B Cours Creation D'entreprise BTS
B Cours Creation D'entreprise BTS
B Cours Creation D'entreprise BTS
Tout projet de création d’entreprise commence par une idée qui peut naître d’origine diverse.
Toutefois, il faut évaluer l’idée pour le transformer en un projet d’entreprise.
L’idée désigne une représentation abstraite, élaborée par la pensée d’un individu ; c’est ce
que son esprit conçoit. Elle constitue la première étape du processus entrepreneurial. Cette
leçon a pour but de permettre à l’étudiant de pouvoir trouver une idée pour la création de son
entreprise. Une idée de création d’entreprise devient une occasion d’affaire lorsqu’elle
apporte quelque chose de nouveau ou répond à un besoin bien ciblé du marché.
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Dans tous les cas, que vous exploitiez votre propre idée ou que vous valorisiez celle des
autres, que vous vous lanciez sur un marché connu et porteur ou dans un secteur nouveau, il
vous faudra vérifier si cette idée présente de réels débouchés économiques, puis la
transformer en projet. C’est de cette étape décisive que dépendra la réussite de votre création
d’entreprise.
B. LES TECHNIQUES DE RECHERCHE D’IDEE
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C. LA SELECTION DE L’IDEE
La sélection de certaines idées se fait à travers une analyse objective et subjective du réalisme
des idées en tenant compte:
- des compétences indispensables
- des moyens financiers, humains et techniques
- du contexte juridique
- du temps disponible.
D. L’EVALUATION DE L’IDEE
Evaluer l’idée c’est vérifier que toutes les conditions sont réunies pour entamer son projet.
C’est en d’autre terme se rassurer que vous avez des compétences pour l’exercice une
activité bien définit sur un marché que vous connaissez bien.
1) Importance de l’évaluation de l’idée
L’évaluation de l’idée permettra :
- De déterminer les risques et conditions de réussite du projet
- D’ajuster votre projet de départ le cas échéant
- De conclure que votre projet est réaliste
évidence les zones d’ombre de votre projet. Vous pourrez ainsi décider de le
poursuivre, de le remodeler ou bien de l’abandonner, et ainsi définir un plan d’actions
qui inclura la décision de rédiger son projet de création d’entreprise et éventuellement
de suivre une formation ou de convaincre objectivement votre famille de vous
soutenir.
-
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A. DÉFINITION
L’étude de faisabilité dans la gestion des projets est une étude qui s’attache à vérifier que le
projet soit techniquement faisable et économiquement viable.
B. INTÉRÊT DE L’ÉTUDE DE MARCHÉ
Aussi une étude de faisabilité bien menée constitue une source d’informations de premier
choix susceptible d’aider le créateur (et le financier) à prendre la décision d’investir ou de ne
pas investir sur le projet, en se fondant essentiellement sur des critères techniques,
économiques et financiers.
En résumé, l’étude de faisabilité d’un projet se révèle indispensable pour trois raisons
fondamentales :
Elle établit la viabilité du projet (probabilité que le projet ne soit pas mort-né) et détermine
les conditions de viabilité du projet ;
Elle aide au pilotage du projet à la fois à la phase de mise en œuvre et à la phase de
développement de l’entreprise ;
Enfin, elle étoffe les arguments pour vendre le projet : mobiliser financement, les
partenariats et les alliances stratégiques.
L’étude de faisabilité doit porter sur un certain nombre d’aspects permettant de passer à
l’action, c’est à dire le démarrage de votre projet d’investissement. Il s’agit de :
La faisabilité commerciale,
La faisabilité technique,
La faisabilité juridique,
La faisabilité économique et financière
La faisabilité économique et financière
Ces aspects sont rattachés à l’existence du marché et de la meilleure manière de l’aborder
II. L’ÉTUDE DE MARCHÉ
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En recoupant les différents éléments d’informations recueillis, vous devez pouvoir maintenant
évaluer le nombre de clients potentiels sur votre zone d’intervention et mesurer leur volume
de consommation possible afin de bâtir, en le justifiant, votre chiffre d’affaires prévisionnel
– Déterminer le nombre de client par segment
– Déterminer la quantité d’achat de la catégorie de produit par type de client
– Déterminer des hypothèses de prix par produit et client
c) Analyse dynamique du marché cible
Il s’agit de savoir dans quelle phase le secteur visé se trouve (émergence, croissance,
maturité ou déclin) et quels sont les facteurs qui agissent sur son avenir. L’avenir d’un
secteur est important pour le nouveau promoteur.
