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Polycopie Cours SIG M1

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Chapitre I

Introduction aux systèmes d’information géographique.

I.1. Introduction.
Un Système d’Information Géographique (S.I.G) est un système informatique permettant, à
partir de diverses sources, de rassembler et d'organiser, de gérer, d'analyser et de combiner,
d'élaborer et de présenter des informations localisées géographiquement, contribuant
notamment à la gestion de l'espace (Figure I.1).

Figure I.1 : Informatisation des données géo référencées à l’aide du SIG.


Les S.I.G se placent au croisement de quatre disciplines auxquelles ils empruntent une partie
de leurs histoires, de leurs principes et de leurs technologies (Figure 2).

Figure I.2 : Les disciplines contribuant au S.I.G.

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La connaissance de plusieurs concepts est nécessaire : Les systèmes de référence et les
systèmes de projection, l’analyse des données, les processus de modélisation, le traitement
statistique et le traitement graphique.
I.2. La structure de l'information géographique.
L’information spatiale dans un S.I.G est sous forme de couches superposables reliées à des
données alphanumériques structurées dans une base de données (Figure I.3).

Figure I.3 : La structure de l'information spatiale dans un S.I.G.


I.3. Les modes de représentation de l’information géographique dans un S.I.G.
Il existe deux modes de représentation de l'information géographique dans un S.I.G:
 le mode maillé ou Raster en anglais
 le mode vectoriel (ou vecteur).

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Ces deux modes synthétisées en images de la manière suivante (Figure I.4) :

Figure I.4: Les modes de représentation de l’information géographique dans un S.I.G.


I.4.Les données de base.
I.4.1. Les données Raster.
La réalité est décomposée en une grille régulière et rectangulaire, organisée en lignes et en
colonnes, chaque maille de cette grille ayant une intensité de gris ou une couleur. La
juxtaposition des points recrée l'apparence visuelle du plan et de chaque information. Une
forêt sera "représentée" par un ensemble de points d'intensité identique (Figure I.5).

Figure I.5: Décomposition d’une zone d’étude selon une grille.


Les données raster sont sous forme d’une matrice de pixels (pictures elements) découpant
régulièrement l’espace et dont la valeur est représentative de l’information à mesurer sur le

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terrain. Une image raster peut être un plan scanné, une photographie aérienne ou une image
satellitaire (Figure I.6).

Figure I.6: Exemples de données raster: Photographie aérienne, image satellitaire, plan
scanné.
I.4.2.Les données vectorielles.
Les limites des objets spatiaux sont décrites à travers leurs constituants élémentaires, à savoir
les points, les arcs, et les arcs des polygones. Chaque objet spatial est doté d'un identifiant qui
permet de le relier à une table attributaire (Figure I.7). Par exemple : une table MapInfo, une
table MS-Access, ou une table Oracle.

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Figure I.7: Lien entre les données graphiques et les données alphanumériques dans un S.I.G.
 Les points : définissent des localisations d'éléments séparés pour des phénomènes
géographiques trop petits pour être représentés par des lignes ou des surfaces qui n'ont
pas de surface réelle comme les points cotés.
 Les lignes : représentent les formes des objets géographiques trop étroits pour être
décrits par des surfaces (ex: rue ou rivières) ou des objets linéaires qui ont une
longueur mais pas de surface comme les courbes de niveau.
 Les polygones : représentent la forme et la localisation d'objets homogènes comme
des pays, des parcelles, ou des types de sols. (Figure I.8)

Figure I.8 : Exemples de données vectorielles.


I.5. Les domaines d'application des S.I.G.
Les domaines d'application des SIG sont aussi nombreux que variés.
• Tourisme : gestion des infrastructures, itinéraires touristiques.

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• Marketing : localisation des clients, analyse d’un site sur le plan commercial.
• Planification urbaine : cadastre, POS, voirie, réseaux assainissement.
• Protection civile : gestion et prévention des catastrophes.
• Transport : planification des transports urbains, optimisation d'itinéraires
• Hydrologie : état des eaux superficielles, réseau d’observations sur les eaux de charriage.
• Forêt : cartographie pour aménagement, gestion des coupes et sylviculture.
• Géologie : prospection minière.
• Biologie : études du déplacement des populations animales.
• Télecoms : implantation d'antennes pour les téléphones mobiles.

I.6. L’intérêt des S.I.G.


L’un des principaux intérêts des S.I.G est de pouvoir croiser les informations entre elles et
d'en tirer une plus-value. Les S.I.G permettent de :
• stocker les informations de façon claire et définitive
• gérer une multiplicité d'informations attributaires sur des objets.
• comprendre les phénomènes, prévoir les risques par le biais de simulations.
• établir des cartographies rapides
• localiser dans l'espace et dans le temps
• réagir rapidement après des événements ayant un impact sur le territoire
• calculer des coûts ou des bénéfices
• associer un plus grand nombre de partenaires aux choix d'aménagement
• fournir des itinéraires et des plans adaptés
I.7. Quelques exemples de questions auxquelles un S.I.G peut répondre.
• Quel est l'état des routes sur une commune ?
• Qu'est-ce qui a changé depuis 2010 ?
• Quelles sont les parcelles concernées par une inondation éventuelle ?
• Quelles sont les zones sensibles en cas de glissement de terrain ?
• Quel est le chemin le plus rapide pour aller de la caserne des pompiers à l'incendie ?
• Que se passe-t-il si une substance toxique se déverse à tel endroit ?
• Où implanter des postes de surveillance d'incendie de forêt ?
• Où se trouve les zones favorables à la culture du blé ?
• Comment évolue la déforestation en Algérie ?
• Quelle est l’avancée du sable venant du Sahara.

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I.8. Les possibilités offertes par les S.I.G.
Les S.I.G permettent de :
• disposer les objets dans un système de référence géoréférencé,
• convertir les objets graphiques d'un système à un autre
• faciliter la superposition de cartes de sources différentes
• extraire tous les objets géographiques situés à une distance donnée d'une route
• fusionner des objets ayant une caractéristique commune (par exemple : toutes les maisons
raccordées à un réseau d'eau potable)
• déterminer l'itinéraire le plus court pour se rendre à un endroit précis
• définir des zones en combinant plusieurs critères (par exemple : définir les zones inondables
en fonction de la nature du sol, du relief, de la proximité d'une rivière)
I.9. Conclusion.
Les S.I.G sont des outils d'aide à la décision et de prospective, très utiles dans une stratégie
d'aménagement de l'espace. Une des finalités des S.I.G est de produire des cartes et des
analyses, afin d'élaborer un diagnostic, aider à la décision et servir d'appui aux débats.

