La Boite A Joujoux 2
La Boite A Joujoux 2
La Boite A Joujoux 2
Claude Debussy
Représentations scolaires
Jeudi 14 Janvier 2016 9h30/10h30/14h30
Vendredi 15 Janvier 2016 9h30/10h30/14h30
Concerts en famille
Samedi 16 Janvier 2016 à 11h et 17h
Opéra Comédie
Durée : 30 minutes
Cahier pédagogique
Saison 2015-2016
Service Jeune public, Enseignement supérieur et Publics d'actions culturelles –
04 67 600 281 - www.opera-orchestre-montpellier.fr
La Boîte à Joujoux
Claude Debussy (1862–1918)
Grâce aux travaux de Claude-Anne Parmegiani et Annie Renonciat, à l'exposition Livre mon
ami et à celle consacrée à Hellé par la Bibliothèque Faidherbe, on connaît son style : un
monde ludique et coloré, où les personnages sont des jouets et les jouets des personnages.
La naïveté de l'inspiration est sublimée par la géométrie des lignes simplifiées : l'imagerie se
fait ici ultra-moderne...
Les artistes russes n'ont pas encore apporté ce regard nouveau qui allait définitivement
rénover le livre d'images. Le singulier modernisme d'André Hellé a 20 ans –et une guerre-
d'avance !
Disons tout de suite que, en ce qui concerne le livre d'images c'est la France qui est
incontestablement à l'avant-garde. Elle l'est depuis 1912. Quel scandale avait produit Hellé.
On cherchait en vain à cet art audacieux un ancêtre à travers la longue et noble lignée des
illustrateurs du XIXème siècle. Andre Hellé c'était tout neuf.
On se disait qu'il était bien facile de faire ces animaux « en bois » avec des couleurs unies.
Mais ces animaux et personnages qui faisaient penser à des jouets en bois étaient
extraordinairement vivants. Dédaignant les détails, Hellé avait saisi le rythme caché et il
le traduisait avec une apparente naïveté. En réalité toutes ces images débordaient
d'esprit et de finesse et Debussy le comprit, lui qui composa pour La Boîte à Joujoux
l'exquise musique de ballet que l'on applaudit encore chaque année à l'Opéra-Comique.
Hellé a été le courageux précurseur. Il a d'ailleurs continué à créer album après album : Le
tour du monde en 80 pages, Maman les petits bateaux, les Douze plus belles fables du
monde, etc., etc. On ne saurait dire qu'il a eu des imitateurs ou même des disciples. Mais
avec lui le mouvement moderne de peinture est entré dans l'illustration du livre pour
enfants, et quand on voit maintenant les livres de Parain, de Tranchant, d'Edy Legrand, de
Brunhof, on ne peut se défendre de songer à celui qui fut l'avant-coureur de l'avant-garde,
tout seul, avant la guerre, il y a bien longtemps.
Mais d'où venait-il ce Hellé ? Il naît de parents pharmaciens à Boissy Saint-Léger, en mars
1871, tandis que Paris est à feu et à sang, et que la France doit céder l'Alsace-Lorraine à
l'Allemagne. Il fait un passage à Louis-le-Grand, prend quelques leçons de piano, mais
semble surtout s'intéresser au dessin et à ses rêves... Devenu dessinateur et graveur, il
commence vers l'âge de 25 ans à publier des dessins signés dans la presse satyrique. Il en
réalisera des centaines, dans d'innombrables journaux illustrés, et sa signature ornera
souvent la couverture de Fantasio, du Sourire, du Rire… En 1904, c'est la consécration :
l'Assiette au beurre lui confie l'illustration d'un numéro complet (consacré au monde de la
nuit parisienne...). C'est un honneur que ce jeune homme partage avec Valloton, Rabier,
Steinlen, Jossot, Grandjouan, Kupka et Van Dongen...
Cet Hellé comique et satyrique en cache un autre, qui se révèle en cette même année : le
Hellé aux grands yeux d'enfant, qui n'aura de cesse de retrouver le monde enchanté des
plus simples des jouets, et de nous en faire partager la magie. En 1904, l'hebdomadaire bien
nommé La Joie des enfants publie un dessin qui représente une naïve arche de Noé en bois,
avec son petit bestiaire d'animaux stylisés. Cette arche originelle, Hellé la déclinera sous
toutes les formes : albums, images, jouets en bois, mobilier, et jusqu'à du papier à lettres -le
préféré de Chouchou, la fille de Debussy-...
