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Organisation Administrative 2

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Section deuxième 

: Les attributions du chef du


gouvernement et des ministres :
La constitution de 2011 opère une distinction entre les
attributions du chef du gouvernement (§1) et celles des ministres (§2).
(§1)- Les attributions du chef du gouvernement :
Le chef du gouvernement est le second organe politique qui
intervient dans l’administration marocaine. L’article 70 dispose que
celui-ci exerce le pouvoir règlementaire ; il peut déléguer certains de
ses pouvoirs aux ministres et coordonne les activités ministérielles.

(§2)- Les attributions des ministres :


De leur part, les ministres sont responsables chacun dans le
secteur dont il a la charge et dans le cadre de la solidarité
gouvernementale (article 93 de la constitution).
Les ministres jouent un rôle de coordination, de proposition et de
suivi, ils s’exercent les pouvoirs d’administrations.

Toutefois, l’administration marocaine n’est pas une. Il existe


aussi une administration d’Etat au niveau territorial.

Chapitre 2 : l’administration territoriale d’Etat :


L’administration territoriale d’Etat est constituée par les organes
locaux de l’Etat (section première) qui sont les services extérieurs
des Ministères et d’autorités administratives générales placées au
niveau territorial (section deuxième).
En effet, les services extérieurs sont organisés dans le cadre de
circonscriptions administratives. S’agissant du découpage territorial
actuel, outre la région, il existe au Maroc quatre types de
circonscriptions :
La province et la préfecture qui sont sur un même niveau, le
cercle, la commune urbaine et rurale.
Section première : Les organes locaux au niveau
de la province :
La province ou la préfecture est présentée par le gouverneur qui
est nommé par Dahir sur proposition du ministre de l’intérieur. Il est à
la fois représentant du pouvoir exécutif dans la province ou la
préfecture et représentant de l’Etat. (Le délégué du gouvernement)
(§1).
Dans sa mission, le gouverneur est assisté par certains
collaborateurs (§2).
(§1)- Les pouvoirs du gouverneur :
Le gouverneur est le chef de l’administration provinciale. Sa
fonction relève du statut particulier des administrateurs de l’intérieur
(Ministère de l’intérieur). C’est la constitution qui définit ses
attributions (compétences et pouvoirs). Exemple, les pouvoirs de
police administrative.
Il est informateur du gouvernement de ce qui se passe dans la
province (évènements, troubles) et informe la population des décisions
du gouvernement.
Le gouverneur est responsable du maintien de l’ordre public. De
ce fait, il dispose des forces auxiliaires. Il peut aussi faire appel à la
police et à la gendarmerie Royale et aussi aux Forces Armées Royales
(FAR) si nécessaire.
Il est autorité de la police judiciaire contre les crimes et les délits
contre la sureté de l’Etat.
Il exerce aussi des tâches administratives, financières,
économiques et sociales.
(§2)- Les collaborateurs du gouverneur :
Les collaborateurs du gouverneur sont les chefs du cabinet et le
secrétaire général, le chef de cercle, les pachas et les présidents du
conseil communal :
Le secrétaire général est le véritable animateur de la machine
administrative provinciale (il est chargé des tâches administratives,
techniques, de la gestion du personnel…), mais, sous l’autorité et le
contrôle du gouverneur.
En cas d’empêchement ou d’absence du gouverneur, le secrétaire
générale peut le remplacer et aussi le chargé de mission (un autre
collaborateur) qui seconde le secrétaire général dans les affaires
économiques et sociales.
Il conseil les chefs de cercle en matière d’aménagement rural.
Cela se traduit par la technique de déconcentration. Elle est la
forme la plus fréquente de la centralisation. Elle peut être définie
comme étant un procédé consistant à décharger le pouvoir central par
le transfert d’attributions ou de pouvoirs de décisions à des agents
locaux placés sous son autorité.
Cette technique de centralisation imparfaite permet une certaine
rapidité dans le traitement des affaires et une prise en considération
des donnes locales.
Au Maroc le gouverneur représente l’institution type de mise en
œuvre de la déconcentration. De plus, la déconcentration est un
procédé plus important :
D’une part, elle attenue le force et le degré de la centralisation,
D’autre part, elle conditionne l’existence et l’achèvement de la
décentralisation ; c’est un complément nécessaire à celle-ci, mais
l’essence (noyau dur) de la centralisation n’est pas remise en cause.
En effet, les agents locaux restent soumis au pouvoir
hiérarchique de l’autorité centrale. Celle-ci dispose à l’égard des
agents locaux de puissants moyens, à savoir le pouvoir d’instruction
permettant de canaliser leurs actions, le pouvoir de réformation des
décisions jugées inopportunes ou contraires à la ligne directrice tracée
par le pouvoir central et le pouvoir de substitution permettant à
l’autorité centrale d’agir directement.
Force est de constater que la centralisation, même sous sa forme
déconcentrée, apparait comme un système d’administration autoritaire
et simplificateur.
L’ensemble des administrés est soumis à une seule source
d’autorité qui réside dans l’administration d’Etat.
Le Maroc a adopté une politique déconcentrée à la suite du
décret du 20 octobre 1963 sur la déconcentration, réformée en 2002 et
aussi par les lois organiques 112-14 relatives aux provinces et
préfectures entrées en vigueur en 2015. Actuellement, il existe un
projet de charte relatif à cette déconcentration.
Les provinces et les préfectures reposent sur le souci de mettre
sur pied un échelon intermédiaire d’administration entre le pouvoir
central et les collectivités de bases et ont pour but de rapprocher
l’administration des administrés.
Les provinces et les préfectures sont divisées en cercles, (le
cercle dans le milieu rural et les arrondissements dans le monde
urbain). Celles-ci ont des limites tracées en fonction des diverses
données locales, qui sont d’ordre géographique, économique, voire
tribale.
De leur coté, les cercles regroupent les caïdats dans les
circonscriptions rurales et les districts et les arrondissements dans les
grandes villes.
A la base de la pyramide, se trouve les communes urbaines et
rurales, depuis l’entrée en vigueur des lois organiques 113-14 relatives
aux communes, il n’existe pas de distinction entre celles-ci ; il s’agit
uniquement de l’appellation commune.
La création des cercles, des caïdats, des districts et des
arrondissements, ainsi que la détermination de leurs limites relèvent
du pouvoir réglementaire du Ministre de l’intérieur.
A la tête de ces circonscriptions, sont placés des représentants du
pouvoir central : les agents d’autorités investies de compétences
générales à l’intérieur de leurs circonscriptions.

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