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DIJON MÉTROPOLE

PLAN LOCAL D’URBANISME INTERCOMMUNAL


HABITAT DÉPLACEMENTS

2
PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE
DÉVELOPPEMENT DURABLES
(PADD)
SOUMIS AU DÉBAT DU CONSEIL MÉTROPOLITAIN DU 30 MARS 2018

Vu pour être annexé à la délibération du Conseil métropolitain


en date du 19 décembre 2019

Le Président,
Pour le Président, le 1er vice-Président,
Pierre PRIBETICH
Article L151-5 du code de l’urbanisme

Le projet d’aménagement et de développement durables définit :

1° Les orientations générales des politiques d’aménagement, d’équipement,


d’urbanisme, de paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et
de préservation ou de remise en bon état des continuités écologiques ;

2° Les orientations générales concernant l’habitat, les transports et les déplacements,


les réseaux d’énergie, le développement des communications numériques, l’équipement
commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l’ensemble de
l’établissement public de coopération intercommunale ou de la commune.

Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l’espace et de lutte


contre l’étalement urbain.

LES ÉTAPES DU PLUI-HD

ÉTAPE 1
LE DIAGNOSTIC TERRITORIAL
ET ENVIRONNEMENTAL
ÉTAPE 2 premier volet
du rapport de présentation
LES OBJECTIFS

PROJET
D’AMÉNAGEMENT DIAGNOSTIC
ÉTAT INITIAL
ET DE URBAIN
DE
DÉVELOPPEMENT HABITAT
L‘ENVIRONNEMENT
DURABLES DÉPLACEMENTS
(PADD)

ORIENTATIONS
D’AMÉNAGEMENT
ET DE ÉVALUATION
PROGRAMMATION ENVIRONNEMENTALE
(OAP)

PROGRAMMES
D’ORIENTATIONS ET
RÈGLEMENT
D’ACTIONS JUSTIFICATION
ET ZONAGE
HABITAT ARTICULATION
ET DÉPLACEMENTS

ÉTAPE 3
ÉTAPE 4
LES RÈGLES APPLICABLES
L’EXPLICATION DU PLUi-HD
ET ORIENTATIONS À METTRE EN
ET SON IMPACT SUR LE TERRITOIRE
OEUVRE
second volet du rapport de présentation

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SOMMAIRE
LES FILS CONDUCTEURS / LE SOCLE COMMUN DU PADD 7

FIL CONDUCTEUR 1 /
IMAGINER LA VILLE DE DEMAIN À PARTIR DES ATOUTS EXISTANTS 8

FIL CONDUCTEUR 2 /
ÉTABLIR UN NOUVEL ÉQUILIBRE ENTRE L’HOMME, LA VILLE ET LA NATURE 9

FIL CONDUCTEUR 3 /
CONSTRUIRE LA MÉTROPOLE DES PROXIMITÉS ET DES SOLIDARITÉS 10

LES ORIENTATIONS THÉMATIQUES

AXE 1 ORIENTATION 1 14
RELATIVE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE ET AU RAYONNEMENT MÉTROPOLITAIN

L’AMBITION,
ORIENTATION 2 18
LES GRANDS OBJECTIFS RELATIVE À LA DÉMOGRAPHIE,
L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE ET L’HABITAT
p.13

ORIENTATION 3 22
RELATIVE À LA CONSOMMATION D’ESPACE

AXE 2 ORIENTATION 4 26

TRANSITIONS RELATIVE À L‘ARMATURE URBAINE


URBAINES ET AUX PROJETS URBAINS

ORIENTATION 5 31
CE QUI DOIT ÊTRE TRANSFORMÉ,
RELATIVE AUX DÉPLACEMENTS
MIS EN OEUVRE

p.25 ORIENTATION 6 36
RELATIVE À LA VILLE RÉSILIENTE
ET POST-CARBONE

AXE 3 ORIENTATION 7 42
RELATIVE À LA MISE EN VALEUR
PAYSAGES DES PAYSAGES ET DES PATRIMOINES
ACTIFS
ORIENTATION 8 47
CE QUI DOIT ÊTRE PRÉSERVÉ, RELATIVE À L’AGRICULTURE
RÉVÉLÉ, VALORISÉ

p.41
ORIENTATION 9 51
RELATIVE À LA TRAME VERTE ET BLEUE

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PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
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PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
INTRODUCTION

LES FILS CONDUCTEURS


LE SOCLE COMMUN DU PADD
Le Projet d’Aménagement et de Développement Trois socles interdépendants sont ainsi proposés,
Durables traduit une vision partagée et stratégique venant constituer des principes fondateurs,
du développement de la Métropole en définissant déclinés dans l’ensemble des orientations
les grandes orientations des politiques publiques thématiques du Projet d’Aménagement et de
pour les années à venir. Il s’inscrit dans la continuité Développement Durables :
des grandes actions menées jusqu’alors en matière • Imaginer la ville de demain à partir des atouts
de déplacements, d’habitat, d’environnement existants
et d’innovation urbaine, tout en proposant de
• Etablir un nouvel équilibre entre l’homme, la
nouveaux objectifs à atteindre à l’horizon 2030,
ville et la nature
mais également au-delà. Le projet établit en effet
• Construire la métropole des proximités et des
les bases d’une transformation sur le long terme
solidarités
permettant de répondre aux défis du XXIe siècle
auxquels sont confrontés les villes et les territoires.

IMAGINER LA VILLE DE
DEMAIN À PARTIR DES
ATOUTS EXISTANTS
Innover, en ancrant le projet dans l’histoire du
territoire et son économie du présent, tout en
accompagnant les révolutions technologiques
et les évolutions de la société vers de
nouveaux modes de consommer, de travailler,
de se déplacer ou d’habiter.
ÉTABLIR UN NOUVEL
ÉQUILIBRE ENTRE L’HOMME,
LA VILLE ET LA NATURE
Inscrire le développement du territoire dans
une démarche environnementale ambitieuse,
soucieuse de la gestion des ressources
naturelles, de la qualité du cadre de vie et de
la santé de ses habitants.

CONSTRUIRE LA MÉTROPOLE DES


PROXIMITÉS ET DES SOLIDARITÉS
Conforter la ville des courtes distances et des circuits
courts pour répondre aux défis environnementaux, mais
aussi pour mieux organiser le vivre ensemble à l’échelle
de la Métropole, de ses communes et de ses quartiers,
dans un souci d’équité et de bien-être de la population au
quotidien.

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FIL CONDUCTEUR 1
IMAGINER LA VILLE DE DEMAIN À PARTIR DES
ATOUTS EXISTANTS

En changeant de statut, Dijon a un nouveau rôle à Une Métropole attractive par ses propres atouts
jouer, avec l’Europe des régions et la France des
métropoles comme cadre de référence. Elle doit
relever les défis d’une attractivité économique
et résidentielle soutenue pour répondre à ses
ambitions, celles d’une Métropole dynamique et
prospère au bénéfice de tous, sur son territoire et
au-delà.
Elle peut s’appuyer sur les ressources et les
nombreux acquis dont elle dispose : une localisation
favorable aux échanges, un patrimoine et des terroirs
reconnus, une économie diversifiée portée par des
filières d’excellence alliant savoirs (université,
recherche) et savoir-faire (industries, santé, Soutenir l’économie d’aujourd’hui et de demain
nouvelles technologies, agriculture). C’est aussi
un cadre de vie agréable, celle d’une Métropole à
échelle humaine, portée par des politiques veillant à
la qualité des espaces urbains et des paysages, aux
équilibres sociaux et territoriaux, à l’efficacité des
services à la population, notamment s’agissant de la
mobilité.
Les orientations du PADD doivent ainsi s’inscrire
dans la poursuite des actions engagées, s’ancrer
dans l’histoire et la géographie du territoire,
s’appuyer sur les leviers de croissance existants.
Anticiper les évolutions technologiques,
Mais le futur ne s’écrit pas seulement dans la les évolutions des modes de vie
continuité des acquis. La nouvelle Métropole doit
adopter une approche du développement en accord
avec les transformations en cours de l’économie et
de la société pour être en phase avec le monde qui
se dessine. Les nouvelles technologies sont ainsi au
coeur du dispositif. Au-delà de l’émergence d’une
économie de l’innovation, elles sont une chance pour
l’amélioration des politiques de déplacements et de
réduction des dépenses énergétiques, l’avènement
d’une ville intelligente et connectée.
La révolution numérique et la transition énergétique
et écologique induisent aussi de nouveaux Réparer,
comportements, de nouvelles manières de se transformer les modèles urbains d’hier
déplacer, de consommer, de travailler ou d’habiter.
Ces évolutions des modes de vie impliquent de
penser la ville différemment en renouvelant
les modèles urbains qui ne sont plus adaptés :
l’automobile, l‘hypermarché, le lotissement, la zone
d’activités font l’objet de nouvelles attentes qu’il
s’agit d’accompagner dans leur transformation. Elles
sont aussi à l’origine de ressources plus diffuses,
de nouvelles solidarités, de nouveaux projets à
encourager en offrant un cadre souple permettant
une mise en réseau des initiatives locales au
service du développement métropolitain.

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PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
FIL CONDUCTEUR 2
ÉTABLIR UN NOUVEL ÉQUILIBRE ENTRE
L’HOMME, LA VILLE ET LA NATURE

Les grandes agglomérations sont confrontées à Affirmer les valeurs paysagères et la


de nombreux défis environnementaux et ont une multifonctionnalité des espaces agro-naturels
responsabilité majeure face aux changements
climatiques. La réduction des émissions de
gaz à effet de serre, la santé des habitants, la
préservation des ressources et de la biodiversité
sont des enjeux qui imposent d’assurer un
développement -démographique, économique,
urbain- en harmonie avec la nature : un nouvel
équilibre, un autre modèle, pour passer d’un
aménagement du territoire à une «écologisation»
du territoire.
La Métropole dijonnaise a toujours poursuivi des
objectifs ambitieux pour réduire son empreinte Co-produire la ville avec la nature
écologique, notamment au travers de politiques
énergétiques et des déplacements volontaristes
et d’actions en faveur de la biodiversité. Le PLUi-
HD est l’ocassion d’engager le territoire vers une
nouvelle étape de la transition énergétique et
écologique en actant des choix d’urbanisation et
en proposant des outils associant développement
urbain et respect de l’environnement, anticipation
climatique et qualité du cadre de vie. Pour
cela, les orientations du PADD proposent de
dépasser les oppositions pour développer des
complémentarités : une ville plus verte et
économe, des espaces naturels et agricoles qui Un cadre de vie favorable à la santé
contribuent au bien-être des habitants.
C’est une nouvelle forme de soin pour le territoire.
Limiter l’étalement urbain permet de redéfinir
les espaces agricoles et naturels comme lieux
de projet : le développement de l’agriculture
de proximité pour tendre vers l‘autosuffisance
alimentaire, la mise en oeuvre d’une trame verte et
bleue qui préserve les écosystèmes, l’affirmation
des valeurs paysagères qui contribuent à la qualité
de vie et donc à l‘attractivité de la Métropole.
C’est aussi repenser le métabolisme de la ville par
la constitution de cycles pérennes, en maîtrisant Un développement des infrastructures
environnementales
les ressources consommées et les rejets.
Cela implique de poursuivre le développement
des infrastructures environnementales et
énergétiques, d’offrir des possibilités de
déplacements alternatives aux modes les plus
polluants. Mais ces politiques publiques sont des
investissements qui nécessitent l’implication
du plus grand nombre et qui ont avant tout
pour ambition de donner un cadre favorable à
l’émergence de modes de vie durables.

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FIL CONDUCTEUR 3
CONSTRUIRE LA MÉTROPOLE
DES PROXIMITÉS ET DES SOLIDARITÉS

La prise de conscience environnementale et le défi


Articuler transports et urbanisation
métropolitain s’entrecroisent avec le besoin de
trouver un fonctionnement urbain répondant aux
grands enjeux mais surtout de retrouver un espace à
vivre qui s’inscrit dans les temps du quotidien. C’est
l’objet de la ville des courtes distances. Elle vise à
rapprocher les lieux d’habitat, des lieux de travail, de
consommation et de services par une mixité et une
proximité des fonctions urbaines. Elle vise à optimiser
les espaces urbains existants pour limiter les
mouvements centre-périphérie, les temps de trajets
et l’utilisation de l’automobile. Sa mise en œuvre
nécessite d’articuler les choix d’urbanisation avec les
dessertes en transports en commun mais aussi, avec
l’offre en équipements et services du quotidien pour
Renforcer les centralités
encourager l’utilisation des modes doux, la marche et
le vélo principalement.
A cet égard, deux leviers sont essentiels : la mise en place
d’une armature urbaine efficace et le renforcement
des centralités. L’armature urbaine permet de
décliner le volume et le contenu des développements
à venir en fonction du rôle des communes au sein de
l’espace métropolitain. Dijon, ville-centre et cœur de
Métropole, est nécessairement au premier plan du
dispositif. Elle peut s’appuyer sur des communes de
première couronne qui structurent l’agglomération par
leur poids en emplois, en population, la présence d’une
gamme d’équipements diversifiée. Chenôve, Chevigny- Développer les lieux de la proximité
Saint-Sauveur, Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Quetigny,
Saint-Apollinaire et Talant sont des pôles urbains, les
relais d’une organisation multipolaire du territoire. Ils
sont complétés par des centralités de proximité. Les
bourgs, les centres anciens et les grands quartiers
équipés sont des points de repère qui animent le
fonctionnement du quotidien au niveau communal. Au-
delà des démarches de planification urbaine et dans un
contexte financier contraint, l’enjeu réside dans une
recherche de complémentarités, une mutualisation
des équipements et des services partagés, soit une
mise en réseaux des centralités autour de bassins de
vie estompant les frontières communales au profit Une métropole bienveillante
d’un fonctionnement commun mutualisé.
Car le renforcement des proximités vise également
à l’émergence de nouvelles solidarités : l’accès aux
services des ménages modestes et des populations les
plus fragiles, notamment jeunes et séniors, la réduction
des fragmentations sociales de l’espace, de nouveaux
lieux pour le vivre ensemble. Dans cette optique, les
aménagements et la recomposition urbaine sont des
leviers pour recréer du lien social autour d’espaces
appropriables par la population : des lieux de nature,
de loisirs, des espaces publics apaisés qui intègrent la
diversité des usages et des générations.
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ORGANISER LE TERRITOIRE ET SON ARMATURE
DES CENTRALITÉS RENFORCÉES, DES CENTRALITÉS EN RÉSEAU

Au-delà du PLUi-HD, une réflexion sur une


L’ARMATURE URBAINE mise en réseau / des services partagés,
mutualisés au sein de systèmes territoriaux

