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La Boite A Joujoux 2

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La Boîte à Joujoux

Claude Debussy

Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique


Orchestre de l’Opéra national Montpellier Languedoc-Roussillon

Représentations scolaires
Jeudi 14 Janvier 2016 9h30/10h30/14h30
Vendredi 15 Janvier 2016 9h30/10h30/14h30

Concerts en famille
Samedi 16 Janvier 2016 à 11h et 17h

Opéra Comédie
Durée : 30 minutes

Cahier pédagogique
Saison 2015-2016
Service Jeune public, Enseignement supérieur et Publics d'actions culturelles –
04 67 600 281 - www.opera-orchestre-montpellier.fr
La Boîte à Joujoux
Claude Debussy (1862–1918)

David Niemann, direction


Hamid El Kabouss, conception, chorégraphie
Vincent Fortemps, plasticien performeur
Jean-Marie Lejude, regard extérieur
Hamid El Kabouss, Valentin Féjoz, Florent Molle, Andréa Mondolini, Daphné Clain,
Kwamé Ba, Emmanuel de Almeira, interprètes

Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

Spectacle en partenariat avec la saison Montpellier Danse 2015–2016


André Hellé, illustre et inconnu
Hellé est l'un des grands noms de l'histoire du
livre moderne pour enfants, admiré –voire
adoré- par beaucoup, salué par toutes les
anthologies, depuis Apollinaire et Carco
jusqu'aux plus récentes publiées à travers le
monde. On se souvient de La Boîte à Joujoux,
dont Debussy écrivit la musique, et de son
Arche de Noé, dont la deuxième version a été
rééditée par Circonflexe. Mais Hellé a illustré
une bonne cinquantaine de livres, qui ne se
rencontrent que chez les libraires d'ancien,
quand on a la chance de les trouver. Sans parler
de ses affiches, séries de cartes postales, ex-
libris et autres documents éphémères...

Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique

Grâce aux travaux de Claude-Anne Parmegiani et Annie Renonciat, à l'exposition Livre mon
ami et à celle consacrée à Hellé par la Bibliothèque Faidherbe, on connaît son style : un
monde ludique et coloré, où les personnages sont des jouets et les jouets des personnages.
La naïveté de l'inspiration est sublimée par la géométrie des lignes simplifiées : l'imagerie se
fait ici ultra-moderne...

De récentes recherches ont permis d'établir la date de publication de la première version de


l'Arche de Noé, sous la houlette du génial imprimeur éditeur Alfred Tolmer : 1911. Cette
date est surprenante : nous ne sommes pas dans les années 1930, mais à l'époque de
Benjamin Rabier, de Job, de Boutet de Monvel, de Beatrix Potter et de Bécassine...

Les artistes russes n'ont pas encore apporté ce regard nouveau qui allait définitivement
rénover le livre d'images. Le singulier modernisme d'André Hellé a 20 ans –et une guerre-
d'avance !
Disons tout de suite que, en ce qui concerne le livre d'images c'est la France qui est
incontestablement à l'avant-garde. Elle l'est depuis 1912. Quel scandale avait produit Hellé.
On cherchait en vain à cet art audacieux un ancêtre à travers la longue et noble lignée des
illustrateurs du XIXème siècle. Andre Hellé c'était tout neuf.
On se disait qu'il était bien facile de faire ces animaux « en bois » avec des couleurs unies.
Mais ces animaux et personnages qui faisaient penser à des jouets en bois étaient
extraordinairement vivants. Dédaignant les détails, Hellé avait saisi le rythme caché et il
le traduisait avec une apparente naïveté. En réalité toutes ces images débordaient
d'esprit et de finesse et Debussy le comprit, lui qui composa pour La Boîte à Joujoux
l'exquise musique de ballet que l'on applaudit encore chaque année à l'Opéra-Comique.
Hellé a été le courageux précurseur. Il a d'ailleurs continué à créer album après album : Le
tour du monde en 80 pages, Maman les petits bateaux, les Douze plus belles fables du
monde, etc., etc. On ne saurait dire qu'il a eu des imitateurs ou même des disciples. Mais
avec lui le mouvement moderne de peinture est entré dans l'illustration du livre pour
enfants, et quand on voit maintenant les livres de Parain, de Tranchant, d'Edy Legrand, de
Brunhof, on ne peut se défendre de songer à celui qui fut l'avant-coureur de l'avant-garde,
tout seul, avant la guerre, il y a bien longtemps.

Claire Huchet Bishop, French Review, 1936

Mais d'où venait-il ce Hellé ? Il naît de parents pharmaciens à Boissy Saint-Léger, en mars
1871, tandis que Paris est à feu et à sang, et que la France doit céder l'Alsace-Lorraine à
l'Allemagne. Il fait un passage à Louis-le-Grand, prend quelques leçons de piano, mais
semble surtout s'intéresser au dessin et à ses rêves... Devenu dessinateur et graveur, il
commence vers l'âge de 25 ans à publier des dessins signés dans la presse satyrique. Il en
réalisera des centaines, dans d'innombrables journaux illustrés, et sa signature ornera
souvent la couverture de Fantasio, du Sourire, du Rire… En 1904, c'est la consécration :
l'Assiette au beurre lui confie l'illustration d'un numéro complet (consacré au monde de la
nuit parisienne...). C'est un honneur que ce jeune homme partage avec Valloton, Rabier,
Steinlen, Jossot, Grandjouan, Kupka et Van Dongen...