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Chapitre II Les bases de données.
II.1. Introduction.
La bonne compréhension des bases de données est absolument nécessaire pour la maitrise des
systèmes d’information géographique dont la puissance de traitement de l’information et la
finesse des analyses découlent principalement des systèmes de gestion de bases de données
qui y sont intégrés.
II.2. Qu'est-ce qu'une base de données ?
Une base de données (son abréviation est BD, en anglais DB, database) est une organisation
particulière d'une masse d'informations ou d'observations. C’est une entité dans laquelle il est
possible de stocker des données de façon structurée et avec le moins de redondance
(répétition) possible.
Son but est donc de simplifier l'accès aux données et d'économiser l'espace occupé par les
fichiers informatiques en réduisant la redondance d'informations Les données doivent pouvoir
être utilisées par des programmes, par des utilisateurs différents.
Ainsi, la notion de base de données est généralement couplée à celle de réseau, afin de
pouvoir mettre en commun ces informations, d'où le nom de base. On parle généralement de
système d'information pour désigner toute la structure regroupant les moyens mis en place
pour pouvoir partager des données selon une architecture clients- serveur ou trois-tiers
(Figure II.1).

Figure II.1 : Architecture clients - serveur - Architecture trois tiers.

Le bon fonctionnement d'une base de données dépend avant tout de son organisation et c'est là
où réside la principale difficulté. Il faut commencer par réfléchir à la structure de
l'information avant de faire quoi que ce soit. Immédiatement après, il faudra bien cibler les

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besoins de l'utilisateur. Le choix du logiciel (MS-Access, Oracle, …) ne vient qu'après et
dépendra de la complexité et du volume des données.

II.3. Les « modèles » des SIG


Comment décrire les objets localisés sous forme numérique ?
Il y a la géométrie
Il y a la sémantique
Et il y a le modèle, c’est-à-dire l’analyse de la « réalité » et sa schématisation pour rendre
utilisable l’ensemble de ces données.
Il existe deux types de modèle :
Le modèle métrique ou spaghetti
Le modèle topologique.

II.3.1. Le modèle métrique (spaghetti)


Soit chaque segment est décrit indépendamment l’un de l’autre (cf. fig. 1.15) : le segment S1
a pour sommets A et B qui sont décrits par deux coordonnées chacun, le segment S2 a pour
sommets B’ et C, ….

Figure II.2 1ère interprétation de la « réalité »


Soit les objets sont décrits par polygones (cf. fig. 1.16) : le polygone P1 est constitué de
quatre sommets A, B, C et D qui sont décrits par deux coordonnées chacun. Le polygone P3
est aussi constitué de quatre sommets mais dont deux (C’ et D’) se superposent avec les
sommets C et D du polygone P1.

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Figure II.3 2ème interprétation de la « réalité »
Ce modèle est utilisé par les logiciels de Dessin ou de Conception Assisté par Ordinateur
(DAO ou CAO). Chaque objet, segment ou polygone est indépendant l’un de l’autre ce qui ne
permet pas de décrire la réalité mais de la dessiner.

On voit souvent dans les fichiers mal structurés des problèmes additionnels :
• des chevauchements ou des interstices parmi les polygones adjacents,
• des boucles dans les lignes ou les contours de polygones,
• des dépassements ou des raccords manqués entre lignes,
• des polygones non fermés.

II.3.2. Le modèle topologique


Il existe deux niveaux topologiques :
- La topologie de réseau, décrit la relation entre des ensembles linéaires (polylignes) par leurs
extrémités qui sont les nœuds. Chaque arc possède un nœud de départ et un nœud d’arrivée
permettant de connaître la relation entre deux arcs, ainsi que son sens. A partir de ces
éléments nous pouvons calculer des itinéraires, des zones d’attractivités, …

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Figure II.4 : topologie de réseau
- La topologie de voisinage permet à partir des arcs constituant le polygone de connaître les
voisins de chaque surface.

Figure II.4 : topologie de voisinage

La structuration topologique implique en général que :


• on trouve un nœud à l'intersection des lignes qui se croisent,
• une ligne ne s'intersecte pas elle-même,
• et les polygones sont correctement fermés.

La topologie permet de garantir un niveau de qualité lors de la création des données.


Il existe une seule limite entre deux polygones (pas de micro-vides entre deux surfaces), tous
les arcs qui doivent être connectés le sont.
L’autre avantage de la topologie permet lors d’une modification géométrique d’un objet de
modifier aussi la forme de ses voisins.

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Avantages et inconvénients du mode vectoriel

Avantages
 Simplicité relative de la saisie d’informations
 Continuité géographique
 Topologie (analyse spatiale)
 Stockage des données vectorielles peu gourmand en mémoire disque

Inconvénients
 Saisie longue et fastidieuse
 Complexité des algorithmes des fonctions de traitement

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Chapitre III : Les systèmes de coordonnées

III.1. Introduction.
Dans le cadre d’un S.I.G, il est nécessaire de définir et d'utiliser un système de coordonnées
de référence pour lier la position des objets stockés dans les différents jeux de données (raster,
vecteur, …) à des localisations réelles sur la surface terrestre. Ces différentes couches
thématiques devront être correctement géoréférencées afin de parvenir à des croisements de
couches d'informations ayant une réelle signification (Figure III.1).

Figure III.1: Superposition de couches d'informations géographiques dans un SIG.


III.2. Les types de coordonnées géo référencées.
Pour désigner un lieu sur la Terre à l'aide de coordonnées, il faut leur associer un système de
coordonnées géo référencées.
Quel que soit le système de coordonnées utilisé, les coordonnées d'un objet géographique sont
exprimées essentiellement sous deux formes : les coordonnées géographiques et les
coordonnées projetées.
III.2.1. Les coordonnées géographiques (ou géodésiques).
Les coordonnées sont deux angles appelés latitude et longitude généralement exprimés en
degrés ou en grades prises par rapport à un méridien origine (la longitude) et une parallèle
origine (la latitude) (Figure III.2).

