Hugo Odes
Hugo Odes
Hugo Odes
A M. Alexandre Soumet.
ODE PREMIÈRE
Dictus ob hoc lenire tigres, rabidosque leones.
HORAT. AD PISON ES.
Mars 1821.
ODE DEUXIÈME
Ferrea vox.
VIRGILE.
II
1823.
BALLADE DIXIÈME
L A C H A NS O N D U F O U
22 octobre 1825.
BALLADE DOUZIÈME
Toi, l'avoine
Du matin,
Moi, le moine
Augustin,
Ce saint homme
Suivant Rome,
Qui m'assomme
De latin,
Et rédige
En romain
Tout prodige
De ma main,
Qu'à ma charge
Il émarge
Sur un large
Parchemin.
Un vrai sire
Châtelain
Laisse écrire
Le vilain ;
Sa main digne,
Quand il signe,
Egratigne
Le vélin.
24-26 juin
1828.
Victor HUGO (1802-1885)
(Recueil : Les orientales, 1829)
D'étranges syllabes
Nous viennent encor ;
Ainsi, des arabes
Quand sonne le cor,
Un chant sur la grève
Par instants s'élève,
Et l'enfant qui rêve
Fait des rêves d'or.
Ce bruit vague
Qui s'endort,
C'est la vague
Sur le bord ;
C'est la plainte,
Presque éteinte,
D'une sainte
Pour un mort.
On doute
La nuit...
J'écoute : -
Tout fuit,
Tout passe
L'espace
Efface
Le bruit.
Victor Hugo:
(Receuil:Les feuilles d‘automne, 1831)
I
- Fonction du Poëte
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