Cet Hellé comique et satyrique en cache un autre, qui se révèle en cette même année : le
Hellé aux grands yeux d'enfant, qui n'aura de cesse de retrouver le monde enchanté des
plus simples des jouets, et de nous en faire partager la magie. En 1904, l'hebdomadaire bien
nommé La Joie des enfants publie un dessin qui représente une naïve arche de Noé en bois,
avec son petit bestiaire d'animaux stylisés. Cette arche originelle, Hellé la déclinera sous
toutes les formes : albums, images, jouets en bois, mobilier, et jusqu'à du papier à lettres -le
préféré de Chouchou, la fille de Debussy-...
La création de jouets sera l'une des passions de Hellé : outre l'Arche, il réalise des dizaines
de sujets et boîtes de jouets en bois découpé et peint, d'abord en collaboration avec sa
femme, puis en association avec un autre illustrateur, Carlègle. Il crée aussi un amusant jeu
de quilles en forme de grenadiers, des poupées en tissu, un jeu alphabétique... Dès 1910, il
expose de merveilleuses chambres pour enfants, qui seraient parmi les toutes premières
spécifiquement destinées aux petits. Ces ensembles mobiliers comprennent aussi de la
vaisselle, des textiles brodés, des frises en papier peint, des panneaux décoratifs… Jouets
et mobiliers seront édités ou diffusés par Le Printemps, durant près de 20 ans, en particulier
au sein de Primavera, le prestigieux studio de design créé par les grands magasins.

À la fin des années 1920, Hellé fera à nouveau œuvre de pionnier en décorant plusieurs
colonies de vacances, écoles ou maternités. Sa collaboration ne se limite pas à quelques
cadres sur les murs : à Boyardville, le réfectoire de la Maison heureuse construite par
Clément Camus est un moulin tout droit sorti de l'univers d'Hellé ; à Gérardmer, pour la
Maison joyeuse, Hellé dessine dans les dortoirs des rébus constructivistes, tandis que le
mobilier de Francis Jourdain s'orne de pétulantes vignettes issues de ses livres.

Parallèlement, Hellé multiplie les collaborations avec le monde musical. Son œuvre
majeure, La Boîte à Joujoux, séduit Debussy. Conçue en 1913, elle est créée en 1919, puis
reprise par les Ballets suédois, et régulièrement rejouée depuis. En 1925, Hellé en propose
une nouvelle version, aux décors et costumes carrément cubistes. L'année précédente, il
avait publié un autre chef d'œuvre, Le Petit Elfe ferme l'œil, sur une musique de Florent
Schmitt, dont le livret est l'une des plus merveilleuses publications de Tolmer. D'autres
œuvres sont moins connues, comme le ballet de marionnettes qu'il écrivit pour son voisin
Arthur Honegger. Il illustre aussi de nombreuses partitions, dont celle de l'Enfant et les
sortilèges de Ravel et Colette.

Son œuvre de peintre, dont on connaît bien peu de choses, paraît avoir été principalement
inspirée par le monde du spectacle et de la musique, vue par le petit bout de la lorgnette,
comme par un enfant : coulisses, répétitions, spectateurs... Ce qui n'empêchera pas,
d'ailleurs, Hellé d'avoir un rôle important dans l'ombre des mouvements artistiques :
rapporteur lors de la décisive Exposition des Arts décoratifs de 1925, pilier du Salon des
humoristes et du Salon d'automne, dont il présida la section du livre pendant plus de vingt
ans...
Lorsqu'éclate la première guerre mondiale, Hellé est au faite de sa créativité. Il s'investit
totalement dans l'imagerie guerrière et patriotique, multiplie livres, jouets, cartes postales,
images de propagande... On ne peut s'empêcher de penser qu'il vit la guerre comme les
enfants la vivent : c'est une sorte de grand combat des petits soldats, où il y a des méchants
mais pas de sang.

La deuxième guerre mondiale survient à l'heure du déclin : Hellé publie en 1942 ses
souvenirs, ou plutôt Les Souvenirs d'un petit garçon, qui s'arrêtent lorsque l'auteur est
censé sortir de l'enfance... Hellé disparaît quelques jours après la Noël 1945. Dans la
tourmente de la Libération, la mort du vieil illustrateur passe quasiment inaperçue. Trop
jeune en 14, trop mûr en 30, trop vieux en 45...
Il nous a laissé une œuvre considérable aujourd'hui invisible (son livre majeur n'est même
pas à la Bibliothèque nationale de France !*). La première L'Arche de Noé aura cent ans en
2011. L'occasion, peut-être, de découvrir enfin le monde merveilleux et souvent
extraordinairement moderne de ce timide imagier qui se présentait en 1924 comme « auteur
de choses diverses concernant l'enfance »...

