Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Signalisation

Télécharger au format doc, pdf ou txt
Télécharger au format doc, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 33

SIGNALISATION

Histoire du téléphone
Pour pouvoir comprendre la signalisation, il faut partir du début de
l’invention du téléphone. L’histoire officielle du téléphone retiendra le
nom de Bell qui sera le premier à commercialiser des liaisons
téléphoniques d’un point à un autre un an après le dépôt de son brevet.
Durant les années 1870, essayant de comprendre
le son et les communications sonores, l’inventeur
d’origine écossaise Alexander Graham Bell eut l’idée
d’un équipement qui transmettrait le son sur de
longues distances, en convertissant le son en un
signal électrique. Cet équipement fut ensuite appelé
téléphone à partir des mots grecs « tele » (à
distance) et « phone » (son). Bell n’était pas la seule
personne à développer un tel équipement à cette
  époque, mais ce fut le premier à déposer un brevet
en 1876.

A l’origine, le téléphone n’avait pas de mécanisme pour composer


un numéro. Pour appeler, une poignée devait être manipulée afin de
produire un courant électrique. Ce courant signalait à un opérateur local
la présence d’un appel. Pour connecter l’appelant à l’appelé, l’opérateur
réalisait manuellement la fonction de commutation, en connectant des
fiches entre la prise de l’appelant et de l’appelé.
Il fallut attendre 1889 pour qu’Almon B. Strowger développe
l’embryon du commutateur téléphonique automatique. Quoique
complètement hors du monde de la téléphonie, Strowger développa ce
commutateur pour battre commercialement son rival dans la ville de
Kansas City, aux USA. La femme du principal concurrent de Strowger
était l’opératrice du service de téléphone local, et à chaque appel pour
un service de pompes funèbres, elle passait l’appel pour son mari … Pour
éviter ce problème, Strowger développa le premier commutateur
automatique, ainsi que le téléphone avec la fonction de numérotation, ce
qui élimina la fonction d’opératrice téléphonique.
Les réseaux téléphoniques ont subi de très nombreux changements
depuis cette époque. Cependant, la plupart des techniques restent les
mêmes. Le téléphone « deux fils » utilisé par la plupart des foyers
d’aujourd’hui fonctionne grossièrement de la même manière qu’il y a
cent ans.
Aujourd’hui un poste téléphonique peut être classé dans deux
catégories :
1. Analogique
2. Numérique.
Les postes développés à l’origine par A. Bell étaient analogiques. En
fait, la plupart des postes utilisés en environnement analogique sont
toujours analogiques.
La forme la plus simple du téléphone aujourd’hui est le téléphone
« deux fils ». Il se connecte au commutateur local par deux fils qui
transportent le signal dans les deux directions. Ces fils transportent
également la numérotation vers le commutateur et le signal d’appel vers
le téléphone. Le commutateur envoie un signal de 48 V à travers cette
paire pour alimenter le téléphone, détecter le décrochage et l’activité de
numérotation.

1.1 Le concept de la signalisation

Pour initier un appel, l’utilisateur décroche le téléphone. Cette action


ferme un interrupteur dans le poste, et un courant circule en boucle (d’où
le terme « loop start »). Le commutateur détecte ce courant comme un
appel entrant et fournit le signal de tonalité sur la ligne (440 Hz). Ce
signal indique à l’utilisateur qu’il peut commencer à numéroter. Si le
combiné téléphonique utilise une numérotation par impulsions, le poste
ouvre et ferme la boucle à une vitesse de 10 ou 20 impulsions par
seconde : c’est le système de numérotation par impulsions. Le nombre
d’impulsions est caractéristique de chacun des chiffres numérotés.
L’autre méthode aujourd’hui utilisée est la numérotation par
fréquences vocales (DTMF : Dual Tone Multi Frequency). Dans cette
forme de signalisation, chaque chiffre est représenté par un couple de
fréquences qui sont transmises de manière simultanée sur la ligne
pendant une période de temps courte. Ces fréquences sont définies par la
recommandation de l’ITU-T Q.23. Cette méthode permet un transfert plus
rapide de la numérotation, et surtout la vitesse de transmission est
indépendante du chiffre numéroté. Ce système permet également de se
servir d’autres touches pour l’utilisation de boîtes vocales ou d’autres
applications, comme la consultation de son compte en banque, etc …
Lorsqu’un appel téléphonique parvient au poste téléphonique, le
commutateur local applique un courant alternatif à la paire téléphonique.
Pour répondre, l’utilisateur décroche le combiné téléphonique. Cette
action initie une boucle dans la ligne qui est détectée par le
commutateur, qui enlève alors ce signal, et applique le signal vocal.
1.2 La définition de la signalisation.

La signalisation c’est : Ensemble de messages de service


échangés entre les commutateurs de réseau ou entre ceux-ci et les
équipements des utilisateurs, qui sont nécessaires à l’établissement et à
la gestion des communications ; ces messages portent sur l’état des
liaisons du réseau et sur la nature des équipements des utilisateurs.
La signalisation concerne tous les échanges d’informations
nécessaires pour la fourniture et la maintenance d’un service de
télécommunications.
La signalisation comprend les signaux requis pour la gestion des
connexions:
 Etablissement et rupture
 Contrôle et facturation
 Supervision et maintenance
 Gestion GSM et IN (Intelligent Network)

Établissement Communication Rupture

Contrôle

La fonction de signalisation assure l’échange des informations


internes aux réseaux nécessaires à l’acheminement des communications.
A titre de comparaison, sur un réseau routier, les panneaux de
signalisation permettent la circulation des véhicules ; sur un réseau de
télécommunications, les informations de signalisation permettent la
circulation des communications sur le réseau. Il peut s’agir, par exemple,
des informations nécessaires à la reconnaissance de l’appelant pour
établir la facturation des appels ou la présentation du numéro. Cette
fonction peut être assurée directement par le réseau qui transporte les
communications des abonnés. Elle est alors généralement intégrée aux
commutateurs. Elle peut également être assurée par un réseau distinct,
appelé réseau sémaphore.
Sur les accès d’abonnés la signalisation reste aujourd’hui encore
analogique: tonalités, numérotation multi-fréquences, etc... La
signalisation analogique emprunte aujourd’hui le même canal que les
voies de parole.
L’évolution va vers une signalisation purement numérique, sous
forme de paquets digitalisés, aussi bien sur la ligne d’abonné (canal D du
RNIS) que dans le cœur du réseau (SS7), ainsi on obtient :
Accès plus rapide à l’information, temps de connexion réduits
Disponibilité et sécurité de l’information
Qualité de Service accrue

En ce qui concerne les canaux, la signalisation numérique évolue


vers des canaux séparés: par exemple dans le RNIS canaux B pour les
voies de parole, canal D pour la signalisation, parce que ça permet un
accès permanent aux informations de signalisation (signalisation en
cours d’appel) et on a une performance accrue sur un canal dédié
(réduction des délais, réduction des intrusions par la fraude).