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Figure III.2: Le système de coordonnées géographiques.

Plusieurs unités d'angle peuvent être utilisées mais les 2 principales sont les degrés décimaux
et les degrés sexagésimaux (degré, minute, seconde).
Un degré de longitude équivaut à environ 111 km sur l'équateur mais ne vaut plus que 74 km
à une latitude de 48 degrés et devient 0 km au pôle Nord.
Exemple d'un point situé à Oran :
en degrés décimaux, latitude : 35° 42′ 10″ N – longitude : 0° 38′ 57″ E
en degrés sexagésimaux, latitude : 35.702788 - longitude : -0.649256

III.2.2. Les coordonnées projetées.


Les coordonnées planes définies pour les besoins de la cartographie car la Terre est ronde (ou
presque...) et les cartes papiers sont plates.
Pour représenter une surface courbe sur une surface plate il existe une formule mathématique
qui une fois appliquée permet d'exprimer une position dans un repère 2D :
O, X, Y en unités de longueurs (mètres...).
Ce système est très pratique à utiliser avec une carte car il permet de calculer très facilement
des distances. Le type de projection plane de la Terre utilisé couramment est la projection
cylindrique de Mercator, d'où découle le système de coordonnées UTM (Universal Transverse
Mercator) selon une grille mondiale (Figure III.3). Celui-ci est notamment retenu pour le
système GPS.

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Figure III.3: Le système de coordonnées projetées UTM (Universal Transverse Mercator).
III.3. Les systèmes de coordonnées de référence.
Un système de coordonnées de référence est défini par un ensemble de paramètres :
 Un ellipsoïde de référence qui représente une forme mathématique simplifiée de la
Terre ;
 Un datum qui représente adaptation de cet ellipsoïde à la surface étudiée (plus ou
moins étendue) ;
 Une projection associée à cet ellipsoïde qui permet des représentations
cartographiques planes de cette surface.
Ces systèmes de définitions sont nationaux ou internationaux et reconnus par tous.

III.3.1. Ellipsoïde.
La force centrifuge liée à la rotation terrestre entraîne un renflement du globe au niveau de
l'équateur générant un aplatissement de l'ordre de 1/300. La forme de la Terre tend de fait vers
celle d'un ellipsoïde de révolution. On approxime donc la surface terrestre par des ellipsoïdes
de référence, qui sont des représentations mathématiques permettant le calcul d’un
positionnement de précision. C’est l’objet de la Géodésie, science qui permet la description
et la modélisation de la surface terrestre (Figure III.4).

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Figure III.4: Différence entre une représentation en sphère parfaite et en ellipsoïde.
Il existe plusieurs ellipsoïdes de référence selon la zone géographique de la région étudiée
(Tableau III.1).
Tableau III.1: Caractéristiques de quelques ellipsoïdes de référence.

III.3.2.Les projections.
Le passage d’un référentiel elliptique à un référentiel cartographique se fait par un modèle
mathématique de déformation, une projection (appelée aussi transformation plane).
La représentation sur un plan (carte) d'une surface sphérique (tout ou partie de la surface
terrestre) approchée par un ellipsoïde n'est pas sans contraintes.
Les ellipsoïdes n’étant pas des surfaces développables, il y a altération de la géométrie
(non conservation des longueurs, des angles, des surfaces…) lors du passage 3D / 2D.
Les altérations sont d'autant plus importantes que la surface projetée est étendue.
Il existe des dizaines de types de projection (Figure III.5) qui diffèrent selon :
 la nature du plan de projection (un plan, un cylindre, un cône),
 la direction de l'axe de projection (directe, transversale, oblique),

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 la nature du contact (contact tangent, sécant).
Selon le type de leur construction, les déformations induites par la projection différencient :
 projection conforme : conservation locale des angles, des directions, les intersections
de droites perpendiculaires (méridiens et parallèles) sont conservés, comme les angles
relatifs.
 projection équivalente : conservation globale des surfaces, méridiens et parallèles se
croisent obliquement.
 projection équidistante : conservation de distances élémentaires (conserve les
distances à partir d'un point donné),

Figure III.5: Les types de projection.

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Exemples de projections (Figure III.6).

Figure III.6: Les pays du monde selon cinq projections différentes.

III.4. Les représentations cartographiques planes en Algérie.


Pour les besoins cartographiques, on est contraint de représenter l’image de la terre sur une
surface plane assimilée à un ellipsoïde donné. Les coordonnées planes obtenues permettent
d’effectuer des mesures directes sur la carte.
Les cartes de l’Algérie sont réalisées selon différents systèmes de projection en fonction de la
période durant laquelle elles ont été établies. On distingue quatre systèmes de projection
principaux selon lesquels sont réalisées les cartes en Algérie.
III.4.1. Le Lambert Algérie
Ce système est divisé en deux zones : Lambert Nord Algérie et Lambert Sud Algérie. Il s’agit
de la projection de l'ellipsoïde (modèle mathématique de la terre) sur un cône dont le sommet
est sur l'axe des pôles et ce cône est tangent à la parallèle origine de latitude phi0 ou parallèle
central. Cependant, la projection conique Lambert a été abandonnée vers le début des années
80 (Figure III.7).

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Figure III.7 : Projection Lambert en Algérie.

