Animales Domésticos
Animales Domésticos
Animales Domésticos
Faaborg
Animaux domestiques
dans la littérature
narrative française
au Moyen Âge
1
© Museum Tusculanum Press et l’auteur, 2006
Conseiller auprès de l’éditeur: Hans Peter Lund
Mise en pages par Pernille Sys Hansen
Police: Lino Letter
ISBN 87 635 0464 2
2
Table de matières
Introduction 4
1. Les animaux i 13
1.1. Les chevaux — une categorie à part 15
2. Les animaux ii 147
2.1. Autres mammifères 147
2.2. Les oiseaux 200
3. La vie des animaux 226
3.1. Appréciation des animaux 226
3.2. Traitement des animaux 240
3.3. Nourriture des animaux 258
3.4. Etables, bergeries etc. 271
3.5. « Langues » 274
4. Utilisation des animaux 277
4.1. Utilisation des animaux vivants 278
4.2. Utilisation des produits d’animaux vivants 312
4.3. Utilisation des produits d’animaux morts 318
5. Animaux dans les idées, la langue et l’imagination 333
5.1. Comparaisons 334
5.2. Métaphores 354
5.3. Proverbes, dictons, locutions 357
5.4. Allusions à fables et légendes 364
5.5. Jeux d’enfants 367
5.6. Œuvres d’art 368
6. Conclusion 371
7. Tables 374
7.1. Table i 374
7.2. Table ii 377
7.3. Table iii 386
7.4. Table iv 392
8. Index 396
8.1. Chevaux 396
8.2. Autres mammifères 404
8.3 Oiseaux 411
9. Bibliographie 416
9.1. Textes étudiés 416
9.2. Ouvrages consultés 428
3
Introduction
4
Perchevaus molt bien servis fu :
Vïandes ont sainnes et netes,
Ploviers et partris et anetes,
Qui ont eü de la rimee,
Et conins norris en ramee
Tenres qui ont cras le regnon, Cont. P., i, 4974-9.
5
Les cygnes se trouvent mentionnés tantôt avec des animaux sau-
vages, tantôt avec des animaux domestiques, surtout des paons.
Dans le lai Milun, le protagoniste possède un cygne extraordi-
naire qui semble bien apprivoisé et qu’il appelle « mon » cygne :
6
Mais il peut également désigner une volière ou un enclos pour
les oiseaux :
Il nous paraît donc permis de conclure que les cygnes (même celui
de Milun) vivaient dans la nature aussi bien que dans les étangs
et les lacs près des habitations humaines — comme de nos jours
— mais rien ne prouve que même dans ces derniers cas ils étaient
domestiqués. Ceci fait que nous ne nous croyons pas autorisé à les
compter parmi les animaux domestiques.
Dans le domaine des oiseaux prédateurs, le problème se pré-
sente un peu différemment. Nos textes présentent un certain
nombre d’exemples équivoques où l’on ne peut pas dire avec
exactitude s’il s’agit d’animaux sauvages ou d’animaux domesti-
qués, comme :
Mais, dans la plupart des occurrences, il est tout à fait clair qu’il
s’agit d’oiseaux apprivoisés qui appartiennent à quelqu’un, que
l’on utilise pour la chasse, dont on peut faire cadeau à quelqu’un
etc. Dans notre exposé, nous ne tiendrons compte, évidemment,
que des exemples présentant ces oiseaux apprivoisés :
Au departir li a doné
.i. esprivier .v. fois müé,
Si li dona .i. blanc levrier,
.i. confanon et .i. destrier. Rigomer, 6543-6.
7
mentionnés avec des chiens. Les extraits de Bueve montrent clai-
rement son rôle de dénominateur commun : il est question des
mêmes oiseaux dans les deux cas :
8
Une crasse oul avoit en mue ;
C’est .i. oisel de prime vere.
Or orrez ja con le provoire
Fu bien servi de sa crasse oie ; MR, cxliii, 8-11.
9
Dras ne chevaus ne nulles bestes,
Fors la meson desor nos testes : MR, cl, 81-4.
(...) li vaslet fiert des esperons cele part ou il avoit veues les
bestes, si trove deus pastors seans sor deus jumentes megres
(...) Lancelot, i, xxi, 5.
10
Cele part torne maintenant,
Le bergier prent a apeler Claris, 9419-22.
Quant aux poissons, nous ne doutons pas que les hommes médié-
vaux en ont tiré profit. Nos textes montrent qu’ils en ont mangé
la viande, mais même tenus dans les viviers, comme c’était certai-
nement souvent le cas (voir p. 6), les poissons ne peuvent guère
être considérés comme des animaux domestiqués : ils sont restés
sauvages, mais dans un univers dont les hommes ont créé les li-
mites. Ils ne font donc pas objet de nos recherches.
Pas plus que les abeilles, loin d’être domestiqués et pourtant si
utiles aux hommes, à qui elles fournissent l’édulcorant principal
de l’époque et la cire (3). Nous n’avons trouvé dans nos textes
11
que trois mentions de ces insectes, dans Ogier et Jehan de Saintré
dans une situation particulière : Gautier les utilise pour punir le
templier Godebeuf et pour lui faire avouer son crime, madame
du Perche veut punir la « dame » de Jehan de Saintré pour son
infidélité :
(...), et si dy oultre, s’il estoit vray, que telle dame devroit estre
despoillee toute nue dez la ceinture en amont et toute reze, puis
oindre de miel, puis menee par la ville afin que les mouches li
courissent et la picassent, (...) Jehan de S., 305, 32 - 306, 3.
12
1. Les animaux i
Quels sont les animaux domestiques que nous trouvons dans les
textes étudiés ? Dans sa thèse, L’animal dans la littérature fran-
çaise au XIIe et au XIIIe siècles, p. 234, Jean Bichon énumère une
série d’animaux domestiques ayant leur place dans différents
textes (c’est nous qui soulignons) : « Parfois, souvent même, l’ani-
mal figure dans le récit parce qu’il fait partie, sans autre, du cadre
dans lequel se meuvent les personnages ; (...) Des bœufs hersent
un champ : on s’adresse aux bouviers pour savoir si la troupe
est passée par là (Perceval, 84). Le jeune Perceval, qui se rend à
Carlion, demande son chemin à un charbonnier menant son âne
(Perceval, 836). S’étant levé matin, il assiste à un combat entre un
faucon et une bande d’oiseaux sauvages (Perceval, 4172). (...) La
nuit tombe, le voyageur cherche un gîte : il s’oriente vers les ha-
bitations en écoutant les aboiements des chiens et les chants des
coqs (Fresne, 144). Cligès a besoin d’un prétexte pour expliquer
qu’il se rende si souvent dans la maison de campagne où Fénice
habite secrètement : il y a mis, dit-il, un autour en mue (Cligès,
6236 et sv.). Un cheval est si décharné et si affaibli que les mâtins
guettent sa chute pour le dévorer (Perceval, 3708) ».
Pour les classes sociales supérieures, les animaux constituent
une partie importante des richesses, comme il appert dans l’ex-
trait suivant :
Nous constatons que dans la plupart des textes étudiés les che-
vaux prédominent (1) ; ceci n’est pas du tout étonnant étant don-
né que la plupart de ces textes racontent la vie des chevaliers, des
rois, des nobles, pour qui le cheval est absolument nécessaire :
il leur sert de moyen de transport, il est indispensable pour les
tournois et la guerre et aussi pour la chasse. Le chevalier est un
« guerrier noble qui combat à cheval » (définition proposée par
Jacqueline Picoche dans le Dictionnaire étymologique du français,
p. 951).
Perrine Manne ouvre son article Images du cheval à la ferme
(Senefiance 32, p. 339) en écrivant que « Si le cheval est très pré-
13
sent aussi bien dans les textes que dans l’iconographie du Moyen
Age, c’est qu’il est d’abord le compagnon du chevalier. »
Selon Jean Flori, Chevaliers et chevalerie au Moyen Age, p. 105,
« le chevalier doit évidemment posséder une monture, ou mieux
deux, plus tard cinq à sept chevaux de guerre (destriers) et un ou
généralement deux écuyers chargés de porter ses armes, s’oc-
cuper des chevaux et veiller à fournir au chevalier un cheval de
rechange en cas de perte ; à Hastings, le duc Guillaume eut ainsi
trois chevaux tués sous lui. » et Michel Pastoureau écrit, page 123
de La Vie quotidienne en France et en Angleterre au temps des Che-
valiers de la Table Ronde : « (...) il apparaît bien qu’un chevalier
convenablement équipé possède au moins : un cheval de route,
sur lequel il voyage, un cheval de somme, qui transporte ses ar-
mes et son attirail, et un ou deux chevaux spécialement réservés
au combat. Curieusement, les juments semblent avoir été jugées
inaptes à ce dernier emploi. »
Selon Fr. Schmidt, Das Reiten und Fahren in der altfranzösis-
chen Literatur, p. 2, les chevaliers et toutes les personnes appar-
tenant à la classe noble se trouvent toujours montés sur des che-
vaux, tandis que les membres des classes inférieures possèdent
rarement une monture et sont, par conséquent, obligés de se dé-
placer à pied. D’où le dédain de la société chevaleresque pour les
piétons.
Le cheval est tellement intégré à la vie des nobles, que l’on ne
peut pas s’imaginer l’un sans l’autre, et apprendre à monter et à
maîtriser sa monture faisait partie de l’enfance de tous les gar-
çons nobles :
14
que les autres animaux domestiques, mais ils se présentent sous
un grand nombre de dénominations. Il est donc licite de placer les
chevaux dans une catégorie à part.
15
Quant li harperres, ki avoec lui estoit, voit que Kahedins est
mors en tel maniere il n’ose avoec lui demourer, ains vient a
son ceval et monte, (...) TP, i, 164, 11-3.
Les autres termes désignant un cheval, dont voici la liste des plus
usuels : arabi, aragon, auferrant, bai, bauçant, chaceor, coureor,
coursier, ferrant, gascon, liart, morel, ros, sor, vair, vairon, se trou-
vent employés tantôt seuls, c’est-à-dire comme substantifs, tantôt
comme épithètes à l’un des termes du groupe cheval, destrier etc.,
tantôt mis ensemble dans un syntagme substantif.
Il y a lieu de noter que toutes les dénominations du dernier
groupe indiquent la robe, la race/l’origine ou une qualité des che-
vaux en question (ou les deux ; voir p. ex. p. 30, Joufroi, 402-3, un
exemple qui indique et la robe et la race d’un destrier). Certaines
d’entre elles peuvent servir comme un nom propre. Dans ces der-
niers cas, il est parfois difficile de préciser s’il s’agit du nom d’un
cheval, généralement indiqué par un majuscule initial, ou sim-
plement d’une épithète, car le nom aussi bien que l’adjectif ou le
substantif peuvent être précédés par un article, p. ex. :
16
El liart sist d’Esclavonie
qui fu bons pour chevalerie. Thèbes, 6327-8.
17
Des syntagmes prépositionnels comme de Sulie, d’Espaigne etc.
marquent l’origine des animaux. Aucune de ces expressions ne se
trouve jamais comme noyau dans des syntagmes substantifs.
Il n’est pas sans intérêt de noter qu’assez fréquemment les
chevaux sont présents dans les textes, sans être nommés. C’est
le cas entre autres avec les verbes monter, descendre, chevaucher,
dont nous présentons ici quelques-unes des très nombreuses oc-
currences. Le verbe déchevaucher est beaucoup plus rare que les
autres :
18
d’une des fréquentes exagérations des romans. Diomedès, lui, dit
simplement qu’il a un nombre suffisant, sans préciser :
19
Ne prisent dames tel conroi,
Qu’eles font del ceval le roi. Rigomer, 12989-92, 13027-8 et
13053-64.
20
Il ot une petite crine
Qui durement li avenoit.
Li chevaus apers se tenoit,
Qui bien sentoit le cuer de lui :
Il n’ot en la place celui
Qui bien ne le loast a certes.
Unes narrines ot ouvertes,
Dont il rouflait si fierement
Qu’il sambloit trestout vraiement
K’il deüst une tour abatre.
La en avoit tex .xxiiii.
Ki sour lui n’osassent monter
Ne pres d’une lance habiter. Meliacin, 11863-918. Cf. Chevale-
rie d’O., 11454-65.
21
les piez devant ot lovinez
et fu toz bruns par les costez ;
soz le vantre fu leporins
et sor la crope leonins
et fu toz noirs desoz les auves ;
les dos james devant ot falves,
les dos desriers vermalz com sans ;
les quatre piez ot trestoz blans,
noire ot la coe une partie,
l’altre blanche, tote crespie,
lo pié copé, les james plates :
molt fu bien faiz et bien aates.
Li palefroiz fu bien anblanz,
et li froins fu molt avenans ; Eneas, 4045-70.
A d’autres, les auteurs attestent des traits humains : ils sont cou-
rageux, ils sont forts, ils sont intelligents et astucieux, tel le bon
destrier de Renaut de Montauban. L’auteur de Renaut souligne à
plusieurs reprises que ce cheval est fée (2) ; il dit qu’il comprend
les paroles « com se ce fust .i. hon » — et quoiqu’il ne sache pas
parler, il est quand même capable de se faire comprendre. Il peut
même exprimer ses sentiments : lorsque la famine menace les
assiégés et que Renaut se sent obligé de tuer Bayart qu’il aime
tant, le cheval se met à genoux devant son maître :
22
Tant a Bayart le vair tiré et maistrié
Tote lor ambleüre sunt el champ reperié.
(...)
Li ribaut fu hardiz si est avant passé
Et a sesi Renaut par l’estrieu neelé.
Quant Bayart le senti si a le pié levé,
.i. tel cop li dona le cuer li a crevé.
(...)
Quant Amaugis le voit si descent maintenant,
Le destre pié Bayart delia a itant.
« Bayart, ce dist Renaut, trop alez belement :
« Se vos passent issi, blasme i avrez mult grant ! »
Quant Bayart ot Renaut si le vet escoutant,
Ensement l’entendi com mere sen enfant,
Il froncha des narilles, le chief vet escoant ;
Renaut lesche la regne, Bayart s’en vet corant,
Tot le col estendu vet terre porpernant.
(...)
Oez des .ii. chevaux com il ont esploitié !
Quant virent lor seingnor si forment chaploier,
Li uns cort contre l’autre com fussent enragié,
Des denz s’entremordoient et feroient des piez,
Autresi se conbatent comme dui chevalier.
(...)
Quant Bayart se regarde si vit Rollant a terre,
Il a levez les piez bruiant comme tanpeste,
Fiert le cheval Rollant en l’oreille senestre,
Ou il vousist ou non, li fist ronpre la teste.
(...)
De voir le savez bien, franc chevalier baron,
Que Baiart fu faez, li destriers aragons,
Si entent la parole com se ce fust .i. hon.
A Renaut est venuz enz el bruillet roont,
Qui estoit endormiz comme traveilliez hon ;
Baiart ne puet parler, ne dire o ne non,
Renaut hurte del pié, que il ot gros et lonc,
Et fiert si durement en l’escu au lion
De l’un chief jusqu’en l’autre li esmie et deront.
Renaut si s’esveilla et sailli contremont,
ib., 4107-15, 5050-3, 5160-8, 7840-4, 8721-4 et 9703-12. Cf. ib.,
7734-9.
23
Por l’amor son seingnor grant joie demena.
(...)
Puis revint a l’estable a Bayart l’arragon,
Ferir le vout el cuer d’un coutel a bandon,
Quant devant li se mist Bayart a genoillon.
Quant Renaut l’a veü, si dolent ne fut onc,
Il ne le ferist puis por tot l’avoir del mont ; ib., 11028-9,
12111-3 et 12124-8.
24
Le Lonbart a tué a anbedeus ses piés.
Vers Lengre[s] s’en retorne devement eslaissiés,
La porte li ovri Asses li Beruiers,
Et Marchegai i entre : ains ne fu tex destriers !
Plus seut tous tans de guere que mavais chevaliers. ib., 8265-
71, 8285-6 et 8539-47.
25
resioux. Et dist a Broyfort : tu as gagné d’estre bien pensé
aujourd’uy car tu m’a esté loyal ; si monta a coup dessus. Ogier,
81.
Et quant Ogier vit son cheval se pensa que ce n’estoit pas Broi-
fort. Mais le cheval lui fist bonne recongnoissance et lui han-
nist et baye la gueule et frape des piez en terre ib., 140.
26
Plus de .c. en i poignent a une randonee.
Li chevax ot l’effrois comme beste bersee ;
De la paor q’il a, a sa resne tiree
Que ou nou de la branche est rompue et fausee ;
Corant s’an va vers Rune, mainte foiz l’a passee. Saisnes,
3974-81.
27
strictement à ce qui a trait aux animaux : origine, couleur, quali-
tés.
a. amoravi.
A.-J. Greimas, Dictionnaire de l’ancien français, p. 29, explique :
« 10 Sarrasin. — 20 Cheval de bataille. » Concernant l’exemple de
Narbonnais, voir notre commentaire à arabi, p. 82, ib., 4171-2 et
7329.
b. augalie.
De ce terme nous ne pouvons présenter qu’un seul exemple qui
montre bien qu’il est question d’un cheval, mais rien d’autre :
A.-J. Greimas, op. cit., p. 22, explique : « Nom donné aux souve-
rains d’Orient » et « Trône de souverain d’Orient ». Faut-il peut-
être y voir une allusion à « calife » et lui donner le sens de « cheval
oriental » ?
c. cheval.
Le terme cheval sert généralement de dénominateur commun,
c’est-à-dire qu’il peut remplacer chacune des autres appellations.
Ceci implique que bien souvent un seul et même animal est ap-
pelé tantôt palefroi, tantôt cheval, ou tantôt destrier, tantôt cheval,
etc. — le choix peut dépendre du rythme ou de la rime.
Nous en voyons un exemple dans Roche, où le jeune Landri
est assis, au vers 2475, sur un arragon ; sept vers plus loin, on le
retrouve sur un destrier qui est probablement le même animal
(quoique dans l’entretemps ait eu lieu « .j. abateïs fier ») et qui, au
vers 2483 déjà, est appelé simplement cheval.
Voici d’autres exemples du phénomène (voir aussi p. 36 MR, xi,
151-2, 178 et 194-5) :
28
(...)
— « Baron, dist Karles, or ça venés avant,
Metés les sieles es palefrois amblant,
(...)
Et li mesaige ne se vont atargant,
Desc’a Bordele ne vont resne sacant,
Ens la vile entrent sor les cevax corant,
Puis en monterent sus el palais luisant ; Huon, 292-3, 305-6 et
322-5.
29
Son chevals li ont amené,
Un mult buen vair destrier gascon, Joufroi, 402-3.
herberjeürs e pautoniers,
ki chevaus meinent e destriers. Rou, iii, 2993-4.
30
Mes n’i merron cheval ne palefroi
Ne blanc hauberc ne heaume d’Aminois Orange, 323-4.
Enselé et appareillié
Li cheval et li palefroi
Sanz estormie et sanz desroi ; Vair P., 918-20.
Nen oit çival, palafroi ne destrer ; Macaire, 2324. Cf. ib., 2573-
4 ; 3572.
Les dromadaires leur sont volés par Malingre et Hardré, mais pour
l’écuyer qui annonce ce vol à son maître, il s’agit de chevaux :
31
cheval, c’est-à-dire que pour voyager vite il faut préférer les dro-
madaires aux chevaux :
Il a mandeit az senechal
Que faisce ameneir son cheval
Et ses armes tost aporteir, Florimont, 545-7.
32
Tuit li pire ont cheval, palefroi ou destrier,
Et totes riches armes qi a roi ont mestier. Saisnes, 2282-3.
d. destrier.
É. Littré (Dictionnaire de la langue française, ii, p. 1117) définit le
terme ainsi : « Dans le langage de la chevalerie et des guerres du
moyen âge, cheval de bataille. » et explique son origine : « (...) de
dextra, dextre, main droite, à cause que l’on conduisait ces che-
vaux avec la main droite avant de les monter pour la bataille. »
Cette explication se retrouve, avec une précision supplémentaire,
dans le Dictionnaire Général, p. 717 : « (...) de destre, main droite
(lat. dextera), le cheval de bataille étant conduit de la main droite
par l’écuyer quand le chevalier ne le montait pas (...) Cheval de
bataille au moyen âge. » R. Grandsaignes d’Hauterive est encore
plus précis quand il écrit dans son Dictionnaire d’ancien français,
p. 178 : « Destrier, gros cheval de bataille, tenu de la main droite
par l’écuyer, et que le chevalier montait lorsqu’un danger se pré-
sentait (...) » — définition qui a été reprise presque mot à mot par
A.-J. Greimas, op. cit., p. 187 : « Gros cheval de bataille, mené de la
main droite par l’écuyer et que le chevalier ne montait que lors-
qu’un danger se présentait. » Voir aussi Fr. Schmidt, op. cit., p. 6.
Plusieurs extraits de textes corroborent parfaitement ces dé-
finitions :
33
Et li rois est montés sor .i. palefroi et fait mener en destre .i.
grant cheval (...) Lancelot, iii, xxxix, 1.
34
furent tous noblement mountéz de blancz destrers (...) ib., 70,
23-6.
chascun fu bien armé et sist sor bon destrier, Rou, ii, 3222.
35
Mais il y a aussi un certain nombre d’exemples où le terme des-
trier désigne la monture servant à se déplacer, comme dans les
fabliaux xi et lxii :
36
Dans le fabliau de Berengier au lonc cul, c’est d’abord un chevalier,
plus tard sa femme, qui monte un destrier ; Eremborc qui désire
se battre aux côtés de son mari Renier et de son filleul Jourdain
refuse le palefroi, qui est la monture normale des dames — elle
préfère un bon destrier :
37
ni armes ni boucliers sont montés sur des palefrois et non sur des
destriers : ceux-ci servent donc indubitablement à la bataille :
A tant es vos .j. mès sor .j. corrant destrier ; Roche, 2431 = ib.,
2455.
Dans Aiol, nous avons trouvé une scène avec des larrons traînés à
la queue de destriers, de même que Huon mentionne cette forme
de punition ; nous notons que, dans les deux cas, notre terme se
trouve à la rime :
38
Il vinrent as larons, nes vaurent laisier :
Cele part les trainent as keues des destriers ; Aiol, 7006-7.
e. doine.
Dans son dictionnaire de l’ancien français, A.-J. Greimas ne donne
ce terme que comme adjectif signifiant « avare ». Dans le sens de
« cheval », il doit être bien rare car nous n’en avons trouvé qu’une
seule occurrence, dans Barbastre, où il se trouve parallèlement à
bauçant, bai corant, arabi corant et aux noms de cheval Liart, Aten-
gnant, Baligant et Bruiant. Le sens ne fait aucun doute : il s’agit
bien d’un cheval de bataille, mais nous ne savons pas du tout si
le terme indique des qualités particulières — l’épithète poisant se
trouverait avec n’importe quel autre terme de cheval de bataille.
f. estalon.
Nous n’avons relevé qu’une occurrence du terme ; il désigne évi-
demment un cheval de bataille (voir pp. 14 et 34). Quant à l’affir-
mation de Jean Froissart que les Allemands nourrissent mal leurs
chevaux de bataille, nous ne l’avons trouvée confirmée nulle part
dans nos textes. Friedrich Bangert n’a pas trouvé d’occurrences
du terme dans les chansons de geste. C’est pourquoi il prétend,
op. cit., p. 21, qu’il n’y existe pas de terme pour désigner le cheval
mâle et que l’on s’est servi du terme destrier par opposition à
jument.
g. gazele.
Un seul exemple, tiré de Barbastre. Kurt Baldinger, Dictionnaire
étymologique de l’ancien français, G3, 1974, cite, p. 420, le même
39
extrait et demande : « animal exotique ?, ou le cheval comparé à
une gazelle ? » :
h. genet.
Le terme, rare, désigne un petit cheval espagnol.
i. gramadone.
G. Perrie Williams, dans une note à la page 211 de son édition du
Bel Inconnu, écrit au sujet de ce terme : « nom d’espèce ou nom
propre de cheval (?). » Nous n’avons trouvé que l’exemple dont
il parle. Faut-il approcher le terme de doine, peut-être précédé
de « grand » ? Quoi qu’il en soit, il est question d’un cheval de
bataille :
j. haquenée.
Un autre terme assez rare :
(...) trois cens escus dont les C seront pour une bonne hacque-
nee ou pour un bon cheval que premiers donnerez a Madame
(...) Jehan de S., 72, 17-9. Cf. ib., 71, 23-4 et passim.
Les deux heraulx estoent tous deux vestus d’ung riche drap
d’or, montez sur deux acquenees blanches, (...) Jehan de P., 45,
6-7. Cf. ib., 62, 23-6.
(...) ; dont le Jouvencel ne fist que rire et dist qu’il avoit grant
envie de chevaucher hacquenée et que onques convoitise ne
fut bonne. Jouvencel, ii, 132.
40
La bonne religieuse a pou s’elle osa disner a son aise, tant avoit
haste de nuncier a madame ces nouvelles ; et a l’ayde de sa
bonne hacquenée, et du grand desir qu’el a d’estre a l’ostel,
s’avança si bien que madame l’abbesse fut trestoute esbahie
de si tost la revoir. Cent, 21, 38-43.
k. iocor.
Encore un terme que nous n’avons trouvé que dans un seul texte.
Wendelin Foerster, le premier éditeur de Li Chevaliers as deus
espees, note à la page 394 de son livre : « 2679 iocor vom Pferde,
ebenso 3487, mir unbekannt (...) » Nous n’y voyons pas plus clair
que Foerster. L’adjectif « blanc », employé dans les deux occurren-
ces, indique peut-être qu’il s’agit d’un cheval très apprécié :
l. ive.
Le terme ive (< equa) a été éliminé par son synonyme jument (Jac-
queline Picoche, op. cit., p. 272). Il est employé beaucoup moins
fréquemment que celui-ci.
Voici les occurrences que nous en avons relevées. Dans les
trois premiers exemples, de Thèbes et de Gui de B., sont soulignés
le fait de mettre au monde un poulain et les circonstances sur-
naturelles de l’engendrement. Deux exemples montrent que l’on
utilise les ives pour la punition :
Il ot cheval Thideüs,
qui valoit bien cent mars et plus,
ne tel cheval ne nasqui d’ive
pour corre par terre une live ! Thèbes, 8565-8.
41
sor l’erbe fresche et sor le fain
se delivra de cel poulain. ib., 8968-78. Cf. ib., 8995-6.
m. jument.
La conversation entre le loup et la jument, dans Renart, nous
montre que la jument travaille pour le paysan : elle est habituée
au travail pour un maigre salaire et ne se laisse pas tenter par la
promesse vague de froment, d’avoine ou d’orge que lui fait le loup
— elle préfère continuer à paître « près d’un blé » (en plus, il ne
faut pas oublier les mauvaises expériences avec le loup qu’ont les
animaux domestiques) :
42
(...)
Car vos porpansez, damoisele,
de ce vilain qui si vos tue
et vos fait traire a la charrue ;
(...)
si serez fors d’autrui dangier :
ne vos estovra charrïer,
ne ça ne la porter nul fais ;
a toz jorz mais vivroiz en pais.
— Sire Isangrin, se je peüsse,
vo conpaignie chier eüsse,
mais je ne puis corre n’aler,
por ce voil ici pasturer :
de mon pié destre par derriere
passai ier en une charriere,
une espine me feri enz. Renart, v, 15009-14, 15018-20, 15027-
37.
43
La jument est sans aucun doute une bête de somme. Pourtant
nous la voyons aussi utilisée pour le voyage — mais pas par des
nobles. Lorsque Guillaume au court nez veut faire croire qu’il est
un marchand, il monte sur une jument :
44
Dans Tristan de N. et Laurin, nous avons relevé des exemples qui
nous semblent la preuve de la distinction entre « cheval de ba-
taille » et « cheval de travail ». Le terme cheval a ici, à notre avis,
le sens d’étalon, préféré pour les tournois et les guerres (cf. pp. 14
et 34) et étant par conséquent le cheval par excellence des che-
valiers, tandis que la jument est celui des paysans. Mais Aliscans
montre qu’une jument peut très bien servir pour le combat ; le
texte se sent pourtant obligé de souligner la qualité extraordinai-
re de l’animal en question, ce qui nous fait penser que la situation
est exceptionnelle. Voir aussi brehaigne :
45
Il y a certainement lieu de souligner qu’à peu d’exceptions près,
les exemples du terme jument que nous venons de présenter
sont tirés de textes décrivant la vie du peuple, spécialement des
paysans. Ceci met en relief le fait que la jument était, à côté du
bœuf, l’animal du travail champêtre et ne servait que rarement à
d’autres tâches. Ceci corrobore les affirmations de Fr. Schmidt qui
écrit, op. cit., p. 11, que la jument est souvent mentionnée à côté
du roncin (voir le fabliau lxxiv ci-dessus) et qu’elle est méprisée
comme celui-ci parce qu’elle est la bête de travail du paysan.
n. palefroi.
É. Littré, op. cit., iii, p. 909, nous donne une explication détaillée
du terme et de son emploi dans l’ancienne langue : « Cheval de
parade. On distinguait anciennement les chevaux en destriers,
qui étaient les chevaux de bataille ; en palefrois, qui étaient les
chevaux de marche ordinaire pour les voyages ; et en roussins,
qui étaient les chevaux de somme et de travail. (...) Il se disait
surtout des chevaux que montaient les dames. » Le Dictionnaire
Général, p. 1660, est beaucoup plus court : « Anciennt. Cheval de
marche (par opposition à destrier). » A.-J. Greimas et R. Grand-
saignes d’Hauterive écrivent tous les deux « Cheval de marche,
ou de parade ».
C’est bien avec le sens de « cheval de marche » que nos textes
présentent le terme. En voici quelques exemples :
46
Il ont tant chevauchié qu’il viennent as degrés ; Gui de N.,
75-9.
Voir aussi : MR, xvi, 81-2 ; lxii, 56-7 ; Aiol, 1259-60 ; Barbastre,
5760-1 ; Ipomedon, 361 ; 10407 et passim ; Fouke, 51, 28-30 ; Claris,
5740-1 ; Lycorne, 2788-9 ; Protheselaus, 2908-9 ; 9427-9 ; Papegau,
7, 24 ; 17, 12 et passim ; Orson, 28 ; 1264 ; Rou, i, 262 ; ii, 3037-8 ;
Narbonnais, 672-4 ; 2372 ; Godin, 11941-2 ; 12506 ; 14430 ; Mort
Aymeri, 571 ; Laurin, 7335 ; 12445 ; 12615 et passim.
Il est vrai aussi que les femmes montent sur des palefrois ; dans
ces cas-là, les chevaux sont souvent connus pour leur marche
agréable. En voici quelques-uns des très nombreux exemples ti-
rés de nos textes :
Et la pucele isnelement
Descent et son palefroi laisse, ib., ii, 7460-1. Cf. ib., ii, 9837-8 ;
ii, 9843-4 ; ii, 13892-5.
47
Li palefrois si se desroie,
Sour qu’ele siet, a desmesure,
Mais si souef va l’ambleüre
Que daintiés est de l’esgarder. Amadas, 4706-9.
Et chevauchoit un palefroi
que l’autrier li tramist un roi.
Mout bien emblant et bien delivres,
son pris estoit de cinc cent livres,
et fut touz noirs, fors que les hanches
et les espaules qu’il ot blanches,
et les costez et les oreilles
et les jambes qui sont vermeilles. Thèbes, 4069-76. Cf. ib.,
4097-100.
48
Rois Loth et rois Baudemagus
Sont vers Blanchandine venus,
Par la regne la vont prenant
Del noirois palefrois amblant. Floriant, 6007-10.
