L'Essentiel Du Controle de Gest - Annick Delhon-Bugard
L'Essentiel Du Controle de Gest - Annick Delhon-Bugard
L'Essentiel Du Controle de Gest - Annick Delhon-Bugard
• Les partenaires
• Le savoi r-être
CONTROLE
DE GESTION
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Groupe Eyrolles
61, bd Saint-Germain
7S240 Paris Cedex OS
www.editions-eyrolles.com
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UJ La collection « DFCG » est d irigée par François-Xavier Simon.
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L'ESSENTIEL
DU •
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DE GESTION
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0
u
Sommaire
Introduction Qu'est-ce que le contrôle de gestion ? 7
Conclusion 191
Glossaire 193
Index 195
If)
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0
N
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>
c..
0
u
Introduction
Qu'est-ce que
le contrôle
de gestion?
Le rôle du contrôle de gestion est souvent mal connu. Au-delà des mots
de budget et de reporting, rares sont ceux qui imaginent vraiment tout ce
que le terme peut représenter au quotidien.
Ce métier est relativement récent. Il a suivi l'évolution de l'environnement
de l'entreprise pour coller au plus près des besoins de la di rection géné
If)
rale et des managers, au travers de la recherche d'une amélioration de sa
Cl!
performance.
e>
UJ C'est un métier nécessitant à la fois des compétences techniques mais aussi
(Y) de plus en plus des qualités humaines de relationnel, d'animation et de
ri
0
N management.
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+J
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·c
>
c..
0 L'objet de cet ouvrage est de permettre au lecteur de mieux appréhender
u
les différents aspects de ce métier.
Il permettra peut-être aussi de susciter des vocations chez les étudiants
ou lycéens, et sera utile à des collaborateurs qui souhaitent réorienter leur
carrière professionnelle au service de l'entreprise et de ses d irections opé
rationnelles.
Le contrôle de gestion est aujourd'hui présent dans la plupart des entre
prises et comporte systématiquement un certain nombre de missions
comme le reporting les budgets ou les prévisions.
« »,
La déclinaison
de la stratégie
dans l'opérationnel
Total
CA de moins
de 250 M€
• Oui
If)
CA de 250 M€ 0 Non
Cl!
e> à 999 M€
UJ
(Y)
ri
0 CA de plus
N de 1 Md€
@
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> 0% 20 % 40 % 60 % 80 % 100 %
c..
0
u Source : Étude Cartesis - Parson : Planification et processus prévisionnels.
1.2
Figure - Durée du processus budgétaire
20 % 17 %--17 %
17 %
,--- -----2 ______!!
15 % -12 %- -
,--- 10 % 10 %
10 % - - - 8 %-
5 % - - - - 1-
6%
Il-
0%
2à4 4à6 6à8 8 à10 10 à12
1 r
12 à14 14à16
A
16à18
1
Plus de 18
semaines semaines semaines semaines semaines semaines semaines semaines semaines
u 30 % 27 %
25 % -
25 %
22 %
-
20 %
15 %
10 % �
10 % -
5 % 1-- -
0%
4 fois par an
A
Une fois par an 2 fois par an 3 fois par an 6 fois par an Une fois par mois
ou plus
-
le schéma 1 .4 .
1.4 la
) } } � � >
Figure Les quatre grands cycles de planification
L_________________
Année 1 1
---J. - - - - - - - - - - - - - - - .
Année 2, 3...
Par EXEMPLE
Des stratégies affichées
• Devenir le leader sur son marché en volume ou en valeur (mesure : évolution de
la part de marché volume ou valeur).
• Devenir l'opérateur mobile avec le meilleur service client (mesure : enquêtes
externes régulières de satisfaction auprès des clients).
• Être le distributeur qui dispose du service après-vente le plus performant (mesure :
enquêtes externes régulières de satisfaction auprès des clients).
La déclinaison de la stratégie dans l'opérationnel • 13
Par EXEMPLE
Une stratégie de diversification récente
Google qui a racheté Motorola pour développer ses logiciels et sa gamme de ter
minaux mobiles.
Microsoft qui rachète le« Facebook » professionnel à l'été 2012.
•d'un autre côté, le modèle /ow cost, qui s'appuie sur le réseau d'un autre
opérateur et donc avec un risque limité, des offres en nombre réduit, très
simples et très lisibles par le consommateur, une commercialisation essen
tiellement par Internet. Ce modèle de coûts plus bas, et essentiellement
variables, permet d'attaquer le marché avec des prix de vente plus attractifs.
Par EXEMPLE
Exemple chiffré des deux business models
Ces chiffres sont fictifs et très simples pour illustrer notre exemple.
Soit un opérateur A avec un revenu annuel unitaire de 500 €, un prix de revient
unitaire de 300 € et un investissement réseau de 1 00 M€ :
La marge brute est de (500 - 300) soit 200 € par client
�..:investissement sera amorti par 100 000 000/200 = 500 000 clients
Soit le second opérateur B avec un prix de vente annuel unitaire de 200 €, un prix
de revient unitaire de 1 00 € et un investissement réseau de 20 M€.
La marge brute est de (200 - lOO) soit 1 00 € par client.
�..:investissement sera amorti par 20 000 000/100 = 200 000 clients
Il fout donc 2,5 fois moins de clients à l'opérateur B pour équilibrer son investis
sement que pour l'opérateur A.
Par EXEMPLE
Analyse avec le modèle de Porter
Depuis quelques années, nous assistons au développement significatif de l'activité
du drive, qui consiste à passer une commande souvent de produits alimentaires à
If)
Cl!
un grand distributeur par téléphone ou Internet surtout, et à choisir son créneau
e> horaire pour effectuer le retrait de sa commande sur des parkings dédiés.
UJ
(Y)
ri La grande flexibilité de ce service est bien adaptée au mode de vie et de travail
0
N contemporain, y compris par rapport aux livraisons à domicile qui nécessitent
@
+J
..c d'attendre la livraison à son domicile sur une plage de disponibilité plus large.
·c0'>
>
Nous avons décrit les différents intervenants sur ce marché début 20 1 2 mais surtout
c..
0 donné notre appréciation quantifiée de chacune des menaces.
u
Dans cet exemple nous avons estimé que la principale menace (4/5) pour Auchan
Drive et Leclerc Drive vient des entrants potentiels (Carrefour, Casino, Super U,
lntermarché . . . ) qui vont rapidement s'organiser pour prendre une part importante
de ce marché en plein essor.
�----- ···
16 • L'essentiel du contrôle de gestion
··· --------�
l
INTERMARCHE
Menace forte :
4/5
t
SAMSUNG
Forte intensité : 4/5
Menace modérée :
2/5
SUBSTITUTS
Livraison à domicile
Courses en
Hypermarchés/Supermarchés
Commerce de proximité
Ce type d'analyse est à mettre à jour très régulièrement surtout sur des
marchés aussi dynamiques et évolutifs. Chacun aura une appréciation dif
férente des forces de Porter.
Dans cette activité, la croissance est mesurée et la part de marché est déjà
forte. L'o bjectif sera souvent défensif, c'est-à-dire rester dans cette position
de leader le plus souvent tout en faisant croître la rentabilité.
Les tableaux de bord devront donc suivre : la part de marché, la pour
suite de la croissance des ventes (mais aussi parfois la décroissance sur des
marchés arrivés à maturité) et enfin le suivi de la marge opérationnelle en
valeur ou en taux qu' i l faut préserver. Ces indicateurs serviront d'alerte pour
préserver la bonne santé de cette activité et permettront de construire les
plans d'action.
Par EXEMPLE
Tableau 1.2 - I ndicateurs de gestion d'une activité vache à lait
VAC H E À LAIT
Activité vache à lait Rentabilité vache à lait
2010 2011 Évolution 2010 2011 Évolution
Marché en M€
En France 200 190
Hors France 800 832
Total 1000 1022
CA de l'activité Résultat en valeur
vi
..!!! En France 80 77 0,0 %
0
L..
>-
UJ
Hors France 200 208 10 11 10,0 %
......
(V) Total 280 285 Total 22 23
0
N Part de marché Résultat rationnel (ROP) en %
@ En France 40,0 % 40,5 % En France 15,0 % 15,6 % 0,6 %
+-'
�
en Hors France 25,0 % 25,0 % 0,0 % Hors France 5,0 % 5,3 % 0,3 %
·c
>-
a. nne 28,0 % 27,9 % -0,1 % 7,9 % 8,1 % 0,2 %
0
u
Commentaire sur les indicateurs
Diagnostic: nous sommes ici dans une activité à forte part de marché (40 %) et sur
un marché avec une croissance nettement inférieure à 10 % soit une activité vache
à lair. La rentabilité est bonne à 8,1 % et en légère croissance grâce en particulier
à une très bonne rentabilité en France (> à 15 % sur un marché en déclin).
� Ce tableau de bord très synthétique permet un bon suivi des indicateurs clés (mar-
g_ ché, part de marché, rentabilité). Dans le pilotage nous pourrons imaginer des
:::J
e actions différentes :
�
@ •••
18 • L'essentiel du contrôle de gestion
··· --------�
• sur la France : quels moyens de freiner la baisse du marché - par des innovations
ou de la publicité par exemple ? Comment peut-on optimiser les dépenses par une
meilleure productivité des structures fixes par exemple ?
• hors France : un découpage des ventes, des croissances et des rentabilités par
I l s'agit d'une activité dont la croissance des ventes et souvent du marché est
très forte, l'objectif est de continuer à stimuler cette croissance des ventes
pour accroître la part de marché.
Par EXEMPLE
Lentreprise Nokia était dans cette situation avec les téléphones mobiles au début
des années 2000 avec une part de marché mondiale d'environ 40 % et une gamme
très large adaptée à quasiment tous les segments de clients.
�
En France 10 50 400 % �
.2
Hors France 90 500 456 % Cl>
Q.
::::l
Tota l 100 550 450 % e
0
�----- ··· @
La déclinaison de la stratégie dans l'opérationnel • 19
··· --------�
-
VEDETTE - --
(450 %) soit une activité Vedette. La rentabilité est faible à 2,9 % mais vient de
devenir positive et s'améliore nettement.
Action du contrôleur de gestion
Le tableau de bord ci-dessus très synthétique permet un bon suivi des indicateurs
clé (marché, part de marché, rentabilité). Dans le pilotage nous pourrons imaginer
des actions différentes :
• sur la France : il sera probablement difficile de conserver la part de marché actuelle
sur un marché en explosion qui va susciter des convoitises de nouveaux entrants.
Il va falloir lancer régulièrement des nouveaux produits (et investir en R & D) et
les soutenir par la publicité. Il faudra veiller dans les budgets à ne pas sacrifier ces
tl)
<1!
deux postes sur l'autel de la rentabilité immédiate. À un horizon de 2 à 3 ans par
e> contre, il faudra être plus sélectif dans ces investissements pour gagner de l'argent ;
UJ
(V") • hors France : la croissance est très bonne, la part de marché de 30 % satisfaisante
......
0
N et l'activité désormais profitable. À court terme, il faut aussi soutenir la crois
@ sance commerciale mais l'analyser par pays ou grande zone géographique. Des
+-'
�
en recommandations seront à faire : faut-il viser rous les pays ou se concentrer sur les
·c
> plus dynamiques, ou ceux dans lesquels notre part de marché est plus importante
a.
0
u grâce à la puissance de ses marques par exemple ?
Par EXEMPLE
Tableau 1.4 - Indicateurs de gestion d'une activité dilemme
DILEMME
Activité Dilemme Rentabilité Dilemme
1--
2010 2011 Évolution 2010 2011 Évolution
Marché en M€ Frais commerciaux
En France 40 44 10 % En France 0,4 0,5 25 %
Hors France 160 200 25 % Hors France 2 4 100 %
Total 200 244 22 % Tota l 2,4 4,5 88 %
CA de l'activité Résultat opérationnel {ROP) en valeur
En France 4 4 0% En France 0,2 0,2
Hors France 16 21 31 % Hors France 0,32 0,4
Total 20 25 25 % Tota l 0,52 0,6
Part de marché Résultat opérationnel {ROP) en %
En France 10,0 % 9,1 % -0,9 % En France 5,0 % 5,0 % 0,0 %
Hors France 10,0 % 10,5 % 0,5 % Hors France 2,0 % 1,9 % -0,1 %
Moyenne 10,0 % 10,2 % 0,2 % Moyenne 2,6 % 2,4 %
Part
de marché 40 % 40 %
du leader
If)
Cl!
··· --------�
• hors France : la croissance est très bonne et la part de marché augmente tout
comme le taux de rentabilité. Nous pouvons imaginer que la marque est désormais
connue, permettant un bon déploiement des produits avec un taux de publicité
maîtrisé. Il faudrait peut-être envisager d'utiliser les économies en France pour
investir hors de France et faire croître encore plus la part de marché hors France.
Par EXEMPLE
Tableau 1.5 - Indicateurs de gestion d'une activité poids
POIDS MORT
ids mort
Évolution
Marché en M€ Frais commerciaux
En France 40 40
vi
� Hors France 160 160
e>- Total 200 200
UJ
(Y) CA de l'activité Résultat
ri
0 En France 2 1,9
N
@ Hors France 8 8
+J
..c
0"> Total 10 9,9 Total
·c
>- Part de marché Résultat
c..
0
u En France 5,0 % -0,3 %
Hors France 5,0 % 0,0 % Hors France 4,0 %
Moyenne 5,0 % -0,1 % Moyenne 4,2 %
Part
de marché 40 % 40 %
du leader
··· --------�
prix pour éliminer les « petits » concurrents au lieu (ou avant) de les racheter pour
avoir des synergies ou un pouvoir accru de négociation vis-à-vis des clients (voir
forces de Porter ci-dessus).
Lentreprise aura donc intérêt à envisager la vente de cette activité ou le rachat d'un
autre acteur du marché pour peser d'un poids accru.
3. Le pilotage de l'entreprise
et de sa performance,
et l'exécution des priorités
Le contrôleur de gestion est souvent décrit comme le copi lote du diri
geant opérationnel de la structure (commercial, industriel, logistique...). I l
If)
Cl! est impliqué dans l a définition d e l a stratégie d e son entité opérationnelle
e> et met en place les outils de déclinaison de celle-ci : objectifs, suivis men
UJ
(Y) suels, projets.
ri
0 I l est le « bras armé » du dirigeant souvent en collaboration avec le DRH
N
@ de l'entité.
+J
..c
0'>
·c
>
c..
0 3.1. OBTENIR LA MEILLEURE PERFORMANCE
ÉCONOMIQUE (SOUVENT TRADUITE
u
··· --------�
Par EXEMPLE
Maillages des indicateurs d'une compagnie aérienne
Pour augmenter ses profits, une compagnie aérienne doit augmenter son chiffre
d'affaires avec le minimum d'avions possible. Elle doit donc optimiser ses rotations
et aligner son personnel pour être le moins de temps possible au sol.
If)
Cl!
Clients
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'> Process
·c
>
c..
0
u
1Apprentissage
Lien entre les actions : •
�---- ···
La déclinaison de la stratégie dans l'opérationnel • 25
··· --------�
1
Mesure :
Objectif : C i ble : Initiatives :
Comment
Que veut De combien Actions clés
mesurons-
atteindre voulons-nous pour y parvenir
nous le succès
la stratégie ? progresser ?
ou l'échec ?
• Rotation rapide • Arrivée à l'heure • 45 minutes • Formation
au sol • Départ à l'heure • Dans 95 % des cas du personnel
de nettoyage
• Procédures
d'embarquement
accéléré sans
attribution de
places numérotées
Pour la répartition des objectifs commerciaux, la somme des ventes des différentes
entités commerciales ou des lignes de produits doit être au moins égale à celle de
l'entreprise.
3.6.1. Du dynamisme
Dans l'exécution de la stratégie, il doit faire preuve de confiance dans les
équipes et d'enthousiasme dans les projets. C'est définitivement un homme
d'action. Il doit être vigi lant quant à la prise en compte des éléments finan
ciers dans toutes les décisions ou projets.
La déclinaison de la stratégie dans l'opérationnel • 27
3.6.2. De l'écoute
Le contrôleur de gestion doit identifier les signaux faibles qui remontent de
ses relais d'information (un produit qui s'écoule moins bien que prévu, un lan
cement insuffisamment accompagné de communication, des problèmes de
qualité ou d'absentéisme régulier dans une usine) pour décider le plus tôt
possible des solutions suite à un diagnostic pertinent et impartial.
Il est souvent un relais très professionnel des chefs de service pour vendre
une décision à enjeu à la direction. Dans ce cadre, i l aide à la préparation
de présentations claires et synthétiques, il valide les chiffrages et aide à la
priorisation. I l peut même parfois jouer un rôle « d'éclaireur » pour tester
le terrain auprès du décideur.
Par EXEMPLE
Suivi des ventes mensuelles par rapport à un budget
Mois 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
If) mois 10 10 10 10 20 10 5 5 10 10 20 30
Cl!
1:;:: • avec peut-être une forte activité promotionnelle pour la fête des mères/des pères
0
u (mai) et pour les soldes (de juillet) ;
• avec probablement un impact négatif sur les marges à vérifier.
160
1
1/
/
140
A
120
�/ �
100
/- - - -
- - - - Budget cumulé 80
-- Réel cumulé ....
/
60
/
40
��
20
0 1 1 1 1 1
2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Cumul 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Budget cumulé 10 20 30 40 60 70 75 80 90 100 120 150
Réel cumulé 9 18 27 36 66 76 86 90 99 108 123 143
Écart cumulé -1 -2 -3 -4 6 6 11 10 9 8 3 - 7
Sur des projets pluriannuels, i l faut faire les poi nts d'avancement aux
moments importants et en particulier avant l'engagement des dépenses
majeures ou lors des étapes clé nécessitant une décision d'orientation
ou un arbitrage (voire parfois la décision sur la poursu ite ou non du
projet).
tl)
<1!
�----- ···
La déclinaison de la stratégie dans l'opérationnel • 29
··· --------.