DIJON COMMUNES Talant (bourg + Belvédère),


Daix, Plombières, Fontaine
Coeur de Métropole DE PREMIÈRE COURONNE
Chenôve, Fontaine, Daix, Hauteville,
Ahuy, Valmy
PÔLES URBAINS Chevigny-Saint-Sauveur,
Fontaine-lès-Dijon, Saint-Apollinaire, Quetigny,
Chenôve, Chevigny-Saint-Sauveur, Chevigny, Grésilles, Université
Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Longvic,
Quetigny, Saint-Apollinaire, Talant Marsannay-la-Côte, Quetigny, Chevigny, Sennecey,
Neuilly-Crimolois
Plombières-lès-Dijon,
CENTRALITÉS DE PROXIMITÉ, Quetigny, Chevigny, Magny, Bressey

CENTRALITÉS EN RÉSEAU Saint-Apollinaire, Talant Longvic, Fénay, Ouges,


Les bourgs et centres anciens Bretenière
des communes, les pôles Chenôve (Mail + bourg),
d’équipements Marsannay (Bourg+Champagne
Haute), Perrigny-lès-Dijon

Corcelles, Flavignerot

11
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12
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AXE 1
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE
L’AMBITION,
LES GRANDS OBJECTIFS

ORIENTATION 1
RELATIVE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET
AU RAYONNEMENT MÉTROPOLITAIN

ORIENTATION 2
RELATIVE À LA DÉMOGRAPHIE, L’ATTRACTIVITÉ
RÉSIDENTIELLE ET L’HABITAT

ORIENTATION 3
RELATIVE À LA CONSOMMATION D’ESPACE

13
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MÉTROPOLE
ATTRACTIVE

ORIENTATION 1
RELATIVE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
ET AU RAYONNEMENT MÉTROPOLITAIN

Le développement de la Métropole relève - des capacités en termes d’accueil de


d’une stratégie économique globale, nouvelles activités au travers de projets en
construite à partir des ressources du cours (Valmy, Ecoparc, Beauregard,...) ;
territoire, tournée vers l’avenir et articulée - et au-delà des seuls leviers économiques,
avec les territoires voisins. Cette stratégie un cadre urbain, un patrimoine et un
vise à conforter les atouts existants et à terroire à valoriser, confortant l’identité et
activer de nouveaux leviers pour renforcer la visibilité de Dijon.
l’attractivité de la Métropole, répondre aux
attentes des acteurs économiques, maintenir Parallèlement, les perspectives de
les emplois et stimuler la création d’activités. développement et les effets de la métropolisation
impliquent une plus forte concentration des
Pour cela, Dijon Métropole peut s’appuyer
emplois et davantage de flux pendulaires,
sur une armature territoriale et économique
internes au territoire et depuis l’extérieur.
dépassant le périmètre de son aire urbaine :
Ils imposent de maintenir une organisation
- au sein de son bassin d’emplois, de plus fonctionnelle de l’espace urbain à travers
de 430 000 habitants, échelle pertinente une recherche de formats et de localisations
qui appelle des coopérations de proximité adaptés aux différents secteurs d’activités,
entre les territoires ; d’une plus grande proximité entre emplois,
- autour de l’arc urbain bourguignon, au sein services et habitat, d’une meilleure insertion
duquel la Métropole joue inévitablement un des zones d’activités dans leur environnement.
rôle d’accélérateur de développement et de
Les activités économiques, dans leur diversité,
solidarité ;
s’incrivent ainsi dans une politique urbaine
- avec l’arc urbain franc-comtois, qui plus large d’intensification et de requalification
dispose également d’un potentiel pour des espaces urbains et d’amélioration de la
accompagner le développement du tissu qualité de vie au quotidien.
économique.
Il s’agit ainsi d’affirmer le rôle moteur de
«Dijon Capitale» au sein de l‘espace régional,
et au-delà, le rayonnement de «Dijon
Métropole» au sein de l’espace national et
européen.
Les supports de l’attractivité sont nombreux
et sont à valoriser au travers de nouvelles
synergies associant l’ensemble des atouts et
des spécificités du territoire :
- des savoir-faire, des industries
spécialisées et des filières d’excellence
structurées (Santé-dispositifs médicaux,
Agroalimentaire-Alimentation, Mécanique-
Électrique-Électronique, Éco-emballage-
Conditionnement, Économie verte...) ;
- des équipements et emplois des fonctions
métropolitaines (université/recherche,
tertiaire supérieur, filières de l’innovation,
sport et culture...) ;

14
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS

A
ACTIVER LES SUPPORTS DU RAYONNEMENT MÉTROPOLITAIN :
ACCESSIBILITÉ, GRANDS ÉQUIPEMENTS, VALORISATION DU TERRITOIRE

> Maintenir une desserte du territoire performante, en partenariat avec les acteurs
institutionnels et privés, en confortant l’aéroport de Dijon-Bourgogne (vol d’affaires) et les
liaisons ferroviaires depuis les grands pôles économiques et hubs nationaux et européens
de l‘arc Rhin-Rhône, mais aussi en promouvant une accessibilité régionale renforcée dans
le cadre de la structuration de la desserte ferrée au sein de la région Bourgogne-Franche-
Comté.

> Poursuivre la politique de renforcement et de modernisation des équipements


structurants, notamment le développement de la gamme en établissements d’enseignement
supérieur et de la recherche, des équipements de santé, culturels et sportifs. Il s’agit également
de conforter l’accueil de congrès, salons et évènements (exemple : foire internationale et
gastronomique de Dijon).

> Développer le tourisme et la visibilité de la Métropole auprès des acteurs économiques à


l‘international, dans la dynamique de la double labellisation UNESCO du territoire.
Cet objectif nécessite à la fois la poursuite de la valorisation des patrimoines, des paysages et
terroirs, le renforcement et la diversification de l‘offre hôtelière et de l’animation commerciale
du centre-ville de Dijon.
A cet égard, le traitement des espaces publics et la réalisation de parcours de découverte
seront stratégiques :
- dans le centre-ville étendu de Dijon (Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin, les
rives de l’Ouche et du Canal de Bourgogne...) ;
- en direction des sites patrimoniaux et paysagers périphériques et des terroirs viticoles.

B
CONFORTER LES LOCOMOTIVES ÉCONOMIQUES ET LES FILIÈRES D’EXCELLENCE

> Assurer une proximité entre institutions, équipements structurants et entreprises des
filières d’excellence afin de favoriser les synergies entre les acteurs :
• par le développement des zones d’activités spécialisées, à l’instar d’Agronov et du Marché
de l’Agro pour la filière agroalimentaire, la revitalisation du site de l’ancienne base aérienne
102, la structuration des filières de l’économie verte au sein du projet Ecoparc.
• par le renforcement des grands pôles métropolitains :
- Université / Centre Hospitalier Universitaire / Mazen-Sully / Longènes,
- Entrée Nord / Valmy,
sur lesquels il s’agit de densifier le bâti économique en direction des entreprises innovantes
et des structures d’accompagnement des jeunes entreprises.

> Accompagner dans leur stratégie de développement les grandes entreprises et


locomotives économiques du territoire par une offre foncière adaptée à leurs besoins.

15
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
C
RENFORCER L’OFFRE TERTIAIRE ET DE SERVICE AU SEIN DES ESPACES URBAINS

> Encourager la création de pôles tertiaires autour des gares :


- de Dijon-Ville, en menant une réflexion sur la restructuration à terme de la gare et de ses
abords et en développant de nouveaux projets sur les axes des faubourgs proches.
- de Porte Neuve, en lien avec le secteur Clemenceau, dans le cadre d’une stratégie de
reconquête urbaine le long du faisceau ferré.
> Développer l’immobilier tertiaire au droit des entrées de ville, portes urbaines et grands
carrefours, en lien avec la requalification des espaces et les lieux d’intermodalité.

> Promouvoir la mixité des fonctions dans le tissu urbain existant, pour répondre aux besoins
en petites surfaces des activités tertiaires et de services, en particulier en pied d’immeuble
des nouveaux projets, le long des principaux axes dans les centralités des communes.
A ce titre, le renforcement des locaux d’activités dans les quartiers Politique de la Ville est
à privilégier et à développer en lien avec les structures d’accompagnement à la création
d’entreprises et d’insertion professionnelle.
Par ailleurs, le développement de «tiers lieux» et lieux ressources pour l’accompagnement
des projets est à encourager pour répondre au besoin des mutations du travail en cours 
(coworking, Fab Lab, Espaces Publics Numériques...).

D
OPTIMISER LE FONCIER DES ZONES D’ACTIVITÉS

> Activer la reconquête des terrains vacants ou délaissés dans les zones d’activités
existantes, en lien avec la relocalisation des activités présentes sur des secteurs à requalifier,
susceptibles de muter vers un tissu urbain mixte et résidentiel. Sont principalement
concernées la zone industrielle de Longvic et l’entrée Sud de l’agglomération.

> Promouvoir une certaine densité du bâti économique dans les zones d’activités
en privilégiant des constructions sur plusieurs niveaux, des services partagés et une
rationnalisation des surfaces dédiées au stationnement.

E
SATISFAIRE AUX BESOINS DES ACTIVITÉS ARTISANALES

> Répondre aux besoins en foncier des activités artisanales, en priorité à travers la
reconquête de terrains mobilisables dans les zones d’activités existantes et par l’extension
mesurée de zones existantes, en veillant à leur intégration paysagère et aux éventuels conflits
d’usages avec les secteurs résidentiels.

F
FAIRE ÉVOLUER L’URBANISME COMMERCIAL

> Limiter l’implantation de nouveaux grands formats commerciaux en dehors des tissus
urbains mixtes et ne pas prévoir l’ouverture de nouvelles zones à vocation strictement
commerciale. Il s’agit de favoriser l’implantation des petites et moyennes surfaces au sein
des espaces urbains, notamment au sein des projets urbains lorsque leur localisation est
adaptée.

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PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
> Préserver et développer le tissu commercial de proximité dans les quartiers et centralités
des communes. Il s’agit également de mener une réflexion avec les acteurs sur la vitalité
des commerces de proximité pour assurer leur pérennité et leur développement (services
proposés, amplitudes horaires, relations aux espaces publics,...)

> Promouvoir de nouveaux modèles dans les zones commerciales anciennes et le long
des entrées de ville (implantation des constructions, traitement des stationnements,
cheminements piétons et vélos, intégration paysagère et couture urbaine). Des réflexions sont
à engager sur l’évolution des zones du Grand Marché de Quetigny et de l’entrée Sud afin de
mieux répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et d’en améliorer les qualités
environnementales (désimperméabilisation des sols, toiture solaire...)

G
AMÉLIORER LES CONDITIONS D’ACCUEIL DES ENTREPRISES, LA FONCTIONNALITÉ ET LA QUALITÉ
DES ZONES D’ACTIVITÉS

> Promouvoir les démarches de haute qualité environnementale dans les nouvelles zones
d’activités et requalifier les zones anciennes par un meilleur traitement des espaces publics
et une plus grande lisibilité de l’organisation des zones (ex : Cap Nord)

> Adapter l’offre foncière et le parcellaire à la diversité des besoins dans les nouveaux
projets, en anticipant sur les possibilités de regroupement/division de terrains lors de leur
commercialisation.

> Poursuivre le déploiement en fibre optique sur les zones d’activités et les tissus urbains
mixtes.

17
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE

ORIENTATION 2
RELATIVE À LA DÉMOGRAPHIE,
L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE ET L’HABITAT

La croissance démographique modérée principalement en permettant l’évolution des


des années 2000 a repris de la vigueur ces tissus urbains existants.
dernières années avec une augmentation
Cette priorité donnée au renouvellement
moyenne de la population de +0,33%/an. Les
de la ville sur elle-même doit permettre de
phénomènes de métropolisation, associant
construire la «Métropole des proximités et
attractivité économique et résidentielle,
des solidarités» par un renforcement de la
laissent entrevoir une accentuation de la
mixité sociale et une meilleure articulation
dynamique engagée. Cet «effet Métropole»
entre logements, emplois, équipements et
permet ainsi d’envisager un scénario
déplacements afin de rapprocher les habitants
démographique ambitieux mais réaliste,
des services de proximité et d’encourager
d’une croissance annuelle de +0,5% sur la
l’utilisation des modes doux et des transports
période 2020/2030. Il correspond au besoin
en commun. La répartition sur le territoire
d’une offre supplémentaire en logement de
de la programmation en logement doit ainsi
plus de 15 000 unités, soit plus de 1 500 par
s’effectuer en cohérence avec l’armature
an en moyenne.
urbaine et des déplacements et lutter contre
En 2030, la population de la Métropole est l’étalement urbain et les fragmentations
évaluée à 270 000 habitants (population sociales. La mise en oeuvre de nouveaux
municipale), soit une augmentation de 20 000 projets résidentiels et les interventions
habitants par rapport au recensement de sur l’existant sont également l’occasion de
2015. Cette projection est à la fois établie à renforcer l’accomplissement des objectifs
partir du constat d’une diminution des besoins de transition énergétique, de qualité
au titre du seuil d’équilibre nécessaire au seul environnementale et urbaine contribuant à
maintien de la population (800 logements/an) la qualité de vie au quotidien et à l’attractivité
et d’un objectif de contenir la taille moyenne résidentielle du territoire.
des ménages autour de 2 personnes par
ménage. EFFET MÉTROPOLE : UNE CROISSANCE
DÉMOGRAPHIQUE QUI REPREND DE LA VIGUEUR
Il nécessite donc une politique volontariste
de production de logements en direction 2020 // 2030 2030
des familles, des jeunes ménages et des
environ
actifs, pour limiter les mouvements vers les +0,5% 270 000
périphéries, fidéliser et attirer sur le territoire de croissance
annuelle habitants*
ces populations.
Parallèlement, l’offre en logement devra * population municipale
nécessairement s’adapter à l’allongement
de la durée de vie en retrouvant de nouvelles UN RALENTISSEMENT DE LA BAISSE DE LA TAILLE
solidarités générationnelles. DES MÉNAGES : UN OBJECTIF DE 2 PERSONNES EN
Les questions des typologies, des formes MOYENNE PAR MÉNAGE EN 2030
urbaines et du développement d’une offre 2,7
en logement abordable et adapté aux âges
de la vie sont ainsi au coeur d’une politique
d’habitat attractive et satisfaisant les besoins
diversifiés des ménages.
L’offre nouvelle en logement pourra
s’appuyer sur la poursuite des opérations
2 2
en cours, la mobilisation du parc existant
et la réalisation de nouveaux projets, 1970 2000 2010 2020 2030

18
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS

A
PRODUIRE ET MOBILISER PLUS DE 15 000 LOGEMENTS SUR LA PÉRIODE 2020-2030

> Répondre aux besoins en logements liés au desserrement des ménages et au


renouvellement du parc et accompagner le développement de la Métropole sur la base d’un
scénario de croissance démographique annuelle de +0,5%, soit une Métropole de plus de
270 000 habitants à l’horizon 2030 (population municipale).
Ce scénario démographique correspondrait à un besoin global de plus de 15 000 logements
supplémentaires sur la période 2020/2030.
Pour cela, les leviers seraient les suivants :

> Accentuer le rythme de construction de logements neufs avec plus de 1400 nouveaux
logements livrés par an :
- au travers de l’achèvement des grandes opérations en cours pour lesquelles des
volumes conséquents sont programmés au-delà de 2020 ;
- en permettant d’activer de nouveaux sites de projet au sein du tissu urbain existant par
un règlement du PLUi et une politique foncière adaptés ;
- en soutenant le dynamisme des secteurs publics et privés de la construction.