III.4.2. Le système Nord Sahara 1959


Le système géodésique Nord-Sahara 1959 a été utilisé pour le canevas de base des cartes
d'Algérie des régions sahariennes au 1: 200 000. Ce système est le seul en vigueur pour des
latitudes inférieures à 32° Nord. Il est exprimé dans l'un des fuseaux de la projection UTM sur
l'ellipsoïde de Clarke 1880 Anglais. La situation du sud de la région saharienne est cependant
un peu plus complexe. Nord-Sahara 1959 a remplacé Voirol 1875 en 1960 (arrêté au J.O. du
14 janvier 1960) et a été notamment défini pour les travaux devant servir d'appui à la
cartographie des territoires du Sahara. Ce système a permis de concilier les canevas de
triangulation avec les canevas astronomiques. Les cartes des régions du sud du Sahara sont
dressées uniquement à partir d'un réseau astronomique.
III.4.3. Le système UTM Algérie
La projection cylindrique UTM (Universal Transverse Mercator) couvre le monde entier et est
constituée de 60 fuseaux de 6 degrés d’amplitude en longitude. Cette projection est réalisée
selon l’ellipsoïde de Clarke 1880. La Base de données applicable pour l’Algérie présente
quatre fuseaux (Figure III.8) :
UTM zone 29N entre 12° et 6° Ouest,
UTM zone 30N entre 6° Ouest et 0° Greenwich,
UTM zone 31N entre 0° Greenwich et 6° Est,
UTM zone 32N entre 6° et 12° Est.

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Figure III.8 : Fuseaux de la projection UTM en Algérie.
III.4.4. Le système WGS84
WGS 84 (World Geodetic System 1984) est un système mondial mis au point par le
département de la défense des États-Unis et utilisé par le GPS, basé sur l’ellipsoïde WGS84.
Ce système utilise une projection cylindrique.

III.5. Applications (la conversion des coordonnées)


Il est essentiel de savoir convertir des coordonnées entre différents systèmes géographiques.
Les coordonnées sont soient des latitudes/longitudes, soient des coordonnées cartésiennes
dans différents systèmes de projection cartographiques. La conversion des degrés
sexagésimaux (minutes et secondes) en degrés décimaux se fait selon la formule suivante :
Degrés décimaux = degrés + (minutes / 60) + (secondes / 3600)
Les étapes pour convertir les degrés décimaux en degrés sexagésimaux pour, par exemple,
une longitude de : 35.702788°
• Le nombre avant la virgule indique les degrés ⇒ 35°
• Multiplier le nombre après la virgule par 60 ⇒ 0,702788 * 60 = 42 ,16728
• Le nombre avant la virgule devient la minute (42')
• Multiplier le nombre après la virgule par 60 ⇒ 0, 16728 * 60 = 10.03
• Le résultat correspond aux secondes (10").
• Notre longitude sera de 35° 42' 10"
Pour convertir les coordonnées décimales en radian, il suffit de les multiplier par Pi et de les
diviser par 180.

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Chapitre IV : Présentation de l’outil MapInfo.

IV.1. Introduction.
MapInfo est un outil de type Système d’Information Géographique qui sert à créer de
l’information géographique, à y affecter des traitements en vue de la cartographier.
Généralement, les autres outils du même type possèdent les mêmes principales fonctionnalités
et obéissent aux mêmes règles.
Construire un S.I.G, c’est croiser des données thématiques avec des données génériques
vecteurs ou raster. En d’autres termes, c’est établir une liaison entre des données structurées et
une carte numérique.

IV.2. Environnement de MapInfo.

MapInfo est classiquement composé d’une barre des menus et de barres d’outils variées selon
les besoins. C’est à partir de la barre des menus que l’on accède à la plupart des fonctions de
MapInfo (Figure IV.1).

Figure IV.1 : Interface de Mapinfo.


IV.2.1.La barre d’outils Général.
Cette barre est utile pour naviguer sur une fenêtre carte et pour y afficher les informations.

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IV.2.2.La barre d’outils Dessin.

IV.3.La structure des données au format MapInfo.


MapInfo est un logiciel qui structure les informations en tables. Une table est un ensemble de
fichiers qui sont manipulés ensemble par le logiciel.
Ainsi la fonctionnalité «Ouvrir une table » est traduite par un ensemble d’activités
informatiques élémentaires qui vont ouvrir chacun des fichiers constituant la table, vérifier la
cohérence de l’ensemble et afficher le contenu graphique de la table dans une fenêtre.
Une table est constituée de plusieurs fichiers liés entre eux :
*.TAB : décrit la structure de la table Map-Info. C’est lui qui est appelé par le menu «
ouverture table » et qui se charge de lister l’ensemble des fichiers nécessaires à son ouverture.

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C’est un répertoire d’adresses.
*.DAT : contient les données tabulaires/attributaires. Il peut être remplacé par importation :
par des fichiers Excel (*.xls), Dbase (*.dbf), Access (*.mdb), …
*.MAP : C’est le fichier qui décrit les objets graphiques (nature, localisation …).
*. ID : C’est le fichier de références croisées entre les données tabulaires/attributaires et les
objets cartographiques.
*.IND : C’est un fichier d’index qui permet d’accélérer les requêtes sur la table.
*.BMP, *.TIF, etc. : Les données tabulaires peuvent être remplacées par des images raster.
*.WOR : C’est le fichier qui enregistre l’espace de travail c’est à dire toutes les tables et leurs
fichiers ouverts ainsi que l’ensemble des couches temporaires (requêtes, dessins, étiquettes).
Ainsi, les informations communales gérées par MapInfo vont être constituées d’un certain
nombre de fichier.
Exemple : C’est l’ensemble des fichiers, ci-dessous, que l’on nomme «table commune »
(Figure IV.2).

Figure IV.2 : Les différents fichiers de la table Commune.

IV.4.Le contrôle des tables (ou des couches).


Bien comprendre comment s’organisent les couches les unes par rapport aux autres et
comment s’organise l’articulation entre la donnée géographique et la table attributaire qui lui
est associée, est la base de la bonne compréhension des S.I.G.
Une fois la ou les tables ouvertes, la gestion des tables se réalise à partir de l’option du menu :
contrôle des couches (Figure IV.3).

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Figure IV.3 : L’option contrôle de couches.

IV.5. Interrogation de la base à partir de la fenêtre carte.


Avec l’outil i, on clique sur un objet et on obtient une boite de dialogue infos qui affiche les
attributs de l’objet sélectionné. Il s’agit de l’extraction de la base de données pour l’objet
sélectionné (Figure IV.4).

Figure IV.4 : La boite de dialogue Infos.

