2 Padd
2 Padd
2 Padd
2
PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE
DÉVELOPPEMENT DURABLES
(PADD)
SOUMIS AU DÉBAT DU CONSEIL MÉTROPOLITAIN DU 30 MARS 2018
Le Président,
Pour le Président, le 1er vice-Président,
Pierre PRIBETICH
Article L151-5 du code de l’urbanisme
ÉTAPE 1
LE DIAGNOSTIC TERRITORIAL
ET ENVIRONNEMENTAL
ÉTAPE 2 premier volet
du rapport de présentation
LES OBJECTIFS
PROJET
D’AMÉNAGEMENT DIAGNOSTIC
ÉTAT INITIAL
ET DE URBAIN
DE
DÉVELOPPEMENT HABITAT
L‘ENVIRONNEMENT
DURABLES DÉPLACEMENTS
(PADD)
ORIENTATIONS
D’AMÉNAGEMENT
ET DE ÉVALUATION
PROGRAMMATION ENVIRONNEMENTALE
(OAP)
PROGRAMMES
D’ORIENTATIONS ET
RÈGLEMENT
D’ACTIONS JUSTIFICATION
ET ZONAGE
HABITAT ARTICULATION
ET DÉPLACEMENTS
ÉTAPE 3
ÉTAPE 4
LES RÈGLES APPLICABLES
L’EXPLICATION DU PLUi-HD
ET ORIENTATIONS À METTRE EN
ET SON IMPACT SUR LE TERRITOIRE
OEUVRE
second volet du rapport de présentation
3
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
4
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
SOMMAIRE
LES FILS CONDUCTEURS / LE SOCLE COMMUN DU PADD 7
FIL CONDUCTEUR 1 /
IMAGINER LA VILLE DE DEMAIN À PARTIR DES ATOUTS EXISTANTS 8
FIL CONDUCTEUR 2 /
ÉTABLIR UN NOUVEL ÉQUILIBRE ENTRE L’HOMME, LA VILLE ET LA NATURE 9
FIL CONDUCTEUR 3 /
CONSTRUIRE LA MÉTROPOLE DES PROXIMITÉS ET DES SOLIDARITÉS 10
AXE 1 ORIENTATION 1 14
RELATIVE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE ET AU RAYONNEMENT MÉTROPOLITAIN
L’AMBITION,
ORIENTATION 2 18
LES GRANDS OBJECTIFS RELATIVE À LA DÉMOGRAPHIE,
L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE ET L’HABITAT
p.13
ORIENTATION 3 22
RELATIVE À LA CONSOMMATION D’ESPACE
AXE 2 ORIENTATION 4 26
ORIENTATION 5 31
CE QUI DOIT ÊTRE TRANSFORMÉ,
RELATIVE AUX DÉPLACEMENTS
MIS EN OEUVRE
p.25 ORIENTATION 6 36
RELATIVE À LA VILLE RÉSILIENTE
ET POST-CARBONE
AXE 3 ORIENTATION 7 42
RELATIVE À LA MISE EN VALEUR
PAYSAGES DES PAYSAGES ET DES PATRIMOINES
ACTIFS
ORIENTATION 8 47
CE QUI DOIT ÊTRE PRÉSERVÉ, RELATIVE À L’AGRICULTURE
RÉVÉLÉ, VALORISÉ
p.41
ORIENTATION 9 51
RELATIVE À LA TRAME VERTE ET BLEUE
5
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
6
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
INTRODUCTION
IMAGINER LA VILLE DE
DEMAIN À PARTIR DES
ATOUTS EXISTANTS
Innover, en ancrant le projet dans l’histoire du
territoire et son économie du présent, tout en
accompagnant les révolutions technologiques
et les évolutions de la société vers de
nouveaux modes de consommer, de travailler,
de se déplacer ou d’habiter.
ÉTABLIR UN NOUVEL
ÉQUILIBRE ENTRE L’HOMME,
LA VILLE ET LA NATURE
Inscrire le développement du territoire dans
une démarche environnementale ambitieuse,
soucieuse de la gestion des ressources
naturelles, de la qualité du cadre de vie et de
la santé de ses habitants.
7
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
FIL CONDUCTEUR 1
IMAGINER LA VILLE DE DEMAIN À PARTIR DES
ATOUTS EXISTANTS
En changeant de statut, Dijon a un nouveau rôle à Une Métropole attractive par ses propres atouts
jouer, avec l’Europe des régions et la France des
métropoles comme cadre de référence. Elle doit
relever les défis d’une attractivité économique
et résidentielle soutenue pour répondre à ses
ambitions, celles d’une Métropole dynamique et
prospère au bénéfice de tous, sur son territoire et
au-delà.
Elle peut s’appuyer sur les ressources et les
nombreux acquis dont elle dispose : une localisation
favorable aux échanges, un patrimoine et des terroirs
reconnus, une économie diversifiée portée par des
filières d’excellence alliant savoirs (université,
recherche) et savoir-faire (industries, santé, Soutenir l’économie d’aujourd’hui et de demain
nouvelles technologies, agriculture). C’est aussi
un cadre de vie agréable, celle d’une Métropole à
échelle humaine, portée par des politiques veillant à
la qualité des espaces urbains et des paysages, aux
équilibres sociaux et territoriaux, à l’efficacité des
services à la population, notamment s’agissant de la
mobilité.
Les orientations du PADD doivent ainsi s’inscrire
dans la poursuite des actions engagées, s’ancrer
dans l’histoire et la géographie du territoire,
s’appuyer sur les leviers de croissance existants.
Anticiper les évolutions technologiques,
Mais le futur ne s’écrit pas seulement dans la les évolutions des modes de vie
continuité des acquis. La nouvelle Métropole doit
adopter une approche du développement en accord
avec les transformations en cours de l’économie et
de la société pour être en phase avec le monde qui
se dessine. Les nouvelles technologies sont ainsi au
coeur du dispositif. Au-delà de l’émergence d’une
économie de l’innovation, elles sont une chance pour
l’amélioration des politiques de déplacements et de
réduction des dépenses énergétiques, l’avènement
d’une ville intelligente et connectée.
La révolution numérique et la transition énergétique
et écologique induisent aussi de nouveaux Réparer,
comportements, de nouvelles manières de se transformer les modèles urbains d’hier
déplacer, de consommer, de travailler ou d’habiter.
Ces évolutions des modes de vie impliquent de
penser la ville différemment en renouvelant
les modèles urbains qui ne sont plus adaptés :
l’automobile, l‘hypermarché, le lotissement, la zone
d’activités font l’objet de nouvelles attentes qu’il
s’agit d’accompagner dans leur transformation. Elles
sont aussi à l’origine de ressources plus diffuses,
de nouvelles solidarités, de nouveaux projets à
encourager en offrant un cadre souple permettant
une mise en réseau des initiatives locales au
service du développement métropolitain.
8
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
FIL CONDUCTEUR 2
ÉTABLIR UN NOUVEL ÉQUILIBRE ENTRE
L’HOMME, LA VILLE ET LA NATURE
9
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
FIL CONDUCTEUR 3
CONSTRUIRE LA MÉTROPOLE
DES PROXIMITÉS ET DES SOLIDARITÉS
Corcelles, Flavignerot
11
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
12
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
AXE 1
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE
L’AMBITION,
LES GRANDS OBJECTIFS
ORIENTATION 1
RELATIVE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET
AU RAYONNEMENT MÉTROPOLITAIN
ORIENTATION 2
RELATIVE À LA DÉMOGRAPHIE, L’ATTRACTIVITÉ
RÉSIDENTIELLE ET L’HABITAT
ORIENTATION 3
RELATIVE À LA CONSOMMATION D’ESPACE
13
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE
ORIENTATION 1
RELATIVE AU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
ET AU RAYONNEMENT MÉTROPOLITAIN
14
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS
A
ACTIVER LES SUPPORTS DU RAYONNEMENT MÉTROPOLITAIN :
ACCESSIBILITÉ, GRANDS ÉQUIPEMENTS, VALORISATION DU TERRITOIRE
> Maintenir une desserte du territoire performante, en partenariat avec les acteurs
institutionnels et privés, en confortant l’aéroport de Dijon-Bourgogne (vol d’affaires) et les
liaisons ferroviaires depuis les grands pôles économiques et hubs nationaux et européens
de l‘arc Rhin-Rhône, mais aussi en promouvant une accessibilité régionale renforcée dans
le cadre de la structuration de la desserte ferrée au sein de la région Bourgogne-Franche-
Comté.
