texte dans la barre de dessin
(figure V.3) et on écrit le titre de la carte.
32
Figure V.4 : Insertion de la flèche du nord
V.2.1.3. Notion d’échelle
Afin de représenter une portion de la surface de la terre sur une carte, la surface doit être
réduite.
La mesure de cette réduction est exprimée par un ratio appelé « échelle de la carte ». Elle est
définie comme le ratio de la distance sur carte et sur terrain.
L’échelle de la carte peut être exprimée avec plusieurs manières différentes :
Fraction (1 : 50000 ou 1/ 50000) ;
Expression écrite (1 centimètre équivaut à 500 mètres) ;
Graphique.
33
Figure V.5 : Exécution de l’outil de dessin de la barre d’échelle
Encore une fois allez à :
Outils → Echelle →Dessiner une échelle (figure V.6)
V.2.1.4. La légende
On peut créer la légende d’une carte en suivant les deux méthodes suivantes :
Pour la légende automatique (Figure V.7) : Carte → Créer légende → suivant.
On choisit la couche qu’on veut ajouter à la légende et toutes les autres caractéristiques
→ Suivant → Terminer.
34
Figure V.7 : Création de la légende (1ère étape)
Le résultat est donné dans la figure V.8
Pour la légende manuelle : Il est possible d’écrire sur la mise en page, pour aboutir à la carte
finale, on limite une zone pour afficher la légende, présenter l’échelle, et le titre de la carte
comme illustrée sur les figure V.9 et V.10.
35
Figure V.9 : Exemple de légende personnalisée
36
Figure V.11 : Création d’une mise en page
37
La carte thématique est un document graphique basé sur la communication par les signes.
Elle relève du langage visuel. A ce titre et même si sa construction doit suivre les règles de la
sémiologie graphique, elle reste un outil formidable de communication et d’information qui
ne restreint pas son champ d’actions aux seuls géographes. Le langage visuel est spécifique
car il est inverse du langage écrit ou parlé : l’œil perçoit d’abord un ensemble, il généralise
puis cherche le détail. Enfin, il s’agit d’un système spatial où 3 variables sont mises en
relation : les 2 dimensions orthogonales qui définissent le plan et les phénomènes représentés
qui apparaissent comme des « taches ».
La carte thématique décrit l’espace. Elle localise la nature et l’importance des phénomènes.
Le langage des cartes ne réside pas seulement dans la symbolique très limitée des signes
utilisés. Il est dans la configuration même des cartes. Ce que la carte exprime est sur la carte
et non dans sa légende. Ainsi, interpréter une carte, ce n’est pas déchiffrer sa légende mais les
formes sur la carte, l’arrangement des signes. Le cartographe met en valeur les formes.
La carte thématique n’est pas et ne doit pas être une simple image artistique d’un espace.
Elle doit transmettre une information, un message.
« Elle met en scène des structures qui ne sont généralement pas directement visibles dans le
paysage mais seulement visualisables ».
L'un des principaux atouts d'un SIG est la conception de carte thématique. L’analyse
thématique se fait sur un champ de type numérique.
Dans Mapinfo, il faut Cliquer sur le menu Carte et sélectionner Analyse thématique.
Une boite de dialogue s'ouvre, elle se répartit en 3 étapes.
1. Dans la première étape, Mapinfo vous demande de sélectionner quel type de carte
thématique vous voulez concevoir (figure V.13). Vous avez le choix entre plusieurs
types de cartes thématiques fournies par MapInfo.
38
Figure V.13 : Analyse thématique : 1ère étape : Choix du type d’analyse
2. Dans la seconde étape, vous devez choisir la table et les variables à utiliser (figure
V.14).
39
Figure V.15 : Analyse thématique : 3ème étape : Choix du style de l’analyse thématique
La figure V.16 donne le résultat de l’analyse thématique : la carte thématique.
40
Étape 1 : choix des types et modèles.
Carte → analyse thématique →classe des lignes par défaut → suivant.
41
Figure V.18 : Analyse thématique pour des entités polygones
42
V.4. MODELES NUMERIQUES DU TERRAIN
V.4.1. Introduction
Les modèles numériques du terrain ou MNT sont utilisés pour effectuer une représentation
informatique du relief. Ils constituent des géo-bases dotées d'une structure particulièrement
adaptée pour réaliser des analyses des caractères structurels du terrain.
