Électromagnétisme
Électromagnétisme
Électromagnétisme
CHAP II : ELECTROMAGNETISME
I- La loi de gravitation de Newton (1642-1727) ............................................................................... 3
II- Le champ de gravitation ou gravitationnel .................................................................................. 3
III- La loi de coulomb .................................................................................................................... 4
IV- Le champ électrique ................................................................................................................ 5
1) Définition ........................................................................................................................................... 5
2) Intensité du champ électrique ............................................................................................................. 5
3) Le champ électrique : une grandeur vectorielle .................................................................................... 6
4) Le champ électrique créé par une charge Q .......................................................................................... 6
a) Cas d’une charge positive, Q+ .................................................................................................................................... 6
b) Cas d’une charge négative, Q- .................................................................................................................................... 6
V- Exercices ..................................................................................................................................... 8
VI- Notion de potentiel électrique - Différence de potentiel ..........................................................10
1) Notion de potentiel ............................................................................................................................10
2) Notion de potentiel électrique ...........................................................................................................11
3) Champ électrique uniforme et travail de la force électrique ................................................................12
4) Les surfaces équipotentielles ..............................................................................................................13
X- Exercices ....................................................................................................................................25
3
CHAP II : ELECTROMAGNETISME
On rappelle que :
Deux corps ponctuels, c’est-à-dire de dimension petite par rapport à la distance qui les sépare,
s’attirent l’un vers l’autre avec :
• des forces directements opposées
• des forces dirigées selon la droite qui les joint dont l’intensité commune est
proportionnelle à leur masse et inversément proportionnelle au carré de la
distance qui les sépare.
m
M .m
F= G
r² r
M
(G = 6,67.10-11 N.m²/ kg²)
M .m
Pour tout corps à la surface de la terre : F= G F = g.m
r²
C'est un champ qui résulte de la présence de forces gravitationnelles, si une masse m est
soumise à une force gravitationnelle F alors cette masse se situe en un point où règne un
champ de gravitation noté g :
G
• g= où:
m
Un champ gravitationnel est une région de l’espace dans laquelle la masse d’un objet est
soumise à la force de gravitation.
Sur la terre, ce champ gravitationnel est aussi appelé champ de pesanteur terrestre.
4
On sait déjà que deux charges de même signe se repoussent et deux charges de signes
contraires s'attirent.
Il existe donc une force d'attraction ou de répulsion entre deux corps électrisés.
Les expériences réalisées par Coulomb vers 1785 montre que :
Deux charges électriques ponctuelles q1 et q2 exercent l’une sur l’autre une force F
dirigée suivant la droite qui les joint. Cette force est proportionnelle au produit des deux
charges électriques en présence et inversement proportionnelle au carré de la distance r
qui les sépare.
q1.q2
F =k
r²
Remarques :
La constante k :
1
• k= : permittivité du milieu
4
1 1
• Dans le vide: F = k = 9.109 N .m2 .C −2 = 0 = (SI)
4 0 4 .9.109
0 : permittivité du vide
• Les tables donnent souvent la permittivité relative (ou constante diélectrique) r d'un
milieu.
5
= 0 . r
1 q1q2
F=
4 0 r r ²
1) Définition
On vient de rappeler que toute masse placée au voisinage de la terre est soumise à l’action de
la pesanteur terrestre. Cette masse se trouve dans le champ de pesanteur terrestre.
On peut définir par analogie un champ électrique puisqu’une charge électrique au voisinage
d’une autre est soumise à une force (la force de coulomb).
Un champ électrique est une région de l’espace dans laquelle une charge électrique est
soumise à une force électrique.
On sait que l'intensité du champ gravitationnel, pour une masse m en présence d'une masse M
est :
G
g=
m
Par analogie on peut écrire que l'intensité du champ électrique E pour une charge q en
présence d'une charge Q est :
F
E=
q
q : quantité de charge (positive ou négative) placée à une distance r d'une charge Q
F : intensité de la force répulsive (ou attractive) qui s'applique sur la charge test q en présence de Q
E : intensité du champ électrique unité N / C ou V / m
q .Q F q .Q Q Q
or F =k E= =k =k E=k
r² q r² q r² r²
E : intensité du champ électrique créé par une charge Q sur une charge test qt située à une distance
r de Q .
6
Intensité : E = F =k Q
q r²
+
-
L'orientation du champ électrique créé par une charge Q est radiale, converge vers la charge
lorsqu'elle est négative et diverge lorsqu'elle est positive.