2. La signalisation

La signalisation fait référence à l’échange d’informations entre les


équipements d’appel nécessaires pour fournir et maintenir le service. En
tant qu’utilisateurs du Réseau Téléphonique Commuté Public (RTCP),
nous échangeons en permanence de la signalisation avec les éléments
de réseau. Voici quelques exemples de signalisation entre un usager et le
réseau téléphonique :
 Composition du numéro ;
 Tonalité d’acheminement ;
 Accès à une boîte vocale ;
 Envoi d’une tonalité d’attente ;
 Composition d’un code de rappel automatique ;

La signalisation peut être transmise de deux manières : en bande de


base et hors bande.
2.1 Signalisation bande de base
Nous entendons la composition du numéro, la tonalité
d’acheminement et le téléphone sonner dans le même canal, à travers la
même paire de câble. Quand la communication est établie, nous parlons
dans le même conduit que celui utilisé pour la signalisation :
CAA – Commutateur à Autonomie d’Acheminement
T – Téléphone

La téléphonie traditionnelle fonctionnait également de cette façon.


Les signaux permettant d’établir un appel entre deux commutateurs
s’effectuaient toujours dans le même canal que le transport de la voix.
La signalisation prenait la forme d’une série d’impulsions multi-fréquence
(MF), un peu comme la tonalité de composition du numéro entre les
commutateurs.

2.2 Signalisation hors-bande


La signalisation hors-bande est une signalisation qui ne s’effectue
pas sur le même canal de communication que la conversation (voix). En
effet, cette signalisation nécessite l’établissement d’un canal numérique
pour l’échange des informations de signalisation. Ce canal est appelé lien
de signalisation. Les liens de signalisation sont destinés à véhiculer tous
les messages de signalisation nécessaires entre les nœuds de réseau.
Ainsi, lorsqu’un appel est lancé, le numéro composé, le conduit
sélectionné, et autres informations pertinentes sont envoyés entre les
commutateurs en utilisant leurs propres liens de signalisation, plutôt que
les liens qui vont, à la suite, véhiculer la communication. Aujourd’hui, les
liens de signalisation véhiculent les informations avec des débits de 56
ou 64 Kbits par second (kb/s). Il est intéressant de noter alors que SS7
est uniquement utilisé pour la signalisation entre les éléments de réseau.
Le canal D RNIS étend le concept de signalisation hors-bande à
l’interface entre l’usager et le commutateur. La signalisation dans le RNIS
est véhiculée sous forme de messages par un réseau sémaphore sur un
réseau de transmission de données de type datagramme (car les
données à transmettre sont extrêmement courtes, de l’ordre de quelques
octets), distinct des autres réseaux de transport de l’information de
l’utilisateur.
Les avantages d’un canal séparé pour la signalisation sont multiples
aussi bien pour l’usager que pour l’exploitant. Pour l’usager c’est la
possibilité de dialoguer hors bande avec le réseau ou le correspondant
sans interrompre ou sans établir de canal téléphonique. Pour l’exploitant,
cela signifie par exemple que l’on n’ouvrira un circuit téléphonique que si
par échange de messages on sait que le correspondant distant ou le
chemin vers le correspondant est accessible.
Avec le service RNIS, la signalisation qui doit être échangée entre le
poste de l’usager et le commutateur local est véhiculée sur un canal
numérique séparé, appelé canal D. La voix ou les informations qui
constituent l’appel sont véhiculées par un ou plusieurs canaux B.
La signalisation hors-bande à plusieurs avantages qui la rendent
préférable à la signalisation en bande de base :
 Elle permet le transport d’une quantité de données plus
importantes et à des débits plus élevés (56 kb/s peuvent
véhiculer les données plus rapidement que les impulsions MF) ;
 Elle permet une signalisation à tout moment pendant toute la
durée de l’appel, et pas seulement lors des phases
d’établissement et de libération de l’appel ;
 Elle permet la signalisation entre des éléments de réseau entre
lesquels il n’y a pas de canal direct de connexion.
Il existe deux types de signalisation hors-bande :
1) La signalisation associée ;
2) La signalisation sur réseau dédié.

1. Signalisation associée
Si la signalisation doit être véhiculée sur un conduit différent des
conduits de trafic voix ou données, à quoi ce conduit ressemblerait-il ?
L’architecture la plus simple résidera dans l’allocation de l’un des
conduits reliant chaque paire de commutateurs interconnectés, tout
comme le lien de signalisation. Tout le trafic de signalisation entre une
paire de commutateurs devra traverser ce lien, la seule contrainte étant
la capacité de ce dernier. Ce type de signalisation est connu sous le nom
de signalisation associée :
CAA – Commutateur à Autonomie d’Acheminement
T – Téléphone

La signalisation associée est efficace aussi longtemps qu’un


commutateur a besoin d’échanger de la signalisation avec un autre
commutateur auquel il est directement connecté. Si SS7 ne devait
assurer que l’établissement et la gestion des appels, la signalisation
associée conviendrait parfaitement. En fait, la plupart des systèmes de
signalisation associée déployés en Europe à ce jour utilisent le mode
associé.
La principale limite réside dans le fait qu’elle ne permet pas
l’échange de signalisation entre deux commutateurs non reliés.