Voir aussi : Cont. P., iii, 14843-5 ; MR, iii, 186-7 ; cxxv, 134-5 ; TP,
i, 178, 23-4 ; i, 180, 56-8 ; iii, 5, 7-9 ; iii, 185, 5-6 et passim ; Joufroi,
2139-44 ; Rigomer, 37-40 ; 110-1 ; 1391-7 ; Cleomadés, 5749-54 ;
5760-2 ; Meliacin, 7654-5 ; 13351-2 ; Ille, 1051 ; Berte, 197-9 ; Hel-
canus, 8a ; 130 ; 177 ; Athis, 7120-1 ; Lycorne, 3513-4 ; Protheselaus,
6155-6 ; 11451-2 ; Yder, 2629-30 ; 3182-3 ; Lion, 8785-6 ; 32739-40 ;
Tristan de N., 4441-2 ; 15299 ; Auberon, 871-4 ; Eracle, 46 ; Couci,
6210-2 ; Violette, 783-4 ; Lancelot, vii, ia, 16 et passim ; Queste, 12,
22-4 ; 129, 28-9 ; Troie 65, 20-1 ; Deduis, 10435-43 ; Wistasse, 1199-
200 ; Mort Artu, 95, 13-4 ; 96, 1 ; 130, 54-6 ; 170, 4 ; Atre, 1504-5 ;
2495-6 et passim ; Laurin, 5681-3 ; 5817-8 et passim ; Charrete,
202-4 ; 733-4 et passim ; Perceval, 6715-6 ; 7067-9 ; Méliador, 2214 ;
7823 et passim ; Blancandin, 541-2 ; Lais, v, 472-3 ; 548-52 ; Erec,
79-80 ; 1178 ; Papegau, 6, 34-5.
49
Blancheflour la roÿne ont en litiere mis
Entre deus palefrois qui furent de grant pris,
Car ne pot chevauchier, tant fu ses cuers maris. Berte, 2367-9.
50
déplacent sur des palefrois. Mais dans Aspremont nous lisons que,
faute de mieux, c’est-à-dire de destriers (ici appelés aussi cheval),
on peut toujours prendre des palefrois — sans qu’on ait besoin
de parler d’humiliation, comme le fait Jean Flori, op. cit., p. 105 :
« Combattre avec une mule, et plus encore un palefroi (cheval de
parade) ou, pire, un roncin ou un sommier (chevaux de trait ou de
somme) constitue pour un chevalier une humiliation que les plus
démunis ne peuvent parfois éviter. »
51
fu Lyonyaus ses coisins delez lui qui li porte son escu et son
hiaume, et uns autres escuiers li porte son glaive et maine son
cheval en destre. Lancelot, iii, iv, 1.
Même pour le voyage, les destriers sont parfois plus rapides que
les palefrois. Nous le voyons dans l’extrait suivant d’Amadas, où
les compagnons du protagoniste, pour attraper celui-ci, descen-
dent des palefrois et montent sur les destriers :
52
La rue fait toute fremir
Et les cailliaus le fu salir ;
Tant par va tost a desmesure,
Si bel, si souef, l’ambleüre,
C’autres cevaus pas ne peüst
Si aler se si fait ne fust.
Nus ne le voit ki bien ne die
C’ainc tel beste ne fu en vie
Nul jor, a certes ne a gas. ib., 4174-205.
Si fu legier a aprester
Pour cheminer et pour errer,
Quer pallefroi n’ot a fferrer
Ne coursier c’on li maine en destre,
Et en tel point souloit il estre ;
Ainz chevauche sus lez semelles,
Qui ne sont ne bonnes ne belles,
Quer les quaillox les ont trestoutes
Et dessireez et derroutes.
Mal est ferréz cilz pallefroiz, Anjou, 5592-601.
Le palefroi a amené,
Si est le pucele montee ;
Et Gavains a sa teste armee,
Si est montés sor son ceval. Atre, 1504-7.
53
Et puis ensele les chevals
Et si lor lace les poitrals ; Durmart, 2289-92. Cf. ib., 2995-6 ;
6625-30.
54
Palefrois et roncis et somiers je vous liverrai asés, et autre
avoir. — Pontieu, 69-70.
o. poulain.
Dans toute une série d’exemples, le terme ne désigne pas « le pe-
tit d’un animal » (définition donnée par R. Grandsaignes d’Hau-
terive et d’A.-J. Greimas, op. cit.), mais plutôt un jeune cheval (6).
Tel est le cas dans plusieurs fabliaux, dans lesquels on leur met
des charges mêmes très lourdes (des cadavres) sur le dos, et aussi
dans d’autres textes :
55
Et li poulein a tant erré
Que il est entrez en la porte. ib., cxxxvi, 756-9 et 774-5.
56
p. poutrel.
Ce terme a le même sens que poulain : « jeune cheval ». Dans le
second extrait de Roussillon, nous voyons un syntagme substantif
à deux noyaux : cheval ferrant et poutrel. Il est à noter que le terme
se trouve à l’assonance :
57
q. roncin.
A.-J. Greimas, op. cit., p. 572, définit ce terme ainsi : « Cheval de
somme et de trait, généralement de peu de valeur : (...) », tandis
que R. Grandsaignes d’Hauterive, op. cit., p. 520, écrit seulement
« Cheval de charge et de trait ». Dans le tome ix de son édition de
Lancelot, Alexandre Micha définit, p. 308 : « cheval de somme et
de trait, c’est une monture dépréciée ».
Plusieurs exemples tirés de nos textes viennent corroborer
ces définitions et l’on ne s’étonne pas de rencontrer les roncins
dans un contexte roturier ; comme ces animaux ont peu de valeur,
on les apprécie peu et les traite conformément. Nous trouvons
d’ailleurs les roncins parallèlement à d’autres bêtes de somme,
comme sommiers et mules/mulets.
58
Et bons ès trais et ès limons, MR, xiii, 30-40, 44-8, 83-93 et
121-5. Cf. p. 40, ib., lxxiv, 1-5.
Le Gringalet je en menrai,
Que plus ne m’en puis or vengier ;
59
Au ronchin le t’estuet cangier
Dont l’escuier as abatu, Perceval, 7136-9.
(...) ; si vint cele part grant aleure, si ataint cele karete a quel-
que paine et voit sor les limons .i. nain cort et gros et reskignié
qui cache a une corgie .i. viel ronchin qui estoit dedens les
limons. Lancelot, iii, xxxvi, 24.
60
On trouve néanmoins un certain nombre de cas présentant une
autre idée des roncins et qui montrent que ceux-ci peuvent même
parfois servir de monture aux chevaliers (parfois à défaut de des-
trier) et aux dames ; moins souvent nous les voyons employés
pour la chasse. Nous constatons que ces roncins, qu’ils soient
montés par des chevaliers ou par leurs valets, sont souvent dits
grands et forts et rapides — le terme n’a donc pas toujours une
connotation négative :
A tant oï un damoisel
Venir le trot sor son roncin,
Devers le bos tot le cemin ; Atre, 766-8.
61
Or voz proi je et manaide et merceis
Por cel Seignor qui en la crois fu mis
Que me prestéz palefroi ou roncin,
Itele beste qui porter me poïst,
Et bonnes armes por mon cors garantir,
Si m’en irai combatre au Sarrazin. Jourdain, 1702-7.
— Sire, fait li vallés, montés sour mon ronchin qui est fors et
remuans ; se vous le poés conquerre, vostres soit li roncins et
je menrai le ceval a mon signeur pour sauver ma vie. — Et ton
roncin, fait Percevaus, conment ravroies tu ? car se je pooie le
ceval gaaignier, de ton roncin n’aroie je puis cure. — Sire, fait
li vallés, je vous suivrai a pié et se vous conquerés le cheval,
je prendrai mon ronchin, et li cevaus soit vostres, ib., viii, 45,
19-26.
62
un de ses escuiers avant
dire a la dame qu’il venoit Dole, 3254-7.
63
et s’il est a tornoi ne guerre
por ton roncin mengier, au querre
ne fines, si l’aies trové
et le brief de par moi mostré.
(...)
el roncin monte, si s’en torne
et se seigne a l’issir de l’uis. Dole, 891-4 et 906-7.
64
Li quens vint errant a la porte
Et vit un escuier ki porte
Un mort sangler sor un ronci. Poitiers, 899-901.
(...), et la litiere aloit moult soef, car doi des millors ronchis
qu’il covenist querre le portoient. Ensi s’en va li chevaliers en
la litiere. Lancelot, vii, xxxiiia, 15.
65
cevaliers tous armés qui menoient Lyonnel, son frere, tous nu
em braies, sus un roncin grant et fort, les mains loiies deriere
le dos ib., viii, 110, 22-6.
66
Et toute le hanaskeure
Ki sus estoit ne ualoit mie
Le montant d’une nois pourie. Espees, 6139-54. Cf. ib., 6172-4.
Li chevaus desox lui nen est roncins ; Roussillon, 2442. Cf. ib.,
9051-2.
67
« S’il ont cheval afolé ne maumis,
« Por .j. roncin rendrai destrier de pris, Aymeri, 2613-4. Cf. ib.,
2632.
68
Si est sus lo roncin montez,
Et li vaslet deriers lui monte, ib., 2609-10 et 2638-9. Cf. p. 43
ib., 2568-71.
Gautiers vint a l’estable por veoir son destrier, ib., 47. Cf. ib.,
57.
69
Ne contoit ung bouton d’aloweir ung florin
Ne d’ossire a la joste pallefroy ne ronsin. Lion, 921-2.
70
A deus ronchis les a fait ateler,
Parmi la vile les a fait träiner, ib., iii, 6778-9.
71
et Brun l’ors et Tibert le chat
et monseignor Pelé le rat
et Chantecler et dame Pinte,
si con il vint a cort soi quinte,
et seignor Ferrant le roncin
et dant Roonnel le matin Renart, i, 1611-8.
72
r. sambuer.
Une sambue est une selle, spécialement pour les chevaux que
montent les femmes. D’où l’on peut conclure que le sambuer est
un palefroi qui sert de monture aux femmes, ce qui est corroboré
par notre exemple où Guiborc prête son palefroi au jeune Gui :
s. sommier.
Le terme désigne normalement la bête de somme, plus rarement
la charge de celle-ci, le bagage, l’équipage. Voir p. ex. deux occur-
rences dans Amadas : au vers 4610, il est indubitablement ques-
tion d’un cheval, tandis qu’au vers 3029 il s’agit probablement
de bagages ; les vers de Berte et de Couci nous semblent équivo-
ques.
« Et torserons les males sor les plus fors somiers, Aiol, 9448.
73
Puis torserent les malles sor les destrier[s] grenus, ib., 9479.
Notons aussi, dans Narbonnais, que les mulets des vers 753 et 881
sont les mêmes animaux que les sommiers des vers 729, 827 et
860. Aux vers 1355 et 1661 du même texte, d’autres mulets servent
de bêtes de somme. Les sommiers des vers 5981, 5993, 6080, 6083,
6091 sont les mêmes que les roncins du vers 6606 et les muls du
vers 6035 :
74
Si vous donrai .xx. destriers d’Arragon
Et .ii. somiers chargiez de bons mangons. » Mez, 13494-5.
75
« Gardés demain à l’aube soiés apareilliez,
« Et si faites trosser les murs et les somierz : Gui de B., 28-9.
Les sommiers étant des animaux très forts, ils sont bien aptes à
l’écartèlement :
76
Renaut le fiz Aymon repaire de chacier,
Et avoit .iiii. cers trossez sor .i. somier : Renaut, 6396-6.
77
nent aussi le nombre exacte des animaux en question. Quelques
nombres reviennent plus souvent que d’autres, p. ex. 4 et 30. Voici
des exemples :
.x. sonmiers lor tilire[n[t qui tuit erent trossé Lanson, 3918. Cf.
ib., 4001 ; 4973 et passim.
78
« Or e argent tant vus durrai,
« Vint somers charger vus ferai. » ib., 8123-4.
79
Et en aprés mil et set cens somier,
D’or et d’argent les faites tost cargier, Aspremont, 7835-6.
Voir aussi : Renart, i, 2109 ; Aiol, 2857-8 ; 4867-8 ; 8520-2 ; Cont. P.,
ii, 9182-3 ; Joufroi, 121 ; 916-7 ; Aspremont, 10643-4 ; Couci, 4989-
93 ; 5002-3 ; 6272-3 ; Inconnu, 3844-5 ; Renaut, 2444 ; 3831 ; Anjou,
671-3 ; 5246-9 ; Dole, 2584-5 ; Gui de B., 168 ; Barbastre, 2306-8 ;
3179 ; 3350-1 ; Parise, 35-7 ; Galeran, 906-8 ; 2824-5 ; 6785 ; Tristan
de N., 12058-60 ; Lion, 3613-4 ; 4203-4 ; Gliglois, 2017-9 ; Godin,
18670 ; Mez, 6482-3 ; 13222-3 ; Helcanus, 5 ; Auberon, 1982-3 ;
2001 ; Berte, 1843-4 ; 2340-1 ; Thèbes, 8217-8 ; 8363 ; Roche, 1722 ;
Huon, 6448 ; Florimont, 475-7 ; 4833-4 ; Floriant, 3556-61 ; 7348-50 ;
7400 ; Aliscans, 2150-2 ; 4396-7 et passim ; Eneas, 3757-9 ; 3774-6 ;
Florence, 132-4 ; 164-5 ; Saisnes, 1124 ; 1646 (62-3) ; Partonopeu,
1992 ; 2014-5 ; Durmart, 6633 ; 6646 ; Lancelot, vii, ia, 16 ; iva, 4 et
passim ; Perceval, 4146 ; Yder, 5702-3 ; Orson, 2854 ; Wistasse, 640 ;
Simon, 1344 ; Bueve, i, 2700 ; 3466 ; ii, 3885 ; 9970 ; iii, 3708 ; 3770
et passim ; Chauvency, 4515 ; Erec, 1849 ; 1855 et passim ; Laurin,
3606-7 ; Bérinus, 282.
b. arabi.
Le terme désigne à la fois ce qui est arabe et ce qui est rapide.
Dans les cas particuliers, il est pratiquement impossible de sa-
voir si l’auteur distingue entre race/origine et qualité, ou si au
contraire il veut dire que les chevaux arabes sont tous rapides, ce
qui signifierait qu’un cheval arabi devient synonyme d’un cheval
coursier. Dans quelques-uns de nos exemples, nous constatons
que la rapidité est soulignée. Que le cheval Bayart soit appelé et
arabi et aragon (voir infra) peut être causé par une inadvertance
ou, plutôt, par la rime. Mais cela peut aussi signifier que le terme
arabi désigne la rapidité et aragon l’origine.
Voici d’abord une série d’extraits où le terme se trouve avec
article :
80
Guillaumes au cort nes sailli del arrabiz, Barbastre, 4974. Cf.
ib., 6640.
« Mes se veoit Renaut sor Baiart l’arabi, Renaut, 8048. Cf. ib.,
8056 ; 12344 ; 13447.
81
« La cele est mise sor Fauvel l’arabi ; Raoul, 2300.
Voir aussi : Chevalerie d’O., 7305 ; 7357 ; Aymeri, 4107 ; Raoul, 530 ;
1992 ; 3527 ; Narbonnais, 4843 ; 6156 et passim ; Mort Aymeri, 1548 ;
1775 ; 1858 et passim.
Tant a chascun brochié son Arasbi ib., 7329. Cf. ib., 7282 ;
7293.
c. aragon.
Ce terme indique l’origine des chevaux en question. Rien ne nous
renseigne sur les qualités de ces chevaux, mais il doit s’agir en
général de chevaux de bataille, entre autres choses parce qu’il se
trouve assez souvent épithète à destrier et que les bons chevaux
Flori, Bayart, Briefort et Arondel sont des aragons. (Cf. p. 81) :
82
Gerbers devant sor Flori, l’arragon, Mez, 14221. Cf. ib., 11717.
« Va, si me met la sele sor Bayart l’arragon, ib., 7633. Cf. ib.,
7640 ; 7651-2.
.v. mille sont armé, cescun sur l’aragon ; Lanson, 1603. Cf. ib.,
1254-5.
83
Le même phénomène se trouve dans Gaydon où la moitié des
exemples présentent le terme à majuscule. Ici aussi nous lisons
aragon. Il ne peut pas s’agir d’un nom propre, avant toute chose
à cause de l’article indéfini du vers 9437 et du fait qu’aux vers
7788-9 il est question de trente cavaliers : ceux-ci peuvent bien
être montés sur trente chevaux aragonais — mais pas sur trente
chevaux portant le même nom :
« J’en voi la .ii. desor les arragons. Gaydon, 2051. Cf. ib., 3478 ;
6319 et passim.
Atant ez voz Ogier sor l’Arragon. ib., 8485. Cf. ib., 8705 ; 9508
et passim.
84
« Et seront trestuit .iiii. es mulez arragon,
« Ja n’i porteront armes, espié ne gonfanon, ib., 6176-7.
Voir aussi : Aymeri, 2738 ; 2827 ; Macaire, 2493 ; 2668 ; 2893 ; 3032 ;
Lanson, 1562 ; 1567 ; Gaydon, 2057.
d. arami.
R. Grandsaignes d’Hauterive, op. cit., p. 32, traduit le terme par
impétueux, sauvage. Nous n’en avons relevé qu’une seule occur-
rence :
e. aufage/aufaigne/aufajois.
Nous n’avons relevé que peu d’occurrences de ce terme, dont
l’étymologie serait l’arabe al faras = cheval. Il est évident qu’il
s’agit d’un cheval arabe ; dans Aliscans, le terme est féminin et
désigne une jument :
f. auferrant.
De même que le terme arabi, celui-ci est à double sens : il indique
en effet la couleur grise et l’impétuosité. Les exemples que nous
avons relevés, et dont nous présentons ci-après un petit choix,
85
montrent qu’il s’agit de chevaux de bataille, ce qui correspond
très bien au caractère impétueux des animaux.
On li amaine l’ausferrant,
lors monte, n’i a plus targié, Cont. P., iii, 15852-3. Cf. ib., i,
3221-2.
Voir aussi : Renaut, 212-3 ; 427 ; 2734 ; 12384 ; Gui de B., 592 ;
2624 ; 2654-5 ; Floovant, 1118 ; 2493 ; Huon, 334 ; 1088-90 ; Melia-
cin, 8464 ; 12438-9 ; 12532-3 ; Enfances O., 5491-2 ; 6181 ; Tristan
de N., 21783 ; Mez, 253 ; 263 ; 456 ; 3171 ; Lion, 6480 ; 8680 ; 19708 ;
32157 ; Auberon, 987 ; Gui de N., 1013 ; 2445-6 ; 2457 ; Orson, 2229 ;
3540-1 ; Enfances G., 389 ; 407-8 ; 664-5 ; 757-8 ; 941-2 ; 1018 ;
2561 ; Roche, 3663-4 ; Thèbes, 3488-9 ; 3656-7 ; 4741-3 ; Rigomer,
7286-7 ; Violette, 5950-1 ; Roussillon, 2558 ; 2568 ; 7381 ; Aye, 2023 ;
86
Charroi, 83 ; 91 ; 552 ; Jourdain, 1766 ; 1972 ; Athis, 7461 ; Prothe-
selaus, 960 ; 1103 ; 4258 et passim ; Simon, 99 ; 292 ; Godin, 10217 ;
11931 ; 13353 et passim ; Gaufrey, 4237-8 ; Lanson, 2956 ; Aymeri,
487-8 ; 1695 ; 1891-2 et passim ; Narbonnais, 4898 ; 5628 ; 6225 et
passim ; Poitiers, 496 ; Brun, 1139 ; 1253 ; 2119 et passim ; Mort Ay-
meri, 1166 ; 1226 ; 1231 et passim ; Bueve, i, 3691 ; 7377 ; 7599 et
passim ; Guillaume, 1895 ; 1898 et passim ; Ipomedon, 4733 ; 8989 ;
10102 ; Blancandin, 5716 ; 6304 ; 6342.
87
Puis monterent es sele[s] des auferans corsier[s] Aiol, 4634.
Cf. ib. 4807-8.
88
et passim ; Mort Aymeri, 2611 ; 2680 ; 2711 ; Aymeri, 1199 ; 1716 ;
3204 ; Gaydon, 5282 ; 10743 ; 10756 et passim.
g. bai.
Le terme indique la couleur du cheval. A.-J. Greimas, op. cit., p. 58,
écrit : « D’un poil roux tirant sur le blanc (en parlant du cheval). »,
mais, comme rien dans nos textes ne corrobore cette définition,
nous pensons qu’il peut aussi bien s’agir d’une robe brun-rou-
ge — telle la définition du Petit Robert. Annette Brasseur écrit,
Saisnes, p. 932 : « cheval d’un rouge brun ».
Nous n’en avons relevé qu’un nombre restreint d’exemples ; il
y a à peu près égalité entre substantifs et adjectifs :
« Amis chevalier sire au cheval bai, Aiol, 3069. Cf. ib., 4267-8.
89
Et des Illes li rois Bruisans
Seur destriers sors, bais et bauçans, Inconnu, 5549-50.
h. barbari.
Nous pensons qu’il s’agit d’un cheval dont la provenance est la
Barbarie, c’est-à-dire le pays des Berbères.
90
i. barzelon.
Selon W. Mary Hackett, le terme désigne un cheval espagnol.
Dans notre exemple, il est apposition à Baucan, le nom du cheval
de Fouque.
j. bauçant.
R. Grandsaignes d’Hauterive définit, op. cit., p. 51 : « [Cheval] de
robe foncée, ou rayée de blanc (...) » et A.-J. Greimas, op. cit., p. 60 :
« 1o Blanc et noir, tacheté, pie. — 2o n. m. Cheval pie. »
Notons les deux premiers extraits : dans Enfances G., bauçant
a donné le nom propre Bauçant au cheval ; Renart présente la
forme féminine balçane. Aux vers 1933 et 1942 de Guillaume, on
pourrait lire Balçan. Cf. 1.1.3. Bauçant.
« Ha, balçan, bon destrer, tant mar fustes, ib., 1942. Cf. ib.,
2054 ; 2179.
91
Atellait le glouton, puez le vait traynant
Jusques a Lion son perre, et li dit en riant : Lion, 25788-90.
92
Perchevaus point le sor bauchant
Qui molt tres surement le porte. Cont. P., i, 4502-3.
Ne se desroie ne desflece
Mais aussi drois com uns bougons
Es estriers afficiés et lons,
Et seoit sour un baucant sor. Couci, 1275-8.
Nous pensons que dans les exemples de sor bauçant et dans celui
de bauçant sor, notre terme est adjectif (voir aussi à la page 116)
— il l’est sans aucun doute dans les extraits suivants :
Puis monte en un cheval balchant, Cont. P., i, 2230. Cf. ib., iii,
15082-4.
93
.i. fort destrier bauçant li ont fait amener, Parise, 496.
k. blanc/blanchart/blanchet.
Peu de textes nous présentent des exemples où cette dénomina-
tion qui, évidemment, désigne un cheval blanc, est substantif. Les
exemples de blanc adjectif sont quasi innombrables. Dans tous les
cas, les chevaux blancs sont hautement estimés :
94
Ont montee la dameisele. Athis, 6937-41.
95
l. brehaigne.
Dans Aliscans, la brehaigne est une jument stérile que monte
Desramé. Il est à remarquer qu’elle lui sert pour les batailles. Il
en est de même dans Aymeri, où le terme est épithète :
m. brun.
Une autre dénomination qui montre la couleur du cheval. Comme
substantif, le terme est très rare. Dans l’extrait de Buevon, nous
n’osons affirmer lequel des termes brun et bai est le noyau du
syntagme (nous sommes enclin à penser que c’est brun ; voir aus-
si : bai et morel).
96
Devant lor armes ne garisent
Ne brun ne bai. Fierent, trebuchent, ib., 16226-7. Cf. ib.,
16781-2.
n. chaceor.
Le chaceor est un cheval rapide utilisé spécialement pour la
chasse et pour la course. A cause de sa rapidité, il peut servir
de monture aux messagers. Le terme est normalement substan-
tif (Friedrich Bangert, op. cit., p. 9, le met dans la catégorie des
termes substantifs). Voici la plupart des exemples que nous en
avons relevés :
97
Un serjant sour un caceour,
Si com apert l’aube dou jor,
Envoie por les compaignons. Amadas, 6809-11.
Se leva, et ne li fu paine
Que il sa sele ne meïst
Sor son chaceor et preïst
Trois gavelos, et tout issi
Fors del manoir sa mere issi. Perceval, 76-80.
(...) ; et devant els tot le chemin venoit .i. nains sor .i.
chaceor. Lancelot, ii, lv, 1.
Et il sist sor .i. moult boin cacheor, si s’en parti del castel en-
tre noune et vespres por les noveles porter a cort, (...) ib., vii,
xxva, 1.
98
Li mes vint la poignant desor un chaceor. ib., 6846. Cf. ib.,
7362.
o. courant.
Ce terme est employé très souvent comme adjectif pour indiquer
qu’un cheval est rapide. Puisque courant s’accole dans tous ces
cas à cheval ou à destrier, il y a lieu de supposer que le courant est
toujours un cheval de bataille. L’ordre des mots est facultatif :
99
« Or et argent et pailes i a à grant planté,
« Et maint destrier corant et maint faucon mué. Gui de B.,
19-20.
Li Sarasins monta sor .i. corant destrier. ib., 426. Cf. ib., 495.
Voir aussi : Lion, 12923-4 ; Enfances O., 874-6 ; Huon, 292-3 ; 322-
5 ; Otinel, 334 ; Floovant, 96-7 ; 586-7 ; Barbastre, 94-5 ; Aspremont,
2260-1 ; 7224 ; Renaut, 115-6 ; 457-8 ; Inconnu, 614 ; Enfances G.,
368 ; Roche, 2286 ; 2431 ; 2455 ; Tristan de N., 5330 ; Galeran, 5610-
1 ; Couci, 1208-9 ; TP, v, 130, 20 ; Aiol, 3848 ; 4713 ; Rigomer, 16067-
9 ; Couronnement, 2483 ; 2628 ; Saisnes, 4319 ; Partonopeu, 3488 ;
Charroi, 333 ; 358 ; 702 ; Athis, 7706 ; Brut, 750 ; 3230 ; 4102 ; Brun,
1178 ; 3341 ; 3406 ; Bueve, i, 1042 ; 1713 ; 1812 ; iii, 3811 ; 3100 ; 4320
et passim ; Erec, 2019 ; 2391 ; Gautier d’Aupais, 57 ; 835 ; Lanson,
1523 ; 4047 ; 5713 et passim ; Aymeri, 1905 ; 2028 ; 3196 ; 3819 ;
Mort Aymeri, 1214 ; 1548 ; 1806 ; 2603 ; Raoul, 1533 ; 2057 ; 2549 et
passim ; Narbonnais, 6290 ; 6293.
p. coureor.
Un autre terme qui indique la rapidité et qui, lui aussi, s’emploie
pour désigner des chevaux de bataille. Nous n’en avons relevé
que peu d’exemples :
100
Li vesques de Forois dessus le courëour, Bâtard, 174.
q. coursier.
R. Grandsaignes d’Hauterive, op. cit., p. 138, explique : « i. Qui
court bien, rapide (épith. souvent accolée à cheval et à nef) : (...) ii.
Cheval ; coursier (...) » Le terme est donc sensiblement synonyme
des deux précédents et, comme eux, il sert à souligner la rapidité
de chevaux de bataille ou de chasse.
Il se présente seul, avec ou sans article :
Si fu legier a aprester
Pour cheminer et pour errer,
Quer pallefrois n’ot a fferrer
Ne coursier c’on li maine en destre, Anjou, 5592-5.
101
A oié descent del fauvelet corcier. Raoul, 1543.
Vous avez san raison affolléz mon corcier, ib., 12655. Cf. ib.,
24565.
(...) ; si tost qu’il eut fait adouber son coursier Broyfort, monta
au palais (...) Ogier, 83.
Et Renaut est monté sor Bayart le corsier, Renaut, 5250. Cf. ib.,
6646.
Voir aussi : Brun, 206 ; 2074 ; 2504 et passim ; Laurin, 5842-5 ; Lan-
son, 625 ; Gaydon, 7413 ; Doon, 2940 ; Godin, 9112 ; 9177 ; 10397 et
passim ; Chevalerie d’O., 6310 ; 10214 ; Jouvencel, ii, 238 ; Jehan de
S., 99, 6 ; 100, 13 et passim ; Jehan de P., 54, 10 ; 54, 28 et passim.
102
Aprés brocha chascun son auferrant corsier ; Barbastre, 2272.
Cf. ib., 5838.
Lors font metre les seles sor li mulet corsier, Renaut, 6785.
Voir aussi : Brun, 830 ; 3473 ; Bueve, i, 5041 ; 6195 ; 8061 ; ii, 2167-8 ;
Raoul, 1363 ; 2275 ; 3063 ; Aymeri, 1763 ; 2859 ; 3742 ; Doon, 3265 ;
6692 ; 8429 ; Gaufrey, 9497 ; Gaydon, 5516 ; 6023.
r. courtaut.
Le terme peut s’accoler à chien et cheval ou être substantif. Dans
tous ces cas, il désigne un animal à qui l’on a coupé la queue et les
oreilles. On le connaît depuis le xve siècle.
103
en peu d’heure qu’il est en la basse court de son hostel des-
cendu, ou il trouva ung varlet qui le deffist de son cheval. Cent,
16, 70-5.
s. crenu.
Ce terme est normalement un adjectif signifiant « à la belle cri-
nière et aux longs crins (en parlant d’un cheval) » (Annette Bras-
seur, Saisnes, p. 1038). Nous en avons relevé un seul exemple où
il est substantif :
Voir aussi : Bueve, i, 2908 ; ii, 5053 ; Erec, 1411 ; Simon, 14 ; 292 ;
Brun, 247-8 ; Aymeri, 4170 ; Mort Aymeri, 1166.
t. esclavon.
Le terme désigne un cheval slave ; il s’accole aussi, comme adjec-
tif, à d’autres animaux.
u. espagnol.
Nous n’avons relevé que peu d’occurrences de ce terme. Il doit
indiquer la race des chevaux en question, mais nos exemples ne
nous paraissent pas tous très clairs. L’espainol dans Yder est ap-
pelé vair espainol au vers 1289 :
104
De l’espainol que il l’en serre
La lance entire contre terre. Yder, 1313-6.
w. ferrant.
Chez A.-J. Greimas, op. cit., p. 283, s.v. ferant, nous lisons : « adj.
(...) avec infl. possible de alferant, coursier). Couleur gris de fer,
105
grisonnant, épithète fréquente du cheval et de la barbe (...) n. m.
(...) Coursier, cheval de bataille. » Cf. 1.1.3. Ferrant.
Voici des exemples où le terme est substantif :
106
Ulïens sist el rous lïart ferrant,
Li viels Galindres sor un mulet amblant ; Aspremont, 8022-3.
Voir aussi : Blancandin, 3372 ; Erec, 1122 ; Rou, ii, 3247 ; Simon,
426.
x. gascon.
De même qu’aragon, ce terme indique l’origine des chevaux en
question et rien d’autre. Sauf que le contexte nous renseigne qu’il
107
s’agit de destriers, car le terme apparaît dans des scènes de ba-
taille et s’accole à destrier :
108
Un extrait d’Athis a attiré notre attention et son analyse nous a
causé quelques difficultés. Nous pensons que destrier souligne la
qualité du cheval en question et que gascon indique que cette race
fournit les meilleurs chevaux de bataille :
Voir aussi : Gui de B., 3527 ; Enfances O., 2732-3 ; Tristan de N.,
16674-5 ; Mez, 3207 ; Gormont, 283-5 ; 551.
y. gris.