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La stratégie de différenciation :
Elle est appliquée lorsqu’il est possible de se démarquer par rapport à ses concurrents en
s’appuyant sur une ou plusieurs caractéristiques du produit : emballage, esthétique, délai de
livraison, service après-vente… Cela peut donc permettre à l’entreprise de vendre à un prix
élevé par rapport à celui des concurrents.
La stratégie de concentration :
Encore appelée stratégie de focalisation ou de recentrage, cette stratégie consiste à se
concentrer sur un segment particulier.
Elle est appliquée lorsqu’on propose un produit novateur et on s’adresse à une cible
particulière de clients.
B. ASPECTS OPERATIONNELS
La mise en œuvre formelle va s’effectuer par la mise en place d’une politique commerciale
par rapport au choix stratégique défini.
Il s’agit de prendre des décisions opérationnelles portant sur les éléments du mix marketing :
– Le produit
– le prix
– la communication
– la distribution.
REMARQUE : Les décisions doivent être prises par produit/Marché et doivent être
cohérentes avec les choix stratégiques.
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Dans l’hypothèse où le nouvel entrepreneur doit recruter des vendeurs, il devra rechercher
certaines caractéristiques auprès d’eux traduisant un état d’esprit nécessaire à l’acte de vente.
– Motivation : le vendeur veut réussir et que son entreprise réussisse.
– Empathie : il s’intéresse à autrui, essaie de le comprendre, de percevoir ses attentes,
ses préoccupations, ses désirs. Il est centré sur le client.
– Communication : un plaisir ne lui est plaisir que partagé.
– Adaptabilité : il est apprécié dans tous les milieux parce qu’il apprécie tous les
milieux.
– Méthode et l’organisation : il passera moins de temps en voiture et plus de temps
chez le client.
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– Energie et la persévérance : il devra tirer les leçons de ses échecs pour les transformer
en facteurs de réussite.
Les différents choix portant sur la nature du produit ou du service, le type de clientèle et la
stratégie marketing et commerciale requièrent des moyens techniques et humains pour les
mettre en œuvre. Cela vous amène à clarifier un ensemble d’interrogations d’ordre technique
telles que:
En quoi consiste le produit ?
Comment produire ?
Quels sont les moyens nécessaires pour réaliser un produit compétitif (qualité, prix de
revient) ? (Avec quoi produire ? Avec qui produire ? A quel prix produire
(coût) ?)
Ces questions doivent être posées pour les différentes fonctions (achat, stockage, production
et distribution physique des produits).
Le but de l’étude technique du projet est de fournir des réponses précises et pratiques à ces
questions.
Mais, quatre remarques s’imposent à ce niveau aux créateurs lorsqu’ils commencent à
élaborer leur étude technique :
Penser en termes de procédés et non de machines : Savoir comment faire est plus
important que de savoir avec quoi faire ⇒SAVOIR-FAIRE.
Les aspects économiques sont plus importants que les aspects techniques : il faut
garder présent à l’esprit que les décisions ne doivent être prises que sur des bases et
selon des critères économiques (meilleure qualité du produit/service, productivité,
réduction de coûts et des délais,…, critères qui influent de manière directe sur
l’efficacité et la rentabilité économique de l’entreprise.
Face à un objet (produit, processus, entreprise) dont la composition, l’organisation et le
fonctionnement sont complexes, et dont l’étude consiste un problème compliqué, la
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Chiffre d’affaires
- Charges variables
- Charges fixes décaissées
- Amortissements
= Résultats avant impôt
- Impôts
= Résultats après impôts
+ Amortissements
= Cash-flow
La Valeur Actuelle Nette (VAN) d’un projet est la somme des flux nets positifs et négatifs
actualisés.
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0 1 2 3 4
VR
Partons d’un exemple simple limité à quatre ans avec un investissement I qui va générer 4
cash-flows CF1, CF2, CF3 et CF4 calculé par le procédé précédent.
L’investissement a une durée de vie de quatre ans avec éventuellement une valeur résiduelle
(VR) ;
Cet investissement sera rentable si I0 est inférieur à la somme des CF actualisés.
t=1
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TAF :
t=1 t =1
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NB : pour résoudre ce type d’équation, il faut disposer d’une calculatrice programmable et
procéder par itération ou utiliser tout simplement la méthode de dichotomie.
Du point de vue financier, un projet est d’autant plus rentable que le TIR est élevé.