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IV.5.1. Calculs simples à partir de la fenêtre carte.
Avec l’outil flèche noire, on effectue une sélection d’un ou plusieurs objets. On clique
ensuite sur l’outil Somme. Un tableau s’affiche et propose les moyennes et sommes pour
chaque champ (Figure IV.5).

Figure IV.5 : L’outil somme de MapInfo.

IV.5.2. Autres calculs.


On peut réaliser d’autres calculs pour interroger la base à partir du menu
Sélection>statistiques.
Choix dans les menus déroulants de :
1/ la table ou la sélection
2/ Le champ sur lequel on souhaite les statistiques.
On obtient ensuite les statistiques sur le champ population dans l’exemple ci-contre
(Figure IV.6).

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Figure IV.6 : L’outil statistique de MapInfo.

IV.6. L’exploitation d’une base de données.


L’exploitation d’une base de données permet d’effectuer des interrogations sur la base et les
représenter sous forme cartographique.

Exemple : sélectionner les communes de la Daira d’Alger Centre ou encore sélectionner les
communes ayant une population > 5000 habitants.
Elle permet, en outre, de réaliser une cartographie statistique de toutes les données en les
discrétisant.

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Chapitre V : Digitalisation ; Mise en forme, Cartographie thématique, Sectorisation,
Modèle numérique du terrain MNT, Application SIG.
V.1. L’ACQUISITION DE DONNEES VECTORIELLES 2D
V.1.1. La digitalisation
La numérisation (digitalisation ou vectorisation) permet de récupérer la géométrie des objets
disposés sur un plan ou une carte préexistante comme illustré dans la figure V.1.

Figure V.1 : Opération de digitalisation

Elle consiste à faire évoluer un curseur sur un plan posé sur une table à digitaliser et
préalablement calé en coordonnées. La table est réceptive aux signaux électriques émis par le
curseur. Elle peut localiser ces signaux sur le plan de la table avec une précision de l’ordre du
dixième de millimètre.
V.1.1. 1. Définition
La digitalisation de données permet de modifier des données géométriques existantes ou d'en
créer de nouvelles. Généralement, il s'agit de données vectorielles, mais il existe des modules
de digitalisation pour données raster.

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On peut être amené à digitaliser pour plusieurs raisons :

● Intégration de données analogiques, comme par exemple une carte topographique que
l'on numérise et dont on veut extraire le réseau routier, les courbes de niveau, les
bâtiments, etc.

● Intégration de coordonnés, comme par exemple lors d'un travail de terrain avec GPS
ou boussole+ décamètre.

● Mise à jour ou correction de données déjà digitalisées, comme par exemple l'ajout d'un
nouveau bâtiment ou nettoyage manuel d'un fichier « spaghetti »

V.1.1. 2. Règles générales

Afin d'assurer les meilleurs résultats possibles, voici quelques règles dont le respect s'avère
souvent très utile, voire indispensable :

● Éviter de digitaliser : La digitalisation est source potentielle de beaucoup d'erreurs ou


d'imprécisions. Elle peut aussi être très gourmande en temps de travail. S'il y a donc
moyen de trouver des données déjà sous forme numérique d'une source fiable, alors
cela vaut la peine d'essayer de les obtenir.
● Digitaliser de façon topologiquement propre : Afin d'assurer que les résultats de la
digitalisation soit utilisables pour toutes les applications, il faut prendre soin de
respecter la topologie et d'éviter de créer des fichiers spaghetti. Ceci veut dire, entre
autres :

○ de toujours fermer les polygones

○ de ne jamais digitaliser deux fois un même objet, notamment des lignes servant de
limite entre polygones ; la plupart des logiciels offre des solutions dans ce sens

○ de ne pas faire chevaucher des objets dans une même couche. Les routes qui se
croisent donneront lieu à un nœud. En général, il vaut mieux utiliser des couches
différentes pour des objets de nature différentes qui se superposent (ex : bâtiment
et sol), à l'exception (dans certains formats de données, tels que celui de GRASS)
pour des objets dont la superposition à un sens particulier (ex: un pont ou un
tunnel) et qui ont un sens à l'échelle à laquelle on travaille (un pont n'a aucune
importance quand on digitalise l'ensemble du réseau routier principal d'un
continent).

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● Fixer une fois pour toute l'échelle de digitalisation et s'y tenir : Selon les besoins,
on décidera de digitaliser à une certaine échelle. Cela déterminera le niveau
d'exactitude du résultat. Il est donc déconseillé de cela veut donc dire que l'on évitera
de zoomer pendant la digitalisation, sauf cas exceptionnel dans l'identification
univoque d'un objet (ex : pour déterminer avec certitude la suite d'une courbe de
niveau), mais en général, il vaut mieux revenir à l'échelle fixée pour le dessin même
de l'objet. De l'échelle dépendra aussi la durée de la digitalisation et l'on doit donc
trouver le meilleur compromis entre l'exactitude et la durée du travail. L'échelle de
digitalisation constitue également un méta -donnée très importante à communiquer
avec les résultats.

● Géoréférencer avant de digitaliser : Afin d'éviter des problèmes à cause de


déformations éventuelles dues au géoréférencement, il est fortement conseillé de
d'abord géoréférencer l'éventuelle carte raster que l'on souhaite utiliser comme base
pour la digitalisation.

● Utiliser le matériel adéquat : Une table à digitaliser n'est plus vraiment nécessaire
aujourd'hui avec les possibilités de numériser les cartes (mais peut être utile pour
éviter des problèmes de collage quand on ne dispose pas d'un scanner à taille
suffisante pour numériser de grandes cartes). Néanmoins, une souris est indispensable
pour la plus grande précision qu'elle offre en comparaison avec les touchpads ou
autres outil sur les ordinateurs portables.