La création de jouets sera l'une des passions de Hellé : outre l'Arche, il réalise des dizaines
de sujets et boîtes de jouets en bois découpé et peint, d'abord en collaboration avec sa
femme, puis en association avec un autre illustrateur, Carlègle. Il crée aussi un amusant jeu
de quilles en forme de grenadiers, des poupées en tissu, un jeu alphabétique... Dès 1910, il
expose de merveilleuses chambres pour enfants, qui seraient parmi les toutes premières
spécifiquement destinées aux petits. Ces ensembles mobiliers comprennent aussi de la
vaisselle, des textiles brodés, des frises en papier peint, des panneaux décoratifs… Jouets
et mobiliers seront édités ou diffusés par Le Printemps, durant près de 20 ans, en particulier
au sein de Primavera, le prestigieux studio de design créé par les grands magasins.
À la fin des années 1920, Hellé fera à nouveau œuvre de pionnier en décorant plusieurs
colonies de vacances, écoles ou maternités. Sa collaboration ne se limite pas à quelques
cadres sur les murs : à Boyardville, le réfectoire de la Maison heureuse construite par
Clément Camus est un moulin tout droit sorti de l'univers d'Hellé ; à Gérardmer, pour la
Maison joyeuse, Hellé dessine dans les dortoirs des rébus constructivistes, tandis que le
mobilier de Francis Jourdain s'orne de pétulantes vignettes issues de ses livres.
Parallèlement, Hellé multiplie les collaborations avec le monde musical. Son œuvre
majeure, La Boîte à Joujoux, séduit Debussy. Conçue en 1913, elle est créée en 1919, puis
reprise par les Ballets suédois, et régulièrement rejouée depuis. En 1925, Hellé en propose
une nouvelle version, aux décors et costumes carrément cubistes. L'année précédente, il
avait publié un autre chef d'œuvre, Le Petit Elfe ferme l'œil, sur une musique de Florent
Schmitt, dont le livret est l'une des plus merveilleuses publications de Tolmer. D'autres
œuvres sont moins connues, comme le ballet de marionnettes qu'il écrivit pour son voisin
Arthur Honegger. Il illustre aussi de nombreuses partitions, dont celle de l'Enfant et les
sortilèges de Ravel et Colette.
Son œuvre de peintre, dont on connaît bien peu de choses, paraît avoir été principalement
inspirée par le monde du spectacle et de la musique, vue par le petit bout de la lorgnette,
comme par un enfant : coulisses, répétitions, spectateurs... Ce qui n'empêchera pas,
d'ailleurs, Hellé d'avoir un rôle important dans l'ombre des mouvements artistiques :
rapporteur lors de la décisive Exposition des Arts décoratifs de 1925, pilier du Salon des
humoristes et du Salon d'automne, dont il présida la section du livre pendant plus de vingt
ans...
Lorsqu'éclate la première guerre mondiale, Hellé est au faite de sa créativité. Il s'investit
totalement dans l'imagerie guerrière et patriotique, multiplie livres, jouets, cartes postales,
images de propagande... On ne peut s'empêcher de penser qu'il vit la guerre comme les
enfants la vivent : c'est une sorte de grand combat des petits soldats, où il y a des méchants
mais pas de sang.
La deuxième guerre mondiale survient à l'heure du déclin : Hellé publie en 1942 ses
souvenirs, ou plutôt Les Souvenirs d'un petit garçon, qui s'arrêtent lorsque l'auteur est
censé sortir de l'enfance... Hellé disparaît quelques jours après la Noël 1945. Dans la
tourmente de la Libération, la mort du vieil illustrateur passe quasiment inaperçue. Trop
jeune en 14, trop mûr en 30, trop vieux en 45...
Il nous a laissé une œuvre considérable aujourd'hui invisible (son livre majeur n'est même
pas à la Bibliothèque nationale de France !*). La première L'Arche de Noé aura cent ans en
2011. L'occasion, peut-être, de découvrir enfin le monde merveilleux et souvent
extraordinairement moderne de ce timide imagier qui se présentait en 1924 comme « auteur
de choses diverses concernant l'enfance »...
Jacques Desse est libraire d'ancien. Il a notamment organisé l'exposition « Livres animés,
deux siècles de livres à système », en 2003, et publié, avec Alban Cerisier, De la Jeunesse
chez Gallimard, 90 ans de livres pour enfants (Gallimard/Chez les libraires associés, 2008),
qui a reçu le prix de bibliographie du Syndicat de la librairie ancienne et moderne.