B
CONFORTER LES LOCOMOTIVES ÉCONOMIQUES ET LES FILIÈRES D’EXCELLENCE
> Assurer une proximité entre institutions, équipements structurants et entreprises des
filières d’excellence afin de favoriser les synergies entre les acteurs :
• par le développement des zones d’activités spécialisées, à l’instar d’Agronov et du Marché
de l’Agro pour la filière agroalimentaire, la revitalisation du site de l’ancienne base aérienne
102, la structuration des filières de l’économie verte au sein du projet Ecoparc.
• par le renforcement des grands pôles métropolitains :
- Université / Centre Hospitalier Universitaire / Mazen-Sully / Longènes,
- Entrée Nord / Valmy,
sur lesquels il s’agit de densifier le bâti économique en direction des entreprises innovantes
et des structures d’accompagnement des jeunes entreprises.
15
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
C
RENFORCER L’OFFRE TERTIAIRE ET DE SERVICE AU SEIN DES ESPACES URBAINS
> Promouvoir la mixité des fonctions dans le tissu urbain existant, pour répondre aux besoins
en petites surfaces des activités tertiaires et de services, en particulier en pied d’immeuble
des nouveaux projets, le long des principaux axes dans les centralités des communes.
A ce titre, le renforcement des locaux d’activités dans les quartiers Politique de la Ville est
à privilégier et à développer en lien avec les structures d’accompagnement à la création
d’entreprises et d’insertion professionnelle.
Par ailleurs, le développement de «tiers lieux» et lieux ressources pour l’accompagnement
des projets est à encourager pour répondre au besoin des mutations du travail en cours
(coworking, Fab Lab, Espaces Publics Numériques...).
D
OPTIMISER LE FONCIER DES ZONES D’ACTIVITÉS
> Activer la reconquête des terrains vacants ou délaissés dans les zones d’activités
existantes, en lien avec la relocalisation des activités présentes sur des secteurs à requalifier,
susceptibles de muter vers un tissu urbain mixte et résidentiel. Sont principalement
concernées la zone industrielle de Longvic et l’entrée Sud de l’agglomération.
> Promouvoir une certaine densité du bâti économique dans les zones d’activités
en privilégiant des constructions sur plusieurs niveaux, des services partagés et une
rationnalisation des surfaces dédiées au stationnement.
E
SATISFAIRE AUX BESOINS DES ACTIVITÉS ARTISANALES
> Répondre aux besoins en foncier des activités artisanales, en priorité à travers la
reconquête de terrains mobilisables dans les zones d’activités existantes et par l’extension
mesurée de zones existantes, en veillant à leur intégration paysagère et aux éventuels conflits
d’usages avec les secteurs résidentiels.
F
FAIRE ÉVOLUER L’URBANISME COMMERCIAL
> Limiter l’implantation de nouveaux grands formats commerciaux en dehors des tissus
urbains mixtes et ne pas prévoir l’ouverture de nouvelles zones à vocation strictement
commerciale. Il s’agit de favoriser l’implantation des petites et moyennes surfaces au sein
des espaces urbains, notamment au sein des projets urbains lorsque leur localisation est
adaptée.
16
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
> Préserver et développer le tissu commercial de proximité dans les quartiers et centralités
des communes. Il s’agit également de mener une réflexion avec les acteurs sur la vitalité
des commerces de proximité pour assurer leur pérennité et leur développement (services
proposés, amplitudes horaires, relations aux espaces publics,...)
> Promouvoir de nouveaux modèles dans les zones commerciales anciennes et le long
des entrées de ville (implantation des constructions, traitement des stationnements,
cheminements piétons et vélos, intégration paysagère et couture urbaine). Des réflexions sont
à engager sur l’évolution des zones du Grand Marché de Quetigny et de l’entrée Sud afin de
mieux répondre aux nouvelles attentes des consommateurs et d’en améliorer les qualités
environnementales (désimperméabilisation des sols, toiture solaire...)
G
AMÉLIORER LES CONDITIONS D’ACCUEIL DES ENTREPRISES, LA FONCTIONNALITÉ ET LA QUALITÉ
DES ZONES D’ACTIVITÉS
> Promouvoir les démarches de haute qualité environnementale dans les nouvelles zones
d’activités et requalifier les zones anciennes par un meilleur traitement des espaces publics
et une plus grande lisibilité de l’organisation des zones (ex : Cap Nord)
> Adapter l’offre foncière et le parcellaire à la diversité des besoins dans les nouveaux
projets, en anticipant sur les possibilités de regroupement/division de terrains lors de leur
commercialisation.
> Poursuivre le déploiement en fibre optique sur les zones d’activités et les tissus urbains
mixtes.
17
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE
ORIENTATION 2
RELATIVE À LA DÉMOGRAPHIE,
L’ATTRACTIVITÉ RÉSIDENTIELLE ET L’HABITAT
18
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS
A
PRODUIRE ET MOBILISER PLUS DE 15 000 LOGEMENTS SUR LA PÉRIODE 2020-2030
> Accentuer le rythme de construction de logements neufs avec plus de 1400 nouveaux
logements livrés par an :
- au travers de l’achèvement des grandes opérations en cours pour lesquelles des
volumes conséquents sont programmés au-delà de 2020 ;
- en permettant d’activer de nouveaux sites de projet au sein du tissu urbain existant par
un règlement du PLUi et une politique foncière adaptés ;
- en soutenant le dynamisme des secteurs publics et privés de la construction.
> Mener une politique ambitieuse de mobilisation du parc existant avec la reconquête
d’environ 100 logements par an :
- en activant de nouveaux leviers permettant la réhabilitation et en poursuivant la résorption
de l’habitat indigne ;
- en permettant l‘adaptation et l’évolution du bâti existant (densification à la parcelle par
extension, surélévation, changement de destination) ;
- par la réduction du nombre de logements vacants.
B
METTRE EN COHÉRENCE LA PRODUCTION DE LOGEMENTS AVEC L’ARMATURE URBAINE
> Assurer dans chaque commune une production de logements contribuant aux objectifs
métropolitains, adaptée à leur niveau au sein de l’armature urbaine et à leur capacité de
développement au regard :
- de leurs niveaux de services et d’équipements à la population ;
- des possibilités d’intensification et d’évolution de leur tissu urbain existant dans la
perspective de limiter les extensions urbaines.
030
/2 + DE 14 000
20
20 EN CONSTRUCTION NEUVE
AU SEIN DES OPÉRATIONS EN COURS,
DE NOUVEAUX PROJETS,
EN ORGANISANT LA MUTATION PROGRESSIVE
19
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
A cet égard, si les opérations en cours en extension urbaine ne sont pas remises en cause
et contribuent aux objectifs en volume, la réalisation de nouvelles grandes opérations
résidentielles dans les communes de seconde couronne ne s’inscrit pas dans les objectifs du
PADD.
> Conforter la dynamique de la ville-centre, avec environ 60% de l’objectif global de l’offre
nouvelle en logement.
> Mettre en oeuvre une action renforcée sur Chenôve et Longvic, communes de 1ère couronne
qui disposent de nombreux projets en cours et d’un potentiel important en intensification et
requalification urbaine.
C
RENFORCER LA MIXITÉ D’HABITAT
> Renforcer l’offre en logement abordable, notamment pour les primo-accédants. Cette
offre est principalement à développer d’une part, dans les secteurs où le marché connait des
tensions et d’autre part, dans le cadre d’une stratégie de diversification du parc de logements
au sein et à proximité des quartiers Politique de la Ville.
> Satisfaire aux besoins en logement et hébergement des publics spécifiques (personnes
âgées, étudiants, jeunes travailleurs,...) à la fois dans une logique de mixité intergénérationelle
et de réponses aux besoins des populations les plus fragiles.