> Mener une politique ambitieuse de mobilisation du parc existant avec la reconquête
d’environ 100 logements par an :
- en activant de nouveaux leviers permettant la réhabilitation et en poursuivant la résorption
de l’habitat indigne ;
- en permettant l‘adaptation et l’évolution du bâti existant (densification à la parcelle par
extension, surélévation, changement de destination) ;
- par la réduction du nombre de logements vacants.

B
METTRE EN COHÉRENCE LA PRODUCTION DE LOGEMENTS AVEC L’ARMATURE URBAINE

> Assurer dans chaque commune une production de logements contribuant aux objectifs
métropolitains, adaptée à leur niveau au sein de l’armature urbaine et à leur capacité de
développement au regard :
- de leurs niveaux de services et d’équipements à la population ;
- des possibilités d’intensification et d’évolution de leur tissu urbain existant dans la
perspective de limiter les extensions urbaines.

> Articuler la production de logements avec l’armature des déplacements et ne pas


prévoir de croissance démographique substantielle dans les secteurs non desservis par des
transports collectifs structurants.

030
/2 + DE 14 000
20
20 EN CONSTRUCTION NEUVE
AU SEIN DES OPÉRATIONS EN COURS,
DE NOUVEAUX PROJETS,
EN ORGANISANT LA MUTATION PROGRESSIVE

+ DE DES ESPACES URBAINS

15 000 ENVIRON 1000


LOGEMENTS
EN MOBILISANT LE PARC EXISTANT
ADAPTATION / RÉHABILITATION /
EXTENSION / SURÉLÉVATION / CHANGEMENT DE DESTINATION
RÉSORPTION DE LA VACANCE

19
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
A cet égard, si les opérations en cours en extension urbaine ne sont pas remises en cause
et contribuent aux objectifs en volume, la réalisation de nouvelles grandes opérations
résidentielles dans les communes de seconde couronne ne s’inscrit pas dans les objectifs du
PADD.

> Conforter la dynamique de la ville-centre, avec environ 60% de l’objectif global de l’offre
nouvelle en logement.

> Mettre en oeuvre une action renforcée sur Chenôve et Longvic, communes de 1ère couronne
qui disposent de nombreux projets en cours et d’un potentiel important en intensification et
requalification urbaine.

C
RENFORCER LA MIXITÉ D’HABITAT

> Définir un objectif ambitieux de production de logements abordables (logement à loyer


modéré, accession abordable,...) dans l’offre nouvelle en logement.

> Poursuivre le rééquilibrage sociologique et territorial engagé à l’échelle métropolitaine


s’agissant du parc à loyer modéré :
- avec une priorité à donner en termes de production au rattrapage du déficit SRU dans les
communes concernées ;
- une contribution des autres communes au développement du parc à loyer modéré pour
répondre aux besoins de leur population ;
- en veillant aux équilibres sociaux entre les différents quartiers des communes.

> Renforcer l’offre en logement abordable, notamment pour les primo-accédants. Cette
offre est principalement à développer d’une part, dans les secteurs où le marché connait des
tensions et d’autre part, dans le cadre d’une stratégie de diversification du parc de logements
au sein et à proximité des quartiers Politique de la Ville.

> Satisfaire aux besoins en logement et hébergement des publics spécifiques (personnes
âgées, étudiants, jeunes travailleurs,...) à la fois dans une logique de mixité intergénérationelle
et de réponses aux besoins des populations les plus fragiles.

> Amplifier la requalification du parc à loyer modéré sur l‘ensemble du territoire et la


rénovation urbaine des quartiers prioritaires au titre de la Politique de la Ville en améliorant
la mixité au sein de ces quartiers.

> Mobiliser le bâti existant pour contribuer aux objectifs de mixité d’habitat au travers
d’opérations d’acquisition-amélioration, de changement d’usage ou de conventionnement du
parc privé.

D
DIVERSIFIER LA PRODUCTION DE LOGEMENTS

> Satisfaire à l’ensemble des étapes et à la diversité des parcours résidentiels dans un
souci de maintien d’une structure démographique et générationnelle équilibrée au sein du
territoire. Il s’agit notamment d’assurer dans la programmation des opérations, une diversité
des typologies et des formes urbaines permettant de concilier densité, individualisation de
l’habitat, mixité sociale et générationnelle.

> Développer des produits attractifs et abordables pour les familles et les actifs pour
limiter les mouvements de périurbanisation et fidéliser les ménages métropolitains. Il est
ainsi recherché :
- un rééquilibrage de l’offre en grands logements, prépondérante en périphérie, mais
insuffisante dans les espaces centraux afin de retrouver une offre adaptée aux familles

20
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
en ville. Au-delà de la production neuve, le réinvestissement ou la restructuration du bâti
existant dans le centre-ville de Dijon est également concerné ;
- le développement sur l’ensemble du territoire, d’une offre d’habitat individualisé recherché
par les ménages familiaux, répondant également aux objectifs d’optimisation et de sobriété
foncière, notamment au travers de nouvelles typologies et formes bâties ;
- le développement d’une offre privée, notamment locative, adaptée aux besoins des cadres
des fonctions métropolitaines.

> Diversifier les solutions de logement adaptées au vieillissement de la population, aussi


bien en termes de confort et d’accessibilité au sein des logements, qu’en termes de localisation
au plus près des services de proximité et de transport. Il s’agit par ailleurs d’encourager
la diversification des structures d’accueil et des services proposés, ainsi que la création de
résidences intergénérationnelles.

E
ACCOMPAGNER LA QUALITÉ RÉSIDENTIELLE ET L’INNOVATION

> Poursuivre la transition énergétique et environnementale de l’habitat dans le neuf et


l’existant et soutenir la transition numérique.
> Promouvoir la qualité résidentielle dans les projets de construction, au travers :
- du développement des espaces extérieurs privatifs (jardins, terrasses) ou collectifs
(coeurs d’îlots, aires de jeux, jardins partagés...) ;
- de l’insertion urbaine des constructions dans leur environnement (relation à la rue, vue
depuis les logements,...) ;
- du développement d’espaces ou de services partagés.

> Encourager l’émergence de nouveaux modes d’habitat et de nouveaux modes de


production pour les différents profils socio-économiques des ménages : habitat participatif,
logements modulables, évolutifs et réversibles, logements-ateliers, logements atypiques
(lofts, très grands logements, logements adaptés à la colocation...).

INTÉGRER LA DIVERSITÉ DES PARCOURS ET LES CYCLES DE LA VIE

UNE OFFRE RÉSIDENTIELLE DÉSIRABLE, ADAPTÉE, ABORDABLE ALLIANT QUALITÉ RÉSIDENTIELLE


ET TYPOLOGIES NOUVELLES

21
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE

ORIENTATION 3
RELATIVE À LA CONSOMMATION D’ESPACE

La réduction de la consommation d’espace et La réponse au défi de la modération de la


la lutte contre l’étalement urbain répondent consommation d’espace doit être différenciée
à deux objectifs principaux qui font écho au selon la vocation des extensions urbaines,
modèle de développement souhaité par Dijon entre habitat et activités, qui ne font pas appel
Métropole : aux mêmes logiques spatiales et échelles de
temps.
- préserver les espaces naturels et
agricoles, dans le cadre d’une stratégie Les extensions «activités» pour la période
d’autosuffisance alimentaire et du 2020-2030 intègrent notamment les surfaces
développement d’une agriculture de importantes des dernières phases des projets
proximité, d’une part pour mettre en valeur Ecoparc et Beauregard représentant plus de
les paysages et assurer à la population un 170 ha, soit à eux seuls, une consommation
accès aux espaces naturels et d’autre part, supérieure à celle observée pour les activités
pour préserver les fonctions écologiques des sur la période passée. De surcroit, s’ajoute la
espaces constituant la trame verte et bleue ; nécessaire création d’une offre nouvelle en
foncier économique pour répondre à certains
- promouvoir la ville des courtes distances,
besoins ciblés et préserver les capacités
en privilégiant un renouvellement de la ville
d’accueil d’entreprises et activités liées à
sur elle-même, ce qui permet de limiter
l’essor économique attendue pour la Métropole.
les coûts inhérents à l’extension urbaine :
un coût financier (l’extension des réseaux, S’agissant de l’habitat, les projets en cours,
les services) et un coût environnemental en renouvellement autant qu’en extension,
(l’allongement des trajets et l’augmentation ainsi que le potentiel identifié au sein de
des émissions de gaz à effet de serre). chaque commune dans l’étude des capacités
de mutation et de densification, permettent de
L’artificialisation des espaces agricoles,
répondre aux besoins en logements pour la
naturels et forestiers en extension urbaine est
période 2020-2030. La réalisation de nouveaux
évaluée sur le territoire à 381 ha entre 2010 et
projets résidentiels en extension urbaine est
2020, dont :
donc a priori non nécessaire. Cela suppose
- 168 ha liés aux tissus résidentiels avec des en parallèle la définition d’une stratégie de
extensions urbaines à vocation d’habitat, renouvellement urbain ambitieuse mais dont les
notamment au travers de projets conséquents conditions de mise en oeuvre peuvent se révèler
sur les communes d’Ahuy, Chevigny-Saint- d’une plus grande complexité opérationnelle et
Sauveur, Perrigny-lès-Dijon et Sennecey-lès- s’inscrivent dans des processus à moyen ou
Dijon. long terme. L’objectif chiffré de modération
de la consommation d’espace relatif aux
- 155 ha dédiés aux activités, principalement
extensions habitat intègre ce paramètre pour
par la réalisation de nouvelles zones (Valmy,
répondre aux besoins des communes dont les
premières phases de l’Ecoparc Dijon-
possibilités en terme de renouvellement urbain
Bourgogne et de Beauregard, les Terres
sont plus limitées, afin d’assurer le maintien
Rousses à Chevigny-Saint-Sauveur,...)
des populations communales et des services
- 58 ha pour les grands équipements, les de proximité.
espaces verts et les infrastructures, avec
Dans tous les cas, les dynamiques d’extensions
notamment la réalisation de la LiNO.
sont à mesurer au regard de la position des
Les perspectives de développement et communes au sein de l’armature urbaine, de
les objectifs en termes d’offre nouvelle l’offre en transports et services, des enjeux de
en logement, d’accueil d’entreprises et mixité sociale, des densités et de la cohérence
d’emplois nécessitent d’évaluer les besoins en des périmètres de projet. Leur localisation
consommation foncière en extension urbaine et délimitations sont à définir en fonction de
pour les années à venir au regard des capacités l’occupation actuelle des terrains, de la qualité
d’accueil des tissus urbains existants. et du potentiel agricole des sols et de leur
valeur environnementale ou paysagère.
22
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS

A
LIMITER LES EXTENSIONS URBAINES AUX BESOINS IDENTIFIÉS ET À LA FINALISATION DES
OPÉRATIONS EN COURS

Il est proposé de fixer un objectif de modération de la consommation d’espace et de lutte


contre l’étalement urbain de l’ordre de 30%, ce qui implique une réduction d’environ 100 ha
de l’artificialisation des sols par rapport à la période 2010-2020, visant à :

> Finaliser les opérations d’aménagement engagées, s’agissant à la fois :


- des parcs d’activités, notamment au travers de la réalisation des dernières phases de
l’Ecoparc Dijon-Bourgogne et de la zone d’activité de Beauregard ;
- des nouveaux quartiers résidentiels en cours d’aménagement ou pour lesquels des
dispositifs opérationnels sont engagés.

> Prévoir une offre foncière nouvelle dédiée aux activités dans une logique de
renforcement des zones d’activité existantes, pour répondre aux besoins et aux perspectives
de développement.

> Limiter les nouvelles extensions urbaines à vocation d’habitat à une enveloppe d’environ
20 ha, à répartir dans le respect des intérêts communaux et métropolitains, notamment
en matière de déplacements et de mixité sociale. Il convient de privilégier en priorité la
reconstruction de la ville sur elle-même et la finalisation des projets engagés.

> Assurer la sobriété foncière des infrastructures et des équipements d’intérêt collectif,
par une recherche d’optimisation des constructions et aménagements afin de réduire leurs
impacts sur l’environnement et l’artificialisation des sols.

B
ASSURER LA COHÉRENCE DES EXTENSIONS URBAINES AU REGARD DES ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX, AGRICOLES, PAYSAGERS ET URBAINS

> Garantir une qualité urbaine et d’usage dans les projets en extension :
- en respectant un principe de continuité avec les tissus urbains existants et de poursuite
de la trame viaire et des cheminements ;
- en dimensionnant les surfaces et la programmation en logement en fonction de la
localisation des projets au sein de l‘armature urbaine, de leur proximité aux équipements
et services de transport.
- par la réalisation de projets d’ensemble permettant de garantir une cohérence urbaine
et paysagère, notamment au regard des densités attendues et de la réponse apportée aux
objectifs environnementaux.

> Limiter les impacts pour l’agriculture, l’environnement et les paysages :


- en articulant le choix des sites urbanisables avec les qualités et les potentialités des
terres agricoles ;
- en veillant au maintien des continuités nécessaires à la mise en oeuvre de la trame verte
et bleue ainsi qu’aux fonctionnalités écologiques des espaces ;
- au travers de normes environnementales ambitieuses, notamment s’agissant de la gestion
des eaux et de l’imperméabilisation des sols en s’inscrivant dans les objectifs du schéma
directeur d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) ;
- en assurant une qualité paysagère aux interfaces entre espaces urbanisés et paysages
naturels et agricoles.