Réponse
a) Point chiffré du projet
Estimé Plan
M€ 2011 2012
Chiffre d'affaires 2 500 2 500 1 Gain brut 1 1 Gain net
�
% SAV 3,0 %
Coût SAV 75 2 1 13 1
Investissement Amélioration -2 1 -2 1 1 11
Réel Réel
M€ 2011 2012
Chiffre d'affaires 2 500 2 500
�
% SAV 3,0 %
Coût SAV 75 7 1 si
Investissement Amélioration -3 1 -3 1 1 5
b) Point d'avancement
Il faut associer au moins les personnes suivantes :
• le décideur (directeur qualité) dans ce cas qui a la responsabilité du projet :
If)
Cl!
- cahier des charges du projet et de son coût ;
e>
UJ - objectif d'amélioration du ratio de coût SAY ;
(Y)
ri la direction informatique et la direction industrielle qui pilotent le projet de
0 •
N
@ réalisation ;
• le contrôleur de gestion.
+J
..c
0'>
·c Les points de passage importants sont :
>
c..
0 la finalisation du cahier des charges et sa nouvelle estimation de coût. Dans cet
u •
SAY (ou 1 3 M€) était attendu qui est finalement 0,3 point (ou 8 M€). Il fau
dra comprendre si l'apport des évolutions avait été surestimé ou si la montée
�--- ···
30 • L'essentiel du contrôle de gestion
··· --------�
en puissance des progrès de SAV est plus lente que prévue et qu'elle va se
réaliser ;
• ilfaudrait même dans ce cas de gain inférieur aux attentes refaire un point au bout
de 2 ans, en rythme de croisière, pour voir s'il y a lieu de modifier à nouveau des
process pour une amélioration complémentaire.
4. La création de valeur
ou manager par la valeur
Dans le monde financier, la création de valeur correspond en général à celle
pour les actionnaires, c'est-à-dire à la génération des cash-flows d'une entre
prise ou d'un projet au fi l du temps. C'est une mesure très souvent utilisée
par les entreprises et les investisseurs.
Par EXEMPLE
If)
• Les ordinateurs achetés par les entreprises pour leurs collaborateurs afin d' aug
Cl!
menter leur productivité.
e>
• Les terminaux GPS qui permettent à leurs utilisateurs (par exemple, entreprises
UJ
(Y) de transport ou de logistique) de trouver plus rapidement et plus facilement leur
ri
0
N destination et donc d'être plus efficaces.
@
+J
..c
0'>
·c
>
u
c..
0 4.2. LA CRÉATION DE VALEUR POUR L'ACTIONNAIRE
C'est une mesure extrêmement concrète mais qui n'est pas toujours la plus
opérationnelle ni la mieux maîtrisée par les responsables dans de nom
breuses entreprises.
En effet :
• le cash-flow ne sert d'indicateur de pilotage que dans un nombre limité
d'entreprises même s'i l est en augmentation ;
• l'acqu isition est parfois fusionnée avec d'autres entités juridiques de
l'acquéreur ou certaines fami lles de produits ou zones géographiques
sont revendues, ou réparties dans de nouvelles business unit de l'ac-
La déclinaison de la stratégie dans l'opérationnel • 31
Par EXEMPLE
Le business plan (BP) d'une acquisition
La création de valeur est souvent utilisée pour suivre la performance d'une acqui
sition par exemple mais aussi pour déterminer le prix d'achat ou des fourchettes
de négociation.
2
3
�
Vl
{4) = 1+2+3 4,2 6,4 8,7 11,4 14,5
Q>..
w 5 1,00 1,05 1,10 1,16 1,22
<l!
a.
:::J
e Cash-flow
1...9 {6) = {4)/{5) 4 6 8 10 12 40
@
actualisé
32 • L'essentiel du contrôle de gestion
BP sans synergies
M€
Année Année Année 1 Année Année Année
0 1 2 3 4 5
Valeur
7 5* EBE année 5 66
terminale
(8) = (7)/(5) Valeur terminale actualisée 54 �
(9) = (6)+(8) Valeur d'entreprise 94
BP avec synergies
Année Année Année Année Année Année
M€
0 1 2 3 4 5
(7) = Cash-flow
5 7 9 12 14
actualisé
Valeur
8 5* EBE année 5 66
terminale
(Y)
ri 1
t
0 Société A Société B
N -
@ - - 2011/ 2011/
+J
..c M€ 2009 2010 2011 2010 2009 2010 2011 2010
0'>
·c
> Chiffre d'affaires 13 118 15 164 16 587 9% 18 995 21 814 23 312 7%
c..
0
u Marge
-154 428 425 -3 -268 699 512 -187
opérationnelle
% -1,2 % 2,8 % 2,6 % -1,4 % 3,2 % 2,2 %
Capacité d'auto-
financement
groupe 636 1 239 1 194 -44 522 1 404 1 010 -393
Capitaux propres 6 409 8 855 9 559 704 4 843 5 565 5 640 74
Dette nette 2 304 558 116 -442 775 481 1 307 826
Gearing 36 % 6% 1% 16 % 9% 23 %
34 • L'essentiel du contrôle de gestion
Par EXEMPLE
Une stratégie de génération de trésorerie
Le groupe PSA s'engage clairement sur un programme clair de mesures pour amé
liorer sa dette (source : extraits sur le cash du document de publication des résultats
20 1 1 du groupe PSA).
• Mesures de réduction des coûts portées à 1 milliard d'euros.
- Achats : 400 M€
� Objectif déjà atteint à 80 %
- Coûts fixes : 600 M€ à comparer à 400 M€ en novembre 20 1 1
� 300 M€ : frais généraux et commerciaux
� 1 00 M€ : R&D
� 200 M€ : activités industrielles
• Forte maîtrise des stocks.
• Hiérarchiser les investissements.
- Investissements de l'automobile réduits en 2012 :
� Révision du calendrier du projet en Inde
� Report de l'augmentation des capacités
� Arrêt des projets les moins profitables
If)
Cl! • Cessions d'actifs.
e> - Cession de l'activité de location automobile (CITER) :
UJ réduction de la dette nette de 440 M€
(Y)
ri
0 - Immobilier
N
@ - GEFCO : ouverture du capital
+J
..c
{J)
·c
>
c..
0
u
5. La gouvernance et ses impacts
Depuis quelques années, la gouvernance a pris une part de plus en plus
importante dans les entreprises suite à la volonté des gouvernements de
lutter contre les scandales financiers emblématiques comme Enron.
Et ce n'est pas une mode, mais plutôt une évolution de fond vers la transpa
rence et la responsabilisation accrue des dirigeants et managers de l'entreprise.
Divers partenaires de l'entreprise contribuent à cette gouvernance :
• les dirigeants par leur exemplarité et la mise en place de procédures
de délégation et de séparation des tâches ;
La déclinaison de la stratégie dans l'opérationnel • 35
de fraudes ;
• le comité des comptes, qui représente le consei l d'administration pour
la revue poussée des comptes, des points d'audit interne et externe ainsi
que la revue des risques ;
• les commissai res aux comptes par leurs contrôles et la production de
leurs rapports d'étude ;
• les comités d'éthique qui se sont généralisés et visent à prévenir les
comportements i l légaux ou immoraux.
Les obligations légales conduisent à donner des informations à de nom
breux partenaires (actionnaires, représentants du personnel, organismes de
statistiques...) au nom de la transparence et de la sécurisation des acteurs
ou des tiers (employés, partenaires sociaux, banquiers, fournisseurs, État...).
Les rapports sur le respect des normes environnementales ou sociétales se
sont généralisés.
I l faut désormais prendre des engagements sur la qualité des processus, en
décrivant les règles que l'on va mettre en œuvre mais aussi surtout mesurer
a posteriori l'exécution de ces règles par les d irigeants et les acteurs finan
ciers en particulier.
La bonne collaboration du contrôleur de gestion avec les différents par
tenaires de l'entreprise et en particulier ses partenaires financiers (audit,
If)
Cl! comptabi lité, communication financière), que nous verrons au chapitre 5,
e> est un gage d'efficacité et de transparence pour l'entreprise et donc de
UJ bonne gouvernance.
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>
c..
0
u
36 L'essentiel du contrôle de gestion
Votre travail
Réponses
1 - Matrice du BCG
Forte part Faible part
de marché de marché
croissance > 10 % 2. VEDETIE 3. DILEMME
croissance 10 %
< l. VACHE À LAIT 4. POIDS MORT
Comme nous l'avons vu, l'activité de l'entreprise Auto est en très forte crois
sance ( 1 00 o/o au début pour finir à + 25 o/o en année 5) et sa part de marché
est toujours supérieure à 50 o/o . Sa part de marché est donc forte.
Nous sommes donc en présence d'une activité « Vedette ».
Vl
HYPOTHÈSES
<1)
--
HYPOTHÈSES
INPUT Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Amortissement
K€ -1 000 -1 000 -1 000 -1 000 -1 000
commercial
PV unitaire € 20 000 20 000 20 000 20 000 20 000
Px revient unitaire
€ -11 000 -10 500 -10 000 -9 500 -9 000
hors amortissement
Amortissement par
€ -10 000 -5 000 -2 500 -1 667 -1 333
pièce
Marge brute unitaire € -1 000 4 500 7 500 8 833 9 667
R&D (en % du chiffre
% 10 % 10 % 9% 8% 7%
d'affaires)
Autres frais
% 10 % 10 % 10 % 10 % 10 %
commerciaux
Frais fixes
% 10 % 10 % 9% 8% 7%
{Frais généraux)
BFR
% 20 % 19 % 18 % 17 % 16 %
(en % du CA)
BFR en valeur K€ 2 000 3 800 7 200 10 200 12 000
COMPTE D'EXPLOITATION
1 1
-
Valeur terminale
(5 fois l'EBITDA K€ 111 250
année 5}
Cash avant
K€ -31 500 700 4 400 11 900 131 700 117 200
actualisation
Coeff.
d'actualisation 1 1,1 1,21 1,331 1,4641
10 % par an
Cash actualisé K€ -31 500 636 3 636 8 941 89 953 71 666
Cash actualisé
(hors valeur K€ -31 500 636 3 636 8 941 13 968 -4 319
terminale)
Vl
Rentabilité annuelle 19 %
<1)
1 HYPOTHÈSES
Année Année Année Année Année
I N PUT
1 2 3 4 5
Petites Marché du
voitures segment unités 180 000 190 000 200 000 Dilemme
de ville concerné
Part de
Part de
marché
% 5% 6% 7 % marché
sur le
faible
segment
Nb
véhicules unités 9 000 12 000 14 000
vendus
Augmenta-
ti on % 33 % 17 % Croissance
annuelle
10 %
>
Marché du
Assu-
segment K€ lOO 000 102 000 104 040 106121 108 243 Poids mort
rance
concerné
Part de
Part de
marché
% 0,5 % 0,5 % 0,6 % 0,6 % 0,6 % marché
sur le
faible
segment
CA K€ 500 540 583 630 680
Augmenta-
ti on % 8% 8% 8% 8 % Croissance
10 %
<
annuelle
Vl
- Lactivité petites voitures de ville » se développe bien mais la part de marché
«
<1)
reste très faible à 7 o/o. C'est donc une activité « dilemme ».
2
>
UJ - Lassurance a une part de marché très faible (moins de 1 %) et la croissance
(V) est inférieure à 1 0 o/o. C'est donc une activité « poids mort » qui mériterait
ri
0
N une réflexion sur son avenir dans l'entreprise.
@
......
c..
Ol
·c
>-
0.
0
u
Chapitre 2
Le cycle de gestion
de l'entreprise
1. Budget
1.1. LE BUDGET : UN ENJEU IMPORTANT
POUR LE PILOTAGE DE L' ENTREPRISE
Le budget est une prévision chiffrée des résultats de l'entreprise et de
ses investissements qui vise à optimiser sa performance en allouant les
ressources conformément aux ambitions stratégiques de la direction
générale.
I l doit donc être la traduction financière de ces priorités stratégiques qu'il
s'agisse du développement de nouveaux produits, de nouveaux marchés,
d'unités de production ou d'autres projets. Il a en général une durée
annuel le et porte sur l'année suivant l'année au cours de laquelle i l est
élaboré.
Tableau 2.1 - Exemple de budget
dans une stratégie de prise de part de marché
- croissance externe
- croissance interne l
�
�
Réel
2011
1 Budget 2012 Acquisition
Budget
2012
croissance
M€ 1 2012
If) -
1-- ...
Cl!
À périmètre
e>
UJ
comparable 1 Total
1
(Y) Chiffre
ri 100 120 40 160 60 %
0 d'affaires
N
@ Marge brute 50 56 15 70
+J
..c
0'>
·c
>
% 50,0 % 45,8 % 37,5 % 43,8 %
c..
0 R&D 10 12 8 20
u
% 10,0 % 10,0 % 20,0 % 12,5 %
Frais
20 22 5 27
commerciaux
% 20,0 % 18,3 % 12,5 % 16,9 %
Frais généraux 5 6 2 8
% 5,0 % 5,0 % 5,0 % 5,0 %
Marge
15 15 0 15 0
opérationnelle
% 15,0 % 12,5 % 0,0 % 9,4 %
Le cycle de gestion de l'entreprise • 43
If)
Cl!
1.2.2. Le budget est la première année de la trajectoire
e> financière
UJ
(Y)
ri
La trajectoire financière représente sur une période longue {3 à 5 ans en
0 général) la traduction du plan stratégique de l'entreprise : ses évolutions de
N
@ marché, de produits, de mix, l'adaptation de son organisation ...
+J
..c
·c
0'> Intégrant des tendances sur le long terme, cette trajectoire financière est
> en général élaborée sur la base d'un compte de résultat agrégé. C'est la
c..
0
u colonne vertébrale du processus de gestion.
Prem ière année de la trajectoi re financière , le budget doit être cohé
rent avec l'ambition d e cel le-ci, même s ' i l doit parfois s'adapter au
contexte. Contrairement à la trajectoire qui a une valeur de tendance,
le budget représente un engagement ferme du management dans l'at
teinte des objectifs ainsi défi nis. Le budget s'appuie sur des hypothèses
actualisées et sur un niveau de m a i l le en général plus fi n que cel u i de
la trajectoi re.
Même si des ajustements s'avéreront fatalement nécessaires, c'est la cohé
rence du budget avec la trajectoire financière qui permettra à l'entreprise
année après année, d'atteindre les objectifs à long terme qu'elle se fixe
44 • L'essentiel du contrôle de gestion
�
Simulations Hypothèses
_Q
tarifaires par axe
de marché
client
Budget
marketing et
charges de
structures/
Budget des achats
complet, il est alors nécessaire de refacturer des coûts d'unités d'œuvre pro
venant d'autres départements et en particulier de la di rection des Systèmes
d'information à ces fonctions fortes consommatrices.
Une fois les budgets réalisés et validés par la direction générale et ou devant
le conseil d'administration, i l est absolument indispensable de les notifier
aux différents responsables pour formaliser les objectifs, le plus tôt possible
dans l'année.
I l est préférable de terminer le processus d'élaboration budgétai re avant
le début de l'exercice concerné pour pouvoir décliner les objectifs et les
plans d'action le plus rapidement possible. Si des écarts sign ificatifs existent
entre le réel de fin d'année et la référence qui a servi à construi re le budget,
celui-ci est souvent actualisé pour en teni r compte.
tl)
<1!
e>
UJ
(V)
......
0
N
@
+-'
�
en
·c
>
a.
0
u
Pour être efficace, le budget doit se faire dans un niveau de détail qui per
mette d'effectuer, au fi l de l'année, la mesure de la performance par la
comparaison avec celui-ci dans un cadre souvent mensualisé.
Si le budget est construit par client, i l faut que le suivi des indicateurs réels
se fasse également par client.
Si l'on conçoit un budget extrêmement détaillé avec des marges par pro
duit, fabriqué dans des usines qui génèrent des écarts très significatifs par
rapport aux standards budgétaires, il est indispensable d'être capable dans
le réel d'affecter avec pertinence ces écarts de coûts de production pour
une analyse de rentabilité pertinente.
Le cycle de gestion de l'entreprise • 47
M€ % % M€ M€ M€
e>
UJ
(Y)
ri
CONSEILS
0
N • La méthode BBZ étant assez lourde à mettre en œuvre, cette démarche doit
@ être appliquée régulièrement mais pas nécessairement chaque année et surtout
+J
..c
0'> dans le cas de redéploiement ou de changement d'organisation.
·c
>
c.. • Pour être efficaces, les entreprises peuvent se faire accompagner afin de ne
0
u pas dériver dans l'application de la méthode et pour assurer la formation et la
communication nécessaire auprès des responsables de centre.
• Il convient également de prendre le temps de la démarche (de 4 à 6 mois) car
elle est structurante pour l'entreprise et nécessite une réflexion de chacun sur
les processus et valeurs ajoutées de ses activités, tâches pas toujours effectuées
par les responsables opérationnels.
• La démarche BBZ nécessite le soutien fort de la direction générale contrai
20 % 17 %
�--� r---
15 % r---1 2 % - -
r--- 10 % 10 %
1 0 % f-- - - 8 %-
-
6%
f--
----n- f--
5% - - - -
3%
0% ri
2a4 4a6 6a8 8 a 10 10 a 12 12 a 14 14 a 16 16 a 18 plus de 18
semaines semaines semaines semaines semaines semaines semaines semaines semaines
suivante, la même procédure est réitérée sur des documents datés d'une
période supplémentaire, etc.1 »
1. Source : Budget et rolling forecast, e-cahier technique de la DFCG, Septembre 201 0 - DFCG.
54 • L'essentiel du contrôle de gestion
If)
Cl!
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
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·c
>
c..
0
u
Copyright © 2013 Ey roll es .
© Groupe Eyrolles
n T2 T3 T4 Tl T2 T3 T4 n T2 T3 T4
Réel
Réel
r
Réel 11)
Réel -Q
n
Budget Année 1
éb
a..
11)
1 1 Réel 00
11)
1 1 Forecast trimestriel VI
.-+
1 1 Budget ë5'
::J
a..
11)
�
::J
.-+
�
11)
"U
�
VI
11)
•
Ll1
Ll1
56 • L'essentiel du contrôle de gestion
Par EXEMPLE
Mise en pratique du rollingforecast : le cas d'un grand groupe industriel1
Quelle différence faites-vous entre forecast, rolling forecast et budget ?