2. Signalisation sur réseau dédié


Les initiateurs de la signalisation SS7 ont voulu implémenter un
réseau de signalisation autorisant n’importe quel nœud de réseau à
échanger de la signalisation avec tout autre nœud supportant SS7.
L’architecture SS7 est née de ce besoin. Cette architecture définit un
réseau de signalisation complètement séparé, superposé au réseau de
voix (ou de données).
Réseau sémaphore

Network Network
Interface (NNI)
- signalisation
SS7

User Network
Interface (UNI)
- signalisation
RNIS (D)
3 La signalisation SS7

Le système de signalisation numéro 7 (SS7 ou C7, CCITT no7


ou CCS7) est un composant critique des systèmes modernes de
télécommunications. SS7 est un protocole de transmission qui fournit la
signalisation et la commande pour différents services et possibilités de
réseau. Tandis que l’Internet, les données sans fil, et la technologie
relative ont attiré l’attention des millions, beaucoup négligent ou ne se
rendent pas compte de l’importance de SS7. Chaque appel dans chaque
réseau dépend de SS7.

SS7 est une norme globale pour des télécommunications définies


par le secteur international d’étalonnage de télécommunication des
syndicats de télécommunication (ITU). La norme définit les procédures
et le protocole par lesquels des éléments de réseau dans l’information
commutée publique d’échange du réseau téléphonique (PSTN) au-dessus
d’un réseau de signalisation numérique pour effectuer l’installation de
radio (cellulaire) et d’appel de câble, le cheminement et la commande.

SS7 a été conçu pour améliorer l’opération de réseau et pour fournir


les services augmentés. La norme a été sortie pour des variations pays-
spécifiques multiples, telles que les normes du American National
Standards Institute (norme ANSI) et des technologies de Telcordia
(autrefois Bell Communications Research, Bellcore) dans l’Amérique du
Nord, et l’Institut Européen pour les Normes de
Télécommunications (ETSI) en Europe.

Le réseau SS7 et ses protocoles sont utilisés pour :


 L’établissement, l’administration et l’arrêt des appels ;
 Les services liés aux mobiles (roaming, authentification) ;
 Les services liés aux numéros spéciaux (numéro vert) ;
 Des fonctions avancées comme le transfert d’appel, l’affichage
de l’appelant, la conférence à trois, etc ;
 L’amélioration et la sécurisation des communications
internationales.
Les Liens de Signalisation
Les messages SS7 sont échangés entre les éléments de réseau dans
des canaux bidirectionnels à 56Kbps ou 64kbits/s (ITS MIC), aussi
appelés COCs (Canaux Sémaphores = Signaling Links). La signalisation
se produit hors bande sur des canaux de signalisation dédiés à cette
fonction plutôt qu’in-band sur des canaux de voix.
Les réseaux SS7

SS7 est composé d’une série d’éléments reliés à l’ensemble de


réseau tels que des commutateurs, des bases de données, et des nœuds
d’acheminement. Chacun de ces éléments est relié à l’ensemble avec les
liens, dont chacun a un but spécifique. L’ensemble des canaux
sémaphores d’un réseau téléphonique forme un réseau sémaphore qui
utilise le principe de la commutation par paquets en mode datagramme.

Points de Signalisation
Les utilisateurs du réseau sémaphore sont les centraux
téléphoniques qui génèrent et interprètent les messages de signalisation.
Dans ce contexte ils sont appelés Points Sémaphore (PS) ou Signallig
Point (SP).
Les nœuds de cheminement sont le cœur du réseau SS7 et
s’appellent les Points de Transfert Sémaphore (PTS). Chaque PTS dans le
réseau SS7 est identifié de façon non-ambiguë par le « numeric point
code ». Ces codes sont acheminés dans des messages de signalisation
entre les différents points, afin d’identifier de manière formelle la source
(CPO) et la destination (CPD) de chaque message. Une table de routage
est utilisée dans ces nœuds pour sélectionner le meilleur chemin pour
joindre la destination.
Le réseau SS7 est défini à partir de 3 types de points de
signalisation.
 SSP (Service Switching Point) ou CAS (Commutateur d’Accès
Service)
 STP (Signal Transfer Point) ou PTS (Point de Transfert
Sémaphore)
 SCP (Service Control Point) ou PCS-R (Point de Contrôle Service
Réseau)
Ce type d’architecture permet un maximum de redondance, une
haute disponibilité et des garanties de sécurité.
Points De Signalisation SS7

Dans le cas des SSP se sont les commutateurs qui initient,


terminent un appel. Un SSP envoie des messages de signalisation à
d’autres SSPs pour initialiser, administrer ou libérer des circuits de voix
nécessaire à la gestion des appels. Un SSP peut également envoyer une
requête vers une base de données centralisée (SCP) afin de déterminer
comment router un appel particulier (par exemple, un numéro vert : un
appel 1-800/888 en service libre appel en Amérique du Nord). Un SCP
envoie une réponse au SSP de commencement contenant les nombres
de cheminement liés au numéro composé. Un nombre de voie de
déroutement peut être employé par le SSP si le nombre primaire est
occupé ou l’appel est sans réponse dans un temps indiqué. Les clauses
de rachat réelles changent du réseau au réseau et du service au service.

Le trafic entre les points de signalisation peut être routé par un


commutateur de paquet appelé STP. Un STP route chaque message
d’entrée vers un lien de sortie en fonction des informations de routage
contenues dans le message SS7. A cause du fait qu’il agit en tant que
moyeu de réseau, un STP fournit l’utilisation améliorée du réseau SS7 en
éliminant le besoin de liens directs entre les points de signalisation. Un
STP peut effectuer la traduction de titre global, un procédé par
lequel le point de signalisation de destination est déterminé à partir des
chiffres actuels dans le message de signalisation (par exemple, le
numéro 800 composé, le nombre de télécarte, ou numéro d’identification
mobile d’abonné). Un STP peut également agir en tant que « mur à
l’épreuve du feu » pour examiner les messages SS7 échangés avec
d’autres réseaux.