> Mobiliser le bâti existant pour contribuer aux objectifs de mixité d’habitat au travers
d’opérations d’acquisition-amélioration, de changement d’usage ou de conventionnement du
parc privé.
D
DIVERSIFIER LA PRODUCTION DE LOGEMENTS
> Satisfaire à l’ensemble des étapes et à la diversité des parcours résidentiels dans un
souci de maintien d’une structure démographique et générationnelle équilibrée au sein du
territoire. Il s’agit notamment d’assurer dans la programmation des opérations, une diversité
des typologies et des formes urbaines permettant de concilier densité, individualisation de
l’habitat, mixité sociale et générationnelle.
> Développer des produits attractifs et abordables pour les familles et les actifs pour
limiter les mouvements de périurbanisation et fidéliser les ménages métropolitains. Il est
ainsi recherché :
- un rééquilibrage de l’offre en grands logements, prépondérante en périphérie, mais
insuffisante dans les espaces centraux afin de retrouver une offre adaptée aux familles
20
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
en ville. Au-delà de la production neuve, le réinvestissement ou la restructuration du bâti
existant dans le centre-ville de Dijon est également concerné ;
- le développement sur l’ensemble du territoire, d’une offre d’habitat individualisé recherché
par les ménages familiaux, répondant également aux objectifs d’optimisation et de sobriété
foncière, notamment au travers de nouvelles typologies et formes bâties ;
- le développement d’une offre privée, notamment locative, adaptée aux besoins des cadres
des fonctions métropolitaines.
E
ACCOMPAGNER LA QUALITÉ RÉSIDENTIELLE ET L’INNOVATION
21
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
MÉTROPOLE
ATTRACTIVE
ORIENTATION 3
RELATIVE À LA CONSOMMATION D’ESPACE
A
LIMITER LES EXTENSIONS URBAINES AUX BESOINS IDENTIFIÉS ET À LA FINALISATION DES
OPÉRATIONS EN COURS
> Prévoir une offre foncière nouvelle dédiée aux activités dans une logique de
renforcement des zones d’activité existantes, pour répondre aux besoins et aux perspectives
de développement.
> Limiter les nouvelles extensions urbaines à vocation d’habitat à une enveloppe d’environ
20 ha, à répartir dans le respect des intérêts communaux et métropolitains, notamment
en matière de déplacements et de mixité sociale. Il convient de privilégier en priorité la
reconstruction de la ville sur elle-même et la finalisation des projets engagés.
> Assurer la sobriété foncière des infrastructures et des équipements d’intérêt collectif,
par une recherche d’optimisation des constructions et aménagements afin de réduire leurs
impacts sur l’environnement et l’artificialisation des sols.
B
ASSURER LA COHÉRENCE DES EXTENSIONS URBAINES AU REGARD DES ENJEUX
ENVIRONNEMENTAUX, AGRICOLES, PAYSAGERS ET URBAINS
> Garantir une qualité urbaine et d’usage dans les projets en extension :
- en respectant un principe de continuité avec les tissus urbains existants et de poursuite
de la trame viaire et des cheminements ;
- en dimensionnant les surfaces et la programmation en logement en fonction de la
localisation des projets au sein de l‘armature urbaine, de leur proximité aux équipements
et services de transport.
- par la réalisation de projets d’ensemble permettant de garantir une cohérence urbaine
et paysagère, notamment au regard des densités attendues et de la réponse apportée aux
objectifs environnementaux.
23
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
24
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
AXE 2
TRANSITIONS
URBAINES
ORIENTATION 4
RELATIVE À L‘ARMATURE URBAINE
ET AUX PROJETS URBAINS
ORIENTATION 5
RELATIVE AUX DÉPLACEMENTS
ORIENTATION 6
RELATIVE À LA VILLE RÉSILIENTE
ET POST-CARBONE
25
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES
ORIENTATION 4
RELATIVE À L‘ARMATURE URBAINE
ET AUX PROJETS URBAINS
26
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS
A
FAVORISER L’INTENSIFICATION URBAINE AUTOUR DES TRANSPORTS EN COMMUN ET DES AXES
URBAINS
> Densifier et renforcer la mixité des fonctions autour des axes de transports en commun
structurants (gares, tramway et lianes).
> Permettre la recomposition des tissus urbains autour des principaux axes des faubourgs
dijonnais et des communes de première couronne, dont la largeur des voies et la diversité
des morphologies, associant maisons de ville et logements collectifs, permettent une
intensification de la trame bâtie tout en améliorant la qualité paysagère des profils urbains
(ordonnancement, diminution des ruptures d’échelle, traitement des interfaces entre espaces
public et bâti).
B
RENFORCER LES CENTRALITÉS AU TRAVERS D’UN URBANISME ADAPTÉ À LEURS
CARACTÉRISTIQUES
> Les centralités de proximité, constituées des bourgs des communes et des grands
quartiers résidentiels équipés, pour lesquels il s’agit :
- de réinvestir l’existant, de redonner un usage au patrimoine, constructions anciennes et
bâti agricole délaissé ;
- de retrouver une offre en logement sur les espaces non bâtis qui ne présentent pas un
intérêt paysager ou environnemental remarquable (espaces libres interstitiels, dents
creuses, fonds de parcelles) au travers de morphologies adaptées au tissu urbain existant.
De nouvelles typologies (de type semi-collectif, maisons de ville) doivent permettre
d’assurer une continuité du paysage de centre-bourg plutôt que la reproduction des
modèles classiques des lotissements ;
- de structurer des espaces publics centraux de qualité, apaisés, ainsi qu’un maillage piéton
et cyclable irriguant l’ensemble des quartiers ;
- de préserver les commerces et les linéaires commerciaux lorsqu’ils existent et de
favoriser le développement d’une offre en services et commerces de proximité dans les
communes qui en manquent.
Sont également considérés comme centralités de proximité, les quartiers de grands
ensembles pour lesquels des objectifs spécifiques sont définis dans la poursuite des actions
de rénovation urbaine engagées : requalification des espaces publics, résidentialisation,
diversification des typologies bâties, restructuration des pôles commerciaux de proximité...
> Les pôles urbains, dotés d’équipements de proximité structurants (Chenôve, Chevigny-
Saint-Sauveur, Fontaine-lès-Dijon, Longvic, Quetigny, Saint-Apollinaire, Talant) pour lesquels
s’ajoutent les objectifs suivants :
- des typologies bâties plus denses permettant de répondre aux objectifs démographiques ;
- un renforcement de la mixité des fonctions, au travers de nouveaux services, commerces
et locaux tertiaires au sein des opérations résidentielles ;
- un rôle d‘articulation entre les modes de transports et d’intermodalité.
27
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
> Les pôles métropolitains, dont les vocations d’équipements structurants et de vitrine
économique sont à renforcer au travers d’un urbanisme novateur et intense, (Cf.Orientation1) :
Gare de Dijon-Ville/Cité Internationale de la Gastronomie et du Vin, Clemenceau/Porte Neuve,
Université/Longènes, Entrée Nord/Valmy.
C
AMORCER UNE RECOMPOSITION URBAINE SUR LE LONG TERME AUTOUR DES PORTES URBAINES
ET DES AXES STRATÉGIQUES
> Amorcer une évolution des tissus urbains autour d’axes stratégiques regroupant de
nombreux sites de projet en cours ainsi qu’un potentiel de recomposition urbaine important
à long terme :
- L’entrée Sud, autour de l’axe Roland Carraz / route de Beaune, depuis l’écoquartier
Arsenal jusqu’à Perrigny-lès-Dijon. La reconquête des friches et la mutation des tissus
économiques vers un tissu mixte, intégrant l’habitat, doivent permettre la mise en valeur de
cette entrée de ville peu qualitative. Cette transformation progressive doit être accompagnée
de réflexions sur l’insertion des activités ou leur relocalisation, la requalification des
espaces publics et la desserte en transports en commun, la couture urbaine avec les tissus
résidentiels environnants et le renforcement de la trame paysagère et végétale.