23
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
24
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
AXE 2
TRANSITIONS
URBAINES

CE QUI DOIT ÊTRE TRANSFORMÉ,


MIS EN OEUVRE

ORIENTATION 4
RELATIVE À L‘ARMATURE URBAINE
ET AUX PROJETS URBAINS

ORIENTATION 5
RELATIVE AUX DÉPLACEMENTS

ORIENTATION 6
RELATIVE À LA VILLE RÉSILIENTE
ET POST-CARBONE

25
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES

ORIENTATION 4
RELATIVE À L‘ARMATURE URBAINE
ET AUX PROJETS URBAINS

Limiter l’étalement urbain implique d’activer services.


différents leviers permettant de retrouver au
Cette dynamique de renouvellement urbain
sein des tissus urbains existants une offre en
s’inscrit dans le temps long et nécessite une
logement, activité, services et équipements
certaine agilité du territoire dans «la fabrique
correspondant aux perspectives de
de la ville» pour répondre aux évolutions des
développement de la Métropôle. Le
enjeux, notamment au travers de démarches
territoire dispose de capacités permettant de
évolutives, adaptables ou expérimentales
renouveller la ville sur elle-même :
dans la conduite des projets urbains.
- au sein des grandes opérations en cours
Au-delà de la mise en oeuvre opérationnelle
et à l’étude, principalement constituées
des sites de projet, s’ajoute également une
des écoquartiers dijonnais et des projets
ambition de réinventer progressivement
de restructuration des centres-villes
l’espace urbain et ses usages : des
des communes de première couronne
architectures de qualité, des services de
(Chenôve, Longvic, Quetigny) ;
proximité, des espaces publics pacifiés et
- sur de nouveaux sites de projet, en appropriables par les habitants, une présence
réinvestissant les espaces libres ou végétale renforcée.
sous-occupés présents au sein des tissus
Cela suppose d’orienter les choix
urbains ;
d’urbanisation, dans leur localisation, leurs
- en mobilisant et en adaptant les formes, leur programmation et d’accompagner
constructions existantes et en permettant la transformation urbaine vers plus de
la mutation et la reconversion des espaces qualité paysagère et environnementale. A
délaissés et moins appropriés. cet égard, les notions de coutures urbaines,
de transitions paysagères, de continuités des
La nécessité d’optimiser les espaces urbains
cheminements sont essentielles pour assurer
suppose cependant des réponses adaptées
la cohérence de la trame urbaine, réduire les
aux communes et aux quartiers, à leurs
coupures et fragmentations de l’espace et
morphologies urbaines et à leurs niveaux en
valoriser l’identité des quartiers dans leur
services et équipements. Le développement
diversité.
urbain s’inscrit ainsi dans une armature
du territoire recherchant en priorité une
proximité des transports en commun et un
renforcement des centralités existantes
adapté à leurs caractéristiques.

Mais au-delà de la seule réponse aux besoins


et objectifs quantitatifs, l’intensification de la
ville sur elle-même est l’occasion d’améliorer
le fonctionnement et les paysages urbains,
d’engager le territoire vers sa transition
énergétique et écologique. Les projets
urbains, dans la diversité de leurs échelles,
peuvent chacun apporter des réponses aux
grands défis identifiés en matière d’habitat, de
déplacements, d’environnement, d’emplois et

26
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS

A
FAVORISER L’INTENSIFICATION URBAINE AUTOUR DES TRANSPORTS EN COMMUN ET DES AXES
URBAINS

> Densifier et renforcer la mixité des fonctions autour des axes de transports en commun
structurants (gares, tramway et lianes).

> Permettre la recomposition des tissus urbains autour des principaux axes des faubourgs
dijonnais et des communes de première couronne, dont la largeur des voies et la diversité
des morphologies, associant maisons de ville et logements collectifs, permettent une
intensification de la trame bâtie tout en améliorant la qualité paysagère des profils urbains
(ordonnancement, diminution des ruptures d’échelle, traitement des interfaces entre espaces
public et bâti).

B
RENFORCER LES CENTRALITÉS AU TRAVERS D’UN URBANISME ADAPTÉ À LEURS
CARACTÉRISTIQUES

Le PADD décline les principaux objectifs urbains au travers de la typologie suivante :

> Les centralités de proximité, constituées des bourgs des communes et des grands
quartiers résidentiels équipés, pour lesquels il s’agit :
- de réinvestir l’existant, de redonner un usage au patrimoine, constructions anciennes et
bâti agricole délaissé ;
- de retrouver une offre en logement sur les espaces non bâtis qui ne présentent pas un
intérêt paysager ou environnemental remarquable (espaces libres interstitiels, dents
creuses, fonds de parcelles) au travers de morphologies adaptées au tissu urbain existant.
De nouvelles typologies (de type semi-collectif, maisons de ville) doivent permettre
d’assurer une continuité du paysage de centre-bourg plutôt que la reproduction des
modèles classiques des lotissements ;
- de structurer des espaces publics centraux de qualité, apaisés, ainsi qu’un maillage piéton
et cyclable irriguant l’ensemble des quartiers ;
- de préserver les commerces et les linéaires commerciaux lorsqu’ils existent et de
favoriser le développement d’une offre en services et commerces de proximité dans les
communes qui en manquent.
Sont également considérés comme centralités de proximité, les quartiers de grands
ensembles pour lesquels des objectifs spécifiques sont définis dans la poursuite des actions
de rénovation urbaine engagées  : requalification des espaces publics, résidentialisation,
diversification des typologies bâties, restructuration des pôles commerciaux de proximité...

> Les pôles urbains, dotés d’équipements de proximité structurants (Chenôve, Chevigny-
Saint-Sauveur, Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Quetigny, Saint-Apollinaire, Talant) pour lesquels
s’ajoutent les objectifs suivants :
- des typologies bâties plus denses permettant de répondre aux objectifs démographiques ;
- un renforcement de la mixité des fonctions, au travers de nouveaux services, commerces
et locaux tertiaires au sein des opérations résidentielles ;
- un rôle d‘articulation entre les modes de transports et d’intermodalité.

> Le coeur métropolitain, constitué du centre-ville de Dijon dont la dynamique d’animation


urbaine doit s’étendre aux faubourgs et pôles de quartiers, par la poursuite et le maintien des
rez-de-chaussée commerciaux, une intensification des usages, l’apaisement de la circulation
et la continuité des parcours piétons.

27
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
> Les pôles métropolitains, dont les vocations d’équipements structurants et de vitrine
économique sont à renforcer au travers d’un urbanisme novateur et intense, (Cf.Orientation1) :
Gare de Dijon-Ville/Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin, Clemenceau/Porte Neuve,
Université/Longènes, Entrée Nord/Valmy.

C
AMORCER UNE RECOMPOSITION URBAINE SUR LE LONG TERME AUTOUR DES PORTES URBAINES
ET DES AXES STRATÉGIQUES

> Amorcer une évolution des tissus urbains autour d’axes stratégiques regroupant de
nombreux sites de projet en cours ainsi qu’un potentiel de recomposition urbaine important
à long terme :
- L’entrée Sud, autour de l’axe Roland Carraz / route de Beaune, depuis l’écoquartier
Arsenal jusqu’à Perrigny-lès-Dijon. La reconquête des friches et la mutation des tissus
économiques vers un tissu mixte, intégrant l’habitat, doivent permettre la mise en valeur de
cette entrée de ville peu qualitative. Cette transformation progressive doit être accompagnée
de réflexions sur l’insertion des activités ou leur relocalisation, la requalification des
espaces publics et la desserte en transports en commun, la couture urbaine avec les tissus
résidentiels environnants et le renforcement de la trame paysagère et végétale.

- Les bords de l’Ouche et du Canal de Bourgogne, autour desquels de nombreux sites


sont en cours de reconversion et en projet, de l’écoquartier des Carrières Blanches à
l’écoquartier Arsenal, en passant par la Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin.
Cet axe constitue un espace pivot sur lequel des continuités paysagères et urbaines sont à
mettre en oeuvre en lien avec la gare et le centre-ville de Dijon d’une part, le quartier de la
Fontaine d’Ouche et l’accès aux espaces naturels d’autre part (Lac Kir, Vallée de l’Ouche,
Combes, Coteaux de Talant).

- Le faisceau Sud-Est entre Dijon et le centre de Longvic où un continuum urbain est à


renforcer autour des projets en cours (Ecocité Jardins des Maraîchers) et nouveaux
(Pommerets-Poussots), en atténuant les ruptures liées aux infrastructures et en requalifiant
les axes structurants.

- Autour du faisceau ferré Nord / Porte Neuve, qui marque une césure au travers de la
ville et qui dispose d’un potentiel de mutation et de valorisation des emprises ferrées,
institutionnelles et économiques. Cette transformation permet la requalification du
centre étendu de Dijon, du boulevard Voltaire au secteur Clemenceau, s’étirant au-delà
vers Chevreul-Parc au Sud, l’avenue de Stalingrad et le Marché de l’Agro au Nord. Elle
est l’occasion de développer une «écocité linéaire», intégrant les enjeux de mobilité,
d’approvisionnement de la ville et de logistique urbaine, de circulation de la biodiversité au
développement de nouveaux logements et de constitution d’un pôle tertiaire.

- La ceinture des boulevards entourant le centre élargi de Dijon sur laquelle la


requalification des espaces circulés, l’aménagement des grands carrefours et des places
s’accompagnent d’une intensification urbaine et de la mutation des tissus commerciaux et
d’activités (Allobroges, Kennedy/Maillard...).

> En dehors de ces grands axes stratégiques, la requalification et la mutation des tissus
économiques des entrées de villes vers un tissu mixte intégrant l’habitat seront encouragées
afin de répondre aux objectifs d’accueil de nouveaux ménages et aux enjeux d’évolution de ces
secteurs. Cela concerne notamment le secteur de la Grande Fin à Fontaine-lès-Dijon, la ZA En
Nachey à Talant, le Technoparc à l’entrée Nord de Dijon.

28
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES

URBANISATION/
LE SCHÉMA GÉNÉRAL PROPOSÉ

Projets en cours et identifiés Centralités de proximité Densification / transformation Secteurs stratégiques

Extension urbaine Bourgs étendus, Pôles métropolitains


Intensification autour
centralités de quartier
Renouvellement des TC et des grands
urbain Grands ensembles axes Portes métropolitaines

Pôles urbains Mutation / Axes stratégiques


transformation
Chenôve, Chevigny- urbaine
Saint-Sauveur,
Fontaine-lès-Dijon,
Longvic, Quetigny,
Saint-Apollinaire,
Talant
Coeur métropolitain
Le centre-ville étendu
de Dijon

29
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
D
ADAPTER L’EXISTANT / S’ADAPTER À L’EXISTANT POUR CONCILIER DENSITÉ, QUALITÉ URBAINE
ET ENVIRONNEMENTALE

Au-delà du renforcement des centralités, des abords des transports en commun et des axes
stratégiques, le PADD propose de:
> Permettre une évolution des tissus pavillonnaires (lotissements, maisons de ville) au
travers d’une «densification douce» qui contribue au maintien de la population des communes.
Extensions, surélévations, divisions parcellaires sont des leviers permettant d’adapter les
constructions existantes aux cycles de vie et parcours de chacun.
> Adapter les constructions nouvelles aux morphologies présentes dans les coeurs de
quartiers des faubourgs, notamment de Dijon, afin de mieux correspondre à l’identité des
quartiers.
> Favoriser les projets innovants et exigeants en matière de qualité environnementale et de
performances énergétiques

30
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES

ORIENTATION 5
RELATIVE AUX DÉPLACEMENTS

La politique des déplacements est au cœur La coordination des politiques de


du projet de développement de la Métropole déplacements aux perspectives de
et apporte une réponse transversale aux développement envisagées est essentielle,
enjeux identifiés, qu’il s’agisse des défis autant pour adapter l’offre en mobilité
environnementaux et de la réduction des à la diversité des territoires que pour
émissions de gaz à effet de serre, que de la accompagner les transformations
nécessité de structurer le fonctionnement du urbaines. Si la réalisation d’infrastructures
territoire au quotidien. représente un investissement important
pour la collectivité, elle doit être envisagée de
Les évolutions importantes des dernières
manière progressive, en lien étroit avec les
décennies montrent que le développement
projets d’urbanisation et de développement
d’alternatives crédibles à l’usage de la
sur le long terme.
voiture - telles que la mise en service du
tramway, la restructuration du réseau de Le renouvellement des pratiques, la
bus, l’extension des zones piétonnes ou diversification des usages et des services
encore le développement des aménagements en mobilité offrent également de nouvelles
cyclables - permettent de proposer à l’usager perspectives, favorisées par la montée en
un système de transport basé sur une puissance des outils numériques et des
combinaison de modes complémentaires. innovations technologiques.
Le PLUi-HD est l’occasion de réaffirmer L’objectif «d’une ville des courtes distances»
les ambitions de la Métropole et ouvre une et l’essor des mobilités alternatives
nouvelle étape dans l’amélioration de l’offre s’accompagne également de la volonté de
de mobilité. repenser les espaces et paysages urbains
autour d’espaces publics solidaires et
Avec une croissance projetée de la population
durables, partagés et accessibles, pour des
de plus de 20 000 habitants entre 2015 et
déplacements vertueux au profit de la qualité
2030, ce sont près de 80 000 déplacements
du cadre de vie.
supplémentaires qui seront à assurer à
l’horizon 2030, auxquels s’ajoutent les
déplacements en provenance de l’extérieur.
L’affirmation de la Métropole dans son espace
régional impose en effet de voir au-delà des
frontières et de coordonner la politique des
déplacements au niveau de l’aire urbaine et
du bassin de vie, au travers d’une maîtrise
des flux et d’un fonctionnement multimodal
à organiser et à graduer dans les relations
entre centralités et périphéries.
A cet égard, l’enjeu du report modal doit
reposer sur un système de transports
collectifs efficace et concurrentiel, adapté
aux flux entrants comme internes à la
Métropole.

31
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS

A
MAINTENIR DES RÉSEAUX DE TRANSPORTS COLLECTIFS ATTRACTIFS ET ACCOMPAGNER LES
TRANSFORMATIONS URBAINES SUR LE LONG TERME

> Conforter la structure actuelle du réseau de transports collectifs avec des dessertes et
des formats adaptés aux territoires et aux densités. Dans une recherche d’efficience, les
services offerts doivent varier selon la densité et les caractéristiques urbaines des secteurs.
Le réseau de transports collectifs sur la Métropole s’articule autour d’un réseau structurant
constitué du tramway, des Lianes et de la Corol, complété par des lignes de bus urbaines et
des lignes adaptées à la desserte des zones d’activités et des zones moins denses.

> Engager des réflexions sur des extensions ou adaptations du réseau TC structurant.
Si la structure du réseau doit être maintenue, des réflexions peuvent être engagées sur la
pertinence de l’extension ou de l’adaptation du réseau de transports collectifs structurants
à un horizon 2030 voire au-delà, en lien avec le nouveau contexte des déplacements et les
développements urbains et économiques projetés. Plusieurs secteurs combinent à la fois des
enjeux de desserte de zones d’emplois et de zones denses, des enjeux de transformation
urbaine et des enjeux de report modal, notamment :
- le secteur Est et l’Arc, intégrant l’Ecoparc Dijon-Bourgogne et les communes en
développement de l’Est dijonnais. A l’objectif de desserte des zones d’emploi et de logement
s’associe un objectif de maîtrise du trafic automobile dans ce corridor afin de capter les flux
qui pénètrent au cœur de la Métropole depuis ce bassin versant ;
- l’entrée Sud, avec l’axe Dijon-Beaune traversant les communes de Perrigny-lès-Dijon,
Marsannay-la-Côte et Chenôve, en lien avec la requalification de l’entrée de ville et l’objectif
de transformation urbaine autour de cet axe, par une mutation progressive des tissus
d’activités vers un tissu mixte. L’aménagement d’un axe structurant de transports collectifs
permettrait également une maîtrise des flux de trafic automobile élevés en provenance du
Sud de l’aire urbaine.