V.1.1. 3. Numérisation

La numérisation permet d’encoder des cartes sur un support papier en couches vectorielles possédant
une référence spatiale. On peut la diviser en 3 étapes :

1. Fixation de la carte : Les cartes sont des documents à manier avec soin, on utilisera donc un
autocollant spécifique qui s’enlève facilement. En fixant la carte, on évitera de former des plis ou
des ondulations puisqu’ils diminueraient la précision de la Numérisation. On veillera également à
centrer cette carte parce que les bordures de la table ne sont pas utilisables.
2. Calibrage de la table : Afin d’obtenir un document géoréférencé, il faut permettre la conversion
des coordonnées de la table en coordonnées cartographiques. Cette conversion aura lieu a priori
ou a posteriori suivant le logiciel utilisé. Cependant, il est toujours nécessaire d’encoder un
minimum de 4 points de calage (de préférence 6) avant de commencer la numérisation. Ces points
seront identifiables avec précision sur la carte et le plus dispersés possible sur (ou, mieux, autour
de) la zone d’intérêt. Les bonnes cartes possèdent des repères dont les coordonnées sont

29
renseignées avec exactitude : l’utilisation de ces repères vous garantira la meilleure précision.
Après avoir encodé les coordonnées cartographiques correspondant aux points de calage, un RMS
(Root Mean Square) sera calculé automatiquement. Ce RMS vous renseignera sur la précision de
votre travail.
3. Numérisation : Il existe différents modes de numérisation, adaptés à des situations particulières. Il
est conseillé de numériser à partir de lignes puis de construire une topologie de polygones par
après, plutôt que de faire directement des polygones.
 La première précaution est de s’assurer que le pointeur est en mode absolu (Where You Point
Is Where You Go), c’est à dire que chaque point de la table doit correspondre à une seule
coordonnée de numérisation.
 Les entités seront ensuite numérisées sous forme de polylignes en cliquant à chaque nœud
(pour indiquer tout changement de direction). Aux intersections, on prolongera le segment au-
delà de la ligne interceptée plutôt que de laisser un bras ballant (Ne faites pas de votre mieux,
exagérez « proprement » vos erreurs). Le but étant ici de faire la même erreur
systématiquement afin de pouvoir exécuter correctement les algorithmes de correction (il n’est
en effet pas possible d’obtenir un fichier correct d’une autre manière). On peut tracer ces
lignes en procédant objet par objet, ou segment par segment (spaghetti). Le plus important est
de choisir une méthode et de s’y tenir afin d’éviter les répétitions ou les oublis (par exemple,
toujours prendre l’objet le plus à droite).

4. Création de la topologie : Cette étape essentielle interviendra une fois la numérisation terminée,
et c’est à ce moment seulement que l’on choisira entre des polylignes et de polygones. C’est aussi
lors de cette étape que l’on corrige les erreurs « volontaires » pour obtenir un produit de qualité.
V.1.1. 4. Snapping
Le snapping est une notion fondamentale dans le travail de digitalisation et mérite donc une
mention explicite. Certains traduisent le terme par « capture » ou « accrochage » en français.
Il s'agit d'une fonction qui déplace automatiquement un objet vers un autre à l'intérieur d'un
seuil de distance déterminé. Autrement dit, quand on commence à dessiner une ligne près de
la fin d'une autre, le snapping permet que le point qui constitue le début de la nouvelle ligne
soit exactement identique au point de fin de la première, même si l'on clique un peu à côté.
Cet outil est indispensable pour correctement fermer des polygones, pour s'assurer de la
continuité de polylignes ou encore pour permettre d'ancrer un nouvel polygone à un côté d'un
précédent, et ainsi éviter de devoir dessiner deux fois la même limite.

Tous les logiciels ont des fonctions de snapping et il est fortement conseillé de les utiliser. Le
seuil de tolérance (au-delà duquel il n'y a plus de snapping) sera déterminé en fonction de

30
l'unité de mesure utilisée pour la carte (mètres, miles, degrés, etc) et en fonction de la densité
d'objets (il ne faut pas qu'il y ait plusieurs objets différents à l'intérieur de la zone de tolérance.

Dessin digitalisé L'image scannée

V.2. LA MISE EN FORME

V.2.1. Créer une fenêtre mise en page

La fenêtre Mise en page, dans MapInfo, permet de créer la mise en page d'une carte, mais
aussi de visualiser le rendu papier de vos cartes.

Il est composé de plusieurs cadres, notamment le cadre de la carte elle-même et celui de ou


des légendes. Il faut au préalable qu'il y est déjà une ou des cartes actives avant de créer une
mise en page, cela va de soi. La mise en page manuelle est recommandée parce que la plupart
du temps, les mises en page automatiques laissent un peu à désirer.

Quand on travaille dans la fenêtre Mise en page, on change de référentiel. On passe du


système de projection à la feuille de papier. Dans ce cas l’unité de travail devient le
centimètre.

On accède à cette fonctionnalité en utilisant la commande : « Fenêtre / Mise en Page». La


carte résultante doit contenir le titre, l’échelle, la flèche du nord et la légende. Pour préparer la
mise en page, on doit déclarer la couche de dessin modifiable comme représenté sur la figure
V.2.

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Figure V.2 : Déclaration de la couche de dessin « modifiable »

V.2.1.1.Titre de la carte
Pour insérer le titre de la carte, On doit sélectionner le Style texte dans la barre de dessin
(figure V.3) et on écrit le titre de la carte.

Figure V.3 : Insertion du titre de la carte


V.2.1.2. Flèche du Nord
Pour insérer la flèche du Nord, sur le menu dessin choisir symbole de la barre de « dessin »
Une fois le symbole inséré, un double clic est indispensable pour afficher le style « Symbole »
comme le montre la figure V.4. Dans la bibliothèque des symboles ; choisir la catégorie
MapInfo Arrows pour choisir un modèle de flèche du Nord, puis valider.

32
Figure V.4 : Insertion de la flèche du nord
V.2.1.3. Notion d’échelle
Afin de représenter une portion de la surface de la terre sur une carte, la surface doit être
réduite.
La mesure de cette réduction est exprimée par un ratio appelé « échelle de la carte ». Elle est
définie comme le ratio de la distance sur carte et sur terrain.
L’échelle de la carte peut être exprimée avec plusieurs manières différentes :
 Fraction (1 : 50000 ou 1/ 50000) ;
 Expression écrite (1 centimètre équivaut à 500 mètres) ;
 Graphique.

Pour afficher l’échelle d’une carte, cliquez sur :


Outils → Exécuter → ScaleBar (figure V.5)

33
Figure V.5 : Exécution de l’outil de dessin de la barre d’échelle
Encore une fois allez à :
Outils → Echelle →Dessiner une échelle (figure V.6)

Figure V.6 : Dessiner une barre d’Echelle


Choisir les unités, exemple kilomètre et valider Ok.