Dans notre groupe, le budget s'inscrivait dans une séquence démarrant en sep
tembre et qui prenait en compte l'ensemble du dernier quadrimestre, voire plus.
If) Son horizon de temps était l'année suivante et constituait une référence intan
Cl!
e> gible, qui donnait des valeurs à atteindre pour l'année suivante. La fixation des
UJ rémunérations variables de type bonus et intéressement s'appuyait d'ailleurs sur
(Y)
ri ces valeurs.
0
N
@ Le rolling forecast est lui trimestriel : tous les trimestres, nous effectuons une
+J
..c revue des cinq trimestres suivants. Le rolling forecast est relié à des objectifs qui
0'>
·c
> sont appelés targets. Les targets sont fixés par la direction et déclinés secteur par
c..
0 secteur, ils s'inscrivent dans un programme d'entreprise à trois ans. Le rolling
u
forecast consiste à remonter ce qui semble réaliste comme engagement compte
tenu des moyens. Des business reviews par entité sont également organisées, véri
tables moments de partage entre l'entité et son management qui permettent
de prendre les décisions nécessaires à l'atteinte des objectifs. Au-delà du P & L
(compte de résultat) qui est remonté, une batterie d'indicateurs permet d'avoir
une vision élargie du business, comme par exemple la satisfaction des clients, des V)
�
employés, la qualité de service, la qualité technique des produits, la réactivité face �
aux réclamations clients . . . .2
Cl.>
�----- ··· a..
::::l
e
0
1. Source : Budget et rolling forecast, e-cahier technique de la DFCG, septembre 201 0 - DFCG. @
Le cycle de gestion de l'entreprise • 57
··· -------,
··· --------�
"'*
3. Diagnostic de gestion
et reporting du réalisé
Le reporting de gestion est l'o util de gestion interne de l'entreprise. Il permet
l'analyse de l'activité et le pilotage de celle-ci. I l intègre des données finan
cières aussi bien que des indicateurs opérationnels et porte sur l'ensemble
des dimensions d'analyse nécessaires à la bonne compréhension des résultats.
chaque jour pour la direction générale, voire chaque heure pour les magasins ;
• le reporting financier sera, quant à lui, généralement mensuel et parfois
encore trimestriel dans les petites structures.
Ainsi, le dispositif de reporting partagera les informations et les commen
taires nécessaires en plusieurs séquences en fonction des indicateurs et du
positionnement des destinataires dans l'organisation (journalier, hebdoma
daire, mensuel, annuel).
Le reporting doit être dans le bon timing ! Produit et diffusé trop tardive
ment, il ne favorisera pas l'action et une prise de décision suffisamment
rapide pour être efficace. À l'inverse, une production trop rapide peut se
faire au détriment de la richesse du contenu (uniquement des indicateurs
financiers de base par exemple) ou de la fiabilité de certains indicateurs.
En définitive, i l s'agira de trouver un bon équili bre entre rapidité de diffusion
et richesse du contenu (données et commentaires associés).
60 • L'essentiel du contrôle de gestion
© Groupe Eyrolles
Exercice Exercice
Produits (hors taxes) Charges (hors taxes)
N N
Produits d'exploitation (1) : Charges d'exploitation (1) :
Ventes de marchandises 0 Achats de marchandises (a) 0
Production vendue (biens et services] (a) 0 Variation des stocks (b) 0
Sous-total A - Montant net du chiffre d'affaires 0 Achats de matières premières et autres approvisionnements (a) 0
dont à l 'exportation : 0 Variation des stock (b) 0
Production stockée (b) 0 *Autres achats et charges externes 0
Production immobilisée 0 Impôts, taxes et versements assimilés 0
Subventions d'exploitation 0 Salaires et traitements 0
Reprises sur provisions (et amortissements), transferts de charges 0 Charges sociales 0
Autres produits 0 Dotations aux amortissements et aux provisions : r
11)
Sous-total B 0 Sur immobilisations : dotations aux amortissements (c) 0 -Q
n
Total 1 (A+B) 0 Sur immobilisations : dotations aux provisions 0 éb
Quotes-part de résultat sur opérations faites en communs (11) : 0 Sur actif circulant : dotations aux provisions 0 a..
11)
Produits financiers : 00
Pour risques et charges : dotations aux provisions 11)
VI
De participation (2) 0 0 .-+
ë5'
D'autres valeurs mobilières et créances de l'actif immobilisé (2) 0 Autres charges 0 ::J
a..
TOTAL 1 0 11)
Autres i ntérêts et produits assimilés (2) 0
Quotes-part de résultat sur opérations faites en commun (11) : 0 �
::J
.-+
�
Reprises sur provisions et transferts de charges 0 Charges financières : 11)
0 "U
Différences positives de change 0 Dotations aux amortissements et provisions �
VI
Produits nets sur cessions de valeurs mobil ières de placement 0 Intérêts et charges assimilés (2) 0 11)
•
Û'
---'
Copyright © 2013 Eyrolles.
a-.
N
•
r:.
Exercice Exercice Cl)
ln
Produits (hors taxes) Charges (hors taxes) ln
N N Cl)
::J
rt
Total Ill 0 Différences négatives de change 0
tl)'
Produits exceptionnels : Charge nettes sur cessions de valeurs mobi lières de placement 0
a..
Sur opérations de gestion 0 TOTAL I l l 0 c
f"'
Sur opérations en capital 0
0 Charges exceptionnelles : ::J
rt
Reprises sur provisions et transferts de charges 0 Sur opérations de gestion 0 �
0•
TOTAL IV 0 Sur opérations en capital 0 ëb
a..
Total des produits (I+II+II I+IV) 0 Dotations aux amortissements et aux provisions 0 Cl)
OQ
Solde débiteur = perte (3) 0 TOTAL (IV) 0 Cl)
ln
rt
Participation des salariés aux résultats (V) 0 a·
::J
Impôts sur les bénéfices VI 0
Total des charges (I+II+II I+IV+V+VI) 0
Solde créditeur = bénéfice (3) 0
TOTAL GÉNÉRAL 0 TOTAL GÉNÉRAL 0
© Groupe Eyrolles
Le cycle de gestion de l'entreprise • 63
Par EXEMPLE
Inducteurs possibles en complément des indicateurs financiers
Chiffre d'affaires : part de marché, nombre de commandes en cours, nombre de
clients, quantité vendue . . .
Marge brute : indice des prix, mix de vente . . .
Frais de personnel : productivité, évolution des salaires, évolution des effectifs . . .
Frais généraux : consommation d'énergie . . .
If)
Cl!
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UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0">
CONSEIL
·c
> Le compte de résultat est l'état de base du reporting mensuel, sa fiabilité et sa
c..
0
u compréhension sont déterminantes. I l devra également être partagé avec les
opérationnels de l'entreprise qui devront en maîtriser les principaux aspects
pour analyser leur performance. Ceci requiert un effort pédagogique parti
culier pour les contrôleurs de gestion. Mais cette bonne compréhension de
la part de tous faci litera largement le dialogue et l'analyse des performances.
64 • L'essentiel du contrôle de gestion
e> dégagé par l'activité d'une période à la trésorerie disponible (free cash-flow)
UJ à l'issue de cette même période.
(Y)
ri Le free cash-flow s'o btient par la formule suivante :
0
N
@ Free cash-flow =
CONSEIL
Il sera déterminant pour un contrôleur de gestion de vulgariser ces notions
financières et de les traduire en actions concrètes pour les responsables opéra
tionnels (par exemple, améliorer le BFR baisser les stocks). La compréhension
=
de ces indicateurs souvent abstraits pour des non-financiers sera alors largement
facilitée.
If)
Cl!
1 Ventes et rentabilité
h_
Vente HT. Vente TIC. quantité
Prix d'achat tarif, Prix d'achat net. Prix d'achat Net Net.
Prix d'achat net Net Net
e>
1
Prix d'achat facturé fournisseur, Prix d'achat Facturé entrepôt.
�
Stocks Prix de cession, Montant de vignette, Montant autres taxes. PRMP
UJ Brut et net, Prix de cession
(Y)
ri
0 Quantités et valeurs de stock
N
1 1
Approvisionnement Stocks négatifs
@ Ruptures (nombre. taux)
+J magasin
..c Classes de rotation .
0'> � Stocks morts
·c
1
> Montant de décote
c..
1
0 Âge du stock
u Exécution opérationnelle Stock en Jours
Nombre de références en stock
Nombre de magasins détenteurs
1 �
Couverture de structure par triptyque
Assortiment Surréférencement. sous-référencement
Détentions vente. stock. physique
Non-détention
Surdétention
1 Écoulement
1 Référencement local
1 �
Taux de service (valeur/colis/unités) logistique (AVAL)
Supply Chain Taux de service (valeur/colis/unités) direct
Taux de service total par fournisseur/catégorie
66 • L'essentiel du contrôle de gestion
CONSEIL
Il est toutefois important d'être vigilant sur la pertinence de chaque indicateur,
de ne pas en présenter un nombre trop large au détriment de la lisibilité. Ne
retenir que les principaux qui soient vraiment corrélés à la performance éco
nomique.
services qui la composent. Les objectifs globaux devront être déclinés sur
l'ensemble des services de l'entreprise.
Le modèle de pi lotage sera la colonne vertébrale du reporting et assurera
le lien entre la vision stratégique et l'activité opérationnelle.
tl)
<1! Figure 2.5 - Exemple d'organisation du reporting de la di rection générale
e> aux services opérationnels
UJ
(V') Modèle de pilotage
......
0
N
"1:)
@ '- 0::
l::l
+-' v o
� � 0
en 8 u
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a.
0
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... ·0
1::1
v ...
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... QI
0 �
1,) ·
..,., o
0
u sur le chiffre d'affaires d'une enseigne
- -
1 Chiffre d'affa ires HT 1 Progression CAHT
MOIS Budget Réalisé Historique Budget Réalisé
Région 1 133 628 126 768 +4,4 % +2,7 % -0,4 %
Magasin 1 17 131 16 279 +4,2 % +5,0 % -0,2 %
Magasin 2 19 403 17 558 +5,3 % +0,6 % -8,9 %
Magasin 3 9 747 9 918 +3,9 % -6,7 % -4,5 %
Magasin 4 18 893 1 5 272 +1,4 % +6,3 % -0,5 %
Magasin 5 14 032 13 553 +1,9 % +3,0 % -0,6 %
Magasin 6 6 273 6 647 -2,4 % -0,2 % +5,8 %
Le cycle de gestion de l'entreprise • 69
- -
Chiffre d'affaires HT Progression CAHT
,----
MOIS Budget Réalisé Historique Budget Réalisé
Magasin 7 12 233 11 732 +7,6 % +5,9 % +1,5 %
Magasin 8 9 033 8 964 +7,5 % +3,5 % +2,7 %
Magasin 9 8 966 9 039 +16,2 % +2,9 % +3,7 %
Magasin 10 17 917 17 806 +0,1 % +4,8 % +4,2 %
Région 2 186 930 179 460 +3,6 % +2,3 % -7,8 %
Magasin 11 23 852 24 973 +5,8 % -74,7 % - 70,0 %
Magasin 12 21 679 20 783 +6,4 % +3,6 % -0,7 %
Magasin 13 17 887 16 756 -0,8 % +8,8 % +1,9 %
Magasin 14 17 703 16 622 +2,5 % +5,2 % -7,3 %
Magasin 1 5 23 485 22 133 +8,0 % +4,7 % -7,3 %
Magasin 16 13 634 1 2 704 -4,7 % +5,2 % -2,0 %
Magasin 17 16 596 16 202 +0,7 % +4,1 % +1,6 %
Magasin 1 8 1 7 823 16 463 -3,6 % +5,9 % -2,2 %
Magasin 19 18 532 17 434 +10,8 % +6,0 % -0,3 %
Magasin 20 1 5 740 15 389 +7,3 % +4,6 % +2,2 %
CONSEIL
Un bon équilibre est trouvé lorsque 20 % du temps de préparation et de réunion
est consacré à l'analyse du passé et 80 % à la projection et au plan d'action.
Le cycle de gestion de l'entreprise • 71
Pour être efficace, cette revue de pi lotage stratégique doit encourager une
discussion complète et en profondeur de chaque indicateur (cible et état
des plans d'actions en cours) et déboucher sur des décisions stratégiques.
Il est en effet très rare de ne pas avoi r à rectifier quelques cibles de per
formance préalablement fixées (cibles trop ou pas assez ambitieuses) et/ou
revoir les plans d'actions stratégiques.
même au niveau d'une direction (business unit. .. ). Par exemple, l'ensemble des
responsables de ventes (responsables de secteur...) participent à la revue de
pi lotage de la stratégie commerciale (qui contribue à la stratégie globale),
sous la responsabilité du d irecteur des ventes.
If)
Cl!
e>
UJ
(Y)
3.5. QUEL EST LE RÔLE DU CONTRÔLEUR DE GESTION ?
ri
0
N Le rôle du contrôleur de gestion dans la préparation, l'organisation et l'ani
@ mation des revues de performance est important. Dans 50 % des cas obser
+J
..c
{J) vés aujourd'hui il est en charge de la présentation financière et dans 29 %
·c
>
c.. des cas, i l alimente ou prépare cette présentation1 .
0
u I l est souvent le garant de l'efficacité des revues en s'assurant de la qualité
de préparation et du fait qu'elles débouchent effectivement sur des plans
d'actions. Il assurera à cet effet un suivi des plans d'actions présentés éga
lement lors des réunions.
CONSEIL
S'il contribue largement à la préparation des revues de performance et y par
ticipe la plupart du temps, il est souhaitable que le contrôleur de gestion ne
présente pas lui-même les résultats et les plans d'action. Ce dernier rôle doit
être attribué au directeur ou responsable opérationnel. Ce qui est loin d'être
toujours le cas !
If)
Cl!
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>
c..
0
u
74 L'essentiel du contrôle de gestion
Votre travail
Réponses
1./) + 5 000 000 (masse salariale)/ ! 133 000 (quantités produites) 4,41 euros=
cu
e> + 1 000 000 (maintenance)/ ! 133 000 (quantités produites) 0,88 euro
=
N
+ (500 000 (investissement) / 1 0 (durée amortissement, linéaire)/ 1 133 000
@
+J
..c (quantités produites) 0,04 euro
=
0'>
·c 3 1 ,80 euros (prix de revient unitaire d'un article)
>- =
0.
0
u Calcul de la marge brute budget
Prix de vente unitaire - Prix de revient unitaire = Marge brute unitaire
45 - 3 1 ,80 13,20 euros soit 29 %
=
En euros 1 En pourcentage du CA
Chiffre d'affaires 50 985 000
Marge brute 14 955 600 29,3 %
Coûts de fonctionnement - 5 202 000 - 10,2 %
Résultat avant impôt 9 753 600 19,1 %
Impôts - 3 218 688 - 6,3 %
Résultat après impôt 6 534 912 12,8 %
Vl
<1)
2
>
UJ
(V)
ri
0
N
@
......
c..
Ol
·c
>-
0.
0
u
Chapitre 3
1. Tableaux de bord
1.1. Qu ' EST-CE QU ' UN TABLEAU DE BORD ?
Le tableau de bord est un outil de pilotage et d'évaluation de la perfor
mance d'une entreprise constitué de plusieurs indicateurs et qui a pour
principales vocations d'anticiper les évolutions prévisibles et de faciliter la
prise de décisions par la direction de l'entreprise.
Un tableau de bord efficace doit répondre aux objectifs suivants :
permettre l'analyse rapide de la performance et l'identification des
•
CONSEIL __
Privilégier une vision graphique dans la mise en forme des tableaux de bord
facilitant ainsi la lecture pour les destinataires.
Les techniques de base pilotage opérationnel • 79
TABLEAU DE BORD
ENTITE A
COatrlbutloft A f 0! 1 015
· 71 20 92.1
Oette Soaue 0 0 0 0
londloftlle•ul
(Hors CT et 12) ·751 - 7 1 0.
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Qualité de Service
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UJ • • •
(V") • • •
......
0 Production et Engagements client
N
@ ne tri Mtco Ohbl Txtlout •••• EC
·c ....... . D'lo
-
15.0%
10,0%
o.ox
-s.o ·"
* Atterrissage
f�11 maiS avr mal Juin Juil aoOt s�t oct nov d« Jan Poids gamme inférieur au budget de 0,8 pt
! O Coomb llOG C Cootrib�rrmeHQI"�ROG 0 ContrrbAm"'g� ! Plus forte contribution sur la croissance des arrivages
clteml • Pfel'UofiOns de :14!fVief!
de 0,8 pt
"Hor� proviloion retOI.I'�
e>
UJ
(Y)
ri
1.2.2. Les indicateurs non financiers
0
N En dépit de l'importance accordée aux indicateurs non financiers dans les
@ modèles d'évaluation des performances\ dans la réalité, leur usage n'est pas
+J
..c
·c
0'> encore aussi important qu' i l le devrait, ces données étant parfois considé
> rées comme trop subjectives, trop manipulables, diffici lement mesurables
c..
0
u ou compliquées à produire.
Seulement, comme nous l'évoquions au chapitre précédent, les indicateurs
financiers seuls ne peuvent permettre une mesure exhaustive de la perfor
mance d'une entreprise. Ils négligent les composantes, les causes de cette
performance financière que mesurent les indicateurs opérationnels.
I ls viennent progressivement s'imposer dans les modèles de pi lotage des
entreprises pour donner une visibilité plus grande aux indicateurs opéra
tionnels, sociaux ou environnementaux.
1. Kaplan R.S. et Norton D.P. (1996}. The Balanced Scorecard : Trans/ating Strategy into
Action, Boston, Harvard Business School Press.
82 • L'essentiel du contrôle de gestion
CONSEIL
À l'opposé, on peut être tenté de confier l'intégralité de la production d'indi
cateurs de l'entreprise au contrôle de gestion. Et ce jusqu'aux indicateurs
les plus opérationnels et quotidiens. Certes le contrôle de gestion a une
capacité reconnue à organiser et à prod u i re des tableaux de bord fiables,
mais il n'a pas vocation à tout gérer et doit en premier lieu s'intéresser
aux ind icateurs opérationnels utiles à la compréhension directe des i ndica
teurs financiers. Des limites seront donc à poser en fonction du contexte de
chaque entreprise.