Si eussiez veu venir six cens hommes tous montez sus gri-
sons d’ung poil et d’une sorte, (...)
Jehan de P., 65, 2-3.
z. liart.
Voici encore un terme indiquant la couleur du cheval : gris pom-
melé. Les exemples ne sont pas très nombreux, et il est parfois
malaisé de préciser si liart est noyau ou épithète dans les syntag-
mes substantifs. Voir à ce propos ros. Cf. 1.1.3. Liart.
Athis i vient sor le liart, Athis, 12659. Cf. ib., 12731 ; 18143.
109
Le vavasour ount sucurru,
Mes le bon lyard ad perdu ; Protheselaus, 11852-3.
De son cheval liart per mort le loigne. Roussillon, 2772. Cf. ib.,
2859 ; 6010.
aa. missaudor.
Un missaudor est un cheval de bataille de grande valeur. Louis
Demaison, Aymeri de Narbonne, ii, p. 236, définit : « (...) [destrier]
de prix (valant mille sous) ». Il est donc tout à fait naturel que le
terme se trouve régulièrement accolé à destrier :
110
Et li escuiers toute voie
Va tant, qu’il trouva son seignor,
Bien armez sor .i. missodor ; Claris, 23374-6.
Laissiés li a le missaudour
Mult volontiers sans contredit. Amadas, 4172-3.
Et Perchevax du misaldor
descent, et puis l’a athachié Cont. P., iii, 16870-1.
111
Voir aussi : Athis, 11823 ; Partonopeu, 8839-40 ; Saisnes, 2722 ;
2515 ; 7761 ; Godin, 12666 ; 14792 ; 16311 ; 17558 ; Mort Aymeri,
341 ; 436 ; Lanson, 407 ; 410 ; Blancandin, 4864 ; Bueve, ii, 60 ; 307 ;
iii, 26 ; 233 ; 1713 ; 7048 ; Simon, 1998 ; Raoul, 4127-8 ; Narbonnais,
3563.
ab. mor/morel.
R. Grandsaignes d’Hauterive, op. cit., p. 422, écrit que ce terme dé-
signe les couleurs noire et brune et aussi « Cheval maure ; cheval
noir (...) ».Il cite notre exemple tiré de Gormont et Isembart :
Si issi hors as chans sur .j. morel coursier ; ib., 2074. Cf. ib.,
3210.
112
Dans Roussillon, W. Mary Hackett donne les définitions « cheval
arabe » pour maurel et « cheval more » pour moresc. A notre avis, il
y a confusion entre race/origine et couleur. Nous hésitons devant
l’analyse des syntagmes bai moresc et brun moresc, dans lesquels
les trois termes peuvent être noyau ou épithète :
E donrai vos sempreres icest mores. ib., 9328. Cf. ib., 8422-3.
E desrauchet l’envers del bai moresc ib., 2732. Cf. ib., 1323.
ac. mouvant.
ad. noir.
Il est évident que noir se trouve souvent avec cheval, destrier,
palefroi pour en désigner la couleur. Dans les exemples d’Athis,
d’Aspremont et d’Aye, on a l’impression que les auteurs auraient
pu mettre cheval devant noir, ferrant et fauvel :
113
Puis li ameinent un neir destrier muvant Otinel, 882.
ae. ros.
A.-J. Greimas écrit, op. cit., p. 572 : « i, ros n. m. (1190 J. Bod. ; allem.
Ross, coursier). Cheval » et il cite l’exemple de la Geste des Lohe-
rins : « Beraus s’est mis sor le ros d’Oriant » ; quelques lignes plus
bas, on lit « iii. ros adj. (...) Roux. » R. Grandsaignes d’Hauterive,
op. cit., p. 521, ne mentionne que la seconde de ces significations,
tandis que Jacqueline Picoche, op. cit., p. 438, s. v. Rosse écrit : « xiie
s. subst. masc. “mauvais cheval”, xve s. fém., (...) » et, plus bas dans
le même article : « Roussin xvie s. : altération, sous l’influence de
roux, de l’anc. fr. roucin, du bas lat. rǔncı̄nus, var. ruccinus, p.-ê.
d’origine germ. et apparenté à rosse. »
Guy Renaud de Lage, dans les notes de son édition de Thèbes,
commente le vers
114
Puis prant le rox d’Orcane, vers Rune s’an repaire. ib., 2712.
Un peu plus loin, dans Aspremont, le terme revient trois fois, acco-
lé, comme dans Thèbes, à liart, mais placé devant celui-ci, d’abord
écrit rous, ensuite ros. Les deux termes liart (qui se trouve dans
tous les trois exemples) et ferrant (qui se trouve dans deux d’entre
eux) pouvant avoir la fonction de substantifs, ne nous aident pas à
préciser lequel des mots ros, liart et ferrant est le noyau dans ces
syntagmes, mais la graphie rous dans le premier extrait nous fait
penser qu’il faut y voir — et, par analogie, aussi dans ros — une
épithète au sens de « roux » :
115
corrobore le point de vue de Povl Skårup, et nous préférons voir
dans l’expression « ros/rus liart » un syntagme substantif dans le-
quel liart est le noyau et ros/rus l’épithète, et traduire par « cheval
rouan » :
af. sor.
Le terme désigne la robe jaune brun.
Ni Grandsaignes d’Hauterive ni Greimas ne le donnent que
comme adjectif. Dans les extraits de l’Escoufle et de Méliador, il
est sans aucun doute substantif, et nous pensons que p. ex. dans
les syntagmes sor gascon et sor bauçant, dans les extraits d’Ipo-
medon et de Roussillon, on peut le mettre dans la place du noyau.
Voir d’autres exemples p. 93.
116
Qu’a force Claris remonterent
Sor .i. destrier d’Espaigne sor, Claris, 1535-6.
ag. vair/vairon.
A.-J. Greimas, op. cit., p. 654, écrit que vair adjectif peut signifier
« gris pommelé, en parlant d’un cheval », et que le nom peut dé-
signer un cheval tacheté. Quant à vairon, il note respectivement
« De deux couleurs, tacheté » et « Cheval pommelé ». Nos textes
montrent que vair est plus fréquent que vairon. Cf. 1.1.3. Vairon.
Montez est sor le vair qui bien est abrivez. Renaut, 3907. Cf.
ib., 4111-4.
Quois monte sur le vair d’Espaine ; Yder, 1283. Cf. ib., 1289.
117
Renier de Monhermer sor le vair Baligant, ib., 176.
Il estoit seur .i. destrier vairon que Josias li ot donné qui va-
loit l’ouneur d’un chastel.
Helcanus, 171 (p. 221).
Voir aussi : Rigomer, 16067 ; Aiol, 4489 ; Cont. P., ii, 8058-9 ; Joufroi,
402-3 ; Diable, 2138 ; Dole, 2726-8 ; Gui de B., 2318 ; Escoufle, 438 ;
Erec, 2944 ; Raoul, 3861-2 ; Mort Aymeri, 1795 ; Gaydon, 5446-7 ;
Ipomedon, 5098 ; Bueve, iii, 10144.
118
Renier de Monhermer sor le vair Baligant,
Navari de Toulouse desor le sor Bruiant, Barbastre, 172-7.
119
Nous notons que dans l’extrait de Florence, quelques-uns des
noms ont l’article défini, p. ex. le Favel. Il serait donc possible de
l’écrire avec f minuscule et de lire « le fauve », c’est-à-dire « le
destrier fauve ». De même on pourrait écrire isnel au lieu de Isnel,
p. ex. au vers 1389, et donc lire « son bon destrier rapide ». L’édi-
teur A. Wallensköld ne commente pas le passage, mais il indique
l’emploi de minuscules dans d’autres manuscrits. Nous avons
préféré suivre son édition du texte.
Dans l’Espinette amoureuse, Jean Froissart donne même un
nom propre au cheval de bois qu’il avait dans son enfance ; nous
pensons que le nom Grisiel, indiquant la couleur, devait être copié
sur un nom de cheval assez courant car, sinon, pourquoi le garçon
le choisirait-il pour son jouet ?
Dans la majorité des exemples que nous avons relevés dans nos
textes est montrée la couleur des chevaux en question. D’autres
noms soulignent la rapidité et l’ardeur ou bien la force. Reste un
petit groupe de noms dans lesquels se cachent d’autres qualités.
A. Tobler, op. cit., p. 223, présente une liste de noms propres qu’il
a relevés dans différents textes. Une liste encore plus longue se
trouve dans la dissertation de Fr. Schmidt, op. cit., pp. 76-84. Il
fait remarquer que tous les noms qu’il a relevés appartiennent à
des destriers. C’est le cas aussi des 92 noms relevés par Friedrich
Bangert, op. cit., pp. 31-45.
a. couleur.
Nous remarquons qu’un assez grand nombre de noms s’appli-
quent aux chevaux blancs. Cela confirme ce qu’écrit Michel Pas-
toureau, op. cit., p. 123, au moins en partie, car p. ex. les chevaux
Fauvel et Bayart sont très appréciés : « Poètes et romanciers décri-
vent également avec force détails la robe de ces chevaux. Les plus
prisés sont les tout blancs et les tout noirs ; ensuite viennent les
baucents, c’est-à-dire d’une couleur quelconque mais largement
tachés de blanc ; puis les liards, vairs ou ferrands, c’est-à-dire gris
avec différentes manières de pommelures. En revanche les bais à
pelage bure (brun) et les alezans à robe sore (fauve) sont quelque
peu dédaignés. » Cf. Friedrich Bangert, op. cit., p. 57.
120
L’Aubagu = cheval blanc. (?)
Note p. 323 : «Nom variable selon les manuscrits du cheval
d’Arthur. Erec est le seul roman arthurien à le mentionner. L’ori-
gine reste obscure (allusion à la robe blanche — alba — du che-
val ?). »
An fue torne si grepese Bausant Enfances G., 487. Cf. ib., 949.
Broche Bauçant par andox les costez, Mort Aymeri, 496. Cf. ib.,
93 ; 111 ; 135
121
Che fu Bauçant qe il per amoit chi, Chevalerie d’O., 7280. Cf.
ib., 7330 ; 7711 et passim.
Baiart porprent grans sauz per cans araz ; Roussillon, 4972. Cf.
ib., 5120.
Et lors fit aller ung escuyer pour avoir le meilleur cheval qui
fust en l’escuyrie, nommé Blanchart, (...) Ogier, 307. Cf. ib.,
308.
122
Et Dos remonte sor Blanchart l’arragon, Bueve, iii, 5858.
Brun de Surie.
(...) croyez que se la bataille estoit entre les gens, aussi estoit
elle entre les chevaulx. Car le cheval Ogier s’en alla vers Brun
de Surie qui estoit a Justamon. Si s’entretuerent tellement et a
si grant force que Bauchant de la grant puissance que il avoit
luy donna coups au Brun de Surie des deux piedz de derriere
que il lui creva le cueur du ventre, si mourut la. Ogier, 176.
123
avoir, avant le Roman de Fauvel, personnifié la fausseté et l’hypo-
crisie. »
Diex, con il fu armez seur Fauvel son destrier ! Aye, 1300. Cf.
ib., 1326 ; 3059 ; 3977 ; 3086.
Ens en la place li amainne on Fauvel ; Bueve, ii, 4926. Cf. ib., ii,
6018.
124
Claires, biax niés, or montés sor Ferrant ; Aspremont, 10647.
Il point Ferrant des esperons, ib., 2431. Cf. ib., 2457 ; 2559.
Voir aussi : Bueve, iii, 5467 ; 14889 ; Mort Aymeri, 757-9 ; 800 ; 821
et passim ; Laurin, 2354 ; 9684 ; Gaydon, 4085-6 ; 9491 ; 9508 ; Che-
valerie d’O., 2458 ; 10279 ; Raoul, 2079.
Bien fu armés sor Ferrant de Paris. Raoul, 2079. Cf. ib., 2517.
125
Ou il conquist le bon cheval Flori, Mez, 2481-2.
Tendi sa main, si prist Flori, le blanc, ib., 4054. Cf. ib., 4031 ;
4213 ; 4550 et passim.
Galope le cheval Flori les sauz menuz, Saisnes, 3173. Cf. ib.,
3135 ; 3310 ; 3358 ; 4154.
Garniers s’en vait pasmant sor Morel son destrier ; Aye, 2814.
Et Guis sist sor Morel, n’ot tel jusqu’a Baionne ; Buevon, 211.
Cf. ib., 2011 ; 2640.
126
Makabrés vint avant sor Morel d’Alcasés Partonopeu-C, 1721.
Cf. ib., 1896-7 ; 1941-2 et passim.
Lez esperons à or a fet sentir Morel ; Gui de N., 1425. Cf. ib.,
2002 ; 2023 ; 2060 ; 2068-9.
Voir aussi : Chauvency, 2878 ; 3980 ; 3994 ; 3995 ; Jehan, 4130 ; 4182 ;
4230 et passim ; Cligés, 4614-5 ; 4619 ; Wistasse, 550-2 ; 556 ; 562
et passim ; Gaydon, 5190-1 ; Doon, 8524 ; Bérinus, 257 ; 261 ; 273 et
passim ; Chevalerie d’O., 2457 ; 5723 ; 6534 ; 10088.
Lors a hurté Sorel, qui sous li va saillant. Doon, 8628. Cf. ib.,
8798.
127
Vairet/Vairon/Varrain = cheval vair.
b. rapidité/ardeur.
128
On li ameine Alion son destrier ;
A grant merveille par fu li chavals fiers, Couronnement, 644-5.
Cf. ib., 2503 et passim.
A propos des deux vers suivants, Albert Stimming observe que les
chevaux changent de poils avant l’été et avant l’hiver et qu’il y en
a qui prennent, à cette occasion, une couleur différente :
Bien fu armés sor le bai Baligant, ib., iii, 10183. Cf. ib., iii,
10212.
129
Et voit celui qui si tost s’en füi
Sor son cheval, que on noma Brandi, Bueve, i, 6080-1.
Marchepierre.
Marchevallée.
130
La sel’ est mise sus Migrados l’inel,
Qui plus tost court que ne vole arondel, Otinel, 371-2.
Aiols point le destrier c’on claime Pasavent : ib., 9927. Cf. ib.,
10021 ; 10051.
Pennevaire.
131
On li a amené Regibet son destrier,
Par chen ot non Regibet que ja m’orrés nunchier,
Que homme ne cheval n’en oseit aprechier,
Fors cheli qui le garde et li donne à mengier, Gaufrey, 219-22.
c. force.
132
Puis li amainnent Broiefort l’arrabi. Gaydon, 7719.
Il broche Brieguerre par andui les costez ib., 10166. Cf. ib.,
9213 ; 9726.
133
Lors fait ses esperons sentir
Al Gringalet qui tost le porte ib., 2652-3.
Lessen Florent, s’a Ploiemont mené. ib., 2137. Cf. ib., 2300 ;
3340.
134
Et saisi Ploigant que molt ot covoitié : ib., 10067. Cf. ib., 10070 ;
10112 et passim.
Taillefer.
135
d. autres qualités.
On li ensele maintenant Alosé, ib., iii, 2811. Cf. ib., 2821 ; 2963
et passim.
136
Il ot un mout riche cheval
qui fu pere au bon Bucifal
que Alixandre tint meint jor, Thèbes, 6307-9.
Ha, Folatille, tant jorz vos ai gardez ! Aliscans, 1694. Cf. ib.,
1827 ; 2472-3.
137
Adont issi Hector de la ville et le heaume lacié monte sur
Galaté (...) ib., 100, 2-3.
Cf. ib., 117, 41-3 ; 158, 10-1.
Justamont.
Martin.
Murgalie.
138
La coucha Ogier la nuit mais ce ne fut pas sans penser a son
cheval Papillon lequel estoit luiton et avoit esté ung grant
prince, (...) Ogier, 269. Cf. ib., 270 ; 273 et passim.
Pegasus = Pégase.
139
Es chevax montent bruns et baucens et gris, Gaydon, 4936.
a. origine.
Nous avons jugé utile de noter aussi les expressions d’origine
dont on trouve des équivalents ci-dessus, p. ex. de Gascogne cor-
respondant à gascon.
140
Sist le cheval goton, a l’amoraive ; ib., 2949.
141
Sor un cheval sist de Gascoingne ib., 6349. Cf. Erec, 2659.
b. robe.
Aux pages 21-22 nous avons présenté la longue description du
palefroi de la jeune reine Camille. Ce cheval est un vrai tableau
des couleurs possibles et l’on s’imagine difficilement un animal
si bariolé.
Aux pages 139-140 se trouvent présentés d’autres exemples
de chevaux de plusieurs couleurs, mais normalement la robe est
unie :
c. autres qualités.
142
La veïssiez maint destrier abrievé, ib., 750.
143
E chevauche un cheval corser braidenc, Roussillon, 5097.
(...), si voit li tiers qui vien devant les autres molt grant piece
sor un merveillus cheval ; Lancelot, i, xxx, 11.
144
Il monte sor un grant destrier
Vigeroz et fort et ligier ; ib., 4639-40.
1 Cf. Friedrich Bangert, op. cit., p. 8 : « Unter allen Tieren spielt im altfran-
zösischen Epos das Pferd die erste Rolle, da ein Held einer Chanson de geste
kaum ohne Pferd denkbar ist. »
2 Cf. Francis Dubost, De quelques chevaux extraordinaires dans le médiéval :
esquisse d’une configuration imaginaire, (Senefiance 32, p. 190) et Adolf Tobler,
Vermischte Beiträge, v, pp. 223-229.
145
3 Cf. Friedrich Bangert, op. cit., p. 9 : « Die Appellativnamen, von denen ich
61 [corrigé, à la page 233, en 62] gefunden habe, teilen sich wieder in zwei
Gruppen ein, in echte Substantive und in solche, welche zugleich Adjektive
sind oder von Adjektiven gebildet wurden. Erstere kennzeichnen entweder
die Verwendung des Pferdes im Dienste des Menschen oder sein Geschlecht,
letztere entweder die Farbe, die Herkunft, die Laufgeschwindigkeit oder den
Wert. (...) Nach ihrer Verwendung sind zunächst drei Hauptarten von Pfer-
den zu unterscheiden : das Streitross, das Reisepferd und der Arbeitsgaul. »
4 Cette affirmation (émise aussi par Michel Pastoureau, voir p. 14) doit être
modifiée, car quelques textes présentent des juments chevaux de bataille. Cf.
brehaigne et jument. Friedrich Bangert est plus prudent ; il écrit, op. cit., p. 21 :
« Da aber die Streitrosse in der Regel Hengste waren, (...) ».
5 Peter Dinzelbacher, op. cit., p. 199 : « Die rechts geführte Lanze konnte nur
dann so gehandhabt werden, daß sie effektvoll und ohne Selbstverletzung
durch den Rückstoß beim Anprall einzusetzen war, wenn das Roß im Rechts-
galopp lief, weswegen der Hengst (nur ein solcher wurde in der Schlacht ge-
ritten) im Mittellateinischen “dextrarius” und im Altfranzösischen “destrier”
hieß. »
6 Concernant les chansons de geste, Friedrich Bangert écrit même, op. cit.,
p. 23, qu’il n’en a pas relevé une seule occurrence où il désigne le petit ; et
d’ajouter : « In der Regel ist darunter ein schon als Streitross verwandtes
Pferd zu verstehen : (...) ».
7 « (...) hier ohne Artikel, was unbelegt ist und daher wohl auf einem Feh-
ler der Hs. beruhen wird, vgl. 2653 (...) ; denn der Name dieses berühmten
Pferdes, aus substantivierten Adjektiven (kelt. kein — caled “schön” + “hart”
d. h. ausdauernd) gebildet, wurde noch nicht völlig als Eigenname gefühlt,
obgleich man ihn nicht mehr verstand (...) ».
146
2. Les animaux ii
Mais il faut se prononcer avec prudence sur ce sujet, car p. ex. les
chiens se retrouvent dans tous les milieux, quoiqu’il ne s’agisse
certainement pas d’animaux de la même race. Les mulets sont
utilisés par les nobles aussi bien que par les roturiers, tandis que
les bovins et les ovins se présentent presque exclusivement en
compagnie de paysans. Les textes s’occupant surtout de la vie des
nobles, bœufs et brebis apparaissent beaucoup moins souvent
que les chevaux, mais cela ne signifie certainement pas que ces
animaux étaient de peu d’importance dans la vie des gens médié-
vaux, bien au contraire ils jouaient un grand rôle dans la vie de
tout le monde.
Contrairement à ce que nous avons constaté pour les chevaux,
ni la robe ni l’origine des autres mammifères ne jouent aucun
rôle.
2.1.1. Chiens
Si nous présentons d’abord les chiens, c’est que ce sont là, à côté
des chevaux, les seuls animaux dont les textes distinguent dif-
férentes races. Par contre, ils n’indiquent que rarement une dis-
147
tinction des individus par des noms propres ; ceux-ci se trouvent
notamment dans Renart et dans les fabliaux.
Pour les nobles, les chiens servent surtout pour la chasse, les
gens simples ont des chiens de garde et les bergers les utilisent
pour garder les troupeaux. Gace de la Buigne nous fait savoir
qu’au « plat pays » chaque particulier a un chien :
148
L’en a de chien plusieurs soullas,
Les uns saillent par sur le bras,
Et les autres servent a table.
Tieux y a qui gardent l’estable,
Qui sceivent moult bien chevauchier,
Et des autres l’en fait sommier.
(...)
Il recongnoissent bien leur nom.
Autres bestes et oyseaulx nom.
Ilz gardent les bestes le jour,
La nuit l’ostel de leur seignour. Deduis, 5659-67, 5671-77,
5681-90 et 5701-4. (Voir la suite).
149
Les chiens sont souvent méchants — peut-être parce qu’ils sont
maltraités ou mal nourris mais, affirment les textes, surtout parce
que c’est dans leur nature de s’attaquer aux faibles :
150
Plusieurs textes notent le caractère sauvage des chiens, cf. 5.1.2.
Dans Guillaume d’A., le roi est chassé par des marchands qui
sont encore plus féroces que des chiens :
151
c. brahon/braon.
Le terme, dont les occurrences sont bien rares, désigne un chien
de chasse, peut-être un chien braque. Heinrich Gelzer, dans ses
notes à Yder, p. 216, propose de lire brachon et traduit le terme par
« Brache, Spürhund ».
A propos du terme orsier des extraits d’Yder, il y a lieu de
faire les remarques suivantes : Heinrich Gelzer, l’éditeur, n’est
pas conséquent avec lui-même : dans son glossaire, il traduit le
terme par « auf Bären dressierter Hund » et propose une analo-
gie avec lévrier. Mais, dans ses notes au vers 3338, il appelle les
orsiers « Besitzer ». Nous pensons qu’il s’agit, en effet, des pro-
priétaires de l’ours et non pas d’une espèce de chiens, car au vers
3341 il est question du collier de l’animal qui a probablement eu
sa place dans une ménagerie et que ses propriétaires ont fait dan-
ser devant un public :
(...), car il va tous les jours en cache, ore a bracés, ore as le-
vriers. ib., v, 8, 6-7.
Cf. ib., 31, 17-20 ; 41, 9-11 ; i, 1, 25-8 ; vi, 170, 17-9 ; viii, 51, 4-6.
152
Quant ilz commencerent a approuchier du chastel, ilz encon-
trerent seur un roncin un vallet qui portoit un esprevier et me-
noit .ii. brachés, (...) ib., vii, App. ii, 1, 11-4. Cf. ib., 119-21.
(...) et li autres portoit .i. arc et .i. carcois et .i. brachet deriere
lui et .i. cor a son col.
ib., ii, xxxviii, 3.
Plus loin nous verrons que les dames avaient des petits chiens
pour leur amusement. Dans Lancelot, plusieurs dames ont un
chien braque, entre autres la reine Guenièvre qui aimait la chas-
se :
Lors encontra .ii. damoiseles qui portoient .i. brachet ; ib., iv,
lxxx, 28 et passim.
153
Les extraits suivants de Merlin montrent que ce texte ne distingue
pas lévriers et braques :
e. caigne.
R. Grandsaignes d’Hauterive, op. cit., p. 87, définit : « 10 Chienne
(...). — 20 Mauvais chien. » Il donne comme étymologie l’italien
cagna ; sa date d’entrée en français serait le xve siècle.
« Passez, passez, orde caigne que vous estes ; par Dieu, vous
n’y entrerez meshuy, meschante beste que vous estes ! » Et en
ce disant, ferma l’huys. Et la royne, qui l’oyt, demanda : « A qui
parlez vous, m’amye ? — C’est a ce paillard chien, madame, qui
m’a fait tant de peine de le querir ; Cent, 28, 155-61.
f. chien.
Nous ne présentons qu’une très petite partie des nombreuses oc-
currences du terme relevées dans nos textes :
Un jour avint qu’il cachoit en .i. bois qui duroit jusc’a la mer,
et tant qu’il perdi ses ciens et ses veneours et ses homes, tous
fors un seul qui estoit ses cousins germains. ib., viii, 189, 5-8.
Cf. ib., 152, 16-20.
154
Tant escouta li preus, li gens,
Qu’il öi cors et chiens et gens
Qui grant noise mainent ensanble. Rigomer, 1195-7. Cf. ib.,
1216-8 ; 1382-4 et passim.
155
Et a cele amor otroier
deviserent qu’en un vergier
li chevaliers toz jors vendroit
au terme qu’ele li metroit,
ne ne se mouvroit d’un anglet
de si que un petit chienet
verroit par le vergier aler ; Vergi, 29-35.
156
que je aim plus que riens soz ciel,
se ses .ii. chaiaus li rendoie,
qu’au soir a mengier atandoie. ib., iv, 9534-8. Cf. Proverbes,
2298 ; 2312.
g. épagneul.
h. frebau.
D’après Joseph Gildea, ce terme désigne un chien notamment
utilisé pour la chasse aux cerfs. Nous n’en avons relevé qu’un
exemple, dans Partonopeu, accolé à chien :
157
j’avroie en aus maus conpaignons ; Renart, iv, 11180-2. Cf. ib.,
10394.
La merite li a rendue
Que fait li mastins que on nage
A chelui quil porte al rivage :
Si tost com a tere l’a mis,
Ne veut plus estre ses amis,
Ains l’abaie et mordre le vait.
« Tout ensement, » che dist, « ai fait.
Assés sui pire que gaignons. » Diable, 3558-65.
158
Les gaignons sont apparemment toujours prêts à mordre : ils mon-
trent leurs dents qu’ils ont très aiguës. Leur voracité est décrite
de façon très réaliste dans Bueve : Fromont et Haton, après avoir
été torturés, sont livrés à la merci de quatre gaignons — appelés
d’ailleurs dans le même passage limiers, à cause de l’assonance
(?), qui les déchirent complètement avec leurs dents. Rou présen-
te une scène semblable : les Danois ravageant le pays se servent
d’ours et de chiens (A.J. Holden pense que brohuns désignent des
chiens ; cf. p. 152, brahon/braon) pour tuer les femmes captivées :
159
Quand l’auteur d’Eneas veut décrire la laideur de Cerbère, il le
compare à un gaignon. Dans Loquifer, les dents du monstre Cha-
palu, qui a la tête d’un chat et le corps d’un cheval, sont compa-
rées à celles d’un gaignon :
j. lévrier.
Les lévriers sont des chiens de chasse, particulièrement de la
chasse aux lièvres, mais dans Renart et Deduis nous les voyons
aussi chasser et renard et loup. Il n’est donc pas surprenant de
les rencontrer dans de nombreuses descriptions de scènes de
chasse ; on souligne parfois leur vitesse :
160
Maiz les leux qui aux levriers vont
Ancor plus grant plaisance font,
Car on regarde vollentiers
Bien tost aler vistes levriers. Deduis, 8537-40.
A la dame va environ
Comme levriers qui lievre cache, MR, cxxiii, 112-3. Cf. passim.
161
Espaule de chevrel sauvaigne,
Costé de bisse de boscaige,
Loigne de cerf, queue de rat,
Cuisse de lievre et pié de chat. Deduis,8826-42.
Voir aussi : Dole, 954-6 ; Espees, 8870-1 ; Enfances G., 280-1 ; Lan-
celot, ii, li, 8 ; Aliscans, 6365 ; TP, v, 8, 6-7 ; 41, 9-11 ; Cent, 2, 30 ; 9,
103 ; Floriant, 288-90 ; Eneas, 1457-60 ; Florimont, 1768-74 ; Thè-
bes, 7439-40 ; 7445-8 ; Poitiers, 1357 ; Mort Aymeri, 359-60 ; Laurin,
8881-4 et passim.
Car plus les redoutent ne fait lievres levriere Buevon, 1800. Cf.
ib., 2382-3.
(...) ; la royne a une levriere, comme vous savez, dont elle est
beaucoup assotée, et la fait coucher en sa chambre ; (...) Cent,
28, 58-60. Cf. ib., 28, 67 et passim.
162
Vos enmenrés ceste levriere,
Si gardés qu’en nule maniere
Ne tornés voie cha ne la
Se celi non ou ele ira.
S’ele vient a chemin forchié,
Tost avera le chief baissié.
S’ele arreste, si arrestés ;
La ou ele va, si alés. Durmart, 1739-46. Cf. ib., 1595 ; 1654-5 ;
1813 ; 1988.
Un autre extrait, de Roche, nous apprend que les lévriers (et les
mâtins) sont utilisés pour garder le bétail et qu’on les loge dans
des niches :
k. limier.
Ce terme désigne proprement un chien tenu en laisse. Nous le
voyons régulièrement employé dans des scènes de chasse, où il
désigne le chien dressé à trouver la trace du gibier et à diriger
ensuite la meute de chiens dans la bonne direction, comme on le
voit dans l’extrait de Deduis. (Voir Friedrich Borchert , op. cit., p.
24 et Friedrich Bangert, op. cit., p. 173).
Le deuxième extrait d’Ogier mentionne un trait caractéristique
du limier : les oreilles pendantes, ce qui nous fait penser que le
limier est ordinairement un chien braque :
163
Et si vous dy bien, sire, se dist l’archevesque, que vous n’avez
quatre grans lymiers les plus affamez que vous ayez en vostre
court qui si fort mengassent a deux repas que il feroit bien a
ung, (...) Ogier, 116.
l. lisse.
La lisse (lice) est une chienne.
164
Il y a de chiens et de lices,
Ce m’est avis, de pluseurs guises. ib., 9073-4.
Pour quoy la laissa courre comme une lisse entre deux dou-
zaines de chiens, et accomplir tous ses vouloirs et desordon-
nez desirs. Cent, 91, 55-8.
m. mâtin.
Le mâtin est un gros chien que nous voyons garder la maison et
les bestiaux mais aussi participer à la chasse aux loups, aux re-
nards et aux ours.
Chez Jean Verdon, Les loisirs au Moyen Age, nous lisons, à la
page 63 : « Les mâtins ont pour rôle de garder les bestiaux et la
maison de leur maître, mais certains chassent toutes les bêtes. Ils
ne sont pas très appréciés. »
li mastin crïent et abaient. ib., iii, 6548. Cf. ib., 6511-8 ; 6735-6
et passim.
165
que bien porroient esmaier
dant Renart par lor abaier,
qu’il s’enfuiroit a son reçoit :
(...)
les matins faites bien tenir
a vostre garçonet toz trois
a l’uis de la granche detrois.
Qant Renart iert bien aprochiez,
les chiens maintenant li huiez,
si les laissiez aler aprés ;
(...)
Robinet, va tost deslïer
les .iii. matins et si les hue. »
Li gars sa chape a terre rue,
as matins corut en la granche,
chascun lïen pres del col tranche,
les mastins huie et aprés cort.