Le réseau SS7 étant stratégique pour l’établissement des appels, les


SCPs et STPs sont généralement doublés, et positionnés dans des
emplacements physiques distants. Les liens entre ces points sont
également doublés. Le trafic est partagé à travers ces liens. Si l’un des
liens échoue, le trafic de signalisation est réacheminé au-dessus d’un
autre lien dans le linkset. Le protocole SS7 permet à la fois la
correction d’erreurs et la retransmission pour assurer un service continu,
quelque soit le problème (coupure de lien ou mauvais fonctionnement
d’un point de signalisation).

Réseaux intelligents
Le concept de réseau intelligent ou d’IN pour Intelligent Network
consiste à séparer, d’une part, les fonctions propres à chacune des
applications ou services et, d’autre part, les traitements communs à
toutes les applications (décroché, attente de numérotation). Les centraux
téléphoniques ne gèrent alors que cette dernière partie et deviennent des
SSP. Les traitements spécifiques aux services sont intégrés dans des SCP
qui sont des ordinateurs capables d’échanger des messages de
signalisation avec les SSP. Une telle approche permet de regrouper le
développement de nouveaux services sur quelques machines. Le concept
de réseau intelligent permet de définir et développer des services,
indépendamment des particularités des différents commutateurs du
réseau. La conception de nouveaux services est plus rapide et moins
coûteuse, et peut être confiée à des sociétés de service spécialisées
indépendantes des constructeurs et des opérateurs.
Lorsque l’usager demande un service de type IN, le SSP et le SCP
échangent, en temps réel, des messages de signalisation non liés à un
circuit. Les réseaux intelligents s’appuient donc naturellement sur SS7.
Réseau de signalisation

CAS

PTS L’architecture SS7PTS CAS

CAS CAS
PTS PTS
Réseau de signalisation

SSP
TSw TSw Sw
STP STP SSP
Sw

SSP TSw SSP


STP STP
Sw
Sw
Commutateurs et liaisons circuits

TSw TSw Sw
Sw

TSw
Sw
Sw
Commutateurs et liaisons circuits

TSw : Transit Switch


Sw : Local Switch

STP = Signaling Transfer Point


SSP = Switching Point
3.1 Types de Liens de Signalisation SS7

Les liens de signalisation sont logiquement organisés par le type de


lien (de « A » à « F ») selon leur utilisation dans le réseau de
signalisation SS7.

Types de Liens de Signalisation SS7

Les STP sont reliés aux points de commutation de service (SSP) qui
sont des commutateurs équipés de la logique de la commande SS7. Des
commutateurs SSP sont reliés aux STP par l’intermédiaire des liens
d’accès (liens A). Un lien de « A » (Accès) relie un point final de
signalisation à un STP. Seulement des messages provenant ou destinés
derrière le point final de signalisation sont transmis sur un lien de « A ».
Les STP se relient également aux bases de données appelées les points
de commande de Service (SCP) par l’intermédiaire des liens de A. Le SCP
est l’élément de réseau qui contient le service de contrôle logique tel que
des instructions pour convertir un nombre 8XX (en service libre appel) en
nombre routable.

STPs sont toujours déployés dans les paires, pour pouvoir laisser
des pièces d’échange si l’un des STP a un problème. Chaque STP « d’une
paire jointe » est relié à l’autre par l’intermédiaire des liens en travers
(liens C). Un lien de « C » (Cross) est employé seulement quand un STP
n’a aucun autre itinéraire disponible à un point de signalisation de
destination dû à la défaillance de lien.

Les paires de STP se relient à d’autres paires de STP par


l’intermédiaire de pont ou de liens diagonaux (des liens B ou D). Les
liens de B (Bridge – pont)) relient les paires de STP qui sont au même
niveau de la hiérarchie tandis que les liens de D (Diagonal - diagonales)
relient les paires de STP qui sont des niveaux hiérarchiques différents. La
distinction entre un lien de « B » et un lien de « D » est plutôt arbitraire.
Pour cette raison, de tels liens peuvent être désignés sous le nom de
liens de « B/D ». Un exemple serait un STP dans un réseau local se
reliant à STP d’un réseau de fond. Faisant partie des différentes
hiérarchies, les liens de distance local-to-long seraient considérés comme
des liens de D.

Des liens prolongés (liens E - Extended) sont employés pour relier


un SSP à un STP alternatif. Au cas où la paire primaire de STP serait
inopérable, la paire alternative établit des opérations avec le SSP au-
dessus des liens E.

Des liens utilisés pour la communication SS7 directement entre SSP


(aucun STP impliqué) s’appellent les liens entièrement associés (liens F –
Full associated). Un exemple de ces liens sont ceux qui sont employés
en combinaison avec des troncs de voix entre le réseau SSP de deux
mobiles. Le lien F est employé pour signaler un message hand-off d’un
SSP à l’autre, permettant à l’utilisateur d’un téléphone mobile de voyager
d’un secteur (servi par un commutateur) à un autre secteur (servi par un
autre commutateur).

Architecture de base

Le schéma suivant représente une architecture simple de réseau


SS7. Cet exemple illustre comment les éléments de base du réseau SS7
peuvent être déployés afin de constituer deux réseaux interconnectés :
1. Les STP X et W assurent des fonctions identiques. Ils sont
redondants. Ils constituent une paire de STP jumeaux, tout
comme la paire Y/Z.
2. Chaque SSP dispose de deux liens (ou ensemble de liens), avec
un lien vers chaque STP jumeau.
3. Les STP d’une paire sont reliés par un lien (ou un ensemble de
liens).
4. Deux paires de STP sont reliées par quatre liens. On les nomme
quarteron.
5. Les SCP sont généralement (si ce n’est toujours) déployés par
paire. Tout comme les STP, les SCP d’une même paire sont
redondants. Cependant, les deux SCP d’une paire ne sont pas
reliés directement par une paire de liens.

Les architectures de signalisation comme celle-ci, qui fournissent


des conduits de signalisation indirects entre les éléments du réseau
fournissent de la signalisation quasi-associée.
3.2 La pile de protocoles de communication SS7

Le réseau sémaphore étant un réseau à commutation par paquets, il


est naturel de reprendre une architecture en couches. Dans le contexte
de SS7 on parle plutôt de niveau, mais le concept est le même.