- Autour du faisceau ferré Nord / Porte Neuve, qui marque une césure au travers de la
ville et qui dispose d’un potentiel de mutation et de valorisation des emprises ferrées,
institutionnelles et économiques. Cette transformation permet la requalification du
centre étendu de Dijon, du boulevard Voltaire au secteur Clemenceau, s’étirant au-delà
vers Chevreul-Parc au Sud, l’avenue de Stalingrad et le Marché de l’Agro au Nord. Elle
est l’occasion de développer une «écocité linéaire», intégrant les enjeux de mobilité,
d’approvisionnement de la ville et de logistique urbaine, de circulation de la biodiversité au
développement de nouveaux logements et de constitution d’un pôle tertiaire.
> En dehors de ces grands axes stratégiques, la requalification et la mutation des tissus
économiques des entrées de villes vers un tissu mixte intégrant l’habitat seront encouragées
afin de répondre aux objectifs d’accueil de nouveaux ménages et aux enjeux d’évolution de ces
secteurs. Cela concerne notamment le secteur de la Grande Fin à Fontaine-lès-Dijon, la ZA En
Nachey à Talant, le Technoparc à l’entrée Nord de Dijon.
28
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES
URBANISATION/
LE SCHÉMA GÉNÉRAL PROPOSÉ
29
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
D
ADAPTER L’EXISTANT / S’ADAPTER À L’EXISTANT POUR CONCILIER DENSITÉ, QUALITÉ URBAINE
ET ENVIRONNEMENTALE
Au-delà du renforcement des centralités, des abords des transports en commun et des axes
stratégiques, le PADD propose de:
> Permettre une évolution des tissus pavillonnaires (lotissements, maisons de ville) au
travers d’une «densification douce» qui contribue au maintien de la population des communes.
Extensions, surélévations, divisions parcellaires sont des leviers permettant d’adapter les
constructions existantes aux cycles de vie et parcours de chacun.
> Adapter les constructions nouvelles aux morphologies présentes dans les coeurs de
quartiers des faubourgs, notamment de Dijon, afin de mieux correspondre à l’identité des
quartiers.
> Favoriser les projets innovants et exigeants en matière de qualité environnementale et de
performances énergétiques
30
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES
ORIENTATION 5
RELATIVE AUX DÉPLACEMENTS
31
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS
A
MAINTENIR DES RÉSEAUX DE TRANSPORTS COLLECTIFS ATTRACTIFS ET ACCOMPAGNER LES
TRANSFORMATIONS URBAINES SUR LE LONG TERME
> Conforter la structure actuelle du réseau de transports collectifs avec des dessertes et
des formats adaptés aux territoires et aux densités. Dans une recherche d’efficience, les
services offerts doivent varier selon la densité et les caractéristiques urbaines des secteurs.
Le réseau de transports collectifs sur la Métropole s’articule autour d’un réseau structurant
constitué du tramway, des Lianes et de la Corol, complété par des lignes de bus urbaines et
des lignes adaptées à la desserte des zones d’activités et des zones moins denses.
> Engager des réflexions sur des extensions ou adaptations du réseau TC structurant.
Si la structure du réseau doit être maintenue, des réflexions peuvent être engagées sur la
pertinence de l’extension ou de l’adaptation du réseau de transports collectifs structurants
à un horizon 2030 voire au-delà, en lien avec le nouveau contexte des déplacements et les
développements urbains et économiques projetés. Plusieurs secteurs combinent à la fois des
enjeux de desserte de zones d’emplois et de zones denses, des enjeux de transformation
urbaine et des enjeux de report modal, notamment :
- le secteur Est et l’Arc, intégrant l’Ecoparc Dijon-Bourgogne et les communes en
développement de l’Est dijonnais. A l’objectif de desserte des zones d’emploi et de logement
s’associe un objectif de maîtrise du trafic automobile dans ce corridor afin de capter les flux
qui pénètrent au cœur de la Métropole depuis ce bassin versant ;
- l’entrée Sud, avec l’axe Dijon-Beaune traversant les communes de Perrigny-lès-Dijon,
Marsannay-la-Côte et Chenôve, en lien avec la requalification de l’entrée de ville et l’objectif
de transformation urbaine autour de cet axe, par une mutation progressive des tissus
d’activités vers un tissu mixte. L’aménagement d’un axe structurant de transports collectifs
permettrait également une maîtrise des flux de trafic automobile élevés en provenance du
Sud de l’aire urbaine.
> Valoriser l’étoile ferrovaire dijonnaise, en partenariat avec les autorités compétentes et
les acteurs concernés, afin d’affirmer le rôle structurant du réseau ferroviaire à l’échelle
régionale et de l’aire urbaine mais aussi dans l’armature de la mobilité au sein de la Métropole.
Il s’agit :
- d’organiser la politique de rabattement à l’échelle de l’aire urbaine, en confortant
l’attractivité du réseau ferroviaire et en favorisant le report modal, notamment par un
développement des pôles d’échanges multimodaux existants. A cet égard, le rôle de la gare
de Dijon-Ville est affirmé et celui de la gare de Porte Neuve doit être développé, à la fois au
regard du potentiel d’urbanisation sur le secteur mais aussi dans ses fonctions de desserte
du centre-ville de Dijon et des pôles métropolitains (CHU, Université,...) en articulation avec
les autres modes de déplacements. Avec le raccordement ferroviaire de La Chapelle, c’est-
à-dire le raccordement entre l’axe ferroviaire vers Besançon et celui vers le Nord, le rôle
de gare serait accru ;
- de contribuer à fluidifier et optimiser les flux de circulation nationaux et européens,
notamment l’axe Rhin-Rhône ;
- de maintenir le potentiel de reconfiguration de la desserte ferroviaire interne à la
Métropole sur le long terme, afin d’accompagner la transformation urbaine de l’axe
stratégique du faisceau Porte Neuve et les développements en cours (Longvic, Ecocité
Jardins des Maraîchers,...) et d’envisager la création de pôles d’échanges en seconde
couronne autour des haltes ferroviaires fonctionnelles (Ouges) ou à réouvrir (Neuilly-
Crimolois), en lien avec les secteurs en développement (Sennecey-lès-Dijon, Chevigny-
Saint-Sauveur, zone d’activités de Beauregard, ancien site de la BA 102...).
32
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
B
RENFORCER LES MOBILITÉS ACTIVES ET INCITER À L’ESSOR DES MOBILITÉS PARTAGÉES
> Développer une offre en services complémentaires aux réseaux de transports collectifs
classiques, pour répondre aux demandes en déplacements plus ponctuelles et diffuses,
difficiles à satisfaire via les réseaux de transports collectifs traditionnels en termes de
volumes, fréquences et amplitudes. Il s’agit notamment de permettre une alternative à la
voiture individuelle sur les secteurs périphériques de seconde couronne, de desservir les
zones d’activités et de développer des liaisons au sein des bassins de vie et entre communes de
première couronne sans passer par le centre de Dijon. Ces services complémentaires intègrent
le transport à la demande, les mobilités partagées (covoiturage, vélopartage, autopartage,
voiture de transport avec chauffeur...) et les mobilités émergentes (vélo électrique, trottinette,
glisse urbaine,...). La complémentarité des modes et des services pourra également être
étayée, notamment dans les usages (tarification, plateforme commune, outils numériques...).
> Mettre en place un maillage cyclable intercommunal au travers d’un schéma des mobilités
douces ou actives pour permettre des cheminements intercommunaux et intracommunaux
lisibles, continus et sécurisés, qui pourraient être déclinés :
- autour d’axes forts de traversée de l’agglomération, en s’appuyant sur les supports
existants (pistes aménagées, canal de Bourgogne, continuités de la trame verte...), les
secteurs de transformation urbaine et les projets éventuels de requalification de voirie sur
les boulevards et entrées de ville ;
- de la définition d’un maillage secondaire, à la fois intra-urbain, intégrant notamment
l’aménagement d’itinéraires et de zones apaisées, en particulier dans les centralités des
communes et des quartiers mais aussi extra-urbain, à l’appui de la valorisation de certains
chemins ruraux permettant de relier les communes entre elles.
Pour une mise en œuvre réaliste de ce schéma, une hiérarchisation et un phasage des actions
à conduire doivent être définis à l’échelle de la Métropole.
