Cours de Droit de La Sante (Licence 1 Droit)
Cours de Droit de La Sante (Licence 1 Droit)
Cours de Droit de La Sante (Licence 1 Droit)
Introduction
La santé occupe une place de choix et croissante dans la société au même titre que la vie. C’est
pour cette raison « la vie et la santé n’a pas de prix ». Cette évolution croissante est due à
plusieurs phénomènes. Parmi ceux-ci, nous pouvons relever les progrès de la science et les
techniques médicales, le développement des aspirations, souvent transmuées en droit à l’accès
aux soins de santé de qualité disponibles, voir même à un état de santé satisfaisante. Ces
évolutions portent des enjeux fondamentaux sur le plan social. D’une part, la recherche
médicale et les prestations de soins mobilisent des engagements financiers considérables,
d’autre part, le développement de techniques médicales coûteuses et donc difficilement prise
en charge par l’assurance maladie, au moins pour les pays du Sud, est susceptible de mettre en
cause le principe de l’égal accès au soin ou l’application de « santé pour tous1 ». Sur ce fait,
au-delà de ces aspects économiques et scientifiques, l’évolution de l’activité médicale rencontre
le développement d’un ordre juridique fondé essentiellement sur la protection des droits
fondamentaux de l’individu, notamment à propos d’un « droit à la santé ». Ces revendications
individuelles doivent cependant être conciliées avec une conception collective du « droit de la
santé » qui se traduit par l’affirmation de règles sanitaires visant à améliorer l’état la santé d’une
population donnée.
1
Cfr. La conférence d’Alma Ata de 1978………………………………
2
santé. En effet, le droit à la santé présente des caractéristiques spécifiques au sein de droits
fondamentaux.
Le droit à la santé est un droit particulier qui se rapporte à la fois à l’individu en ce qu’il a de
plus personnel et à l’organisation sociale en ce qu’elle a de plus essentiel. C’est-à-dire, un droit
individuel et collectif. Le droit à la santé se caractérise par l’impossible réalisation de son objet.
Le droit à la santé est difficilement identifiable entre la revendication d’un droit rêvé à être en
bonne santé et le développement des menaces environnementales, la tentation d’un eugénisme
scientifique, les enjeux économiques … Il entretient des relations étroites avec les principes de
dignité humaine (on ne peut laisser un individu sans soin de santé de qualité), d’égalité (quant
à l’accès aux soins), de liberté individuelle (libre choix du patient, droit savoir et de ne pas
savoir), consentement et information…, de responsabilité contractuelle (celle du praticien
professionnel de santé qui commet une faute parfois identifiée à l’absence de résultat positif).
Quelle que soit la définition qui est donnée de la santé, le droit de la santé ne peut se formuler
que comme un droit à des prestations de santé. Ainsi, l’article 25 al. 1 de la déclaration
universelle des droits de l’homme dispose que « toute personne a droit à un niveau de vie
suffisant pour assurer sa santé » et article 47 de la constitution de la RDC dispose que « la vie
et la santé est garantie en RDC ». Le respect du droit à la vie peut être considéré, en ce sens,
comme le stade ultime du droit à la santé. Aussi, le droit à la santé peut être utilisé pour protéger
l’environnement de l’homme.
Sur ce fait, quelle que soit les limites retenues pour définir la santé en tant qu’« objet du droit2 »,
et une fois admis que le droit à la santé est un droit à prestation, cependant certaines questions
restent en suspens. Notamment, le caractère globalisant de la notion de « santé » et de
« thérapie ». Ainsi, serait-il admissible de considérer que le « droit à l’enfant » pour une femme
stérile répond à une exigence de santé ? Il en est de même pour certains soins relevant de la
chirurgie esthétique.
Donc, le droit à la santé ne peut être considérer, de manière générale, comme un droit subjectif
mais comme une obligation pesant sur l’Etat ou sur la collectivité publique. En ce qui concerne,
le droit de la santé se traduit d’abord par la mise en place d’une « administration » de la santé
qui connait un développement exponentiel d’organismes de statut divers chargés tant de veiller
2
Anne Laude, Bertrand Mathieu et Didier Tabuteau, Droit de la santé, 2ème éd., PUF, Paris, 2009, p 3
3
aux enjeux relatifs à l’accès aux soins et à la sécurité sanitaire. Le droit de la santé s’attache
également à régir, règlementer et réguler les relations entre les soignants et les patients. Cette
relation se traduit par un renforcement des droits du patient, droit parfois opposable au
personnel médical. C’est en ce domaine que la revendication des droits de l’individu opère une
évolution profonde du droit applicable. « Cette étude constitue la matière de notre cours de
droit de la santé » étant donné que les juristes s’intéressent moins aux institutions divers
chargés de veiller aux enjeux d’accès aux soins de santé de qualité et à l’organisation de système
de santé…
- le droit médical est une science qui s’occupe de la réflexion juridique et éthique
au sujet de l’activité médicale, entre praticien professionnel et patient. Cette
discipline prend une importance capitale et croissante à l’heure actuelle. Par
ailleurs, il s’interroge sur le contour exact de la relation des soins de santé
classiques dans un contexte où la responsabilité du praticien professionnel est
de plus en plus questionnée … (cf. Leleu et Genicot, 2001 : 5) ;
- le droit de la santé est un droit applicable aux questions sanitaires, tant dans leur
aspect individuel que dans leur aspect collectif. Il se traduit d’abord par la mise
en place d’une « administration » de la santé qui connait un développement sur
l’organisations de statut divers chargés de veiller aux enjeux relatifs à l’accès
aux soins et à la sécurité sanitaire. Le droit de la santé s’attache également à
régir, règlementer et réguler les relations entre les soignants et les patients. Cette
relation se traduit par un renforcement des droits du patient ( Laude, Mathieu et
Tabuteau, 2009 : 5) , droit parfois opposable au personnel médical. C’est en ce
domaine que la revendication des droits de l’individu opère une évolution
profonde du droit applicable. « Cette étude constitue la matière de notre cours
de droit de la santé »
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OBJECTIFS DU COURS
a. Général
Enseigner aux étudiants de licence 1, les divers mouvements et la rapide transformation de droit
de la santé sur le développement de règles qui le constituent en marquant leur emprunte.
b. Objectifs spécifiques
A la fin du cours chaque apprenant sera capable de faire une distinction entre le droit de
la santé, c’est-à-dire le droit applicable aux questions sanitaires, tant dans leur aspect
individuel que dans leur aspect collectif, et le droit à la santé qui présente des
caractéristiques spécifiques au sein de droits fondamentaux.
PLAN DU COURS
I. Introduction
Chapitre I. les principes la relation de soins de santé : (le contrat médical, hospitalisation et
contrat d’assurance).
Chapitre II. les différents types de responsabilités civile du praticien professionnel de santé.
b). Consentement ;
c). La représentation
Contenu
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Après une introduction visant à situer le droit médical dans les disciplines juridiques et
médicales et à cerner la notion santé publique, le cours entre dans le vif du sujet. Il commence
par les principes la relation de soins de santé ; les différents types de responsabilités civile du
praticien professionnel et d’un gestionnaire de l’établissement de santé ; l’étendu des droits du
patient ; le contrat d’assurance médicale, L’hospitalisation sous contrainte, le changement
d’attitude des praticiens professionnel dans les établissements de santé et la réquisition à
médecin.
Bien que le cours soit essentiellement ex cathedra, le professeur attend des étudiants une
certaine participation au cours. Elle se traduit de diverses manières : lectures préalables,
questions posées au cours par le professeur ou par les étudiants. Trois séances d'exercices sont
animées par nos collaborateurs travaillant en étroite collaboration avec le titulaire du cours : -
sur le droit de la santé et sur l’analyse d’un ou deux jurisprudence de tribunal de paix
Lubumbashi-Kamalondo. Nous mettrons à la disposition de nos étudiants(es) un syllabus si
possible.
10. Support
11. Evaluation des étudiants : nous poserons un travail dirigé sur 2,5/5, un travail pratique
2,5/5. A ceux-ci s’ajouterais une interrogation /5 et un examen /10.
CAMILLE K ET AURELIA D (2012), Les droits des malades, éd. Dalloz, Paris.
CARBONNIER J (2002), Droit civil, tome IV, les obligations, 22ème éd. Refondue, P.U.F. Paris.
KALANGO MBIKAYI (1979), Responsabilité civile et socialisation des risques, 2ème éd.,
PUZ, Kinshasa.
KAKUDJI YUMBA Pascal (2016), La responsabilité du médecin face au refus de soins : cas
de postolo, Témoins de Jéhovah et les femmes musulmanes, Revue de droit médical, éd. LEH,
Bordeaux.
KAKUDJI YUMBA Pascal (2018), De la prévention Du virus Ebola face aux droits
fondamentaux de l’homme, éd. PUL, Hommage au professeur Koba Lubumbashi.
KAKUDJI YUMBA Pascal (2016), La séquestration des mamans insolvables et leurs enfants
dans les maternités des établissements de santé de Lubumbashi : cas de l’hôpital général Janson
Sendwe, éd, Ria nomos-elibrary.
1. Objectif
Le droit commun des contrats, qui constitue l’une des principales sources du
droit des obligations, est le cœur des systèmes juridiques. Il constitue le socle à partir duquel se
déploie l’ensemble du droit, public ou privé, national ou international. Il est la grammaire
commune à tous les juristes et tous doivent le maîtriser, quelles que soient leurs spécialités. Le
droit commun des contrats est l’étude des règles de droit commun qui gouvernent l’ensemble
des contrats. Aussi, il n’aura pas seulement pour objectif de livrer la substance de ce droit, mais
aussi d’analyser le processus de formation de contrat. Ceci est possible, à travers l’étude des
textes législatifs et de leur interprétation, à la fois doctrinale et jurisprudentielle.