(02 -
If)
Cl! Émission de co2 bâtiment ND 56 924
e> Total des émissions de C02
UJ 214 433
(Y) (tonnes)
ri
0
N
@
+J
..c
·c
{J) 1.3. LES DIFFÉRENTS TYPES DE TABLEAUX DE BORD
>
c..
0 On distingue habituellement trois catégories de tableau de bord ayant pour
u
dénomination :
• le tableau de bord stratégique ;
• le tableau de bord budgétaire ;
• le tableau de bord opérationnel.
1.5.1. La conception
La conception des tableaux de bord relève d'une démarche structurée dont
l'importance en fait naturellement un projet d'entreprise dont le directeur
général doit en être le principal sponsor. Tout au long de la démarche, i l
conviendra de ne pas perdre de vue que les travaux assurent aux futurs
tableaux de bord :
• une cohérence avec l'organisation de l'entreprise ;
• un contenu (i nformations essentielles pour des indicateurs perti
nents) ;
• une rapidité d'élaboration et de transmission.
If)
Les différentes étapes de l'implantation du tableau de bord se présentent
Cl!
ainsi :
e>
UJ • les étapes préliminaires : information sur le rôle du tableau de bord,
(Y)
ri
0
sur son implantation, son but. Mettre en place une démarche projet en
N phase avec les ambitions données. Choix et implication du sponsor du
@
+J projet (de préférence le directeur général) ;
..c
{J)
·c • le recensement des besoins des opérationnels : établissement d'une fiche
>
c.. par centre de responsabi lité comprenant les points clés de la gestion, les
0
u
objectifs, les indicateurs de gestion sur des informations externes ou
internes à l'entreprise ;
• la construction du modèle de pilotage : compétences techniques et
effort d'imagination sont nécessaires pour définir l'architecture globale
du modèle de pi lotage, le contenu des tableaux de bord et le mode
d'alimentation de ces derniers ;
•les tests : importance décisive lorsqu'ils mettent en jeu des outils infor
matiques ;
• utilisation et suivi : mise en œuvre du d ialogue de gestion, gestion des
évolutions.
Les techniques de base : pilotage opérationnel • 85
CONSEIL
La mise en place d'un ensemble de tableaux de bord au sein d'un modèle de
pilotage structuré n'est pas qu'une question d'outils, loin de là. Il s'agit avant
tout dans la phase de conception de savoir ce que l'on veut en faire et avec
quel objectif précis. Le contenu, le choix des indicateurs, la constitution des
tableaux de bord doit être mûrement réfléchie dans le cadre d'un vrai dialogue
avec l'ensemble des acteurs de l'entreprise à commencer par le directeur géné
ral qui doit être le principal sponsor d'un tel projet.
e>
UJ
(Y)
CONSEIL
ri
0 On notera également toute l'importance qu'il est nécessaire d'accorder au réfé
N
@
+J
rentiel de données dans la mise en œuvre des tableaux de bord. En effet, le
..c
{J) référentiel doit garantir l'unicité de chaque indicateur pour développer un lan
·c
> gage commun au sein de l'entreprise.
c..
0
u
Soit :
Écart volume = Écart volume total + Écart de mix
Nous définissons alors les deux sous-totaux de la manière suivante :
Écart volume total =
(Quantité totale réelle - Quantité totale budget) * Prix moyen budget
Écart de mix =
(Prix moyen préétabli - Prix moyen budget) * Quantité totale réelle
Le prix moyen préétabli étant la moyenne des prix budgétés des produits
pondérés par les quantités réelles de ces derniers.
Par EXEMPLE
Soit les données réelles et budgétées suivantes pour l'entreprise E commercialisant
3 produits sur un mois donné :
If)
Cl! Lentreprise E a réalisé 80 250 de chiffre d'affaires contre 78 000 budgété. Lécart
e> entre le chiffre d'affaires réalisé et le chiffre d'affaires budgété s'élève donc à + 2 250.
UJ
(Y) La décomposition de l'écart sur CA en prix/volume est calculée comme suit : l'écart
ri
0
N Prix total est la somme des écarts Prix de chaque produit. De la même façon l'écart
@
+J
Volume total est la somme des écarts volume de chaque produit.
..c
0'> Écart prix (35 - 30) 750 (30 - 25) 900 + (45 - 40) 600 1 1 250
·c = + =
>
c.. Écart volume
0 (750 - 700) 30 + (900 - 1 000) 25 + (600 - 800) 40 - 9 000
u
= =
Prix moyen préétabli = (30 x 750 + 25 x 900 + 40 x 600)/2 250 = 30,7 (arrondi)
D'où : Écart de mix = (30,7 - 3 1 ,2) * 2 250 = - 1 200
CONSEIL
Face à une projection par nature incertaine, il convient de décliner plusieurs
scénarios autour d'un scénario central. Un plus favorable et un troisième moins
favorable par exemple.
e>
UJ 3.1. LES OBJECTIFS DU CONTRÔLE BUDGÉTAIRE
(Y)
ri
0 Le contrôle budgétaire ou suivi budgétaire consiste à comparer les réalisa
N
@
+J
tions aux données budgétées
..c L'analyse des écarts que nous avons présentée précédemment en traitant
0'>
·c
> de l'analyse du chiffre d'affai res est indispensable et généralisé dans l'en
c..
0
u semble du processus de contrôle budgétaire.
Le contrôle budgétaire nécessite la mise en place d'un système d'informa
tion de gestion de qualité. Les données budgétaires résultent d'une série
d'engagements pris dans le cadre de la construction budgétaire (voir cha
pitre 2) par l'ensemble des opérationnels et fonctionnels de l'entreprise.
Elles sont nombreuses et peuvent vite s'avérer difficiles à traiter sans un
système organisé.
En prenant l'exemple d'une unité de production, la somme des coûts standard
(budget) multipliés par les quantités prévisionnelles annuelles représente
l'engagement global qui concrétise le budget des charges d'exploitation de
l'unité de production pour la période considérée. Cet engagement est très
92 • L'essentiel du contrôle de gestion
important, puisque l'élaboration des budgets constitue l'un des points clés
du processus de contrôle de gestion.
En effet, i l ne saurait exister de contrôle sans référence ! Les données du
budget constituent la ligne directrice.
Dans tous les cas la réalité sera différente du budget, une multitude de
facteurs d'ordre social, économique ou financier viendront perturber la
réalisation du budget. En effet, un écart apparaîtra dans la plupart des cas
entre le budget et le réalisé. Mettre en évidence et analyser cet écart est
alors l'objectif du contrôle budgétaire qui systématiquement compare les
données réalisées et les données prévisionnelles. Cette comparaison a plu
sieurs objectifs successifs :
• faire apparaître les écarts et en particulier les objectifs non atteints ;
• identifier les causes d'écarts et prendre les mesures correctives ;
• mais également, le cas échéant, proposer de nouveaux objectifs.
Le contrôle budgétai re est ainsi orienté vers la prise de décision !
Le contrôle budgétaire est avant tout utile aux opérationnels, car i l consti
tue un guide dans leur action quasi quotidienne. I l permet de connaître le
sens et l'importance des écarts par rapport aux prévisions dans les domaines
essentiels de la gestion de l'entreprise.
Il permet de constater si la marche prévue de l'entreprise est respectée. I l
a u n rôle d'alerte pour les opérationnels e t il favorise l a coordination des
différentes fonctions de l'entreprise tout en autorisant une décentralisation
des responsabi lités.
Les budgets sont considérés comme un ensemble de plans d'action, comme
des leviers de performance et de cohérence par rapport à la stratégie. L'ob
If)
Cl! jectif ultime du contrôle budgétaire est l'amélioration de la performance
e> économique de l'entreprise.
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
3.2. LES CONDITIONS DE MISE EN PLACE
..c
·c
0"> DU CONTRÔLE BUDGÉTAIRE
>
c..
0 Un contrôle budgétaire efficace repose sur la mise en place d'un système
u
d'information de gestion. Ce système doit être construit sur la base des
caractéristiques suivantes :
• rapidité de traitement des informations ;
• fiabilité irréprochable des données et des calculs ;
• coût modéré des systèmes et du temps consacré ;
• agi lité de manière à évoluer faci lement au gré des besoins ;
• être en lien étroit avec l'organisation des centres de responsabi lité.
Les informations doivent être disponibles rapidement pour que les res
ponsables opérationnels puissent prendre les décisions qui s'imposent à
Les techniques de base : pilotage opérationnel • 93
CONSEIL
L'approche descendante top-dawn de plus en plus fréquente dans le processus de
construction budgétaire qui décline les objectifs stratégiques de l'entreprise en
objectifs opérationnels pour l'ensemble des responsables, peut fragiliser l'adhé
sion de ces derniers aux données prévisionnelles et donc remettre en cause le
contrôle budgétaire.
If)
Il est alors très important que le contrôleur de gestion s'assure de l'appropriation
Cl!
des budgets par l'ensemble des acteurs concernés au moment de la construction
e>
UJ de ceux-ci.
(Y)
ri
0
N
@
+J
3.4. LE CALCUL ET L'ANALYSE DES ÉCARTS
..c
0'>
·c Le calcul des écarts alimente le système de contrôle budgétaire. La construction
>
c..
0 des prévisions devra déjà intégrer la manière dont seront calculés les écarts
u
afin de s'assurer que le budget et le réalisé soient mesurés sur la même maille.
Éléments
Unité
d'œuvre
Nombre
Coût 1
des Montant
Nombre
1
Coût
des Montant
1 1
d'UO d'UO
uo uo
Charges directes
Matières
premières kg 1 5 000 30 450 000 3,0 30 90
Main-d'œuvre Heure 4 000 120 480 000 0,8 120 96
directe MOD
Total 930 000 186
Charges indirectes
Fabrication
Fixes Heure 3 000 25 75 000 0,6 25 15
machine
Variables Heures 3 000 5 15 000 0,6 5 3
machine
Total Heure 3 000 30 90 000 0,6 30 18
machine
Montage
Fixes Heure 1 000 30 30 000 0,2 30 6
MO
Variables Heure 1 000 15 15 000 0,2 15 3
If)
Cl! MO
e> Total Heure 1 000 45 45 000 0,2 45 9
UJ MOD
(Y)
ri
0 Total 135 000 27
N
@
+J
Coût de production 5 000 213 1 065 000 213
..c UO : u n ité d'œuvre.
0'>
·c
>
c..
0 Le budget de production de 5 000 pièces sur la période s'élève à 1 065 000
u
soit 213 par pièce.
Le réalisé et l'écart au budget
Le réalisé de la même période montre que la production de l'entreprise ne
s'est élevée qu'a 4 700 pièces. Le coût unitaire de main-d'œuvre d irecte s'est
établi à 125 contre 120 budgété mais le montage n'a finalement coûté que
40 grâce à une économie sur les frais variables.
Le budget de production réel. comme le montre le calcul présenté dans
le tableau 3.6 est inférieur au budget de 43 500 avec un coût global de
1 021 500.
Les techniques de base : pilotage opérationnel • 95
> l'analyse du chiffre d'affaires, il est opportun de distinguer les écarts sur
c..
0
u quantité (ou volume) des écarts sur coût (ou prix).
Les écarts sur coût et sur quantité
L'analyse des écarts totaux en écarts sur coûts et sur quantités constitue
une étape intéressante dans l'appréciation de la gestion de l'unité de pro
duction, en mettant en évidence les rubriques sur lesquelles i l convient de
porter l'attention.
Les écarts sur coûts ont pour but de comparer les coûts réels avec ce qu' i ls
auraient dû être, compte tenu des consommations réelles. Ils expriment
ainsi une éventuel le différence entre le coût réel de l'un ité produite et
son coût unitaire standard (budget). Dans la terminologie usuel le, l'écart
96 • L'essentiel du contrôle de gestion
sur coût s'appelle écart sur prix lorsqu'il s'applique à des matières, écart
sur taux pour la main-d'œuvre et écart sur (ou de) budget pour les coûts
indirects.
L'analyse des écarts sur coûts directs (matière et main-d'œuvre) peut être
effectuée produit par produit, dans le cas où certaines consommations
sont spécifiques à un produit donné, celle des écarts sur coûts indirects
s'applique pour l'ensemble de l'atelier ou de l'usine.
L'écart sur budget mesure la variation de coût d'une consommation dans
le coût de l'unité d'œuvre ; cette variation peut provenir soit d'une véri
table variation du coût du produit consommé (coût de l'heure d'entretien,
du kWh, du litre de fuel), soit simplement d'une variation de la quantité
consommée par unité d'œuvre. I l peut donc parfois être nécessaire « d'écla
ter » en deux composantes un écart sur budget de coût indirect. La quan
tité réellement consommée et la quantité qui aurait dû être consommée
(quantité standard) doivent être toutes les deux chiffrées au coût standard
du bien ou service consommé.
Calcul de l'écart sur quantité
L'écart sur quantité est égal à la différence entre le budget ajusté aux
consommations réelles et le budget ajusté aux productions réelles.
Reprenons notre exemple pour calculer l'écart sur quantité ou volume
(tableau 3.7) considérant un nombre de pièces réalisées inférieur au prévi
sionnel ( 300), il s'obtient de la manière suivante :
-
>
c.. Unité des Écart
Éléments
u
0 d'œuvre uo Nombre Montant Nombre Montant Volume
d'UO d'UO
Budget
Charges
directes
Matières kg 30 1 5 000 450 000 14 lOO 423 000 -27 000
premières
Main- Heures 120 4 000 480 000 3 760 451 200 -28 800
d'œuvre MOD
directe
Total 930 000 874 200 -55 800
Les techniques de base : pilotage opérationnel • 97
1 Budget Réalisé
Nombre - -
Écart
Unité d'UO Coût Coût
Éléments coût
d'œuvre des Montant des Montant
Réel unitaire
uo uo
Charges
indirectes
Fabrication
Fixes Heure 3 000 25 75 000 25 75 000
machine
Variables Heure 2 820 5 14 100 5 14 100
machine
Total Heure 2 820 30 89 100 32 89 100
machine
Montage
Fixes Heure 1 000 30 30 000 30 30 000
MO
Variables Heure 940 15 14 100 10 9 400 -4 700
MO
Total Heure 940 45 44 100 42 39 400 -4 700
MOD
Total 133 200 128 500 -4 700
Coût de production 4 700 214 1 007 400 217 1 021 500 -14 100
Cette distinction, premier niveau d'analyse, est primordiale car elle permet
If)
Cl! d'orienter les plans d'action qui seront décidés dans le cadre du contrôle
e> budgétaire. I l aurait été préjudiciable de se réjouir d'un écart global positif
UJ
(Y) (économie de coût).
ri
0 Considérant les coûts de production, l'analyse conduit à devoir agir sur les
N
@ coûts unitaires de main-d'œuvre d irecte et le responsable de l'atelier devra
+J
..c mettre en place les plans d'action visant l'amélioration de la productivité.
0'>
·c
>
c..
0
u 3.4.2. L'analyse par exception
L'analyse des différents écarts ne doit pas conduire le contrôleur de gestion
à effectuer un suivi budgétaire ligne par ligne au risque d'y passer beaucoup
trop de temps !
Chaque ligne, chaque écart devra être apprécié en fonction de son impor
tance en valeur ou en progression mais également de son caractère récur
rent ou temporaire. I l ne faut pas être « aveuglé » par un élément favorable
mais accidentel, qui cacherait un élément défavorable, mais permanent.
L'attention et l'analyse seront portées sur les écarts significatifs et
inquiétants au regard de la performance passée et anticipée de l'unité
Les techniques de base : pilotage opérationnel • 99
Construction BUDGET
budgétaire
't
Calcul et 't
analyse Significatifs
des réalisations •
ANALYSE
If)
3.6. LES LIMITES DU CONTRÔLE BUDGÉTAIRE
Cl!
4. Refacturations
et prix de transfert
Les prestations à l'intérieur des groupes (ventes de produits ou prestations
de service) font l'objet de conventions très normées.
Par EXEMPLE
Les refacturations informatiques
On pourra ainsi demander à une direction de l'informatique son budget de pro
jets, mais aussi de prévoir la refacturation dans les budgets de ses clients. Il faudra
s'assurer de l'accord des clients, tant sur les chiffres que sur le contenu, sur les
modalités de facturation, avant de finaliser les budgets pour partir sur des bases
saines, et éviter des contestations futures . . .
c'est-à-dire un prix fixé sur la base d'un coût de revient, auquel s'ajoute une
marge, ou bien de prix de marché, notion parfois difficile à déterminer.
La direction financière sera souvent l'arbitre dans la détermination de ces
prix de transfert entre entités, afin d'éviter les guerres internes, nuisibles à
l'intérêt général.
Sur un plan économique, i l est plus efficace de sortir les comptes de gestion
If)
Cl!
à partir de prix de revient consolidés car i ls sont nets des marges internes
e> et évitent toute négociation interne. Cela permet de se concentrer sur ce
UJ qui est important : les clients.
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c CONSEIL _ __
0'>
·c Il faut travailler avec la direction de la fiscalité ou des spécialistes externes pour
>
c..
0 constituer une documentation très formelle et bien expliquer les hypothèses
u
économiques des prestations refacturées.
Chapitre 4
En outre, les investissements sont le plus souvent effectués pour des durées
d'utilisation longues à l'échelle de l'activité de l'entreprise et pour des mon
tants importants. Les conséquences d'éventuelles erreurs dans les choix
i nitiaux ou dans le pilotage des investissements sont donc souvent très
engageantes pour l'entreprise.
Enfin, les décisions d'investissement sont des décisions à moyen ou à long terme,
décisions qui sont donc d'autant plus difficiles à prendre dans une conjoncture
volatile et très fluctuante comme celle que nous connaissons actuellement.
1. Cahier technique pilotage des investissements, hors-série no 6, juillet 2012, DFCG, Déci
sion Performance Conseil.