Si l’on a à comparer deux projets le plus rentable sera celui pour lequel le TIR est le plus
grand.
Application
Calculer l’indice de rentabilité en considérant données de l’exercice précédent
Un investissement unique est dit rentable si le capital investi est récupéré avant la fin du
projet (ou si le DR est < ou = à un délai de référence).
Face à plusieurs projets, le plus intéressant est celui dont le délai de récupération est le
plus court, à condition qu’il soit < ou = à un délai de référence.
Application
On a deux projets d’investissements :
Projet A : investissement annuel : 10.000, cash-flow annuel : 3.100 et durée de vie = 5 ans ;
valeur résiduelle = 0.
Projet B : investissement annuel : 12.000, cash-flow annuel : 2.000 et durée de vie = 10 ans ;
valeur résiduelle = 0.
Les valeurs résiduelles des deux projets sont nulles au terme de leur durée de vie
TAF :
1) Déterminer le délai de récupération correspondant à chaque projet
2) D’après ce critère, dire quel projet sera préféré.
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n
1
Bénéfice moyen
∑B
n t=1 t
TRC = =
Investissement moyen (I +VR )
2
Bt = bénéfice nette de l’année t
n = Durée de vie du projet en année
I = Investissement initial
VR = Valeur résiduelle
Pour les projets indépendants, le TRC doit être supérieur au taux de référence pour être
accepté ;
Par contre, lorsqu’on a à faire à plusieurs projets, on choisira celui dont le TRC est le plus
élevé à condition qu’il soit supérieur au taux de référence.
Application
Un projet nécessite un investissement de 5.000 um. Sa durée de vie est de 5 ans. L’entreprise
amortira l’investissement sur 5 ans selon le système linéaire. le TRC minimum exigé par les
dirigeants est de 15%. Les bénéfices annuels après impôt sont :
Année 1 2 3 4 5
Bénéfice 800 800 900 1000 1000
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À la rémunération du créateur;
À la rémunération des apports du créateur et des associés (montant des dividendes
distribués);
À la rémunération des salariés de l’entreprise ;
Au paiement des charges sociales
Au charges relatives aux primes diverses, aux congés payés…
L’étude financière consiste à traduire, en terme financiers, tous les éléments réunis au cours
des étapes précédentes et à vérifier la viabilité de l’entreprise en projetant ces éléments sur
une période de trois ans au moins.
Cette étude consiste à traduire, en termes financiers tous les éléments réunis dans les études
précédentes et à vérifier la viabilité du projet.
On étudiera ici :
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= Cash-flow = CF
Bâtiments 20 5%
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Impôts sur les bénéfices : de 30% du résultat avant impôt ou bénéfice brut pour le secteur
industriel et commercial et de services et de 10% du RAI pour le secteur agricole.
1) Définition
Encore appelé chiffre d’affaires critique, c’est le niveau du chiffre d’affaires pour lequel
l’entreprise couvre la totalité des charges sans réaliser un bénéfice, ni perte ; autrement dit,
c’est le volume du chiffre d’affaires à partir duquel l’exploitation devient rentable.
Le SR ou CAC est obtenu lorsque la M/CV = CF et la date à laquelle il est obtenu est appelé.
Comment l’entrepreneur peut-il rapidement et sans calcul excessif, se rendre compte que son
produit est rentable ou à partir de quelles quantités vendues il le sera ? C’est le seuil de
rentabilité qui nous intéresse dans ce cas. Le problème est de déterminer à la fois le volume
minimum de l’activité à partir duquel l’exploitation devient rentable et la possibilité de
l’atteindre dans un délai raisonnable. Ce niveau minimum est appelé point mort ou seuil de
rentabilité.
La méthode de calcul la plus simple et la plus répandue est la suivante :
Déterminer le montant des Charges Fixes (CF)
Déterminer le montant des Charges Variables (CV) : il varie proportionnellement à
l'évolution de l'activité comme l’achat des marchandises destinées à être revendues ou
transformées.
Déterminer le Chiffre d’Affaires prévisionnel (CA)
Calculer la Marge sur Coûts Variables (MCV = CA-CV)
Calculer le Taux de Marge sur Coûts Variables (TMCV = MCV/CA)
Calculer le Seuil de Rentabilité (SR = CF / TMCV)
Il se calcule en quantité, en chiffre d’affaires ou en jour.