Le Code civil congolais livre III dispose à son article 1er que « le contrat est une
convention par laquelle une ou plusieurs personnes s’obligent envers l’une ou plusieurs autres,
à donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose. », Ainsi pour A. Sohier, cette définition
souffre d’insuffisance, car elle s’applique à la théorie générale des obligations et s’identifie à la
convention de contrat. Ce qui pose un problème et qui est inexact (Sohier, 1956 : 9). La
définition de l’article 1er du Code civil livre III reprend le terme convention. Ce qui n’est pas
totalement approprié à la définition de la convention, puisque, pour Buffelan - Lamore « la
convention est un accord de deux ou plusieurs volontés sur un objet d’intérêt juridique qui a
pour effet de modifier une situation juridique en créant, en modifiant, en transmettant ou en
éteignant un droit » (Buffelan -Lamore, 1991 :39).
2. Classification du contrat
Les contrats sont de diverses natures. Le Code civil du 4 mai 1895 avait déjà
réglementé certains d’entre eux, en l’occurrence le contrat dit « nommé », appelé ainsi puisque
le Code précité les a réglementés et leur a attribué une dénomination propre. Le contrat nommé
est un contrat d'usage courant. C’est pour cette raison qu’il est qualifié et réglementé par la loi.
Ce type de contrat se retrouve dans le domaine du droit civil et dans le domaine du droit
commercial. C’est le cas du « contrat de la transaction de la vente, de l’entreprise, du louage,
du dépôt, du prêt, du mandat, du bail, etc. Hormis ce contrat nommé, il y a aussi les contrats
« innomés ». Ce type de contrat n’est ni réglementé ni prévu par le Code civil livre III. Il s’agit
des contrats qui naissent de plusieurs combinaisons de la part des parties et reçoivent une
dénomination de leurs parts et aussi de la part des pratiques. C’est le cas du contrat médical, du
garagiste, etc. Les contrats innomés sont régis par les théories générales des obligations.
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4. LE CONTRAT MEDICAL
1. GENESE
Le contrat médical qui est conclu entre un patient et un médecin qui s’occupe de ses
soins ne s’impose pas par l’évidence. En effet, le droit l’a méconnu pendant longtemps. Il va
sans dire que la qualification de la relation médecin-patient a fait l’objet d’une hésitation en
doctrine. Car, il semblait autrefois que la relation précitée s’accommodait mal au donnant –
donnant ce qui est inhérent à la situation du contrat médical.
Cette hésitation s’expliquait aussi par le fait que la distinction entre l’obligation de moyens et
de résultats n’était pas encore faite. Il a fallu attendre cette distinction pour qualifier de
contractuelle la relation précitée. A ce propos, Jean-Carbonnier nous renseigne que : « la
distinction mise en forme par Delmogue a été utilisée par la jurisprudence, ce fut d’abord de
manière implicite dans le fameux arrêt Marcier du 20/Mai/1936, qui pour commencer, détachait
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la responsabilité médicale de l’article 1382 du Code civil Français et Belge et 258 du Code
civile congolais livre III, et la faisait entrer dans l’ordre contractuel. (J. Carbonnier, 2002 : 304).
Les contrats sont de diverses natures. Le Code civil du 4 mai 1895 avait déjà réglementé
certains d’entre eux, en l’occurrence le contrat dit « nommé », appelé ainsi puisque le Code
précité les a réglementés et leur attribué une dénomination propre. Le contrat nommé est un
contrat d'usage courant; c’est pour cette raison qu’il est qualifié et réglementé par la loi. Ce
type de contrat se retrouve dans le domaine du droit civil et dans le domaine du droit
commercial.
Eu égard à ce qui précède, le contrat est l’une des institutions les plus anciennes
du droit : le Code d’Hammourabi (environ 1730 avant J.-C.) en fait déjà état, notamment en
matière agraire. Mais c'est avec le droit romain qu'il fait l'objet d'une véritable théorisation. Le
contrat est u acte de droit privé, de la famille des obligations et de la catégorie des conventions.
Par exception, il existe des contrats de droit public, dits contrats administratifs. Ils possèdent
deux composantes théoriques :
Le contrat médical comme tous les autres contrats peut avoir plusieurs classifications.
Il est un contrat innommé, parce qu’il est conclu sur mesure par les parties. Il ne fait l’objet
d’aucune réglementation légale et ne peut être classé dans aucune catégorie connue (exemple
du contrat de parrainage, de crédit-bail, garagiste…). Le contrat médical est donc un contrat
synallagmatique, à titre onéreux, consensuel, intuitu personae, civil et enfin du travail si
possible. Cette classification trouve son fondement dans les articles 2, 3, 4, 5, 6,7 du Code civil
congolais livre III et les articles 1101 à 1107 des Codes civils belges.
Le contrat est intuitu personae plus du coté du patient que celui de l’établissement de
santé et du médecin, car le rôle social de ce dernier et le prestige de sa profession l’amènent à
accueillir tous les patients qui sollicitent son concours. Ce caractère du contrat cité ci-haut se
conçoit en médecine libérale mettant ainsi le patient dans l’obligation de faire le choix de son
médecin. Mais dans la plupart de cas, les patients ne choisissent pas leurs médecins, par
conséquent, ils se remettent à l’administration de l’établissement de santé. Ici, ce n’est pas la
considération du médecin, mais celle de l’établissement de santé qui est déterminant pour le
patient. Pour Jean PENNEAU, il nous renseigne que : « le contrat médical est intuitu
personae », c'est-à-dire, résiliable unilatéralement et cela plus facilement par le patient à l’égard
12
du médecin qui doit, en toute hypothèse, assurer la continuité des soins et répondre aux
situations d’urgences. (J. PENEAU, 1999 : 56).
L’article 6 du Code civil congolais livre III et l’article 1106 du Code civil
belge disposent que « le contrat à titre onéreux est celui qui assujettit chacune des
parties à donner, à faire quelque chose ou à ne pas faire quelque chose ». Exemple :
le contrat de bienfaisance, donation…
Le contrat à titre onéreux est celui qui s’oblige le fait afin d’obtenir de l’autre partie un
avantage correspondant à celui que l’autre partie lui procure. Il est un contrat dans lequel la
valeur de la prestation que doit exécuter une partie est représentée par la valeur de la prestation
que l'autre doit fournir. La définition précitée est semblable à la définition du contrat
synallagmatique, autrement dit, le contrat à titre onéreux est conclu dans l’intérêt et l’utilité de
deux contractants (Sohier, 1956 : 19).
6. CONTRAT D’HOSPITALISATION
Formellement, le contrat d’hospitalisation impose la diffusion d’un livret d’accueil pour toute
hospitalisation ainsi que la proposition d’un questionnaire de sortie à tous les patients. Le livret
d’accueil résume les droits des patients et propose une information largement centrée sur la
prise en charge. Dans le même registre de la prise en charge, la loi prévoit que soit défini pour
toute hospitalisation une « personne de confiance ou un mandataire ». Il s’agit, pour le patient,
de choisir, dans son entourage, l’interlocuteur de référence des équipes médicales et soignantes,
lors de son hospitalisation. La personne de confiance… est un acteur clé du suivi des soins. Il
est un pivot de communication entre la famille et les équipes médicales et soignantes, en
particulier lorsque le patient n’est pas à même d’aborder ce suivi des soins directement.
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Toujours dans ce registre de l’information des malades, les patients ont un droit d’accès à leur
dossier médical (sans nécessairement passer par l’intermédiaire d’un médecin). L’hôpital doit
répondre à la demande dans un délai maximum de 8 jours (délai qui peut être porté à deux mois
dans certains cas de psychiatrie et pour des dossiers anciens)3. Ces nouvelles dispositions
imposent la mise en place dans l’organisation de procédures de réclamation (formulaire de
demande d’accès) et de transmission des dossiers. Il faut un personnel qualifié pour la
transmission des pièces du dossier concernées (photocopie ou consultation sur place). La
plupart des hôpitaux ont mis en place des services de la clientèle liée aux directions juridiques
et/ou de la qualité pour assurer le suivi des demandes de dossiers médicaux, mais aussi le
traitement des plaintes écrites. Ce qui est contraire en République Démocratique du Congo.
La conciliation médicale est obligatoire, dans tous les établissements. Elle consiste en une
médiation entre un représentant médical de l’institution et l’usager (patient ou proche). Le
médecin conciliateur est appelé médiateur médical depuis 2005 dans un souci de réduire le
déséquilibre qu’évoque le terme de médecin par rapport à celui d’usager. Son rôle est, sur la
base d’une enquête qu’il mène de façon indépendante, d’établir un contact avec le plaignant
dans un objectif d’information et d’explication sur la dimension médicale de son expérience
hospitalière afin d’éviter toute4. Judiciarisation inutile lorsqu’il y a désaccord. Depuis 2005, la
médiation s’est étendue à la médiation non médicale. Tous les différends, médicaux ou non,
peuvent, si l’usager le souhaite, donner lieu à une médiation.
7. LE CONTRAT D’ASSURANCE
Le contrat d’assurance couvre toutes les prestations des personnes travaillant au sien de
l’institution des soins et toutes les prestations effectuées sous sa responsabilité. Il doit également
couvrir tous les risques résultant d’un dommage causé par les organes et les proposés
prestataires de soins, lorsqu’ils agissent sous la responsabilité et le contrôle de ce dernier. Sur
ce fait, l’entreprise d’assurance couvre tous les risques résultant de la survenance d’un
dommage. Autrement dit, l’assurance répond à des dommages causés par la faute, même lourde
du prestataire de soins ou du patient pourvu que ces derniers aient souscrit une assurance-
maladie. En effet, les causes qui auraient pour objet de limiter, restreindre ou supprimer
l’étendu ou les délais de la garantie ou de la couverture, sont réputés non écrites.