Les fonctions matérielles et logicielles du protocole SS7 sont divisées


en abstractions fonctionnelles appelées « niveaux ». Le protocole SS7
standard a 4 niveaux (couches). Les niveaux de 1 à 3 constituent la
pièce de transfert de message (MTP) et le niveau 4 est la pièce
d’utilisateur.
Les services SS7 sont décrits par les couches applicatives du modèle
ISO (de 4 à 7) :
 ISUP – ISDN User Part
 TUP – Telephone User Part
 SCCP – Signaling Connection Control Part
 TCAP – Transaction Capabilities Application Part
Les mécanismes de transmission SS7 sont décrits par les couches
réseau du modèle ISO (de 1 à 3) : MTP – Message Transfer Part

Le modèle de référence OSI et la pile de protocoles de


communication SS7
3.3.1 Les fonctions du réseau : MTP

La pièce de transfert de message (MTP) est divisée en trois niveaux.


Le niveau le plus bas, le niveau 1 de MTP, est équivalent à la couche
physique du modèle OSI. Le niveau 1 de MTP définit les caractéristiques
physiques, électriques, et fonctionnelles du lien de signalisation
numérique. Les interfaces physiques définies incluent E-1 (2048 kb/s; 32
64 canaux de kb/s), DS1 (1544 kb/s; 24 canaux 64kb/s), V.35 (64
kb/s), Ds-0 (64 kb/s), et Ds-0a (56 kb/s).

Le niveau 2 de MTP assure la transmission bout à bout précise


d’un message à travers un lien de signalisation. Les instruments du
niveau 2 assurent la commande, la validation d’ordre de message, et la
vérification des erreurs. Quand une erreur se produit sur un lien de
signalisation, le message (ou l’ensemble de messages) est retransmis. Le
niveau 2 de MTP est équivalent à la couche liaison de données du
modèle OSI.

Un message SS7 s’appelle une unité de signal (SU). Il y a trois


types d’unités de signal : Unités de signal d’appoint (FISU), unités
de signal de statut de lien (LSSU), et unités de signal de message
(MSU).
Unités De Signal SS7
Des unités de signal d’appoint (FISU) sont transmises sans
interruption sur un lien de signalisation dans les deux directions à moins
que d’autres unités de signal (MSU ou LSSU) soient présentes. Les FISU
diffusent l’information de base seulement de niveau 2. Puisqu’une
somme de CRC est calculée pour chaque FISU, signalant la qualité de
lien est vérifié sans interruption par les deux points de signalisation à
l’une ou l’autre extrémité du lien.
Les unités de signal de statut de lien (LSSU) diffusent un ou deux
octets d’information de statut de lien entre les points de signalisation à
l’une ou l’autre extrémité d’un lien. Le statut de lien est employé pour
commander l’alignement de lien et pour indiquer le statut d’un point de
signalisation au point de signalisation à distance.
Les unités de signal de message (MSU) portent toutes les
commandes d’appel, question et réponse de base de données, gestion
de réseau, et données d’entretien de réseau dans le domaine de
l’information de signalisation (SIF). Les MSU ont une étiquette de
cheminement qui permet à un point de signalisation de commencement
d’envoyer l’information à un point de signalisation de destination à
travers le réseau.
Flag – indique le commencement d’une nouvelle unité de signal et
implique l’extrémité de l’unité de signal précédente. La valeur binaire du
drapeau est 0111 1110. Avant de transmettre une unité de signal, le
niveau 2 de MTP enlève « les drapeaux faux » en ajoutant un bit zéro
après toute séquence de cinq bits de 1. Lors de réception d’une unité de
signal et de dépouillement du drapeau, le niveau 2 de MTP enlève
n’importe quel bit zéro, après toute séquence de cinq bits de 1, pour
reconstituer le contenu original du message. Des drapeaux doubles sont
enlevés entre les unités de signal.
BSN (Backward Sequence Number) – est employé pour accuser
réception des unités de signal par le point de signalisation à distance.
BAVOIR (Backward Indicator Bit) – indique un Negative
Acknowledgment par le point de signalisation à distance une fois
basculé.
FSN (Forward Sequence Number – contient le nombre d’ordre
de l’unité de signal.
FIB (Forward Indicator Bit) – est employé dans le
rétablissement d’erreur comme le BAVOIR. Quand une unité de signal
est prête pour la transmission, le point de signalisation incrémente le
FSN par 1 (FSN = 0,…,127). La valeur de somme de CRC est calculée et
ajoutée au message de l’avant. Lors de réception du message, le point
de signalisation à distance vérifie le CRC et copie la valeur du FSN dans
le BSN du prochain message disponible programmé pour la transmission
de nouveau au point de signalisation de lancement. Si le CRC est correct,
le message en arrière est transmis. Si le CRC est incorrect, le point de
signalisation à distance indique le Negative Acknowledgment en
basculant le BAVOIR avant l’envoi du message en arrière. Quand le point
de signalisation de commencement reçoit un Negative Acknowledgment,
il retransmet tous les messages en avant, commençant par le message
corrompu, avec le FIB basculé.
La valeur du gisement de LI (indicateur de longueur) détermine le type d’unité
de signal :

Tene
Type D’Unité De Signal
ur en LI

Unité De Signal D’appoint


0
(FISU)

Unité De Signal De Statut De


1..2
Lien (LSSU)

Unité De Signal De Message


3..63
(MSU)