Li matin saillent en la cort, ib., iv, 10326-35, 10340-5 et 10556-
62. Cf. passim.
Et si y a de mastineaux,
Qui tous ont mengié les museaux, Deduis, 9081-2.
166
Ne maiz aucuns qui vont suivant
Les nobles chiens quant vont chassant,
Qui pour la noble compaignie
S’ennoblissent, je n’en doubt mie.
Se li mastin sont traïteur
Et mauvaiz, ce leur est honneur, Deduis, 6687-96.
n. pradant.
o. seu.
As veneürs e a vatlez
fist mener seüz e brachez
e lïemiers, par autre veie
les fist aler, que l’en ne veie ; ib., iii, 523-6.
p. veautre.
A.-J. Greimas, op. cit., p. 657, et R. Grandsaignes d’Hauterive, op.
cit., p. 581, expliquent : « (...), chien qui chasse l’ours et le san-
glier ». Ceci est confirmé par Friedrich Borchert, qui écrit , op. cit.,
p. 67, que le veautre est un grand chien fort qui sert notamment
à la chasse au sanglier. Dans les scènes de chasse, les veautres
167
se trouvent souvent avec d’autres chiens. Voir aussi braquet : In-
connu, 1283-6 ; Floriant, 288-90 et limier : Enfances G., 1889-90.
Noms propres.
Ce n’est que dans Renart, dans quelques fabliaux, dans différents
textes qui relatent la vie de Tristan, dans Partonopeu-C, où Anse-
lot sauve un beau lévrier blanc sur le point de se noyer lors d’un
naufrage, dans Ipomedon, où le protagoniste se vante des per-
formances (inventées) de ses chiens, et dans Guillaume d’A., que
nous trouvons des noms propres de chiens
Dans Renart, le nom de Roenel désigne les chiens en général
(comme Renart désigne les renards en général) : le nom est donné
à un représentant de l’espèce plutôt qu’à un chien particulier. Il
s’accole d’ailleurs à plusieurs termes : gaignon, mastin, veautre.
168
c’iert dïemanche par matin
devant Roënel le mastin. ib., iii, 6735-6. Cf. ib., 6785 et 7625 ;
vi, 17221-2.
169
De ceus ke geui unt curu,
Enporte Baucan le velu, Ipomedon, 4425-30. Cf. ib., 4465-6 ;
5473-4.
2.1.2. Chats
il esgarda, si a choisi
Tibert le chat, qui se gisoit
sor une roche et rostisoiz
sa pance encontre le soloil. ib., iv, 11532-5. Cf. ib., iv, 11549-53.
170
« Diva, sont cuites les pertris ?
— Sire, dist-ele, ainçois va pis,
Quar mengies les a li chas. » ib., xvii, 57-9.
Et se li covient huches,
Et corbeillons et cruches,
Le chat aus souris prendre
Por les huches desfendre ib., xliii, 127-30.
2.1.3. Muls/mulets/mules/mulettes
Les mulets et les mules sont souvent mentionnés avec les che-
vaux. Ceci n’est que naturel car, comme ceux-ci, ils servent au
transport des hommes et des marchandises. Nous pouvons cons-
tater que l’on se sert du verbe chevaucher même quand il s’agit de
mules et de mulets, p. ex. :
171
Voici d’abord des extraits où il est question d’animaux de selle ;
nous remarquons que bien souvent il s’agit de la monture d’une
dame et que plusieurs textes soulignent la vitesse des animaux
en question :
Et la roïnne sor un murl sejorné Ami, 1450. Cf. ib., 1993 ; 2445-
6 et passim.
172
Lors vit par les pres chevalchant
Une dame sor une mule, Cont. P., i, 1622-3. Cf. ib., 1887-9 ;
1909-11.
(...), atant es vous de cele part venir une pucele mout bien
apareillie, et encore avoit ele plus en li, car ele estoit de si tres
merveilleuse biauté que nule plus. Et cevauchoit une mule
trop bien amblant, et avoeuc çou avoit la mule une trop riche
sambue, si que çou estoit merveille de li regarder. TP, vi, 114,
2-7.
173
« Et lesserons les destriers sejornez
« Et monterons es mulez afeutrez ;
« Comme puceles chanjerons nostre aler ; Mort Aymeri,
2391-3.
174
« Que la vitaille aportent as murs et a somiers. Renaut, 2456.
Cf. ib., 2288 ; 2304.
Voir aussi : Orson, 340-1 ; Chevalerie d’O., 976 ; 9055 ; Turpin, 1195-
6 ; Mort Aymeri, 1553 ; Narbonnais, 753-4 ; 1355-6 ; 1661-3 ; 6035.
175
« De par le roi de France .i. present vos faison
« De .xm. mulès trossés de garison, Gui de B., 956-7. Cf. ib.,
654-5 ; 3108-9.
« Et Olive seoit sus .j. mul sulïen Roche, 3086. Cf. ib., 2972 ;
3002.
176
Cele place font traire mainte mule esclavonne, Florence, 3281.
Lors font metre les seles sor li mulet corsier, Renaut, 6785. Cf.
Bueve, iii, 3251 ; 14734.
« Montauban vos dourai et les murs qui sunt bloi, ib., 11029.
177
E montez en un mul amblant ferrant, Roussillon, 148.
178
Quand ce bon escuier fut en bas descendu, il trouva une pe-
tite mulette au pié des degrez du chasteau, et ne vit ame qui
la gardast. Cent, 31, 46-9. Cf. ib., 31, 53-4 et passim.
Et la bonne mule le mena par rues et ruelle, (...) ib., 31, 61-2.
2.1.4. Anes
Tandis que le mulet peut remplir les fonctions les plus nobles,
l’âne est un animal plus humble qui travaille dur pour tous, mais
peut-être surtout pour les classes sociales inférieures. Nous le
rencontrons plus souvent dans Renart et dans les fabliaux que
dans les chansons de geste et dans les romans, et il est réguliè-
rement l’objet du mépris, des injures et des coups. Quand une
personne est comparée à un âne c’est pour la déprécier.
179
l’asne acoillent a la polie,
qui de trere pas ne s’oublie :
li randu le vont menacent
et li anes va fort traient. Renart, ii, 3635-8.
— Galestrot, vien ça, pute asnesse, MR, cvi, 729. (G. = la ser-
vante du vilain)
Il avint ja à Monpellier
C’un vilain estoit costumier
De fiens chargier et amasser
A .ii. asnes terre fumer.
.i. jor ot ses asnes chargiez ;
Maintenant ne s’est atargiez :
El borc entra, ses asnes maine,
Devant lui chaçoit à grant paine,
Souvent li estuet dire : « Hez ! » ib., cxiv, 1-9. Cf. ib., 22-5 ;
37-8.
Il esgarda devant lui et vit venir .i. païsant qui menoit .i. asne
devant lui. Laurin, 5929-30.
180
(...) il cevaucha trusc’a eure de sonne. Lors ataint un home de
grant aage, vestu de robe de religion qui cevauchoit un asne,
TP, viii, 2-4.
Et Perchevaus a entendu
A son cheval faire esforcier,
Mais qui le devoit escorchier
N’iroit se le petit pas non.
Mius li venist sor un anon
Estre montez, par saint Sevestre ; Cont. P., i, 4350-5.
181
les bestes et cheval et asne ; quant li chevaus vient a la fon-
tainne et il s’i est reposés et aaisiés, il s’en part assés plus biaus
qu’il n’i vint ; li asnes i vient vix et ors, et autresi viex et mau-
vais s’em depart : ce ne vient pas de la teche de la fontainne,
anchois vient de la nature de la beste et du vil estat de li. TP,
ii, 203, 15-23.
Les ânes ont peur de passer un pont ; il faut les battre pour les
faire avancer :
la le troverent li bergier,
sel batirent com asne a pont. Renart, i, 1066-7.
182
et sur la note à la page 170 du tome i : « symbole de la tromperie
». Dans le Roman de Fauvel par Gervais du Bus, l’éditeur Arthur
Långfors écrit, p. lxxxiv : « Au moyen âge, l’adjectif fauve, par
suite d’un rapprochement facile avec faus (falsus), avait pris un
sens défavorable. Dès le xiie siècle, la méchanceté de ce monde
est personnifiée sous l’apparence d’une ânesse ou d’une jument
fauve. » Cf. 1.1.3. Fauvel.
183
[E] dous mil chames carjanz amblanz ; ib., 299.
184
Les dromadaires ont du celier amenez,
Et lacent les cu[i]ries et les chanfreins dorez,
Que mal ne lor puist faire li venz ne li orez,
Car il iront plus tost c’oisiaus ne puet voler. ib., 1581-4. Cf. ib.,
1624-7 ; 1696 et passim.
2.1.6. Olifants
185
(...), et y multiplient les olifans que en autre partie du
monde. Jehan de S., 213, 12-4.
2.1.7. Bovins
b. bœuf.
Dans Renart, le bœuf s’appelle Rognel ; dans Aucassin, le bœuf
qu’a perdu le pauvre valet s’appelle Roget ; là, comme ailleurs, on
parle des différentes tâches qu’ont les bœufs :
186
Cil vilain dont je vos conmanz
a conter merveilles romanz
.viii. bues a sa charue avoit :
an la contree on ne savoit
meillor bues qu’estoient li suen ; Renart, iv, 9287-91.
Le toponyme Gué des Bœufs, dans Lancelot, nous montre que les
bœufs se déplaçaient régulièrement, soit qu’ils changeaient de
pâturage, soit qu’ils servaient à transporter des marchandises, et
que pour cela ils étaient obligés de traverser les courants d’eau
(3) :
(...) chastel qui est a set lieues englesches pres del lieu que
Merlins apele le chastel del Gué des Bues, (...) Lancelot, i, iv,
24.
187
Il en apele Gondebeuf l’Alemant : Aymeri, 473.
Charroi présente deux bœufs par leurs noms propres ; ils sont
particuliers parce qu’ils sont attelés à la première charrette du
cortège. Remarquons aussi qu’on les appelle limoniers, c’est-à-
dire « animal attaché au limon » :
d. génisse.
Le terme a le même sens que dans la langue moderne, pourtant
on semble pouvoir l’employer aussi comme synonyme de veau,
voir infra : MR, cxxiv, 83-90.
e. tor/torel.
Il demanda au pastorel,
Qui mainte vache et maint torel
Avoit gardé en sa jonece : ib., lxxxiv, 105-7.
188
An cel païs est arivee ;
au prince vint de la contree,
por grant angin li ala querre
qu’il li vaudist tant de sa terre
com porpendroit un cuir de tor, Eneas, 391-5.
f. vache.
Nous avons relevé des occurrences du terme surtout dans les
fabliaux. Dans De Brunain la Vache au Prestre, se trouvent des
exemples de vaches ayant un nom propre.
189
— Nous li donrons une vakielle
Et .i. petitet de no terre ; ib., xliv, 123-4.
g. veau.
190
2.1.8. Ovins et caprins
a. agneau.
191
b. bouc.
c. brebis.
Les brebis sont des êtres faibles et peureux (voir aussi 5.1.1., 5.1.2.
et 5.1.3.) :
192
d. chèvre.
Le terme se trouve sporadiquement dans nos textes, avant tout
dans Renart et les fabliaux :
Or me dites ci orandroit
se savez par ou chievre poit.
— Par le cul, qant il est overt.
— Mes par la corne, dit Tibert. ib., iv, 11901-4.
e. mouton.
Le terme désigne l’animal mâle, tandis que la brebis est la femelle
et l’agneau le petit.
193
Dans les extraits suivants on note que le mouton s’appelle Belin,
nom qui est le terme ancien pour désigner le bélier :
194
Dans plusieurs fabliaux, on fait le rapprochement entre les tes-
ticules de l’homme et les moutons, ou bien on parle de celles des
moutons :
f. ouaille.
Ce terme s’emploie le plus souvent au pluriel pour désigner l’en-
semble des moutons, le troupeau. Il se trouve néanmoins aussi au
singulier :
2.1.9. Porcs
195
Voici quelques exemples des différents termes qui s’y trou-
vent :
a. cochon.
Nous n’avons relevé qu’un seul exemple de ce terme, dans un
texte assez tardif. A ne pas confondre avec cochon, < cocionem,
désignant un marchand, un maquignon, p. ex. MR, lxxxiv, 19.
b. porc.
Ce terme, aussi bien que ceux de pourceau et porcelet, revient fré-
quemment, surtout dans les fabliaux. Les porcs vivent librement
dans la nature, comme les moutons (voir supra, s.v. brebis : Ami,
147-9). Il faut d’ailleurs faire attention, car le terme peut désigner
l’animal sauvage aussi bien que l’animal domestique.
196
(...), je viz le larron que je avoie delivré de la prison mon pere,
qui s’embati sur moy et avoit grant foison de pors, (...) Béri-
nus, 428. Cf. ib., 429.
c. porcelet.
d. pourceau.
Et li mengiers fu delitables
Et nes ; car tartes auant orent
De gayn, ki mout bien lor plorent,
Et puis apres porciaus farsis Espees, 8614-7.
197
Un extrait de Lion nous montre que les pourceaux vivent dans les
tas de fumier :
Dans Berte, les valets à qui il avait été ordonné de tuer Berte mais
qui n’exécutent par l’ordre présentent le cœur d’un pourceau au
lieu de celui de la jeune reine, pour prouver leur obéissance. C’est
là un ancien témoignage de la ressemblance du cœur d’un cochon
et du cœur humain :
e. truie.
Le terme semble toujours avoir une connotation négative et invi-
ter au mépris. Nous l’avons constaté ci-dessus, dans Lion, 2747-9,
et nous le voyons aussi dans les exemples suivants : qu’il s’agisse
du prêtre illettré dans Renart, du membre viril dont parle la fem-
me dans le fabliau lxiii, des truies des proverbes et d’Audigier
ou du nain Crompart que Cleomadés trouve trop laid (voir aussi
5.4.) :
198
2.1.10. Lapins
Dans Deduis est décrite une scène de chasse au renard qui vole
poules et lapins :
199
Es sales trovent mil destriers coreors,
.m. ors privez et .m. murs anbleors,
Quatre vint sinjes et aitretant fuirons,
Ostoirs de mue, esperviers et faucons, Mort Aymeri, 1582-5.
Il m’est avis que vous seriez bon menestereux pour ours me-
ner, (...) Bérinus, 192.
200
Od lui en meine treis destrers
E bons brachés e bons levrers
E osturs e beaus esparvers,
Ben volanz e sors e muers. Ipomedon, 2641-4.
.i. faucon sor et .j. muier. Escoufle, 6693. Cf. ib., 6684.
201
b. autour.
202
« Daphus, dist il, n’est pas merveille se vous le me demandez,
quar trop longuement ai esté en mue. Voirement resamble je le
mauvais ostoir qui longuement se tient en sa mauvaise plume.
Helcanus, 274.
203
Desus sa main ot un esmerillon, ib., 5400.
d. épervier.
Dans la plupart de nos exemples, il est question de chasse ; dans
d’autres, nous voyons un homme ou une femme tenant l’oiseau
au poing :
Son esprevier tint sor son poing. Rigomer, 15229. Cf. ib.,
15341-2 et passim.
204
Endementres qu’il parloient ensi, si voient vers aus venir une
damoisele qui s’aloit esbanoiant par mi la riviere et portoit
sour son poing un esprevier qui ert mout biaus. TP, vi, 77, 23-
6. Cf. ib., vii, 120, 11-3.
205
(...) vous envoient l’esprevier parmi l’esguart de ceuz de qui il
est jugiez, que vous le miex l’avez fait (...) Laurin, 11507-9.
e. faucon.
Gace de la Buigne prétend que de tous les oiseaux de chasse ce
sont les faucons qui font le plus grand plaisir :
206
Je commenceray aux seigneurs,
Car deües leur sont honneurs,
En traittant tout premierement
Des faucons, car certainement
De tous autres oyseaulx ce sont
Ceulx qui plus grant plaisance font. Deduis, 9401-6.
207
s’avint adont sifaitement
c’uns de lor faucons abati
une corneille pres d’iki
ou Clarmondine ert et Crompars ; Cleomadés, 6654-7. Cf. ib.,
6665-6 et passim.
Les eulx avoit riant et vairs comme ung falcon, Lion, 596. Cf.
ib., 4340-1 et passim.
208
Et li principal de la fieste,
Pour donner le pris plus honnieste
D’un faucon faitich et plaisant. Couci, 2002-6. Cf. ib., 2013-4 ;
2061-4.
209
f. gerfaut.
Les exemples de ce terme ne sont pas bien nombreux :
g. hobereau.
R. Grandsaignes d’Hauterive, op. cit., p. 353, explique : « Petit
oiseau de proie. »
210
f. lanier/laneret.
Le lanier est une espèce de faucon. Parce qu’une deuxième signi-
fication du terme est « paresseux, lent » (voir faucon : Mez, 8783-
93 et gerfaut : Galeran, 1174-82, où il sert d’épithète respective-
ment à fauconnet et à faucon), il doit s’agir d’un mauvais oiseau
car, comme nous l’avons vu, les faucons sont normalement très
rapides. Dans notre extrait d’Anjou, pourtant, l’adjectif gentil pro-
cure au terme une nuance positive.
Albert Stimming traduit le terme par « Würgfalke » et écrit que
cet oiseau est difficile à dresser pour la fauconnerie. A la page 233
du tome ii de son édition d’Aymeri de Narbonne, Louis Demaison
note : « terme désignant primitivement une espèce de faucon peu
estimé pour la chasse. »
Avec le sens d’oiseau de proie, le terme est assez rare. Ce n’est
que dans Deduis que nous en avons relevé beaucoup d’occurren-
ces, ainsi que de laneret, désignant le mâle.
Et si y a de milions,
De turqués et d’alerions,
Tuniciens de Barbarie
Qui refont bonne vollerie,
Maiz ne sont pas communalment
Vers les parties d’Occident.
Les milions prennent les grues
Et oes grosses et menues,
De plumaige a l’aigle resamblent,
Maiz plus gens et plus petis samblent. Deduis, 10477-86. Cf.
ib., 811 ; 817.
211
j. mouchet/mousket = émouchet.
Nous n’avons relevé que peu d’exemples du terme. Voir aussi
émerillon : Floire, 3191-4.
Au commencement de juillet
Aiez esprevier ramaget,
Que aucuns appellent pasquerés, Deduis, 11507-9.
212
o. tercelet = faucon mâle.
Voir aussi lanier : Anjou, 512-5 et émerillon : Erec, 1977-80.
213
ane, chapon, coc et geline.
Chascun jor avrez a planté
et selonc vostre volanté
la char que vos plus desirrez :
des .x. poucins saisiz serez
et de Blanchart ja sanz demeure ; ib., iv, 11266-73. Cf. ib., ii,
4069-76. (Jars)
a. ane = canard.
Dans le fabliau De deux Angloys et de l’anel, un Anglais parle mal
français et confond asnel (= ânon) et anet (= caneton).
Cet exemple suffit pour prouver que ce qu’affirme Friedrich
Bangert concernant les chansons de geste, à savoir que les termes
malart et ane semblent s’employer seulement pour désigner les
canards sauvages (4), n’est pas vrai de toute la littérature narra-
tive. Voir aussi malart.
b. biset.
Salverda de Grave pense que le terme désigne peut-être un pi-
geon. Nous ne l’avons trouvé que dans l’extrait suivant où la mère
de Lavine accuse Eneas d’homosexualité :
c. chapon.
Pois au lart orent et chapons. MR, ii, 78. Cf. ib., iv, 101 ; xxxiv,
270-1 et passim.
214
de riviere, et chapons rostis ; Cont. P., iii, 16653-5. Cf. ib., i,
687-9 ; 2669-71.
Elle faisoit le feu et tornoit lez chappon ; Lion, 1432. Cf. ib.,
2318 ; 5603-4 et passim.
d. colombe.
Nos textes ne mentionnent guère les colombes que dans des cas
où elles ont la valeur de symboles de la pureté, comme nous le
voyons également dans un proverbe : Le coulomb n’a point de fiel
(Proverbes, 1067). Dans MR, Bueve, Mort Aymeri et Aiol, il s’agit
d’un rêve ; dans TP et Lancelot, nous assistons à la scène où le
saint graal apparaît à Lancelot, à Gauvain et à Bohort (voir aussi
5.6.) :
215
vains avoit veü autre fois, si portoit en son bec un encensier
d’or mout rice. TP, vi, 32, 1-4.
e. coq.
Dans Renart, le coq Chantecler est un personnage fier qui est prêt
à défendre ses poules :
216
qui mout l’avoient atandu, ib., v, 13557-9. Cf. ib., 13494-501 ;
13661-2 et passim.
217
A la ferté vienent al coc cantant Bueve, i, 4516. Cf. ib., 857 ;
877.
f. gal = coq.
g. geline = poule.
Dans Renart, nous trouvons les poules Pinte et Rousette en face du
coq Chantecler dans de nombreuses scènes ; elles sont toujours
convoitées par le renard :
218
Son mestre keus mist a raison,
Et li commande estroitement
Qu’il se painne esforciement
D’un couleïch si atourner
Que on n’i sace qu’amender,
De ghelinnes et de capons, Couci, 8020-5.
h. jars.
Le jars se trouve, à côté d’autres espèces de volaille, dans Re-
nart :
j. oie/oison.
Comme les poules, les oies servent de nourriture au renard aussi
bien qu’aux hommes. De nombreux extraits de Renart et des fa-
bliaux en témoignent. Un oison est une jeune oie.
219
danz Grinberz a une grase oie,
a Noel la quide mangier, ib., v, 14426-7 et passim.
k. paon.
Tandis que les poules et les oies font partie de la cuisine des ro-
turiers et des nobles, les paons semblent réservés à la table des
derniers. On les sert rôtis, lardés et poivrés. Cf. Friedrich Bangert,
op. cit., p. 215.
Voici un petit choix des nombreux exemples :
Adonc vit il venir les metz que on aportoit pour mettre sur la
table. Et voyant qu’il ne faisait la riens, si print ung entremez
d’un pan qu’on portoit devant le roy (...) Ogier, 161-2. Cf. ib.,
214.
220
Simeneaus buletez li aportent adonc
Et plain pot de boen vin et .i. rosti poon ; Renaut, 9025-6. Cf.
ib., 9051-2 et passim.
l. pigeon.
m. poulaille.
221
Les gens du roy d’Angleterre firent tuer beufz et montons,
et de vieille poulaille qu’ilz trouvoient ; vous povez pencer si
elle estoit fort tendre. Jehan de P., 33,31 - 34,2.
n. poule.
Le terme est moins fréquent que son synonyme geline. Voir aussi
chapon : Claris, 18426-8.
o. poulet/pouletel.
tout hors menga le branc d’un pouletel. Godin, 8663. Cf. ib.,
15404.
p. poussin/poussinet.
Nous avons l’impression que les termes désignent le plus souvent
un poulet (p. ex. Renart, iv, 11383), mais quelquefois un très jeune
poussin (p. ex. Meliacin, 275 et 283 [voir 5.6.]).
222
Une table trouva garnie
De viandes et de bons vins,
De pain, de char et de pocins. Claris, 9621-3.
223
Friedrich Bangert, op. cit., p. 210 : « Singvögel wurden zur Unter-
haltung in den Wohnungen gehalten. »
Philippe Contamine déclare, dans le tome 2 de l’Histoire de la
vie privée, pp. 468-469, que les paons sont tenus comme « oyseaux
a plaisance », certainement à cause de leur beau plumage : « Dans
la description de Guillebert de Mez, l’accent est mis, à dessein,
sur les dimensions militaires de l’hôtel (pourvu d’une vraie salle
d’armes), sur sa commodité et son confort, sur son rejet de ce qui
pourrait paraître trop strictement utilitaire (dans la cour, des oy-
seaux a plaisance, des paons, et non des poules ou des canards),
(...) ».
224
(...) celluy qui avra la plus belle amye et le pourra monstrer
pour armes, si avra ung papegault que ung nain la apporte
chascun an, (...) Papegau, 5, 21-3.
(...) aprés eulx venoit ung nain qui estoit vestus d’escarlate
fouree de vair, qui chassoit devant luy ung pallefroy qui pour-
toit une cage la ou estoit dedens le papegau, (...) ib., 7, 23-5.
225
3. La vie des animaux
226
Puisque les chevaliers n’étaient rien sans leurs chevaux (1) — leur
réputation dépendait de leur courage mais aussi de la force et
de l’agilité de leurs montures — on constate une grande intimité
entre homme et animal et même d’un grand amour de l’homme
pour son cheval ; il est plein de pitié lorsque celui-ci est malade
ou mal soigné, il lui donne un nom et il regrette le cheval absent
ou mort (2).
Friedrich Bangert, op. cit., p. 8, écrit que les relations étroi-
tes entre l’homme et son cheval procurent à ce dernier quelque
chose d’humain. Il n’est pas seulement le compagnon inséparable
et le serviteur de son maître, mais aussi son confident.
Dans son Dictionnaire des symboles, à l’article « cheval », Che-
valier-Gheerbrant écrit : « (...) le cheval n’est pas un animal com-
me les autres. Il est la monture, le véhicule, le vaisseau, et son
destin est donc inséparable de celui de l’homme. Entre les deux
intervient une dialectique particulière, source de paix ou de con-
flit, (...) » (nous citons d’après Begoña Aguiriano, Le cheval et le
départ en aventure dans les romans de Chrétien de Troyes, Sene-
fiance, 32, p. 27).
227
« Ferrant, ce dist Girart, or me doi aïrier,
Que ge vos voi einsi del tot afleboier.
Hahi ! Quieus estïez por vo seignor aidier,
Por foïr a besong et por bien enchaucier !
Por un jor porter armes ne l’esteüst changier. Barbastre,
4468-75.
Donc regrete Renaut Bayart son arragon Renaut, 6993. Cf. ib.,
13447.
228
« Fors seulement le vair roi Loeys.
« Sire, chelui ne voil mie aatir :
« Chou est mon droit signor, nel voil laidir ;
« Mais encontre le tien bien l’aatis
« Por une liewe corre tout .i. chemin ;
« Et se li miens peut vaintre, si me plevis
« .m. mars de blanc argent et .c. d’or fin,
« Et del destrier a faire tout mon plaisir ;
« Se li tien[s] vaint le mien, jel fac ausi. Aiol, 4240-51.
229
« Vasaus, » ce dist Berars, « mont par estes leniers
Quant moi avés laissié mon cheval tuez ! Lanson, 5725-9.
Gauvain, accusé d’avoir tué un cheval, répond qu’il l’a fait pour
ne pas être tué lui-même. Lancelot affirme n’avoir jamais tué de
cheval exprès, sinon pour se sauver d’un grand danger. Persidés
qui a tué le cheval de Hector agit contrairement aux « coutumes
du bon chevalier » et les hommes qui veulent tuer le cheval de
Bohort sont appelés « mauvaises gens » et « larrons » :
230
Mes Bilas ot reprise aleinne ;
Novel cheval et frois en meinne. Athis, 16697-8.
231
Que je l’aroie seul laiscié
Comme couart par mauvaistié,
Si l’aroient estranglé lex.
Certes ja n’i remanra sex,
Ains prendrai o lui bien et mal.
— Se vous, fait il, por un ceval,
Vous i laisciés de gré morir,
Por fol vous en porrés tenir.
Cevax recouverrés assés,
Mais se vous croire me volés
Vous en venrés ensanle o moi
A ce castel u aler doi. »
Gavains li dist : « Ce est l’estrox ;
Je n’irai pas ensanble vox
Quant mes cevax n’i enterroit. Atre, 852-73
232
Puis est montez u cheval sor
qui bien valoit un besant d’or. Thèbes, 1821-2.
Le cheval sur qui sist valoit .xx. mars d’argent, Doon, 4903.
Un ceval i ot l’emperere
qui bien valt por vendre a son frere
deus cens mars d’argent plainnement, Eracle, 1283-5.
Il estoit seur .i. destrier vairon que Josias li ot donné qui va-
loit l’ouneur d’un chastel. Helcanus, 171.
233
Laurin présente de nombreux chevaux précieux ; les prix indi-
qués sont soit réalistes soit fantaisistes :
Il sist sus .i. cheval de quoi il ne vausist mie tenir .iiij. cens
livres. ib., 2988-9.
Atant hurte li chevaliers qui sires est d’eulz tous le cheval qui
bien valoit .iij.[.c.] mars (...) ib., 1736-8.
(...), lors laissa courre le cheval qui bien valoit .j. paÿs, (...) ib.,
1768-9.
Les chevaux représentant dans tous les cas une certaine valeur,
ils peuvent servir de mise aux jeux — où on peut les perdre, com-
me le jeune Gautier d’Aupais :
234
Ne les castiaus ne trestous les fievés ;
Donés me fu, quant je fui adoubés,
Sel me dona Yosiane al vis cler, ib., i, 6311-6.
Ceci est valable pour d’autres animaux aussi, par exemple les
oiseaux. Mais on voit aussi que les prix varient beaucoup selon les
conjonctures : lorsqu’il y a un trop-plein de denrées, p. ex. quand
une armée a fait un butin riche, les prix baissent, tandis qu’ils
montent en temps de disette :
235
Ce vous ai je dit por les Grizois, que il avoient par poi tous
leur desirs et meillor esperance de lor henemis conquerre qu’il
n’avoient devant eü ne onques mais, mais adonc lor avient
grant chierté en l’ost, que un pains i valoit un besans et la char
d’un bues dis mars d’argent, si pristrent conseil de porchacier
viande. Troie, 177, 13-9.
236
Mais or me dites, mes deus braqués que je tant amoie, les
emporta ele avoec li ? Helcanus, 125, 8-10.
Jean Froissart écrit qu’il aime ceux qui aiment leurs chiens et leurs
oiseaux ce qui nous fait penser qu’il y en avait qui les aimaient
moins :
On s’aperçoit que les oiseaux devaient être plus appréciés que les
chiens (probablement parce que plus difficiles à éduquer (3)) en
regardant la carrière de Gerlin : de braconnier, c’est-à-dire valet
des chiens, il devient ensuite fauconnier, pour finir sénéchal (vers
347). Ogier est très fier de son fils qui s’y connaît en fauconnerie,
comme Richard de Normandie :
Quant Ogier fut party d’avecques le roy et qu’il vit que le roy
le prenoit en si grant amour, si en fut terriblement ioyeux. Si
vit ung espervier en perche, si le voulut manier. Et son pere lui
demanda s’il estoit bon faulconnier et il dist que ouy et en tou-
237
tes chasses et en tous gibbiers, dont son pere fut plus ioyeulx
que devant. Ogier, 65.
238
Et li autre qui aprés vont.
Li chiens escrie, sovent gront,
Mot par demeine grant dolor.
Encontré a de son seignor :
Onques Tristan ne fist un pas
Qant il fu pris, qu’il dut estre ars,
Que li brachez nen aut aprés ;
Et dit chascun de venir mes.
Husdant an la chanbrë est mis
O Tristran fu trait et pris ; ib., 1489-504.
Les autres chiens, on ne les estime pas très haut, on les méprise
même. Il semble donc tout naturel de les maltraiter, p. ex. en les
nourrissant mal ou en les laissant trouver eux-mêmes leur nour-
riture, et aussi d’employer le terme chien comme une injure. Le
pauvre valet qui a perdu un bœuf, ce qui représente pour lui une
catastrophe, ne comprend pas qu’Aucassin pleure la perte d’un
lévrier : pour lui ce n’est qu’un chien puant :
(...) : je vig hui matin cacier en cest forest, s’avoie un blanc le-
vrer, le plus bel del siecle, si l’ai perdu : por ce pleur jou. — Os !
fait cil, por le cuer que cil Sires eut en son ventre ! que vos
plorastes por un cien puant ! (...) Et vos plorastes por un cien
de longaigne ? Aucassin, xxiv, 39-43 et 61.