3
KKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKKK
4
25. Loi hospitalière française du 31 juillet 1991.
14
En République Démocratique du Congo l’assurance santé est initiée par la SONAS crée,
sous la dénomination « fond de soins de santé » des accidents de soins de santé.
L’assurance scolaire est probablement une des plus anciennes formes d’assurances,
puisqu’elle est apparue avant la guerre de 1870 avec les sociétés municipales de secours mutuels
et, plus près de nous, avec les mutualités d’écoliers : ces structures couvraient les accidents, les
maladies et les décès qui pouvaient atteindre les enfants scolarisés. Par la suite, les assurances
scolaires sont sorties des risques maladies-accidents-décès pour s’étendre à la responsabilité
civile et à d’autres garanties.
Jusqu’en 1937, les instituteurs étaient responsables de leurs élèves, pour autant que leur
faute puisse être invoquée.une loi de 1937 a substitué la responsabilité de l’Etat à celle des
instituteurs chaque fois que les victimes pouvaient apporter la preuve que les dommages subis
étaient imputables à une faute de service. Cette nouvelle législation ne supprimant pas la
nécessité pour les élèves d’être couverts contre les accidents qu’ils pouvaient subir et contre les
dommages qu’ils pouvaient causer à des tiers (le plus souvent d’autres enfants du même
établissement). Elle maintenait en outre, un vide juridique, puisque les parents n’étaient
responsables de leurs enfants que pour autant qu’ils en avaient la garde au moment des faits, et
l’Etat que pour autant qu’il y ait eu faute du service public. L’accident lors de disputes en dehors
de l’Etablissement, sur le chemin de l’école ou du retour au domicile parental, par exemple,
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n’était couvert par personne, d’où l’utilité de couvrir la responsabilité civile des enfants
scolarisés (.J. PENEAU, 1999 :125).
2. ASSURANCE SANTE
Comme pour les accidents, l’assurance santé ou maladie peut être pratiquée aussi bien
par ces sociétés d’assurance vie ou dommages, que par des mutuelles de santé et des institutions
de prévoyance. Il ne sera traité ici que des produits maladie-santé diffusés par ces operateurs
privés et publics. L’essentiel de l’assurance-maladie étant cependant réalisé par les régimes
obligatoires de sécurité sociale.
Il faut d’abord expliquer comment les assurances (y compris les mutuelles d’assurance
ou de santé) peuvent travailler en assurance maladie alors que tous les congolais sont censés
être couverts par la sécurité sociale, et donc la solidarité nationale.
2. LIMITE
des soins de santé de 5130112/006). Dans les 30 jours de la demande des documents et
renseignements complémentaires, le patient demandeur fournit à l’entreprise d’assurances tous
les éléments dont il dispose ou dont il peut disposer afin de leur permettre d’examiner si les
conditions sont réunies pour l’octroi d’une réparation.
Si le demandeur n’est pas le patient et que celui-ci est vivant, l’entreprise d’assurance n’a accès
au dossier médical du patient que moyennant l’accord exprès de ce dernier ou de son
représentant qui est un mandataire. Et si, le demandeur n’est pas le patient et que celui-ci est
décédé, l’entreprise d’assurance n’a accès au dossier médical du patient que moyennant
l’accord express de son représentant légal au sens de la loi. Cependant, il se pose problème en
République Démocratique du Congo où la population est si pauvre. Ce qui fait que la population
est incapable de souscrire une assurance santé maladie ; Car elle vit sous le seuil de 1 Dollar
par jour selon les enquêtes menées par Le Programme des Nations Unies pour le
Développement (PNUD. 2010).
N.B. : Dans les rapports privés entre deux individus, l’un cause à l’autre un dommage, il est
obligé de le réparer (sur base de l’article 1384 du Code civil Belge et de l’article 258 du Code
Civil Congolais Livre III. Il y a là la responsabilité civile. Sur ce, le domaine de la responsabilité
civile dans son évolution aujourd’hui, présente deux aspects :
* D’un coté, la victime subit le dommage du fait de la faute d’un individu, ce qui engage
la responsabilité civile de ce dernier pour cette faute commise, dans le cas d’espèce, il ya la
responsabilité pour faute. Celle-ci est caractérisée par 3 conditions : la faute, le dommage et le
lien de causalité ;
17
* De l’autre coté, la victime subit un dommage sans du fait de la faute n’ait été
démontrée dans le chef de l’autre, mais ce dernier y répond quand même, nous dirons qu’il ya
responsabilité sans faute. Aussi, cette dernière est régie par 2 conditions : le dommage et le lien
de causalité.
Dans cette responsabilité, la considération est non du médecin, mais celle de l’établissement de
santé qui est déterminant pour le patient.
1. La responsabilité civile
Elle est une branche du droit. Elle s’oppose à la responsabilité pénale et se subdivise en
responsabilité contractuelle et extracontractuelle.
a. Objectif
Pourtant, la responsabilité civile semble par essence une responsabilité « pour faute », du fait
personnel, des consécrations législatives et surtout jurisprudentielles qui ont de manière
audacieuse créé un nouveau principe qui apparaît comme la responsabilité civile sans faute. En
principe multiforme, elle opère une dissociation de la responsabilité et de la faute. Elle a été
affirmée par l'article 258 du Code civil congolais et 1384 du Code civil belge. Ce chapitre est
important dans ce travail parce qu’il énonce sur quelle base nous pouvons réparer le dommage
causé aux tiers, et cela même sans que la victime ait prouvé la faute dans le chef de l’autre
(créancier).
b. La responsabilité contractuelle
Comme il a déjà été dit supra (cfr. Arrêt Mercier 1936), entre le médecin et le
malade intervient un contrat médical). Du contenu de ce contrat dépend de la responsabilité de
l’un envers l’autres conformément l’article 8 du Code civil livre III qui énumère les 4
conditions essentielles pour la validité des contrats :
Elle peut être quasi-délictuelle lorsque le préjudice a été causé par un fait involontaire.
Et, il n’y a pas dans cette responsabilité la présence du contrat. Aussi, Starck, nous renseigne
que, la responsabilité est quasi délictuelle, lorsque le dommage n’a pas été causé
intentionnellement (Starck, 1988 : 5).
2. LA RESPONSABILITE PENALE
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a. Objectif
Ce sont les tribunaux pénaux et civils qui jugent les deus affaires. La victime ne peut réclamer
que l’indemnisation (responsabilité civile) et n’a rien à demander concernant la peine
(responsabilité pénale).
Cette distinction est parfois mal vécue pour la victime qui pour se reconstruire, a plus besoins
de voir son agresseur reconnu coupable, et condamné pénalement que de se faire rembourser
les frais d’hospitalisation, etc.
Le criminel tient le civil en état signifie que pour la même affaire soumise à deux
juridictions (civile et pénale) le juge civil doit suivre la décision du juge pénal en statuant sur
le versant purement civil du litige, en conséquence le juge civil doit surseoir à statuer) attendre
tant que le juge pénal s’est prononcé). Ceci fait que la faute pénale égale la faute civile.
Une fois, un jugement est prononcé, on dit qu’ils acquièrent la qualité d’autorité de la
chose jugée. Il s’agit de l’ensemble d’effets attachés à la décision juridictionnelle telle est la
force de vérité légale (Lexique des termes juridique, 2007).
D’une manière générale, l’autorité la chose jugée est relative, c'est-à-dire quelle peut être
opposée qu’à la condition qu’il y’ ait la triple identité des parties, de cause et d’objet. Les
articles 1351 du Code Civil Belge et 231 du Code Civil congolais Livre III nous renseigne :
« l’autorité de la chose jugée n’a lieu qu’à l’égard de ce qui a fait l’objet du jugement. Il faut
que la chose demandée soit entre les mêmes parties, et formée par elle et contre elle en la même
qualité ».
Cependant, certains jugements sont revêtus de l’autorité absolue de chose jugée, c'est-
à-dire à l’égard de tous, dépendamment des parties initiales : toute personne peut s’en prévaloir,
qu’elle est opposable à toute personne.
N.B. : devant le juge pénal, l’autorité de la chose jugée s’attache au dispositif « tel qu’éclairé
par les motifs qui en sont le soutien nécessaire » (Conseil d’Etat, Arrêté n°79815 du
26/Mars/1971).
Il est interdit au juge de remettre en question ce qu’a été jugé au pénal quant à l’existence
d’un fait formant la base commune de l’action publique et de l’action civile. Quant à sa
qualification et à la culpabilité de celui à qui ce fait a été imputé la cour (Vérité sur la chose
jugée par M. Jean-Pierre DINTILHAC, Président de la 2ème Chambre Civile de la Cour de
Cassation Française).
Le juge pénal, pour sa part reconnaît l’autorité du jugement civil quant à la constatation des
faits, mais il procédera, sauf exception particulière, à sa propre qualification de ces mêmes faits.
(Loi du 22/Aout/2002).
Ainsi, pour le juge civil, l’autorité de la chose jugée ne s’attache qu’à l’objet du
jugement (ce qui a fait l’objet du jugement et qui est le soutien nécessaire de la décision, n’est
pas cette autorité).