> Assurer des cheminements piétons sécurisés et confortables pour tous, pour permettre
aux piétons et personnes à mobilité réduite de se déplacer dans de bonnes conditions, au
travers :
- de la mise en accessibilité de la voirie et des espaces publics ;
- de la poursuite du développement de zones de rencontre ou piétonnes ;
- de l‘identification des continuités piétonnes à améliorer, au sein des centralités des
communes et en lien avec les équipements de proximité, notamment scolaires, sportifs
et culturels, avec la nécessité de traiter les différents points durs (traversées, grands
carrefours,...) ainsi que par un renforcement des perméabilités piétonnes dans les
développements urbains.
C
STRUCTURER LE RESEAU ROUTIER AU PROFIT DE DÉPLACEMENTS PLUS DURABLES
> Maîtriser les flux de trafic sur certaines pénétrantes pour réduire les nuisances et inciter
au report modal en lien avec les connexions aux lignes structurantes du réseau de transports
collectifs et au réseau cyclable. Cela concerne principalement les secteurs suivants :
- l’Est avec notamment l’Arc, qui relie l’A31 à la rocade et au centre de Dijon et dont les
volumes de trafic sont très élevés et les congestions récurrentes aux heures de pointe au
niveau de l’échangeur de la rocade. Un parking-relais pourrait être aménagé en parallèle
d’une desserte de l’Ecoparc avec une organisation des voies de circulation incitant ainsi au
rabattement vers les modes alternatifs ;
33
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
- le Sud, où l’offre viaire est très généreuse et n’incite pas à un report modal. L’aménagement
d’un parking-relais doit être intégré dans l’aménagement global de cette entrée Sud en
tenant compte d’une éventuelle extension du réseau structurant de transports collectifs ;
- l’Ouest avec l’axe de Plombières-lès-Dijon à Dijon, où les flux de circulation en entrée sur
cette pénétrante sont importants avec les connexions entre la LiNO, l’A38 et les boulevards
de Dijon. L’optimisation de la desserte en transports collectifs et la mutualisation des
zones de stationnement aux abords du lac Kir pourraient inciter davantage au report modal
sur cet axe en partie réaménagé (site propre, réalisation d’un parking à proximité de la
LiNO,...) ;
> Repenser le rôle de la ceinture des boulevards de Dijon où le trafic doit être modéré pour
améliorer la qualité de vie des quartiers traversés. Il s’agit de proposer une configuration plus
urbaine et surtout multimodale, avec des aménagements en faveur des bus, des vélos et des
piétons, ainsi que des points d’intermodalité accompagnant l’irrigation des faubourgs.
D
COORDONNER LA POLITIQUE DE STATIONNEMENT POUR ACCOMPAGNER UN USAGE RAISONNÉ
DE LA VOITURE INDIVIDUELLE
> Adapter le stationnement privé pour limiter l’usage de la voiture individuelle et lutter
contre la sur-motorisation des ménages, en prenant en compte les caractéristiques et les
enjeux des secteurs en articulant :
- la qualité de la desserte et de l’offre en mobilités alternatives, notamment aux abords des
axes de transports collectifs structurants ;
- les éventuelles concurrences de l’offre routière aux transports en commun sur certains
secteurs ;
- les caractéristiques des ménages et du parc de logements ;
- les possibilités de mutualisation entre les différents usages au regard de la mixité des
fonctions urbaines ;
- le développement des espaces de stationnement pour les modes actifs ou partagés ;
- les stratégies de libération de l’espace public pour d’autres usages.
> Améliorer et réduire le stationnement en surface, sur les espaces publics et privés,
dans une logique d’optimisation du foncier et de valorisation des paysages urbains. Il s’agit
d’une part, de privilégier le stationnement en ouvrage et d’autre part, d’atténuer la présence
visuelle des places de stationnement dans les projets (implantation sur la parcelle, traitement
paysager des abords et revêtements,...)
34
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES
DÉPLACEMENTS /
LE SCHÉMA GÉNÉRAL PROPOSÉ
zones d’activités
35
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
TRANSITIONS
URBAINES
ORIENTATION 6
RELATIVE À LA VILLE RÉSILIENTE
ET POST-CARBONE
36
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OBJECTIFS PROPOSÉS
A
ACCENTUER LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE
> Promouvoir le bioclimatisme dans les constructions neuves et les projets urbains (apport
solaire, implantation des constructions, qualité des ouvertures, efficacité des matériaux,
ventilation naturelle ...) et favoriser les constructions dont les performances énergétiques
sont exemplaires (bonus de constructibilité).
B
ARTICULER LES CHOIX D’URBANISATION ET LA LUTTE CONTRE LES NUISANCES ET LES
POLLUTIONS
> Lutter contre l’exposition des personnes aux nuisances sonores et aux diverses formes
de pollutions en veillant :
- Au confort acoustique dans les projets de construction. L’exposition des personnes les
plus sensibles est un point de vigilance prioritaire qui doit être intégré lors de la création de
nouveaux équipements ou structures dédiés à l’enfance ou aux personnes âgées.
- A la qualité des matériaux et procédés employés dans la construction (faibles émissions
de composés organiques volatiles...).
- Au choix des plantations dans les projets d’aménagement afin de limiter les essences
allergisantes.
Il s’agit par ailleurs de recréer des espaces tampons qualitatifs et végétalisés, à la fois :
- Au droit des grandes infrastructures routières, associé d’une part, à la valorisation
paysagère de marges de recul et des interfaces entre espaces circulés et habités, d’autre
part, à l’action naturelle de la végétation sur la captation des particules.
- Entre les secteurs résidentiels et les secteurs d’activités à vocation industrielle ou
artisanale. A cet égard, les secteurs de mutation urbaine devront veiller à la cohabitation
des usages en organisant des espaces de transition limitant les impacts visuels et sonores.
- Entre les secteurs d’habitat et les espaces agricoles, grâce à la constitution de lisières
paysagères permettant de limiter les conflits d’usages et de limiter l’exposition des
habitants à l’éventuelle utilisation de produits phytosanitaires à proximité.
> Lutter contre les îlots de chaleur au sein des projets de construction et des aménagements
des espaces publics en :
- renforçant la présence végétale, au sol et au droit des constructions (façades et toitures
végétalisées);
- en veillant à la teinte des revêtements lors des aménagements des espaces publics et
dans les nouvelles constructions, en privilégiant notamment les tons clairs sur les façades
les plus exposées au rayonnement solaire ;
- en intégrant la problématique du confort thermique dans les nouveaux projets à l’échelle
des opérations (implantations, ombrage,..) autant qu’à celle des logements (ventilation,
disposition des pièces à vivre,...).
Le développement d’îlots de fraîcheur (cœur d’îlots privés, parcs et squares) sera recherché,
en particulier au sein et à proximité des espaces urbains centraux très minéralisés.
C
POURSUIVRE LA POLITIQUE DE VIGILANCE FACE AUX RISQUES
> Intégrer les Plans de Prévention des Risques naturels ou technologiques et la prise en
compte des aléas dans les choix d’urbanisation :
38
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
- en approfondissant la connaissance des aléas sur des communes ou des risques non
concernés par les plans de prévention (Magny-sur-Tille, risque ruissellement,…)
- en limitant l’urbanisation sur les secteurs particulièrement impactés par les aléas
mouvement de terrain (Daix, Plombières-les-Dijon, Flavignerot) et chute de blocs (Talant).
> Assurer le fonctionnement naturel des cours d’eau en limitant l’artificialisation des
berges et en favorisant les travaux de restauration sur les secteurs stratégiques permettant
de limiter le risque inondation (Ouche aval, Tille) et développer une stratégie de valorisation
des espaces soumis au risque d’inondation au sein du tissu urbain et des espaces de champs
d’expansion des crues (aménagements paysagers, agriculture de proximité...).
> Prendre en compte la pollution des sites et des sols, notamment dans les secteurs de
transformation urbaine (Entrée Sud, bords de l’Ouche, faisceau ferré Nord...) en développant
notamment des techniques naturelles (phyotorestauration...).