Texte de Jacques Desse


http://www.ricochet-jeunes.org/oeil-du-libraire/article/48-andre-helle-illustre-et-inconnu
Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique

Jacques Desse est libraire d'ancien. Il a notamment organisé l'exposition « Livres animés,
deux siècles de livres à système », en 2003, et publié, avec Alban Cerisier, De la Jeunesse
chez Gallimard, 90 ans de livres pour enfants (Gallimard/Chez les libraires associés, 2008),
qui a reçu le prix de bibliographie du Syndicat de la librairie ancienne et moderne.
Pour en savoir plus : http://amisdhelle.blogspot.fr/
Claude Debussy

Compositeur français
(Saint-Germain-en-Laye,
1862 - Paris, 1918)

Claude Debussy est un compositeur français à


cheval entre le XIXème siècle et le XXème.
Musicien libre et anticonformiste, Debussy a
souvent été caractérisé d’impressionniste musical,
étiquette qu’il n’a jamais acceptée.
Sa musique accorde une place de choix à la
couleur et aux timbres instrumentaux.

Photographie de Paul Nadar en 1909


Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique

Debussy commence sa formation musicale au Conservatoire de Paris où il y suit les cours


de composition d'Ernest Guiraud et un temps la classe d'orgue de César Franck. L’élève
révèle déjà une personnalité compliquée et insaisissable. En 1884, Debussy remporte le
premier Prix de Rome mais son séjour à la Villa Médicis sera le point de rupture avec
l’académisme. Supportant mal son exil, le musicien démissionne au bout de deux ans et
rentre à Paris où il mènera la vie de bohème. Admirateur de Mallarmé et habitué de ses
salons, Debussy est fasciné par le symbolisme. Il s’inspire de ce mouvement dans sa
musique, notamment Prélude à l’après-midi d’un faune à partir d’un poème de Mallarmé.
Le compositeur fait preuve d’une audace musicale qui aura du mal à être appréciée,
exemple avec son opéra Pelléas et Mélisande qui fut au début très critiqué avant d’être
célébré et joué dans le monde entier.

Artiste aux inspirations éclectiques, il est notamment séduit par les musiques d’Extrême-
Orient : gamme pentatonique, gamme par tons entiers, créant ainsi un univers musical
unique, insaisissable. Plusieurs compositeurs se sont réclamés de l’héritage de Debussy
comme Boulez ou Dutilleux.
L’œuvre de Debussy en 6 dates
 1893 : Quatuor à cordes en sol mineur
 1894 : Prélude à l’après-midi d’un faune inspiré du poème Faune de Mallarmé
 1902 : Pelléas et Mélisande sur un livret de Maurice Maeterlinck
 1905 : La mer
 1912 : Préludes

La vie de Debussy en 5 dates


 1870 : Claude Debussy prend ses premières leçons de musique, réfugié dans le Sud
chez sa tante pendant la guerre.
 1884 : Il obtient le premier prix de Rome avec sa cantate L’Enfant prodigue
 1884-1892 : Debussy mène la vie de bohème à Paris avec sa compagne « Gaby aux
yeux verts »
 Fin 1890 : Il fait la rencontre de Mallarmé et Satie
 1899 : Il se marie avec Lucie Texier
 1903 : Il débute une relation avec Emma Bardac qui fait scandale, il finit ses jours
avec elle

Biographie France Musique


Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique
Découvrir Debussy en classe à travers deux œuvres
Clair de lune
 Imaginer un paysage (flore, animaux, bruits, lumière (moments de la journée),
odeurs etc.) Atelier possible à l’oral ou en arts plastiques.
 Créer un moment sonore évoquant une promenade dans un endroit calme avec
des petites percussions et/ou des objets de récupération
 Activités plastiques autour des notions de sombre/clair, obscurité/lumière
 Écoute lors d’un moment de repos, pour la sieste par exemple
 Écoute lors d’une sieste sonore : des enfants au centre de la pièce les yeux
fermés pendant que le reste de la classe crée un espace musical bienveillant
autour d’eux à partir de la voix, de percussions corporelles, de petites
percussions et/ou d’objet de récupération.

Prélude à l'après-midi d'un faune


Cette œuvre fut inspirée par le poème éponyme de Stéphane Mallarmé. Debussy écrit à
son sujet :
« La musique de ce Prélude est une illustration très libre du beau poème de Stéphane
Mallarmé. Elle ne prétend nullement à une synthèse de celui-ci. Ce sont plutôt des décors
successifs à travers lesquels se meuvent les désirs et les rêves d'un faune dans la chaleur de
cet après-midi. Puis, las de poursuivre la fuite peureuse des nymphes et des naïades, il se
laisse aller au soleil enivrant, rempli de songes enfin réalisés, de possession totale dans
l'universelle nature. »
 Imaginer le voyage d’un animal (ou bien celui de l’élève) sur cette musique (flore,
animaux, bruits, lumière, odeurs etc.) A l’oral ou en arts plastiques
 Possibilité de lier cet extrait avec la danse. Nijinsky (Ballets russes, XXème siècle)