> Valoriser l’étoile ferrovaire dijonnaise, en partenariat avec les autorités compétentes et
les acteurs concernés, afin d’affirmer le rôle structurant du réseau ferroviaire à l’échelle
régionale et de l’aire urbaine mais aussi dans l’armature de la mobilité au sein de la Métropole.
Il s’agit :
- d’organiser la politique de rabattement à l’échelle de l’aire urbaine, en confortant
l’attractivité du réseau ferroviaire et en favorisant le report modal, notamment par un
développement des pôles d’échanges multimodaux existants. A cet égard, le rôle de la gare
de Dijon-Ville est affirmé et celui de la gare de Porte Neuve doit être développé, à la fois au
regard du potentiel d’urbanisation sur le secteur mais aussi dans ses fonctions de desserte
du centre-ville de Dijon et des pôles métropolitains (CHU, Université,...) en articulation avec
les autres modes de déplacements. Avec le raccordement ferroviaire de La Chapelle, c’est-
à-dire le raccordement entre l’axe ferroviaire vers Besançon et celui vers le Nord, le rôle
de gare serait accru ;
- de contribuer à fluidifier et optimiser les flux de circulation nationaux et européens,
notamment l’axe Rhin-Rhône ;
- de maintenir le potentiel de reconfiguration de la desserte ferroviaire interne à la
Métropole sur le long terme, afin d’accompagner la transformation urbaine de l’axe
stratégique du faisceau Porte Neuve et les développements en cours (Longvic, Ecocité
Jardins des Maraîchers,...) et d’envisager la création de pôles d’échanges en seconde
couronne autour des haltes ferroviaires fonctionnelles (Ouges) ou à réouvrir (Neuilly-
Crimolois), en lien avec les secteurs en développement (Sennecey-lès-Dijon, Chevigny-
Saint-Sauveur, zone d’activités de Beauregard, ancien site de la BA 102...).

32
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
B
RENFORCER LES MOBILITÉS ACTIVES ET INCITER À L’ESSOR DES MOBILITÉS PARTAGÉES

> Développer une offre en services complémentaires aux réseaux de transports collectifs
classiques, pour répondre aux demandes en déplacements plus ponctuelles et diffuses,
difficiles à satisfaire via les réseaux de transports collectifs traditionnels en termes de
volumes, fréquences et amplitudes. Il s’agit notamment de permettre une alternative à la
voiture individuelle sur les secteurs périphériques de seconde couronne, de desservir les
zones d’activités et de développer des liaisons au sein des bassins de vie et entre communes de
première couronne sans passer par le centre de Dijon. Ces services complémentaires intègrent
le transport à la demande, les mobilités partagées (covoiturage, vélopartage, autopartage,
voiture de transport avec chauffeur...) et les mobilités émergentes (vélo électrique, trottinette,
glisse urbaine,...). La complémentarité des modes et des services pourra également être
étayée, notamment dans les usages (tarification, plateforme commune, outils numériques...).

> Mettre en place un maillage cyclable intercommunal au travers d’un schéma des mobilités
douces ou actives pour permettre des cheminements intercommunaux et intracommunaux
lisibles, continus et sécurisés, qui pourraient être déclinés :
- autour d’axes forts de traversée de l’agglomération, en s’appuyant sur les supports
existants (pistes aménagées, canal de Bourgogne, continuités de la trame verte...), les
secteurs de transformation urbaine et les projets éventuels de requalification de voirie sur
les boulevards et entrées de ville ;
- de la définition d’un maillage secondaire, à la fois intra-urbain, intégrant notamment
l’aménagement d’itinéraires et de zones apaisées, en particulier dans les centralités des
communes et des quartiers mais aussi extra-urbain, à l’appui de la valorisation de certains
chemins ruraux permettant de relier les communes entre elles.
Pour une mise en œuvre réaliste de ce schéma, une hiérarchisation et un phasage des actions
à conduire doivent être définis à l’échelle de la Métropole.

> Assurer des cheminements piétons sécurisés et confortables pour tous, pour permettre
aux piétons et personnes à mobilité réduite de se déplacer dans de bonnes conditions, au
travers :
- de la mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics ;
- de la poursuite du développement de zones de rencontre ou piétonnes ;
- de l‘identification des continuités piétonnes à améliorer, au sein des centralités des
communes et en lien avec les équipements de proximité, notamment scolaires, sportifs
et culturels, avec la nécessité de traiter les différents points durs (traversées, grands
carrefours,...) ainsi que par un renforcement des perméabilités piétonnes dans les
développements urbains.

C
STRUCTURER LE RESEAU ROUTIER AU PROFIT DE DÉPLACEMENTS PLUS DURABLES

> Valoriser le rôle de la rocade, comme élément structurant de la hiérarchie du réseau


routier, finalisée avec la mise en service de la LiNO en 2014 et permettant de capter les flux
de transit. Les raccordements des pénétrantes avec la rocade doivent ainsi être améliorés
pour inciter à l’usage de la rocade et éviter de prolonger son parcours par les pénétrantes.

> Maîtriser les flux de trafic sur certaines pénétrantes pour réduire les nuisances et inciter
au report modal en lien avec les connexions aux lignes structurantes du réseau de transports
collectifs et au réseau cyclable. Cela concerne principalement les secteurs suivants :
- l’Est avec notamment l’Arc, qui relie l’A31 à la rocade et au centre de Dijon et dont les
volumes de trafic sont très élevés et les congestions récurrentes aux heures de pointe au
niveau de l’échangeur de la rocade. Un parking-relais pourrait être aménagé en parallèle
d’une desserte de l’Ecoparc avec une organisation des voies de circulation incitant ainsi au
rabattement vers les modes alternatifs ;

33
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
- le Sud, où l’offre viaire est très généreuse et n’incite pas à un report modal. L’aménagement
d’un parking-relais doit être intégré dans l’aménagement global de cette entrée Sud en
tenant compte d’une éventuelle extension du réseau structurant de transports collectifs ;
- l’Ouest avec l’axe de Plombières-lès-Dijon à Dijon, où les flux de circulation en entrée sur
cette pénétrante sont importants avec les connexions entre la LiNO, l’A38 et les boulevards
de Dijon. L’optimisation de la desserte en transports collectifs et la mutualisation des
zones de stationnement aux abords du lac Kir pourraient inciter davantage au report modal
sur cet axe en partie réaménagé (site propre, réalisation d’un parking à proximité de la
LiNO,...) ;
> Repenser le rôle de la ceinture des boulevards de Dijon où le trafic doit être modéré pour
améliorer la qualité de vie des quartiers traversés. Il s’agit de proposer une configuration plus
urbaine et surtout multimodale, avec des aménagements en faveur des bus, des vélos et des
piétons, ainsi que des points d’intermodalité accompagnant l’irrigation des faubourgs.

D
COORDONNER LA POLITIQUE DE STATIONNEMENT POUR ACCOMPAGNER UN USAGE RAISONNÉ
DE LA VOITURE INDIVIDUELLE

> Optimiser l’offre et rationaliser l’usage du stationnement public existant, en cohérence


avec les caractéristiques des secteurs, notamment :
- le stationnement dans le centre de Dijon, qui doit être valorisé en intégrant une réflexion
sur les rôles de certains parkings en ouvrage et le type d’usagers à satisfaire (résidents,
pendulaires, touristes) ;
- le stationnement en liaison avec les infrastructures de transports structurants (tramway
et Lianes), qui doit être réglementé pour favoriser le stationnement de longue durée aux
extrémités des axes et limiter ce type de stationnement le long des corridors ;
- la politique de stationnement dans les centres des communes, à ajuster en fonction de leurs
spécificités (structuration de la commune, desserte en transports collectifs, commerces,
modes alternatifs…), des objectifs de satisfaction des différents types d’usagers et des
enjeux de requalification des espaces publics.

> Adapter le stationnement privé pour limiter l’usage de la voiture individuelle et lutter
contre la sur-motorisation des ménages, en prenant en compte les caractéristiques et les
enjeux des secteurs en articulant :
- la qualité de la desserte et de l’offre en mobilités alternatives, notamment aux abords des
axes de transports collectifs structurants ;
- les éventuelles concurrences de l’offre routière aux transports en commun sur certains
secteurs ;
- les caractéristiques des ménages et du parc de logements ;
- les possibilités de mutualisation entre les différents usages au regard de la mixité des
fonctions urbaines ;
- le développement des espaces de stationnement pour les modes actifs ou partagés ;
- les stratégies de libération de l’espace public pour d’autres usages.

> Améliorer et réduire le stationnement en surface, sur les espaces publics et privés,
dans une logique d’optimisation du foncier et de valorisation des paysages urbains. Il s’agit
d’une part, de privilégier le stationnement en ouvrage et d’autre part, d’atténuer la présence
visuelle des places de stationnement dans les projets (implantation sur la parcelle, traitement
paysager des abords et revêtements,...)

34
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES

DÉPLACEMENTS /
LE SCHÉMA GÉNÉRAL PROPOSÉ

tissus urbains / communes

zones d’activités

s’appuyer sur le réseau de valoriser le rôle de la rocade un apaisement


transports en commun structurant de la circulation
intégrer les flux externes et
proposer une desserte adaptée aux secteurs stratégiques
inciter au report modal
territoires et un développement d’articulation entre
d’une offre complémentaire axes stratégiques pour le développement urbain et
report modal transports en commun
l‘étoile ferroviaire,
parking relais existants ou à
un levier d’une politique de rabattement à court terme et parking relais
l’échelle de l’aire urbaine potentiels
et de desserte interne à la Métropole
avec un rôle accru de Dijon-Ville et de
Porte Neuve

35
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES

ORIENTATION 6
RELATIVE À LA VILLE RÉSILIENTE
ET POST-CARBONE

Les objectifs de préservation des ressources aussi repenser l’appovisionnement de


naturelles (l’eau, l’air, la qualité des sols), la ville et les circuits logistiques pour
de réduction des émissions de gaz à effet limiter graduellement leurs impacts
de serre (GES) et d’amélioration des environnementaux. Au-delà de la
performances énergétiques, impliquent une réduction des GES, c’est la diminution
prise en compte de l’ensemble des enjeux durable des émissions de polluants et la
dans la stratégie de développement. Ils sont qualité de l’air qui sont en jeu.
une réponse au défi planétaire de la lutte
- Sur une politique énergétique
contre le réchauffement climatique mais
ambitieuse, par une plus grande maîtrise
doivent être également considérés comme
des consommations et le développement
des leviers d’amélioration de la qualité
des énergies alternatives. A cet égard,
de vie, en positionnant la question de la
deux leviers sont essentiels : d’une part, la
santé des habitants au coeur des politiques
poursuite de la réalisation d’équipements
urbaines.
et d’infrastructures énergétiques qui
La multiplication des épisodes climatiques relève de la collectivité et des réflexions
exceptionnels (canicule, inondations...), les à engager sur l’extension des réseaux de
pics de pollution, l’assèchement des nappes chaleur urbain et de nouvelles unités de
phréatiques, sont des réalités d’aujourd’hui production ; d’autre part, l’amélioration
qui imposent de mettre en place les outils des performances énergétiques
nécessaires pour assurer la viabilité des des constructions qui nécessite un
espaces urbains de demain, d’anticiper les accompagnement pour requalifier le
transformations à venir : faire émerger parc existant et encourager l’excellence
une société post-carbone, celle de l’après environnementale dans les nouveaux
pétrole et de la fin des énergies fossiles  ; projets. Dans les deux cas, les nouvelles
construire une Métropole résiliente, technologies et le développement constant
capable de s’adapter aux aléas et aux risques des savoir-faire laissent entrevoir
climatiques pour garantir la sécurité et le l’émergence d’une ville intelligente,
bien-être de la population. rationnelle dans ses consommations et
multipliant les synergies entre les acteurs.
Dijon Métropole est engagée dans la
transition énergétique et écologique et - Sur la constitution d’un métabolisme
mène une politique active (Plan Climat Air urbain durable maîtrisant les rejets ;
Energie Territorial, Plan de Protection de la construction de cycles basés sur le
l’Atmosphère) et reconnue (Territoire à réemploi des matières consommées
énergie positive pour une croissance verte, (gestion des déchets, materiaux de
Ville respirable en 5 ans…) qu’il s’agit de construction) par une gestion économe
poursuivre et d’accentuer en s’appuyant : et la qualité des ressources naturelles. A
ce titre, les aménagements jouent un rôle
- Sur une planification urbaine assurant
primordial pour préserver la ressource en
sur le long terme une diminution des
eau. Le développement de la végétation
émissions de gaz à effet de serre. Elle se
en ville et de la porosité des sols sont à
traduit dans les choix d’urbanisation par la
poursuivre pour limiter les rejets vers
volonté d’une ville compacte, d’un territoire
les réseaux et assurer la régulation
des courtes distances, associés à une
thermique des espaces urbains.
politique des déplacements encourageant
l’utilisation des modes de transports
alternatifs à la voiture individuelle. C’est

36
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS

A
ACCENTUER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

> Poursuivre la rénovation énergétique des constructions existantes et les démarches


engagées dans le cadre des programmes de réhabilitation du parc privé dégradé intégrant un
renforcement des dispositifs d’accompagnement, notamment :
- lors des projets d’adaptation, reconversion, extension ou surélévation des
constructions existantes,
- à destination des propriétaires occupants modestes dans le cadre de la lutte contre la
précarité énergétique.
La rénovation thermique du parc à loyer modéré engagée doit être également poursuivie en
maintenant des objectifs ambitieux, tant en terme de nombre de logements à réhabiliter que
du niveau de performance énergétique à atteindre.

> Promouvoir le bioclimatisme dans les constructions neuves et les projets urbains (apport
solaire, implantation des constructions, qualité des ouvertures, efficacité des matériaux,
ventilation naturelle ...) et favoriser les constructions dont les performances énergétiques
sont exemplaires (bonus de constructibilité).