D
MÉNAGER LA RESSOURCE EN EAU ET LUTTER CONTRE L’IMPERMÉABILISATION DES SOLS
> Promouvoir une gestion économe de la ressource eau afin de satisfaire aux besoins du
territoire, notamment en développant les dispositifs de récupération des eaux pluviales à
destination d’usages urbains autant qu’agricoles.
> Développer une gestion alternative des eaux pluviales et de ruissellement pour limiter
les débits de fuite et les rejets vers les réseaux, en adaptant la gestion des ressources aux
besoins de préservation de la vie biologique des milieux naturels.
> Favoriser la perméabilité des sols dans les aménagements et les projets de construction
au travers de solutions adaptées aux contextes et objectifs urbains (pleine terre, revêtements,
végétalisation des toitures,..). Des actions sur les espaces existants très minéralisés sont
également à mettre en œuvre via des démarches de désimperméabilisation des sols,
notamment sur les grandes aires de stationnement en surface.
E
DÉVELOPPER UNE STRATÉGIE INTÉGRÉE VIS-À-VIS DE L’APPROVISIONNEMENT DU TERRITOIRE
ET DE SES REJETS
> Repenser la logistique urbaine L‘enjeu est à la fois de diversifier les modes d’acheminement
depuis l’extérieur, notamment par le développement du fret ferré et l’organisation de circuits
logistiques depuis les grandes plateformes et zones d’activités jusqu’aux centres urbains.
La mise en place de relais et d’un système de livraison propre (modes actifs, véhicules
électriques) en lien avec le développement du e-commerce est à encourager. A cet égard,
le faisceau ferré Porte Neuve constitue un support permettant la réalisation d’unités de
logistique urbaine assurant un relais direct entre fer et livraisons propres. De même des
réflexions sont à engager sur le développement du fret fluvial sur le Canal de Bourgogne
pour l’approvisionnement du territoire en lien avec le développement d’une agriculture de
proximité.
39
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
40
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AXE 3
PAYSAGES
ACTIFS
ORIENTATION 7
RELATIVE À LA MISE EN VALEUR DES PAYSAGES
ET DES PATRIMOINES
ORIENTATION 8
RELATIVE À L’AGRICULTURE
ORIENTATION 9
RELATIVE À LA TRAME VERTE ET BLEUE
41
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PAYSAGES
ACTIFS
ORIENTATION 7
RELATIVE À LA MISE EN VALEUR DES PAYSAGES
ET DES PATRIMOINES
L’identité d’une ville, d’un territoire, s’apprécie la présence de lieux de vie propices au lien
au regard de ses paysages, qu’ils soient social. Ainsi, le paysage de la rue, associant
urbains, agricoles ou naturels. Ils résultent de traitement des espaces publics, volumétrie
l’interaction entre le socle physique (le relief, des constructions et qualité des interfaces
la végétation, les cours d’eau…) et les activités et des vides, doit faire l’objet d’une attention
humaines (l’agriculture, l’urbanisation…). particulière.
La Métropole dijonnaise est riche d’une
En revanche, les dynamiques d’extensions
géographie complexe et diversifiée et
urbaines de la fin du XXème siècle ont souvent
d’une histoire propre qui a façonné ses
conduit à une certaine banalisation des
tissus urbains, vu la construction d’édifices
paysages au travers de modèles standardisés.
remarquables et révélé des terroirs. C’est
Les lotissements, les zones d’activités, les
cette singularité qui a été reconnue par
infrastructures routières impriment l’espace
l’Unesco, ce lien entre une agriculture et
de coupures franches qu’il s’agit aujourd’hui
une viticulture devenues art de vivre et le
de recoudre et de ne pas réitérer dans les
patrimoine architectural exceptionnel de la
choix d’urbanisation de demain. Cela concerne
capitale régionale. C’est aussi l’aboutissement
plus particulièrement la question des entrées
de démarches patrimoniales qu’il s’agit de
de ville et des lisières urbaines.
poursuivre et d’un souci permanent de la
collectivité d’améliorer le cadre de vie des A ce titre, le renforcement des interactions
habitants. entre la ville et les espaces naturels et
agricoles l’entourant est essentiel. Au-
Les vagues successives d’urbanisation
delà de la préservation d’un écrin, c’est le
ont toutes contribué à la constitution d’un
renforcement de l’accès aux lieux de nature
patrimoine particulier. La diversité des tissus
par la population, l’émergence de nouvelles
urbains, de leurs tracés et architectures, forme
formes d’appropriation de l’espace pouvant
sur le territoire une mosaïque à valoriser en
associer sports, loisirs, agriculture de
adoptant une vision plus large de la notion de
proximité et sensibilisation environnementale.
patrimoine. Les dynamiques d’intensification,
La valorisation des lisières, des espaces
de renouvellement de la ville sur elle-même
naturels proches et remarquables (les
impliquent de prendre en compte l’existant, de
boisements, les reliefs, les cours d’eau)
le préserver mais aussi de le transformer par
contribue ainsi à l‘amélioration du cadre de
un dialogue harmonieux entre des écritures
vie et à l’attractivité de la Métropole.
architecturales contemporaines et passées.
C’est aussi offrir de nouveaux usages, une
nouvelle vie aux lieux délaissés et ainsi réveler
ce que l’on ne voit plus. Car le paysage n’est
pas une photographie et le patrimoine un objet
figé. Ils sont toujours associés à une fonction,
une pratique de l’espace par la population
que ce soit le fait d’habiter, de travailler ou
simplement de se promener.
C’est ainsi que l’espace public joue un rôle
majeur. Ornemental, fonctionnel ou circulé,
il assure la cohérence des espaces urbains,
la continuité des parcours et des paysages,
42
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS
A
POURSUIVRE, COMPLÉTER ET ADAPTER LES DÉMARCHES EN COURS DE PROTECTION DU PAYSAGE
ET DES PATRIMOINES
> Mener une réflexion sur la mise en place de démarches similaires sur d’autres secteurs,
notamment la butte de l’église de Talant en lien avec la valorisation de la vallée et du coteau
de l‘Ouche, la replantation du vignoble et l’espace naturel sensible.
> Mener une réflexion sur la mise en cohérence des aires de protection des monuments
historiques par des périmètres adaptés aux gabarits et à la co-visibilité des sites et bâtiments.
B
CONSIDÉRER LES PATRIMOINES DANS LEUR DIVERSITÉ
> Mettre en valeur le patrimoine diffus présent dans les communes : bâti ancien agricole,
maisons bourgeoises, patrimoine industriel, militaire et religieux, etc. Il s’agit d’une part
de veiller à l’intégration architecturale des constructions alentours et de permettre leur
transformation tout en préservant leurs caractéristiques remarquables.
De même, les éléments marquants du patrimoine végétal, les alignements et les grands
axes plantés, les arbres remarquables et sujets historiques qui contribuent à l’identité des
communes sont à préserver.
43
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
dialogue entre architecture initiale et contemporaine.
Cela concerne particulièrement les éléments remarquables du patrimoine industriel de la
fin du XIXème-début du XXème siècle généralement présents sur les sites de reconversion
urbaine.
De même, une réflexion peut être engagée sur le devenir des forts qui ceinturent
l’agglomération :
- par une meilleure intégration paysagère et urbaine, à l’instar de l‘aménagement de la
Redoute à Saint-Apollinaire. Cela concerne notamment les forts de Sennecey-lès-Dijon et
de Beauregard en lien avec les projets de développement limitrophes et à proximité ;
- par leur valorisation touristique et leur réappropriation dans le cadre d’aménagements
permanents ou temporaires autour de nouveaux usages (Fort de la Motte-Giron, Fort
d’Hauteville).
C
CONFORTER LES ÉLÉMENTS REMARQUABLES DE LA GÉOGRAPHIE DU TERRITOIRE : LES BUTTES,
LES COTEAUX ET LES COMBES, LES FILS DE L’EAU
> Retrouver des continuités le long des fils de l’eau, qu’elles soient paysagères ou liées aux
déplacements doux, à la fois lors de la traversée des espaces urbains et entre les communes.
Il s’agit également de mettre en valeur les tracés aujourd’hui enfouis ou dissimulés par des
aménagements évoquant la présence de l’eau (végétation, continuités piétonnes...), comme la
traversée du Suzon du coeur de Dijon.