Les techniques de base : pilotage des investissements • 1 05
ROI
Le fait d'actualiser les flux permet de s'affranchir des contraintes chronolo
giques inhérentes au pay-back.
Intérêt : simple de raisonnement également, l'intégration de la notion de
coût du capital et de risque (via le taux d'actualisation) permet la prise
en compte de projets variés, sans limites spécifique de durée et pouvant
générer des flux de cash irréguliers dans le temps.
Limites : le ROI constitue une méthode fine d'analyse de la rentabilité.
Cependant, à l'instar du pay-back, il n'offre qu'une vision délai, sans s'inté
resser à ce qui se passe au-delà, une fois la mise de fond récupérée. I l ne
permet pas non plus de cerner la valeur du gain final à comparer à la mise
i nitiale, ou d'évaluer un taux de rendement comparable à des taux d'intérêt.
If)
Cl!
If)
Nous préconisons l'utilisation du TRI plutôt dans le cas de projets récurrents
Cl!
et connus (core business) : introduction de nouveaux produits, remplacement de
e>
UJ machines existantes . . .
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
{J) 1.1.3. Le processus de décision
·c
> Le processus de décision est déterminé par le montant de l'investisse
c..
0
u ment. La plupart des entreprises ont mis en place des niveaux de délé
gation associés à des seuils. On constate fréquemment que si les seuils
de délégation sont trop bas, le processus n'est pas toujo u rs respecté.
Dans certains cas, pour accroître le contrôle et probablement freiner
les i nvestissements, certaines entreprises choisissent des seuils de délé
gation bas ou nuls, toutes les décisions étant prises par la d i rection
générale, ce qui a généralement pour conséquence un engorgement du
processus et des contournements pas forcément productifs de meil
leures décisions.
La figure 4.1 montre une répartition des organes de décisions, certaines déci
sions pouvant passer devant plusieurs comités.
108 • L'essentiel du contrôle de gestion
60 % 1-
50 % 1-
40 % 1-
30 % 1-
20 % 1-
-
10 % 1-
0% 1 1 Il .---.
Direction Comité Comité Conseil Comité Pas d'organe,
générale d'investissement de direction d'administration ad hoc le directeur
hiérarchique
décide
u
70 % -.------
60 % -
50 % -
r--
40 % -
30 % -
20 % -
10 % -
0 %
L J c::::::J
Les techniques de base : pilotage des investissements • 109
• Pas de suivi
Le suivi des dépenses est effectué en engagement, non seulement par rap
If)
port au budget prévu par le dossier d'investissement, mais aussi en fonction
Cl!
des étapes du projet (livré, facturé, payé).
e>
UJ Le choix des critères à suivre doit être limité mais pertinent pour tous les
(Y) acteurs du processus et, en particulier, pour les opérationnels demandeurs
ri
0
N ou bénéficiaires de l'investissement.
@
+J
..c Le suivi des investissements ne concernera pas seulement les éléments
0'> financiers, mais aussi deux éléments essentiels :
·c
>
c..
0 • le suivi de l'avancement des projets par rapport à l'engagement ou au
u
consommé : la prise en compte des indicateurs d'avancement des projets
est un élément essentiel. En effet, l'interprétation unique des indicateurs
financiers est insuffisante. Le sous-engagement (montants engagés sur
le projet inférieurs au budget) est-il synonyme de retard dans le pro
jet, ou d'économie budgétai re ? À l'inverse, le surengagement est-i l la
cause d'un dérapage budgétaire, ou d'une anticipation de livraisons ?
Ces éléments doivent donc être appréciés avec une compréhension fine
1. Cahier technique pilotage des investissements, hors-série no 6, juillet 2012, DFCG, Déci
sion Performance Conseil.
110 • L'essentiel du contrôle de gestion
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
2. Piloter les proj ets
@
QUELS PROJETS ?
+J
..c
0'> 2.1.
·c
>
c..
0 Le contrôleur de gestion est impliqué, de d ifférentes façons, dans plusieurs
u
types de projets. Il joue ainsi un rôle dans plusieurs cas :
• les projets d'investissement de l'entreprise : son rôle d'aide au pi lotage
financier des investissements est particulièrement important pour l'entre
prise, comme nous l'avons vu dans le chapitre précédent Contrôle des «
1. Cahier technique pilotage des investissements, hors-série no 6, juillet 2012, DFCG, Déci
sion Performance Conseil.
Les techniques de base : pilotage des investissements • 111
e> une activité organisée par projets, la mission de l'entreprise étant, après
UJ avoi r gagné un appel d'offres, de définir, développer et mettre en œuvre
(Y) une solution dans un triptyque d'objectifs, de coûts et de délais.
ri
0
N
@ • Il en est ainsi par exemple des entreprises de construction (bâti
+J
..c ment/travaux publics) ou des équipementiers (défense, transports ...).
0'>
·c
>
Le contrôle de gestion opérationnel deviendra souvent un contrôle de
c.. gestion par affaires, avec des problématiques spécifiques de pi lotage de
0
u
projet (structuration de l'analyse de coûts adaptés à la structuration du
projet, évaluation du reste à faire, reprévisions des coûts à terminaison...).
Ces contrôleurs de gestion devront donc être experts en pilotage de pro
jet, ce qui leur permettra à la fois d'être plus pertinents dans leurs actions,
mais aussi plus proches des opérationnels avec un meilleur dialogue.
• que dans près de la moitié des entreprises, il n'y a pas ou peu de réfé
rentiel de pilotage de projet et de méthodes de conduite ;
• que plus de la moitié des projets ne respectent pas leurs engagements
de coûts, de délais et de qualité et génèrent ainsi des insatisfactions
importantes ;
• qu'il existe un lien di rect entre les moyens mis en place pour profes
sionnaliser et industrialiser la gestion des projets, et la capacité d'une
organisation à réussir et à maîtriser ses projets.
3. La compta bilité
analytique permet de calculer
la renta bilité pa r p roduits/
proj ets
La comptabi lité générale permet de connaître la performance globale de l'en
treprise là où la comptabilité analytique permet l'analyse des causes. Cette
dernière est ainsi une source d'information fondamentale pour comprendre
et améliorer la performance de l'entreprise.
If)
Cl! La comptabi lité analytique est un outil privi légié du contrôleur de gestion car
e> elle donne une vision des performances par processus ou par destination, par
UJ
(Y) exemple par produit, par projet, par commande ou par marché, en complé
ri
0
N
ment de la vision comptable qui donne l'évolution des charges par nature.
@ Cependant, lorsque le process de l'entreprise est compliqué, la comptabi
+J
..c lité analytique traditionnelle, avec ses allocations de coûts au niveau des
0'>
·c
> ateliers, peut ne pas donner une image suffisamment précise de la rentabi
c..
0
u lité des produits. Il faut alors aller plus loin dans l'analyse en uti lisant des
outils comme la méthode ABC dite Activity Based Casting qui approfon
dit la recherche des facteurs de complexité et permet une affectation des
coûts plus fine que les méthodes traditionnelles.
Par EXEMPLE
Une entreprise fabrique un produit A et un produit B dans un atelier. Lunité
d'œuvre est l'heure de main-d'œuvre, à raison de 1 2 heures pour le produit A et
8 heures pour le produit B, l'atelier ayant produit 30 unités A et 25 unités B pour
un coût total de 1 0 080 €, on en déduit un coût de 6 480 € de salaires pour A et
3 600 € pour B.
Tableau 4.1 - Affectation des coûts d'un atelier aux produits fabriqués
Charges
J an v i er Atelier 1
analytiques
If)
Cl!
coûts des salaires du produit A 6 480 € (18 €*360 h)
e> B 3 600 € (18 €*200 h)
UJ
(Y)
ri
0
N 3.1.2. Les charges indirectes de production
@
+J
..c Les charges dites indirectes affectées à des centres auxiliaires comme la main
0'>
·c
>
tenance ou l'approvisionnement sont réallouées sur les coûts de production en
c.. fonction de clés de répartition. C'est souvent le cas des coûts de l'immobilier
0
u
ventilés au prorata des mètres carrés par exemple ou des coûts de maintenance
qui peuvent être répartis au prorata des jours/hommes utilisés pour l'entretien
des machines. On trouvera aussi les coûts administratifs dans cette catégorie.
homogène qui lissait les charges sur tous les produits. L'uti lisation des coûts
complets permet de s'assurer de la couverture des coûts par les tarifs prati
qués mais elle n'a pas vocation à permettre la prise de décisions en termes
d'optimisation des processus ou des tarifs. Pour cela on aura recours aux
outils de casting qui permettent une analyse plus fine.
Ainsi, dans une entreprise qui doit immobilise r une machine plusieurs heures
à chaque changement d'objet fabriqué (par exemple, des pots de yaourts
pour des marques différentes, la tai lle de la série produite est importante
pour allouer ces coûts fixes sur les objets concernés).
Une répartition qui ne prendrait pas en compte ces éléments reviendrait
à lisser les charges à l'objet et pourrait amener l'entreprise à prendre de
mauvaises décisions de gestion et de pricing sur l'o ptimisation de la tai lle
des séries.
Par EXEMPLE
Ventilation des charges par activité dans une usine qui produit des abrasifs
réfractaires utilisés dans le bâtiment en particulier
If)
Cl! Tableau 4.2 - Compte de résultat de costing par activité
e>
UJ K. euros
(Y) Compte de résultat costing
ri Réel 2011
0
N
@ Tonnes vendues 17 503
+J
..c Chiffre d'affaires 21 900
0'>
·c Variation de stock 1 931
>
c..
0 ACTIVITÉS
u
Gérer la direction commerciale et la clientèle -444
Administrer les ventes -284
Gérer la recherche -456
Gérer la recherche de nouveaux produits -113
Réceptionner les matières premières -30
É laborer le métal liquide -2 231
Traiter le métal liquide -470
Recouler le métal liquide -532
Broyer-cribler-tamiser et emballer les grains -1 424
�----- ···
118 • L'essentiel du contrôle de gestion
··· --------�
K. euros
Compte de résultat costing
Réel 2011
Mélanger et emballer les mélanges -711
Traiter la fumée de silice -43
Expédier -465
Contrôler et tester -181
Sous-capacité -60
Coûts variables -8 667
Coûts externes -4 428
Résultat casting 3 292
elles afin de pouvoir le cas échéant faire des arbitrages. Pourtant, peu d'en
treprises font régulièrement des études de casting car cela nécessite un
travai l approfondi, en lien avec les opérationnels, avec des mises à jours
importantes des unités d'œuvre.
Par EXEMPLE
La figure 4.4 compare la rentabilité entre les produits d'une usine.
Dois-je continuer à produire tel produit, ou tel segment client est-il profitable ?
La figure illustre un classement des produits par rentabilité décroissante en pour
centage. On observe ainsi que quatre produits ont des rentabilités négatives entre
- 2 % et - 30 %, les autres produits affichant des rentabilités s'échelonnant entre
2 % et 58 %. On voit l'intérêt d'investiguer les écarts de rentabilité.
70 %
60 % Pl
50 %
40 % .......... .P3.................................................................................................... .
•Cl!
.-t= 30 % ············· .. .P4· · ps· · pô · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
P7
..0
P8 P9 10 1 Pll 1 3
11;!
...... 20 % ......
P pr .
p -· · · · ·········································
c
Cl! .... ._ ....
..,... ._ .._
___
Pl4 PlS
10 %
...............................................................................:::::::::��:�i7�j�::::::::::::
'-
Cl!
"""0
0%
�
-10%
If)
Cl!
- 20 % ······································································································· ······ · PlO
e> - 30 %
UJ
(Y) - 40 %
ri
0
N
Produits budgétai res
@
+J
..c
0'>
·c
>
c..
0 La vision de la rentabi lité des produits en pourcentage doit être complétée
u
par la connaissance des montants en valeur absolue : on voit ainsi dans la
figure 4.5 que les produits à rentabilité négative en pourcentage représen
tent en fait un très faible chiffre d'affaires (ta i lle des bulles) et des pertes
de moins de 38 k€.
120 • L'essentiel du contrôle de gestion
Figure 4.5 - Rentabi lité des produits en euros en fonction décroissante, avec
des bulles représentant le poids du CA
Rentabilité en euros en fonction du CA (taille de la bulle)
800 000
700 000
600 000
500 000
400 000 ·fll3- · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
300 000
200 000
11
100 000 .P6
.... p.s ............................................... .
Par EXEMPLE
Analyse de rentabilité de produits commerciaux
Des produits commerciaux sont issus d'un même produit technique mais livrés à
des clients différents : les coûts de transports, l'administration des ventes (condi
tions de paiement), les emballages influent de façon différente sur les coûts de
revient. Létude devra veiller à comparer un chiffre d'affaires comparable en termes
If)
de conditions de vente, par exemple un chiffre d'affaires départ usine.
Cl!
e> Produits A B c D
UJ Rentabilité
(Y)
ri
0 Tonnes l ivrées (t) 154 562 9 2
N
@ Chiffre d'affaires (€) 236 000 860 000 9 000 2 150
+J
..c Chiffre d'affaires / t (en €) 1 532 1 530 1 000 1 075
0">
·c
> % de rentabilité /CA 18 % 6% 28 % 13 %
c..
- -
0
u Rentabilité 41 424 54 092 -2 537 -566
Rentabil ité /t (en €) 269 97 -282 -283
Coûts en €/t 1 263 1 434 1 282 1 358
Coût départ usine 989 989 990 991
Divers 144 161 145 168
Embal lages 0 18 0 0
Commissions 71 77 0 0
Transports 39 164 111 0
Administrer les ventes 20 25 36 199
Les techniques de base : pilotage des investissements • 121
CONSEIL
Une bonne comptabilité analytique est un outil de d ialogue entre le contrôleur
de gestion et les managers opérationnels. Elle doit donc être compréhensible
par tous et refiéter l'activité des managers.
4. Référentiels
Le pilotage de l'entreprise de manière cohérente est possible grâce à un
ensemble de données de base communes à l'entreprise souvent appelé réfé-
Jl
rentiels. Les exemples les plus connus sont évidemment :
• la liste des clients est évidemment très importante car elle permettra
également de faire des analyses pour un client ou distributeur donné ainsi
que pour différents clients à l'intérieur d'un même canal de distribution
par exemple ;
• la liste des articles ou produits de l'entreprise est également clé pour
mettre en cohérence les équipes commerciales et les équipes de fabrica
tions. C'est en particulier très important pour calculer les prix de revient
monde consolidé des produits.
I l est important de veiller à la mise à jour régulière de ces données de base
ou référentiels pour s'adapter à la vie de l'entreprise : affiner un plan de
comptes, créer un nouveau client ou un nouveau produit.
Ces informations sont en général intégrées dans une procédure qui fixe la
manière d'actualiser les données ainsi que le responsable de l'entreprise qui
aura la responsabilité de s'assurer de la mise à jour et du nettoyage de ces
données. Dans les cas qui précèdent, c'est souvent le directeur financier
ou un de ses collaborateurs qui, par délégation, a la responsabilité du plan
comptable, c'est le directeur commercial qui a la responsabilité des arbo
rescences clients canaux de distribution, voire des forces de vente, et c'est
le directeur marketing qui a la responsabilité de mettre à jour les familles
de produits par exemple.
Il est important, chaque fois que c'est possible, de construire des codifica
tions de ces référentiels très organisées pour permettre ensuite des regrou
pements intelligents et rapides pour les analyses mais aussi parfois pour
faciliter la segmentation des droits d'accès par les uti lisateurs.
Ces référentiels devront parfois être dupliqués dans plusieurs systèmes
d'information lorsque la société n'est pas complètement i ntégrée autour
If)
Cl! d'un ERP. C'est souvent là où résident les risques d'erreurs dans l'utilisation
e> de ces données si importantes.
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
{J)
·c
>
c..
0
u
Les techniques de base : pilotage des investissements 123
.Lentreprise souhaite investir dans une nouvelle machine mais s'interroge sur
l'intérêt financier de l'opération. Le directeur financier vous demande d'étu
dier le projet en élaborant un business plan.
Les données dont vous disposez sont les suivantes :
- le coût d'achat de la machine est de 1 , 5 M€ HT ;
- les coûts d'installation sont de 400 K€ ;
- le délai de mise en œuvre est de 6 mois. Les gains attendus sont une réduc-
tion des effectifs utilisés pour les tâches manuelles, on considère qu'il faudra
6 mois à partir de la mise en œuvre de la machine pour reclasser le person
nel à une autre fonction, ce qui permettra de générer un gain net par le
non-remplacement des départs à la retraite. On estime à 1 8 ETP le gain de
productivité et 1 50 k€ les coûts d'accompagnements sociaux.
- un ETP coûte 35 K€ annuel de rémunération chargée des cotisations patro-
nales et salariales et 3 K€ de charges de fonctionnement.
Il faudra former les 30 personnes utilisant la machine (coût de 1 K€ par
personne).
La machine s'amortit sur 10 ans, le taux d'IS est de 36,09 %, le taux d' actua
lisation de la société est de 8 %. On considère par ailleurs un coût de mainte
nance annuel de la machine de 5 % de l'investissement.
Votre travail :
1 Réalisez le tableau des flux économiques.
-
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>-
0.
0
u
Copyright © 2013 Eyrolles.
N
__.
.,J::..
Réponses r:
(1)
VI
VI
(1)
Projet: Rentabilité de l'investissement machine ::J
rT
(j)
,. ,. �· ,
,
a..
c:::
n
ACCROISSEMENT DU CHIFFRE
1 1 1 1 0 0
D'AFFAIRES
0 0 0 0 0 0 0 0 0 ::J
rT
r + r T � r + � + �
AUTRES GAINS FINANCIERS 0 0 0 0 1 0 0 1 0 1 0 0 1 0 0•
+ + +- +- + +- +- + +- + +- (j)
+ r r a..
(1)
1
EMPLOI
+ ()Q
Réduction d'emplois k€ 0 630 630 630 630 630 630 1 630 630 630 (1)
�
Créations d'emplois k€ 6'
+- + +- + +- .... + ::J
Recours à l'emploi conjoncturel k€
r � } + 1- } - } } � }
dont charges ponctuelles 0 0
dont surcoûts sur charges
-75 -75 -75 -75 -75 -75 -75 -75 -75 -75
récurrentes
© Groupe Eyrolles
Copyright © 2013 Eyrolles.