Quant aux classes sociales non nobles, nous trouvons une cer-
taine intimité entre le vilain et ses bœufs, qui lui sont aussi indis-
pensables à lui pour le labourage que les destriers aux chevaliers
pour le combat ; on a pourtant l’impression que les sentiments du
vilain pour ses animaux sont d’un caractère plus utilitaire, que
le vilain ne pense guère qu’au profit qu’il peut tirer de ses ani-
maux.
239
3.2. Traitement des animaux
240
Si l’a trop bien froté et estrillié,
Torchié et abevré et aaisié ;
En l’estable le maine por herbergier ;
Le frain li abati qu’il ot el chief,
Al kavestre de cerf l’a atachié ;
Del fain et de l’avaine a al mengier. Aiol, 2054-62.
241
Desarmer et fait estoier
Son cheual a un grant uilain,
Noir cenu et de noir pelain,
Ki en l’estable le mena
Et le frain tantost li osta
Et la siele, et le do li frote
De l’erbe et apres de sa cote,
Cil se met a paistre, (...) Espees, 3742-51.
242
Il [l’]avoit [fait] sainnier de vaine,
Et des costés et des pastures.
En mains d’un mois de ses pointures
Fu tous garis et respassés. Escoufle, 6668-73. Cf. Galeran, 639.
Voir aussi : Cont. P., ii, 7116-7 ; Rigomer, 2505-8 ; 10467-70 ; Ama-
dis, 2693-5 ; Aymeri, 3911 ; Otinel, 737-8 ; Cleomadés, 9083-9 ; Alis-
cans, 594-5 ; 2723-5 ; 3818-9 ; 4263 ; Floriant, 6905-8 ; Huon, 8024 ;
Inconnu, 6059 ; Durmart, 6612-4 ; Queste, 81, 26-7 ; 133, 7-10 ;
Charrete, 2530-1 ; Gautier d’Aupais, 24-6.
243
« Che[s] chevaus vos convient a departir :
« Atachi[é]s Marchegai desous cel pin
« Qui mort et brait [toujours], fiert et henist,
« Ne peust autres chevaus lés lui sofrir. Aiol, 4909-12.
Et quant le duc Naymes vit que il n’y avoit remede que de fuyr
si hurte son destrier des esperons par telle maniere qu’il vint
courir sur Dannemont par tel effort que ainsi qu’il vint pour
244
aprocher de lui le cheval de Dannemaont eut si grant paour
que il se leva sur les deux piedz de derriere tout droit tellement
que le duc Nayme perça le cheval oultre et getta homme et
cheval par terre. Ogier, 21.
245
en parfont demie liue ; et lors recrut li chevax au conte et chiet
morz desouz lui. Mort Artu, 198, 39-43.
246
rent en plusor liex et se gisoit devant se maingnoire a moult
malvaise chiere, que il ne mengoit ne ne bevoit. Lancelot, viii,
La, 3.
247
De la fumee des chevauz
Torble li airs et li solauz ; Durmart, 8075-6.
On les ménage aussi avant les batailles, car on sait qu’un cheval
fatigué ne pourra pas tenir aussi longtemps qu’un cheval repo-
sé :
248
Jean Froissart nous apprend qu’aux tournois il y a une odeur très
forte provenant de la respiration des chevaux et des crottins —
l’air en est empesté :
Les chevaux qui ont perdu leur maître, tué, blessé ou en fuite,
quittent le champ de bataille, ou ils sont saisis par les guerriers
triomphateurs ou par leurs valets. Ils constituent une partie im-
portante du butin, et souvent les chevaliers en font cadeau à leurs
amis et à leurs écuyers :
249
Paissoit et estoit arrestés. Méliador, 13676-9.
250
Un extrait d’Aiol indique qu’un cheval dont on a coupé la queue est
dédaigné. Plusieurs extraits de Lancelot présentent des chevaux
dont on a coupé la queue, le toupet et les oreilles (cf. p. 293). Les
chevaux en question sont mauvais (maigres, mal équipés, vieux)
et, en combinaison avec d’autres manières de se comporter, une
personne peut se servir d’une telle monture pour exprimer un
état d’âme : chagrin et humilité chez la damoiselle de Hongue-
fort :
251
Aprés cest mot n’i atant plus Lanceloz, ainz broche le cheval
des esperons aguz et tranchanz. ib., v, xci, 13. Cf. ib., iv, lxxvi,
32 ; vii, ixa, 16 et passim.
252
Guillaume et Aélis, dans l’Escoufle, interrompent leur voyage
pour se reposer. Guillaume enlève les mors à leurs mulets mais
leur met des entraves pour les empêcher d’aller trop loin :
253
Qui molt cloche tres durement.
Et cil fait son comandement,
Tantost li lieve un pié en haut
Et trove que uns fers li faut,
Et dist : « Sire, il l’estuet ferrer ; Perceval, 5682-99.
Mais la vie est dure pour d’autres catégories aussi. Citons un pas-
sage de Jean-Pierre Leguay, op. cit., p. 50, qui montre comment
l’étroitesse et la sinuosité de la majorité des rues médiévales ren-
dent la circulation en ville difficile et cause de fréquents acci-
dents : « Le croisement des véhicules ou même des animaux de
bât est difficile. (...) Des chevaux fougueux ou vicieux, blessés par
les pointes qui traînent partout, deviennent brusquement agres-
sifs, se battent en pleine rue, blessent leurs maîtres ou des pas-
sants. On cite le cas d’une rosse nantaise qui “cheyt en la dove”, à
la sortie d’un pont fréquenté, avec son conducteur et son charge-
ment, “en ce combattant o les autres chevaulx et en mourit” »
Dans un monde bien différent de celui des destriers, les bêtes
de somme ont des coups de fouet, les ânes sont habitués au travail
fatigant et au mauvais traitement, les bœufs reçoivent des coups
pour les pousser au travail :
254
Dont prent la forche qu’il portoit,
A quoi il les asnes chaçoit : ib., cxiv, 37-8. Cf. ib., cxxxv, 66-7.
Il est certain que les chiens étaient souvent mal traités (et mal
nourris). L’emploi fréquent des termes chien, mâtin etc. pour in-
sulter des adversaires corrobore le fait :
Elle ne croit Mahon niant plus c’un chien poris. Lion, 2841.
255
Des chiens i fait damage grant,
Plus de cent en ad ocis,
Tost ad trespassé le pais ; Gui de W., 6817-24.
256
il avoit ja garni sa fouse
d’une geline grasse et grosse
et avoit mangié au matin
une cuise d’un gras poucin ; Renart, i, 503-6.
257
Car on ne puet l’aguille avoir,
Pour ce qu’elle est haut en l’eschine, ib., 6927-31. Cf- ib.,
6788-9 ; 6943 ; 6977 ; 9673.
Du palais si le desarmerent
Et son cheval li establerent,
Si li donnent foing et avaine Floriant, 2071-3. .
258
Marchegai son destrier li establerent,
Trés en mi le maison li assenerent.
De l’avaine et del feure se li don[e]rent : Aiol, 778-80.
(...) por mon cheval vous requier je que se vous avez avainne
ne chose qui bonne li soit par amours que vous l’en donnez, et
je vous en savrai moult gré. — Sire, d’avainne n’ai je pas, mais
d’orge ai je assez çaiens, si l’en donrai moult volentiers. » Lau-
rin, 11923-7.
Puis ostent a lor chevax les frains et les seles et lessent pestre
par la montaigne. (...) Quant li jorz fu venuz, il alerent veoir ou
lor chevaus estoient, si les quistrent tant qu’il les trouverent ;
(...) Queste, 148, 32 - 149, 1 et 151, 23-4.
259
12760 ; 13313-6 ; Cleomadés, 13080 ; Mez, 397 ; Partonopeu, 647-
8 ; Escoufle, 3593-5 ; 4254-8 ; 4348-51 ; Atre, 762-4 ; 846-9 ; Yvain,
5358-9 ; Ogier, 112 ; Lais, v, 78-9 ; Merlin, i, 236 ; Cristal, 4409-10.
Assez rarement nous lisons qu’il faut donner à boire aux chevaux.
Un extrait de Rigomer nous apprend que c’est une « folie » (vers
1968) de faire boire un cheval qui vient de manger de l’herbe
fraîche. Le poète sait comment il faut traiter les chevaux — et il
s’adresse à un public de connaisseurs :
Lors retorne a la fontaine por faire boire son cheval qui grant
mestier en avoit ; Lancelot, iv, lxxvii, 4.
260
Et cil ne vivent pas d’aveine ne de blez,
Ne de fein que nen ait de soleiz essorez ;
De fuille et de racine vivent, c’est lor plentez,
Et qui trove un herboi mult est boneürez.
Li cheval amaigroient et sunt tuit descharnez, Renaut, 3434-
40.
261
Lors esgarde li vaslet sor senestre un poi en sus le chemin, si
a veu el chief de la forest vaches qui paissent et berbiz ; ib., i,
xxi, 4.
(...) ; et il entrerent
En une lande et esgarderent
Biestes uenir a grant plente,
Qu’en toute la crestienté
N’en auoit pas tant, ce quidoient,
De tel guise, et toutes menoient
D’abreuer a une fontaine Espees, 10479-85.
(...) ; mes ele estoit si durement seche que de totes les herbes
del monde n’i avoit il tant dont l’en puist un aignel pestre. Lan-
celot, i, xxvi, 31.
Il n’est pas toujours aisé de garder les animaux dans les champs :
ils cherchent la nourriture qui leur est défendue :
262
Les chiens de chasse reçoivent la curée tout de suite après que le
gibier a été tué. La curée, qui s’appelle aussi droiture, est, selon
É. Littré, i, p. 935 : « Portion de la bête que l’on donne aux chiens
après qu’elle est prise. » A la même page, il en donne l’étymologie
suivante : « Cuir, parce que, comme on voit dans Modus, la curée
se donnait dans un cuir. »
Les chasseurs semblent dans tous les cas bien nourrir leurs
chiens :
On les voit aussi manger les boyaux et laper le sang des animaux
tués à la chasse :
263
Li chien furent appareillié qui le sanc commencierent a laper.
Helcanus, 59.
Dans les maisons, les chiens semblent avoir eu leur place près de
la table ou même sous la table à laquelle mangeaient leurs maî-
tres — toujours prêts à s’emparer de ce qui tombait par terre et
des reliefs des repas :
Ils mangent aussi les charognes et les cadavres ; ils ont dû être
habitués à la mauvaise nourriture, « le pain des chiens (4) » :
264
« Li chien de ceste vile s’en sont gagié
« Qu’il mengeront le car de cel destrier. Aiol, 965-6.
Ne te sovient il de celui
Cui tu feïs si grant anui
Que tu le feïs sor son pois
Avec les chienz mengier un mois, Perceval, 7111-4.
265
Qu’il n’i avoit se le cuir non
Tant solement desor les os. Perceval, 3703-11.
Dans Roland, nous voyons que les porcs aussi mangent réguliè-
rement des cadavres : Olivier rassure Roland que leurs cadavres
ne connaîtront pas ce sort indigne. Un extrait de Turpin montre
pourtant que le sien est si malmené qu’on le dirait rongé par des
chiens :
266
Paissoit sor son poing l’esprevier
Por cui la bataille ot esté. Erec, 1301-5.
Et je vois en la boucherie
Acheter un cuer de mouton
De quoy je paitray mon faucon. » — Deduis, 1870-2.
3.3.1. Gardiens
Nous ouvrons ici une parenthèse pour jeter un coup d’œil sur les
personnes qui gardaient les animaux dans les champs. Parlons
267
d’abord des bergers et des bergères. L’on sait qu’il s’agissait fré-
quemment de jeunes et même de grands enfants qui menaient
paître leurs bêtes, souvent très loin de toute habitation et pour un
salaire minime ou même pour rien d’autre que leur nourriture.
Tout cela explique le peu d’estime que l’on avait en général de
ces gens : ils étaient faibles et très pauvres et, comme ils vivaient
très isolés, ils ne savaient rien du monde et des autres hommes
— on les trouvait stupides et farouches. Quant aux bergères, on
les considérait apparemment parfois de mœurs légères.
268
Li lorain erent fait d’uevre riche et legiere,
N’estoit pas acesmee conme povre bregiere. Buevon, 2394-5.
Cf. ib., 3433-5.
Et tu diz, tu es chevaliers ;
Mielz sembles estre charruiers,
Qui reviegne de la charrue ; Claris, 22767-9. Cf. ib., 22774-6.
269
être très aisés. Comme ils doivent maîtriser de grosses bêtes, ils
sont en général forts. N’oublions pas que les bouviers ne font pas
que garder les bœufs, ils les utilisent aussi pour le labourage etc.
et jouent par leur travail un rôle important dans la vie champê-
tre.
Atant est la vaichiere dont oyr vous avés ; Lion, 24688. Cf. ib.,
33628.
270
3.4. Etables, bergeries etc.
271
Or n’a li prestres de réduit,
Fors tant qu’il entre en .i. toitel
Où brebis gisent et aignel ; MR, xxiv, 294-6.
Pour empêcher les chevaux de s’en aller, p. ex. quand on les laisse
paître dans un pré, on leur met un paturon, c’est-à-dire une chaî-
ne (cf. p. 253 : Escoufle, 4746-9) :
Les chiens ont des niches ou ils doivent se contenter d’une (mau-
vaise) couche de paille :
272
Et voit de totes parz son avoir repairier,
Entrer enz en ces parz et berbis et bergiers,
Et gesir en ces loiges et ma[s]tins et levriers,
Et ces bues et ces vaiches dont il i a miliers. Roche, 3202-5.
273
3.5. « Langues »
274
A tant en sunt el bois entrez,
Li chien commencent a tracier,
A galtir et abaïer. Floriant, 296-8. Cf. ib., 300-1.
Et, ainsi que le bon homme eut ouvert la huche, et que cest
asne veist la lumiere, il commença a recaner si hideusement
qu’il n’y eut la si hardy qui ne perdist sens et memoire. Cent,
61, 177-80. Cf. ib., 79, 56-9.
Voir aussi : Cont. P., ii, 10838-9 ; Diable, 353-5 ; 2537-8 ; Anjou, 7042 ;
Enfances O., 1615 ; Espees, 6184-5 ; Florimont, 4366-8 ; Partonopeu,
603-6 ; 5841-2 ; 5851 ; Athis, 12019 ; Ipomedon, 4489 ; 4498 ; Blan-
candin, 5313 ; Cligés, 4874-7 ; Narbonnais, 3654 ; Aymeri, 3601 ;
Doon, 2790-1 ; Bérinus, 97.
275
Quoi dites vos, Alein, que est ?
Ce ne fu mie fielz berbis
— Tu dites voir, par saint Felix.
Foi que ge doi à seint Jobon,
Cestui fu filz ihan, ihan ;
Encor fu d’anesse en maison
Et ge vos porte ci d’asnon. MR, xlvi, 101-10.
276
4. Utilisation des animaux
Nous avons pu voir que les hommes aiment leurs animaux, s’en
occupent et les soignent et les regrettent quand ils les perdent. Et
pourtant : si le chevalier aime son cheval presque autant qu’un
être humain, s’il apprécie tant son épervier, si le vilain promet à
son âne du foin et de l’avoine — n’est-ce pas avant toute chose
parce qu’ils savent tous que les animaux leur sont utiles et même
nécessaires ? Nous avons déjà affirmé que le chevalier n’est rien
sans son destrier ; de même le chasseur au vol ne peut rien ob-
tenir sans un bon oiseau et le vilain ne peut pas labourer ses
champs sans bœufs. Dans une très large mesure, c’est l’utilité des
animaux domestiques qui crée l’intimité entre hommes et bêtes.
Jean Bichon, op. cit., p. 5, l’exprime très bien : « (...), l’animal
est encore un auxiliaire et par là un associé plus ou moins per-
manent. Il garde la maison, le troupeau ; il aide le chasseur et lui
est même indispensable pour certaines chasses (animal suivi à
la trace grâce au flair du chien, tenue en laisse — c’est le limier
— ou suivi grâce à ces aboiements significatifs ; fauconnerie) ; il
porte les fardeaux, tire les charrettes et les charrues ; il sert de
monture, soit pour le voyage, soit pour le tournoi et la guerre (...) »
et pp. 17-18 : « La richesse du paysan se mesure au nombre de ses
bêtes. Le pauvre a une vache, ou une chèvre, ou quelques brebis ;
des lapins, quelques volailles ; un chat, un chien. Le riche a de
grands troupeaux. L’animal domestique joue un grand rôle dans
l’alimentation (viande de porc ; produits laitiers) ; un rôle capital
dans le vêtement (le coton, la soie, sont des produits exotiques
très rares ; le lin, le chanvre, ne tiennent pas chaud ; les matériaux
principaux sont, dans un pays froid aux maisons mal chauffées, la
laine et les fourrures). Si l’on excepte les moulins à eau et à vent,
les animaux sont l’unique source extra-humaine d’énergie ; sans
eux pas de labours (sinon à la pioche), pas de transports lourds,
pas de voyages (sinon le voyage à pied, qui reste, d’ailleurs, le
voyage ordinaire du pauvre ; et, sur les rivières, le voyage en ba-
teau). Sans le bœuf, le cheval, le chien, la vie quotidienne s’écrou-
lerait ; disparaîtraient ces activités nobles que sont la chasse, le
tournoi, la guerre. »
Ce sont des différentes manières d’utiliser ces animaux dont
nous allons parler dans le présent chapitre. Nous le divisons en
trois parties : dans la première, nous montrerons comment les
hommes utilisent les animaux vivants ; dans une deuxième, nous
parlerons des différentes manières d’utiliser les produits des ani-
maux vivants, comme p. ex. le lait ; dans la troisième partie, enfin,
277
sera montré comment les hommes savent utiliser les produits des
animaux morts, comme p. ex. la viande et les plumes.
Se il veoit un chevelier
Armei(s) sor son courant destrier,
Ja por ce ne lairoit sa proie Florimont, 515-7.
Li varlet et li escuier
Courent enseler lor destrier. Floriant, 3117-8.
278
Et maint riche destrier torchier et conraer, Saisnes, 802.
279
Il et si oncle maint destrier milsoldor
En amenerent c’ont conquis en l’estor. Raoul, 4127-8. Cf. ib.,
3861-2.
280
La veïssiez tante vile brisier,
Tant buef tuer, tante vache escorchier. Mez, 2270-1.
281
Mais seur tous le pris enporta
Meniadus, c’on li donna
l’esprevier pour le mieus lançant
et pour le plus bel chevauchant. Cleomadés, 17513-6.
(...) ; et ont establi entr’els que cil qui al meillor de tos i sera
esleus avra .i. esprevier et .i. faucon en reconnoissance de
victoire. Lancelot, ii, lxv, 6.
Ki le turneiement veintra,
E d’ambes parz le pris avra,
Le girefalc e le blanc destrer,
Qui tant fait a preiser,
E les levrers qui tant bons sunt,
Abandoné lui serrunt, Gui de W., 775-80. Cf. ib., 766-73 ; 913-4.
282
Et mesire Gavains fiert lui
Si qu’il li fait molt grant anui,
Que tot envers l’en porte al plain.
Et tent a son cheval la main,
Sel prent au frain et si le baille
A un vallet et dist qu’il aille
A celi por cui il tornoie,
Si li die qu’il li envoie
Le premier gaaing qu’il a fait
Le jor, qu’il velt que ele l’ait.
Et li vallés atout la sele
Le cheval mainne a la pucele, Perceval, 5517-28.
283
Car devant trestote la gent
Iert sor une perche d’argent
Uns espreviers mout bien assis
Ou de cinq meues ou de sis,
Li mieudres c’on porra savoir.
Qui l’esprevier voudra avoir,
Avoir li covendra amie
Bele et sage sanz vilenie.
S’il i a chevalier tant os
Qui vuille le pris et le los
De la plus bele desranier,
S’amie fera l’esprevier
Devant touz a la perche prendre,
S’autres ne li ose desfendre. Erec, 565-78.
Nous avons vu, aux chapitres 1 et 2, que les gens riches offrent
souvent des chevaux, des chiens, des oiseaux à leurs amis ou à
leurs alliés. Les exemples d’une telle générosité sont très nom-
breux ; un peu moins souvent on pense aux gens démunis, p. ex.
à ceux qui ont tout perdu à cause d’une guerre, aux jongleurs ou
aux serviteurs. On donne aussi d’autres animaux, comme le mon-
tre l’extrait de Roland :
284
Quant il vait en tornoi, li gentiz Alemanz,
S’i gaaigne chevaus, si les donne as serjanz
Et as chevaliers povres qui d’avoir n’ont nïent. Roche, 17-9.
Cf. ib., 104-6 ; 4420-1.
285
e od vaissels d’or e d’argent,
od palefreiz e od destriers
e od grant numbre de deniers,
enveia a Facon son pere Rou, iii, 10263-9.
Se li ofrez premieremant
Chiens et ostors, or et argent,
Chevaus et murs et palefroiz
Et riches dras et biaus couroiz,
Cendaus, tirez et ver et gris
Et les avoirs de cest päis,
Por clamer quite la fïence
Dont antre nos a covenence. ib., 6259-66.
286
« Au revenir, auraz gent guerredon :
« Je te donrai mon hermin pelison,
« Mon palefroi et mon esmerillon. Gaydon, 152-4.
287
Et mil destriers et mil mul sejorneiz,
Mil chiens, mil vetres, mil ors anchaeneiz.
Puis voz randrai le fil a l’amiré. » Enfances G., 2223-8.
288
Sur la mule qui souef amble
S’en va Fresne et depart a tant ; Galeran, 4120-1. Cf. ib.,
4136-7.
Une dame sor .i. mure. ib., 3993. Cf. ib., 3620-1.
(...) par illuec passoit une bele dame qui estoit reine de la terre
de Sorestan qui marchisoit a Norgales par devers Sorelois, et
menoit avec lui plus de .lx. chevaliers armez, si portoient par
desus lui .iiii. valez a cheval .i. tapiz sor .iii. lances por le chaut,
qui mal li feist. Lancelot, iv, lxxviii, 1.
Pour telle raison ou pour telle autre, deux (ou trois) personnes
montent sur le même cheval :
Et mesire Gauvain prie cheli qui est a cheval que il port che-
lui qui est a pié et il si fait. (...) Et quant il voit qu’il ne se puet
mais tenir le cheval, si monte mesire Gauvain deriere lui, si le
soustient, (...) Lancelot, viii, lxiva, 17 et 31.
Quoy dea ! dist ung de ceulx d’Escallon, ilz sont deux à deux
sur ung cheval ! Jouvencel, i, 139.
289
Le cheval Rainbrun andui munterent, ib., 12450.
Or se rebaudist et enhaite
Li pelerins et aseüre
Pour la bonne chevaucheüre
Ou li vassals ne claime rien. ib., 6552-5. Cf. ib., 6631.
290
Quens Aymeris en avoit grant dolor
Qui oit mener sa jent a desenor.
Son un somier lo leverent garçon,
Si li lierent et les piez et les poinz. Mort Aymeri, 1596-9.
Voir aussi : TP, vi, 69, 66-7 ; Meliacin, 6258-61 ; Claris, 16980-2 ;
17021 et passim ; Meraugis, 4746-50 ; Eneas, 6125-7 ; 7487-9 ; Flo-
riant, 1947-51 ; Roland, 1746-8 ; Wistasse, 1095-6 ; Queste, 87, 13-
5 ; Yder, 2466-83 ; Méliador, 27843-4 ; Raguidel, 3616-7 ; Turpin,
1182-3 ; 1195-6 ; Merlin, ii, 212.
291
Le futur héros Lancelot et ses deux cousins, bébés, sont transpor-
tés dans des berceaux à dos de cheval :
Et les dames des chars commencent à crier, ib., 1554. Cf. ib.,
1562 et passim.
292
Le lendemain, des le point du jour, le bourreau avec sa char-
rette fut devant la prison, ou il n’eust gueres esté que veez cy
venir le bailly a cheval et ses sergens et grand nombre de gens
pour l’accompaigner ; et fut nostre homme mis, troussé et lyé
sur la charrette, (...) Cent, 75, 57-62.
293
Li reis cumandet Tedbalt e Gebuin,
Milun le cunte e Otes le marchis :
« En .iii. carettes les guiez ... » Roland, 2970-2.
Il avint ja à Monpellier
C’un vilain estoit costumier
De fiens chargier et amasser
A .ii. asnes terre fumer.
.i. jor ot ses asnes chargiez ; MR, cxiv, 1-5.
294
E chargent les sonmiers qui la vitaille portent. Aye, 1403.
Ne deïst un sol mot por .x. muls d’or chargiez. Saisnes, 37772.
Comme le montre Fr. Schmidt, op. cit., p. 104, on utilise aussi, mais
moins souvent, des charrettes, tirées par des chevaux ou par des
bœufs. Ces animaux peuvent être appelés limoniers (cf. p. 188) :
295
Et des .xxxii. chevaliers eurent de finance tant conme deux
chariotz pouoient porter. ib., 72.
Et on y aporte et amaine,
Et sur charretes et sur chars,
Cerfs et cengliers et autres chars, Galeran, 6782-4.
(...), et son cheval pour ce qu’il estoit grant et fort fut mis a
charier la pierre de l’eglise, ou il demoura par l’espace de sept
ans. Ogier. 115.
296
lui la qui mist mon cheval a tirer la pierre me prisé a bien peu,
car vraiement oncques si bon cheval ne tira pierre. Maudis soit
il qui luy a aprins le mestier. ib., 140.
Lors encontra .i. vilain qui menoit .i. asne charchié de buche.
(...) Et quant je reving la ou je avoie leissié mon asne, si trou-
vai dusques a .vi. leus qui ja l’avoient estranglé et le voloient
mengier. Et quant je ving la, si ne sai quel part aler, ains m’an
vois a mon ostel tel duel faisant come vos poez veoir. Et je n’ai
mie tort, se je em plor, car je n’avoie aide a mon pain gaingnier
se l’asne non. Lancelot, iv, lxxi, 1 et 9.
297
plus fréquente. De son côté, le bœuf, plus lent mais plus fruste
et très robuste, disparaît de quelques régions à l’agriculture très
avancée. Mais au xiiie siècle le cheval ne l’a nullement éliminé du
Bassin parisien, a fortiori des pays méridionaux. »
Tout ceci est confirmé par Georges Duby, Féodalité, p. 192 : « (...),
dans certaines provinces, les cultivateurs choisirent de substituer
le cheval au bœuf pour les travaux agricoles. Cette mutation s’est
produite sans doute dans les contrées les plus fertiles de l’Occi-
dent pendant la seconde moitié du xiie siècle. (...) L’avantage du
cheval est sa rapidité. L’atteler à la charrue, c’était accélérer sen-
siblement les façons de la terre, c’était par conséquent se donner
le moyen à la fois de multiplier les labours et de pratiquer le her-
sage : déjà , la “tapisserie” de Bayeux, à la fin du xie siècle, montre
une herse tirée par un cheval. » Cf. Perrine Manne, op. cit., pp.
341-342. L’Histoire de la France rurale, nous apprend, i, p. 453, que
« la charrue (...) requiert un fort attelage, deux paires de bœufs
ou davantage si le sol est lourd ; au minimum deux chevaux, ou
trois, voire quatre, en Ile-de-France ou ailleurs, lorsque la terre
est très grasse. » et, p. 455 : « En liaison avec l’expansion de la
charrue, et plus importants qu’elle encore, puisque les effets s’en
firent sentir dans tous les transports routiers, furent les progrès
de l’attelage et l’usage du cheval à des fins de traction et non plus
surtout militaires. » (voir aussi la suite).
298
A Longueville avoit un villain païssant
qui avoit sez beaux beuff et sa charue arant ; Rou, ii, 1236-
7. Cf. b., 693-5 ; iii, 11135-8.
299
Encor ai ge un tresor eissi grant
Ne le trairoient .x. bues en charoiant ; Aliscans, 3101-2.
(...), .xx. arbres et plus, si grans que quatre buefz avroyent as-
sez a faire de traire le meindre, (...) Papegau, 17, 9-11.
300
« Je le pandrai as fourches, ja n’an ert trestornés,
« Et si sera vilment à chevaus traïnés
« De Rainc jusc’à Orliens, voiant tot le barné. » Gui de B.,
1001-3.
Atant les fist prendre tous douze, si les a fait liier a douze che-
vaus, et tant les fist detraire que pau en remest ensamble. Mer-
lin, i, 37.
« J’en dy, beaus amis, c’on la devroit lyer sur un asne, le vis
devers la queue, et mener par la ville a grant desrision. » Jehan
de S., 305, 27-9.
301
(...) si voient un home aler en braies par mi la rue et estoit
montez sor .i. cheval chaitif et megre et avoit liez les piez par
desouz d’une corte. Après lui venoient plus de .c. ribaut qui
tout le huoient et crioient après lui et lui getoient fiens et boe
et ordure ; (...) Lancelot, v, lxxxv, 12.
Devant le pavillon avoit .i. chevalier tout armé sor son cheval
et tenoit encoste de lui .i. damoisele toute nue en sa chemise
qu’il aloit batant et trainant par mi les tresces tout a cheval et
li faisoit toute la honte et toute la vilonnie qu’il pooit sanz li
occirre. (...) et pris la damoisele et la tres hors del pavillon, si
l’aloie traiant par les treces et batant encoste de mon cheval,
(...) ib., iv, lxxxiii, 42 et 70.
302
très accessible aux dames, est la chasse par oiseau interposé ; des
rapaces de haut vol (gerfaut, faucon) ou de bas vol (autour), mi-
nutieusement dressés, interceptent des rongeurs type lapin ou
lièvre et surtout de grands oiseaux : hérons, grues, canards ; et des
chiens particulièrement entraînés, après avoir levé ce gibier, se
précipitent au secours du faucon dès qu’il est à terre, pour ache-
ver sa victime en évitant de le blesser. » Voir aussi Jean Verdon,
op. cit., pp. 61-63.
Le jeune Blancandin apprend, entre beaucoup d’autres cho-
ses, comment tenir les chiens et les oiseaux de chasse :
303
Li quens ala un jor chacier,
Avesques lui troi chevalier :
Les chiens meinent li veneor. MR, cxlix, 55-7. Cf. ib., 459-60.
A un matinet se leva
Et o sa gent cachier ala ;
Mutes de chiens i fait mener
Et viautres por prendre sengler. Partonopeu, 531-4. Cf. Parto-
nopeu-C, 53-7.
Voir aussi : Lais, i, 81-2 ; iv, 139-42 ; Erec, 120 ; Lancelot, i, ix, 7 ;
Roussillon, 650 ; 6640 ; Protheselaus, 1776-8 ; 1872-3 ; Rou, iii, 519-
22 ; Cligés, 2749-51 ; 6342-4.
304
N’oublierent pas lez oisiaux :
Gierfaus, faucons, gentilz laniers
Et tercellés, qui sont maniers
Des heirons et des ennes prendre. Anjou, 512-5.
Il amoit riviere seur tous deduis et plus les faucons que les
ostoirs (...) Lancelot, vii, viiia, 3.
305
Jonas fu ben apris et sages
Et saveit [de] plusurs languages.
Od lui p[or]rta un esperver,
De quatre feiz esteit müer.
(...)
Sor son poing porte l’esperver.
(...)
Li bons vallez tost aparceit
Que cil ben le conui[s]t et veit.
Il en a trait les brés s’amie,
A[s] gez de l’esperver les lie.
Le poing [et] le braz li tendi,
L’esperver de loinz li offri.