Vaslav Nijinsky, L’après-midi d’un faune


Tous droits réservés, diffusion gratuite à usage pédagogique
Le processus de création de La Boîte à Joujoux
1913
André Hellé propose à Claude Debussy de composer la musique d’un « ballet pour enfants »
en quatre tableaux dont il avait écrit l’argument et qu’il avait illustré de dessins en couleurs.
Debussy accepte avec plaisir et s’attelle à la version pour piano. Le musicien se consacre
avec enthousiasme à ce projet qu’il dédie à sa fille Claude-Emma, dite « Chouchou », alors
âgée de sept ans. Il déclarait même composer en arrachant « des confidences aux
poupées de Chouchou ».
Debussy termine la partition piano en octobre. Il est malade et déjà affaibli.
En novembre, le livret de La Boîte à Joujoux est publié chez Durand, éditeur de musique
parisien.
Debussy s’intéresse à la qualité illustrative du livret et conseille Hellé notamment sur le
choix de la couverture en lui suggérant de préférer, aux deux personnages poupée et
soldat, le symbole de la rose qui fait basculer l’histoire.

1914
Debussy travaille sur la version orchestrale mais, malade, ne peut la terminer. Il confie à
André Caplet, violoniste, compositeur et chef d’orchestre, le soin de l’achever. Il se
préoccupe néanmoins du prolongement scénique de cette œuvre alors qu’une création à
l’Opéra-Comique est envisagée : il s’interroge notamment sur la capacité des danseurs à
traduire l’« apparence » burlesque et « les gestes anguleux de personnages de carton ».
La première guerre mondiale retarde le projet de création et suspend tout projet de
diffusion littéraire : La Boîte à Joujoux, publiée, ne peut pas être vendue.

1917
André Caplet termine l’orchestration de La Boîte à Joujoux.

1917-1918
La Boîte à joujoux est créée en Russie, sans qu’a priori ni Hellé et ni Debussy en aient
connaissance (http://amisdhelle.blogspot.fr/2011_09_01_archive.html).

1918
Debussy meurt le 25 mars.

1919
Chouchou meurt le 14 juillet de diphtérie.
La Boîte à Joujoux est créée le 10 décembre au Théâtre lyrique du Vaudeville à Paris sous
la direction musicale de Désiré-Émile Inghelbrecht, dans des décors et costumes d’André
Hellé, sur une chorégraphie de Robert Quinault.

1921
La Boîte à Joujoux entre au répertoire des Ballets suédois. Elle est créée le 15 février avec
les mêmes décors et mêmes costumes qu’au Théâtre du Vaudeville mais dans une
chorégraphie de Jean Börlin. En trois ans, la pièce sera représentée 280 fois. André Hellé
remanie décors et costumes tout au long de cette période de représentations.
Créés en 1920 par Rolf de Maré (1888-1964), industriel et mécène suédois, les Ballets
suédois (1920-1925) se présentent comme une compagnie de danse novatrice qui monte
nombre de pièces très avant-gardistes. Ils s’associent aux artistes contemporains – poètes,
musiciens, peintres… – tels que Jean Cocteau, Francis Picabia, Fernand Léger, Darius
Milhaud, Eric Satie ou Cole Porter, parmi de nombreux autres. Jean Börlin est le
chorégraphe unique de la compagnie installée au Théâtre des Champs-Élysées à Paris.
« Les Ballets suédois ont sauté à pieds joints par-dessus les lieux commun
chorégraphiques. Ils s’en portent fort bien. Ils veulent du nouveau. Le Ballet moderne,
c’est la Poésie, la Peinture, la Musique autant que la Danse. » Programme des Ballets
suédois, théâtre des Champs-Elysées, novembre-décembre 1924
La pièce figurera au répertoire des Ballets suédois jusqu’au 27 décembre 1924 et sera
donnée au total 280 fois. André Hellé remaniera décors et costumes tout au long de cette
période de représentations.

1923
Lors d’une tournée aux États-Unis, un programme des Ballets consacre deux pages à « The
Toy Shop », traduction anglaise de La Boîte à Joujoux.
Un autre programme, Les ballets suédois de Rolf de Maré, 1920-1924, présente le décor
imaginé et conçu par Hellé dans lequel on remarque la gestuelle pantomimique des
danseurs et où l’on retrouve l’univers graphique de l’illustrateur. Le couvercle de la boîte à
joujoux est entr’ouvert et s’en échappent les protagonistes de l’histoire pendant le premier
tableau.
A Paris, le 12 novembre, l’Opéra-Comique crée une autre version de La Boîte à Joujoux,
sous la direction d’Albert Wolff, dans une chorégraphie de Louise Virard, avec les décors et
costumes d’André Hellé.

1926
Hellé fait publier une nouvelle version de son ballet à partir de l’argument initial et sans
partition musicale, sous la forme d’un livre pour enfants intitulé Histoire d’une boîte à
joujoux. La structure narrative initiale demeure tout en étant développée. Les dessins
intérieurs diffèrent également de ceux du livret adoptant un style plus heurté proche du
croquis. Ce sont les ateliers Tolmer qui impriment et réalisent au pochoir la couverture de
l’album.