V.2.1.4. La légende
On peut créer la légende d’une carte en suivant les deux méthodes suivantes :
 Pour la légende automatique (Figure V.7) : Carte → Créer légende → suivant.
On choisit la couche qu’on veut ajouter à la légende et toutes les autres caractéristiques
→ Suivant → Terminer.

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Figure V.7 : Création de la légende (1ère étape)
Le résultat est donné dans la figure V.8

Figure V.8 : Exemple de légende

Pour la légende manuelle : Il est possible d’écrire sur la mise en page, pour aboutir à la carte
finale, on limite une zone pour afficher la légende, présenter l’échelle, et le titre de la carte
comme illustrée sur les figure V.9 et V.10.

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Figure V.9 : Exemple de légende personnalisée

Figure V.10 : Choix du style pour la légende personnalisée

V.2.1.5. Mise en page


Pour préparer la mise en page, on clique sur Fenêtre Mise en page comme c’est représenté sur
la figure V.11, la boite de dialogue de la figure V.12 apparait, On doit valider OK.

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Figure V.11 : Création d’une mise en page

Figure V.12 : Exemple de création de fenêtre « Mise en page »


On obtient dans l’environnement MapInfo une nouvelle fenêtre qui est composée d’un objet
fond de carte et d’un objet légende. Les règles graduées qui apparaissent correspondent à
l’unité courante de la fenêtre « Mise en Page » et le rectangle blanc qui contient le graphique
est lié aux paramètres de l’imprimante par défaut connectée à votre ordinateur.
V.3. CARTOGRAPHIE THÉMATIQUE
La cartographie thématique est un outil d’analyse, d’aide à la décision et de communication
largement utilisé pour représenter quelques variables.
La cartographie thématique fait partie de ce qu’on appelle plus généralement la représentation
cartographique. Elle permet la réalisation d’images graphiques particulières qui traduisent les
relations spatiales d’un ou plusieurs phénomènes, d’un ou plusieurs thèmes. Qu’on les
définissent comme carte d’inventaire, d’analyse, statique ou dynamique, les cartes
thématiques ont toutes des points communs :

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La carte thématique est un document graphique basé sur la communication par les signes.
Elle relève du langage visuel. A ce titre et même si sa construction doit suivre les règles de la
sémiologie graphique, elle reste un outil formidable de communication et d’information qui
ne restreint pas son champ d’actions aux seuls géographes. Le langage visuel est spécifique
car il est inverse du langage écrit ou parlé : l’œil perçoit d’abord un ensemble, il généralise
puis cherche le détail. Enfin, il s’agit d’un système spatial où 3 variables sont mises en
relation : les 2 dimensions orthogonales qui définissent le plan et les phénomènes représentés
qui apparaissent comme des « taches ».
La carte thématique décrit l’espace. Elle localise la nature et l’importance des phénomènes.
Le langage des cartes ne réside pas seulement dans la symbolique très limitée des signes
utilisés. Il est dans la configuration même des cartes. Ce que la carte exprime est sur la carte
et non dans sa légende. Ainsi, interpréter une carte, ce n’est pas déchiffrer sa légende mais les
formes sur la carte, l’arrangement des signes. Le cartographe met en valeur les formes.
La carte thématique n’est pas et ne doit pas être une simple image artistique d’un espace.
Elle doit transmettre une information, un message.
« Elle met en scène des structures qui ne sont généralement pas directement visibles dans le
paysage mais seulement visualisables ».
L'un des principaux atouts d'un SIG est la conception de carte thématique. L’analyse
thématique se fait sur un champ de type numérique.
Dans Mapinfo, il faut Cliquer sur le menu Carte et sélectionner Analyse thématique.
Une boite de dialogue s'ouvre, elle se répartit en 3 étapes.
1. Dans la première étape, Mapinfo vous demande de sélectionner quel type de carte
thématique vous voulez concevoir (figure V.13). Vous avez le choix entre plusieurs
types de cartes thématiques fournies par MapInfo.

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Figure V.13 : Analyse thématique : 1ère étape : Choix du type d’analyse

2. Dans la seconde étape, vous devez choisir la table et les variables à utiliser (figure
V.14).

Figure V.14 : Analyse thématique : 2ème étape : Choix de la table et de la variable

3. Enfin, dans la dernière étape, vous avez la possibilité de modifier l'apparence de la


thématique, par le choix des couleurs, ou des noms à afficher dans la légende (figure
V.15).

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Figure V.15 : Analyse thématique : 3ème étape : Choix du style de l’analyse thématique
La figure V.16 donne le résultat de l’analyse thématique : la carte thématique.

Figure V.16 : Résultat de l’analyse thématique : la carte thématique


On peut modifier une analyse thématique, allez à :
Carte Modifier Analyse thématique.
De la même manière, on peut réaliser une analyse thématique pour les entités de type ligne
(figure V.17).

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Étape 1 : choix des types et modèles.
Carte → analyse thématique →classe des lignes par défaut → suivant.

Figure V.17 : Exemple d’analyse thématique pour les lignes


Étape 2 : choisir la table et les variables.
Exemple : On choisit Table des cours d’eau. Variable : longueur → suivant
Étape 3 : choisir la classe et le style. Pour le cas des polygones, la démarche est la suivante
(figure V.18) :
Étape 1 : choix du modèle.
Carte → analyse thématique →classe des polygones par défaut → suivant.

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Figure V.18 : Analyse thématique pour des entités polygones

Étape 2 : choisir la table et les variables.


Exemple : On choisit : Table des communes.
Variable : populations → suivant.
Étape 3 : choisir la classe et le style.
Pour sauvegarder un modèle d’analyse thématique, soit pour les points, les lignes ou
polygones, on clique sur Enregistrer sous (figure V.19).

Figure V.19 : Exemple de sauvegarde d’un modèle d’analyse thématique


Pour sauvegarder le travail réalisé, on clique sur « Fichier → enregistrer document sous ».