Mult ert de lai lé et parfunt,
Grant vol ot desque la [a]munt ;
Mais Jonas fu mult enseinné,
L’esperver ad ben afaité,
D’asez loin a[l] reclaim veneit,
Kar alques a[i]gre le teneit.
(...)
Prothes[e]läus ben saveit
Que vers lui l’esperver tendeit.
(...)
Il ad escrit brés a dreiture
Al melz qu’il deviser les sot
Et al plus bel qu’il faire pot.
A l’esperver les ad chargié[z]
Et as gez les ad ferm lïé[z].
A l’endemain as kernels vent
Et sor sun poin[g] l’esperver tent. Protheselaus, 7410-3, 7425,
7440-51, 7456-7 et 7557-63.
306
Li garz qui suit Renart premiers,
qant il choisi les lïemiers,
voit le convers, si li escrie :
« Deslie, va, les chiens deslie ! » ib., ii, 4599-602. Cf. ib., 9682-
96 et passim.
Aux pages 155-156, nous avons vu que les dames nobles avaient
des (petits) chiens pour leur divertissement. En voici un autre
exemple, tiré de Lion :
307
Qui tucher osast le levrer,
Kar mult ert fel et paltener.
N’i ad nul qui socurs li face,
Estranglé l’[ë]ust en la place.
Prothes[e]läus est irez,
Ultre la table salt junz pez,
Le levrer äert par le col :
[Li] plusors le tenent pur fol.
Li levrers le brachet guerpist
Et celui par le braz seisist,
A poi la dent parmi ne vient.
Prothes[e]läus ferm le tent
Et l’ad destreint par tel äir,
Tot li estot le braz guerpir.
A qui qu’il peist u qu’il mal face,
Estranglé l’ad en[mi] la place. Protheselaus, 3276-319.
D’autres personnes aussi gardent des chiens pour leur plaisir, tel
le bon curé de l’extrait suivant :
308
Dans Bueve, un lévrier meurt après avoir mangé le poison destiné
au jeune protagoniste :
Comme les chiens aiment mordre, on peut les utiliser pour punir
les personnes importuns :
309
pour reprendre son travail. On remarque que, dans plusieurs cas,
les auteurs les font chanter à minuit déjà ; probablement ne faut-
il pas prendre ces affirmations au pied de la lettre mais compren-
dre qu’il faisait encore noir.
Nous avons vu bien des exemples du chant des coqs aux pages
217-218, en voici d’autres :
Segnor, sien poiat del premer gal, Roussillon, 1610. Cf. ib., 933 ;
9588.
310
si saut en son cheval et vet cele part ou il oï le coc chanter, (...)
Et quant i fu un poi alés, si trova un porpris clos a la roonde de
palis. Lancelot, i, ix, 8.
311
Et Thierris est ens le marchié alés
Et a tant cignes et paons achatés
Et cras capons, venisons et lardés, ib., iii, 9845-7.
312
Doon et Jofroi renverser la table sur laquelle on veut leur servir
du lait et du fromage ; ils appellent cela « nourriture de bergers ».
Ce mépris peut expliquer le nombre relativement grand d’exem-
ples tirés de textes où il est question de roturiers, comme p. ex.
dans le fabliau xliii qui présente la liste de ce dont un paysan a
besoin :
Ce pelichon emporteréz
Et vint sous dont acheteréz
Du lait pour vostre enfant repestre. Anjou, 4547-9.
313
Se m’aportiez .i. frommage
En vostre giron et .v. oes,
Bien cuideriez ravoir vos bues ; ib., cvi, 332-4.
Après que le curé fut mussé ou l’on musse les œufs, le beurre,
le fourmage et aultres telles vitailles, (...) Cent, 73, 115-7. Cf. ib.,
73, 209-11.
(...), la dame fist mectre a la table ung tres beau fromage gras,
et ung plat bien fourny de tartes, de pommes, et de fromage,
avecques la belle piece de beurre frez, (...) ib., 83, 80-3.
314
« Tant as mangiet compeus de soris et de rates,
« Et tant de le composte, de presure et de rapes, Aiol, 8861-2.
315
Une nef ont chargie, comme cil sont sage,
De besquit et de vin, de pain et de fromage, Florence, 148-9.
il avoient aportés
des fromages fres assés
et puns de bos waumonés Aucassin, xxxi, 5-7.
Dans Lion, nous avons relevé des exemples d’un emploi particu-
lier d’œufs pourris :
316
Sa femme per la rue qui des anffan petit
Estoit adés ruee et huee a hault cris ;
En maniere de sotte li get on d’uelx poris, ib., 3573-5.
Voilà pour les denrées. Quant aux autres produits, les textes sont
assez discrets. On sait que les crins des chevaux étaient utilisés
de même que les cornes des bœufs ; il est seulement question
sporadiquement de la laine des moutons :
Mais si fort s’i sentoit blecé des coupz et des playes que autre-
fois avoit eues. Si se fist mettre et envelopper a ung fiens de
chevaulx bien chauldement pour consolider tout son corps
et passa la nuyt et fist tout recueillir pour eulx prendre leur
repos. Ogier, 91.
317
Le lecteur ne s’étonne pas que dans Audgier, cette « œuvre or-
durière », différentes espèces de fumier servent pour les repas et
pour les dons :
318
Avoit ce soir prise poison,
Tant ot mengié bon buef as aus, MR, lxviii, 34-5.
319
La viande de porc se rencontre notamment dans les fabliaux, d’où
l’on est autorisé à penser qu’elle se trouvait davantage sur la ta-
ble du peuple que sur celle des nobles. Ceux-ci ne la méprisaient
pourtant pas.
Elle apparaît souvent sous deux dénominations : le bacon, qui
désigne le lard (salé) et le jambon (salé ou fumé), et la charbonée,
qui désigne la viande grillée (sur du charbon) ; notre extrait ci-
dessous du fabliau lxxxix montre d’ailleurs que la charbonée se
fait avec la viande de différents animaux :
320
Et cil, qui tint l’espee treite,
Li a une anvaïe feite.
Del tranchant, non mie del plat,
Le fiert si, que il li abat
De la joe une charbonee. Yvain, 4211-5.
Mais l’archevesque lui dit qu’il estoit deliberé de lui faire cuire
d’un sextier de blé chascun pain dont il auroit assez d’un quar-
tier et une tasse de vin d’ung sextier. Et la piece d’ung mouton
entier ; ne sera ce pas assez ? Ogier, 116. Cf. ib., 135 ; 168.
On li ot fait apparillier
Assés a boire et a mangier
Car de porc et car de mouton Wistasse, 234-6.
le jüesdi de rovoison,
que l’en menjüe les mostons. Renart, iii, 8993-4.
321
Et elle luy promist que, s’il tenoit bonne bouche, elle luy don-
neroit de la char et de mouton pour fournir son mesnage pour
toute ceste année ; (...) ib., 40, 128-31.
Il est évident que l’on utilise aussi la graisse des porcs, et cer-
tainement en général plus intelligemment que dans les extraits
suivants :
322
manque de tout, aussi de « bacon salé ». Cela ne signifie proba-
blement pas qu’ils mangent de la viande de porc mais, plutôt, que
le terme bacon peut désigner aussi la viande d’autres animaux .
Cf. infra, vv. 5561-8 du même texte :
323
Issir de la chité boés, vaches a foison,
Et plus de mil brebis ; la furent maint mouton,
Mais n’i avoit nul porc, car li paien felon
N’en mengeroient d’un pour tout l’or Psalemon, Bâtard,
5561-8.
324
Mais ne leur valut riens ; quar si leur fu leur viande faillie que
leur chevaus leur couvenoit mengier de destresce de fain. Hel-
canus, 39.
325
Aprés la messe sanz targier
Li fait aporter a mengier
Un chapon a le salse en rost. Cont. P., i, 687-9.
326
Et jà cuisoient, ce me sanle,
.iiii. capon et .ii. gelines. MR, xxxiv, 270-1.
Si se disnerent en seant
Sor frois joinz noveaz aportéz ;
Poucins ont tenres, bien lardés Durmart, 8276-8.
327
Un pau le fant disner, laz un saucin,
De pastat de poisson e de polcin. Roussillon, 9719-20.
Les peaux de tous les animaux sont très appréciées, celles des
animaux sauvages aussi bien que celles de presque tous les ani-
maux domestiques : ânes, chèvres, moutons, bœufs etc. On les uti-
lise surtout pour des vêtements :
328
Chemise ot [et] neire malveise,
Une pels ot mult enfumee
De gros mutuns et mult usee. Protheselaus, 4833-5.
Piaus de moutons por peliçons ouvrer, Bueve, ii, 16416. Cf. ib.,
ii, 881-2.
329
Vo cheval arai malgré vostre,
Mais ce n’ert pas por chevalchier,
Ains le volrai faire escorchier,
Si en avront la char li chien
Et je le cuir, si vous di bien
Que j’en ferai faire un bahut, Cont. P., i, 4448-53.
330
— Vos alés de noient parlant,
Qu’il ne me faut rien, que jou sace.
— Si fait : unes hueses de vace
Et esperons et cape a pluiue
Te donrai je (mes mout m’enuie),
Un ronchi et un palefroi :
Donc arai plus perdu en toi ! Guillaume d’A., 1610-6.
Dans Cont. P., un paralytique est armé d’une vessie de bœuf dont
il peut se servir pour se protéger contre des agresseurs et pour
faire marcher la personne qui tire sa voiturette :
331
Qui donc veïst con li houlier
Plument chapons et plument oies, MR, cxvi, 184-5.
Espees (où il s’agit d’une dame), Durmart (où il s’agit du roi Ar-
thur) et Ipomedon mentionnent des chapeaux de paon(s), sans
nous renseigner le moins du monde de la nature de ces couvre-
chefs. Nous pensons qu’il est question de chapeaux ornés de plu-
mes de paon :
Atant s’en va contreval la vile par totes les rues, si est hués et
arochiés et de boials et de chavates.
Lancelot, ii, xl, 11. Cf. ib., ii, lxvi, 32.
L’ivoire est utilisé entre autres choses pour fabriquer des cors. Les
textes n’indiquent naturellement pas si l’ivoire provient d’ani-
maux sauvages ou d’animaux domestiqués, mais n’est-il pas pro-
bable que ces derniers en ont fourni au moins une grande par-
tie ?
332
5. Animaux dans les idées, la
langue et l’imagination
333
sur la vie quotidienne où les paysans craignent toujours le vol de
leurs brebis par le loup et les dégâts causés par les nombreuses
souris. Nous avons une idée de l’importance de la chasse au vol
en lisant d’une fois à l’autre qu’un chevalier (ou sa monture) se
déplace aussi vite qu’un faucon vole, ou qu’il est craint par ses
adversaires autant que l’épervier par les petits oiseaux.
5.1. Comparaisons
Par les comparaisons, nous apprenons bien des détails sur les
qualités et les activités des animaux, p. ex. on nous renseigne que
les faucons sont rapides et que les chiens se secouent le matin
pour se réveiller :
334
Entresi con li faus fiert es oisiaus menuz,
Se fiert li cuens entr’aus, que il n’est esperduz. Barbastre,
302-3.
(...) : il est ainsi com li leux qui vient del bois et se fiert soudain-
nement entre les berbiz qu’il occist et estrangle, ainz qu’eles
se soient prises garde de lui : (...) Ils sont aussi esbahi conme li
aingnelet, (...) Lancelot, iv, lxxxiii, 36. Cf. ib., v, lxxxv, 13.
Mais riens ne leur valut, quar ceulz si les suirent tout aussi
comme le chien fait le leu et ne les osoient aprochier. Laurin,
1689-90.
335
Dans autant d’exemples et, dans une large mesure, dans les mê-
mes textes, la situation est vue du côté de l’attaqué :
paien li fuient con aloe esprevier ; Loquifer, 294. Cf. ib., 1422-
3 ; 2470-1.
336
Certains exemples montrent la hardiesse du héros, comparé au
sanglier se tournant contre les chiens (ou le chasseur) qui l’ont
poursuivi :
Voir aussi : Troie, 128, 55-7 ; Laurin, 1781-2 ; 5980-2 ; TP, v, 239,
33-5 ; Charroi, 357.
337
Bien veit ferir Guillaume comme beuf esragiez, Rou, ii, 1478.
(...) ; et fronchoit del neis en sa grant ire autresi com mes che-
vaus et estregnoit les dens ensemble si que il croissoient moult
durement, (...) Lancelot, vii, ixa, 4.
Ceux qui, du haut des murs, regardent comment Yvain tue le géant
descendent en toute vitesse après le combat ; Chrétien de Troyes
les compare à des chiens de chasse se ruant sur la curée :
338
Ne vuel pas sanbler le gaignon,
Qui se hericë et regringne,
Quant autre mastins le rechingne. » Yvain, 644-8.
339
vos avez la teche al vilain,
qui la androit hue son chien
ou il n’ose aler por rien, Eneas, 6888-90.
340
Lors ateint un home de grant aage qui ert vestuz de robe de
religion et chevauchoit un asne, (...) ib., 162, 5-6.
341
5.1.3. L’homme a des qualités généralement attribuées
à un animal
L’autre, plus esveillé qu’un rat et viste comme ung levrier, part
et s’en va, (...) Cent, 9, 102-3.
342
Devant tous plus joins c’uns faucons
s’en vint Cleomadés brochant, Cleomadés, 8676-7. Cf. ib.,
11380-1 ; Laurin, 2014 ; 8311.
343
Et ont les iauz plus vars c’ostors n’esmerilons :
N’ont plus bel bacheler jusqu’a Cafarnaon. Orson, 1568-9.
Les euz ot verz et clers comme faucon, Mort Aymeri, 1298. Cf.
ib., 161 ; 3468.
Et s’a les yeux plus vairs que chil de nul faucon. Rome, 240.
344
N’avrïez vos force vers nos
Ne c’uns aigneax contre deus lous. Erec, 4427-8.
Dans d’autres textes aussi, on juge les gens d’après leur extérieur :
ils sont laids, par conséquent ils sont méchants, féroces même :
345
Et s’estut ce encore del mains
A l’autre laidece qu’ele ot,
Que si oeil estoient dui clot,
Petit ausi com oeil de rat.
Ses nez fu de singe ou de chat,
Et ses levres d’asne ou de buef ;
Si dent sambloient miol d’oef,
De color tant estoient rous,
Et si ot barbe come bous. Perceval, 4621-30.
Et si sont plus velu que .i. gaignon betez. Renaut, 3464. Cf. ib.,
3700.
346
Le géant Morachier est laid : entre autres choses il a une très
grosse tête et dans ses narines peuvent entrer des œufs d’oie :
347
— « Sire, sachiez tot entresait
Que Galois sont tot par nature
Plus fol que bestes en pasture ; Perceval, 242-4.
Pour montrer que la peur serait naturelle chez une jeune fille (Fe-
nice), mais qu’elle ne convient pas à un héros courageux (Cligés),
Chrétien de Troyes donne des exemples du monde des animaux
« à l’envers » : les animaux forts (chiens, castors, loups, aigles)
fuient devant les animaux faibles (lièvres, tourterelles, agneaux,
colombes). Wace fait dire aux messagers de l’empereur de Rome
qu’il serait contraire à la nature que l’empereur fuie devant le roi
Arthur — comme si l’on voyait le lévrier fuir devant le lièvre, le
lion devant la brebis et le loup devant la chèvre :
348
Et si fust li vilains sa maigle,
Dom il vit et dom il s’ahane,
Et si fuit li faucons por l’ane,
Et li gripons por le heiron,
Et li luz fuit por le veiron,
Et le lyon chace li cers,
Si vont les choses a envers. Cligés, 3793-812.
349
Hors le traient com .i. mors chien, MR, viii, 198.
350
Si m’aït Dex et saint Ylaire,
Ces reliques, cest saintuaire,
Totes celes qui ci ne sont
Et tuit icil de par le mont,
Qu’entre mes cuises n’entra home,
Fors le ladre qui fist soi some,
Qui me porta outre le guez,
Et li rois Marc mes esposez. ib., 4201-8.
Et sist desor Bayart qui bruit come faucon, ib., 7666. Cf. ib.,
2237 ; 9832.
351
— Lor cheval sont corant, isnel conme faucon. Buevon, 181.
(...) font sentir les esperons aus chevaus qui plus tost vont
que esmerillons a la quaille (...) Laurin, 2732-3. Cf. ib., 9024-5.
352
Plus tost que ne vole faucons
Vait li bateax as avirons. Blancandin, 4147-8.
353
5.2. Métaphores
354
Vo poulain pestre et abevrer. MR, lxv, 61 et 94-6.
355
5.2.1. Métaphores de mépris
Mais les exemples des « injures indirectes » sont bien plus nom-
breux. Ici encore, ce sont les chiens qui dominent ; nous n’avons,
en effet, relevé qu’un exemple d’un autre animal et deux avec du
fromage, visiblement toujours l’objet de mépris (cf. pp. 362-363) :
Se je ne te foutoie bien,
Tu me harroies plus c’un chien. MR, lxiii, 45-6.
356
« Franceis doivent le chien et batre et ferir
« Tant qu’il viege au pié Kalles, ileques doit garir ! Renaut,
7994-5. (Ogier)
357
Mais malvaise haste n’est preus :
S’en puis dire un mot veritable,
Que trop a tart ferme on l’estable
Quant li chevaus en est perdus. » Cont. P., i, 1660-3.
tant grate chievre que mal gist. Renart, iv, 9632. Cf. ib., vi,
15768.
358
pas s’entr’aider — il faut un coq ! Le second proverbe reste dans
le même ordre d’idées : c’est un mauvais mari qui ne fait pas
l’amour à sa femme. Nous notons que l’auteur emploie les deux
termes poule et geline et qu’ils désignent la même chose :
359
Dans une note, à la page 104 de son édition de Dole, Félix Lecoy
écrit que pour le dicton suivant il s’agit d’une « locution incon-
nue » :
Elle estoit fort amoureuse d’un gros chanoine qui avoit plus
d’argent que ung vieil chien n’a de puces ; (...) ib., 92, 11-3.
Pour quoy la laissa courre comme une lisse entre deux dou-
zaines de chiens, et accomplir tous ses vouloirs et desordon-
nes desirs. ib., 91, 55-8.
360
« Nostre Dame ! ou m’a bien baillé de l’oye, et si ne m’en
doubtoie gueres ; ib., 33, 99-100.
Et tant fist par son engin, qui point oyseux n’estoit, qu’il advi-
sa une maniere par laquelle bien luy sembloit, s’il en pouvoit
venir a chef, que monseigneur raroit beurre pour œufs. ib., 3,
151-4.
Aussi qu’il ne coustast .i. oef ; MR, lxxx, 81. Cf. ib., lxxxii, 12 ;
xix, 457.
361
« Tot son pooir ne vaut .ii. aux pelez. Otinel, 1385.
Mais avant vous n’en ruis deus oés. Violette, 4992. Cf. ib.,
5980-1.
362
Foi que doi Dieu qui nos fist a s’ymaje,
Ja n’en avroiz vaillesant un fromaje ; Narbonnais, 164-5.
363
Que Mahomet ne vaut .i. deners moneez,
For solemant li ors qu’ensemps est assemblez.
Ausi l’en porroit on giter par ces fossés,
Comme [on] feroit .i. chien, se il estoit tuez. ib., 990-3.
364
Gaston Paris, à la fin d’un petit article dans Romania, xxxi, (1902),
pp. 100-103, intitulée « Une fable à retrouver », écrit : « Reste à sa-
voir quelle est cette fable. Je ne la connais pas, (...) » Il s’agit de la
fable mentionnée dans Aliscans et dans Violette. Douglas Labaree
Buffum appelle une « fable obscure » (note pp. 275-276) :
365
L’extrait suivant fait allusion à une fable d’Esope qui se retrouve
chez La Fontaine (Livre i, fable 10 : Le Loup et l’Agneau) :
Dans Tristan de N., p. 751, se trouve la note suivante : « 1531 ss. Les
renseignements sur la mort de Mahomet fournis à cet endroit et
aux vv. 6480-86, 17433-4 s’accordent en général avec ceux qu’on
relève dans d’autres poèmes épiques, (...) ».
Voici deux des exemples indiqués et quelques exemples ana-
logues :
366
Bien sai qu’estranglés fut per dessus ung fumier
De porciaulz, et por tant n’an pot il mengier ;
Ains se lairoit ung Turc de famine esraigier
Qu’il mengaist d’un porcelz ne piece ne quartier. ib., 20821-4.
Car vous adorés ung dieu nommé Mahon, lequel fut de vie
mauldicte et demnable et le monstra bien a la fin. Car il fut
estranglé honteusement et miserablement d’ung pourceau en
ung fumier, dont il m’esmerveille grandement comme vous
estes si abusez d’y avoir creance. Ogier, 303.
367
Au mulet, au salir plus haut
Et a le carette Michaut,
(...)
A le corne de buef au sel, Espinette, 213-6, 220-1, 229-30 et
235.
368
Gados portoit l’escu d’ermine
a une vermeille geline,
a une ourle de witecos ; ib., 11321-3.
369
ter fast nur im üblen Sinne, und zwar mastin hauptsächlich als Schimpfwort
gebraucht. » et, ib., p. 179 : « Das Wort gaignon kommt merkwürdigerweise
als Schimpfwort nicht vor, sehr häufig aber das wahrscheinlich mit dem ve-
rwandten Wort gaignart. »
3 Notons qu’aux vers 3293 à 3306 d’Ipomedon, se trouve une lampe sembla-
ble, mais où l’oiseau est un aigle.
370
6. Conclusion
371
des bœufs, des moutons, des poules etc. Et il est tout aussi évi-
dent que nous avons des connaissances parfois assez détaillées
des qualités, de la nourriture et du traitement des animaux des
nobles, tandis qu’on ne nous renseigne qu’incidemment sur le
traitement des autres animaux domestiques.
Tous les animaux sont utiles aux hommes, chaque catégorie à
sa manière, mais le point de vue se trouvant du côté des cheva-
liers, il est clair que nous y lisons régulièrement des qualités ex-
quises des destriers, et que l’on se contente de nous faire savoir p.
ex. que les chapons sont gras — ce qui d’ailleurs ne nous apprend
rien de nouveau, c’est une épithète de nature.
Tous les animaux sont utiles, disons-nous. Les chevaux ser-
vent de monture aux guerriers aussi bien dans les batailles que
dans leurs déplacements (mais les dénominations ne sont pas les
mêmes : le destrier est un cheval de bataille, le palefroi un cheval
de marche) — ils sont montés par des hommes et par des dames,
plus rarement par des roturiers, car ils sont coûteux à l’achat et à
l’entretien. On les utilise aussi comme bêtes de somme, mais peu
de nos textes les montrent comme animaux de traite dans l’agri-
culture : là, les paysans utilisent traditionnellement les bœufs. A
côté des chevaux, nous voyons les mulets, qui servent de monture
à toutes les classes. Les chameaux et les dromadaires apparais-
sent sporadiquement, dans le monde des riches, comme moyen de
transport des hommes et des marchandises, les gens modestes se
contentent des ânes.
Nous avons mentionné le rôle des oiseaux et des chiens dans
les scènes de chasse. Les derniers servent aussi à garder les habi-
tations et surtout à protéger poules, brebis etc. contre les attaques
des renards et des loups. Les chats chassent les souris et les rats.
Nos textes abondent en descriptions de repas. C’est ainsi que
nous voyons les variétés de viande consommée : on sert beaucoup
de chapons, de paons et de poulets, mais aussi de viande de bre-
bis, de bœuf et de porc (le dernier animal semble apprécié surtout
chez les paysans, moins chez les nobles). Dans des situations ex-
trêmes, comme pendant des famines et de longs sièges, les gens
sont parfois obligés de manger la viande de leurs chevaux. Les
œufs, dont un grand nombre de locutions mentionnent le peu de
valeur, doivent entrer dans beaucoup de plats, sans être mention-
nés, p. ex. dans les nombreux gâteaux. Cela doit être le cas du lait
aussi, mais nous avons vu que le lait et les produits laitiers (le
fromage) sont jugés indignes comme nourriture par des nobles
— ils sont bons pour les bergers.
Les gens du Moyen Age vivant près de leurs animaux, ce qui
cause une grande intimité et une grande expérience, ont très bien
observé leurs qualités spécifiques. Ils ont constaté que l’âne est
rétif, que le taureau est fort, la brebis faible et peureuse de même
que la poule, que le chat aime bien se prélasser et que les chiens
372
sont souvent méchants etc. Lorsqu’un auteur veut décrire une
personne il n’est pas rare de le voir la comparer à un animal,
il écrit p. ex. qu’un tel est méchant comme un chien ou rapide
comme un épervier, que tel autre réagit comme le faucon chas-
sant une perdrix. Les catégories d’animaux sont aussi comparées
entre elles : un cheval court aussi vite qu’un lévrier ou comme
vole un faucon.
De là viennent des proverbes et des dictons qui révèlent cette
expérience et ces observations : les paysans savent qu’il ne faut
pas acheter chat en poche et qu’il faut fermer l’écurie avant que
le cheval ne s’enfuie ou ne soit volé. De là naissent aussi une série
de locutions ayant trait aux animaux domestiques. Il est à remar-
quer que les proverbes ont leur origine dans le monde des pay-
sans, tandis que les comparaisons se font presque uniquement
entre nobles et animaux : ceux-là sont des vérités « éternelles »
basées sur l’expérience de plusieurs générations, ceux-ci ont été
créées exprès, par un auteur, pour une situation particulière.
373
7. Tables
7.1. Table i
Cette table indique le nombre d’occurrences de termes indiquant
les chevaux (toutes les dénominations, y compris les noms pro-
pres), les autres mammifères, (également y compris les (rares)
noms propres), et les oiseaux (prédateurs, de basse-cour et de
distraction), ainsi que la totalité d’occurrences de termes indi-
quant les animaux domestiques et le pourcentage des chevaux
sur ce nombre.
374
Texte chevaux autres oiseaux total % de
mammifères chevaux
Charroi 24 20 1 45 53,33
Chauvency 89 5 4 98 90,82
Chevalerie d’O. 500 19 7 526 95,06
Claris 539 12 9 560 96,25
Cleomadés 254 5 24 283 89,75
Cligés 50 7 7 64 78,12
Cont. P. 337 31 6 374 90,11
Couci 62 1 6 69 89,86
Couronnement 72 11 1 84 85,71
Cristal 101 8 15 124 81,45
Deduis 71 520 393 984 7,22
Diable 37 23 2 62 59,68
Dole 65 10 6 81 80,25
Doon 177 15 6 198 89,39
Durmart 322 21 53 396 81,31
Eneas 75 19 6 100 75,00
Enfances G. 139 41 13 193 72,02
Enfances O. 156 2 5 163 95,71
Eracle 85 6 1 92 92,39
Erec 146 12 35 193 75,65
Escoufle 57 53 36 146 32,12
Espees 137 20 4 161 85,09
Espinette 5 4 0 9 55,56
Fierabras 140 7 8 155 90,32
Floire 13 6 6 25 52,00
Floovant 86 8 4 98 87,76
Florence 171 47 14 232 73,71
Floriant 121 14 3 138 87,68
Florimont 158 20 5 183 86,34
Fouke 57 5 2 64 89,06
Galeran 76 23 11 110 69,09
Gaufrey 183 37 5 225 81,33
Gautier d’Aupais 15 1 1 17 88,24
Gaydon 291 17 12 320 90,94
Gliglois 43 5 7 55 78,18
Godin 235 35 16 286 82,17
Gormont 29 0 2 31 93,55
Graal 2 1 0 3 66,67
Gui de B. 110 14 9 133 82,71
Gui de N. 112 5 1 118 94,92
375
Texte chevaux autres oiseaux total % de
mammifères chevaux
Guillaume 117 9 7 133 87,97
Guillaume d’A. 22 20 2 44 50,00
Helcanus 130 9 3 142 91,55
Hunbaut 45 4 0 49 89,80
Huon 174 15 13 202 86,14
Ille 44 0 0 44 100,00
Inconnu 161 29 43 233 69,10
Ipomedon 231 61 6 298 77,52
Jehan 74 6 6 86 86,05
Jehan de P. 41 3 1 45 91,11
Jehan de S. 248 20 12 280 87,57
Jourdain 61 5 2 68 89,71
Jouvenvel 162 6 0 168 96,43
Lais 29 12 4 45 64,44
Lancelot 1 982 92 25 2 099 94,43
Lanson 129 11 6 146 88,36
Laurin 584 44 29 657 88,89
Lion 437 52 52 541 80,78
Loquifer 30 18 10 58 51,72
Lycorne 78 4 23 105 74,29
Macaire 67 34 1 102 65,69
Mahomet 7 11 0 18 38,89
Meliacin 180 2 9 191 94,24
Méliador 239 18 24 281 85,05
Meraugis 45 3 5 53 84,91
Merlin 151 61 1 213 70,89
Mez 471 32 26 529 89,04
Mort Artu 107 0 0 107 100,00
Mort Aymeri 122 26 20 168 72,62
Narbonnais 172 36 6 214 80,37
Ogier 548 32 14 594 92,26
Ombre 2 0 0 2 100,00
Orange 16 6 8 30 53,33
Orson 53 7 3 63 84,13
Otinel 72 4 2 78 92,31
Papegau 74 13 319 406 18,23
Parise 80 4 2 86 93,02
Partonopeu 126 39 16 181 69,61
Partonopeu-C 86 42 0 128 67,18
Perceval 169 21 5 195 86,67
376
Texte chevaux autres oiseaux total % de
mammifères chevaux
Poitiers 16 6 4 26 61,54
Pontieu 8 0 0 8 100,00
Protheselaus 245 28 17 290 84,48
Queste 164 20 0 184 89,13
Raguidel 130 20 5 155 83,37
Raoul 210 16 3 229 91,70
Renaut 606 32 0 638 94,80
Rigomer 322 19 25 366 87,97
Roche 87 50 10 147 59,18
Roland 109 36 5 150 72,67
Rome 53 1 6 60 88,33
Rou 171 51 11 233 73,39
Roussillon 190 46 15 251 75,70
Saisnes 285 21 14 320 89,06
Silence 15 5 5 25 60,00
Simon 41 8 2 51 80,39
Thèbes 194 17 7 218 88,99
Tristan 48 71 1 120 40,00
Tristan de N. 278 23 23 324 85,80
Troie 84 18 0 102 82,35
Turpin 35 6 3 44 79,55
Vair P. 42 0 0 42 100,00
Vergi 0 9 0 9 0,00
Violette 81 4 18 103 78,64
Wistasse 76 13 0 89 85,39
Yder 151 7 4 162 93,21
Yvain 59 12 6 77 76,62
7.2. Table ii
Cette table indique le nombre d’occurrences des différents ter-
mes désignant les chevaux, dans un choix de nos textes. Il reste
bien entendu que nous ne tenons compte que des occurrences
où les termes sont employés comme substantifs, c’est-à-dire que
p. ex. dans destrier auferrant, nous n’avons compté que destrier,
tandis que p. ex. dans ... col de l’auferrant crenu, nous comptons
auferrant (mais pas crenu !).
Concernant les noms propres, nous renvoyons à 1.1.3.
377
ambleor 1 : Escoufle
amoravi 1 : Narbonnais, Partonopeu-C.
arabi 5 : Cligés, Gui de W.
4 : Narbonnais, Renaut
3 : Barbastre, Chevalerie d’O., Macaire, Mez
2 : Roussillon, Thèbes
1 : Aliscans, Aspremont, Athis, Blancandin, Bueve I, Gaydon, Lion,
Raoul
aragon 20 : Lion, Renaut
12 : Gaydon
5 : Chevalerie d’O.
3 : Aye, Saisnes
2 : Bueve I, Lanson, Mez
1 : Ami, Barbastre, Claris, Enfances O., Orson, Roche
arami 1 : Doon
aufage 2 : Barbastre
1 : Aliscans
auferrant 18 : Aliscans
14 : Bueve I.