Pour en savoir plus : http://amisdhelle.blogspot.fr/
Claude Debussy
Compositeur français
(Saint-Germain-en-Laye,
1862 - Paris, 1918)
Artiste aux inspirations éclectiques, il est notamment séduit par les musiques d’Extrême-
Orient : gamme pentatonique, gamme par tons entiers, créant ainsi un univers musical
unique, insaisissable. Plusieurs compositeurs se sont réclamés de l’héritage de Debussy
comme Boulez ou Dutilleux.
L’œuvre de Debussy en 6 dates
1893 : Quatuor à cordes en sol mineur
1894 : Prélude à l’après-midi d’un faune inspiré du poème Faune de Mallarmé
1902 : Pelléas et Mélisande sur un livret de Maurice Maeterlinck
1905 : La mer
1912 : Préludes
1914
Debussy travaille sur la version orchestrale mais, malade, ne peut la terminer. Il confie à
André Caplet, violoniste, compositeur et chef d’orchestre, le soin de l’achever. Il se
préoccupe néanmoins du prolongement scénique de cette œuvre alors qu’une création à
l’Opéra-Comique est envisagée : il s’interroge notamment sur la capacité des danseurs à
traduire l’« apparence » burlesque et « les gestes anguleux de personnages de carton ».
La première guerre mondiale retarde le projet de création et suspend tout projet de
diffusion littéraire : La Boîte à Joujoux, publiée, ne peut pas être vendue.
1917
André Caplet termine l’orchestration de La Boîte à Joujoux.
1917-1918
La Boîte à joujoux est créée en Russie, sans qu’a priori ni Hellé et ni Debussy en aient
connaissance (http://amisdhelle.blogspot.fr/2011_09_01_archive.html).
1918
Debussy meurt le 25 mars.
1919
Chouchou meurt le 14 juillet de diphtérie.
La Boîte à Joujoux est créée le 10 décembre au Théâtre lyrique du Vaudeville à Paris sous
la direction musicale de Désiré-Émile Inghelbrecht, dans des décors et costumes d’André
Hellé, sur une chorégraphie de Robert Quinault.
1921
La Boîte à Joujoux entre au répertoire des Ballets suédois. Elle est créée le 15 février avec
les mêmes décors et mêmes costumes qu’au Théâtre du Vaudeville mais dans une
chorégraphie de Jean Börlin. En trois ans, la pièce sera représentée 280 fois. André Hellé
remanie décors et costumes tout au long de cette période de représentations.
Créés en 1920 par Rolf de Maré (1888-1964), industriel et mécène suédois, les Ballets
suédois (1920-1925) se présentent comme une compagnie de danse novatrice qui monte
nombre de pièces très avant-gardistes. Ils s’associent aux artistes contemporains – poètes,
musiciens, peintres… – tels que Jean Cocteau, Francis Picabia, Fernand Léger, Darius
Milhaud, Eric Satie ou Cole Porter, parmi de nombreux autres. Jean Börlin est le
chorégraphe unique de la compagnie installée au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.
« Les Ballets suédois ont sauté à pieds joints par-dessus les lieux commun
chorégraphiques. Ils s’en portent fort bien. Ils veulent du nouveau. Le Ballet moderne,
c’est la Poésie, la Peinture, la Musique autant que la Danse. » Programme des Ballets
suédois, théâtre des Champs-Elysées, novembre-décembre 1924
La pièce figurera au répertoire des Ballets suédois jusqu’au 27 décembre 1924 et sera
donnée au total 280 fois. André Hellé remaniera décors et costumes tout au long de cette
période de représentations.
1923
Lors d’une tournée aux États-Unis, un programme des Ballets consacre deux pages à « The
Toy Shop », traduction anglaise de La Boîte à Joujoux.
Un autre programme, Les ballets suédois de Rolf de Maré, 1920-1924, présente le décor
imaginé et conçu par Hellé dans lequel on remarque la gestuelle pantomimique des
danseurs et où l’on retrouve l’univers graphique de l’illustrateur. Le couvercle de la boîte à
joujoux est entr’ouvert et s’en échappent les protagonistes de l’histoire pendant le premier
tableau.
A Paris, le 12 novembre, l’Opéra-Comique crée une autre version de La Boîte à Joujoux,
sous la direction d’Albert Wolff, dans une chorégraphie de Louise Virard, avec les décors et
costumes d’André Hellé.
1926
Hellé fait publier une nouvelle version de son ballet à partir de l’argument initial et sans
partition musicale, sous la forme d’un livre pour enfants intitulé Histoire d’une boîte à
joujoux. La structure narrative initiale demeure tout en étant développée. Les dessins
intérieurs diffèrent également de ceux du livret adoptant un style plus heurté proche du
croquis. Ce sont les ateliers Tolmer qui impriment et réalisent au pochoir la couverture de
l’album.