Depuis
Une version de La Boîte à Joujoux est donnée en 1948 à l’Opéra-Comique à Paris, sous la
direction de Richard Blareau, sur une chorégraphie de Robert Quinault et des décors et
costumes de Félix Labisse. Cette pièce est représentée 59 fois jusqu’à la fin de l’année
1950.
La partition musicale de La Boîte à Joujoux est régulièrement interprétée par différents
ensembles orchestraux et a fait l’objet de plusieurs éditions de livres illustrés pour enfants.
Une exposition consacrée à Hellé, « Drôles de jouets : André Hellé ou l’art de l’enfance »
s’est tenue du 18 octobre 2012 au 9 juin 2013 au musée du jouet de Poissy.
Histoire d’une boîte à joujoux d’André Hellé est réédité aux éditions MeMo en 2012.

http://laboiteajoujoux-cndc.com/ressources/histoire-de-la-boite-a-joujoux/
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L’argument de La boîte à Joujoux
Les boîtes à joujoux sont des sortes de villes dans lesquelles les jouets vivent comme des
personnes. Ou bien les villes ne sont peut-être que des boîtes à joujoux dans lesquelles les
personnes vivent comme des jouets.
Des poupées dansaient : un soldat vit l’une d’elles et en devint amoureux : mais la poupée
avait déjà donné son cœur à un polichinelle paresseux, frivole et querelleur.
Alors les soldats et les polichinelles se livrèrent une grande bataille au cours de laquelle le
pauvre petit soldat de bois fut fâcheusement blessé. Délaissée par le vilain polichinelle, la
poupée recueillit le soldat, le soigna et l’aima : ils se marièrent, furent heureux et eurent
beaucoup d’enfants. Le polichinelle frivole devint garde-champêtre. Et la vie continua dans
la boîte à joujoux.

Extrait de la partition pour piano. Texte d’André Hellé.

Pour découvrir la version pianistique originale de l'œuvre, avec récitation du texte


rédigé par André Hellé et plusieurs de ses dessins :
https://www.youtube.com/watch?v=I_ki8M5TGtI
Proposition d’enregistrement écouter l’œuvre :
EMI Classics / Simon Rattle / Berliner Philharmoniker / Debussy La mer La Boîte à joujoux
Prélude à l’après-midi d’un faune, Debussy/Matthews : Three Preludes

L’œuvre a été composée par Debussy en 1913 alors que s’annonçait la première guerre
mondiale. Malgré une apparente légèreté liée au monde enfantin, la partition laisse en
réalité transparaître les inquiétudes du compositeur et d’une époque. Certes ce ne sont que
des polichinelles et des soldats de plombs qui se livrent bataille, il n’empêche : les motifs
sont aussi absurdes que ceux des humains, et les conséquences aussi terribles. Debussy
était au début de la guerre très patriote. Il se faisait appeler Claude de France et regrettait
que son âge et sa maladie ne l’autorisent pas à s’engager. Pourtant au fur et à mesure que le
conflit s’enlisait et que les pertes s’accumulaient de part et d’autre l’absurdité de tout cela
finit par lui sauter aux yeux.

Dossier pédagogique La Cie, Le piano ambulant


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Un découpage en quatre tableaux

 Le prélude, le sommeil de la boîte


 Le magasin de jouets
 Le champ de bataille
 Une bergerie à vendre (la Poupée et le Soldat y achètent des oies et des moutons ;
 La bergerie vingt ans plus tard pour les noces d’or des amoureux, métamorphosée
 L’épilogue, le magasin de jouets

Les principaux protagonistes sont une Poupée, Polichinelle, un Soldat, Arlequin, Pierrot,
un Marin, une autre Poupée, un Soldat anglais, un « Nègre », le Berger et la Bergère.
Du problème de la représentation de cette œuvre
Debussy vit d’emblée les difficultés à mettre en scène ces personnages de carton, cette
fable fragile. Fallait-il la faire jouer par des enfants ? Par des marionnettes ? En réalité le
mode de représentation de cette partition n’a jamais vraiment été tranché, puisque
Debussy est mort avant d’avoir même pu terminer l’orchestration. On perçoit ce doute dans
cette citation de Debussy :
« Il a été question de monter La Boîte à Joujoux à l’Opéra-Comique. C’est le parfait
dessinateur Hellé qui a conçu les décors, la mise en scène. Mais il sera très difficile de
réaliser ce projet ! L’Opéra-Comique n’est qu’un théâtre, et pour cette oeuvre il faudrait un
tel cadre, de telles conditions de représentation ! Pour faire de la simplicité naturelle ! Pour
laisser aux personnages leurs gestes anguleux de personnages de carton, leur apparence
burlesque, leur caractère enfin, sans quoi la pièce n’a plus de raison d’être !... Je n’entrevois
pas encore la possibilité de réaliser ce projet à l’Opéra-Comique. Mais rien n’est impossible,
après tout. » Claude Debussy, Comoedia, 1er février 1914.