21
La Cour de Cassation, le 12/Fevrier/2004 pourvoi n°2-11331, Bull II, n°55, p. 45, nous
renseigne que lorsque le juge pénal acquitte un prévenu (patient), par manque d’un faute et que
le juge civil conclut à l’existence d’une faute dans le chef du créancier (praticien professionnel,
le juge civil peut accorder le dommage et intérêt à la victime (patient) soit le contraire sur base
du principe d’un bon père de famille. Ce qui veut dire « l’unité de la faute pénale et de la faute
civile ».
mettre en œuvre pour la convaincre d'accepter les soins indispensables. Aucun acte médical,
ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et
ce consentement peut être retiré à tout moment (B. Hoerni et M. Benech, 1994 : 61).
Dans le contrat médical, les praticiens ont l’obligation principale de donner les
soins diligents et prudents à tous les patients qui se présentent devant eux. Ils jouissent d’un
droit d’initiative qui leur permet d’intervenir ou de poser toute prestation de diagnostic ou de
soin afin d’atteindre leur mission. Comme ils ont le moyen que la science a mis à leurs
dispositions, il leur revient de déterminer le traitement qu’ils jugent convenable ou approprié
pour le patient.
En effet, faut-il déduire que la religion occupe une place fondamentale dans la
vie humaine, car elle éduque la conscience des croyants, leur enseigne le sens des valeurs
morales, leur donne un but dans la vie et les amène à organiser leurs activités, leur société au
tour des idéaux et croyances auxquelles ils ont adhérés. L’article 25 du Code de déontologie
médicale dispose que : « le médecin doit respecter les convictions de ses patients. Il aide ces
derniers dans leurs intérêts religieux, moraux ou matériels (L'article 25 de l'ordonnance loi n°
70/158 du 30 avril 1970, portant Code de déontologie médicale). Pour ce faire, les personnes
qui vivent selon les écritures saintes et celles -ci dominent leurs vies et leurs consciences, après
avoir été suffisamment informées sur leur état de santé et sur la nature de la thérapeutique à
appliquer, sous toutes les formes, peuvent valablement évoquer ces convictions religieuse, et
refuser toute prestation de traitement qui viole leur conscience et leurs convictions, et choisir
une autre forme thérapeutique qui ne heurte pas ces convictions.
Cette analyse de la cause du refus permet d'établir une relation mieux orientée
avec le patient en reprenant les éléments importants de l'information, en s'assurant de la
compréhension du patient et des conséquences d'un refus, en proposant éventuellement une
25
consultation avec un autre confrère (en interdisciplinarité) , voire une prise en charge
psychologique, ceci en dehors des cas où un fanatisme sectaire rend aléatoire toute discussion
( B. Christine, idem : 321, 605).
Il est souhaitable que cette démarche se concrétise sous une forme écrite, vis-à -
vis du patient, lui permettant ainsi une réflexion secondaire et vis-à-vis de l'autre praticien
professionnel (médecin) traitant. Lorsque le refus du patient est confirmé, le praticien
professionnel (médecin) doit respecter la volonté de la personne après l'avoir informée des
conséquences de ses choix et après avoir tout mis en œuvre pour « la convaincre d'accepter
les soins indispensables ». De ce fait, une plainte secondaire d'un membre de la famille ou de
la personne de confiance désignée par le patient pour insuffisance d'information, ou non-
assistance, ou encore défaut de soin est toujours possible.
Aux termes de la loi, ce type de contestation ne peut plus être pénalement retenu.
Mais le problème reste de savoir ce qu’il en sera sur le plan civil et administratif. En cas de
décès, sera-t-il reproché au praticien professionnel de n'avoir pas pu persuader le patient ? Il est
donc important qu'il puisse apporter la preuve par tout moyen, qu'il a donné une information
appropriée, en particulier sur les conséquences du refus qui a bien été « libre », « éclairé » et «
certain » et qu'il s'est efforcé de convaincre dans l'intérêt du patient. Mais pour prévenir
éventuellement une possible mise en cause ordinale ou judiciaire de son comportement, il est
nécessaire de réunir quelques uns des d'éléments de sa démarche (Rapport de la Commission
de l'Académie nationale de médecine sur la laïcité - Le Monde - Vendredi 12 décembre 2003 :
3 et 4).
Par exemple :
la consultation datée ;
l’information possible de la famille sauf opposition de sa part ;
la consultation éventuelle avec un autre praticien professionnel (médecin) ;
le refus écrit, signé et daté, même des autres personnes proches, car le patient peut
retirer son consentement libre et éclairé à tout moment ou revenir sur son refus ;
26
3. Formes du refus
Décharge/Indication médicale
Signature Date
Juridiquement, cette carte est valable, car elle couvre ou exprime la volonté du
patient d'accepter les risques et de décharger la formation médicale et tous les praticiens de la
responsabilité de toutes les conséquences dommageables qui pourraient résulter suite à la
pratique précitée.
Au Canada, en 1990, la Cour suprême de l'Ontario a rendu une décision sur cette
carte en disant qu’ elle, "est une déclaration écrite indiquant une position tout à fait acceptable
que le porteur de la carte peut légitiment prendre en imposant une restriction écrite au contrat
tout à fait d'accord avec la pratique de cette carte, car toute personne usant de son droit de
disposer d'elle-même décharge le praticien de toute responsabilité résultant de son refus d'une
thérapeutique donnée. Encore faut-il préciser que cette décharge n'exonère pas le praticien pour
toute faute, négligence ou imprudence de sa part (Jurs de la Cour suprême de l'Ontario,
transfusion médecine review, juillet 1990).
Le droit au refus peut entraîner certaines conséquences. Certes, le refus de soins de certains
patients n'est pas un fait nouveau aux yeux du praticien professionnel. Il est toujours respecté
par le médecin dans le cadre d'une discussion duale ou familiale (Loi n° 2002-303 du 4 mars
2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (J.O. du 5 mars 2002).
Cependant son caractère légal risque d'avoir des répercussions multiples :
il peut refuser dans ces conditions la prise en charge d'un tel patient, ceci
à trois conditions : en dehors d'une situation d'urgence confirmer son
refus par écrit (lettre), avec double copie au Conseil de l’ordre du
médecin lui laisser la possibilité d'une reprise du dialogue en cas de
modification de son choix ;
A chaque fois par exemple qu'un témoin de Jéhovah refuse une thérapeutique
sanguine, il met en difficulté le praticien professionnel (médecin), au risque de le faire
29
L'orthothanasie ou le refus des soins médicaux pour cause religieuse est une
pratique à décourager quand bien même, pour les témoins de Jéhovah, orthothanasie est fondée
sur la transfusion sanguine. Ce qui a poussé le chercheur dans le domaine médical à fournir
beaucoup d'efforts pour trouver un substitut à la place de la transfusion de sang. Ce qui est une
chose défendable, surtout avec les problèmes que pose la thérapeutique du sang et la
contamination de plusieurs virus, en dépit du dépistage, qui ne garantissent pas la pureté du
sang à 50 %.4
Le plus dangereux, c'est l'orthothanasie pour cause religieuse des postolo et des
femmes musulmanes. La plupart de temps, ces personnes sont mal vues dans la société
congolaise, étant donné, qu’ils sont considérés comme suicidaires. Après plusieurs entretiens
avec eux, singulièrement les postolo, il est apparu que leur église donne à chaque fidèle les
conditions sacrées qu’il doit respecter. Comme preuve, fournie, le nombre de décès des postolo
est bas. Et, tous ceux qui meurent empiètent, ou violent les conditions de l'église de John
Marang.
Le refus des soins pour cause religieux des postolo et des témoins de Jéhovah
est donc partagé par l'article précité de la Constitution. Ce qui met en difficulté non seulement
les médecins dans leur profession, mais aussi les formations médicales. Il est donc difficile que
les chercheurs du domaine médical puissent trouver un substitut face à l'orthothanasie pour
cause religieuse des postolo, étant donné que leur abstention est totale et qu’ils refusent toute
intervention thérapeutique quelle qu’en soit la forme. Ce qui signifie que leur guérison est
fondée uniquement sur la foi et le respect strict des conditions sacrées de l'église.
a. Patient : toute personne physique à qui le praticien professionnel dispense les soins
de santé de qualité à son gré ou contre ;
c. centre informel de santé : un centre non reconnu par l’état souvent situé à la résidence
du praticien professionnel.
d. le prix du jour : est l’ensemble de frais payés par le patient à l’établissement de santé
(honoraire du médecin, l’hospitalisation, restauration, etc.) ;
f. établissement de santé : sont ceux qui sont conforme aux conditions exigées par le
circulaire N° 900.02 / 08 / LOG a / HOP /KAT. 2009 de la médecine inspecteur provincial du
Katanga.
Parce que nous parlons du praticien professionnel, quid des conditions d’accès à
l’exercice de la profession médicale ?
31
Le médecin a l’obligation de satisfaire aux conditions qui lui sont imposées par
la loi afin d’être reconnu capable d’exercer sa profession. Ces conditions sont fixées par le code
de la déontologie médicale et sont de trois ordres : les conditions d’ordre académique, les
conditions d’ordre administratif, les conditions d’ordre moral. A ces trois conditions s’ajoute la
prestation du « Serment d’Hippocrate ».
une copie certifiée conforme des diplômes et certificats légalement requis pour
l’exercice de la profession médicale ;
un certificat de bonne conduite, vie et mœurs délivré par l’autorité du lieu de résidence,
et un extrait de cassier judiciaire ;
le cas échéant, une attestation d’honorabilité délivrée par l’ordre des médecins étrangers
auquel le requérant appartient ou a appartenu.