Depuis
Une version de La Boîte à Joujoux est donnée en 1948 à l’Opéra-Comique à Paris, sous la
direction de Richard Blareau, sur une chorégraphie de Robert Quinault et des décors et
costumes de Félix Labisse. Cette pièce est représentée 59 fois jusqu’à la fin de l’année
1950.
La partition musicale de La Boîte à Joujoux est régulièrement interprétée par différents
ensembles orchestraux et a fait l’objet de plusieurs éditions de livres illustrés pour enfants.
Une exposition consacrée à Hellé, « Drôles de jouets : André Hellé ou l’art de l’enfance »
s’est tenue du 18 octobre 2012 au 9 juin 2013 au musée du jouet de Poissy.
Histoire d’une boîte à joujoux d’André Hellé est réédité aux éditions MeMo en 2012.
http://laboiteajoujoux-cndc.com/ressources/histoire-de-la-boite-a-joujoux/
Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique
L’argument de La boîte à Joujoux
Les boîtes à joujoux sont des sortes de villes dans lesquelles les jouets vivent comme des
personnes. Ou bien les villes ne sont peut-être que des boîtes à joujoux dans lesquelles les
personnes vivent comme des jouets.
Des poupées dansaient : un soldat vit l’une d’elles et en devint amoureux : mais la poupée
avait déjà donné son cœur à un polichinelle paresseux, frivole et querelleur.
Alors les soldats et les polichinelles se livrèrent une grande bataille au cours de laquelle le
pauvre petit soldat de bois fut fâcheusement blessé. Délaissée par le vilain polichinelle, la
poupée recueillit le soldat, le soigna et l’aima : ils se marièrent, furent heureux et eurent
beaucoup d’enfants. Le polichinelle frivole devint garde-champêtre. Et la vie continua dans
la boîte à joujoux.
L’œuvre a été composée par Debussy en 1913 alors que s’annonçait la première guerre
mondiale. Malgré une apparente légèreté liée au monde enfantin, la partition laisse en
réalité transparaître les inquiétudes du compositeur et d’une époque. Certes ce ne sont que
des polichinelles et des soldats de plombs qui se livrent bataille, il n’empêche : les motifs
sont aussi absurdes que ceux des humains, et les conséquences aussi terribles. Debussy
était au début de la guerre très patriote. Il se faisait appeler Claude de France et regrettait
que son âge et sa maladie ne l’autorisent pas à s’engager. Pourtant au fur et à mesure que le
conflit s’enlisait et que les pertes s’accumulaient de part et d’autre l’absurdité de tout cela
finit par lui sauter aux yeux.
Les principaux protagonistes sont une Poupée, Polichinelle, un Soldat, Arlequin, Pierrot,
un Marin, une autre Poupée, un Soldat anglais, un « Nègre », le Berger et la Bergère.
Du problème de la représentation de cette œuvre
Debussy vit d’emblée les difficultés à mettre en scène ces personnages de carton, cette
fable fragile. Fallait-il la faire jouer par des enfants ? Par des marionnettes ? En réalité le
mode de représentation de cette partition n’a jamais vraiment été tranché, puisque
Debussy est mort avant d’avoir même pu terminer l’orchestration. On perçoit ce doute dans
cette citation de Debussy :
« Il a été question de monter La Boîte à Joujoux à l’Opéra-Comique. C’est le parfait
dessinateur Hellé qui a conçu les décors, la mise en scène. Mais il sera très difficile de
réaliser ce projet ! L’Opéra-Comique n’est qu’un théâtre, et pour cette oeuvre il faudrait un
tel cadre, de telles conditions de représentation ! Pour faire de la simplicité naturelle ! Pour
laisser aux personnages leurs gestes anguleux de personnages de carton, leur apparence
burlesque, leur caractère enfin, sans quoi la pièce n’a plus de raison d’être !... Je n’entrevois
pas encore la possibilité de réaliser ce projet à l’Opéra-Comique. Mais rien n’est impossible,
après tout. » Claude Debussy, Comoedia, 1er février 1914.
Il est possible de tisser un parallèle entre l’argument du spectacle, cette « boîte à joujoux
animée » et l’espace scénique de l’Opéra. Cette boîte va permettre aux spectateurs de faire
découvrir des figurines, des personnages. Cet espace est un espace de création mais aussi
de jeu. Lorsqu’on joue ensemble on passe un pacte. C’est aussi le cas des artistes et des
spectateurs. Le spectacle prend sens dans l’échange.