© Groupe E.yrolles
IL -'
Wlll _1 mm l l!!œ J mm l � i Wim l m
l l l j l
dont économies sur charges récurrentes 0 54 54 54 54 54 54 54 54 54
• t "" �
SOLDE INTERMÉDIAIRE
DE GESTION (hors IS} -430 459 609 609 609 609 609 609 609 609
r
(1)
1 1 1
"'
ACQUISITIONS
.-t
IMMOBI LISATIONS (NETIES) 1 500 (1)
TOTAL FLUX ÉCO. ANNUELS (hors IS) 1 k€
-
<
-1 930 459 609 609 609 609T609 609 609
-
609
-
n
=r
:::J
AMORTISSEMENTS 150 150 150 150 150 150 150 150 150 150 15'
t � l- � 1 1 c:
(1)
�
IMPÔTS sur les SOCIÉTÉS "'
(" -" = crédits d'impôts) 36,09 % -209 112 166 166 166 166 166 166 166 166 o..
1
-+ + + (1)
TOTAL FLUX k€ ÉCO. ANNUE cr
llJ
(y/c IS) k€ -1 721 347 443 443 443 443 443 443 443 443 "'
T -1 121 � 174
__
1 (1)
FCF cumulés hors IS -1 373 -930 -487 -43 400 844 1 1287 1 730
!m mm mm mm a mm lmm mlP} mm
"U
ë
.-t
Facteur d'actualisation = 8 % 1,0000 0,9259 0,8573 0,7938 0,7350 0,6806 0,6302 0,5835 0,5403 0,5002 llJ
OQ
FLUX ÉCO. ANNUELS (1)
ACTUALIS ÉS Avec IS
k€
�
-1 721 322 380 352 1 326 302
1 279
1 259 240 222 o..
(1)
"'
VAN avec IS k€ -1 721 -1 399 -1 019 -667 -341 -39 240 499 738 960
� t t :::J
<
FLUX ÉCO. ANNUELS
f
k€ -1 930 425 522 483 448 414 384 355 329 305 (1)
ACTUALIS ÉS Hors IS "'
.-t
+ t "'
VAN hors 15 k€ -1 930 -1 sos -983 -499 -52 363 746 1 102 1 431 1 735 "'
(1)
3
(1)
:::J
.-t
"'
•
__.
N
l/1
126 L'essentiel du contrôle de gestion
Indicateurs financiers :
2020,
hors 1 5
l 2020, avec 15
COÛT du PROJET =
2 755 k€
Total sur la période 2011-2020
}
COÛT de MISE EN ŒUVRE = 2 080 K€
dont coût de recours à l'emploi conjoncturel 0 k€ Impacts sur la
dont coût d'accompagnement social 150 k€ masse salariale
}
}
dont coût des ch. de fonctionnement
(ponctuel) 0 k€ Impacts
1 500 k€ sur le fonctionnement
dont coût des acquisitions d'immobilisations
dont coût interne/MOA & MOE O k€
dont coût interne/formation 30 k€ Coûts internes
4oo k€ (sans impact budg.)
dont coût interne/autres effectifs
dont coût interne/utilisation matériels existants O k€
<=> 75 k€ en année
COÛT de VIE (récurrent) = 675 k€
cible
dont coût de créations d'emplois récurrents 0 k€ <=> 0 k€ en année
cible
dont coût des ch. de fonctionnement 675 k€ <=> 75 k€ en année
Vl
(récurrent) cible
<1)
2
>
UJ
M
.....
0 2 500
N
@ 2 000
......
..c
Ol 1 500
ï::
>- 1 000
0.
0
u 500
(Jj)
::,.:
c 0
<1)
- 500
c::::::J Free cash-flow annuel
- 1 000 - Free cash-flow - Cumulé
.......__ VAN hors 15
- 1 500
- 2 000
- 2 500
1./)
cu
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>-
0.
0
u
128 L'essentiel du contrôle de gestion
Une société est organisée autour de deux ateliers qui produisent un produit
X et un produit Y.
Les dépenses du mois sont les suivantes :
Masse salariale 78 700 €
Transport/achat 2 000 €
Transport/ventes 1 500 €
Votre travail :
1 - Il vous est demandé, dans un premier temps, de calculer les coûts de
la logistique et de la maintenance, compte tenu du tableau ci-dessous.
1
Q) 1 1 00
c
c
0 1
Q) u
a:l ..... ·�
::J c <( Q)
CT "' ..... ... �
"'
... -
.....
c <li Q) ... ..... "'
.....
Nature Q) - "' .!!!
.2
VI
..... <li Q) c
ïio c ..... ..... E
0 .E
·-
...J
"' <( <( VI
� "'
... "'0
1 1 1 1
u. <(
L M 1 +
UO : heures
2
Vl
<1) travai l lées 1 896 1 300
> MS théorique
r
UJ T T
M Répartition/
ri
0 heures Logistique 20 % 30 % 40 % 5% 5%
N
travai llées
@
......
..c Maintenance 10 % 40 % 50 %
Ol
ï:: Charges du
>- 5 200 4 000 29 000 36 000 3 000 1 500 78 700
0. mois en €
0
u
Conso. mensuelle
_
J
U nités
produites
Standard Conso. L
unité
PRODUIT X 330
�
+- -+
MP 500 g 165 kg
atelier A 1h 330 h
atelier B 1,5 h 495 h
PRODUIT Y 375
.....
MP 1 kg 375 kg
atelier A 1,5 h 562,5 h
atelier B 2h 750 h
+-
Réponses
Vl
<1)
1 Calculez les charges indirectes de logistique (L) et de maintenance
2
-
>
UJ (M).
(V)
ri On posera l'équation entre L et M puisque 1 0 % de M sont affectés à L et
0
N
20 % de L sont répartis sur M.
@
......
c..
Ol
·c
>- L= 5 200 + 10 %M
0.
0
u M= 4 000 + 20 %L
� pourra effectuer la ventilation de ces charges sur les autres sections analytiques.
@
130 L'essentiel du contrôle de gestion
1 00 c:
Q) c: 0
Q) u :p .....
Q) ::J c: <( co
Q) ns
... CT' ns ... ... � ...
::J ·� c: Q) Q) ... ..... ns
.....
..... Q) ns VI
.!!!
ns
z 00
.....
c: Q)
.....
Q)
..... E c: t2
0 ns <( <( VI
E
.....J
� ns
... '"0
LI.. <(
1
L M
..
UO: heures travaillées 896 1 300
� �
MS théorique
t
.. t + ..
� t t �
Répartition/
heures Logistique 20 % 30 % 40 % 5% 5%
travaillées
f
�
Maintenance 10 % 40 % 50 %
..
�
Charges
5 200 4 000 29 000 36 000 3 000 1 500 78 700
du mois en €
Ventilation
Ventilation
Logistique 5 142,9 2 057 2 571
t ..
1./)
Maintenance 5 714,3 1 714 2 286 286 286
cu
e>
t
.. ..
UJ Total 32 771 40 857 3 286 1 786 78 700
(Y)
ri
0
N 3 - Valorisez les stocks de matières premières.
@ On intégrera dans le calcul de la valeur des stocks le transport sur achat en
+J
..c
0'> plus des achats du mois. Le PMP (prix moyen pondéré) passe ainsi de 1 5 à
·c
>-
0. 1 7,25 €/kg.
0
u
stock M P kg € €/kg -
1
Coûts Écart/
Nature Produit X Produit Y
ateliers standard
Unités 330 375
.. ..
Coûts de production
32 771 12 070 20 574 128
atelier A en €
h 896 330 563 4
.. ..
Coûts de production
40 857 15 557 23 571 1 729
atelier B en €
.. ..
h 1 300 495 750 55
.. ..
Matières premières en € 2 846 6 469
..
kg 165 375
.. ..
..
Coût total 30 473 50 614 1 857
.. ..
€ par unité 92 135
15
>- .. ..
o.
0 Achat M 500 7 750 15,5
u .. ..
Transport/achat 2 000 0
PMP 1 000 17 250 17,25
.. ..
.. ..
Sortie de stock produit X -165 -2 846
Sortie de stock produit Y -375 -6 469
.. ..
V"l Stock théorique 460 7 935
� .. ..
e>.. .. ..
w
<1.1
Mali inventaire -20 -345
a. .. ..
::J
Inventaire physique 440 7590
e
0
@ Variation de stock -60 90
132 L'essentiel du contrôle de gestion
Concernant le stock des produits finis, on constatera les sorties de stocks cor
respondant aux ventes et on vérifiera qu'il n'y a pas d'écart entre le stock
théorique et l'inventaire.
-
On identifiera la variation de stock, en unité et en valeur.
_:j
u >-
-
u x c::: c::: +--
Q) o u.. :::::1 o u.. :::::1 QI)
.D
:..::i
+-- c..
Vl ....... +-- a..
Vl ....... �
QI) QI)
quantités 1 quant ités
Stock
lOO 95,00 9 500,00 150 135,00 20 250
initial
Prod
t
330 92,34 30 473,23 375 134,97 50 614
du mois
Total 430 92,96 39 973 525 134,98 70 864
t +-
+- l- ic l- l-
Sortie de
stock pdt -350 92,96 -32 536,35 - 400 134,98 - 53 991,44
vendus
Stock final 80 92,96 7 436,88 125 134,98 16 872,32
Variation
-20 92,96 -1 859,22 -25 134,98 -3 374,46 -5 233,68
de stock
1
UJ
.....
(Y) Q) +-- x
1 1
ri -o Q) ::::
0 c::: �:1
N Q) c::: x •Q) >- •Q)
0
- .2 •Q) Ill .� Ill .� ns
@ :::::1 ·+-- +--
:::::1 c::: Q)
+-- c::: Q) c:::
+-- •Q) QI) QI) +--
� �
+--
�
+J
ns � .D 00 c::: c:::
>
..c
·.p · ;:: Q)
0'>
·c
z
c::: +-- Ill
-
· ns QI) � QI)
>
>- Q) 111
1 ��1 1 1
0.
0
u
(
Unités
350 400
vendues
CA 107 37 450 160 64 000 101 450
+ + +-
Coût de prod -93 -32 536 -81 -53 991 -86 528
1- 1- �
Frais généraux -5 071 -1 872 -3 199 -5 071
� + +-
t t
Transports
-1 500 -554 -946 -1 500
sur vente
1- t •
r
Marge/
produits 7 2 488 6 5 863 8 351
vendus
Les techniques de base : pilotage des investissements 133
On rajoutera à la marge des produits vendus les écarts sur stocks et sur stan
dard de production, on obtient alors un résultat de 6 149 €.
Libellé €
Marge des produits vendus 8 351
..
Mali de production -1 857
�
Écart sur stock MP -345
..
Total 6 149
comptabilité générale.
Afin de vérifier que le résultat ci-dessus est bien correct, on opérera un rap
prochement avec la comptabilité générale qui, elle, comptabilise les charges
par nature. En intégrant les variations de stock aux produits et charges déjà
comptabilisés, on obtiendra le même résultat de 6 1 49 €.
Libellé €
CA 101 450
Achat MP -7 750
..
MS logistique, admin., marketing -13 700
MS ateliers -65 000
Transport/achat -2 000
Transport/vente -1 500
Variation de stock MP 90
1./)
cu Variation stock PF X -2 063
e> Variation stock PF Y -3 378
UJ ..
(Y) Total 6 149
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>-
0.
0
u
(/)
(])
e>
UJ
(V)
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0
N
@
+J
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0'>
1::::
>-
0.
0
u
Chapitre 5
Les partenaires
1. La comptabilité
pour la production
des résultats
1.1. UN VRAI BINÔME POUR LA PRODUCTION
DES CHIFFRES ET LEUR FIABILITÉ
Le travai l en équipe de la comptabi lité et du contrôle de gestion est évidem
ment tout à fait primordial au bon fonctionnement financier de l'entreprise.
Certaines entreprises ont même décidé de mettre ces deux équipes sous
une même responsabilité parfois appelée « di rection du chiffre ». Ils garan
tissent solidairement la qualité et la fiabilité des chiffres.
Ils utilisent les mêmes outils (référentiels, comme les plans de comptes ana
lytiques et comptables, les systèmes informatiques transactionnels appelés
ERP, les tableurs, les bases de données, les outils décisionnels).
Leurs formations initiales sont parfois les mêmes (écoles de commerce ou
universités de gestion, DECF, DESCF...).
Une bonne maîtrise de la comptabi lité générale est absolument nécessaire
pour un contrôleur de gestion afin de consei ller efficacement le directeur
opérationnel dans la conduite de son activité. Elle peut s'acquérir de diffé
rentes manières : une double formation i nitiale type DESCF, un passage en
cabinet d'audit ou une formation continue pour des collaborateurs expé
rimentés.
If)
Cl!
e>
UJ 1.2. L'ACCÉLÉRATION ET LA PROFESSIONNALISATION
(Y)
ri
0
N
DES CLÔTURES DES COMPTES
@
+J
..c
·c
0'> 1.2.1. L'organisation des clôtures
>
c..
0
Les contrôleurs de gestion et les comptables préparent les plannings de
u clôture en commun pour bien répartir la charge de travai l des équipes avec
le souci d'une i nformation rapide et pertinente. Les responsables opéra
tionnels souhaitent en effet une information le plus tôt possible dans le
mois pour pouvoir réagir à une baisse des ventes ou des marges, à des
dépassements de frais du mois écoulé. Ceci est désormais assez simple via
une bonne organisation des tâches et avec l'aide des outils informatiques.
Pour préparer les clôtures semestrielles et annuelles, i l est de plus en plus
souvent réalisé le mois qui précède cette clôture un travail poussé avec
les auditeurs externes pour anticiper les sujets les plus complexes ou qui
prennent le plus de temps (inventaires, litiges clients, créances douteuses
significatives, impairments). Cela s'appelle un hard close.
Les partenaires • 137
Travaux en commun
• Calcul d'une provision SAV (un exemple est traité dans le cas de synthèse du
chapitre 5).
• Calcul d'une provision pour stocks obsolètes.
• Impairment d'un actif (acquisition ou site industriel . . . ) .
If)
Par EXEMPLE
Cl!
Thèmes traités lors d'une revue de performance
e>
UJ (Entre parenthèses le nom du conrributeur à la préparation.)
(Y)
ri Évolution des parts de marché (contrôle de gestion ou stratégie).
0 •
N
• Ventes par région et activité comparées à l'année précédente et au budget (contrôle
@
+J
..c de gestion).
0">
·c • Évolution des marges : effets volumes, prix de revient ou prix de vente (contrôle
>
c..
0 de gestion).
u
• Explication des écarts de prix de revient (matières, absorption des usines, frais
MOD ou MOI) (contrôle de gestion) .
• Point sur les frais et sur les investissements (contrôle de gestion).
• Explication du passage du résultat opérationnel au résultat net et zoom sur les
éléments exceptionnels (litiges, restructurations, impairments), ou frais financiers
et impôts (comptabilité).
• Évolution des capitaux propres (comptabilité).
bilité).
�----- ···
Les partenaires • 139
··· --------�
ou mensuelles ;
• validation des provisions ou calcul d' impairments.
If)
Cl! Les économies se trouvent parfois dans les investissements et non pas dans le
e> compte de résultat (effet différé et tardif via l'amortissement). D'autre part, les
UJ acheteurs parlent parfois d'économies par rapport à une première offre des four
(Y)
ri
0 nisseurs (avant négociation).
N
@
+J
..c
0'>
·c
> Ce travai l est absolument primordial pour un bon pi lotage de l'entreprise
c..
0
u ou d'un département opérationnel ou fonctionnel qui cherche sans arrêt
à améliorer sa productivité. De plus, l'identification des gains permet de
dégager des ressources pour lancer des projets supplémentaires pour les
priorités de l'entreprise au-delà des intérêts des organisations décentrali
sées. I l faut donc éviter que ces économies ne soient dépensées pour un
usage non déterminé dans les objectifs de l'année, par exemple, ou ne soient
pas en lien avec les priorités de l'entreprise.
Ce sujet reste compliqué dans de nombreuses entreprises. Les échanges
réguliers entre les achats et le contrôle de gestion ainsi que la création
de tableaux de bord communs, parfois un peu lourds et souvent manuels,
sont indispensables à la compréhension de la performance d'entreprise :
Les partenaires • 141
1 1
Cl!
e> An 1 An 2 Écart
UJ Prix Qté
(Y)
ri
1 1 An 2 An 1
1
0
N
@ Quantité Effet
unités l 000 l 200 200 450 90 000
+J
..c achetée volume
0'>
·c Prix
> € 500 450 - 50 1 000 - 50 000 Effet prix
c.. unitaire
1
0
u
1
Niveau
€ 500 000 540 000 40 000 40 000
achats
Par EXEMPLE
Tableau 5.2 - Calcul de gain achats sur produit modifié
�
Achat d'un produit Y en lieu et place
Société de négoce
- -
d'un produit X
-
An 1 An-
2 Écart
-
t-
Cl!
.....
·-
rtl
-� Produit Effet
c
::J
€ 520 480 -40 1 200 -48 000
x
y gamme
0:
Vl
+-'
rtl
..r::.
u
rtl
::J € 500 000 576 000 76 000 76 000
rtl
Cl!
.2::
z
If)
Cl!
e> Dans cet exemple ci-dessus, l'acheteur a dû concéder une augmentation de prix
UJ
(Y) unitaire du produit X de 20 € (passage de 500 € à 520 €), ce qui aux quantités
ri
0
N de l'an 1 aurait coûté 20 € * 1 000 unités soit 20 000 € à son entreprise.
@ En accord avec la direction opérationnelle, il a été décidé de réduire les fonction
+J
..c nalités du produit pour avoir un gain de 40 € par produit (et de 20 € nets par
0'>
·c
>
c.. rapport au produit X).
0
u
Cas à discussion
Le produit n'a pas de comparable à ce jour dans les achats de l'entreprise.