11 : Aiol, Chevalerie d’O., Enfances G., Raoul
10 : Mez
9 : Aymeri, Brun, Narbonnais, Saisnes
8 : Protheselaus
7 : Aspremont, Fierabras
6 : Bâtard, Gaydon, Godin, Guillaume, Macaire, Mort Aymeri, Re-
naut
5 : Gaufrey, Huon
4 : Lion
3 : Barbastre, Blancandin, Charroi, Enfances O., Gui de B., Gui de
N., Ipomedon, Roussillon, Thèbes, Tristan de N.
2 : Ami, Cont. P., Floovant, Gui de W., Inconnu, Jourdain, Orson,
Simon
1 : Athis, Auberon, Aye, Cristal, Doon, Gormont, Lanson, Parise,
Poitiers, Rigomer, Roche, Violette
augalie 1 : Barbastre
bai 7 : Saisnes
4 : Athis
3 : Protheselaus
1 : Atre, Aye, Aymeri, Barbastre, Bueve I, Erec, Ille, Mez, Raoul,
Roussillon, Simon
barbari 1 : Aye
barzelon 1 : Roussillon
378
bauçant 8 : Fierabras, Rigomer
6 : Chevalerie d’O.
5 : Bueve I.
4 : Guillaume
3 : Aliscans, Athis, Raguidel, Roussillon, Saisnes
2 : Aye, Barbastre, Raoul
1 : Aiol, Aspremont, Atre, Couci, Couronnement, Enfances G., Gay-
don, Gui de B., Lion
blanc/ 3 : Athis
blanchart/ 2 : Barbastre, Tristan de N.
blanchet 1 : Bueve I, Cligés, Raoul
brehaigne 4 : Aliscans
brun 2 : Athis.
1 : Barbastre, Brun, Bueve I, Roussillon
chaceor 12 : Lancelot
8 : Perceval
6 : Partonopeu
4 : Ipomedon
3 : Charrete, Erec, Gui de W., Raguidel, Saisnes
2 : Cleomadés, Durmart, Guillaume d’A., Rigomer, Tristan, Yder
1 : Amadas, Atre, Brut, Gautier d’Aupais, Inconnu, Meraugis, Par-
tonopeu-C, Violette
cheval 1 681 : Lancelot
487 : Laurin
330 : Ogier
303 : Claris
280 : Cont. P.
260 : Rigomer
246 : Renaut
229 : Athis
227 : Cleomadés
212 : Mez
208 : Lion
203 : Durmart
194 : Méliador
169 : Bueve I.
165 : Aiol
164 : Chevalerie d’O.
159 : Jouvencel
151 : Doon
149 : Bérinus, Godin
141 : Queste
140 : Gaydon
139 : Jehan de S.
379
— 138 : Saisnes
132 : Protheselaus
131 : Merlin
130 : Roussillon
129 : Tristan de N., Rou
125 : Ipomedon
122 : Thèbes
120 : Helcanus
118 : Huon
117 : Espees
111 : Gui de W.
107 : Aspremont
104 : Raguidel
101 : Perceval
99 : Brun
95 : Atre, Gaufrey, Inconnu
94 : Aliscans
92 : Yder
91 : Barbastre, Florimont
89 : Mort Artu
84 : Charrete
81 : Erec
80 : Partonopeu
79 : Blancandin, Cristal
76 : Enfances O.
70 : Bâtard
68 : Floriant
67 : Guillaume, Roland
63 : Roche
62 : Violette
60 : Troie
59 : Eracle
58 : Chauvency
57 : Fierabras
53 : Deduis
52 : Lanson
51 : Gui de B., Joufroi
48 : Floovant, Partonopeu-C
45 : Gui de N.
44 : Brut
380
— 43 : Amadas, Cent, Couci, Parise, Wistasse
42 : Raoul, Yvain
41 : Hunbaut, Narbonnais, Rome
39 : Florence, Meraugis
38 : Galeran
37 : Aye
35 : Turpin
34 : Ille
33 : Diable
31 : Jehan, Jehan de P.
28 : Enfances G., Escoufle, Fouke
26 : Dole
24 : Papegau
23 : Cligés, Lycorne
22 : Aucassin, Couronnement
21 : Orson, Tristan
20 : Gliglois, Otinel, Simon
18 : Aymeri
16 : Gormont, Lais, Mort Aymeri
15 : Macaire, Silence
14 : Anjou
12 : Auberon, Guillaume d’A.
10 : Ami, Poitiers
7 : Berte, Jourdain
6 : Gautier d’Aupais, Orange
5 : Espinette, Mahomet, Vair P.
4 : Audigier, Floire
3 : Charroi
2 : Pontieur
1 : Graal, Ombre
courant 4 : Chevalerie d’O.
2 : Bueve I, Saisnes
1 : Couronnement, Fierabras, Lion, Mez
coureor 1 : Bâtard, Florence, Mort Aymeri, Partonopeu-C
coursier 23 : Ogier
17 : Jehan de S.
14 : Méliador
12 : Deduis
9 : Brun
8 : Godin
6 : Jehan de P.
5 : Barbastre
4 : Renaut
3 : Lion
2 : Aliscans, Chevalerie d’O., Gui de B., Laurin, Roussillon, Saisnes
1 : Anjou, Auberon, Couci, Doon, Fierabras, Floovant, Gaydon,
Jouvencel, Lanson, Raoul
381
courtaut 1 : Cent
crenu 1 : Saisnes
destrier 184 : Claris
165 : Lion
155 : Chevalerie d’O.
150 : Mez
142 : Aiol
130 : Raoul
109 : Aspremont
106 : Barbastre
102 : Gui de W.
97 : Renaut
93 : Narbonnais
91 : Tristan de N.
86 : Athis
85 : Protheselaus
84 : Ipomedon
83 : Durmart
78 : Florence
75 : Gaydon
74 : Aymeri
72 : Bueve I.
70 : Jehan de S.
69 : Mort Aymeri
61 : Aliscans
60 : Enfances O.
58 : Enfances G.
56 : Saisnes
54 : Godin
3 : Lancelot
52 : Atre
49 : Gaufrey
48 : Lycorne
45 : Inconnu, Yder
43 : Fierabras
542 : Lanson, Otinel
41 : Papegau
40 : Bâtard
39 : Jourdain, Ogier
38 : Gui de B., Laurin
36 : Florimont
382
— 32 : Couronnement
30 : Bérinus
29 : Macaire, Thèbes
28 : Cont. P.
27 : Floovant, Rigomer
26 : Blancandin, Joufroi
25 : Ami, Fouke, Parise, Rou
24 : Chauvency, Erec, Guillaume
23 : Orson
22 : Gui de N.
20 : Aye, Floriant
18 : Troie
17 : Dole, Roland
16 : Amadas, Brun, Doon, Huon, Tristan
15 : Raguidel
14 : Cligés
13 : Escoufle, Roche, Simon
12 : Charroi, Partonopeu
11 : Perceval
10 : Cleomadés
9 : Brut, Charrete, Cristal, Mort Artu, Orange, Rome
8 : Gliglois, Gormont, Partonopeu-C, Roussillon
7 : Couci, Jehan, Queste
6 : Auberon, Merlin
5 : Aucassin, Lais, Meraugis, Violette
4 : Audigier, Diable, Espees, Gautier d’Aupais, Helcanus, Ille, Mé-
liador
3 : Wistasse
2 : Guillaume d’A., Poitiers
1 : Berte, Floire, Graal, Hunbaut, Mahomet, Ombre, Yvain
doine 1 : Barbastre
esclavon 1 : Florence
espagnol 1 : Roussillon, Yder
estalon 1 : Méliador
fauve/ 2 : Aye, Cligés
fauvel 1 : Roussillon
ferrant 8 : Fierabras
3 : Athis, Renaut, Violette
2 : Aspremont, Protheselaus, Thèbes
1 : Escoufle, Floovant, Ipomedon, Partonopeu-C, Roussillon
gascon 5 : Lion
2 : Gormont, Tristan de N.
1 : Athis, Guillaume, Inconnu, Lanson
gazele 1 : Barbastre
genet 1 : Jehan de S.
gramadone 1 : Inconnu
gris/grison 1 : Jehan de P., Raoul
383
haquenée 13 : Jehan de S.
2 : Cent, Jehan de P., Méliador
1 : Jouvencel
iocor 2 : Espees
ive 4 : Aymeri
2 : Espees, Gui de B.
1 : Aliscans, Perceval, Roche, Thèbes
jument 3 : Gaydon, Laurin
2 : Aliscans, Lancelot
1 : Aiol, Charroi, Cent, Enfances G., Jouvencel, Merlin, Roussillon,
Tristan de N., Violette, Wistasse
liart 4 : Athis
2 : Yder
1 : Barbastre, Protheselaus, Roussillon, Thèbes
limonier 2 : Aliscans
missaudor 4 : Saisnes
3 : Godin
2 : Aymeri, Enfances O., Thèbes
1 : Amadas, Aspremont, Athis, Blancandin, Claris, Cont. P., Gay-
don, Inconnu, Lion, Partonopeu, Tristan de N.
mor/morel 4 : Laurin, Roussillon
2 : Gaydon, Gormont
1 : Méliador, Ogier, Tristan de N.
movant 3 : Chevalerie d’O.
noir 2 : Raoul, Yder
1 : Aspremont, Athis, Aye, Cligés
palefroi 131 : Lancelot
41 : Claris
39 : Laurin
37 : Vair P
28 : Floriant
25 : Perceval
24 : Erec
23 : Durmart
21 : Florimont
19 : Athis
18 : Jehan
15 : Aiol, Cleomadés, Rigomer
14 : Cont. P., Yvain
13 : Inconnu, Macaire, Méliador
12 : Atre, Renaut, Thèbes
10 : Joufroi, Lion
9 : Amadas, Espees, Huon, Merlin, Narbonnais, Papegau, Partono-
peu, Protheselaus, Rou
8 : Aspremont, Bueve I, Saisnes
7 : Charrete, Florence, Gliglois, Mez, Violette, Wistasse
384
— 6 : Chevalerie d’O., Dole, Escoufle, Jourdain, Parise, Queste, Rous-
sillon, Tristan
5 : Anjou, Aymeri, Blancandin, Gaydon, Helcanus, Ipomedon
4 : Aye, Bâtard, Berte, Couci, Enfances G., Floovant, Gui de N., Gui
de W., Mort Artu, Pontieu, Raoul
3 : Bérinus, Gaufrey, Godin, Partonopeu-C, Roland, Tristan de N.,
Yder
2 : Aliscans, Auberon, Deduis, Enfances O., Floire, Fouke, Galeran,
Guillaume d’A., Ille, Lanson, Lycorne, Orson, Raguidel, Roche,
Rome Troie
1 : Barbastre, Brun, Charroi, Cligés, Couronnement, Eracle, Fie-
rabras, Gautier d’Aupais, Gui de B., Hunbaut, Mort Aymeri,
Orange
poulain 24 : Eracle
3 : Thèbes
2 : Lycorne
1 : Bâtard, Chevalerie d’O., Ille, Rome, Roussillon
poutrel 2 : Florence, Gaydon, Godin, Rigomer, Roussillon
1 : Brun, Gui de N., Jourdain
roncin 20 : Perceval
16 : Aiol
10 : Mez, Queste
9 : Atre, Durmart, Godin, Partonopeu
7 : Aliscans, Lion
6 : Raoul
5 : Aymeri, Bâtard, Chevalerie d’O., Escoufle, Joufroi, Méliador,
Wistasse
4 : Aspremont, Bérinus, Espees, Gui de W., Guillaume d’A., Jour-
dain, Merlin, Roussillon, Thèbes
3 : Claris, Erec, Florence, Gautier d’Aupais, Gaydon, Gliglois, Ipo-
medon, Lanson, Mort Artu, Mort Aymeri, Parise, Protheselaus,
Rigomer, Roche, Rou, Saisnes
2 : Cont. P., Couronnement, Deduis, Doon, Enfances G., Florimont,
Gaufrey, Guillaume, Huon, Ille, Jehan, Orson, Partonopeu-C,
Tristan de N., Yvain
1 : Amadas, Berte, Brun, Bueve I, Charrete, Chauvency, Cristal,
Eracle, Floire, Floriant, Galeran, Hunbaut, Jehan de S., Laurin,
Narbonnais, Poitiers, Pontieu, Raguidel,Roland, Violette, Yder
ros 7 : Saisnes
sambuer 1 : Guillaume
385
sommier 22 : Gaufrey
19 : Lanson, Renaut
17 : Huon
14 : Narbonnais
12 : Lancelot
11 : Bueve I, Chevalerie d’O., Gui de B.
10 : Aymeri, Fierabras, Gaydon
8 : Aspremont, Enfances G., Jehan, Lion
7 : Joufroi, Partonopeu
6 : Aiol, Claris, Couci, Couronnement, Erec
5 : Floire, Jehan de S., Laurin, Mez, Roland, Rou
4 : Charroi, Galeran, Gui de W.
3 : Auberon, Berte, Ipomedon, Raoul, Thèbes, Wistasse
2 : Ami, Anjou, Chauvency, Dole, Doon, Durmart, Fouke, Méliador,
Mort Artu, Mort Aymeri, Parise, Protheselaus, Roche, Saisnes,
Simon, Tristan de N.
1 : Amadas, Athis, Aye, Bérinus, Cont. P., Enfances O., Escoufle,
Espees, Godin, Helcanus, Hunbaut, Inconnu, Jehan de P., Lais,
Macaire, Mahomet, Ogier, Orson, Perceval, Pontieu, Tristan,
Yder
sor 2 : Ipomedon, Méliador
1 : Aiol, Atre, Brun, Cligés, Escoufle, Laurin, Roussillon
vair/vairon 8 : Saisnes
4 : Renaut
3 : Barbastre
2 : Enfances G., Gaydon, Laurin, Partonopeu, Partonopeu-C, Yder
1 : Aiol, Escoufle, Galeran, Gui de N., Ipomedon, Orson, Raoul
386
agneau/ 3 : Cligés, Lancelot, Partonopeu-C, Saisnes
agnelet 2 : Deduis, Gaydon, Rou
1 : Aliscans, Anjou, Aymeri, Bâtard, Buevon, Cent, Claris, Eracle,
Erec, Espees, Espinette, Guillaume d’A., Lanson, Ogier, Queste,
Troie, Turpin, Yvain
âne/ânesse/ 16 : Cent
ânon 7 : Wistasse
6 : Lancelot.
5 : Queste
3 : Perceval
2 : Aiol, Atre, Tristan
1 : Amadas, Anjou, Aspremont, Audigier, Bueve I, Claris, Couron-
nement, Doon, Eracle, Floire, Florence, Hunbaut, Jehan de S.,
Jouvencel, Laurin, Partonopeu-C, Roche, Roussillon, Saisnes,
Thèbes, Violette
aumaille 2 : Rou
bauçant 2 : Escoufle
(mulet)
berseret 4 : Tristan
3 : Rigomer
1 : Eneas, Roussillon
bœuf 11 : Charroi
9 : Cent
8 : Aucassin, Rou
6 : Deduis, Jehan de S.
5 : Troie
4 : Lion, Perceval
3 : Floire, Godin, Narbonnais, Tristan de N.
2 : Aliscans, Barbastre, Bâtard, Bueve I, Claris, Cligés, Dole, Flo-
riant, Florimont, Galeran, Gaufrey, Gaydon, Jehan, Lanson,
Mort Aymeri, Raoul, Rigomer, Roche, Roussillon
1 : Ami, Brut, Durmart, Eneas, Escoufle, Espinette, Fouke, Gui
de B., Jehan de P., Jourdain, Lancelot, Laurin, Loquifer, Mez,
Ogier, Orson, Papegau, Protheselaus, Queste, Raguidel,
Saisnes, Yvain
bouc 1 : Mahomet, Perceval
brahon 1 : Florence
387
braque 44 : Merlin
26 : Ipomedon
20 : Lancelot
11 : Protheselaus
5 : Cristal
4 : Tristan
3 : Rou
2 : Aiol, Bueve I, Doon, Durmart, Enfances G., Erec, Florence, Go-
din, Laurin, Loquifer, Mort Aymeri, Roche, Roussillon, Yvain
1 : Ami, Aymeri, Cligés, Dole, Floriant, Hunbaut, Lais, Méliador,
Rigomer
brebis 6 : Bâtard
5 : Laurin, Lion
4 : Cent, Godin, Lancelot
3 : Claris, Gaydon Jehan de S., Ogier, Papegau, Rou
2 : Buevon, Deduis, Tristan de N., Wistasse
1 : Aliscans, Ami, Aucassin, Audigier, Aye, Bérinus, Brut, Bue-
ve I, Cristal, Eneas, Eracle, Fouke, Galeran, Gaufrey, Gliglois,
Guillaume, Helcanus, Jehan, Merlin, Mez, Narbonnais, Queste,
Roche, Rome, Roussillon
bugle 2 : Gui de B.
caigne 1 : Cent
chameau 5 : Roland
4 : Aymeri
3 : Florence
2 : Enfances G., Gui de B., Narbonnais, Roussillon
1 : Escoufle, Mort Aymeri, Protheselaus, Renaut
chat 4 : Aliscans, Loquifer
3 : Deduis
2 : Cent, Ogier, Tristan de N.
1 : Audigier, Claris, Galeran, Perceval, Yvain
chèvre 4 : Audigier
2 : Bérinus, Jouvencel
1 : Aucassin, Brut, Deduis, Dole, Erec, Fouke, Rou
388
chien/ 390 : Deduis
chienet/ 30 : Tristan
chiot 23 : Cent, Laurin
18 : Ipomedon
17 : Partonopeu
16 : Guillaume d’A., Macaire
15 : Lancelot
13 : Rou
12 : Méliador, Merlin, Ogier
10 : Doon, Enfances G.,Raguidel
9 : Eneas, Godin, Rigomer, Vergi
8 : Durmart, Gui de W., Helcanus, Lais, Partonopeu-C
7 : Galeran, Roussillon
6 : Anjou, Auberon, Florence, Floriant
5 : Aiol, Athis, Lion, Perceval, Roland
4 : Escoufle, Loquifer, Saisnes, Troie
3 : Atre, Aucassin, Bueve I, Cligés, Erec, Espees, Florimont, Huon,
Mez, Protheselaus, Silence, Thèbes
2 : Aliscans, Audigier, Aye, Barbastre, Barisel, Charroi, Chauven-
cy, Couronnement, Dole, Gaydon, Guillaume, Hunbaut, Jehan
de S., Otinel, Roche, Simon
1 : Aymeri, Bâtard, Bérinus, Blancandin, Brun, Brut, Cristal, En-
fances, O., Eracle, Espinette, Fierabras, Gaufrey, Gliglois,
Graal, Gui de B., Jehan, Jouvencel, Lycorne, Mahomet, Mort
Aymeri, Narbonnais, Queste, Turpin, Yvain
cochon 1 : Cent
connin 2 : Deduis
1 : Anjou, Cont. P., Dole, Eneas
dromadaire 18 : Gaufrey
8 : Roche
5 : Blancandin
3 : Fierabras
2 : Simon
1 : Amadas, Barbastre, Bâtard, Durmart, Enfances G., Gautier
d’Aupais, Gui de W., Loquifer, Narbonnais, Thèbes
épagneul 1 : Deduis
fuiron 1 : Mort Aymeri
gaignon 2 : Aliscans, Chauvency, Loquifer, Roche
1 : Amadas, Eneas, Florence, Florimont, Huon, Guillaume d’A.,
Perceval, Rou, Thèbes, Violette, Yvain
génisse 2 : Lanson
1 : Mahomet, Rou
389
lévrier/ 85 : Deduis
lévrière/ 29 : Lancelot
levrette 17 : Macaire
14 : Cent
12 : Partonopeu
10 : Bueve I
8 : Durmart, Protheselaus
7 : Ipomedon
6 : Chevalerie d’O., Gui de W., Partonopeu-C
4 : Godin, Laurin, Merlin, Tristan de N.
3 : Florimont, Mort Aymeri, Thèbes
2 : Aiol, Aymeri, Brut, Buevon, Couronnement, Enfances G., Erec,
Lion, Loquifer, Lycorne, Méliador, Raguidel, Rigomer, Roche,
Roussillon, Tristan
1 : Aliscans, Ami, Athis, Atre, Aucassin, Barbastre, Berte, Charroi,
Chauvency, Dole, Escoufle. Espees, Fierabras, Floriant, Gau-
frey, Jehan de S., Jourdain, Lais, Lanson, Narbonnais, Otinel,
Poitiers, Rou
limier 6 : Deduis
4 : Partonopeu
2 : Florence, Méliador, Ogier
1 : Atre, Cent, Dole, Eneas, Floriant, Ipomedon, Otinel, Rigomer,
Rou
lisse 2 : Deduis
1 : Audigier, Cent
mastin 8 : Deduis
4 : Saisnes
3 : Aliscans, Gaufrey, Godin
2 : Bueve I, Enfances G., Florimont, Ogier, Roche, Roussillon, Si-
mon, Thèbes
1 : Bâtard, Doon, Enfances O., Fouke, Guillaume, Laurin, Loquifer,
Mez, Partonopeu, Partonopeu-C, Perceval, Tristan de N., Yvain
montenière 1 : Roche
mouton 7 : Cent
6 : Lion, Troie
4 : Bâtard, Ogier, Tristan de N.
3 : Deduis, Guillaume
2 : Athis, Claris, Gaufrey, Gaydon
1 : Aiol, Aliscans, Bérinus, Buevon, Chevalerie d’O., Cleomadés,
Dole, Durmart, Fierabras, Florimont, Godin, Jehan de P., Lan-
son, Mez, Partonopeu, Protheselaus, Rou, Silence, Simon, Tur-
pin, Violette, Wistasse
390
mul/mule 42 : Escoufle
mulet/ 31 : Florence, Renaut
mulette 25 : Roche
23 : Mez
22 : Narbonnais
21 : Barbastre
19 : Roland
18 : Roussillon
16 : Cent, Enfances G.
14 : Aiol, Espees
12 : Aspremont, Galeran, Mort Aymeri, Raoul
11 : Aye, Aymeri
9 : Lancelot
8 : Athis, Chevalerie d’O., Gui de B.
7 : Huon, Papegau
6 : Bueve I, Gui de W., Thèbes
5 : Gaufrey, Gui de N., Orange, Orson, Poitiers, Raguidel, Saisnes,
Tristan de N., Yder
4 : Charrete, Couronnement, Gaydon, Jehan de S.
3 : Aliscans, Erec, Gliglois, Jourdain, Lion, Meraugis, Parise, Par-
tonopeu, Partonopeu-C, Perceval, Protheselaus
2 : Buevon, Charroi, Cleomadés, Eneas, Lais, Laurin
1 : Atre, Berte, Blancandin, Brun, Cristal, Diable, Doon, Espinette,
Floire, Floovant, Godin, Guillaume, Inconnu, Ipomedon, Jou-
vencel, Lanson, Macaire, Méliador, Ogier, Rou, Simon, Turpin
oliphant 1 : Fierabras, Jehan de P., Jehan de S., Narbonnais, Ogier, Papegau
ouaille 3 : Rou
1 : Brut, Cleomadés, Florimont, Laurin
ours 1 : Bérinus, Mort Aymeri
porc 4 : Rou
3 : Roland
2 : Bérinus, Eracle, Godin, Perceval, Tristan de N., Wistasse
1 : Aiol, Ami, Athis, Bâtard, Cent, Chevalerie d’O., Claris, Deduis,
Dole, Jehan, Lanson, Lion, Parise, Raguidel, Silence, Turpin
pourceau 5 : Lion
3 : Deduis
2 : Audigier, Bâtard, Berte, Cent, Narbonnais, Ogier
1 : Chevalerie d’O., Couronnement, Espees, Godin, Jehan de S.,
Otinel, Saisnes
pradant 1 : Roussillon
seu 2 : Rou
singe 1 : Deduis, Mort Aymeri
391
tor/torel 11 : Queste
6 : Mahomet
3 : Gaufrey, Laurin
1 : Aliscans, Brun, Eneas, Godin, Gui de W., Lycorne, Raoul, Rou,
Roussillon, Saisnes, Troie, Turpin, Violette, Yvain
truie 2 : Audigier
1 : Aye, Barbastre, Bâtard, Cleomadés, Deduis, Floovant, Lion
vache 20 : Lion
4 : Godin
3 : Roussillon
2 : Aiol, Aucassin, Bâtard, Bueve I, Cent, Charroi, Deduis, Gaydon,
Lancelot, Mez, Narbonnais, Roche, Rou
1 : Athis, Audigier, Brut, Charrete, Claris, Escoufle, Floire, Fouke,
Gaufrey, Guillaume d’A., Jehan de S., Jouvencel, Laurin, Ogier,
Orson, Papegau, Raguidel, Raoul, Rigomer, Saisnes, Thèbes
veau 10 : Cent
2 : Mahomet
1 : Rou
veautre 7 : Florimont
5 : Barbastre, Enfances G.
4 : Huon, Roland
3 : Lancelot
2 : Chevalerie d’O., Ipomedon, Roussillon
1 : Aymeri, Couronnement, Eneas, Escoufle, Floriant, Gui de W.,
Guillaume, Loquifer, Orange, Partonopeu
7.4. Table iv
alerion 3 : Deduis
autour 13 : Deduis
6 : Partonopeu
4 : Athis
3 : Aiol, Auberon, Aye, Erec, Gaydon, Godin, Huon, Ipomedon,
Mez, Roland, Rou, Silence
2 : Aymeri, Cligés, Durmart, Escoufle, Galeran, Gui de W., Lais,
Lancelot, Mort Aymeri, Orange, Roussillon, Thèbes
1 : Bueve I, Claris, Eracle, Floire, Floovant, Florimont, Gui de B.,
Guillaume, Guillaume d’A., Loquifer, Ogier, Orson, Poitiers,
Roche, Yvain
392
biset 1 : Eneas
calandre 2 : Mort Aymeri
canard/cane 1 : Athis, Enfances G.
chapon 11 : Lion
5 : Deduis
4 : Laurin
3 : Yder
2 : Bueve I, Claris, Cent, Jehan, Tristan de N.
1 : Anjou, Audigier, Aymeri, Blancandin, Dole, Florence, Galeran,
Gautier d’Aupais, Gaydon, Gliglois, Jehan de S., Roche, Rome,
Rou, Yvain
colombe 7 : Florence, Lancelot
5 : Eneas
3 : Athis
2 : Lycorne
1 : Aiol, Brut, Cent, Cligés, Jehan, Mort Aymeri, Ombre, Yvain
coq 12 : Lion
3 : Huon, Tristan de N.
2 : Bérinus
1 : Auberon, Bueve I, Buevon, Chevalerie d’O., Escoufle, Guillau-
me, Lais, Lanson, Mez, Roche, Rou
émerillon 6 : Deduis
3 : Laurin
1 : Aymeri, Chauvency, Cristal, Enfances G., Erec, Floire, Gaydon,
Mez, Orson, Poitiers, Simon, Tristan
épervier 61 : Deduis
43 : Durmart
26 : Erec
17 : Protheselaus, Violette
15 : Atre
12 : Méliador
10 : Laurin, Saisnes
9 : Cristal, Enfances G., Lancelot
8 : Ogier
7 : Lion, Rigomer
6 : Huon
5 : Meraugis
4 : Auberon, Jehan de S., Partonopeu, Raguidel
3 : Aymeri, Bueve I, Claris, Cligés, Fierabras, Galeran, Gaydon,
Loquifer, Mez, Mort Aymeri
2 : Athis, Enfances O., Floovant, Florimont, Gui de B., Ipomedon,
Perceval, Raoul, Thèbes, Tristan de N.
1 : Aiol, Ami, Aye, Berte, Brun, Buevon, Chevalerie d’O., Cleoma-
dés, Couronnement, Diable, Florence, Guillaume, Helcanus,
Lais, Lanson, Lycorne, Macaire, Narbonnais, Orange, Otinel,
Roland, Rome, Rou, Yder
393
étourneau 5 : Deduis
faucon 218 : Deduis
29 : Escoufle
12 : Laurin, Méliador, Mez
10 : Lion
9 : Aye
8 : Mort Aymeri
6 : Cleomadés, Loquifer, Papegau, Roussillon, Tristan de N.
5 : Durmart, Gliglois, Godin
4 : Athis, Blancandin, Chevalerie d’O., Gaufrey, Gui de W., Parto-
nopeu, Rou
3 : Bueve I, Fierabras, Florence, Gui de B., Narbonnais, Orange,
Roche, Rome, Saisnes
2 : Aymeri, Bâtard, Chauvency, Enfances O., Erec, Galeran, Gay-
don, Jehan de S., Jourdain, Lancelot, Lycorne, Ogier, Silence,
Thèbes, Yvain
1 : Amadas, Ami, Anjou, Auberon, Brun, Buevon, Cligés, Cristal,
Floire, Floovant, Gui de N., Helcanus, Huon, Jehan, Merlin, Oti-
nel, Parise, Perceval, Poitiers, Raoul, Rigomer, Roland
gal 1 : Roussillon
geai 1 : Mort Aymeri
geline/poule 11 : Deduis
10 : Cleomadés
6 : Tristan de N.
2 : Escoufle, Espees
1 : Anjou, Athis, Audigier, Aymeri, Cent, Claris, Cristal, Diable,
Doon, Fierabras, Florence, Gliglois, Rigomer, Rou, Turpin
gerfaut 18 : Lycorne
8 : Gui de W.
7 : Deduis
2 : Buevon, Partonopeu
1 : Anjou, Durmart, Fouke, Galeran, Godin, Guillaume d’A., Nar-
bonnais, Poitiers, Yvain
hobereau 6 : Deduis
lanier/ 25 : Deduis
laneret 1 : Anjou
mauviette 1 : Mort Aymeri
merle/ 2 : Mort Aymeri
merlette
milion 4 : Deduis
mouchet/ 3 : Deduis
mousket 1 : Floire
oie/oison 1 : Barisel, Cent, Chauvency, Deduis, Dole, Galeran, Gaufrey, Tur-
pin
394
paon 11 : Lion
5 : Mez
3 : Bueve I, Dole, Gui de B., Guillaume, Lancelot, Ogier, Tristan
de N.
2 : Ami, Anjou, Enfances G., Florimont, Gaydon, Gormont, Jehan
de S., Lanson, Orange, Roussillon
1 : Charroi, Chevalerie d’O., Cristal, Durmart, Espees, Fierabras,
Floire, Florence, Fouke, Gui de W., Ipomedon, Narbonnais, Or-
son, Parise, Raguidel, Rigomer, Roche, Rome, Saisnes, Simon,
Thèbes, Turpin
pasqueret 1 : Deduis
perroquet 313 : Papegau
1 : Perceval
pigeon 2 : Jehan de S.