Dossier pédagogique La Cie, Le piano ambulant


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La note d’intention du spectacle
Propositions d’ateliers

Se préparer à être spectateur


- Pourquoi va-t-on au spectacle ? Pourquoi joue-t-on de la musique ? La notion de
plaisir, de découverte
- Travail sur les émotions du concert à travers différentes écoutes (la musique peut-
elle faire rire ? faire peur ? rendre triste ? donner envie de dormir ?)
Quels mots et quels outils pour parler de nos émotions ?
Aborder la question des ressentis au travers de la question « Ça vous emmène où ? »
- Apprentissage du rôle de spectateur. Si la salle est vide le jour du concert, est ce
que les musiciens joueront malgré tout ? Les artistes nous voient-ils et nous
entendent-ils lorsqu’ils sont sur scène ?

Il est possible de tisser un parallèle entre l’argument du spectacle, cette « boîte à joujoux
animée » et l’espace scénique de l’Opéra. Cette boîte va permettre aux spectateurs de faire
découvrir des figurines, des personnages. Cet espace est un espace de création mais aussi
de jeu. Lorsqu’on joue ensemble on passe un pacte. C’est aussi le cas des artistes et des
spectateurs. Le spectacle prend sens dans l’échange.
Pourquoi demande-t-on au spectateur d’être silencieux ? C’est pour donner de l’espace à
notre imaginaire.

Quelques minutes avant le début du spectacle, observons…


- Le ciel au plafond de la grande salle. Le théâtre est né dans l’antiquité, à cette
époque, les spectacles se jouaient à ciel ouvert dans des théâtres antiques.
- Le lustre. Il pèse environ 1 tonne et comporte 120 ampoules. Il est en cristal de
Baccarat et orné de masques grecs et de lyres.
- Le cadre de scène, qui représente le cadre de jeu des spectacles

Après avoir assisté au spectacle


- Valoriser l’unicité des ressentis/regards.
- Apprendre à exprimer son point de vue.
À la découverte de l’orchestre
Il est possible de travailler à partir du cahier pédagogique « À la découverte de
l’orchestre » (rubrique Petits et Grands de notre site internet Outils pédagogiques /
Cahiers pédagogiques)

Pour ce spectacle, l’orchestre sera composé de 36 musiciens. Il sera dirigé par le jeune chef
assistant de l’Opéra Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon : David Niemann.

Quelques pistes pour découvrir le rôle du chef d’orchestre

Sur YouTube
- Écoute d’une même œuvre dans différentes versions
Éxemple : Scherzo de la 9ème symphonie de Beethoven
- Visionner la Symphonie n°88 de Haydn dirigée par Leonard Bernstein (sans utiliser
ses bras)
- La grande vadrouille, scène de la répétition
- Interview du chef d’orchestre Oswald Sallaberger

En classe
- Sur une chanson apprise en classe, un des enfants donne le départ
- Sur une chanson apprise, l’élève chef d’orchestre dirige la classe
Ou encore : Les enfants sont en ronde. Un enfant sort de la pièce ou se bande les yeux, le
temps que les autres désignent en silence le chef d'orchestre. Une fois le chef d'orchestre
choisit la partie commence.
Le chef d'orchestre doit alors faire des gestes (jouer d'un instrument imaginaire, taper des
mains, cligner des yeux, etc...) et les autres joueurs doivent l'imiter. Le joueur sorti revient. Il
doit alors deviner qui est le chef d'orchestre. Ce dernier devra changer régulièrement de
gestes et les autres devront l'imiter le plus vite possible sans trop regarder le chef pour qu'il
ne soit pas démasqué trop vite.
Les thèmes musicaux de La Boîte à Joujoux
Dans La Boîte à Joujoux, Debussy a utilisé de très nombreuses citations. Il s’agit de
musiques populaires (« Il pleut bergère », « Dodo l’enfant do »), de citations de
compositeurs célèbres (Marche Nuptiale du Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn,
Chœur des soldats de l’opéra Faust de Gounod, de reprises d’œuvres de Debussy lui-
même ou encore de musiques extra-européennes.

Les trois personnages principaux, le soldat, la poupée et le polichinelle sont


représentés par trois motifs
- la poupée : une valse douce
- le soldat : un petit appel militaire
- le polichinelle : un motif brusque et dégingandé
On peut repérer ces motifs au fil de la partition et apprécier leurs métamorphoses au grès
de la narration.

Pour découvrir toutes ces références à partir d’un autre enregistrement accompagnés
du minutage exact :
http://www.lepianoambulant.com/uploads/telechargements/bajj/dossier-pedagogique-
joujoux.pdf
La danse
Quelques pistes
- Le rôle du chorégraphe
- Qu’est-ce que le hip-hop ?
- Travail sur le mime : Un élève choisi un personnage de La Boîte à Joujoux et le mime
afin que la classe devine de qui il s’agit.
- Pour débuter un travail d’expression corporelle il est recommandé d’écouter
attentivement la musique et/ou de chanter un passage. On peut demander aux
élèves ce que cette musique représente pour eux (couleur, sentiment, matière,
paysage, personnage). Dans La Boîte à Joujoux les jouets s’animent. Possibilité de
jeu du passage de jouet figé à jouet animé.