Le champ E aura même intensité pour chaque point situé à équidistance de la charge Q
Le champ électrique créé en tout point de l’espace par plusieurs charges électriques
ponctuelles occupant des positions fixes, est égal à la somme vectorielle des champs
électriques créés en ce point par chacune des charges ponctuelles.
Rappel :
E1
a) Définition :
Le vecteur champ électrique défini en un point est toujours tangent à la ligne de champ (en
ce point). L'ensemble des lignes de champ est appelé spectre électrique.
• Par convention, le sens d'une ligne de champ est celui du vecteur champ électrique en
chacun de ses points. Les lignes de champ partent donc toujours des corps chargés
positivement pour aboutir vers les corps chargés négativement.
• Elles ne se croisent jamais
E1
Et
E2
Le champ est nul au centre. Très loin des charges, il devient égal en intensité à celui d'une charge
+2Q
8
d) Le
principe du
condensateur
Le condensateur est notamment composé de deux plateaux conducteurs parallèles portant des
charges électriques de signes contraires. On remarque que:
• le champ électrique est uniforme entre les deux plaques; c’est-à-dire que l’intensité du
champ est constante quelque soit l’endroit.
• La direction du champ est perpendiculaire aux plaques.
• Le sens du champ va de la plaque positive vers la plaque négative.
Les lignes de champ sont des droites parallèles entre elles et perpendiculaires aux plaques
du condensateur.
V- Exercices
1) Deux sphères, l’une A est chargée positivement (6.10-7 C), l’autre B chargée négativement
(-4.10-7 C) sont fixées sur un pied isolant. Sachant que ces deux sphères sont distantes de
20 cm, en quel endroit sur la ligne des centres des sphères doit-on placer une sphère C
chargées positivement (10-7 C) pour que la sphère A reste immobile. (R=10cm)
2) Deux sphères métalliques sont placées dans l’air à une distance de 5 cm ; elles se
repoussent avec une force de 0,288 gf (= 288.10-5 N). Après avoir été amenées en contact,
elles sont replacées à la même distance l’une de l’autre ; elles se repoussent alors avec
une force de 3,24.10-3 N. Calculer les charges des sphères métalliques avant le contact.
(R= (-4C,-2C) ; (4C,2C) ; (-2C,-4C) ; (2C,4C))
9
6) La petite sphère d’un pendule électrisé ayant une masse de 0,1 g, on demande l’intensité
de la force électrique horizontale s’exerçant sur la sphère chargée quand le pendule dévie
d’un angle de 17°. (R=3.10-4 N)
8) Deux petites sphères identiques métallisées, ayant chacune une masse de 50 mg, sont
suspendues au même point de support par des fils de soie de même longueur (l = 50 cm).
Après électrisation par contact sur le même pôle d’une machine électrostatique, les deux
sphères portant des charges égales s’écartent alors de 5 cm.
On demande de calculer la valeur de ces charges en Coulomb. (R=2,63.10 -9 N)
Le champ électrique
10) a) Tracer le vecteur champ électrique créé par une charge Q (positive puis négative) sur
une charge test qt + et qt −
11) Tracer le vecteur champ électrique aux points O, M1 M2 sur la médiatrice de AB dans les
deux cas de figure. Trouver l'expression du champ total dans chaque cas.
12) Une charge q1 de 16.10-9 C est fixée à l’origine des coordonnées, une seconde q2 est
placée au point de coordonnée (3,0) et une troisième q3 de 12.10-9 C est au point (6,0).
Quelle est la grandeur de la charge q2 si le champ résultant au point (8,0) est de 20,25
N/C et dirigé vers la droite ?
14) Si un électron est lancé avec une vitesse V0 dans un champ électrique constant E de
1) Notion de potentiel
Lorsque l’on déplace un corps de poids P = m.g situé en A, à la hauteur h1 au-dessus du sol,
jusqu’en un point B situé à la hauteur h2 , on a effectué un travail :
W = mg ( h2 − h1 ) = m ( g h2 − g h1 )
Posons : VA = g h1 et VB = g h2
alors : W =m ( VB − VA )
11
Quelle est l’énergie potentielle que possède ce corps en un point P quelconque du champ de
gravité ?
h1 = 0 VA = g h1 = 0 et VP : potentiel de P à une hauteur h
Pour soulever ce corps jusqu’au point P, à une hauteur h au-dessus du sol, il faut effectuer un
travail : W = m.(VP − VA ) = mV
. P
0
Par analogie avec les lois de la gravitation, Poisson (1781-1840) a introduit l’existence de la notion
de potentiel électrique dans un champ électrique.