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V.4. MODELES NUMERIQUES DU TERRAIN

V.4.1. Introduction

Il est de plus en plus nécessaire pour l'étude et la surveillance de l'environnement de


comprendre la terre et ses régions, et d'expliquer la répartition spatiale et les relations
existantes entre les éléments du milieu naturel. Une connaissance de la topographie des sols
est requise pour la cartographie et la surveillance des changements au niveau du globe.

Les modèles numériques du terrain ou MNT sont utilisés pour effectuer une représentation
informatique du relief. Ils constituent des géo-bases dotées d'une structure particulièrement
adaptée pour réaliser des analyses des caractères structurels du terrain.

Ils deviennent de plus en plus un élément central des données topographiques numériques. La
qualité de ces données devient extrêmement importante pour de nombreuses applications.

Un bon modèle numérique du terrain doit représenter fidèlement la surface aussi bien
numériquement que mathématiquement. Les données doivent être adaptées au type de terrain
quant à leur nombre et leur répartition. Le type de terrain, la densité et la distribution de
données jouent un rôle très important dans la façon de représenter le MNT et dans la précision
de ce dernier. La première partie concerne les MNT classiques obtenus par numérisation et
interpolation des courbes de niveaux issues d'une carte topographique, tandis que la deuxième
partie traite les MNT interférométriques.

V.4.2. Définition

Un modèle numérique de terrain fournit une représentation numérique d'une partie du terrain
de la terre. Il est normalement produit en échantillonnant un ensemble régulier de valeurs
d'altitude, dérivé à partir de cartes topographiques, de photographies aériennes ou d'images
satellitaires,

Le terme Modèle Numérique du Terrain tient son origine du professeur Charles L. Miller, de
l'institut Technologique du Massachusetts dans les années 1955-1960. Miller donna en 1958
la première définition du MNT. Ii a précisé que le MNT est une représentation statistique
d'une surface continue du terrain par un grand nombre de points choisis et dont les
coordonnées X, Y et sont connues.

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V.4.3. Importance et domaines d'application

Les MNT sont utilisés dans de nombreuses applications en sciences de la terre et en


ingénierie. Leurs premières utilisations remontent aux années 1950. La seule application du
MNT durant cette période concernait les tracés de routes (tracés de profils du terrain et calcul
de courbures).

Les MNT se sont avérés être une méthode importante pour la modélisation et l'analyse des
données topographiques spatiales. Leurs domaines d'application sont variés. Ils sont par
exemple utilisés en :

- Génie civil (concernant la conception des routes, la planification des sites et le calcul
volumétrique des barrages).

- Sciences de la terre (la modélisation, l'analyse et l'interprétation de la morphologie du


terrain).

- Planification et gestion de ressources (l'emplacement des sites, les modèles d'érosion de sol
et les modèles potentiels de dispersion de la pollution).

- Applications militaires (l'analyse de l'inter visibilité pour la gestion de champ de bataille,


l'affichage en trois dimensions pour les systèmes de contrôles d'mes, la simulation de vol et la
préparation de missions sur des régions parfois difficiles).

V.4.4. Méthodes d'élaboration des MNT

Il existe principalement trois types de modèles numériques du terrain : les MNT SPOT et
aériens obtenus par photogrammétrie numérique, les MNT interférométriques générés à partir
des images radar spatiales et les MNT Digit ou classiques générés à partir des cartes
topographiques.

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Carte topographique Image aérienne

Image radar

Les MNT SPOT sont générés à partir d'images du satellite du même nom. Ils se basent sur le
principe de la stéréo restitution. Ce même principe sert aussi pour produire les MNT aériens.
Les MNT SPOT et aériens permettent d'avoir une précision altimétrique de l'ordre du mètre.
Ils sont impossibles à réaliser sur des régions ou l'acquisition des images optiques est

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impossible. C'est Le cas des régions polaires et équatoriales où le couvert nuageux est très
fort.

Les MNT interférométriques exploitent la différence de phases entre deux images radar
acquises dans des conditions géométriques voisines et à des dates différentes. Ce type de
MNT peut être obtenu sur des zones du globe difficilement accessibles et peut être obtenu sur
des zones du globe difficilement accessibles et peu visibles par l'optique. Ceci est réalisé avec
des coûts inférieurs et des délais moins longs comparablement aux techniques classiques
telles que la photogrammétrie à partir de données SPOT' ou aériennes.

Les MNT classiques sont obtenus par la numérisation de courbes de niveaux issues d'une
carte topographique suivie par l'interpolation de ces courbes. Le processus de génération de ce
type de MNT est illustré dans le paragraphe suivant.

V.4.5. MNT ou MNE

Les surfaces représentées par un Modèle Numérique d'Elévation comprennent les bâtiments et
les autres objets. Le Modèle Numérique de Terrain représente le sol nu.

V.4.6. Disponibilité
Quelques agences cartographiques (américaines principalement grâce aux subventions dont
elles disposent) mettent gratuitement à disposition du public des bases de données
importantes, accessibles sur le Web. Citons les principales : la NASA (DEM ASTER, SRTM-
1, SRTM-3, SRTM30, MOLA MEGDR), la National Imagery and Mapping Agency (NIMA)
(SRTMs) et l’USGS (DEM SDTS, 1 degré, 7.5 minutes, NED, GTOPO30).
Le nombre de données gratuites reste restreint, car les agences cartographiques en disposant
vivent généralement de leur vente (c’est partiellement le cas de l’IGN en France, qui édite les
MNT BD Alti).

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V.4.7. Comparatif
Trois caractéristiques principales permettent d’avoir un aperçu rapide d’un modèle numérique
de terrain et de juger de son adéquation à un besoin particulier :

 sa résolution, c’est-à-dire la distance entre deux points adjacents du MNT ;


 sa couverture géographique : les zones géographiques pour lesquelles
des données sont disponibles ;
 la qualité des données : elle dépend de l’application ou non de traitements de
correction des données après leur récupération. En effet, certaines méthodes
d’acquisition laissent des artefacts dans les données (des zones brouillées sur des
lignes côtières du fait de l’écume des vagues qui fausse les échos radar, des « trous »
lorsque des nuages étaient présents lors d’un relevé satellitaire.

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