C’est le cas du jugement rendu le 27 mai 2010 sous le numéro RP, 5155, au
tribunal de paix Lubumbashi- Kamalondo condamnant le prévenu Kabulo Makonga André, Dr.,
au centre médical Jemima pour n’avoir pas qualité de pratiquer deux opérations chirurgicales
qui avaient causé la mort de Madame Tshela Ilunga en date du 01 Août 2008. Aussi, il avait été
32
condamné par le rapport d’expertise de l’ordre des médecins de Lubumbashi pour n’avoir pas
la qualité d’exercer comme médecin (voir annexe 8)
A partir de 1936 la notion de « contrat médical » avait visé à établir une égalité de droit
entre des parties inégales en fait. Mais les difficultés inhérentes à cette figure juridique ne
permettaient pas de donner une assise satisfaisante des droits du patient ( Delfosse, 2005 : 12).
La notion du droit de patient a une double portée : elle renvoie à des droits individuels
assortis de devoirs, er à des droits sociaux, notamment le droit à l’accès aux soins de santé Sans
discrimination. Un tel droit oblige à penser à l’organisation de système de santé à la lumière du
principe de justice, d’équipe et de solidarité.
En effet, le patient a :
Les informations que le praticien professionnel fournies à son patient doit être
communiquée dans un langage compréhensible (claire) entre les deux parties.
Les informations ont pour mission d’informer le patient sur : la nature de sa maladie, le degré
d’urgence, la durée, les contres indications, les conséquences possibles en cas d’orthothanasie
pour le motif religieux, en cas de retrait du consentement par le patient, le coût financiers, etc.
Les informations doit être communiquées au patient à temps dans le respect de sa dignité
humaine et de son autonomie. A la demande du patient, ses informations peuvent être fournies
par écrit par le praticien professionnel.
34
Le patient peut demande au praticien professionnel que ces informations soient fournies ou
communiquées à un tiers qui est pour lui la personne de confiance ou un mandataire par
exemple :
Ainsi, la demande précitée du patient et les cordonnés de la personne désignée par celui-ci sont
à joindre dans le dossier médical du patient.
Les informations qui peuvent, nuire à l’état de santé physique, psychologique et émotionnelle,
constituent une dérogation pour le praticien professionnel ou ne peuvent pas être communiquées
au patient.
Sur ce fait, les praticiens professionnel doit consigner la motivation écrite dans les dossiers
médical du patient tout en informant si possible le tiers désigné dont il est question au § 4.
1. Définition
Si la reconnaissance juridique du secret médical est relativement récente6, son histoire en tant
règle morale professionnelle est beaucoup plus ancienne. Son origine remonte au serment
d’Hippocrate7 et son évolution a été fluctuante tout au cours de histoire (Villey, 1986) et (Mary,
2003). A l’origine, le secret médical revêtait un caractère religieux : le médecin devait se taire
puisqu’il était le confesseur des maladies du corps. Néanmoins, ce fondement est aujourd’hui
écarté au profit des seuls considérations laïque : l’intérêt de la santé publique, l’intérêt de la
profession médicale ou l’intérêt privé du patient (Decheix, 1983).
Les informations sur la santé d’une personne relèvent de sa sphère d’intimité inviolable
et contribuent à l’analyse du secret médical, comme élément de la protection de la vie privée
appartenant aux droits de la personnalité. Cette analyse est confrontée parle Code de la santé
publique qui place désormais la secret médical parmi les droits de la personne8.
Aujourd’hui, dans une conception humaniste des droits des patients, le secret médical n’est
plus conçu comme une obligation pesant sur les praticiens professionnels, mais comme un
véritable droit du patient. C’est pour cette raison que le droit au respect du secret
médical apparaît comme une illustration du droit à la vie privée particulièrement adapté aux
informations médicales, personnelles et confidentielles que le praticien professionnel est amené
à connaître et à collecter dans le cadre de la relation avec son patient.
Le secret médical concerne bien évidemment le diagnostic médical (CE., aff. Gubler,
29 déc. 2000), mais il peut aller bien au- delà et vise également par exemple les rapports de
filiation, connus à l’occasion d’un accouchement et que les parents veulent taire (CA. Angers,
18novembre1850), ou certains infirmités découvertes (CA. Nancy, 14 février 1952). Plus
généralement, le secret médical porte sur toutes informations concernant l’état physique et
mental d’une personne, y compris les données génétiques. En cas de diagnostic d’une
36
anomalie génétique grave, le médecin est tenu au secret médical est ne peut donc informer les
membres de la famille du patient que s’il est autorisé à y déroger par le patient lui même9.
Le patient peut désormais exiger le respect du droit au secret médical de tous les
praticiens professionnels qui interviennent dans le système de santé10. Le respect de cette règle
du secret professionnel s’impose quel que soit le mode d’exercice de la profession : médecin
libera lao salarié, ou qu’il s’agisse également du service public hospitalier. De même, les
praticiens – conseil et les personnels des caisses de sécurité sociale qui sont amenés à voir
connaissance d’un certain nombre de documents comportant des informations pouvant leur
donner des indications sur l’état de santé de l’assuré social sont également soumis au secret
professionnel.
Certains textes obligent le médecin, notamment pour des raisons de santé publique, à
communiquer des informations médicales relatives à son patient. C’est ainsi par
exemple que la loi impose parfois au médecin de déclarer à l’officier d’état civil les
naissances ou les décès. De même, dans le cadre de la lutte contre les épidémies ou les
fléaux sociaux, le médecin est tenu de procéder à un certain nombre de déclarations ou
des transmissions obligatoires comme par exemple celle des maladies nécessitant une
intervention urgente locale, nationale et internationale ou dont la surveillance est
nécessaire à la conduite et à l’évaluation de la politique de santé publique, etc.
manière claire et précise). Sauf lorsque le praticien professionnel, après avoir informé
suffisamment le patient, peut raisonnablement inférer du comportement de celui-ci avant qu’il
ne pause l’intervention. (La Loi du 22/Août, Idem).
N.B. : le refus ou le retrait du consentement n’entraîne pas l’extinction du droit à des prestations
de qualité à l’égard du praticien professionnel.
Si lorsque le patient était encore en mesure ou à même d’exercer ses droits et que le
patient a fait savoir par écrit qu’il refuse de son propre consentement à une intervention
médicale déterminée par le praticien professionnel, ce refus doit être respecté aussi longtemps
que le patient ne l’as pas révoqué à un moment où il est lui-même en mesure d’exercer ses
droits.
Lorsqu’il s’agit d’un cas d’urgence, il ya incertitude quant à l’existence ou non, d’une volonté
exprimée au préalable par le patient ou son représentant, su ce, toute intervention nécessaire est
pratiquée immédiatement par le praticien professionnel, dans l’intérêt du patient. Et le praticien
professionnel en fait mention dans le dossier du patient.
38
Lorsque le dossier du patient comporte une annotation écrite qui est encore pertinente,
le patient exerce son droit de consultation du dossier par l’intermédiaire d’un praticien
professionnel désigné par lui, lequel praticien consulte également les annotations personnelles.
En effet, le patient détient le droit d’obtenir au prix coûtant une copie du dossier le concernant
ou d’une partie de celui-ci et chaque copie, il est précisé que celle-ci est strictement personnelle
et confidentielle (loi Belge du 22 août 2002).
f) Certificats médicaux
Certificat de décès dont l'acte (de décès) est dressé par l'officier d'Etat-Civil de la
commune de décès. Sur ce fait, l’inhumation sera autorisée par le même officier d'Etat-
Civil après établissement du certificat de constat du décès par le médecin et/ ou de
constat d'absence de problème médico-légal.
Certificat de santé (Protection Infantile) dont un carnet de santé est donné par l'officier
d'Etat Civil lors de la déclaration de la naissance d'un enfant.
Les résultats des examens médicaux obligatoires doivent y être inscrits :
Tous ces certificats doivent être : signés ; datés ; remis en main propre à celui qui en est
l'objet (au représentant légal, s'il s'agit d'un mineur ou d'un incapable majeur)
(formulaires des organismes sociaux, vaccinations...) les certificats peuvent être établis sur
papier libre. Ils peuvent être manuscrits ou dactylographiés mais doivent permettre
l'identification du rédacteur.
Le praticien professionnel peut refuser de donner une copie, s’il dispose d’indications
claires selon lesquelles, le patient subit des pressions afin de communiquer une copie de son
dossier à des tiers.
En effet, après le décès du patient, époux, le partenaire cohabitant légal, les patients jusqu’au
deuxième degré inclus ont, par l’intermédiaire du praticien professionnel désigné par le
demandeur (patient), le droit de consultation, pour autant que sa demande soit suffisamment
40
motivée et spécifiée, pour autant ne s’y soit pas opposé expressément. Sur ce fait, le praticien
professionnel désigné par le patient consulte également les annotations personnelles.
V. La protection du patient
3. LA REPRESENTATION DU PATIENT
Lorsque le patient est mineur, ses droits sont exercés par les parents qui ont l’autorité
sur lui ou par leur tuteur. Suivant son âge et sa maturité, le patient est associé à l’exercice de
ses droits (La Loi du 22/Aout/2002, idem).
Ainsi, les droits peuvent être exercés de manière autonome par le patient mineur qui
peut être estimé apte à apprécier raisonnablement ses intérêts. A ce qui concerne un patient
majeur relève du statut de la minorité prolongée ou de l’interdiction, leurs droits sont exercés
par leurs parents ou leurs tuteurs. Cependant, le patient est associé à l’exercice de ses droits
autant qu’il est possible et compte tenu de sa capacité de compréhension.