En aval du concert
- Découvrir et comparer avec d’autres écritures chorégraphiques (version Robert
Swinston / Rebecca Lazier sur YouTube)
- Découvrir d’autres ballets d’automates et/ou de jouets qui s’animent (Coppélia ou la
Fille aux yeux d’émail, Casse-Noisette, La fée des poupées, La poupée magique,
Petrouchka, La Boutique fantasque

Pistes pédagogiques de Florence Dahy pour la danse sur :


http://laboiteajoujoux-cndc.com/pistes-pedagogiques/
Attention Florence Dahy travaille ici sur La Boîte à Joujoux chorégraphiée par Robert
Swinston et non Hamid El Kabouss. De plus, ses pistes pédagogiques sont adressées à des
élémentaires et non des maternelles.
Les Arts visuels
Quelques pistes
- Revenir sur les personnages / tableaux de l’histoire
- Quels moyens ? Dessiner / Peindre / Créer des jouets en classe / Travailler sur
rhodoïd avec de l’encre de chine
- Figuratif ou abstrait. Faire en sorte qu’une création artistique soit l’occasion pour
chaque élève de rencontrer sa propre créativité
- Travailler à l’écoute de la musique
- Insister sur l’idée de l’unicité de chaque regard

Pistes pédagogiques de Luc Daniel pour les arts plastiques sur :


http://laboiteajoujoux-cndc.com/pistes-pedagogiques/
Attention Luc Daniel travaille ici sur La Boîte à Joujoux chorégraphiée par Robert Swinston
et non Hamid El Kabouss. De plus, ses pistes pédagogiques sont adressées à des
élémentaires et non des maternelles.
Biographies

David Niemann
Chef d’orchestre allemand et violoniste David Niemann débute l’étude du violon à 3 ans.
Depuis lors, il s’est produit dans des formations de musique de chambre et des orchestres,
dans des salles de concerts comme le Konzerthaus de Berlin, Rudolphinum de Prague ou
Gewandhaus de Leipzig, et a effectué des tournées en Chine et en Russie.

Il a étudié la conduite orchestrale à l’Université Folkwang de sa ville natale Essen avec


David de Villiers, à l’Académie Sibélius avec Leif Segerstam et obtenu récemment son
Bachelor à l’Académie de Musique de Hambourg auprès de Ullrich Windfuhr.
Actuellement, il poursuit ses études de direction d’orchestre au Conservatoire
d‘Amsterdam et au Koninkljik Conservatorium Haag avec Jac van Steen, Ed Spaanjard et
Kenneth Montgomery. Il se perfectionne également auprès de Ulrich Windfuhr à
l’Académie de Musique de Hambourg.
En 2014, à l’American Academy of conducting de Aspen, il étudie auprès de Robert Spano
et Hugh Wolff.

David Niemann a conduit des concerts, des enregistrements studio et des répétitions avec
des orchestres comme le Stuttgart Radio Symphony Orchestra, MDR Symphony Orchestra,
Netherlands Philharmonic Orchestra, Stuttgart Chamber Orchestra, Hamburg Symphony
Orchestra, Bochum Symphony Orchestra, Jena Philharmonic et Bergische Symphoniker.
Il a participé aux masterclasses de Alan Gilbert, James Ross, Johannes Schlaefli, Benjamin
Zander, Jorma Panula et Marc Albrecht.

Il a dirigé Così fan tutte de Mozart (2010), Die Fledermaus de Strauss (2012) à l’Académie
de Musique de Leipzig ; ainsi qu’une production de Christian Josts, The Arabian Night, à
l’Académie de Musique de Hambourg (2013).

En 2013, il a été l’assistant musical d‘Emmanuel Krivine à l’Opéra-Comique dans Manfred


de Schumann.

Projets : il se produira prochainement avec le Netherlands Philharmonic Orchestra et le


Brandenburg Symphony Orchestra.
Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon
En trente ans de carrière, l’Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon a connu
un essor spectaculaire, qui en fait aujourd’hui l’une des formations les plus dynamiques du
paysage musical français. Contrairement à la plupart des orchestres de région créés sous le
ministère d’André Malraux par Marcel Landowski, l’Orchestre de Montpellier n’est pas né
d’une structure préexistante. Lorsqu’en 1979, Georges Frêche, maire de Montpellier, fonde
l’orchestre, il s’agit de relever un défi : initier le mouvement nouveau d’une véritable
politique artistique et musicale à Montpellier.

La création de l’Orchestre a représenté un formidable espoir de renaissance. Très vite, le


tout nouveau Conseil Régional et le Conseil Général de l’Hérault ont pris conscience de sa
nécessaire existence. Sous l’impulsion de son fondateur, l’Orchestre s’est développé et a
adapté son répertoire à ses effectifs croissants : entre les trente musiciens de la formation
initiale et ses quatre-vingt-quatorze musiciens aujourd’hui, l’orchestre a pu
progressivement assumer avec bonheur l’ensemble du répertoire symphonique du XVIIIème
siècle à l’époque contemporaine.