En tout point d’un champ électrique, on peut définir un potentiel V tel que, pour déplacer une
charge q d’un point A en un point B du champ, le travail à fournir soit :
W = q (VB − VA )
Le travail qui est nécessaire pour déplacer dans un champ électrique une charge q d’un point A en
un point B du champ est donc égal au produit de la quantité de charge et de la d.d.p. entre les points
considérés.
Cette différence de potentiel (d.d.p.) porte aussi le nom de tension.
12
W
U AB = (VB − VA ) = d.d.p. = travail /quantité de charge q
q
Par convention le potentiel du sol est considéré comme potentiel zéro. Lorsqu’une charge électrique
q est portée d’un point où le potentiel est zéro en un point où le potentiel est V, le travail à fournir
est donné par :
E pot = W = qV
. ou U=
W
(= V )
q
Lorsque q = +1 U =V =W
Le potentiel en un point d’un champ électrique se mesure par l’énergie potentielle que
possède une charge unitaire en ce point.
Unité du potentiel V : J / C ou le volt (V)
Remarques :
• On utilise le symbole V pour définir le potentiel d'un point dans un champ électrique et U pour
une différence de potentiel entre deux points.
0
Quel est le travail de la force électrique au cours du déplacement d’une charge ponctuelle
dans un champ électrique uniforme ?
13
• Le travail ne dépend pas du chemin suivi entre les points A et B. Il ne dépend que de la
distance l des plans passant par A et B.
• D’un point de vue général, lorsqu’une charge ponctuelle q passe d’un point A à un point B
dans un champ électrique quelconque, le travail effectué par la force électrique ne dépend
pas du chemin suivi entre A et B.
WAB
La d.d.p. entre A et B devient alors égale à: U= (travail/charge)
q
Les lignes qui relient les points de même champ électrique en intensité sont appelées
équipotentielles et sont orthogonales aux lignes de champ.
Tous les points d’un champ ayant le même potentiel appartiennent à une surface appelée surface
équipotentielle.
Les surfaces équipotentielles d’un conducteur sphérique chargé (par exemple une charge) sont
des sphères concentriques.
14
VII- Exercices
2) Quelle est la vitesse d’un électron dont l’énergie cinétique est de 100 eV ? (R=5,96.106m/s)
3) Entre deux plaques conductrices distantes de 0,2 cm, on établit une d.d.p. de 5000V.
Calculer le travail et la force mis en jeu par le monde extérieur pour transporter de la plaque
négative à la plaque positive une charge de 0,05 µC. (R=1,25.10-1 N)
4) Entre deux plaques parallèles, il y a une différence de potentielle de 4000 V. Le travail effectué
par le champ pour déplacer un électron de 5 cm vers la plaque positive est de 3,2.10-17 J.
Exprimer cette énergie en électronvolt et en déduire la distance séparant les deux plaques,
ainsi que la valeur du champ électrique. (R=1m ; 4000N/C)
5) Sous l’action d’un champ électrique E constant, un électron initialement au repos a acquis
après 10 cm de déplacement une vitesse de 4/3.107 m/s.
Déterminer la d.d.p., le champ électrique et l’accélération auxquels l’électron est soumis.
(R=500V ; 5000 N/C ; 8,89.1014 m /s²)
6) Déterminer dans la configuration ci-dessous, les points de l’axe où :
a) E = 0 N/C b) V = 0 V
1) Aimants et pôles
Un aimant est un corps capable d’exercer une force attractive à distance sur le fer et ses dérivés,
les corps ferromagnétiques. (Ex : Co, Ni, acier,)
Cette propriété attractive se trouve à l’état naturel dans la magnétite, un oxyde de fer (Fe 3O4).
Ce minerai était connu dans l’Antiquité se trouvait notamment aux environs de la ville de Magnésie
dans l’Asie Mineure (en Lydie,Turquie).
15
Les Grecs l’ont appelé pierre d’Héraklea (Thalès de Milet) ou encore pierre lydienne (Sophocle)
avant de la désigner par magnes (Euripide-Platon).
2) Les pôles
Si l'on veut ramasser de la limaille de fer avec un aimant, on s’aperçoit que l'attraction se
manifeste principalement au voisinage des extrémités appelées pôles de l'aimant.
Lorsqu’on laisse une aiguille aimantée (boussole) se diriger librement, on remarque qu'elle se
stabilise toujours suivant la même direction qui est approximativement la direction Sud-Nord
géographique.
On
On sait qu'une charge électrique modifie les propriétés de l'espace qui l'entoure en créant des
forces électriques. On dit alors qu'il règne un champ électrique dans l'espace.