> Affirmer une stratégie globale sur le double corridor du Canal de Bourgogne et de
l’Ouche, vers la constitution d’un parc linéaire mettant en réseaux les différentes séquences
et les aménités présentes : le fond de vallée jardiné de Plombières-lès-Dijon, le lac Kir, la
traversée et le Port du Canal de Dijon, le parc de la Colombière, l’arboretum et l’étang royal de
Longvic, les traversées de Bretenière, Neuilly-Crimolois et Ouges. Cela suppose de renforcer
la présence végétale, un traitement des continuités piétonnes et cyclables, d’atténuer les effets
de coupures liées aux infrastructures et de retrouver des espaces de loisirs et appropriables
le longs des parcours.
D
METTRE EN VALEUR LES LISIÈRES URBAINES
> Veiller à la qualité des interfaces entre espaces urbains, naturels et agricoles au sein des
nouveaux projets et des extensions urbaines :
- en prévoyant des espaces de jardins capables d’accueillir une végétation protectrice
(arbres), un traitement végétalisé des clôtures, un ordonnancement des constructions qui
limite les effets de barrières et les coupures franches.
- en intégrant des espaces tampons végétalisés assurant des transitions douces entre
les espaces, et pouvant être le support d’usages participant à la vie des quartiers et des
communes (circulations, jardins vivriers, détente et loisirs, gestion alternative des eaux,...).
44
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
PAYSAGES
ACTIFS
CÔTES D’AHUY
ST APOLLINAIRE
VALLÉE ET
COTEAUX DE
L’OUCHE / ENS
CROMOIS
VALENDONS
POUSSOTS
VARENNES ABBAYOTES
EUROPA
CANAL DE
BOURGOGNE
BEAUREGARD
ROUTE DE
BEAUNE
45
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
> Mettre en oeuvre de nouvelles démarches sur les espaces périurbains stratégiques et
les coupures d’urbanisation entre les communes associant développement de l’agriculture
de proximité, mise en valeur paysagère, continuités des cheminements et de la trame verte
et bleue. Cela concerne particulièrement les «hinterland» agricoles présents au sein de la
trame urbanisée qui organisent une transition vers les espaces de nature : la côte d’Ahuy, les
coteaux et la vallée de l’Ouche, les Valendons (Dijon-Chenôve), le secteur Europa (Chenôve-
Longvic), les ceintures agricoles de Perrigny-lès-Dijon, Longvic et Sennecey-lès-Dijon, la
liaison de Magny-sur-Tille à Chevigny-Saint-Sauveur et les faisceaux agricoles encadrant
Saint-Apollinaire.
E
REQUALIFIER LES ENTRÉES DE VILLE ET ASSURER LA QUALITÉ DES TRANSITIONS AU SEIN DES
ESPACES URBAINS
> Poursuivre la mise en valeur des entrées de ville au droit des grands axes et des traversées
des espaces urbains jusqu’au coeur de l’agglomération :
- en veillant à l’implantation et à la qualité architecturale des constructions permettant de
redéfinir des profils urbains structurés. Cela concerne autant les secteurs d’habitat que les
trames commerciales et d’activités ;
- en développant les continuités végétales sur l’espace public et au sein des reculs sur les
espaces privés ;
- en atténuant le caractère routier des axes au travers d’un mobilier urbain adapté
et des affichages publicitaires limités conformément au règlement local de publicité
intercommunal (RLPi) ;
- en diminuant la présence visuelle des automobiles, notamment des aires de stationnement
en surface privées ;
- en requalifiant les voiries circulées et le partage de la chaussée entre les modes de
transports, en particulier par la réalisation de circulations piétonnes confortables.
Sont notamment considérés comme axes prioritaires :
- l’entrée Sud de l‘axe Dijon-Beaune traversant Chenôve, Marsannay-la-Côte et Perrigny-
lès-Dijon, en lien avec la route des vins et la valorisation des Climats de Bourgogne. La
requalification de cette entrée de ville est intégrée à un processus de transformation
urbaine sur le long terme, de mutation de certains secteurs d’activités vers un tissu
mixte et de développement progressif des transports en commun structurant et des lieux
d’intermodalité ;
- la route de Plombières à Dijon, dont le caractère très minéral tranche avec l‘écrin paysager
qui l’entoure. Au-delà de l’aménagement de la voirie, le maintien des percées visuelles et
de la porosité de la trame bâtie seront à rechercher ;
- les traversées de Longvic à Dijon marquées par de nombreuses coupures liées aux
grandes infrastructures.
Par ailleurs, en conformité avec les orientations relatives à l’urbanisme et aux déplacements,
la ceinture des boulevards entourant le centre étendu de Dijon fait l’objet de la même
démarche, notamment au droit des grands carrefours et des portes urbaines qu’il s’agit de
valoriser (places Roger Salengro, Saint Exupéry...).
46
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
PAYSAGES
ACTIFS
ORIENTATION 8
RELATIVE À L’AGRICULTURE
47
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
OBJECTIFS PROPOSÉS
A
POURSUIVRE LA VALORISATION DES CULTURES CONTRIBUANT À L’IDENTITÉ DU TERRITOIRE
> Protéger et développer la viticulture, en particulier au sein des espaces concernés par un
classement AOC :
- par des outils permettant le maintien des parcelles cultivées en ville et un classement
en zone agricole des parcelles situées en dehors des espaces urbains avec des règles de
contructibilité adaptées aux terrains et aux besoins des exploitants ;
- par la poursuite des démarches de replantation, notamment sur les secteurs AOC peu
cultivés (Corcelles-les-Monts, Plombières-lès-Dijon, Talant, Daix) et dans le cadre d’une
stratégie de renaissance du vignoble sur la commune de Dijon (Valendons, Motte-Giron,...)
- par la reconnaissance des fonctions viticoles des bourgs de Marsannay-la-Côte et Chenôve
en autorisant les constructions et équipements viticoles dans le tissu urbain à proximité
des exploitations prééxistantes.
B
ASSURER LA PÉRENNITÉ DES ESPACES, VEILLER À LA FONCTIONNALITÉ DES ACTIVITÉS
AGRICOLES
> Articuler les choix d’urbanisation avec le potentiel des espaces agricoles, en privilégiant
les éventuelles extensions urbaines sur les terres :
- dont la qualité et le potentiel agronomique sont moindres ;
- qui ne bénéficient pas d’un système d’irrigation ou d’un potentiel de développement de
celui-ci ;
- qui ne participent pas à la diversification des cultures et ne présentent pas un potentiel de
développement du maraîchage significatif.
48
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
- en évitant l’enclavement des parcelles agricoles dans les projets d’urbanisation et
d’infrastructures ;
- en assurant un parcellaire fonctionnel aux agriculteurs d’une part, en encourageant
les démarches de remembrement et d’échanges parcellaires et d’autre part, en prenant
en compte la fonctionnalité et la cohérence des terrains cultivés dans la délimitation des
éventuelles opérations urbaines en extension ;
- en créant des espaces tampons au droit des lisières urbaines pour recréer des interfaces
protectrices et paysagères.
C
DÉVELOPPER L’AGRICULTURE NOURRICIÈRE DANS LE CADRE D’UNE STRATÉGIE
D’AUTOSUFFISANCE ALIMENTAIRE ET DE DÉVELOPPEMENT DES CIRCUITS COURTS
> Engager la réflexion sur la mise en place de nouveaux outils de valorisation des espaces
agricoles périurbains associant développement de l’agriculture de proximité, mise en valeur
paysagère, continuités des cheminements et des itinéraires d’approvisionnement (zone
agricole protégée, périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et
naturels périurbains, Agri-parc,...). Par ailleurs l’accompagnement dans l’apprentissage
et le développement des techniques est à favoriser, en lien avec le pôle Agronov ou par la
mise en place d’espaces-test agricoles conçus comme pépinières d’entreprises pour jeunes
agriculteurs et nouveaux exploitants.
D
CONCILIER ACTIVITÉS AGRICOLES, PRÉSERVATION DES RESSOURCES ET DE LA BIODIVERSITÉ
> Limiter les prélèvements en eau sur les nappes souterraines, en développant les
dispositifs de stockage et en menant des réflexions sur la réalisation d’ouvrages et systèmes
mutualisés de récupération à destination des usages urbains et agricoles.