> Développer les énergies renouvelables et de récupération à la fois au travers :


- de la poursuite de la réalisation et de l‘adaptation des équipements de production,
à l’instar de l’unité d’incinération des ordures ménagères ou des unités de récupération
et de cogénération des stations de Chevigny-Saint-Sauveur et Dijon-Longvic et en menant
des réflexions sur la réalisation de nouvelles unités de production (chaufferies biomasse,
développement des énergies solaires et éoliennes). D’autres supports sont également à
étudier avec l’amélioration des techniques (data-center,…).
Cette politique d’équipement doit s’accompagner d’une réflexion sur l’extension progressive
des réseaux de chaleur urbain, notamment en direction des quartiers denses non reliés
aux réseaux existants (Dijon Ouest, Talant, Longvic, Chevigny-Saint-Sauveur) dans la
perspective de la constitution à terme d’un réseau de chaleur intercommunal.
- d’une action au sein de la trame urbaine sur les constructions existantes et nouvelles,
en favorisant le raccordement aux réseaux de chaleur et en utilisant le potentiel solaire
encore peu exploité par le développement des installations photovoltaïques ou thermiques
en toiture, au sein des équipements publics, des bâtiments d’activités et des habitations.

B
ARTICULER LES CHOIX D’URBANISATION ET LA LUTTE CONTRE LES NUISANCES ET LES
POLLUTIONS

> Apaiser la circulation au sein des tissus résidentiels. Il s’agit notamment :


- de réduire les points noirs identifiés en poursuivant les aménagements et la limitation des
vitesses sur les voiries concernées (traversées de Chenôve, Marsannay-la-Côte, Neuilly-
Crimolois, la ceinture des boulevards dijonnais,...) et mener une réflexion sur la mise en
place de zones à circulation restreinte ;
- de limiter les flux de transit automobile au sein des nouvelles opérations et de proposer
des espaces apaisés en cœur d’îlot ;
- de concilier la lutte contre les nuisances sonores avec les objectifs d’intensification et de
transformation urbaine le long des principaux axes d’entrée de ville, des faubourgs et des
voies ferrées.
Au-delà de l’apaisement de la circulation ou de la réduction des espaces dédiés à la circulation
automobile, l’implantation des constructions, l’organisation des fonctions et des logements
devront contribuer à préserver des espaces calmes (bâtiment-écran, épannelage adapté à la
propagation du bruit, logements traversants...).
37
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
Par ailleurs, des réflexions sont à engager sur le traitement des voies les plus circulées à
l’aide de nouveaux revêtements acoustiques.

> Accompagner le développement des modes de transports électriques et hybrides,


notamment en développant les possibilités de recharge au sein des espaces publics et privés
et en poursuivant la stratégie d’éco-mobilité mise en place (promotion des modes actifs,
développement du parc hybride et électrique des transports en commun et des transports
partagés).

> Lutter contre l’exposition des personnes aux nuisances sonores et aux diverses formes
de pollutions en veillant :
- Au confort acoustique dans les projets de construction. L’exposition des personnes les
plus sensibles est un point de vigilance prioritaire qui doit être intégré lors de la création de
nouveaux équipements ou structures dédiés à l’enfance ou aux personnes âgées.
- A la qualité des matériaux et procédés employés dans la construction (faibles émissions
de composés organiques volatiles...).
- Au choix des plantations dans les projets d’aménagement afin de limiter les essences
allergisantes.
Il s’agit par ailleurs de recréer des espaces tampons qualitatifs et végétalisés, à la fois :
- Au droit des grandes infrastructures routières, associé d’une part, à la valorisation
paysagère de marges de recul et des interfaces entre espaces circulés et habités, d’autre
part, à l’action naturelle de la végétation sur la captation des particules.
- Entre les secteurs résidentiels et les secteurs d’activités à vocation industrielle ou
artisanale. A cet égard, les secteurs de mutation urbaine devront veiller à la cohabitation
des usages en organisant des espaces de transition limitant les impacts visuels et sonores.
- Entre les secteurs d’habitat et les espaces agricoles, grâce à la constitution de lisières
paysagères permettant de limiter les conflits d’usages et de limiter l’exposition des
habitants à l’éventuelle utilisation de produits phytosanitaires à proximité.

> Prendre en compte le Plan d’exposition au Bruit de l’aéroport, en conservant un principe


de vigilance face aux évolutions qui pourraient avoir lieu sur le long terme dans le cadre de
sa révision. Si l’éventuelle réduction des périmètres d’inconstructibilité pourra permettre la
réalisation de projets en renouvellement urbain (Sennecey-lès-Dijon, Neuilly-lès-Dijon,…),
elle ne doit pas avoir pour conséquence la réalisation systématique de nouveaux projets en
extension urbaine.

> Lutter contre les îlots de chaleur au sein des projets de construction et des aménagements
des espaces publics en :
- renforçant la présence végétale, au sol et au droit des constructions (façades et toitures
végétalisées);
- en veillant à la teinte des revêtements lors des aménagements des espaces publics et
dans les nouvelles constructions, en privilégiant notamment les tons clairs sur les façades
les plus exposées au rayonnement solaire ;
- en intégrant la problématique du confort thermique dans les nouveaux projets à l’échelle
des opérations (implantations, ombrage,..) autant qu’à celle des logements (ventilation,
disposition des pièces à vivre,...).
Le développement d’îlots de fraîcheur (cœur d’îlots privés, parcs et squares) sera recherché,
en particulier au sein et à proximité des espaces urbains centraux très minéralisés.

C
POURSUIVRE LA POLITIQUE DE VIGILANCE FACE AUX RISQUES

> Intégrer les Plans de Prévention des Risques naturels ou technologiques et la prise en
compte des aléas dans les choix d’urbanisation :

38
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
- en approfondissant la connaissance des aléas sur des communes ou des risques non
concernés par les plans de prévention (Magny-sur-Tille, risque ruissellement,…)
- en limitant l’urbanisation sur les secteurs particulièrement impactés par les aléas
mouvement de terrain (Daix, Plombières-les-Dijon, Flavignerot) et chute de blocs (Talant).

> Assurer le fonctionnement naturel des cours d’eau en limitant l’artificialisation des
berges et en favorisant les travaux de restauration sur les secteurs stratégiques permettant
de limiter le risque inondation (Ouche aval, Tille) et développer une stratégie de valorisation
des espaces soumis au risque d’inondation au sein du tissu urbain et des espaces de champs
d’expansion des crues (aménagements paysagers, agriculture de proximité...).
> Prendre en compte la pollution des sites et des sols, notamment dans les secteurs de
transformation urbaine (Entrée Sud, bords de l’Ouche, faisceau ferré Nord...) en développant
notamment des techniques naturelles (phyotorestauration...).

D
MÉNAGER LA RESSOURCE EN EAU ET LUTTER CONTRE L’IMPERMÉABILISATION DES SOLS

> Promouvoir une gestion économe de la ressource eau afin de satisfaire aux besoins du
territoire, notamment en développant les dispositifs de récupération des eaux pluviales à
destination d’usages urbains autant qu’agricoles.

> Sécuriser la fonctionnalité des réseaux, l’approvisionnement, l’accès et la qualité de la


ressource sur le long terme, notamment au droit des aires d’alimentation des captages et
des zones de sauvegarde des masses d’eau souterraines. Des actions devront notamment
être engagées pour réduire les pollutions, principalement d’origine agricole, au droit des
nappes stratégiques pour l’alimentation en eau potable actuelle et future.

> Développer une gestion alternative des eaux pluviales et de ruissellement pour limiter
les débits de fuite et les rejets vers les réseaux, en adaptant la gestion des ressources aux
besoins de préservation de la vie biologique des milieux naturels.

> Favoriser la perméabilité des sols dans les aménagements et les projets de construction
au travers de solutions adaptées aux contextes et objectifs urbains (pleine terre, revêtements,
végétalisation des toitures,..). Des actions sur les espaces existants très minéralisés sont
également à mettre en œuvre via des démarches de désimperméabilisation des sols,
notamment sur les grandes aires de stationnement en surface.

E
DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE INTÉGRÉE VIS-À-VIS DE L’APPROVISIONNEMENT DU TERRITOIRE
ET DE SES REJETS

> Repenser la logistique urbaine L‘enjeu est à la fois de diversifier les modes d’acheminement
depuis l’extérieur, notamment par le développement du fret ferré et l’organisation de circuits
logistiques depuis les grandes plateformes et zones d’activités jusqu’aux centres urbains.
La mise en place de relais et d’un système de livraison propre (modes actifs, véhicules
électriques) en lien avec le développement du e-commerce est à encourager. A cet égard,
le faisceau ferré Porte Neuve constitue un support permettant la réalisation d’unités de
logistique urbaine assurant un relais direct entre fer et livraisons propres. De même des
réflexions sont à engager sur le développement du fret fluvial sur le Canal de Bourgogne
pour l’approvisionnement du territoire en lien avec le développement d’une agriculture de
proximité.

> Intégrer la filière des déchets, à la fois :


- par le développement du tri et de la valorisation participative dans le cadre d’une économie
circulaire (compostage, réemploi ...) créant des passerelles entre systèmes urbains,
agricoles et industriels ;
- en poursuivant les développements des infrastructures environnementales de valorisation
des déchets ;
- en adaptant le système de collecte au développement urbain au travers d’une meilleure
intégration paysagère et fonctionnelle.

39
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
40
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
AXE 3
PAYSAGES
ACTIFS

CE QUI DOIT ÊTRE PRÉSERVÉ, RÉVÉLÉ, VALORISÉ

ORIENTATION 7
RELATIVE À LA MISE EN VALEUR DES PAYSAGES
ET DES PATRIMOINES

ORIENTATION 8
RELATIVE À L’AGRICULTURE

ORIENTATION 9
RELATIVE À LA TRAME VERTE ET BLEUE

41
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PAYSAGES
ACTIFS

ORIENTATION 7
RELATIVE À LA MISE EN VALEUR DES PAYSAGES
ET DES PATRIMOINES

L’identité d’une ville, d’un territoire, s’apprécie la présence de lieux de vie propices au lien
au regard de ses paysages, qu’ils soient social. Ainsi, le paysage de la rue, associant
urbains, agricoles ou naturels. Ils résultent de traitement des espaces publics, volumétrie
l’interaction entre le socle physique (le relief, des constructions et qualité des interfaces
la végétation, les cours d’eau…) et les activités et des vides, doit faire l’objet d’une attention
humaines (l’agriculture, l’urbanisation…). particulière.
La Métropole dijonnaise est riche d’une
En revanche, les dynamiques d’extensions
géographie complexe et diversifiée et
urbaines de la fin du XXème siècle ont souvent
d’une histoire propre qui a façonné ses
conduit à une certaine banalisation des
tissus urbains, vu la construction d’édifices
paysages au travers de modèles standardisés.
remarquables et révélé des terroirs. C’est
Les lotissements, les zones d’activités, les
cette singularité qui a été reconnue par
infrastructures routières impriment l’espace
l’Unesco, ce lien entre une agriculture et
de coupures franches qu’il s’agit aujourd’hui
une viticulture devenues art de vivre et le
de recoudre et de ne pas réitérer dans les
patrimoine architectural exceptionnel de la
choix d’urbanisation de demain. Cela concerne
capitale régionale. C’est aussi l’aboutissement
plus particulièrement la question des entrées
de démarches patrimoniales qu’il s’agit de
de ville et des lisières urbaines.
poursuivre et d’un souci permanent de la
collectivité d’améliorer le cadre de vie des A ce titre, le renforcement des interactions
habitants. entre la ville et les espaces naturels et
agricoles l’entourant est essentiel. Au-
Les vagues successives d’urbanisation
delà de la préservation d’un écrin, c’est le
ont toutes contribué à la constitution d’un
renforcement de l’accès aux lieux de nature
patrimoine particulier. La diversité des tissus
par la population, l’émergence de nouvelles
urbains, de leurs tracés et architectures, forme
formes d’appropriation de l’espace pouvant
sur le territoire une mosaïque à valoriser en
associer sports, loisirs, agriculture de
adoptant une vision plus large de la notion de
proximité et sensibilisation environnementale.
patrimoine. Les dynamiques d’intensification,
La valorisation des lisières, des espaces
de renouvellement de la ville sur elle-même
naturels proches et remarquables (les
impliquent de prendre en compte l’existant, de
boisements, les reliefs, les cours d’eau)
le préserver mais aussi de le transformer par
contribue ainsi à l‘amélioration du cadre de
un dialogue harmonieux entre des écritures
vie et à l’attractivité de la Métropole.
architecturales contemporaines et passées.
C’est aussi offrir de nouveaux usages, une
nouvelle vie aux lieux délaissés et ainsi réveler
ce que l’on ne voit plus. Car le paysage n’est
pas une photographie et le patrimoine un objet
figé. Ils sont toujours associés à une fonction,
une pratique de l’espace par la population
que ce soit le fait d’habiter, de travailler ou
simplement de se promener.
C’est ainsi que l’espace public joue un rôle
majeur. Ornemental, fonctionnel ou circulé,
il assure la cohérence des espaces urbains,
la continuité des parcours et des paysages,

42
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS

A
POURSUIVRE, COMPLÉTER ET ADAPTER LES DÉMARCHES EN COURS DE PROTECTION DU PAYSAGE
ET DES PATRIMOINES

> Poursuivre la valorisation des Sites Patrimoniaux Remarquables (ex-secteur sauvegardé


et aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine) en intégrant le projet de site classé
de la Côte de Nuits et le plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine concernant
les faubourgs anciens de Dijon et les communes de Chenôve et de Marsannay-la-Côte. Il vise
notamment :
- à assurer la conservation du patrimoine bâti, en empêchant sa disparition et au travers
d’une restauration respectueuse de ses particularités et détails architecturaux ;
- à veiller à l’intégration des nouvelles constructions, à la cohérence des paysages et des
compositions urbaines.
Cette démarche va de pair avec la valorisation des espaces publics et des itinéraires de
découverte. Elle doit également s’articuler avec les évolutions de la ville et l’adaptation du
parc de logements des tissus anciens, stratégiques dans le cadre de la remise sur le marché
de logements vacants et l’amélioration des performances énergétiques.

> Mener une réflexion sur la mise en place de démarches similaires sur d’autres secteurs,
notamment la butte de l’église de Talant en lien avec la valorisation de la vallée et du coteau
de l‘Ouche, la replantation du vignoble et l’espace naturel sensible.

> Mener une réflexion sur la mise en cohérence des aires de protection des monuments
historiques par des périmètres adaptés aux gabarits et à la co-visibilité des sites et bâtiments.

B
CONSIDÉRER LES PATRIMOINES DANS LEUR DIVERSITÉ

> Mettre en valeur le patrimoine diffus présent dans les communes : bâti ancien agricole,
maisons bourgeoises, patrimoine industriel, militaire et religieux, etc. Il s’agit d’une part
de veiller à l’intégration architecturale des constructions alentours et de permettre leur
transformation tout en préservant leurs caractéristiques remarquables.
De même, les éléments marquants du patrimoine végétal, les alignements et les grands
axes plantés, les arbres remarquables et sujets historiques qui contribuent à l’identité des
communes sont à préserver.