SIO (Service Information Octet) – contient le champ de 4-bits


sous-service suivi de l’indicateur du service de 4-bits. Le FISU et le LSSU
ne contiennent pas un SIO.
Le champ sous-service contient l’indicateur de réseau et la
priorité de message (0, 3 avec 3 étant la priorité la plus élevée). La
priorité de message est considérée comme seulement dans des
conditions de congestion, ne pas commander l’ordre dans lequel des
messages sont transmis. Des messages faible priorité peuvent être jetés
pendant des périodes de congestion. En signalant le lien examinez les
messages reçoivent une priorité plus élevée que des messages
d’installation d’appel.
L’indicateur de service indique l’utilisateur de MTP, permettant
ainsi le décodage d’information contenue dans le SIF.
SIF (Signaling Information Field) – contient l’étiquette de
cheminement et l’information de signalisation. LSSU et FISU ne
contiennent ni une étiquette de cheminement, ni un SIO pendant qu’ils
sont envoyés entre deux points de signalisation directement reliés.
Crc (Cyclic Redundancy Check) – la valeur de CRC est employée
pour détecter et corriger des erreurs de transmission de données.
Le niveau 3 de MTP fournit le cheminement de message entre les
points de signalisation dans le réseau SS7. Le niveau 3 de MTP est
équivalent à la couche réseau du modèle OSI. Le niveau 3 de MTP
conduit des messages basés sur l’étiquette de cheminement dans le
domaine de l’information de signalisation (SIF) des unités de signal de
message. L’étiquette de cheminement est composée du code de point du
code du point de destination (DPC), de commencement (OPC), et
signalisation du champ du choix de lien (SLS). Les codes de points
sont des adresses numériques qui identifient uniquement chaque point
de signalisation dans le réseau SS7. Quand le code de point de
destination dans un message indique le point de signalisation de
réception, le message est distribué à l’utilisateur approprié que la partie
(par exemple, ISUP ou SCCP) indiquée par l’indicateur de service dans
SIO. Les messages destinés à d’autres points de signalisation sont
transférés à condition que le point de signalisation de réception ait les
capacités de transfert de message (comme un STP). Le choix du lien
sortant est basé sur l’information dans le DPC et le SLS.
3.3.2 Les fonctions des couches applicatives

ISDN User Part (ISUP) – définit le protocole et les procédures


employées pour établir, gérer et rompre des circuits de commutation qui
acheminent la parole et les données entre commutateurs. ISUP est
utilisé pour le RNIS et la téléphonie, ainsi que d’autres types de
communications. Les appels qui commencent et se terminent sur le
même commutateur n’emploient pas la signalisation ISUP. Les principaux
messages sont les suivants :
- le message IAM, Initial Address Message, est le message
d’appel téléphonique ; il contient les numéros de l’appelé et de
l’appelant, et des informations complémentaires ;
- le message ACM, Address Complete Message, signifie que le
poste de demandé sonne ;
- le message ANM, ANswer Message, signifie que le demandé a
décroché ;
- le message REL, RELease Message, signifie que le demandé ou
le démandeur a raccroché ;
- le message RLC, ReLease Complete, signifie que les libérations
des circuits nécessaires après le raccroché ont été effectuées ;
TUP (Telephone User Part) – le protocole TUP gère les fonctions
de base pour la téléphonie uniquement. Dans quelques régions du
monde (par exemple, Chine), le TUP soutient le traitement d’appel de
base. TUP manipule les circuits analogiques seulement ; à cause du ce
fait de plus en plus, ISUP remplace TUP.
SCCP (Signaling Connection Control Part) ou SSCS (Sous-
Système de Connexions Sémaphores) – assure des fonctions
supplémentaires à MTP3 pour transférer des informations de
signalisation en mode avec ou sans connexion. Tandis que le niveau 3 de
MTP fournit des codes de point pour permettre à des messages d’être
adressés aux points de signalisation spécifiques, SCCP fournit des
nombres de sous-ensemble pour permettre à des messages d’être
adressés aux applications spécifiques (appelées les sous-ensembles )
à ces points de signalisation. SCCP est employé en tant que la couche
transport pour TCAP - services basés tels que le free-phone (800/888), la
télécarte, la portabilité locale de nombre, et les services personnels de
communications (PCS). SCCP fournit également les moyens par lesquels
un STP peut effectuer la traduction de titre global (GTT), un procédé
par lequel le point de signalisation de destination et le nombre de sous-
ensemble (SSN) est déterminé à partir des chiffres présents dans le
message de signalisation.
TCAP (Transactions Capabilities Applications Part) ou SSGT
(Sous-Système de Gestion de Transactions) – fournit un support
de communication aux applications interactives dans un environnement
distribué. TCAP permet le déploiement des services de réseau intelligents
avancés en soutenant l’échange de l’information reliée par circuit entre
les points de signalisation en utilisant le service sans connexion de SCCP.
Un SSP emploie TCAP pour questionner un SCP pour déterminer les
nombres de cheminement liés à un numéro 800, 888, ou 900 composé.
Les fonctions TCAP de SCP sont de renvoyer une réponse contenant les
nombres de cheminement (ou une erreur, ou rejeter le composant) de
nouveau aux appels de télécarte d’espèce sont également validées en
utilisant des messages de question et de réponse de TCAP. Dans le cas
de réseaux mobiles (IS-41 and GSM), TCAP transporte les messages MAP
(Mobile Application Part) échangés entre MSCs pour assurer les fonctions
d’identification, authentication et localisation de mobiles ; ainsi que le
roaming.
3.3 Modes de signalisation SS7
La signalisation SS7 peut être effectuée en trois modes : associé,
quasi-associé, non-associé.
 Signalisation en mode associé – les canaux de signalisation
correspondent point pour point aux liaisons entre commutateurs
circuit véhiculant les voies de parole. La mise en œuvre est
simple mais il arrive une multiplication des nœuds de
signalisation. Ce type de signalisation exigerait des liens dédiés
entre tous les commutateurs.
 Signalisation en mode quasi-associé – ce système permet
de minimaliser le nombre de nœuds se signalisation, à cause de
ça le coût est optimalisé et on obtient une meilleure
performance en termes de délais de transmission.
Le mode quasi-associé est celui qui est préféré pour la
signalisation SS7.
 Signalisation en mode non-associé – dans cette
configuration les canaux sont complètement décorrélés. Il y a
plusieurs désavantages : les algorithmes de routage sont
compliqués, les délais sont accrus, etc. Ce mode n’est pas mis
en œuvre pour la signalisation SS7.