Pourquoi demande-t-on au spectateur d’être silencieux ? C’est pour donner de l’espace à
notre imaginaire.
Pour ce spectacle, l’orchestre sera composé de 36 musiciens. Il sera dirigé par le jeune chef
assistant de l’Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon : David Niemann.
Sur YouTube
- Écoute d’une même œuvre dans différentes versions
Éxemple : Scherzo de la 9ème symphonie de Beethoven
- Visionner la Symphonie n°88 de Haydn dirigée par Leonard Bernstein (sans utiliser
ses bras)
- La grande vadrouille, scène de la répétition
- Interview du chef d’orchestre Oswald Sallaberger
En classe
- Sur une chanson apprise en classe, un des enfants donne le départ
- Sur une chanson apprise, l’élève chef d’orchestre dirige la classe
Ou encore : Les enfants sont en ronde. Un enfant sort de la pièce ou se bande les yeux, le
temps que les autres désignent en silence le chef d'orchestre. Une fois le chef d'orchestre
choisit la partie commence.
Le chef d'orchestre doit alors faire des gestes (jouer d'un instrument imaginaire, taper des
mains, cligner des yeux, etc...) et les autres joueurs doivent l'imiter. Le joueur sorti revient. Il
doit alors deviner qui est le chef d'orchestre. Ce dernier devra changer régulièrement de
gestes et les autres devront l'imiter le plus vite possible sans trop regarder le chef pour qu'il
ne soit pas démasqué trop vite.
Les thèmes musicaux de La Boîte à Joujoux
Dans La Boîte à Joujoux, Debussy a utilisé de très nombreuses citations. Il s’agit de
musiques populaires (« Il pleut bergère », « Dodo l’enfant do »), de citations de
compositeurs célèbres (Marche Nuptiale du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn,
Chœur des soldats de l’opéra Faust de Gounod, de reprises d’œuvres de Debussy lui-
même ou encore de musiques extra-européennes.
Pour découvrir toutes ces références à partir d’un autre enregistrement accompagnés
du minutage exact :
http://www.lepianoambulant.com/uploads/telechargements/bajj/dossier-pedagogique-
joujoux.pdf
La danse
Quelques pistes
- Le rôle du chorégraphe
- Qu’est-ce que le hip-hop ?
- Travail sur le mime : Un élève choisi un personnage de La Boîte à Joujoux et le mime
afin que la classe devine de qui il s’agit.
- Pour débuter un travail d’expression corporelle il est recommandé d’écouter
attentivement la musique et/ou de chanter un passage. On peut demander aux
élèves ce que cette musique représente pour eux (couleur, sentiment, matière,
paysage, personnage). Dans La Boîte à Joujoux les jouets s’animent. Possibilité de
jeu du passage de jouet figé à jouet animé.
En aval du concert
- Découvrir et comparer avec d’autres écritures chorégraphiques (version Robert
Swinston / Rebecca Lazier sur YouTube)
- Découvrir d’autres ballets d’automates et/ou de jouets qui s’animent (Coppélia ou la
Fille aux yeux d’émail, Casse-Noisette, La fée des poupées, La poupée magique,
Petrouchka, La Boutique fantasque
David Niemann
Chef d’orchestre allemand et violoniste David Niemann débute l’étude du violon à 3 ans.
Depuis lors, il s’est produit dans des formations de musique de chambre et des orchestres,
dans des salles de concerts comme le Konzerthaus de Berlin, Rudolphinum de Prague ou
Gewandhaus de Leipzig, et a effectué des tournées en Chine et en Russie.
David Niemann a conduit des concerts, des enregistrements studio et des répétitions avec
des orchestres comme le Stuttgart Radio Symphony Orchestra, MDR Symphony Orchestra,
Netherlands Philharmonic Orchestra, Stuttgart Chamber Orchestra, Hamburg Symphony
Orchestra, Bochum Symphony Orchestra, Jena Philharmonic et Bergische Symphoniker.
Il a participé aux masterclasses de Alan Gilbert, James Ross, Johannes Schlaefli, Benjamin
Zander, Jorma Panula et Marc Albrecht.
Il a dirigé Così fan tutte de Mozart (2010), Die Fledermaus de Strauss (2012) à l’Académie
de Musique de Leipzig ; ainsi qu’une production de Christian Josts, The Arabian Night, à
l’Académie de Musique de Hambourg (2013).