Si le patient majeur ne relevant pas d’un de statut précité, ses droits sont exercés par la
personne que le patient aura préalablement désignée pour se substituer à lui pour autant et aussi
longtemps qu’il n’est pas en mesure d’exercer ses droits lui-même. Ce qui veut dire que la
personne désignée s’appelle « mandataire ». Cette désignation s’effectue par un « mandat
écrit » spécifique et signé par cette personne ainsi qua par le patient. Le mandat par lequel cette
marque son consentement. Ce mandat peut être révoqué par le patient ou par le mandataire
désigné par lui par le biais d’un écrit daté et signé. (La Loi du 22/Aout/2002, Ibidem).
41
N.B. : si le patient n’a pas désigné un mandataire ou si le mandataire désigné par le patient
n’intervient pas, ces droits sont exercés par l’époux (le cohabitant, le partenaire légal ou le
partenaire cohabitant de fait). Lorsque cette personne ne souhaite pas intervenir ou si elle fait
défaut, les droits sont exercés, en ordre subséquent par un enfant majeur, un parent, une frère
ou une sœur majeure du patient ; si une telle personne ne réagit pas, ou fait de même comme sa
présence, c’est le praticien professionnel concerné qui doit exercer les droits du patient, et le
cas échéant dans la cadre d’une concertation pluridisciplinaire, qui veille aux intérêts du patient.
cela vaut également en cas de conflit entre deux ou plusieurs personnes.
La loi française du 27 juin 1990 (Code français de Santé publique), relative aux
droits et la protection des personnes hospitalisées en raison de troubles mentaux et leurs
42
C’est après la révolution française de 1899 qu’on put distinguer les personnes
condamnées aux travaux forcés et les patients mentaux. En 1790, la lettre royale qui autorisait à
l’administration de séquestrer les correctionnaires comme les insensés, les déments,
fut abrogée. A l’origine de la médicalisation de la folie, les premiers aliénistes, Philippe Pinel
et Etienne Esquirol, génèrent un courant d’idées favorables à la mise en place d’une législation
spécifique concernant les soins des malades mentaux (Tyrode, Albertnhe, 2005 : 319).
« La loi du 30 juin 1838 sort ainsi le fou – le dément- des prisons et du grand
renfermement de l’hôpital du siècle précédent, où se côtoyaient, dans une même relégation, les
marginaux de toutes sortes, correctionnaires, prostituées, malades vénériens, vagabonds et
insensés »( Bernard, Douraki et Vaillant, 2002 : 63).
En effet, quoique la loi du 30 juin 1839 fut le mieux adapté en pratique par un
grand nombre de praticiens professionnels, cependant les libertés individuelles des patients
hospitalisés pour motif de troubles mentaux avaient été jugée insuffisantes (
Tyrode, Bourcet, Margules et Vicentini, 2001 : 269).
Un siècle et demi plus tard (1839- 1990), la loi du 27 juin 1990 s’efforce de
promouvoir les droits des patients hospitalisés librement. Aussi, elle garantit les droits des
patients hospitalisés sans leur consentement. De ce fait, la loi du 27 juin 1990 définit :
les libertés et les droits des patients mentaux hospitalisés : les informations
concernant leurs états de santé, le choix des praticiens professionnels et
établissement de santé, les droits de visite et de mouvement, la possibilité de
communication à tout moment avec les autorités judiciaires et le responsable
de la commission départementale des hospitalisations psychiatriques, droit de
vote (Gauthe, 1999 :5-7) ;
fondamental est l’application de l’hospitalisation libre dans les établissements de santé, qui
permet aux patients hospitalisés sous le régime de cette loi de « bénéficier des mêmes droits
liés à l’exercice des libertés individuelles que ceux qui sont reconnus aux patients hospitalisés
pour une autre cause »( Godfryd, 2003 : 16-17) et de voir les restrictions des libertés
individuelles des patients hospitalisés sans leur consentement, limitées uniquement par leur état
de santé et par la mise en œuvre de leur traitement (article L.3211-2 et L.3212-2 du Code de
santé publique).
3. L’hospitalisation libre
Il est vrai que toute personne sans aucune distinction, peut solliciter une
admission dans un service de psychiatrie afin de recevoir les soins de santé appropriés. Pour
renchérir, l’article L.3211-2 du Code de santé publique dispose que une personne consciente
et hospitalisée pour des troubles mentaux est dite « en hospitalisation libre », et « dispose des
mêmes droits liés à l’exercice des libertés individuelles que ceux qui sont reconnus aux
patients hospitalisés pour une autre cause ». Aussi, l’article L.3211-1 du même Code précise
que le patient ou sa famille ont le choix de l’équipe de soins, publique ou privée.
Elle est présentée soit par un membre de la famille, soit par une personne de
confiance susceptible d’agir dans l’intérêt du patient. Si cette personne ne sait pas écrire, la
demande est reçue par l’autorité de la ville, l’inspecteur de police ou par le directeur de
l’établissement de santé qui en donne acte. En effet, la demande d’admission doit être
accompagnée de deux certificats médicaux. Ces certificats doivent décrire les signes et
symptômes retrouvés par l’observation médicale, Ils doivent être circonstanciés. Mais surtout,
ils doivent permettre de s’assurer d’une part, que les troubles de la personne rendent impossible
son consentement et d’autre part, que son état impose des soins immédiats assortis d’une
surveillance constante au sein de l’établissement de santé ( Guillibert et Louville, 1995 : 51-
54).
certificat, et celui-ci peut émaner d’un praticien professionnel (médecin) exerçant dans
l’établissement d’accueil. Cependant, la législation congolaise reste encore muette à ce sujet.
5. L’hospitalisation d’office
C'est une hospitalisation d'ordre administratif. Elle est régie par les articles
L.3213-1 du Code de la santé publique. Le document important est l'arrêté gouvernemental ou
ministériel. Cet arrêté entraîne une hospitalisation sous contrainte. L’arrêté précité
doit motiver et indiquer les circonstances qui ont rendu nécessaire l’hospitalisation. La
motivation de cette hospitalisation est rendue grâce à :
une enquête du maire de la ville ou des services de police fondée sur les
témoignages recueillis auprès d’autres personnes à propos des faits et
du caractère dangereux de ce trouble mental ;
médicale d’une part, et d’une contrainte judiciaires d’autre part. La pratique médicale s’inscrit
dans un cadre tout à fait particulier d’une procédure médicale, administrative et d’une
contrainte judiciaire (c'est-à-dire exécution par la force).
Lorsque le recours aux soins médicaux est imposé par l’institution judiciaire, les
frontières du pouvoir médical sont caractérisées par une démocratie, qui repose sur le risque
de se brouiller. En particulier, le statut du patient devient non plus celui d’un citoyen égal à tout
autre dans la capacité de consentir et le droit de mener lui-même sa propre existence, mais celui
d’un patient à qui le pouvoir social impose sa tutelle (c'est-à-dire son contrôle et ses soins) (
Sturman, 2005: 954- 975).
Le problème éthique consiste en l’articulation des uns avec les autres. Ils ne
peuvent pas être appliqués isolément les uns aux autres, mais entrent malgré tout en tension
entre eux.
La recherche d’une bonne articulation entre ces deux principes seraient guidée
par quelques idées-forces :
Lors de l’audience, le juge de paix entend le patient ainsi que toutes les autres
personnes dont il estime l’audition utile, en présence de l’avocat du patient. Il doit également
recueillir tous les renseignements utiles d’ordre médical ou social. Le juge de paix rend un
51
jugement motivé et circonstancié dans les dix jours qui suivent le dépôt de la requête ( Moutel,
2005 : 9-13). Si le patient accède à la demande d’hospitalisation, le juge de paix désigne le
service psychiatrique dans lequel celui sera mis en observation.
Lorsqu’il s’agit d’un cas d’urgent, la procédure est prévue par l’article 9 de la
loi précitée. Cette procédure se déroule par l’intermédiaire du procureur de la République du
lieu où le patient se trouve. En cas d’urgence, le procureur de la République peut décider de
mettre le malade en observation dans le service psychiatrique qu’il désigne.
Le juge de paix doit ensuite suivre les mêmes que celles décrites sous la
procédure normale des articles 4 et 8 de la loi citée ci-haut (faire désigner un avocat, déterminer
le jour et l’heure de la visite au patient et de l’audience, etc.). Si le procureur n’a pas adressé la
requête écrite au juge de paix dans les 24 heures ou si le juge de paix n’a pris aucune décision
dans les dix jours suivant le dépôt de la requête, la mesure prise par le procureur prend fin.
V.I.1. Introduction
C’est ainsi que les patients mettent l’accent sur l’iniquité du système sanitaire
dans la mesure où les pauvres ont difficilement accès aux services de soins de santé de base et
que les soins offerts sont de piètre qualité (Ministère de la Santé publique 2001).
5
C’est à partir de l’année 1984 que Lubumbashi a été subdivisée en 5 zones de santé dont l’extension dépassait
largement les limites administratives de la ville. L’année 1990. Avec l’annonce de multipartisme par le Président
de la République Mobutu Sese Seko, avait davantage plongé le Zaïre dans une crise profonde.
53
en compte les liens qui existent entre les pratiques de la malhonnêteté dans le secteur public et
le fonctionnement non seulement du secteur privé mais aussi du secteur informel.
Nos observations, nous ont révélé que les praticiens professionnels (médecins)
des établissements de santé de Lubumbashi ont changé de comportement en mettant sur pied
une organisation tripolaire de la malhonnêteté à travers trois phénomènes:
- lephénomène« merci » ;
Par ailleurs, nous analyserons les effets de cette organisation sur l’offre et la
demande des soins de santé.