Un aimant modifie les propriétés de l'espace qui l'entoure en créant des forces magnétiques. Par
analogie avec le champ électrique, on dit alors qu'il existe un champ magnétique dans l'espace
qui entoure un aimant.
a) Définition
Un champ magnétique est une région de l’espace dans laquelle une petite aiguille aimantée
est soumise à l’action d’un couple de force.
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b) Expériences
En saupoudrant de la limaille de fer sur un aimant droit, on s'aperçoit que les grains de limaille se
disposent suivant des courbes:
Ces courbes sont appelées lignes de champ magnétiques et l'ensemble de ces lignes
constituent le spectre magnétique de l'aimant.
Si l'on positionne une petite aiguille aimantée mobile autour d'un axe en différents points de la
plaque : celle-ci se stabilise à chaque position
• Dans une direction privilégiée tangente à la ligne de champ passant par le point
• Avec un sens qui est conventionnellement celui qui va du pôle sud au pôle nord de l’aiguille
aimantée.
Il suffit donc de placer toute une série d’aiguilles aimantées autour d’un aimant et de voir les
directions qu’elles prennent pour étudier la forme d’un champ magnétique autour de l’aimant.
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Pour caractériser un champ magnétique, on va donc utiliser un vecteur appelé vecteur induction
magnétique B qui sera défini en chacun des points du champ.
B:
• Point d'application : un point de l'espace
• Ligne d’action : droite tangente à la ligne de champ au point
considéré
• Sens : par convention qui part du pôle Sud de l'aiguille et se
dirige vers le pôle Nord de l'aiguille aimantée.
• Intensité du champ magnétique : unité Tesla T (voir
ultérieurement comment la calculer).
Remarques :
• L’ordre de grandeur du champ magnétique d'un aimant droit est de l'ordre de quelques
millièmes de tesla
• La valeur du champ magnétique terrestre est de l'ordre de quelques 10−5 tesla.
Dans l’entrefer du fer à cheval (aimant en U) le champ magnétique est homogène et uniforme
(vecteur B identique en tout point)
18
a) Expérience d'Oersted
De par son expérience, Oersted mettait en évidence un lien entre le courant électrique et
l’existence d’un champ magnétique.
Lorsqu’on examine le spectre magnétique obtenu, on s’aperçoit que les lignes de champ sont des
circonférences concentriques se trouvant dans un plan perpendiculaire au courant électrique.
Le sens des lignes de champ est conforme à la règle du tire-bouchon ou règle de la main droite ou
règle du petit bonhomme d’ampère :
0 i
B= 0 : La perméabilité magnétique du vide : 0 =4 .10−7T.m/A
2 d
Les lignes d’induction magnétique sont des cercles au voisinage des conducteurs. Elles se
déforment pour tendre à devenir rectilignes à mesure qu’elles se rapprochent de l’axe de la spire.
Les lignes d’induction sortent par une face, appelée face nord et rentre par l’autre face appelée
face sud.
0 i
Bcentre = . R : Rayon de la spire
2 R
Remarque : L’intensité de B est d'autant plus grande que l'intensité du courant est importante et
que le rayon de la spire est petit.
a) Définition
Une bobine ou solénoïde s’obtient en enroulant un fil conducteur sur un cylindre isolant de grande
longueur, par rapport à son diamètre
b) Spectre magnétique
i
21
Le spectre magnétique du solénoïde, parcouru par un courant, est semblable à celui d’un barreau
aimanté, et ses propriétés sont les mêmes que celle d’un aimant rectiligne.
Remarques :
Lorsqu’on fait passer un courant dans un solénoïde, l’induction magnétique obtenue est
proportionnelle :
• À l’intensité du courant qui circule dans les spires
• Au nombre «n’» de spires par unité de longueur.
Bcentre = .n '.i
22
Remarque :
4) La perméabilité magnétique
0 i
• Dans un fil rectiligne : B = d : distance entre le point d'application de B et le fil
2 d
0 i
• Pour la spire : Bcentre = . R : rayon de la spire
2 R
• Pour la bobine
N : nombre de spires de la bobine
l : longueur de la bobine (m)
N
Bcentre = i
l i: intensité du courant (A)
: perméabilité magnétique du milieu (T.m/A)
Remarque : r
air
1 air 0
1
• Permittivité du vide (V. loi de Coulomb) : 0 =
4 k
• Perméabilité magnétique du vide : 0 = 2 k’
23
1
0 . 0 = c : vitesse de la lumière dans le vide
c2
N'est-il pas paradoxal en effet que les causes du champ magnétiques soient des courants (c'est à
dire des charges en mouvement) alors que les sources les plus usuelles de champ magnétique
soient les aimants, où il est difficile de voir où se trouverait un éventuel courant ?