49
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
> Développer les linéaires de haies et la plantation d’arbres, notamment le long des chemins
ruraux et des cours d’eau dans le cadre de la valorisation paysagère et de la mise en oeuvre
d’une trame verte et bleue, en particulier au sein de la plaine agricole. Cet objectif, également
décliné dans la section suivante, doit être intégré dans une stratégie globale d’amélioration
de la qualité des sols (épuration des polluants, reconstitution de la chaîne faunistique
permettant de limiter les intrants,...). C’est aussi une source de diversification d’activités par
le développement de l‘agroforesterie à destination de la production énergétique.
50
PLUi - HD / DIJON MÉTROPOLE / PROJET D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLES
PAYSAGES
ACTIFS
ORIENTATION 9
RELATIVE À LA TRAME VERTE ET BLEUE
51
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OBJECTIFS PROPOSÉS
A
PRÉSERVER LES RÉSERVOIRS ET LES CORRIDORS ÉCOLOGIQUES
> Mettre en valeur la richesse écologique de l’Ouest du territoire, véritable poumon vert,
par la préservation des réservoirs et des corridors boisés, prairiaux et de pelouses sèches.
Un potentiel de développement de la trame des pelouses sèches est notamment identifié :
- au droit des combes, par l’amélioration des inventaires et l’entretien des espaces pour
réduire les phénomènes d’enfrichement et de fermeture des milieux.
- par la réduction des coupures liées aux grandes infrastructures entre les combes situées
de part et d’autre de la vallée de l’Ouche (A38, voies ferrées..)
- par le maintien et la restauration de corridors fonctionnels sur la côte d’Ahuy, en direction
des espaces ouverts du plateau du Châtillonnais, entre le plateau de Chenôve et la Combe à
la Serpent, ainsi qu’au sein des trames boisées pour mettre en réseau les clairières.
Les trames forestières et boisées, bénéficiant de grands réservoirs et de corridors fonctionnels
à l‘Ouest du territoire doivent faire l’objet d’une attention particulière, notamment au regard
de leurs fonctions essentielles pour la circulation de la faune. Outre la question de la traversée
des grandes infrastructures et du développement des passages à faune, une vigilance est à
porter :
- au droit des lisières forestières au contact avec l’urbanisation, par un recul des
constructions et la création d’interfaces naturelles ou semi-naturelles,
- au maintien des corridors entrant dans le coeur urbanisé de l’aggomération (axes des
combes, de l’Ouche et du Suzon,...) et au développement de la trame verte urbaine.
Par ailleurs, les trames prairiales peu présentes sur le territoire sont à développer,
notamment dans le cadre de la valorisation des cours d’eau et de leurs abords, ainsi qu’au
sein des espaces verts urbains (gestion différenciée).
B
ASSURER LES FONCTIONNALITÉS ÉCOLOGIQUES ET HYDROLOGIQUES DES COURS D’EAU ET
MILIEUX HUMIDES
> Poursuivre la restauration et la renaturation des cours d’eau en ville et au sein des
espaces agricoles, à la fois sur les corridors majeurs de la trame bleue (l’Ouche, le Suzon,
la Tille, la Norges,...) mais également sur le chevelu des rus et ruisseaux qui parcourent le
territoire. Il s’agit notamment :
- de renaturer les berges par la replantation de ripisylves et d’une végétation
accompagnatrice sur les hauts de berge pour en assurer la stabilité. Au-delà de retrouver
un fonctionnement hydrologique stable, leur végétalisation constitue un enjeu majeur pour
préserver et développer la biodiversité des trames aquatiques et associées. C’est aussi
un vecteur d’amélioration de la qualité des eaux de baignade en limitant les phénomènes
d’eutrophisation ;
- de mener des réflexions sur la restauration des lits physiques des cours d’eau pour
retrouver des parcours naturels en dehors des espaces urbains, assurer la circulation des
sédiments, réduire les impacts des ouvrages hydrauliques et améliorer la répartition des
débits.
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- de prendre en compte la trame bleue dans les projets urbains et agricoles par un recul
adéquat des constructions et des aménagements adaptés ;
- de limiter les carrières alluvionnaires en privilégiant des solutions alternatives (carrières
de roche massive,...) dans l’attente du schéma régional en cours.
> Préserver les zones humides et développer les trames humides, à la fois :
- par la poursuite des démarches de gestion des zones humides (Sans Fond à Fénay) et
l’approfondissement des inventaires et connaissances sur l’ensemble du territoire. Il s’agit
notamment de mieux intégrer les zones humides dans les projets d’aménagement et de
construction afin d’assurer leur préservation et la mise en place d’éventuelles mesures de
compensation adaptées au fonctionnement des zones.
- par la restauration des réservoirs aquatiques notamment présents au sein des tissus
urbains et des espaces agricoles (mares, étangs, ouvrages de rétention,...)
- par le développement des trames humides dans les projets d’aménagement (mares,
gestion alternative des eaux pluviales,...).
C
RECONSTITUER UNE TRAME VERTE ET BLEUE DANS LA PLAINE AGRICOLE
> Retrouver des continuités de la trame verte dans la plaine agricole, à partir des réservoirs
et corridors boisés présents dans la vallée de la Tille et le long de l’Ouche, ainsi que des
réservoirs de prairies présents le long des cours d’eau et des espaces ouverts artificialisés.
Cela implique en particulier de retrouver des linéaires plantés (alignements d’arbres, haies
arbustives) dans la continuité des axes existants et sur les segments manquants. A ce titre,
le développement de la trame végétale au droit des infrastructures routières et ferrées, le
long du canal de Bourgogne, des cours d’eau et des chemins ruraux assurerait un maillage
fonctionnel au sein de la plaine agricole.
> Mettre en place une «onde verte» de diffusion de la nature au sein des espaces agricoles.
Il s’agit de préserver, valoriser et enrichir la nature ordinaire présente dans la plaine,
notamment sur les espaces de lisières urbaines et les «hinterland» agricoles : reconstitution
de bosquets boisés, espaces tampons au droit des lisières, diversification des productions
agricoles et donc des essences plantées.
D
DÉVELOPPER LA NATURE EN VILLE ET L’ACCÈS AUX ESPACES NATURELS
> Organiser des continuités de nature au sein des espaces urbains, à la fois pour retrouver
des corridors écologiques entre le poumon vert de l’Ouest et la plaine agricole à l‘Est et relier
entre eux les espaces-relais pour la biodiversité présents dans le coeur de l‘agglomération
(parcs, boisements urbains,..). En dehors des principes de diffusion au sein de la trame
urbaine, la mise en oeuvre de continuités doit s’appuyer sur des axes forts articulés avec la
politique de transformation urbaine. Sont notamment concernés :
- le faisceau ferroviaire, dont les talus et abords végétalisés offrent des axes intra-urbains
favorables à la circulation de la biodiversité ;
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- les abords des cours d’eau, et notamment le double corridor de l’Ouche et du Canal de
Bourgogne, ponctués de projets urbains connexes sur lesquels le développement de relais
pour la biodiversité est à intégrer ;
- les boulevards de ceinture et les axes d’entrées de ville, pour lesquels la requalification
progressive est l’occasion de compléter le maillage existant d’alignements d’arbres et de
bandes plantées arbustives.
> Réduire les coupures et les obstacles en milieu urbain à la fois par un renforcement
du végétal sur les grands secteurs très minéralisés (le centre-ville de Dijon, les zones
commerciales et d’activités anciennes,...) et au droit des infrastructures par des aménagements
propices à la circulation de la biodiversité.
> Développer les accès à la nature des habitants au sein de la ville et à sa périphérie, par
le renforcement de l‘accessibilité aux lieux relais dans le cadre de la mise en oeuvre d’un
réseau structurant de mobilités douces. Il s’agit également d’associer à la mise en oeuvre de
la trame verte et bleue sur l’ensemble du territoire, la réalisation d’espaces appropriables, de
détente, récréatifs ou pédagogiques participant à la qualité de vie de la Métropole.
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