- l’établissementpublic de santé ;
Nous distinguons trois hypothèses : les deux premières sont relatives à l’attitude
du praticien professionnel (médecin spécialiste) et la dernière concerne la stratégie des patients
dans le choix de l’établissement de santé où ils doivent se faire soigner. Dans la première
hypothèse, un praticien profession (médecin spécialiste) en situation de monopole de pouvoir
vis -à- vis des patients a un pouvoir discrétionnaire qui lui permet de s’absenter de
l’établissement public de santé et d’aller soigner les patients soit dans un établissement privé
de santé , soit dans un centre informel de santé à des heures où, contractuellement, il devrait
54
être présent à son poste de travail de l’établissement public de santé. En clair, il peut réduire
l’offre de travail sans être inquiété par sa hiérarchie. (Shleifer etVishny, 1993 :617).
La troisième hypothèse, est que chaque patient qui part d’abord de chez lui pour
aller se soigner dansl’établissement public de santé. Lorsqu’il ne trouve pas la guérison, ou
lorsque son mal n’a pas pu être soulagé dans cet établissement, il va se faire soigner soit dans
le privé soit à l’informel. De manière graphique, cet itinéraire thérapeutique se présente comme
suit:domicile du patient -hôpital public - hôpital privé ou centre informelde santé.
55
Cet itinéraire est aussi restrictif dans la mesure où le patient peut partir de chez
lui pour le centre de santé informel ou pour l’établissement privé de santé sans passer par
l’établissementpublic de santé. Mais, le patient cherche à bénéficier des prix moins élevés, qui
sont pratiqués à l’établissement public de santé , comparativement à ceux pratiqués ailleurs. Il
commence dans le public, question d’économiser son argent.
C’est le cas d’une vingtaine de personnes que nous avions rencontrés au mois
d’avril 2011dans un établissement public de santé de la place. Ces patients avaient fait plus
d’un mois sans faire les examens d’échographie, tout simplement parce qu’un praticien
professionnel plus ancien que les autres ne remplissait pas convenablement sa tâche,se
considérant simplement comme un ayant droit lors du partage des honoraires. Cette crise permet
aux autres praticiens professionnels (médecin spécialiste) de détourner certains patients vers
les établissements privés de santé ou dans un centre informel où ils travaillaient partiellement.
56
De cette manière, ils accroissent le nombre de leurs patients car ils sont payés en pourcentage
et en fonction du nombre des patients reçus. Ce qui n’est pas le cas dans les établissements
publics.
Pour ce qui est de la consultation, le principe veut que le droit d’être consulté
soit payé à la caisse à un montant officiel connu de tous. Dans la réalité, deux pratiques illégales
contraires à ce principe ont cours : si certains médecins exigent que les patients leur versent une
somme additionnelle en plus du paiement du droit officiel de la consultation, d’autres
exigent.Que chaque patient leur verse une somme irrégulière et ne cherchent pas à savoir si le
patient s’est acquitté du versement de la somme officielle demandée à cet effet. Ce sont ces
deux cas que Shleifer et Vishny (1993 : 599-617) appellent respectivement « malhonnêteté
sans vol » et « malhonnêteté avec vol ». Par ailleurs, à partir de son poste de l’établissement
public de santé, le médecin peut inviter certains patients à le rencontrer dans un centre informel
de santé. Ces casselon notre enquête sont réguliers en chirurgie, en gynécologie, pédiatrie et
en échographie.
la mesure où le propriétaire n’a pas l’autorisation d’ouverture d’un tel centre. Dans ce centre,
le praticien professionnel (spécialiste) travaille, soit à des heures où contractuellement il devrait
occuper son poste au sein de l’établissementpublic de santé, soit à des heures tardives non
fixées par l’établissement public de santé et privé.
Le dénominateur commun à ces trois pôles est que les actes de la malhonnêteté
qui s’y déroulent sont effectués par le même acteur principal, à savoir le praticien professionnel
(médecin spécialiste) de l’établissement public de santé. Il détourne les patients de
l’établissement public de santé au profit de l’établissement privé de santé ou de son domicile
(centre de santé informel). Le praticien professionnel (médecin spécialiste) utilise abusivement,
pour son compte propre, le temps qu’il doit consacrer par s’acquitter de la charge publique qui
lui est confiée. Cette organisation de la malhonnêteté qui par de l’établissement public de
santé, l’établissement privé de santé et le centre informel de santé n’affecte pas de la même
manière les différents acteurs qui sont les praticiens professionnels (médecins spécialistes), les
patients et les établissements publics et privés de santé.
Cette distinction repose essentiellement sur la répartition professionnelle des tâches que chaque
acteur doit accomplir.
60
Or, avec les pratiques que nous venons de décrire au premier pôle, la distinction
devient inopérante dans le cadre de la malhonnêteté6 avec vol. Actuellement, les praticiens
professionnels perçoivent les phénomènes merci en contrepartie des soins de santé offerts et les
patients ne versent pas la somme due dans les caisses de l’établissementpublic de santé. Pour
le patient, il y a confusion entre la caisse de l’établissement public de santé et celle du praticien
professionnel (médecin spécialiste). Par contre, cette confusion est moindre dans le cas de la
malhonnêteté sans vol car, pour un acte médical demandé, le patient paie d’abord la somme
exigée par l’établissement public de santé et verse ensuite le montant demandé de manière
officieuse par le praticien professionnel (médecin spécialiste) auprès du trésorier de
l’établissement public de santé, le versement des sommes devant se faire en contrepartie d’un
reçu qui atteste que le patient a effectivement payé.
6
Article. 147 du Code pénal congolais, Tome III, éd. Code Larcier, Bruxelles 2003 qui punit la corruption et
dispose :[L. 73-017 du 5 janvier 1973, art. 2. — Tout fonctionnaire ou officier public, toute personne chargée d’un
service public ou parastatal, toute personne représentant les intérêts de l’État ou d’une société étatique au sein
d’une société privée, parastatale ou d’économie mixte en qualité d’administrateur, de gérant, de commissaire aux
comptes ou à tout autre titre, tout mandataire ou préposé des personnes énumérées ci-dessus, tout arbitre ou tout
expert commis en justice qui aura agréé, des offres, des promesses, qui aura reçu des dons ou présents pour faire
un acte de sa fonction, de son emploi ou de sa mission, même juste mais non sujet à salaire, sera puni de six mois
à deux ans de servitude pénale et d’une amende de cinq à vingt zaïres. La peine prévue à l’alinéa précédent pourra
être portée au double du maximum, s’il a agréé des offres ou promesses ou s’il a reçu des dons ou présents soit
pour faire, dans l’exercice de sa fonction, de son emploi ou de sa mission, un acte injuste, soit pour s’abstenir de
faire un acte qui rentre dans l’ordre de ses devoirs.]
61
des règles inutilement contraignantes, d’éviter des pénuries, d’atténuer les conséquences de
décisions politiques inadéquates ou même d’attirer des fonctionnaires efficaces en leur
permettant d’obtenir un complément de leur salaire officiel ». (Lafay, 1990 : 62-66).
Du côté du trésor public, la hausse des prix des soins médicaux entraîne la
diminution des recettes dans la mesure où, du fait de la hausse des prix, certains patients évitent
désormais de se soigner à l’établissement public de santé. Ils préfèrent recourir à
l’automédication et à la médecine traditionnelle. Cette réduction des revenus détériore, en
retour, la qualité des services publics offerts (Bearse, Glomn et Janela, 2000 : 463- 481). Les
usagers (patients) évitent d’acheter les services de mauvaise qualité, ce qui réduit ainsi les
recettes de l’État ; pourtant, c’est ce dernier qui est l’habilité à offrir des services de qualité aux
publics.
62
- toute collaboration à une entreprise des soins dans laquelle le médecin n’aurait pas sa
complète indépendance professionnelle, tant en ce qui concerne les aspects techniques
et scientifiques de son activité, que la perception des honoraires qui lui sont dus ;
- toute consultation dans les locaux où sont mis en vente des médicaments ou appareils
médicaux, ainsi que dans les dépendances desdits locaux, sauf, si le praticien se trouve
dans l’un des cas prévus aux articles 10,12 et 15 de l’ordonnance n° 27 bis/ Hygiène du
15 mars 1933 sur l’exercice de la pharmacie.
attiraient vers le premier tendent à disparaître. Dès lors il y a confusion entre le prix du
privé et celui du public.
Cette différence est souvent exploitée par les chercheurs pour différencier
l’établissement de santé formel de l’informel. A Lubumbashi, le praticien professionnel
(médecin) de l’établissement public travail aussi à la fois dans le privé et dans le centre de santé
64
informel. Pour le patient, le service public se confond avec et le service informel, puisqu’il peut
accéder aux soins médicaux offerts par le même praticien professionnel(médecin spécialiste) à
l’établissement public de santé ou au centre de santé informel. Tout se passe comme si le centre
de santé informel est un pavillon de l’établissement de santé public. Cette confusion entre
l’informel et le formel affecte différemment les patients et le trésor public (August Medtoul,
2001 : 92).
Pour les patients, les effets juridiques se révèlent à deux niveaux: d’abord, le
praticien professionnel devient indisponible au sein de l’établissement public de santé puisqu’il
soigne à l’informel au moment où il devait être à l’établissement public de santé. En
conséquence, des longues files d’attente de patients se constituent pour attendre l’arrivée du
praticien professionnel(médecin spécialiste) et réduisent l’accès aux soins de santé des patients.
Ensuite, les services vendus au centre de santé informel sont lucratifs, car les patients reçus
payent généralement plus cher que ceux qui sont soignés dans les établissements public de
santé quand ils ne restent au praticien professionnel aucun phénomène merci.