¿ CF
SR en quantité est tel que Q =
margeunitairesurco ûtvariable
¿
SR en argent est tel que CA 0 =PQ
SR en jours est tel que CA 0 =CA annuel/360
Application :
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Résolution
1) Marge sur coût variable (MCV) = CA-CV = 1 100 000 – 275 000 = 825 000
2) Taux de marge sur coût variable (TMCV) MCV/CA = 825 000 /1 100 000 = 0.75
3) Seuil de rentabilité
En chiffre d’affaires : SR = CF/TMCV = 600 000/0,75 = 800 000 HT
En quantité : SR = CA0/PU = 800 000/200 = 4 000 plats
En jours : SR = CA0 / (CA / 360) = 800 000 / (1 100 000/360) = 26,18 jours
C. LA FAISABILITE FINANCIERE
Un créateur doit être un bon gestionnaire c’est-à-dire avoir une bonne perception des
chiffres et des équilibres de sa société.
Avant de demander des prêts ou des prises de participations, il doit s’interroger sur la
structure de son exploitation. Elle est traduite par le schéma d’investissement et de
financement, le plan de financement, le compte de résultat et le bilan.
Il est recommandé de suivre les étapes suivantes :
L’élaboration du plan de financement initial qui permettra de déterminer les capitaux
nécessaires pour lancer le projet. Il permet, en outre, d’évaluer les besoins durables
de financement ainsi que les ressources financières durables ;
L’établissement du compte de résultat prévisionnel permettant de juger si l’activité
prévisionnelle de l’entreprise sera en mesure de dégager des recettes suffisantes pour
couvrir la totalité des charges (moyens humains, matériels et financiers) ;
L’établissement du plan de trésorerie sur 12 à 18 mois susceptible de mettre en évidence,
mois par mois, l’équilibre ou le déséquilibre entre encaissements et décaissements ;
L’élaboration du plan de financement sur 3 ans capable d’apprécier la solidité financière
prévue de l’entreprise sur les premières années d’exercice.
Cette démarche doit conduire à la construction d’un projet cohérent et viable puisque chacune
des options prises trouve sa traduction financière et sa répercussion sur les équilibres
financiers.
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Si le déséquilibre est trop important, le projet doit être remanié et sa structure financière
adaptée en conséquence.
V. L’ETUDE JURIDIQUE
La structure juridique correspond au cadre légal dans lequel l’activité sera exercée et qui aura
un impact sur le statut patrimonial, social et fiscal.
Ce choix doit donc être étudié minutieusement avec, si possible, l’aide d’un conseil spécialisé.
A. LE CHOIX DE LA STRUCTURE
Quelle que soit l’activité à exercer (Artisanat, Agriculture, Profession libérale, Industrie,
Commerce), il faut choisir entre :
Demander votre immatriculation en tant qu’entrepreneur individuel (personne physique) ;
Ou créer une société et attribuer une forme sociétaire pour son entreprise.
Les formes d’entreprises les plus courantes sont :
L’Entrepreneur Individuel ;
Les sociétés de personne comme ;
La Société en nom collectif (SNC)
La Société en commandite simple (SCS)
Les sociétés de capitaux comme :
Les Sociétés anonyme (SA)
La société à responsabilité limitée (SARL)
Les autres types d’entreprise comme
Le groupe d’initiative commune (GIC) ; c’est une organisation qui regroupe au
moins cinq personnes appelées membres ayant les même intérêts. Les membres
d’un GIC se regroupent librement et réalisent les activités communes
La société coopérative : C’est un groupement de personnes poursuivant des
buts économique, sociaux et éducatifs commun par le moyen d’une entreprise.
Le groupe d’intérêt économique (GIE) qui est une entité résultant d’une
convention par laquelle deux ou plusieurs personnes physique ou morale
s’engagent à mettre en œuvre toute ou une partie de leur moyen pour une
période donnée, en vue de faciliter le développement de leurs activités
économiques ; chaque membre conservent sa personnalité juridique
L’association : c’est une convention a travers laquelle des personnes physiques
ou morales mettent en commun leur connaissance ou leur activités dans un but
autre que de partager les bénéfices.
…
B. LES PRINCIPAUX CRITÈRES DE CHOIX
Le choix de la forme juridique de l’entreprise dépend de :
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La nature de l’activité ;
La volonté de s’associer ;
L’organisation patrimoniale ;
L’engagement financier ;
La crédibilité vis-à-vis des partenaires (banquiers, clients, fournisseurs...).
Le tableau suivant reproduit les principales caractéristiques des différentes structures
juridiques.
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