> Préserver les caractéristiques de tissus urbains et des architectures spécifiques,


notamment des compositions d’ensemble témoignant de l’histoire urbaine du territoire :
les cités-jardins et lotissements ouvriers, ainsi que la ville nouvelle de Quetigny. Dans ces
deux cas, l’objectif porte autant sur les caractéristiques du bâti que sur leur participation à
la trame végétale en ville (maintien des jardins et des frontages, des grands espaces verts
résidentiels,...).

> Construire le patrimoine de demain en favorisant l’innovation architecturale, la diversité


des volumétries, de la composition des façades et en évitant les modèles standardisés.

> Favoriser la réinterprétation et la réappropriation des patrimoines, à la fois :


- par leur reconversion pour de nouveaux usages afin de leur donner une nouvelle vie,
- par leur préservation et intégration au sein des projets d’ensemble en organisant un

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dialogue entre architecture initiale et contemporaine.
Cela concerne particulièrement les éléments remarquables du patrimoine industriel de la
fin du XIXème-début du XXème siècle généralement présents sur les sites de reconversion
urbaine.
De même, une réflexion peut être engagée sur le devenir des forts qui ceinturent
l’agglomération :
- par une meilleure intégration paysagère et urbaine, à l’instar de l‘aménagement de la
Redoute à Saint-Apollinaire. Cela concerne notamment les forts de Sennecey-lès-Dijon et
de Beauregard en lien avec les projets de développement limitrophes et à proximité ;
- par leur valorisation touristique et leur réappropriation dans le cadre d’aménagements
permanents ou temporaires autour de nouveaux usages (Fort de la Motte-Giron, Fort
d’Hauteville).

C
CONFORTER LES ÉLÉMENTS REMARQUABLES DE LA GÉOGRAPHIE DU TERRITOIRE : LES BUTTES,
LES COTEAUX ET LES COMBES, LES FILS DE L’EAU

> Renforcer la lisibilité du relief, des coteaux et des pentes :


- en ménageant les points de vue remarquables depuis la ville vers les reliefs alentours, les
buttes et silhouettes patrimoniales du paysage ;
- en préservant les trames végétales au sein des espaces urbanisés sur les pentes et le
caractère naturel des combes traversant la ville ;
- en veillant à l’insertion des nouvelles constructions sur les pentes et à l’implantation des
nouveaux projets dans la poursuite des implantations initiales des bourgs anciens (fond de
vallée, flancs de coteaux...) et des trames parcellaires adaptées au relief.

> Retrouver des continuités le long des fils de l’eau, qu’elles soient paysagères ou liées aux
déplacements doux, à la fois lors de la traversée des espaces urbains et entre les communes.
Il s’agit également de mettre en valeur les tracés aujourd’hui enfouis ou dissimulés par des
aménagements évoquant la présence de l’eau (végétation, continuités piétonnes...), comme la
traversée du Suzon du coeur de Dijon.

> Affirmer une stratégie globale sur le double corridor du Canal de Bourgogne et de
l’Ouche, vers la constitution d’un parc linéaire mettant en réseaux les différentes séquences
et les aménités présentes : le fond de vallée jardiné de Plombières-lès-Dijon, le lac Kir, la
traversée et le Port du Canal de Dijon, le parc de la Colombière, l’arboretum et l’étang royal de
Longvic, les traversées de Bretenière, Neuilly-Crimolois et Ouges. Cela suppose de renforcer
la présence végétale, un traitement des continuités piétonnes et cyclables, d’atténuer les effets
de coupures liées aux infrastructures et de retrouver des espaces de loisirs et appropriables
le longs des parcours.

D
METTRE EN VALEUR LES LISIÈRES URBAINES

> Veiller à la qualité des interfaces entre espaces urbains, naturels et agricoles au sein des
nouveaux projets et des extensions urbaines :
- en prévoyant des espaces de jardins capables d’accueillir une végétation protectrice
(arbres), un traitement végétalisé des clôtures, un ordonnancement des constructions qui
limite les effets de barrières et les coupures franches.
- en intégrant des espaces tampons végétalisés assurant des transitions douces entre
les espaces, et pouvant être le support d’usages participant à la vie des quartiers et des
communes (circulations, jardins vivriers, détente et loisirs, gestion alternative des eaux,...).

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PAYSAGES
ACTIFS

DES ESPACES À FORTS ENJEUX PAYSAGERS

CÔTES D’AHUY

ST APOLLINAIRE

VALLÉE ET
COTEAUX DE
L’OUCHE / ENS

CROMOIS

VALENDONS

POUSSOTS

VARENNES ABBAYOTES

EUROPA
CANAL DE
BOURGOGNE
BEAUREGARD

ROUTE DE
BEAUNE

boisements les fils de l’eau


espaces à enjeux agricoles et paysagers
espaces naturels l’Ouche et le canal de
Bourgogne
parcs et loisirs dont lisières et hinterland stratégiques
les ports
vignes et lieux de baignades
développement des continuités
potentiel viticole les patrimoines repères paysagères, de nature, de liaisons
douces
agriculture vivrière les Climats de Bourgogne et
le SPR intercommunal
potentiel maraîcher

autres espaces agricoles les forts

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> Mettre en oeuvre de nouvelles démarches sur les espaces périurbains stratégiques et
les coupures d’urbanisation entre les communes associant développement de l’agriculture
de proximité, mise en valeur paysagère, continuités des cheminements et de la trame verte
et bleue. Cela concerne particulièrement les «hinterland» agricoles présents au sein de la
trame urbanisée qui organisent une transition vers les espaces de nature : la côte d’Ahuy, les
coteaux et la vallée de l’Ouche, les Valendons (Dijon-Chenôve), le secteur Europa (Chenôve-
Longvic), les ceintures agricoles de Perrigny-lès-Dijon, Longvic et Sennecey-lès-Dijon, la
liaison de Magny-sur-Tille à Chevigny-Saint-Sauveur et les faisceaux agricoles encadrant
Saint-Apollinaire.

E
REQUALIFIER LES ENTRÉES DE VILLE ET ASSURER LA QUALITÉ DES TRANSITIONS AU SEIN DES
ESPACES URBAINS

> Poursuivre la mise en valeur des entrées de ville au droit des grands axes et des traversées
des espaces urbains jusqu’au coeur de l’agglomération :
- en veillant à l’implantation et à la qualité architecturale des constructions permettant de
redéfinir des profils urbains structurés. Cela concerne autant les secteurs d’habitat que les
trames commerciales et d’activités ;
- en développant les continuités végétales sur l’espace public et au sein des reculs sur les
espaces privés ;
- en atténuant le caractère routier des axes au travers d’un mobilier urbain adapté
et des affichages publicitaires limités conformément au règlement local de publicité
intercommunal (RLPi) ;
- en diminuant la présence visuelle des automobiles, notamment des aires de stationnement
en surface privées ;
- en requalifiant les voiries circulées et le partage de la chaussée entre les modes de
transports, en particulier par la réalisation de circulations piétonnes confortables.
Sont notamment considérés comme axes prioritaires :
- l’entrée Sud de l‘axe Dijon-Beaune traversant Chenôve, Marsannay-la-Côte et Perrigny-
lès-Dijon, en lien avec la route des vins et la valorisation des Climats de Bourgogne. La
requalification de cette entrée de ville est intégrée à un processus de transformation
urbaine sur le long terme, de mutation de certains secteurs d’activités vers un tissu
mixte et de développement progressif des transports en commun structurant et des lieux
d’intermodalité ;
- la route de Plombières à Dijon, dont le caractère très minéral tranche avec l‘écrin paysager
qui l’entoure. Au-delà de l’aménagement de la voirie, le maintien des percées visuelles et
de la porosité de la trame bâtie seront à rechercher ;
- les traversées de Longvic à Dijon marquées par de nombreuses coupures liées aux
grandes infrastructures.
Par ailleurs, en conformité avec les orientations relatives à l’urbanisme et aux déplacements,
la ceinture des boulevards entourant le centre étendu de Dijon fait l’objet de la même
démarche, notamment au droit des grands carrefours et des portes urbaines qu’il s’agit de
valoriser (places Roger Salengro, Saint Exupéry...).

> Réduire les coupures et assurer des transitions qualitatives :


- entre les espaces privés et publics, en diminuant les effets de frontière, en developpant
les espaces collectifs en pied d’immeuble (parvis, espaces verts,...) et les frontages
végétalisés ;
- entre les constructions dans la diversité de leurs fonctions et typologies bâties par
l’animation des façades aveugles, une insertion des volumes et un traitement des
épannelages limitant les ruptures d’échelles ;
- au sein de la hiérarchie des voies, en assurant des transitions progressives entre axes

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PAYSAGES
ACTIFS

ORIENTATION 8
RELATIVE À L’AGRICULTURE

Limiter la consommation des espaces La pérennité de l’agriculture réside aussi


agricoles par l’urbanisation constitue un dans le bon fonctionnement des exploitations
enjeu majeur pour assurer la pérennité des et l’amélioration des conditions de travail
activités agricoles. Les orientations définies des agriculteurs. Les développements
précédemment devraient permettre le urbains ont trop souvent peu pris en compte
reclassement de secteurs destinés à être ces dimensions. Au-delà de la question des
ouverts à l’urbanisation dans les documents périmètres sanitaires et des marges de recul
d’urbanisme en vigueur et de les conserver vis-à-vis des secteurs d’habitat, la circulation
ainsi dans leurs fonctions agricoles actuelles. des engins agricoles et l’accès aux terrains
cultivés, les découpages parcellaires, le
Cet objectif ambitieux poursuivi par Dijon
maintien et le développement de l’irrigation
Métropole doit aussi permettre l’émergence
nécéssitent une attention particulière.
de nouveaux projets en lien avec le
développement souhaité pour le territoire : Mais l’agriculture doit aussi apporter une
réponse aux défis du développement durable
- une stratégie pour tendre vers
et doit s’articuler avec les enjeux de la
l’autosuffisance alimentaire, en
préservation des ressources en eau, de la
partenariat avec les territoires voisins. Elle
qualité des sols, de la reconstitution d’espaces
répond autant à la nécessité de développer
de circulation pour la biodiversité au travers
des circuits courts entre producteurs
de la mise en œuvre de la trame verte et bleue.
et consommateurs qu’aux évolutions
de la demande vers une plus grande
traçabilité des produits alimentaires et un
développement de l’agriculture biologique ;
- une valorisation de l’identité du territoire,
de sa tradition viticole et gastronomique
qui lui confère un rayonnement à l’échelle
nationale et internationale ;
- un renforcement de la filière
d’excellence dédiée à l’alimentation de
demain autour de laquelle gravite toute
une économie qui dépasse le seul cadre
des activités agricoles, associant recherche
et innovation, industries et distributeurs.
Les démarches en cours portées par Dijon
Métropole, les acteurs locaux et institutionnels
sont ainsi à poursuivre et à accentuer : la
replantation et la valorisation du vignoble et
des cultures historiques du territoire, la mise
en place de nouveaux outils pour multiplier
les démarches agro-environnementales,
le développement de l’agriculture urbaine
et de nouveaux relais entre producteurs,
commerçants et habitants.

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OBJECTIFS PROPOSÉS

A
POURSUIVRE LA VALORISATION DES CULTURES CONTRIBUANT À L’IDENTITÉ DU TERRITOIRE

> Protéger et développer la viticulture, en particulier au sein des espaces concernés par un
classement AOC :
- par des outils permettant le maintien des parcelles cultivées en ville et un classement
en zone agricole des parcelles situées en dehors des espaces urbains avec des règles de
contructibilité adaptées aux terrains et aux besoins des exploitants ;
- par la poursuite des démarches de replantation, notamment sur les secteurs AOC peu
cultivés (Corcelles-les-Monts, Plombières-lès-Dijon, Talant, Daix) et dans le cadre d’une
stratégie de renaissance du vignoble sur la commune de Dijon (Valendons, Motte-Giron,...)
- par la reconnaissance des fonctions viticoles des bourgs de Marsannay-la-Côte et Chenôve
en autorisant les constructions et équipements viticoles dans le tissu urbain à proximité
des exploitations prééxistantes.

> Encourager le développement des cultures et productions caractéristiques du


territoire. Cela concerne notamment l’AOC Epoisses, la culture de la moutarde ainsi que le
développement des fruitiers sur la côte arboricole et fruticole (cassis, groseille,...). Au-delà
de la mise en place de nouvelles initiatives agricoles, les aménagement urbains, notamment
au droit des lisières sont propices au développement des vergers.

> Renforcer la valorisation du terroir dijonnais en lien avec le tourisme :


- par la réintroduction de la vigne en ville autour des lieux emblématiques (musées, parcs,
Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin,...) ;
- par le développement des marchés, des points de vente et des lieux de restauration ;
- en organisant l’oenotourisme au travers d’itinéraires de découverte. A ce titre, le balisage
des parcours est à poursuivre afin de mieux canaliser les visiteurs au sein des espaces
viticoles et mieux différencier les axes dédiés à la promenade de ceux réservés aux
exploitants.

B
ASSURER LA PÉRENNITÉ DES ESPACES, VEILLER À LA FONCTIONNALITÉ DES ACTIVITÉS
AGRICOLES

> Articuler les choix d’urbanisation avec le potentiel des espaces agricoles, en privilégiant
les éventuelles extensions urbaines sur les terres :
- dont la qualité et le potentiel agronomique sont moindres ;
- qui ne bénéficient pas d’un système d’irrigation ou d’un potentiel de développement de
celui-ci ;
- qui ne participent pas à la diversification des cultures et ne présentent pas un potentiel de
développement du maraîchage significatif.

> Permettre le développement des exploitations et limiter les conflits d’usage :


- en veillant au respect des périmètres sanitaires et en appliquant des règles de réciprocité
adaptées ;
- en permettant une constructibilité répondant aux évolutions de l‘agriculture (modèle
économique, normes,...), en veillant à l’insertion paysagère et à la localisation des
constructions. Il s’agit par ailleurs de permettre la relocalisation des exploitations agricoles
enserrées dans les tissus urbains au plus près des parcelles cultivées ;
- en améliorant la circulation des engins agricoles au travers d’itinéraires et
d’aménagements adaptés ;

48
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
- en évitant l’enclavement des parcelles agricoles dans les projets d’urbanisation et
d’infrastructures ;
- en assurant un parcellaire fonctionnel aux agriculteurs d’une part, en encourageant
les démarches de remembrement et d’échanges parcellaires et d’autre part, en prenant
en compte la fonctionnalité et la cohérence des terrains cultivés dans la délimitation des
éventuelles opérations urbaines en extension ;
- en créant des espaces tampons au droit des lisières urbaines pour recréer des interfaces
protectrices et paysagères.