Ce développement força l’admiration et grâce à la reconnaissance de l’État en 1985, il


devient Orchestre de Région. C’est en 1990 que René Koering, alors directeur du Festival
de Radio France et Montpellier, prend la direction générale de l’Orchestre Philharmonique
de Montpellier. Se développe alors à Montpellier une structure originale et particulièrement
dynamique : René Koering, responsable de la programmation artistique et de la gestion de
la formation, dote parallèlement l’orchestre d’un directeur musical. Les apparitions de
l’orchestre vont connaître dès lors un retentissement nouveau, et asseoir sa réputation à
l’échelle régionale, nationale, et aujourd’hui internationale.

En 1989, l’orchestre Philharmonique de Montpellier s’installe au Corum inauguré en


novembre. Il y trouve l’année suivante une salle de répétition, la salle Beracasa, un lieu de
concert prestigieux, l’Opéra Berlioz, et une salle parfaitement adaptée à la musique de
chambre, la salle Pasteur. Une installation remarquable que bien des orchestres peuvent
envier à Montpellier. En 1992, René Koering fait appel à Gianfranco Masini pour assurer la
direction musicale : la disparition brutale du maestro italien l’année suivante met fin à une
précieuse collaboration, dont la création d’œuvres de Busoni et du Christophe Colomb de
Franchetti laisse la trace dans la mémoire de l’Orchestre. De 1994 à 2007, Friedemann Layer
prend la tête de l’Orchestre, participant activement au dynamisme et à la grande qualité
des saisons musicales. En 1999, l’orchestre de Montpellier devient Orchestre national.. De
septembre 2009 à juin 2012, Lawrence Foster a été directeur musical désigné. Un nouveau
directeur musical devrait être nommé en 2015

Attentif à ne jamais négliger les grandes œuvres du répertoire, l’Orchestre national


Montpellier Languedoc-Roussillon mène toutefois une véritable politique de création et de
sensibilisation à la musique du XXème siècle. Des compositeurs tels que Maderna, Adams,
Cage, Pärt, Penderecki, Korngold, Henze, Ligeti, Dusapin ou Xenakis font partie désormais
de la vie musicale montpelliéraine. Par ailleurs, depuis 2000, l’Orchestre accueille des
compositeurs contemporains en résidence : Jean-Louis Agobet (2000-2001), Jean-Jacques
Di Tucci (2002), Marco Antonio Pérez-Ramirez (2002- 2006), Richard Dubugnon (2006-
2008), Philippe Schoeller en 2008.
Le prestige de l’Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon, qui en fait
aujourd’hui l’un des meilleurs de l’hexagone, se laisse mesurer aux grands noms qu’il ne
cesse de rencontrer. Des chefs tels que Ivan Fischer, Marek Janowski, Armin
Jordan, Emmanuel Krivine, Antonio Pappano, Nello Santi, Pinchas Steinberg, Jerzy
Semkov, Riccardo Muti…; des solistes comme Pierre Amoyal, Augustin Dumay, François-
René Duchâble, Evgeni Kissin, Radu Lupu, Nikita Magaloff, Maria Joao Pires, Mistilav
Rostropovitch, David Fray… ; des chanteurs tels que, Montserrat Caballe, Jennifer
Larmore, Rockwell Blake, Béatrice Uria-Monzon, Pauletta de Vaughn, Gary Lakes, Katia
Ricciarelli, Giuseppe di Stefano, Chris Merritt, Hildegard Behrens, Margaret Marshall,
Karen Huffstodt, José van Dam, Thomas Moser, Leonie Rysanek, Viorica Cortez, Nathalie
Stutzmann, Jean-Philippe Lafont, Juan Diego Florez, Daniela Barcelona, Nora Gubisch,
Roberto Alagna, sont autant de preuve de confiance et de haute exigence artistique. Et de
fait, l’Orchestre depuis quelques années développe une carrière internationale, invité au
cours des saisons musicales de Milan, Barcelone, Athènes, Beyrouth, Budapest, Bratislava
ou Prague. Outre sa participation active au Festival de Radio France et Montpellier,
l’Orchestre se produit dans de nombreux festivals français. Régulièrement invité sur les
grandes scènes parisiennes, il s’est produit à la salle Pleyel, en septembre 2008, dans une
version concert d’Aida, sous la baguette d’Alain Altinoglu. Il donne 3 représentations de Die
Zauberflöte en octobre 2009, sur la scène du Châtelet, et en 2011 Aida au Stade de France.
Depuis 1999, l’Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon a soin de graver son
histoire, grâce à une discographie proposant plus d’une quarantaine d’enregistrements
publics, lors de la saison ou à l’occasion du Festival de Radio France et Montpellier. Ainsi, il
a pu créer sa propre ligne de disques en coproduction avec Actes Sud, et travailler en
partenariat avec les Editions Naïve.

En janvier 2012, dirigé par Riccardo Muti, il a soulevé l’enthousiasme du public


montpelliérain avec le Requiem de Verdi.

Depuis décembre 2013, Valérie Chevalier en est la directrice générale.

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