Le schéma ci-dessous représente le mode de signalisation SS7


quasi-associé :

SSP1
SSP3
Mode Quasi-Associé

relation
STP STP
1 3
linkset

link
STP STP
2 4

SSP2
Voies de parole

Liens SS7
3.4 Applications SS7

Dans les réseaux de télécommunications modernes d’aujourd’hui,


SS7 est employé pour pratiquement chaque appel pour établir un
raccordement de voix entre appeler et les endroits appelés de partie.
SS7 est également le milieu pour des possibilités et des applications
avancées comprenant la gestion de réseau et les services mobiles aussi
bien que des applications de câble telles que l’identification d’appeler
gratuitement et de carte d’appel automatique.

Les applications courantes de SS7 sont :

 Gestion des appels de base (établissement, maintenance,


rupture)
 Gestion de la mobilité dans les réseaux GSM : roaming,
identification, authentification et localisation des usagers
mobiles.
 Acheminement de messages courts (SMS)
 Applications RI (Réseau Intelligent)
- Gestion de numéros spéciaux (toll-free (800/888) & toll
(900)
- Services complémentaires: transfert d’appels, conférence à
3, …,
- Gestion de réseaux privés virtuels (VPN)
- Portabilité de numéros (local number portability - LNP)
- Gestion de cartes pré-payées
3.5 Un exemple de scénario de commande d’appel.
Dans cet exemple, l’abonné connecté au commutateur A émet un
appel vers un abonné connecté au commutateur B.

1. Le commutateur A analyse le numéro reçu et détermine qu’il doit


envoyer l’appel vers le commutateur B.
2. Le commutateur A choisit un conduit disponible entre lui-même
et le commutateur B, et y émet un message d’adresse initiale
(IAM, Initial Address Message), message nécessaire à
l’initialisation de l’appel. Ce message est adressé au commutateur
B. Il identifie le commutateur initiateur de l’appel (A), le
commutateur de destination (B), le circuit sélectionné, le numéro
de l’appelant et de l’appelé et autres informations éventuelles.
3. Le commutateur A choisit l’un de ses liens A, prenons AW, et
transmet le message IAM sur le lien vers le commutateur B.
4. Le STP W reçoit ce message, consulte son entête de routage et
constate qu’il doit le router vers le commutateur B. Il transmet
donc ce message sur le lien BW.
5. Le commutateur B reçoit ce message. En l’analysant, il définit
qu’il dessert le numéro appelé et vérifie que ce numéro est libre.
6. Le commutateur B émet un message d’adresse complète (ACM,
Address Complet Message), qui indique que le message IAM est
bien arrivé à destination. Ce message identifie le commutateur
récepteur (A), le commutateur émetteur (B) et le circuit choisi.
7. Le commutateur B choisit l’un de ses liens A, prenons BX, et
transmet le message ACM sur le lien vers le commutateur A. Au
même moment, il met en œuvre le circuit d’appel dans le sens B
vers A, envoie une tonalité vers le commutateur A à travers le
circuit, et fait sonner la ligne de l’abonné appelé.
8. Le STP X reçoit le message, inspecte son entête d’adressage, et
constate qu’il doit est destiné au commutateur A. Il le retransmet
sur le lien AX.
9. En recevant le message ACM, le commutateur A connecte la ligne
l’abonné appelant sur le circuit défini dans le sens réception, ainsi
l’appelant pourra entendre la sonnerie envoyée par le
commutateur B.
10. Si l’appelé décroche son téléphone, le commutateur B
émet un message de réponse (ANM, Answer Message),
identifiant le commutateur destinataire (A), le commutateur
source (A) et le circuit sélectionné.
11. Le commutateur utilise le même lien de signalisation que
précédemment, BX, et envoie le message ANM. A ce moment-là ,
le circuit doit être connecté à la ligne de l’appelant dans les deux
sens, afin de permette la conversation.
12. Le STP X constate que le message ANM est destiné au
commutateur A et le transmet sur le lien AX.
13. Le commutateur A s’assure que l’appelant est connecté
sur le circuit d’appel, en émission et en réception. La
conversation peut alors avoir lieu.
14. Si l’appelant raccroche le premier, le commutateur A
génère un message de libération (REL, Release) adressé au
commutateur B, en indiquant le circuit concerné par l’appel. Ce
message est envoyé sur le lien AW.
15. Le STP W reçoit le message REL, constate qu’il est
destiné au commutateur B et le retransmet sur le lien WB.
16. Le commutateur B reçoit le message REL, déconnecte le
circuit de la ligne de l’abonné appelé, repositionne le circuit à
l’état disponible, génère un message de libération achevée (RLC,
Release Complete) adressé en retour au commutateur A et
identifiant le circuit concerné. Le message RLC est transmis ce
message sur le lien BX.
17. Le STP X reçoit le message RLC, constate qu’il est
adressé au commutateur A et le lui transmet sur le lien AX.
18. Lors de la réception le message RLC, le commutateur A
libère le circuit indiqué.
4. Le Réseau Numérique à Intégration des Services (RNIS)

Les réseaux téléphoniques sont spécifiques à chaque pays même si


les ressemblances sont nombreuses. En France, France Télécom a
proposé un réseau de distribution entièrement numérique, désigné sous
le terme commercial Numeris.
Dans les années 70, la numérisation permet de véhiculer, en même
temps, plusieurs communications sur une même ligne et assure
également l’intégration des services, en transmettant sur une même
ligne des informations de nature différente: voix, image, écrit, donnée.
La France, jouant un rôle de pionnier, propose dès la fin des années 80,
la connexité numérique sur tout son territoire et commercialise, sous le
nom de Numéris le premier Réseau Numérique à Intégration de
Services. RNIS (en anglais ISDN, pour Integrated Services Digital
Network) signifie réseau numérique à intégration de services. On
peut voir l’architecture RNIS comme une évolution entièrement
numérique des réseaux téléphoniques existants, conçue pour associer la
voix, les données, la vidéo et tout autre application ou service. RNIS
s’oppose donc au réseau téléphonique commuté (RTC) traditionnel.

Le RNIS, évolution du réseau téléphonique actuel, propose la


continuité numérique de bout en bout. Il ne s’agit pas d’un réseau
supplémentaire entrant en concurrence avec les réseaux existants
comme le téléphone traditionnel, les réseaux X.25 ou les liaisons
spécialisées. Le RNIS est plutôt un accès universel à ces réseaux, ou plus
exactement à ces services supports. Cela implique donc une signalisation
« intelligente »: la signalisation par canal sémaphore.