- la première est qu’il y a, accroissement des revenus que les patients versent pour payer
des soins qui sont encaissés directement par praticien professionnel (médecin
spécialiste) propriétaire du centre de santé informel. En plus, ce praticien
professionnel(médecin spécialiste) continue à percevoir le salaire que lui alloue le
gouvernement de la République Démocratique du Congo ;
La médecine est intimement liée au droit et intervient dans plusieurs domaines dans
la vie du droit. Lors que le magistrat ou l’officier de police judiciaire se trouve devant un cas
dont la solution nécessite la lumière d’un médecin, il requiert un médecin appelé « médecin
légiste » c’est-à-dire un médecin doté aussi de connaissances juridiques outre celles médicales.
Les médecins légistes étant peu nombreux en République Démocratique du Congo, cette tâche
est accomplie par n’importe quel médecin.
1. Saisine
C’est par un jugement avant dire droit ou avant faire droit que le juge requiert
le médecin. La réquisition ou jugement avant dire droit doit préciser clairement la tache
assignée au médecin.
Le médecin requis doit répondre à la tache lui assignée et établir un rapport médical
au requérant ; par exemple : L’an 2014, le dixième jour du janvier, Nous, Dr X, requis par
jugement RP n° ………… rendu par le tribunal de …………… le ………….. aux fins
d’examiner B………………. et de lui faire rapport…………..
Le médecin a droit aux honoraires et encourt une condamnation si, sauf motif légitime
ou empêchement par le secret professionnel, il ne défère pas à la réquisition. Il encourt aussi
les peines s’il fournit un faux rapport.
2. En droit pénal : le droit pénal est intimement lié à la médecine dans son
application. Il ne suffit pas qu’une personne pose des actes matériels pour être
incriminé, faut-il qu’elle puisse poser ces actes avec lucidité. C’est-à-dire avec
l’élément moral pour les infractions intentionnelles. Lorsqu’il y’a doute apparente
sur l’état mental de l’auteur d’une infraction, le médecin est requis pour déterminer
si l’intéressé est en état de démence ou de folie. Le rapport médical fixera le
praticien du droit quant à l’imputabilité ou nom de faits matériels à leurs auteurs.
Les libellés à donner à certaines infractions telle celle prévue à l’article 47 du C.PC II
dépendent des rapports médicaux s’il s’agit des coups simples ou graves. Enfin, la constatation
des infractions contre la vie humaine et l’intégrité physique relève du domaine médical :
autopsie, exhumation. Avortement, viol, empoisonnement, meurtre assassinat, exploration
corporelle, constat des traumatismes, appréciation des substances toxiques, morts suspectes.
Pour une bonne compréhension illustrons cette section avec un cas de jurisprudence :
Nous DISHIMA LUKUTA Hélène, Officier du Ministère public près le tribunal de Grande
Instance de la Kasapa.
Aux fins de prêter son ministère et lui avons donné pour mission :
1. Retroactes :
Demoiselle RWASHI Annie âgée de 14 ans vient d’être trouvée ce 1er mars 2003 à l’aube au
rez de chaussée du bloc X de l’UNILU se tordant de douleur au bas ventre et saignant de ses
organes génitaux. Tout ce dont elle se souvient est qu’elle était invitée la veille à 19 h 00’
à visiter la chambre d’un certain BUSHARAT ni BUNGA-TU dont la photo en robe blanche
était accrochée au mur et qui se plaignait d’être agacé par l’examen de médecine légale.
Monsieur Busharat aurait remis un bonbon à la fille dont la consommation lui aurait procuré un
sommeil profond.
2. Devoirs
Le médecin requis a procédé pour mission et prêté serment : je jure d’accomplir ma mission et
de faire rapport en honneur et conscience.
Lubumbashi le22décembre2006
68
2. Rapport médical
Nous pouvons conclure d’après ces éléments que la victime avait été
droguée et s’était débattue avant de subir les relations sexuelles forcées.
Signature
BIBLIOGRAPHIE
I. Textes de lois
Code civil belge, texte officiel complet et mis à jour, éd. Marabout Verviers, 1980.
Code civil belge, texte officiel complet et mis à jour, éd. Marabout Verviers, 1980.
69
Décret de l’Etat indépendant du Congo du 4 mai 1895, portant Code civil : des personnes.
L’arrêté départemental n° 1250 / 002 du 20 juin 1982, déterminant les règles générales de
tarification des prestations sanitaires, valeur numérique de lettres clés ainsi que les frais
d’hospitalisation dans les formations médicales.
L’arrêté départemental n° 1250 / 003 du 20 juin 1982, portant catégorisation des malades.
L’arrêté départemental n° 1250 / 003 du 20 juin 1982, fixant les modalités de perception des
honoraires du médecin.
Loi n°08/011 du 14 juillet 2008, portant protection des personnes vivant avec le VIH/SIDA et
des personnes affectées.
L'ordonnance loi n°68/ 070 du 1er mars 1968, portant l’ordre du médecin.
70
II. Jurisprudences
CA. Nancy, 14 février 1952, JCP 1952, II, n° 7030, note C. Collonbini. De même, en cas de
délivrance d’un certificat médical notamment à la demande du patient, le secret médical porte
sur l’ensemble d’éléments qui entourent ce certificat. CA. Crim, 8 mai 1948.
CE. 29 déc. 2000, aff. Gubler, préc., révélation de la maladie dont était attient le président de
la république.
III. Ouvrages
François DUBET, Le déclin de l’institution, Paris, Seuil, coll. « L’épreuve des faits », 2002, p.
29.
CARBONIER J(2002), Droit civil, Tome IV, les obligations, 22ème éd., Réfondue, P.U.F. Paris.
GIRER M (2001), Contribution à une analyse rénovée de la relation de soins, éd., Leh, Lion
3.
KAKUDJI YUMBA Pascal (2014), De l’exercice de droit du patient et leurs applications dans
les établissements de santé de Lubumbashi. Thèse de Doctorat
enDroit,http://www.bib.unilu.ac.cd/bul/opac_css/index.php?lvl=publisher_see&id=2394&pag
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KAKUDJI YUMBA Pascal (2015), De la séquestration des mamans insolvables et leurs enfants
dans les maternités des établissements de santé de Lubumbashi : Cas de l’hôpital général Jason
Sendwe, éd. RiA, nomos-elibrary, Févier 2016. https://www.nomos-elibrary.de/10.5771/2363-
6270-2015-1-1/titelei-inhaltsverzeichnis-volume-18-2015-issue-1
KAKUDJI YUMBA Pascal ( 2017), La responsabilité civile et pénale du médecin face au refus
de soins (Cas de Postolo et de Témoin de Jéhovah et des femmes musulmanes), Revue Général
de Droit Médical, Volume n°63, éd. LEH, Bordeaux, juin 2017.
https://www.bnds.fr/revue/rgdm/rgdm-63/la-responsabilite-du-medecin-face-au-refus-de-soin-
p
NYS H (1995-2005), la médecine et le Droit, éd. Juridique Belge, Bruxelles. Voir aussi la
deuxième éd., de 2005
VIDON G et PLAN F(2005) Consentement aux soins en psychiatrie. La contrainte doit rester
l’exception, éd., Le quotidien du Médecin, Paris.
VIDON G et PLAN F(2005), Consentement aux soins en psychiatrie. La contrainte doit rester
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DECHEIX P (1983), « Le secret professionnel : un droit de l’homme mis à mal », Doct, Paris.
73
MUZAMA MATANSI, cours de médecine Légale : partie droit médical, 3ème Doctorat
médecime Humaine, 1996-1997.
STURMAN ED, The capacityt consent to treatment and research: a revieew of standized,
assessment tools. Clin spsyclal, Rev. New, Yor, 2005.
1 Le terme bioéthique apparaît pour la première fois dans un article signé par Van Rensselaer
Potter intitulé « bioéthics, the science of survival » en 1970. Il reprend l’année suivante, dans
un livre : bioéthics, bridge to the future, éd. Englewood Cliffs, New York, 1971.
2 Histoire des témoins de Jéhovah a commencé dans les années 1870, lorsque Charles Taza
Russell prend la tête d’un groupe d’études de la bible à Pittsburgh, en Pennsylvanie. A l’origine
désignés sous le nom d’ « étudiants de la bible ». En 1917 Joseph Franklin Rutherford prendra
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3 Les postolo sont des fidèles de l’église de Jhon marange fondée dans la localité de Bosha
(Zimbabwe) le 17 juillet 1917 par Jhon marange.
5 Dans ce texte nous utilisons le terme « praticien professionnel » pour désigner « médecin ».
6 La violation de ce secret a été réprimée par l’article 378 du Code pénal de 1810
7 500 av. J.-C., « quoique je voie ou entende dans la société pendant l’exercice ou même hors
de l’exercice de ma profession, je tairai ce qui n’a jamais besoin d’être divulgué, regardant la
discrétion comme un devoir en péril cas », Hippocrate, œuvre, tradition complète par Littré, T.
4. éd. Baillière, 1844, p 630
8 Article L. 1110-4 CSP institué par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à
la qualité du système de santé.
11 La loi française du 1er juillet 1964 de défense sociale à l’égard des anormaux et des
délinquants d’habitude, M.B., 17 juillet 1964, la loi du 29 juin 19
12 Loi N° 90-527 du 27 juin 1990, relative aux droits et à la protection des personnes
hospitalisées en raison de troubles mentaux et à leurs conditions d’hospitalisation.
13 Décret N° 91-981 du 25 septembre 1991 pris pour l’application des articles L.332-3 et L.332-
4 du code de la santé publique, relatif à l’organisation et au fonctionnement de la commission
départementale des hospitalisations psychiatriques.
75