Par EXEMPLE
C'est en général le cas lorsque nous achetons un bien ou une prestation pour la
première fois. C'est aussi le cas lorsque l'entreprise a un besoin très spécifique
�----- ···
Les partenaires • 143
··· --------�
3. L'audit interne
pour une bonne fia bilité
des chiffres et des processus
3.1. l'ALIMENTATION RÉCIPROQUE EN INFORMATIONS
POUR UNE EFFICACITÉ GLOBALE
Le partenariat auditeur-contrôleur de gestion est souvent extrêmement
intéressant pour les deux parties.
Les auditeurs rencontrent souvent les contrôleurs de gestion pour prépa
rer leurs missions. En effet, ils vont leur demander s'ils n'ont pas remarqué
d'indices de fraudes ou détecté de mauvais fonctionnements ou des sous
performances qui peuvent mériter une analyse au cours de leur mission.
Par EXEMPLE
If)
Cl!
Prenons le cas d'une société qui envoie régulièrement ses chiffres avec retard. Ceci
e> peut masquer soit un effectif trop limité, soit un niveau de compétence insuffisant
UJ pour la mission mais aussi parfois des « opérations douteuses sur les travaux de
(Y)
ri
0 clôture ».
N
@ Cela méritera une analyse des auditeurs d'où débouchera un plan d'action (forma
+J
..c tion par exemple) pour améliorer la compétence des collaborateurs impliqués ou
{J)
·c
> une meilleure organisation du planning et des tâches.
c..
0
u Il est également intéressant pour les contrôleurs de gestion d'échanger avec l' audi
teur à son retour de mission. Il lira également le rapport de d'audit qui identifie
les faiblesses remarquées et les propositions d'amélioration. Celles-ci feront souvent
l'objet de plans d'action que le contrôleur de gestion doit suivre ou pour lesquels il
est parfois responsable de la mise en œuvre. Il devra également tenir compte d'éven
tuelles erreurs notées par les auditeurs dans ses prévisions de résultat par exemple.
144 • L'essentiel du contrôle de gestion
I l est ensuite possible de détai ller un des mai llons de cette chaîne de la
valeur en sous-éléments auditables, comme ci-après le processus de distri
bution.
If)
Cl!
Cette revue des processus par l'auditeur permettra aussi au contrôleur de
e>
UJ gestion de mieux comprendre l'activité de l'entreprise. Et en particulier l'ana
(Y) lyse de ses dysfonctionnements donnera des pistes de gisements d'amélio
ri
0
N ration à exploiter.
@
+J
..c
0'>
·c 3.2.2. L'analyse économique pour le contrôle de gestion
>
c..
0 Le contrôleur de gestion s'intéresse avant tout à la performance écono
u
mique des organisations et des produits mais aussi de manière générale
aux business mode/s. En effet, il doit comprendre les leviers des segments
de produits à forte croissance ou à forte rentabi l ité et chercher des solu
tions pour retrouver une équation économique meilleure pour les moins
rentables.
Les approches très différentes du contrôleur de gestion et de l'auditeur sont
donc très complémentaires. Le travai l sur la gestion des risques leur donne
une nouvelle occasion de collaboration. Nous y reviendrons dans le dernier
chapitre sur les tendances récentes.
Les partenaires • 145
4. Le marketing
pour l'optimisation
des lancements de produits
C'est souvent dans les activités produits appelées marketing stratégique (ou
développement), que les contrôleurs de gestion participent au pi lotage du
développement des produits en étant évidemment attentifs aussi bien au
respect des délais qu'à celui des enveloppes budgétaires souvent plurian
nuelles. Et ce n'est pas le plus simple !
6. Les industriels,
pour l'optimisation du prix
de revient
6.1. DES CONTRÔLEURS DE GESTION INDUSTRIELS :
DES PROFILS RARES
Nous notons depuis quelques années une raréfaction des candidatures de
contrôle de gestion pour les environnements industriels. Ce type d'expé
rience est pourtant extrêmement formateur pour les candidats dans une
carrière complète de contrôleur de gestion.
I l est dommage que les sites industriels ne soient pas toujours situés dans
les lieux les plus prisés des jeunes diplômés.
If)
Cl!
e
tt 6.2. UNE MISSION PASSIONNANTE
(Y)
ri
0 En effet les usines sont en général un lieu d'organisation, de process et
N
@ d'amélioration permanente très propice à des tableaux de bord et des plans
+J
..c d'action réactifs et structurés. Ceux-ci permettent de faire un diagnostic et
0'>
·c
>
c.. de préparer un plan d'action sur l'amélioration des rendements, de l'absen
0 téisme ou des moindres consommations de matière par exemple.
u
Les contrôleurs de gestion industriels (ou usine) ont l'occasion de travai l ler
sur de nombreuses thématiques enrichissantes et formatrices :
• l'amélioration des prix de revient des produits : négociations du prix
d'achat des composants, optimisation des manières de fabriquer, arbi
trage de rentabi lité entre différentes solutions de machines, arbitrage
permanent entre productivité et qualité, mise en place de projets design
to cost, décisions de sous-traiter des sous-ensembles comme les moteurs
par exemple ... ;
• analyse des écarts entre coûts réels et coûts standard ;
148 • L'essentiel du contrôle de gestion
% turnover 5% 4% 8%
Absentéisme 3% 2% 5%
% personnes formées 80 % 82 % 85 %
N b jours par
2 2 2
personne formée
1 1
Nb journées
1600 1722 1751 9% 2%
formation
Tx satisfaction
collaborateurs
1 % entretiens annuels 75 80 90
e> Un des sujets qui pose souvent problème est évidemment de compter les
UJ personnes, dont les contrats sont diversifiés : temps partiel, intérimaires,
(Y)
ri CDD, expatriés... Les discussions parfois longues autour des effectifs ins
0
N crits, les équivalents temps plein par exemple sont monnaie courante entre
@
+J
..c contrôleurs de gestion et cadres de ressources humaines.
0'>
·c Le rapprochement avec la masse salariale est souvent très consommateur
>
c..
0 de temps mais nécessaire.
u
ments de l'année précédente mais aussi des hausses de salaires, l'effet des
évolutions des taux de charge ou les évolutions réglementai res...
À ce titre, nous voyons même se créer parfois des postes de contrôleur de
gestion social pour s'adapter à la complexité des sujets mais aussi au besoin
de confidentialité des données.
INDICATEURS DE DEVELOPPEMENT
DURABLE (DD)
• Consommation d'eau, d'électricité et de gaz.
• Consommation de matières plastiques, de peintures, de solvants.
• Rejets atmosphériques (dont les gaz à effet de serre).
• Déchets recyclés, valorisés ...
If)
Cl!
• I nformation de sécurité, fréquence et gravité des accidents du travail.
e> • Pourcentage d'hommes et de femmes, écarts de salaires hommes-femmes.
UJ • Pourcentage d'hand icapés.
(Y)
ri Heures de formation ...
0 •
N
@
+J
..c
0'>
·c
>
B. La trésorerie
c..
0
u
Par EXEMPLE
Les leviers de cash
9. La stratégie
pour la pers pective à
moyen terme
Comme nous l'avons vu dans la première partie, le contrôleur de gestion
est amené à travai ller régulièrement avec la direction de la stratégie pour
construire le plan opérationnel et stratégique. Il devra également régulière
ment expliquer les écarts de budget la première année du plan à la direction
de la stratégie.
Le travail en commun sur la construction de tableaux de bord à moyen terme
sera également pour eux un moyen de collaborer. Nous voyons de plus en
plus de tableaux de bord à 3 ou 5 ans (balanced scorecard) se déployer,
parfois concrétisés dans une salle dédiée appelée « management cockpit ».
If)
Cl!
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>
c..
0
u
Les partenaires 1 53
Réponses
1
J trimestrie� Prévisio�
Reporting Clôture
Budget
mensuel
----- 4--- -
Janvier J + 10 J + 10 J + 20
Février J + 10
Mars J + 10
+ + +
Avril J + 10 J + 10 J + 20
Mai J + 10
+ ....
vi
�
Juin J + 10
0
L.. Juillet J + 10 J + 10 J + 20
>-
UJ
(V) Août J + 10
ri
0 Septembre J + 10
N
@ Octobre J + 10 J + 10 J + 20
..... + + +
..c Novembre J 10
Ol +
·c
>- Décembre J 10
a. +
0
u
Pour info : J + 1 0 signifie 1 0 jours après la clôture du mois.
Pour la préparation du budget, il devra insister sur la contribution attendue
du directeur marketing sur :
- la date de lancement des nouveaux produits ;
- ses recommandations attendues sur le plan de lancement (prix conseillé,
publicité, PVL, SAV, canal de distribution privilégié . . . ) .
1./)
cu
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>-
0.
0
u
1 56 L'essentiel du contrôle de gestion
1 2011 2012
Coût unitai ;-rM ass;- 1 Coûtlocal
unitaire Masse
k€ =t-k€ k€
ETP ETP
local salariale salariale
+-�-
- -
-
-
Ouvriers
1 150A B = C/A
30,0
C
4 500
- A
1 49
B = C/A
31,2 4 650
Agents de
�
25 40,0 1 000 23 43,5 1 000
maîtrise
Cadres 3 60,0 180 4 50,0 200
ETP 178 31,9 5 680 176 33,2 5 850
75 % 75 %
CDD 40 25,0 1 000 40 26,3 1 050
Vl
1
<1)
Heures sup. 7 33,0 231 7 35,7 250
2
>
UJ Force de
47 26,2 1 231 47 27,7 1 300
(V) travail variable
ri
0 16 % 17 %
N +
@ INTÉRIM 20 35,0 700 20 35,0 700
.....
..c
Ol 9% 9%
ï::
>- +-
0. Force de
0 travail variable 67 28,8 1 931 67 29,9 2 000
u
et intérim
r <
25 % 25 %
Total 245 31,1 7 611 243 32,3 7 850
Réponses
�
Analyse d'écart
__j Delta
Effet prix T Effet volume �ffet mix Total
%[ %i
en %
1
�
en €
� en en € en
--t-
J --1
.
1----r---1---
Total -
_
delta
delta prix effet prix
volume *
* CU 2011 -effet
ETP 2011
volume
Ouvriers 3,3% 181,2 4,0% - 30 - 0,7% - 1,2 150,0
Agents
0,0% 87,0 8,7% - 80 - 8,0% - 7,0
de maîtrise
Cadres 11,1% - 30,0 - 16,7% 60 33,3% - 10,0 20,0
ETP 3,0% 236,5 4,2% - 63,8 - 1,1% - 2,7 170,0
CDD 5,0% 50,0 5,0% 0,0% 50,0
Heures sup 8,2% 19,0 8,2% 0,0% - 0,0 19,0
�
0,0
t
Force de
travail 5,6% 69,0 5,6% 0,0% - 0,0 69,0
variable
r r t
Vl
<1)
0,0
2
>
UJ INTERIM 0,0% 0,0% 0,0%
(V)
ri -0,0
t t t
0
N + +
@ Force de
......
c.. travail
Ol variable 3,6% 69,0 3,6% 0,0% - 0,0 69,0
·c
>- avec
0.
0
u interim
Total 3,1% 303,6 4,0% - 62,1 - 0,8% - 2,5 239,0
1./)
cu
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>-
0.
0
u
Chapitre 6
Le savoir être
Pour ce faire il lui faut développer des qualités d'écoute. Agent de change
ment, il doit donner du sens aux actions lancées par la direction générale
auprès de ses collègues opérationnels, et participer à la conduite du change
ment nécessaire à la mise en œuvre des plans d'actions de progrès continu
indispensables à la performance de l'entreprise.
Un bon contrôleur de gestion est proactif, dynamique, à l'aise dans l'échange,
i l aime aller sur le terrain et sait se faire apprécier des opérationnels, tout
en ayant le courage de défendre les éléments de cadrage (objectifs) qu'il
doit porter.
e>
UJ
(Y)
ri
3.2. SENS DE L'ANALYSE ET DE LA SYNTHÈSE
0
N
Trop souvent, le contrôleur de gestion aura une bonne vision analytique
@
+J
..c mais il aura parfois du mal à faire la synthèse. Or on attend aujourd'hui de lui
{J) qu'il sache rendre simple des problématiques parfois compliquées. Un bon
·c
>
c.. professionnel saura à la fois identifier les causes profondes des événements,
0
u
mais aussi les expliquer de façon synthétique et compréhensible.
CONSEIL __
CONSEIL
Vl
� • l e CG marketing ou commercial ;
� • le CG corporate.
@
1 62 • L'essentiel du contrôle de gestion
6. Incitation
6.1. INCITATION DE LA FILIÈRE
La direction du contrôle de gestion doit avoir son mot à dire sur la qualité
du travai l effectué par les contrôleurs de gestion et sur leur transparence
dans l'analyse des résultats, qu'ils lui soient rattachés hiérarchiquement ou
non afin de garantir l'efficacité de la fi lière.
CONSEIL __
CONSEIL
Le contrôleur de gestion devra veiller à ce que les règles du jeu soient claires,
connues de tous et appliquées équitablement.
Le savoir être • 1 65
7. Gestion du changement
Les projets de transformation deviennent une nécessité pour adapter les
entreprises à un environnement très changeant.
CONSEIL_
Dans ce cadre, le contrôleur de gestion se retrouve souvent à accompagner les
plans d'actions qu'il s'agisse de restructurations, changement d'outils de gestion,
nouvelles méthodes de gestion ...
La maîtrise des fondamentaux est alors importante pour ne pas brûler les
étapes indispensables à la réussite d'un projet et la conduite du changement
en est une : vouloir aller trop vite, sans prendre le temps d'accompagner
et de convaincre est souvent la première cause d'échec d'un projet. I l faut
trouver le bon rythme pour ne pas s'enliser dans des discussions sans fin,
mais avancer à une vitesse raisonnable qui permette au plus grand nombre
d'accepter le sens du changement.
Le d irecteur du contrôle de gestion doit intégrer dans ses plans d'actions
les différents outi ls de la conduite du changement que sont la formation,
la communication, l'animation ou des démarches de type qualité à travers
les revues de processus.
7.3. LA FORMATION
Les formations des contrôleurs de gestion sont souvent orientées sur les
techniques nécessaires au métier, moins souvent sur le comportement. Or
la gestion du changement nécessite de nouvelles postures de la part du
contrôleur de gestion, plus orienté sur l'accompagnement que sur le suivi
budgétaire comme cela a longtemps été le cas.
Les formations de prise de parole en public, de management, de développe
ment personnel peuvent aider un collaborateur à asseoi r sa légitimité. De la
même façon, des formations de culture de gestion peuvent être d ispensées
aux managers pour partager le même modèle de pilotage et la compréhen
sion des enjeux. Lorsqu'une entreprise change d'indicateur de performance,
pour être efficace celui-ci doit donner lieu à des explications sur le pourquoi
du changement et sur la méthode de calcul.
If)
Cl!
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
{J)
·c
>
c..
0
u
Le savoir être • 1 67
Le poste
e>
UJ
(V)
,..-!
0
N
@
+J
.!:
0'>
1::::
>-
0.
0
u
Chapitre 7
Les tendances
récentes et d'avenir
If)
tage en partageant le même référentiel de données entre les acteurs pour
Cl!
faciliter le dialogue de gestion ;
e> • le pi lotage du cash, levier essentiel de la performance, car c'est lui qui
UJ
(Y)
ri
permet à l'entreprise de réaliser les investissements nécessaires à son évo
0 lution et l'exécution de sa stratégie ;
N
@ • et enfin la communication financière, qui devient de plus en plus exigeante,
+J
..c tant en termes de délais que de niveaux d'information, faisant parfois des
0'>
·c
>
c.. prévisions un baromètre de la santé de l'entreprise qui se reflète instanta
0 nément dans la valeur des actions. S'approprier ces nouveaux champs fait
u
partie de l'évolution naturelle du rôle du contrôleur de gestion.
170 • L'essentiel du contrôle de gestion
1. Le contrôleur
de gestion et la gestion
des risques
1.1. LE RÔLE ACTUEL CLASSIQUE
La situation est évidemment très différente entre les envi ronnements grands
groupes et les sociétés PME.
• Dans les grandes entreprises et leurs fi l iales, les auditeurs, voi re parfois
les risk-manager, ont préempté le champ d'intervention de responsabi
lité : cartographie des risques au travers des managers d'entreprise, éva
luation de l'impact des risques et de leur degré d'occurrence, proposition
d'un plan de secours (plan d'action d'amélioration, assurances propre ou
externalisée}.
Dans les PME, la gestion des risques n'est pas toujours aussi formalisée.
•
Reporting
statutaire
Système
Compta
/ERP
Données
lill
Tableaux
détaillées de bord
de gestion
�
Analyses
gestion
Transactionnel Décisionnel
(Business Intelligence)
e>
UJ L'autre décision importante à prendre pour l'orientation du système de pilo
(Y)
ri tage de l'entreprise, décision dont les conséquences doivent être anticipées,
0
N notamment pour les groupes de tai lle importante, réside dans le niveau
@
+J
..c d'intégration horizontale du SI de pi lotage.
« »
0'>
·c L'entreprise peut ainsi décider d'uniformiser le système de pi lotage dans
>
c..
0 l'ensemble de ses entités à travers ses filiales, ses lignes d'activité. Elle impo
u
sera alors à chacune de ses entités le même système de pi lotage, avec les
mêmes fonctionnalités et peu de spécificités.
Cette orientation présente évidemment de nombreux avantages en termes
de capacité à partager l'information, à s'appuyer sur un référentiel de don
nées commun, à éviter les travaux de conversion et de rapprochements de
données peu générateurs de valeur ajoutée.
Elle pourra être complexe à mettre en œuvre si les activités dans les diffé
rentes entités du groupe sont différentes (spécificités régionales ou d'acti
vité) ou quand la culture du groupe est plutôt décentralisée, basée sur une
autonomie importante des différentes entités.