4.1 Les avantages de la numérisation

Alors qu’avec la transmission analogique les altérations de


transmission s’additionnent progressivement jusqu’à rendre inexploitable
le signal reçu, la régénération du signal transmis en numérique est
parfaite.
De plus, la numérisation de la parole permet de faire appel aux
techniques des circuits intégrés numériques dont la supériorité sur les
circuits analogiques est connue depuis longtemps. La possibilité de
multiplexer des communications en émettant sur un même câble les
codes relatifs à plusieurs conversations évite le recours au multiplexage
en fréquence, reposant sur les techniques analogiques coûteuses et
difficiles à mettre en œuvre.
Enfin, l’usage des circuits intégrés est particulièrement spectaculaire
dans les techniques de commutation. La commutation de signaux
numériques est infiniment plus simple que la commutation de signaux
analogiques.

4.2 La signalisation RNIS et l’intégration des services

Une des fonctions majeures de la téléphonie consiste à acheminer,


entre les dispositifs de commutation publics ou privés, des indications
concernant la destination, le succès ou non d’un appel, la facturation, le
routage... Différents modes d’acheminements ont ainsi vu le jour :
circulation de tonalité dans la bande, usage d’un canal spécialisé pour ces
messages, usage d’un code multifréquence.
La signalisation RNIS constitue un élément significatif du RNIS.
Jusqu’à présent, on ne pouvait échanger qu’un ensemble limité
d’informations entre l’usager et le réseau. La signalisation RNIS permet à
présent d’échanger des messages très riches. Ceux-ci permettent de
mettre en oeuvre de nouvelles fonctions.
La signalisation est désormais véhiculée grâce à un réseau de
transmission de données, s’apparentant à un réseau de datagramme et
indépendant du réseau téléphonique.
Dans le cadre du RNIS, deux types de signalisation ont été
normalisés. Ils sont tous les deux basés sur les concepts de
transmission de données informatiques et emploient des mécanismes de
type HDLC.
 La signalisation interne au réseau relève d’une norme CCITT
dite « numéro 7 » ;
 La signalisation externe au réseau, c’est-à-dire la signalisation à
laquelle l’usager a accès, est dite « protocole D » ou encore RNIS.
Ainsi, la signalisation est véhiculée par un réseau de transmission
de données (réseau sémaphore) qui s’apparente à un réseau de
datagrammes et qui est distinct du réseau de circuits
téléphoniques, comme le montre le schéma ci-dessous.
Ainsi pour l’usager, il est possible de dialoguer hors bande avec le
réseau ou le correspondant sans interrompre ou sans établir de canal
téléphonique. Pour l’exploitant, la signalisation hors bande signifie qu’un
circuit téléphonique n’est ouvert que si par échanges de messages on
sait que le correspondant distant ou le chemin vers le correspondant est
accessible.
Pour permettre l’intégration des services, les autocommutateurs en
place doivent assurer des fonctions qui leur sont inconnues. Les PCS
(Point de Contrôle des Services) exercent à distance un contrôle sur la
commutation dans les CAA (Centres à Autonomie d’Acheminement),
comme cela est représenté dans le schéma précédent. On peut alors
parler de « réseau intelligent » offrant à l’usager une simplification des
procédures diverses de mise en relation, et à l’opérateur du réseau une
meilleure gestion de son réseau.

4.3 La signalisation du RNIS et le SS7

Dans les relations usager-réseau, le RNIS utilise un mode de


signalisation hors-bande dont les signaux sont véhiculés par le canal D.
Les bits D (quatre par trame) constituent dans la trame, un canal
numérique indépendant disposant de son propre format.
Les canaux B sont réservés à la transmission de données, sans
aucune restriction sur la nature de l’information transportée. Les canaux
B sont entièrement transparents.
Les canaux B et D ont un fonctionnement différent. Le canal D est
utilisé pour les communications de services avec le réseau RNIS. Lors
d’un appel, un paquet de données est émis par le terminal de l’usager à
sa TNR. Ce paquet contient un certain nombre d’informations comme le
numéro du correspondant demandé.
Conclusion

La signalisation c’est un ensemble de messages de service échangés


entre les commutateurs de réseau qui sont nécessaires à l’établissement
et à la gestion des communications. Le système de signalisation SS7, est
un composant critique des systèmes modernes de télécommunications.
SS7 est aussi important que l’Internet, les données sans fil, et la
technologie relative.

L’objectif de ce présent ouvrage était de présenter d’une manière la


plus complète et la plus claire possible le concept de la signalisation dans
les réseaux téléphoniques, les bases théoriques et pratiques nécessaires
à la compréhension de la signalisation, de ses services, de son
architecture, de son fonctionnement et de son utilisation. On a essayé de
regrouper toute l’information de telle façon que chaque personne qui
voudrait se renseigner sur la signalisation, ses techniques, les réseaux où
elle est utilisée et ses applications, puisse assimiler facilement
l’information proposée.

Pour rendre ce document plus complet, on a estimé nécessaire de


consulter beaucoup de livres et de sites Internet spécialisés dans le
domaine des réseaux et des télécommunications.

Le présent travail a été très utile pour nous, on a amélioré nos


connaissances dans le domaine des télécommunications, fait qui pourrait
s’avérer fort utile dans notre prochaine activité professionnelle.
Références :

1. « Introduction aux réseaux », X. Lagrange, D.Seret, Edition


Hermes, Paris 1998
2. « Les réseaux », 2001A. Tannenbaum, Edition Pearson
Education, 2003
3. « Les réseaux », G. Pujolle, Edition Eyrolles,
4. « Téléinformatique », C. Macchi, J-F Guilbert, Edition Dunod
Informatique, Paris 1987

Les sites Internet :


http://www.art-telecom.fr – site officiel de l’ART
http://www.itu.int – site officiel de l’Union Internationale des
Télécommunications
http://fr.wikipedia.org/ – encyclopédie libre ;
http://www.wellx.com/fr/
http://www.itel.ch/
http://www.pt.com/tutorials/ss7/stack.html

Vous aimerez peut-être aussi