C
DÉVELOPPER L’AGRICULTURE NOURRICIÈRE DANS LE CADRE D’UNE STRATÉGIE
D’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE ET DE DÉVELOPPEMENT DES CIRCUITS COURTS

> Développer le maraîchage. Au-delà de la préservation des terres irriguées et propices à la


culture des fruits et légumes, il s’agit d’accentuer les démarches en cours et l’accompagnement
des porteurs de projets pour renforcer les débouchés et la création de partenariats avec les
commerçants, entreprises et collectivités, notamment en lien avec la restauration collective.
Le projet de légumerie porté par Dijon Métropole va dans ce sens.
De même, il convient de permettre un développement de l’irrigation et la création de bassins
de stockage d’eau afin de subvenir aux besoins des activités maraîchères pour lesquelles
la quantité de la ressource est un facteur déterminant, en prenant toutefois en compte les
besoins de recharge des nappes.

> Permettre et encourager la diversification des activités agricoles, s’agissant à la fois :


- du développement de productions moins présentes sur le territoire et de l’horticulture ;
- de la multiplication des relais pour l’approvisionnement des habitants (cueillette et vente
en direct, marchés, point de vente associatif de type AMAP, ...)
- du développement d’activités complémentaires par les exploitants (hébergement et
restauration, ferme pédagogique, activités récréatives, production énergétique).

> Engager la réflexion sur la mise en place de nouveaux outils de valorisation des espaces
agricoles périurbains associant développement de l’agriculture de proximité, mise en valeur
paysagère, continuités des cheminements et des itinéraires d’approvisionnement (zone
agricole protégée, périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et
naturels périurbains, Agri-parc,...). Par ailleurs l’accompagnement dans l’apprentissage
et le développement des techniques est à favoriser, en lien avec le pôle Agronov ou par la
mise en place d’espaces-test agricoles conçus comme pépinières d’entreprises pour jeunes
agriculteurs et nouveaux exploitants.

> Développer l’agriculture urbaine, par le renforcement de l’offre en jardins familiaux et


partagés et l’utilisation de nouveaux supports (toiture, containers, espaces publics,...). Le
développement d’espaces dédiés à l’agriculture nourricière a vocation à être intégré aux
programmes urbains conséquents.

D
CONCILIER ACTIVITÉS AGRICOLES, PRÉSERVATION DES RESSOURCES ET DE LA BIODIVERSITÉ

> Limiter les prélèvements en eau sur les nappes souterraines, en développant les
dispositifs de stockage et en menant des réflexions sur la réalisation d’ouvrages et systèmes
mutualisés de récupération à destination des usages urbains et agricoles.

> Favoriser les démarches agro-environnementales, en particulier au droit des zones de


captages stratégiques et en poursuivant les démarches d’accompagnement des acteurs.

> Encourager le développement des énergies renouvelables au sein des exploitations


agricoles en permettant l’installation d’unités de méthanisation et de dispositifs solaires en
toiture.

49
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> Développer les linéaires de haies et la plantation d’arbres, notamment le long des chemins
ruraux et des cours d’eau dans le cadre de la valorisation paysagère et de la mise en oeuvre
d’une trame verte et bleue, en particulier au sein de la plaine agricole. Cet objectif, également
décliné dans la section suivante, doit être intégré dans une stratégie globale d’amélioration
de la qualité des sols (épuration des polluants, reconstitution de la chaîne faunistique
permettant de limiter les intrants,...). C’est aussi une source de diversification d’activités par
le développement de l‘agroforesterie à destination de la production énergétique.

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PAYSAGES
ACTIFS

ORIENTATION 9
RELATIVE À LA TRAME VERTE ET BLEUE

A la richesse des paysages de la Métropole, - des réservoirs aquatiques, composés


fait écho la diversité de ses milieux naturels. des principaux cours d’eau qui font face
Les grands éléments remarquables, les à des enjeux importants de restauration
forêts, les combes, les cours d’eau constituent de leurs fonctionnalités hydrauliques et
des biotopes essentiels pour le maintien et le écologiques.
développement de la biodiversité. Mais la faune
Pour lutter contre la fragmentation des
et la flore forment des écosystèmes qui pour
habitats naturels, la trame verte et bleue
subsister doivent échanger, circuler entre les
s’appuie également sur des corridors
espaces. C’est l’enjeu de la mise en œuvre
écologiques assurant des connexions. Ils se
de la trame verte et bleue : reconstituer
composent des éléments linéaires et diffus de
un réseau écologique permettant aux
la «nature ordinaire» présente sur l’ensemble
espèces animales et végétales de circuler et
du territoire au sein des espaces urbains
d’assurer leur cycle de vie. C’est aussi une
et agricoles. Ces corridors sont aujourd’hui
démarche anticipatrice face aux changements
majoritairement à reconstruire à la suite de la
climatiques. Si les villes et les hommes sont
dégradation des milieux sous les effets d’une
en mesure de développer des outils pour
urbanisation et d’une agriculture qui ont
s’adapter aux répercussions attendues, il
longtemps ignoré le prisme de la biodiversité
leur incombe également de donner un cadre
dans leur processus et pratiques.
favorable aux déplacements, à l’extension des
milieux autant qu’au repli des espèces pour La mise en œuvre de la trame verte et bleue
assurer leur survie. fait pourtant aujourd’hui partie intégrante
des réponses aux défis de l’urbanisme et de
Le projet de trame verte et bleue fait ainsi
l‘agriculture car elle remplit, au-delà de son
partie d’une stratégie globale, dépassant les
rôle écologique, de multiples fonctions :
limites territoriales pour s’inscrire dans une
politique nationale et régionale en déclinant - préservation du cadre de vie, de la qualité
les grandes orientations du schéma régional et de la diversité des paysages ;
d’aménagement, de développement durable
- amélioration de la qualité des eaux et
et d’égalité des territoires (SRADDET) à
des sols, prévention des inondations, lutte
l’échelle locale.
contre les polluants et les nuisances ;
Pour cela, le territoire peut s’appuyer sur des
- production de ressources énergétiques
habitats remarquables à préserver. Ce sont
(bois) et développement de filières
les réservoirs de biodiversité constitués :
innovantes ;
- des grands boisements présents sur le
- support d’espaces récréatifs, de loisirs et
poumon vert de l‘Ouest du territoire et dans
de circulations douces.
une moindre mesure dans la vallée de la
Tille et la plaine agricole,
- des espaces de pelouses sèches des
combes, coteaux et plateaux, milieux
spécifiques et ouverts essentiels aux
échanges au sein de l’écosystème,
- de la trame des prairies, plus rare et
associée aux milieux humides,

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OBJECTIFS PROPOSÉS

A
PRÉSERVER LES RÉSERVOIRS ET LES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES

> Poursuivre les démarches de protection et de valorisation du patrimoine naturel, des


espaces et des sites stratégiques pour la biodiversité. En dehors des protections existantes
(ZNIEFF, Natura 2000, arrêté de protection du biotope, réservoir biologique), il s’agit de
renforcer les démarches de gestion et de mise en valeur des espaces naturels remarquables,
notamment l’espace naturel sensible de la Fontaine aux Fées et de la Folle Pensée à Talant
et Plombières-lès-Dijon et le parc naturel de la Combe à la Serpent.

> Mettre en valeur la richesse écologique de l’Ouest du territoire, véritable poumon vert,
par la préservation des réservoirs et des corridors boisés, prairiaux et de pelouses sèches.
Un potentiel de développement de la trame des pelouses sèches est notamment identifié :
- au droit des combes, par l’amélioration des inventaires et l’entretien des espaces pour
réduire les phénomènes d’enfrichement et de fermeture des milieux.
- par la réduction des coupures liées aux grandes infrastructures entre les combes situées
de part et d’autre de la vallée de l’Ouche (A38, voies ferrées..)
- par le maintien et la restauration de corridors fonctionnels sur la côte d’Ahuy, en direction
des espaces ouverts du plateau du Châtillonnais, entre le plateau de Chenôve et la Combe à
la Serpent, ainsi qu’au sein des trames boisées pour mettre en réseau les clairières.
Les trames forestières et boisées, bénéficiant de grands réservoirs et de corridors fonctionnels
à l‘Ouest du territoire doivent faire l’objet d’une attention particulière, notamment au regard
de leurs fonctions essentielles pour la circulation de la faune. Outre la question de la traversée
des grandes infrastructures et du développement des passages à faune, une vigilance est à
porter :
- au droit des lisières forestières au contact avec l’urbanisation, par un recul des
constructions et la création d’interfaces naturelles ou semi-naturelles,
- au maintien des corridors entrant dans le coeur urbanisé de l’aggomération (axes des
combes, de l’Ouche et du Suzon,...) et au développement de la trame verte urbaine.
Par ailleurs, les trames prairiales peu présentes sur le territoire sont à développer,
notamment dans le cadre de la valorisation des cours d’eau et de leurs abords, ainsi qu’au
sein des espaces verts urbains (gestion différenciée).

B
ASSURER LES FONCTIONNALITÉS ÉCOLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES DES COURS D’EAU ET
MILIEUX HUMIDES

> Poursuivre la restauration et la renaturation des cours d’eau en ville et au sein des
espaces agricoles, à la fois sur les corridors majeurs de la trame bleue (l’Ouche, le Suzon,
la Tille, la Norges,...) mais également sur le chevelu des rus et ruisseaux qui parcourent le
territoire. Il s’agit notamment :
- de renaturer les berges par la replantation de ripisylves et d’une végétation
accompagnatrice sur les hauts de berge pour en assurer la stabilité. Au-delà de retrouver
un fonctionnement hydrologique stable, leur végétalisation constitue un enjeu majeur pour
préserver et développer la biodiversité des trames aquatiques et associées. C’est aussi
un vecteur d’amélioration de la qualité des eaux de baignade en limitant les phénomènes
d’eutrophisation ;
- de mener des réflexions sur la restauration des lits physiques des cours d’eau pour
retrouver des parcours naturels en dehors des espaces urbains, assurer la circulation des
sédiments, réduire les impacts des ouvrages hydrauliques et améliorer la répartition des
débits.
52
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- de prendre en compte la trame bleue dans les projets urbains et agricoles par un recul
adéquat des constructions et des aménagements adaptés ;
- de limiter les carrières alluvionnaires en privilégiant des solutions alternatives (carrières
de roche massive,...) dans l’attente du schéma régional en cours.

> Préserver les zones humides et développer les trames humides, à la fois :
- par la poursuite des démarches de gestion des zones humides (Sans Fond à Fénay) et
l’approfondissement des inventaires et connaissances sur l’ensemble du territoire. Il s’agit
notamment de mieux intégrer les zones humides dans les projets d’aménagement et de
construction afin d’assurer leur préservation et la mise en place d’éventuelles mesures de
compensation adaptées au fonctionnement des zones.
- par la restauration des réservoirs aquatiques notamment présents au sein des tissus
urbains et des espaces agricoles (mares, étangs, ouvrages de rétention,...)
- par le développement des trames humides dans les projets d’aménagement (mares,
gestion alternative des eaux pluviales,...).

C
RECONSTITUER UNE TRAME VERTE ET BLEUE DANS LA PLAINE AGRICOLE

> Retrouver des continuités de la trame verte dans la plaine agricole, à partir des réservoirs
et corridors boisés présents dans la vallée de la Tille et le long de l’Ouche, ainsi que des
réservoirs de prairies présents le long des cours d’eau et des espaces ouverts artificialisés.
Cela implique en particulier de retrouver des linéaires plantés (alignements d’arbres, haies
arbustives) dans la continuité des axes existants et sur les segments manquants. A ce titre,
le développement de la trame végétale au droit des infrastructures routières et ferrées, le
long du canal de Bourgogne, des cours d’eau et des chemins ruraux assurerait un maillage
fonctionnel au sein de la plaine agricole.

> Mettre en place une «onde verte» de diffusion de la nature au sein des espaces agricoles.
Il s’agit de préserver, valoriser et enrichir la nature ordinaire présente dans la plaine,
notamment sur les espaces de lisières urbaines et les «hinterland» agricoles : reconstitution
de bosquets boisés, espaces tampons au droit des lisières, diversification des productions
agricoles et donc des essences plantées.

Au-delà des fonctionnalités strictement écologiques, la restauration de corridors et la diffusion


de la nature dans la plaine agricole s’inscrivent dans un projet global participant à la fois :
- à la qualité des sols agricoles par la reconstitution d’un écosystème permettant à terme
la mise en place de démarches agro-environnementales ;
- au développement de l’agroforesterie en lien avec la diversification énergétique du
territoire ;
- à la valorisation paysagère de la plaine et au développement des circulations douces
interurbaines.

D
DÉVELOPPER LA NATURE EN VILLE ET L’ACCÈS AUX ESPACES NATURELS

> Organiser des continuités de nature au sein des espaces urbains, à la fois pour retrouver
des corridors écologiques entre le poumon vert de l’Ouest et la plaine agricole à l‘Est et relier
entre eux les espaces-relais pour la biodiversité présents dans le coeur de l‘agglomération
(parcs, boisements urbains,..). En dehors des principes de diffusion au sein de la trame
urbaine, la mise en oeuvre de continuités doit s’appuyer sur des axes forts articulés avec la
politique de transformation urbaine. Sont notamment concernés :
- le faisceau ferroviaire, dont les talus et abords végétalisés offrent des axes intra-urbains
favorables à la circulation de la biodiversité ;

53
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- les abords des cours d’eau, et notamment le double corridor de l’Ouche et du Canal de
Bourgogne, ponctués de projets urbains connexes sur lesquels le développement de relais
pour la biodiversité est à intégrer ;
- les boulevards de ceinture et les axes d’entrées de ville, pour lesquels la requalification
progressive est l’occasion de compléter le maillage existant d’alignements d’arbres et de
bandes plantées arbustives.

> Préserver et développer le potentiel végétal des quartiers :


- en préservant les trames végétales présentes au sein des tissus urbains, à la fois par le
maintien des coeurs d’îlots et espaces verts privés remarquables et la prise en compte de
la trame des jardins dans les tissus pavillonnaires et de maisons de ville ;
- au sein des nouveaux projets, en utilisant l’ensemble des supports favorables à la
biodiversité (espaces verts, toitures et façades végétalisées, reconstitution de frontage...).
Il s’agit par ailleurs de promouvoir une gestion des espaces verts, publics autant que privés,
favorable au développement de la biodiversité.

> Réduire les coupures et les obstacles en milieu urbain à la fois par un renforcement
du végétal sur les grands secteurs très minéralisés (le centre-ville de Dijon, les zones
commerciales et d’activités anciennes,...) et au droit des infrastructures par des aménagements
propices à la circulation de la biodiversité.

> Développer les accès à la nature des habitants au sein de la ville et à sa périphérie, par
le renforcement de l‘accessibilité aux lieux relais dans le cadre de la mise en oeuvre d’un
réseau structurant de mobilités douces. Il s’agit également d’associer à la mise en oeuvre de
la trame verte et bleue sur l’ensemble du territoire, la réalisation d’espaces appropriables, de
détente, récréatifs ou pédagogiques participant à la qualité de vie de la Métropole.

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