1 : Espees
poulaille 1 : Jehan de P., Jehan de S.
poulet/ 3 : Godin
pouletel 2 : Jehan
1 : Dole, Escoufle
poussin 7 : Cleomadés
5 : Cent
4 : Doon, Godin
3 : Roche
2 : Claris, Deduis, Lanson
1 : Bâtard, Berte, Durmart, Enfances O., Floire, Florence, Guillau-
me, Lion, Perceval, Roussillon, Tristan de N., Violette
ramaget 2 : Deduis
rossignol 1 : Doon
sacre 3 : Deduis
taharote 6 : Deduis
tercel/ 7 : Deduis
tercelet 3 : Erec
1 : Anjou, Escoufle
tunisien 1 : Deduis
turquet 3 : Deduis
395
8. Index
8.1. Chevaux
ambleor, 80
ambleeur, 80
anbleors, 178, 200
amoravi, 28, 82
l’Amoravy, 28
amoravit, 140.
arabi, 80-82, 85, 103, 121, 124, 162, 178
Arabi, 82
Arasbi, 82
arrabi, 39, 80-82, 100, 133, 141, 177, 287
arrabioiz, 82
arrabion, 82
arrabis, 69, 82
arrabit, 81
arrabiz, 81, 99
arabis, 103
arabit, 81, 82
arabiz, 123
aragon, 80, 82-84, 107, 174
Aragon, 83, 84
aragons, 23, 82
Arragon, 38, 75, 84, 176
396
arragon, 24, 28, 35, 38, 83-85, 120, 123, 136, 177, 228, 279
arragons, 84
arami, 85
aufage, 85, 96, 138
alfage, 129
alfainne, 85
aufainne, 85
aufaje, 85
aufajois, 85
aufeigne, 85
auferrant, 17, 70, 85-88, 101-104, 108, 121, 145, 244-246, 250, 304
aferrant, 69, 244
alferrant, 244
aufarin, 176, 178
auferans, 60, 88
auferant, 17, 86-88, 91, 130, 140, 244
auferran, 88
auferrans, 32, 88, 103, 104, 108, 279
auferranz, 88
aufferant, 279
aufferrant, 86, 87
ausferrant, 86
hausferans, 86
augalie, 28
bai, 21, 39, 62, 89, 90, 96, 97, 113, 118, 122, 129, 139-141, 334
baiart, 90
bais, 27, 90, 96, 97, 120, 123, 139
bay, 119
bayart, 90
barbari, 90, 92
barzelon, 91, 123
bauçant, 17, 39, 91-94, 116, 121-123, 139, 140, 178, 232
balçan, 91
balçane, 91
balcent, 92
balchant, 93
basain, 117
bauçain, 27
baucan, 92, 93, 139
bauçan, 92
bauçans, 90, 93, 139
baucant, 93
bauceins, 97
baucens, 27, 114, 139, 140
baucent, 27, 39, 89-94, 118, 178
baucenz, 92, 109
bauchant, 59, 91, 93, 116, 139, 301
397
bauchent, 94
bausans, 116
bausant, 127
bausent, 27
bauzan, 92, 140
beaucent, 93
blanc, 7, 20, 22, 27, 31, 35, 41, 47, 48, 52, 58, 81, 89, 91, 94, 95, 104, 116, 120-
122, 125, 126, 133, 142, 145, 150, 161, 168, 178, 184, 191, 209, 210, 216,
239, 250, 263, 282, 295, 321, 326
blanchart, 94, 95, 232
blanche, 21, 22, 121, 171, 173, 178, 344, 357
blanchet, 94, 95
blans, 19, 22, 27, 45, 49, 50, 79, 90, 93, 95, 122, 135, 215, 220
blanz, 35, 123
breaigne, 96
brehaigne, 45, 85, 96, 146, 192
brehangne, 96
brun, 85, 89-92, 95-97, 113, 116, 120, 129, 200
brune, 112, 133, 178
bruns, 22, 92, 96, 97, 139, 140
chaceor, 69, 97-99, 107, 151, 158, 251
caceor, 61, 97, 99
caceour, 98
caceours, 303
cacheor, 97-99
cacheour, 61, 98
chaceors, 155
chaceour, 98
chaceours, 98
chaceür, 303
chasçurs, 98
cheval, 16, 19, 20, 22, 23, 25-34, 36-42, 44-46, 51-54, 56-59, 61, 62, 66-71,
73, 74, 77, 80, 82-97, 99, 101-110, 112-118, 120-145, 148, 154, 155, 160,
171, 179, 181, 182, 185, 199, 203, 205, 208, 226-234, 236, 238, 241-254,
258-261, 265, 269, 274, 276, 277, 280-283, 286, 288-290, 292-294, 296-
302, 304, 311, 317, 324, 325, 330, 333, 338, 341, 342, 347, 349-355, 358,
360, 364, 367
ceval, 16, 19, 20, 24, 26, 33, 51, 53, 56, 62, 67, 73, 80, 108, 111, 115, 127,
131, 132, 134, 136, 138, 140-142, 153, 184, 228, 230, 232, 233, 241, 242,
245, 271, 274, 324
cevals, 172, 174, 205, 210
cevaus, 19, 24, 26, 31, 53, 62, 75, 95, 103, 135, 143, 144, 241, 245, 265,
287, 340
cevax, 24, 29, 107, 232, 249
chavals, 129
chavaus, 105
cheual, 242
398
cheuaus, 75, 259, 291
chevalet, 33, 98, 355
chevallet, 33
chevals, 24, 25, 29, 30, 54, 67, 68, 93, 105, 108, 233, 243, 244, 247, 248,
252, 255, 259, 280, 285, 295, 301, 342
chevalx, 75, 88, 260, 325
chevalz, 25, 140, 144, 295, 358, 362
chevas, 279
chevaul, 227
chevauls, 27
chevaulx, 11, 90, 103, 123, 231, 240, 254, 260, 271, 274, 279, 295, 296,
301, 317, 323
chevaus, 8, 10, 20, 21, 24, 26, 30-32, 50, 59, 67, 75, 82, 93, 99, 101, 103,
105, 106, 109, 123, 132, 138, 142, 145, 162, 166, 182-184, 227, 229, 233,
240-246, 248-250, 252, 253, 255, 258, 259, 279-281, 284, 285, 291, 296,
299, 301, 324, 325, 338, 341, 352, 357-359
chevaux, 23, 25-27, 31-33, 39, 46-48, 50, 51, 53, 64-68, 71, 73, 75, 80-82,
84, 86, 88, 94, 97, 100, 101, 104, 107-109, 118, 120, 122, 126, 129, 136,
139, 142, 145-147, 150, 171, 176, 177, 181, 200, 203, 228, 229, 231-234,
236, 240, 243-245, 247-249, 251, 254, 255, 258-260, 271, 272, 274, 276,
278, 279, 281, 282, 284, 287, 290, 292, 294-298, 300, 303, 317, 323-325,
331, 333, 351, 352
chevauz, 71, 241, 248
chevax, 20, 27, 29, 30, 32, 51, 78, 88, 94, 99, 108, 123, 127, 128, 134, 139,
140, 143, 145, 173, 203, 242, 243, 246, 247, 249, 252, 253, 258, 259, 290,
300, 323, 326, 358
chival, 110, 115, 129, 233
chivaus, 26, 294
chivauz, 294
çival, 31
kevaus, 311
courant, 16, 99, 107, 114, 119, 120, 129, 132, 136, 187, 244, 263, 278, 288
corans, 28, 59, 164, 258, 299
corant, 23, 29, 37, 39, 62, 81, 89, 95, 100, 118, 122, 132, 135, 140, 144,
145, 153, 168, 178, 184, 234, 250, 275, 351, 352
coranz, 31, 67, 99, 174, 184
corrant, 26, 38, 100, 106, 129, 131, 240, 274, 285
courans, 5, 94, 99, 145, 151, 157
curant, 30, 135, 300
coureor, 16, 100, 101
corador, 101
coraor, 101, 119
coraors, 101
coreor, 101
coreors, 200
coureour, 101
399
courëour, 101
courreurs, 184
coursier, 30, 40, 53, 59, 60, 80, 81, 87, 101-103, 105, 112, 114, 141, 144, 145,
235
corcier, 102, 105
corser, 103, 144
corsers, 105, 183
corsier, 17, 85, 87, 88, 101-103, 177
corsiere, 42, 172
corsiers, 60, 88, 103
courcier, 102
courciers, 235
coursiere, 178
courtaut, 103
crenu, 91, 92, 104
crenus, 52
crenut, 93
crenuz, 104
grenu, 91
grenus, 74, 104
kernu, 113
quernu, 86
quernus, 88
destrier, 7, 14, 22, 26-39, 45, 46, 51, 53, 54, 59, 61, 63, 67-70, 72, 74, 75, 77,
82, 84-88, 90, 92-95, 97, 99-105, 107-132, 135-137, 139-146, 150, 161,
162, 167, 175, 177, 194, 197, 201, 205, 227-229, 231, 233, 234, 240, 244,
246, 248-251, 259, 260, 265, 269, 274, 275, 277-280, 282, 283, 285, 290,
296, 317, 324, 325, 351-353
desters, 98
destrer, 30, 31, 35, 77, 82, 91, 106, 125, 127, 141, 145, 210, 282, 283,
290
destrers, 19, 25, 34, 35, 116, 201, 240, 300
destrés, 34
destrié, 88, 144
destriers, 13, 17, 19, 23-25, 27-30, 34, 35, 37-39, 46, 51, 52, 55, 67, 69-73,
75, 77, 78, 82, 84, 88, 90, 92, 97, 99, 101, 104, 108, 109, 111, 114, 117, 119,
120, 137, 140, 141, 143, 173-176, 200, 209, 226, 239, 242, 247, 249, 250,
254, 274, 278, 279, 281, 283-288, 311, 325, 343, 351
doine, 39, 40, 118
esclavon, 104
esclavonne, 104, 177
espagnol, 40, 91, 104, 182
epagnol, 105
espainol, 104, 105
espanes, 105
espanois, 105, 177, 182
espenois, 105
400
estalon, 39
fauve, 27, 38, 92, 105, 120, 123, 145, 173, 174, 178, 182, 183, 288
faulve, 174
fauvel, 105, 113, 383
fauvelet, 102, 105
fauves, 105, 302
ferrant, 27, 35, 47, 57, 61, 62, 64, 98, 105-107, 113, 115, 125, 132, 145, 178
ferant, 105, 107, 340
feranz, 106
ferrande, 178
ferrans, 27, 106, 107, 347
ferranz, 123
gascon, 30, 35, 48, 84, 87, 88, 107-109, 116, 138, 140, 201, 304, 351, 353
gascoin, 108
gascons, 32, 88, 105, 108, 109
gascont, 108
gazele, 39, 40
genet, 40
genez, 40
gramadone, 40
gris, 27, 67, 74, 105, 106, 109, 114, 117, 119, 120, 124, 126, 140, 194, 250, 286,
287
grile, 142
griolé, 109
grise, 85, 178
grisel, 109
grises, 109
grisons, 109
hacquenée, 40, 41
acquenees, 40
hacquenee, 40
hagenée, 40
haquenée, 40, 384
iocor, 41
ive, 41, 42, 45, 96
ieve, 42
yve, 41, 42
jument, 39, 41-46, 56, 59, 85, 96, 123, 146, 171, 179, 183, 299, 318, 355
jumant, 44
jumens, 43, 45, 255
jumentes, 10
jumentiele, 43
jumenz, 43
liart, 109, 110, 115, 116, 126
liard, 110
lïard, 110
liars, 110
401
lïart, 107, 114, 115, 139
lyard, 110
missaudor, 110, 111
milsoldor, 280
misadour, 110
misaldor, 111
misaudor, 110
misodor, 111
misodors, 111
misordor, 110
misoudor, 111, 325
missaudour, 111
missodor, 111
missoudor, 111
missoudour, 111
mor, 97, 112
maurel, 113
moreau, 112
moreis, 112
morel, 96, 112
mores, 113
moresc, 113
moriel, 112
morois, 112, 123
mouvant, 113
movant, 62, 113, 117, 342
muvant, 114
noir, 21, 27, 32, 33, 45, 47, 59, 91, 92, 94, 106, 109, 112-114, 120, 123, 126, 127,
135, 242, 246, 250, 310
neir, 113, 114, 170
ner, 92, 113, 139
noire, 21, 22, 112, 178
noirs, 22, 27, 48, 97, 114, 120, 126, 135, 191, 352
palefroi, 11, 16, 21, 28-34, 36, 37, 46-56, 62, 68-70, 72-74, 90, 91, 94, 95,
108-110, 113, 114, 142-145, 173, 175, 207, 247, 250, 265, 285-88, 291,
292, 302, 331, 351
palafroi, 31
palefrai, 290
palefreid, 77
palefreis, 69
palefreiz, 75, 286
palefrez, 51
palefrois, 29, 31, 35, 37, 38, 46-55, 70, 71, 73-75, 77, 78, 88, 94, 102, 106,
143, 145, 172, 176, 177, 247, 252, 278, 284, 286-288
palefroit, 31
palefroiz, 22, 27, 31, 35, 93, 143, 176, 184, 242, 250, 279, 284, 286, 288.
palefroy, 54, 95
402
pallefrein, 47
pallefroi, 53, 248
pallefrois, 32, 101
pallefroiz, 53, 71, 105
pallefroy, 16, 70, 72, 140, 225
parlefroi, 47, 93
polain, 55, 56
polains, 29, 45, 56, 355
polein, 55
poulain, 41, 42, 45, 55-57, 68, 354, 355
poulains, 55, 56, 354
poulein, 56
poullains, 357
poutrel, 57
podrel, 57
poitrel, 57
potrel, 57
poutrels, 57
poutriel, 57
roncin, 43, 46, 51, 54, 56, 58-74, 85, 99, 125, 153, 167, 168, 274, 293, 299, 325,
331, 353, 355, 364
rocin, 64, 107
rocins, 71
romcin, 65
ronchi, 59, 61, 62, 64, 66, 68, 251, 331
ronchie, 68
ronchin, 16, 33, 59-63, 67-70, 99, 243, 292, 299, 346, 353
ronchis, 42, 60, 65, 71, 347
ronci, 29, 59, 61, 62, 65-67, 71, 89, 99, 144, 252
roncié, 59
roncine, 72
roncinet, 58, 72, 311
roncins, 54, 58, 60-65, 67-71, 73, 74, 87, 240, 250, 299, 346
roncis, 55, 62, 68, 70, 99, 280, 284
ronsin, 16, 67, 68, 70, 72, 102
rouchin, 59
roussin, 72
roussins, 46, 72
runcin, 59, 67, 331
ros, 107, 109, 114-116
rous, 107, 114, 115, 139, 192, 346
roussel, 142
rouz, 114
rox, 114, 115
rus, 115, 116
sambuer, 73
403
sommier, 50, 51, 73-75, 77, 79, 149
solmier, 75, 78, 79
some, 181, 225, 351
somer, 76, 77
somers, 78, 79
somier, 37, 64, 67, 70, 74, 76-78, 80, 87, 164, 291, 319
somiers, 13, 38, 55, 69, 73-79, 175, 254, 279
somierz, 76, 175
sommiers, 50, 54, 58, 73-77, 79, 174
sonmiers, 73, 78, 295
soumier, 73, 292
soumiers, 64
sumer, 77
sumers, 75, 266
sor, 8, 10, 11, 13, 22, 27-29, 34-39, 41-44, 46, 47, 50, 51, 53-55, 57, 60-65,
68, 73, 74, 77, 81-86, 89-103, 105-119, 121, 123-127, 129-132, 134, 135,
137-145, 151, 157, 164, 168, 170, 172-174, 176-178, 181, 184, 195, 200,
201, 204, 223, 228, 230, 232, 233, 237, 250, 262, 265, 267, 273, 278-281,
284, 285, 288-291, 293, 295, 302, 306, 307, 317, 331, 332, 351, 352, 368
sors, 27, 90, 93, 109, 114, 116, 117, 139, 201, 312
sort, 27, 266
vair, 22, 23, 27, 30, 39, 74, 90, 92, 99, 104, 108, 109, 112, 117-119, 128, 129,
200, 225, 229, 287, 343, 344, 353
vairon, 28, 117, 118, 233
vairs, 27, 116, 120, 203, 208, 211, 312, 344
var, 92, 114
veiron, 349
vers, 344
404
alan, 151
alans, 151
âne, 171, 179-182, 275, 277, 294, 300, 340, 341, 350.
ainesse, 275
aisne, 181
ane, 181, 207, 210, 214, 219, 225, 269, 305, 349
anes, 180, 300, 341
anesse, 123, 180, 182, 276
anne, 202, 360
anon, 181
asne, 45, 179-182, 254, 275, 289, 294, 297, 300, 301, 340, 341, 346
asnel, 45, 214
asnes, 44, 180, 182, 255, 275, 294, 341, 358
asnesse, 180, 275
asnon, 181, 182, 276
aumaille, 186
almaille, 186
berseret, 151, 238
berserés, 151, 164
berserez, 151, 225
bœuf, 46, 186, 188, 232, 239, 256, 277, 298, 318, 330, 331, 352, 369, 372
beuf, 195, 319, 325, 326, 338, 369
beuff, 280, 299
beufz, 11, 222, 323
beus, 259
boef, 187, 190, 319, 369
boés, 324
buef, 186, 187, 213, 235, 236, 255, 256, 280, 281, 298, 316, 319, 321, 323,
329-331, 346, 347, 350, 368
buefs, 274, 278, 361
buefz, 64, 300
bues, 163, 187, 236, 261, 270, 273, 280, 298, 300, 311, 314, 318, 323,
352
buès, 262, 281
bués, 10, 187, 189, 190, 235, 280, 281, 295, 298, 299, 311, 319, 323, 324,
330, 361
buez, 186, 187
bouc, 192
bous, 192, 346
brahon, 152, 159
braon, 152, 159, 267
braons, 152, 159
brohuns, 159
braque, 152, 153, 163, 238, 307
bracés, 152
bracet, 153
brachés, 153, 161, 164, 201, 303
405
brachet, 152, 153, 169, 170, 238, 263, 264, 285, 307, 308
brachez, 13, 153, 167, 239, 275, 342
braichot, 264
brakes, 304
brakès, 154
brakés, 151, 155, 164, 274, 286, 335
braqués, 152, 169, 237
braquet, 152, 157, 168, 169, 237
brechetz, 169
brochas, 153.
brebis, 10, 11, 147, 187, 190, 192-194, 196, 256, 268, 272, 275, 277, 278, 280,
281, 312, 314, 323, 324, 333, 334, 340, 345, 348, 353
berbis, 9, 163, 192, 197, 273, 276, 317, 354
berbiz, 186, 187, 189, 194, 262, 272, 274, 306, 314, 322, 329, 335
brebiz, 192, 194, 261, 271, 272, 280, 314, 340
bugle, 188
bugles, 184, 188
caigne, 154
chameau, 341
cameilz, 202, 294
camelz, 183, 284
camex, 341
chamelin, 184
chamelx, 184
chames, 183, 184
chameus, 184, 188, 294
chamois, 184
chat, 72, 160, 162, 170, 171, 277, 309, 329, 346, 350, 358, 360, 365
cat, 309, 358
chas, 171, 324, 334
chaz, 170, 171, 309
chèvre, 193, 277, 348, 358
chevre, 193
chievre, 44, 193, 280, 318, 322, 349, 358
chievres, 193, 365
chièvres, 189, 193
chien, 97, 103, 137, 148-157, 162-169, 229, 236, 238, 239, 255, 263-265, 274,
275, 277, 280, 303, 306-308, 330, 333-340, 345, 350, 356, 357, 359, 360,
363, 364, 369
chael, 156, 157, 280
chaiaus, 156, 157
chen, 132, 266, 307, 367
chenés, 156
chens, 169, 170, 183, 284
chienès, 7, 156
chienet, 155, 156, 389
chiennés, 156
406
chiens, 5, 8, 13, 61, 147-157, 159, 160, 163-169, 189, 199, 210, 236-239,
255-257, 263-266, 272-274, 278, 281, 284, 285, 288, 302-304, 306-310,
334-339, 345, 348-350, 356-358, 360, 363, 367
chienz, 155, 265
chyn, 266
cien, 239, 265, 304, 346, 360
ciens, 61, 150, 154, 202, 263, 287, 336-338, 359
cins, 64, 309
kiens, 151, 155
cochon, 196, 198
cochons, 116, 196, 312
connin, 199
conin, 199, 355
conins, 5, 199, 315
connins, 196, 199
dromadaire, 31, 32, 76, 183-185, 289
dramadaires, 294
dromadaires, 31, 32, 76, 183-185, 294
dromedaire, 25
éléphant
holifans, 186
olifans, 186
olifant, 185, 332
olifanz, 185, 346
olifenz, 185
ollifant, 185
épagneul
espaignaux, 157
frebau, 157
frebaus, 157
fuiron
fuirons, 200
gaignon, 137, 150, 157-160, 166, 168, 265, 339, 346
gaignars, 160
gaignons, 157-160, 163, 313, 356
gaingnon, 158, 169
guaïgnon, 357
guainuns, 159
wagnart, 160
waignon, 255, 264, 338
génisse, 188
genice, 188, 280, 323
jenice, 190
lévrier, 149, 152, 157, 160, 161, 168, 239, 302, 307, 309, 348, 352, 364
leverier, 264
levrer, 238, 239, 307, 308
levrerete, 162
407
levrers, 161, 201, 282, 303, 307, 308
levrier, 7, 149, 150, 159, 161-163, 166, 167, 209, 264, 285, 309, 317, 342,
345, 352, 364
levriere, 162, 163, 169, 225, 336, 342, 352
levriers, 13, 151, 152, 154, 155, 157, 159, 160, 161, 163, 164, 168, 263,
273, 286, 289, 304, 349, 352, 355
levriés, 160
lievrier, 335
livrier, 155, 161, 164, 342
livriers, 168
limier, 163, 164, 168, 277
liemier, 164
liemiers, 155, 164, 168
liëmiers, 164
lïemiers, 164, 167, 307
limers, 303
limiers, 159, 355
loiemier, 155, 164
loiemiers, 151, 157, 159, 164, 304
loienmiers, 164, 303
lymiers, 164
lisse, 164, 165, 275, 360
lices, 165
mâtin, 150, 157, 165, 166, 255, 356, 369
mastin, 125, 148, 161, 165, 166-169, 255, 265, 336, 337, 339, 345, 350,
356, 359, 363
mastineaux, 166
mastins, 158, 165-167, 264, 339, 356
mastyn, 193, 363
matin, 72, 125, 166, 168
matins, 151, 166
mouton, 71, 193-195, 267, 321, 322, 324, 327, 333, 335, 347, 350, 365, 367
molton, 235, 321
monton, 321
montons, 222
moston, 194
mostons, 321
moton, 193, 321, 366
motons, 280
motun, 194
mouston, 194
moutons, 11, 186, 191, 193-196, 235, 257, 261, 262, 271, 279-281, 314,
317, 321, 323, 324, 328-330, 335
moutoun, 321
muton, 194
mutuns, 329
408
mul, 46, 53, 69, 73-75, 77, 171, 172, 174-178, 233, 243, 250, 252, 253, 275,
286, 288, 295
mule, 49, 51, 69, 77, 104, 171-179, 289
mules, 58, 171, 174-177, 179, 279
mulès, 176
mulés, 35, 76
mulet, 29, 35, 69, 70, 75, 85, 92, 102, 103, 107, 115, 171, 172, 175-179,
281, 288, 324, 368
mulette, 173, 178, 179, 391
mulez, 74, 76, 85, 174, 175, 184
mulle, 173, 178
mullers, 183
muloz, 288
muls, 74, 78, 172, 175-178, 183, 209, 250, 253, 275, 279, 284, 295
mulz, 64, 88, 176, 177
mur, 76, 177, 258
mure, 173, 289
murl, 172, 177
murles, 75, 174
murlet, 75, 175, 177, 287
murs, 23, 76, 175, 177, 178, 184, 200, 286, 295, 338
ouaille, 195
oailles, 195
oeille, 195
oeilles, 195
oëlle, 195
oueilles, 195
ours, 44, 150, 152, 159, 165, 167, 199, 200
ors, 6, 72, 152, 159, 168, 178, 182, 188, 200, 275, 288, 300, 329, 343, 364
porc, 45, 153, 195, 196, 263, 266, 267, 275, 277, 280, 308, 310, 318-321, 323,
324, 326, 345, 366, 367
pors, 46, 196, 197, 280, 281, 311, 319, 323, 324, 337, 351, 364
pourceau, 196-198, 271, 341, 367
porcel, 197, 350, 366
porcelet, 196, 197, 256
porcelez, 197
porcelz, 367
porchiaus, 358
porchiel, 197
porcials, 197
porcialz, 197, 366
porciau, 366
porciaulz, 367
porciaus, 147, 193, 197, 318, 328, 341
porciax, 199, 315, 319
pourceaux, 198, 278, 341
pourcel, 198, 280, 366
409
pourcelès, 256
pourchiaus, 281, 366
pourcialz, 198
pradant, 167
pradenc, 167
seu, 128, 167
seüs, 167
seüz, 167
singe, 346, 349
sinjes, 200
taureau
tor, 184, 188, 189, 352, 365
torel, 188, 280, 299
toriaus, 188, 261, 330, 343
toriax, 343
tors, 188, 230, 281
truie, 198, 320, 349, 358, 359
true, 198
truies, 198, 367
vache, 45, 186, 188-190, 213, 235, 256, 277, 280, 281, 313, 318, 319, 321, 330,
353, 355
vace, 190, 331
vaces, 10, 190
vaches, 11, 186, 187, 189, 190-192, 196, 256, 261, 262, 270, 271, 278, 280,
281, 311, 312, 323, 324
vaiche, 190
vaiches, 64, 163, 273, 280
vaichez, 369
vakes, 281, 332
vakielle, 190
vaques, 281
vasche, 353
veau, 188, 190, 355
vael, 189
vaelet, 190
vëaus, 147
veel, 188, 190
viaus, 190
veautre, 167, 168
vaitres, 164, 168
veautres, 150, 167, 168
veltres, 168, 303
vetre, 155, 164
viautre, 168, 275, 303, 346
viautres, 13, 121, 150, 155, 168, 169, 304
410
8.3. Oiseaux
alerion, 201
alerions, 211, 213
autour, 21, 202, 256, 259, 303, 333
hosturs, 183, 202, 284
oistor, 285
oistors, 201
ostoers, 212
ostoir, 202-204
ostoirs, 8, 13, 201-204, 275, 286, 305
ostor, 202, 203, 238
ostors, 52, 186, 203, 286, 344
osturs, 201
otors, 176
oustour, 210
biset, 214
calandre
calandres, 200, 224
canard, 214, 219, 341
ane, 181, 207, 210, 214, 219, 225, 269, 305, 349
anel, 45, 214, 327, 364
anes, 180, 300, 341
chapon, 157, 214, 215, 220, 222, 236, 280, 312, 313, 326, 341
capon, 215, 327
capons, 219, 312, 326
cappons, 214, 325
chaponnez, 347
chapons, 214, 215, 219, 257, 267, 273, 312, 325, 326, 332, 347
chappon, 215, 312
chappons, 221
colombe, 215, 343
colenbiaus, 215
colon, 216
colons, 215, 216, 340, 341, 343, 348, 368
colun, 368
coulon, 215
coulons, 216, 343
coq, 216-218, 310, 359
coc, 157, 213, 214, 216-218, 280, 310, 311, 347
cocque, 310
cois, 219, 257, 267
cok, 340
cokés, 218
coks, 310
coquellés, 359
cos, 173, 217, 310, 327
411
kos, 217, 274
quois, 216
émerillon, 203, 212, 213, 352
emeril, 203
esmeri, 203, 328
esmerillon, 201, 204, 207, 287, 342, 351
esmerillons, 204, 212, 213, 352
épervier, 204, 212, 224, 277, 283, 288, 305, 307, 334, 347
esparvers, 201
esperver, 122, 306
espervier, 204-206, 237, 275, 308, 350, 351
esperviers, 200
esprevier, 7, 107, 115, 153, 156, 161, 201, 202, 204-206, 210, 212, 235,
237, 238, 266, 267, 282, 284, 285, 288, 289, 304, 334, 336, 359
espreviers, 13, 90, 150, 186, 202, 205, 206, 210, 212, 224, 235, 266, 284,
334, 336, 342, 344, 347
esprivier, 7, 205, 206, 282, 304, 344
espriviers, 168, 201
étourneau
estournel, 224
faucon, 6, 7, 100, 106, 150, 200-204, 206-213, 238, 257, 267, 281, 282, 303-
305, 334, 336, 341-344, 351-353
falcon, 203, 208
falcons, 32, 185, 342, 343
falcun, 351
fauconcel, 209
fauconnet, 209, 211
faucons, 5-8, 13, 52, 150, 164, 186, 200-204, 206-209, 211-213, 235, 275,
286, 304, 305, 334, 335, 341-344, 349, 351, 353
faulcon, 344, 368
faus, 183, 335, 345
fauz, 208
fax, 352
folcon, 305
gal, 218, 310
geai
jais, 224
geline, 214, 215, 218, 219, 222, 236, 257, 312, 318, 327, 340, 345, 359, 362,
363, 368, 369
gelines, 5, 213, 216-219, 222, 256, 257, 267, 273, 327, 347.
gelynes, 321
gheline, 219
ghelinnes, 219
guelinne, 157, 280
jelines, 257
gerfaut, 210, 211, 303
gerfaus, 202, 205, 210
412
gierfaut, 210, 336
girefalc, 210, 282
girfaut, 207, 210
hobereau, 210
hobereaux, 210, 212
hobers, 212
hobez, 212
jars, 219
gars, 166, 219
lanier, 211, 213
laneret, 211, 394
laniers, 201, 209, 211, 305, 339
mauviette
mauviz, 224
merle
melle, 224
melles, 200
milion, 201, 211, 213
milions, 211
mouchet, 212
mouchés, 212
mouchez, 212
mouskés, 204
oie, 9, 219, 220, 347
oe, 206, 219, 280, 327
oes, 27, 211, 313, 314, 316
oies, 219, 220, 332, 360
oison, 219, 220, 328, 365
oisons, 5, 147, 222
oue, 347
oues, 219, 220
owe, 321, 365
oye, 361
paon, 220, 221, 326, 331, 332, 353
pan, 220
paons, 5, 220, 221, 224, 312, 326, 332
pawons, 214
poon, 6, 221, 331, 353
poons, 5, 6, 220, 221, 328
pooun, 321
poun, 220, 221
poüns, 332
pasqueret, 212
pasquerés, 212
perroquet, 224, 273
papegau, 225
papegault, 225
413
papegaulx, 225, 273
papegaus, 224, 344
pigeon, 214, 221, 341
pigons, 328
pijons, 221
poulaille, 221, 222
poulailles, 221
poule, 218, 222, 359, 368
poille, 222
poules, 157, 199, 216, 218-220, 224, 256, 266, 273, 312, 316, 347.
poulles, 196, 222, 359
poulet, 222
polez, 328
pouletel, 222
pouletiaus, 222
poulez, 199, 315
poussin, 222, 223, 322, 327, 333, 353
pochin, 16, 353
pocin, 218, 327
pocinez, 223
pocinèz, 313
pocins, 223, 328
polcin, 328
pouchin, 335, 363
poucin, 217, 223, 257, 327, 328, 341
poucinés, 368
poucinet, 369
poucinez, 222
poucins, 147, 214, 215, 222, 223, 267, 316, 327, 369
puissin, 223
ramaget, 212
rossignol
roussignol, 224
roxignous, 275
sacre, 212
sacres, 212
taharote, 212
taharotes, 212
tercel
tercees, 211
tercelés, 213
tercelez, 212
tercellés, 305
tercels, 213
terciaus, 213
terçuel, 204
tiercels, 201
414
tunisien, 213
tuniciens, 211
turquet, 201, 213
turqués, 211, 213
415
9. Bibliographie
Abbréviation Titre
416
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Otinel Otinel. Chanson de geste. Publiée pour la première fois
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Partonopeu-C Partonopeu de Blois. Edited by Joseph Gildea, O.S.A. Vo-
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Protheselaus Hue de Rotelande : Protheselaus. Ein altfranzösischer
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kritisch herausgegeben von Franz Kluckow. Göttin-
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Proverbes Proverbes français antérieurs au xve siècle. Édités par
Joseph Morawski. Paris, Librairie ancienne Édouard
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