La similitude entre les champs magnétiques produits par des courants et par des aimants
permanents a conduit André Marie Ampère à comprendre que ce sont des courants
microscopiques au niveau des atomes ou des molécules qui sont la source du champ dans
ces aimants permanents.
Tous les corps possèdent des propriétés magnétiques, car il y a des électrons en mouvement
dans tous les corps.
Ampère avait donc dès 1821 émit l'hypothèse que les milieux magnétiques étaient constitués
d'une infinité de dipôles élémentaires créés par des boucles de courant microscopiques.
Un aimant cylindrique est donc totalement analogue à un solénoïde à n spires par unité de longueur parcouru
par un courant surfacique.
7) Applications
Imaginons maintenant que nous insérions une pièce en fer doux au centre d'une bobine de fils de cuivre. Lors
de la mise sous tension, la bobine devient un électroaimant. La perméabilité relative du fer est proche de 20
000 T.m/A. l'électroaimant possédant un noyau en fer voit donc son induction magnétique multipliée par un
facteur 20 000 (qui peut varier en fonction de la température).
24
Une grande variété d'animaux utilise le champ magnétique terrestre pour s'orienter.
1. Par temps couvert, quand ils ne peuvent pas utiliser le soleil pour se diriger, les pigeons sont
désorientés si on leur attache de petits aimants à la tête.
2. Les rouges-gorges européens que l'on garde en cage durant la période de migration se
tournent d'après l'orientation du champ magnétique dans la cage.
3. Les abeilles exécutent des figures liées à la direction du champ magnétique local.
Des études ont détecté des grains de magnétite aimantée chez les pigeons voyageurs, les rouges-
gorges, les abeilles et les bactéries de vase. Ces espèces possèdent de petits aimants permanents
qui se comportent apparemment comme des aiguilles de boussole et sont soumis à des couples
de forces quand ils se trouvent dans un champ magnétique (Fig. 19.10).
Un chercheur a même montré que les êtres humains ont une certaine capacité à retrouver leur
chemin sans voir; des personnes transportées, les yeux bandés, à plusieurs kilomètres de chez
elles, purent faire des estimations relativement précises de la direction de retour. Cette capacité
était diminuée quand les sujets portaient des aimants sur eux.
Cependant, d'autres chercheurs ont été incapables d'observer ces effets.
De quelle façon précise cette information est perçue et traitée est une question complexe que de
nombreux chercheurs étudient à l’heure actuelle.
(physique, J. Kane et M. Morton)
X- Exercices
1. Calculer l’induction magnétique produite à 4 cm d’un fil conducteur rectiligne très long
parcouru par un courant de 2A.
2. Deux conducteurs rectilignes parallèles, de longueur infinie, sont maintenus à une distance
constante de 10 cm. Nous supposerons qu’ils sont perpendiculaires au plan de la feuille et
qu’ils le traversent en A et en B. Le courant en B vaut 6A.
a) Quelle doit être l’intensité du courant dans le conducteur A pour que l’induction résultante
s’annule au point C ? La distance BAC étant de 15 cm.
b) Quelle est alors l’induction résultante au point D si ABD est de 15 cm ?
3. Soit un trièdre rectangle oxyz. On suppose que l’axe oz sort du plan de la feuille. Un
courant i1 10 A est maintenu dans la direction et le sens de l’axe oz. Sachant qu’une
induction magnétique de 10-6 T est exercée dans la direction et dans le sens de ox,
déterminer l’induction résultante aux points :
a (0, 2m, 0) b (2m, 0, 0) c (0, 1/2m, 0)
4. Un solénoïde de 3 cm de longueur comporte 150 spires. Il est parcouru par un courant de
2A . Calculer l’intensité de l’induction magnétique à l’intérieur du solénoïde.
5. Une bobine cylindrique de 3 m de long, dont l’axe principal est horizontal, a une section de
50 cm². Sur la bobine est enroulée régulièrement une seule couche de fil de cuivre de 1mm
de diamètre et d’une longueur totale de 650m.
a) On fait passer un courant de 0,75 A dans le fil ; trouver la valeur de l’induction
magnétique créée par la bobine en son centre.
b) Le champ magnétique terrestre (2.10-5 T) fait un angle de 30° avec l’axe principal de la
bobine. Calculer la valeur de l’induction magnétique totale dans la bobine.
c) Calculer la résistance électrique du solénoïde considéré.
d) Quelle est la tension aux bornes de la pile reliée à la bobine ?
La magnétisation des corps et le champ magnétique H.