Ils deviennent de plus en plus un élément central des données topographiques numériques. La
qualité de ces données devient extrêmement importante pour de nombreuses applications.
Un bon modèle numérique du terrain doit représenter fidèlement la surface aussi bien
numériquement que mathématiquement. Les données doivent être adaptées au type de terrain
quant à leur nombre et leur répartition. Le type de terrain, la densité et la distribution de
données jouent un rôle très important dans la façon de représenter le MNT et dans la précision
de ce dernier. La première partie concerne les MNT classiques obtenus par numérisation et
interpolation des courbes de niveaux issues d'une carte topographique, tandis que la deuxième
partie traite les MNT interférométriques.
V.4.2. Définition
Un modèle numérique de terrain fournit une représentation numérique d'une partie du terrain
de la terre. Il est normalement produit en échantillonnant un ensemble régulier de valeurs
d'altitude, dérivé à partir de cartes topographiques, de photographies aériennes ou d'images
satellitaires,
Le terme Modèle Numérique du Terrain tient son origine du professeur Charles L. Miller, de
l'institut Technologique du Massachusetts dans les années 1955-1960. Miller donna en 1958
la première définition du MNT. Ii a précisé que le MNT est une représentation statistique
d'une surface continue du terrain par un grand nombre de points choisis et dont les
coordonnées X, Y et sont connues.
43
V.4.3. Importance et domaines d'application
Les MNT se sont avérés être une méthode importante pour la modélisation et l'analyse des
données topographiques spatiales. Leurs domaines d'application sont variés. Ils sont par
exemple utilisés en :
- Génie civil (concernant la conception des routes, la planification des sites et le calcul
volumétrique des barrages).
- Planification et gestion de ressources (l'emplacement des sites, les modèles d'érosion de sol
et les modèles potentiels de dispersion de la pollution).
Il existe principalement trois types de modèles numériques du terrain : les MNT SPOT et
aériens obtenus par photogrammétrie numérique, les MNT interférométriques générés à partir
des images radar spatiales et les MNT Digit ou classiques générés à partir des cartes
topographiques.
44
Carte topographique Image aérienne
Image radar
Les MNT SPOT sont générés à partir d'images du satellite du même nom. Ils se basent sur le
principe de la stéréo restitution. Ce même principe sert aussi pour produire les MNT aériens.
Les MNT SPOT et aériens permettent d'avoir une précision altimétrique de l'ordre du mètre.
Ils sont impossibles à réaliser sur des régions ou l'acquisition des images optiques est
45
impossible. C'est Le cas des régions polaires et équatoriales où le couvert nuageux est très
fort.
Les MNT interférométriques exploitent la différence de phases entre deux images radar
acquises dans des conditions géométriques voisines et à des dates différentes. Ce type de
MNT peut être obtenu sur des zones du globe difficilement accessibles et peut être obtenu sur
des zones du globe difficilement accessibles et peu visibles par l'optique. Ceci est réalisé avec
des coûts inférieurs et des délais moins longs comparablement aux techniques classiques
telles que la photogrammétrie à partir de données SPOT' ou aériennes.
Les MNT classiques sont obtenus par la numérisation de courbes de niveaux issues d'une
carte topographique suivie par l'interpolation de ces courbes. Le processus de génération de ce
type de MNT est illustré dans le paragraphe suivant.
Les surfaces représentées par un Modèle Numérique d'Elévation comprennent les bâtiments et
les autres objets. Le Modèle Numérique de Terrain représente le sol nu.
V.4.6. Disponibilité
Quelques agences cartographiques (américaines principalement grâce aux subventions dont
elles disposent) mettent gratuitement à disposition du public des bases de données
importantes, accessibles sur le Web. Citons les principales : la NASA (DEM ASTER, SRTM-
1, SRTM-3, SRTM30, MOLA MEGDR), la National Imagery and Mapping Agency (NIMA)
(SRTMs) et l’USGS (DEM SDTS, 1 degré, 7.5 minutes, NED, GTOPO30).
Le nombre de données gratuites reste restreint, car les agences cartographiques en disposant
vivent généralement de leur vente (c’est partiellement le cas de l’IGN en France, qui édite les
MNT BD Alti).
46
V.4.7. Comparatif
Trois caractéristiques principales permettent d’avoir un aperçu rapide d’un modèle numérique
de terrain et de juger de son adéquation à un besoin particulier :
47