174 • L'essentiel du contrôle de gestion
If)
e>
UJ
(Y)
AUTOUR DES PROJETS DE PILOTAGE
ri
0 Une fois l'ensemble de ces choix effectués, les orientations étant correc
N
@ tement choisies, i l restera un point non négligeable à prendre en compte,
+J
..c facteur de succès majeur du projet : l'accompagnement du changement
0">
·c
> nécessaire à ce type de projet.
c..
0
u En effet, la mise en place d'un nouveau système de pilotage induit néces
sairement des changements importants des processus de pi lotage, met à
disposition des informations qui ne l'étaient peut-être pas, change les habi
tudes.
La commun ication autour du projet, l 'explication des orientations
choisies en termes d'i ntégration ou en termes de choix d'outi ls, la
formation au nouveau système de pi lotage seront autant d'éléments
nécessa i res à l'adhésion et à la motivation des équ i pes, gage du succès
du projet de construction ou de transformation du SI de p i lotage de
l'entreprise.
Les tendances récentes et d'avenir • 175
�
Q
Q L'EBE est une variable clé de l'analyse du compte de résultat. I l s'apparente
� à l'EBITDA anglo-saxon. Les entreprises sont souvent valorisées en multiples
� d'EBITDA, le multiple variant en fonction du secteur d'activité.
@
176 • L'essentiel du contrôle de gestion
REX 810
Amortissements 200
Plus-values de cession - 10
IS - 275
1 nvestissements - 100
If)
Cl!
If)
QJ
CONSEIL
e> Le suivi de ce poste se fait en DSO (Days Sales Outstanding) qui représente
UJ
(Y)
ri
le nombre de jours de chiffre d'affaires en encours clients : Encours client/CA
0 TTC * 365.
N
@
......
c.
{J)
·c
>
c.. Le contrôleur de gestion fera un point régulier avec l'administration des
0 ventes (parfois appelée credit manager) sur la solvabilité des clients : un
u
accroissement des délais de règlement est souvent le signe de difficultés
de trésorerie avant un éventuel dépôt de bilan. Ce peut être l'occasion de
vérifier que les cautions sont toujours bien à jour, si ce n'est pas trop tard.
Par EXEMPLE
Un stock de 30 M€ pour une entreprise dont le taux de financement est de 4%
représente 1 20 K€ de coûts financiers par an.
If)
Cl!
Ce ratio permet de comparer des entreprises d'un même secteur pour mieux
apprécier leur performance. En effet les actionnaires attendent une certaine
rentabi lité de leur investissement, qu'ils trouvent à travers les dividendes qui
leur sont versés et/ou les plus-values qu'ils peuvent encaisser en revendant
leurs actions.
Avec des fonds propres importants une entreprise est plus forte, mais le
coût des capitaux propres (dividendes non déductibles) peut être un frein
à son développement.
Par ailleurs de nouveaux apports en capital se traduisent par une d ilution
des droits des anciens actionnaires qui perdent une partie de leur pouvoir
de décision.
L'arbitrage se fait alors entre un nouvel endettement (moins coûteux en
règle générale que la rémunération des capitaux propres) et une augmen
tation de capital.
Par EXEMPLE
Bilan de la société Lambda
1
If)
Cl!
Actif 2011 Passif 2011
e>
UJ Immobilisations 500 Capitaux propres 910
(Y)
ri
0 Clients 800 Dettes financières 300
N
@ Stocks 100 Fournisseurs 200
+J
..c
{J)
·c Cash 10
>
c..
0
u Total 1 410 Total 1 410
Ses capitaux employés s'élèvent à 1 200 M€. Ils se calculent de deux façons :
•soit Immobilisations + BFR (500 +700)
•soit Capitaux propres + Cash net (9 1 0 M€ de capitaux propres et 300 M€ de
dettes 1 0 de cash)
-
3.3.2. La dette
Elle représente l'alternative au financement via les fonds propres :
• dans les années d'expansion économique, les entreprises uti lisaient
souvent l'effet levier (ou gearing) pour se développer en tablant sur un
moindre coût de la dette que des fonds propres. La dépendance vis-à
vis des banques, plus réticentes à prêter dans un contexte de raréfac
tion des liquidités (credit crunch), a sensiblement réduit les pratiques
d'endettement à outrance. Le ratio Dette/EBITDA ou EBE donne l'indi
cation du nombre d'années qu'il faudrait à l'entreprise pour rembourser
sa dette ;
• plus la dette est importante, plus l'effet levier (gearing) est fort mais
la vulnérabilité de l'entreprise s'accroît en particulier lorsque les taux
remontent, entraînant souvent un alourdissement du poids de la dette.
Les frais financiers et les échéances de remboursement du capital de la
If)
Cl! dette peuvent s'avérer très lourds rendant l'entreprise plus vulnérable.
e> A contrario, avec des fonds propres importants une entreprise est plus
UJ
(Y) forte, mais le coût des d ividendes, non déductibles, peut être un frein à
ri
0 son développement.
N
@
+J
..c
0'>
·c
>
c..
u
0 CONSEIL
Le ratio Dette nette/Capitaux propres est très regardé par les analystes finan
ciers et son évolution dans le temps suivie à la loupe.
Sté Lambda M€
r- -
EBE 1 000
-
���5----�3��13---2�,85
-
-e-Dette nette/EBE
4. La communication financière,
une tâche de plus en plus
chrono phage
L'entreprise doit donner de plus en plus d'informations fi nancières et de
If)
plus en plus vite : reporting mensuel, suivi de projet, business review,
Cl!
budget, trajectoires fi nancières, revues internes... les échéances se suc
e> cèdent.
UJ
(Y)
ri
0
L'information financière s'accroît avec les besoins de la communication
N interne, les communiqués de presse et les obligations légales de plus
@
+J
..c
en plus exigeantes quant à la qualité des données (rapport de gestion,
0'> document de référence...)
·c .
>
c.. Une entrée en Bourse ou l'ouverture du capital à de nouveaux actionnaires
0
u
ou à l'actionnariat salarié amène un tel surcroît de travai l auprès des équipes
de contrôle de gestion que celles-ci doivent souvent se réorganiser pour y
répondre dans les délais attendus.
La communication financière concerne les résultats passés mais aussi les
projets et les perspectives économiques et financières. Particulièrement
importante dans les sociétés cotées, elle obéit à des règles précises visant
à garantir la transparence de l'entreprise et la qualité de l'information don
née aux actionnaires.
Les tendances récentes et d'avenir • 1 83
4.2.1. Le budget
Le budget est devenu un élément de la communication financière. Cela n'est
pas sans poser des problèmes car le risque est de vouloir faire du window
dressing {i e. améliorer de façon irréaliste les perspectives de résultat) au
.
détriment d'une ambition réaliste et partagée ... Gare aux sanctions bour
sières qui ne manqueront pas de se produire si l'entreprise doit ensuite
annoncer qu'elle ne tiendra pas ses prévisions de résultats et émet un profit
184 • L'essentiel du contrôle de gestion
e>
UJ
(Y)
ri
CONSEIL
0
N Le contrôle de gestion doit veiller à ne rien publier qui puisse se révéler contraire
@
+J
..c
aux intérêts de l'entreprise : marge par secteurs d'activité, évolution de tarifs,
0'> rentabilité produits, projets en cours stratégiques ...
·c
>
c..
0
u
Là encore une attention de tous les instants est nécessaire pour éviter une
diffusion trop importante de données qui pourrait nuire à l'entreprise. Les
personnes en charge de la communication des données financières doivent
être particulièrement vigi lantes sur l'identité des personnes qui les solli
citent et sur les objectifs poursuivis. C'est à ce prix que l'on évite la diffusion
d'informations mal maîtrisées ou mal interprétées.
Afin de bien contrôler cette communication, i l peut être judicieux de cen
traliser les réponses dans un pôle qui vei llera à la cohérence et à la qua
lité des réponses aux différents services demandeurs tout en garantissant
leur traçabi lité. I l devra également garantir la cohérence entre l'information
Les tendances récentes et d'avenir • 185
If)
Cl!
e>
UJ
(Y)
ri
0
N
@
+J
..c
0'>
·c
>
c..
0
u
1 86 L'essentiel du contrôle de gestion
d'affaires.
3 - Vous devez sensibiliser les opérationnels au coût du BFR. Que
proposez-vous sachant que le taux des agios est de 4 % annuel ?
4 - La société voit ses commandes brutalement chuter de 1 5 %. Que
proposez-vous en termes de plan d'action sur le BFR sur la seule base des
éléments dont vous disposez ?
Plus précisément, les commandes du produit A baissent de 5 % et les
autres modèles de 25 %. Lutilisation des matières premières et pièces
détachées est équivalente d'un produit à l'autre. Les achats de pièces déta
chées représentent 1 5 000 K€ par an, le temps de réassort est de 60 jours.
Les matières premières représentent 50 000 K€ d'achats annuels et le réassort
Vl
<1)
se fait sous 1 5 jours.
2 Nous retiendrons un taux de TVA de 1 9,6 o/o
>
UJ
(V) Voici le bilan de la société :
l _j 31/12/2011 l PASSIF en k€ l 31/12/2012
ri
0
N ACTIF EN k€ libellés
@ Immobilisations 150 000 Capital 120 000
.....
.c t
Ol Stocks 40 000
·c
>-
0. MP 20 000 Dette 93 000
0
u
pièces détachées 10 000
produits finis 10 000 Fournisseurs 30 000
t
dont auto A 3 000
+- �
dont auto B 3 000
t t-
dont auto C 4 000
Clients 38 000
1
....
Banques 15 000
Total 243 000 243 000
1
B 3 000 176
..
c 4 000 133
Total 10 000 509
k€
Le stock est de moins de 1 mois en moyenne :
CA A
1 lOO 000
B 70 000
c 30 000
B 16
c 49
Réponses
k€
ri
0 2 - Calculez le BFR.
N
@
......
c..
Ol stock 40 000
·c
>- client 38 000
0.
0
u fournisseurs 30 000
BFR 48 000
BFR en jours: BFR/CA HT*365 88 48 000/200 000*365
Les stocks
Il semble que l'entreprise n'ait pas vraiment de gestion de stock adaptée à
ses besoins. Compte tenu des capacités de réassort des fournisseurs, pour des
pièces détachées (60 jours) et des matières premières ( 1 5 jours), on calculera
les nouveaux stocks sur cette base, en prenant en compte la réduction de la
production à venir compte tenu de la baisse des commandes (de 1 5 %). Pour
les pièces détachées, par souci de prudence, on prendra une marge d'erreur de
1
5 jours après échange avec les magasiniers qui estiment le transport peu fiable.
Vl
<1)
Libellé
l Objectif j_ Stock
actuel
Nouveau
stock
Gain
en BFR
2 Matières premières passer à 20 jours 20 000 2 329 17 671
>
UJ
M 146 j 20 000/146 j*20 j*0,85
ri
0 Pièces détachées passer à 65 jours 10 000 2 274 7 726
N +-
@ 243 j 10 000/243*65 j*0,85
......
c.
Ol Concernant les stocks de produits finis, il s'agit de rééquilibrer les modèles au
·c
>-
0. profit de A en réduisant fortement les stocks de C. On pourra viser les 20 jours
0
u
pour chaque produit, les clients acceptant un délai d'attente de 1 mois.
Produit
Stock
annuel k€
Nbre _L Jours
Stock cible
en k€
Gain de
BFR en k€
Auto A 3 000 200 11 5 182 - 2 182
j- -+
Auto B 3 000 176 16 2 813 188
1-
Auto C 4 000 133 49 1 224 2 776
-+
Total 10 000 9 219 781
Encours client
Une réunion avec l'ADV permettra de réfléchir aux actions pour réduire les
délais de règlement client : les CGV (conditions générales de ventes) prévoyant
30 jours fin de mois, l'encours ne devrait théoriquement pas dépasser 45 jours
en moyenne. Il y a donc un retard d'environ 1 3 jours.
Il conviendra de bien comprendre le processus de facturation, la typologie des
clients et les conditions particulières de vente.
Si les conditions de vente ne sont pas respectées, il faudra sensibiliser les commer
ciaux aux conditions de règlement et à leur respect.
Si l'entreprise a besoin d'argent, nous pourrons étudier l'intérêt d'avoir recours
à du factoring, mais attention ce service n'est pas gratuit et les agios financiers
peuvent être significatifs.
La titrisation (cession de créances) peut être une autre possibilité, mais après
une période très en vogue, les banques sont beaucoup plus réticentes à cette
mise en place qui ne peut concerner que de gros encours de qualité, c'est-à
dire à risque faible.
Encours fournisseurs
Vous vérifierez les conditions de règlements des fournisseurs pour vous assurer
que l'on ne règle pas certains fournisseurs par anticipation.
Les conditions globales paraissent correctes compte tenu du secteur qui règle en
moyenne à 50 jours. Ne pas respecter ces délais pourrait conduire à des défaillances
de sous-traitants et être préjudiciable à l'entreprise et à son image de marque.
En résumé, l'impact de plan d'action que vous préconisez est le suivant :
1./)
cu
Libellé
L Détail l. Delta de BF� _ Agios
1
Stocks Matières premières 17 671
e> +-
UJ Pièces détachées 7 726
� +
(Y) Produits finis 781
ri +- +-
0
N Clients Base de 45 jours 7 240
@ �
Total 33 418 1 337 k€ en annuel
+- +-
+J
..c
0'> à 4 % d'agios
·c
>-
0. La cible de BFR est de
0
u
k€
Stocks l3 821
� �
Clients 25 060
�
Fournisseurs 25 500
� �
BFR l3 382
+- +-
29 jours
= l3 382 / 2 000 000*0,85*365
Une fois l'étude réalisée, il reste le principal : mettre en œuvre le plan d'action
et son suivi, en faisant adhérer l'ensemble des contributeurs à l'ambition de
ce plan.
(/)
(])
e>
UJ
(V)
,..-!
0
N
@
+J
.!:
0'>
1::::
>-
0.
0
u
Conclusion
Cet ouvrage i l lustre le rôle du contrôleur de gestion dans toutes ses dimen
sions.
Il est là où les chantiers l'attendent, pour aider le manager à comprendre les
aspects financiers de l'activité, à pi loter la performance, à préparer le futur,
à donner de la visibi lité sur les trajectoires financières.
Son métier a beaucoup changé avec l'apport des outils modernes qui lui
permettent de passer de moins en moins de temps à la production des
documents et de plus en plus à l'analyse et aux propositions.
Le contrôleur de gestion est un acteur de l'évolution de son entreprise.
Par sa rigueur, sa curiosité et son implication, il participe à son devenir. I l a
souvent les compétences d'organisation pour être un bon agent de chan
gement. Il gagne la confiance des opérationnels et il doit prendre du recul
face aux décisions :
• en effet, i l doit être un facilitateur qui dit souvent « OUI » et comment
i l est possible de le faire ;
If)
Cl!
• mais il doit aussi être capable parfois de dire « NON » quand les
e> décisions ne lui paraissent pas conformes à l'intérêt de l'entreprise ou
UJ à l'éthique.
(Y)
ri C'était souvent un expert reconnu par des partenaires. Il devient aussi sou
0
N
@ vent un manager d'équipes délocalisées ou de projets rendant ses compé
+J
..c tences de communicant ou de leader aussi importantes que sa maîtrise
0'>
·c
>
technique.
c..
0 Le contrôle de gestion est un métier d'avenir dont on n'a pas fini d'explorer
u
toutes les facettes et comme le monde qui nous entoure, en perpétuel
changement. C'est également cela qui le rend aussi passionnant.
(/)
(])
e>
UJ
(V)
,..-!
0
N
@
+J
.!:
0'>
1::::
>-
0.
0
u
Glossaire
méthode ABC est une méthode permettant d'analyser, au travers des coûts
consommés par les activités, la performance des processus, et la contribu
tion de chaque activité par objet de coûts. On entend par objet de coûts ce
que l'on veut analyser : le(s) client(s), les produits, les services, les gammes,
les unités de travai l (business unit), les marchés... La méthode ABC permet
If)
Cl!
d'analyser de manière fine les coûts indirects qui composent les produits
e> et/ou services (source : Wikipédia).
UJ
(Y) Benchmarking : processus d'analyse comparative entre des produits, des
ri
0 services, des entités. L'analyse peut être interne à l'entreprise ou s'exercer
N
@ à l'extérieur.
+J
..c Besoin en fonds de roulement (BFR) : le BFR identifie le montant de tréso
0'>
·c
> rerie immobilisé du fait des décalages entre les encaissements et les décais
c..
0
u sements des flux liés à l'activité de l'entreprise.
Business plan (BP) : c'est en général la prévision de ventes, de résultat et de
trésorerie d'un projet, d'une activité ou d'une entreprise.
Distribution numérique (DN) : pourcentage de magasins de son marché
adressable dans lequel l'entreprise est présente
Distribution valeur (DV) : pourcentage de son marché adressable en valeur
dans lequel l'entreprise est présente
Excédent brut d'exploitation (EBE, EBITDA en anglais) : se définit en général
par le résultat d'exploitation hors déduction des charges calculées : dota
tions aux amortissements et aux provisions.
1 94 • L'essentiel du contrôle de gestion
e> Sections analytiques centres de coûts sur lesquels sont imputées les
:
UJ charges en comptabilité analytique. La définition de ces centres dépend
(Y)
ri des questions que se pose l'entreprise en termes d'optimisation et de per
0
N
@ formance.
+J
..c VAN : valeur actuelle nette ou NPV (Net Present Value) (source : Wikipédia).
0'>
·c Elle représente la somme de la valeur actualisée des cash-flows futurs.
>
c..
0
u TRI : le taux de rentabilité interne (TRI ou TIR) est un taux d'actualisation
qui annule la valeur actuelle nette d'une série de flux financiers - en général
relatifs à un projet avec un investissement initial suivi de flux de trésorerie
positifs (source : Wikipédia).
Weighted Average Capital Cost (WACC) ou coût moyen pondéré des
capitaux propres (CMPCP) : c'est la moyenne pondérée du coût des fonds
propres (rentabi lité attendue des actionnaires) et de la dette.
I ndex
c E
calcul des coûts 1 1 5 écarts de rentabilité 26, 119
calcul des écarts 90, 93 ERP 122, 136, 141, 173
capitaux engagés 121, 176, 180 états financiers 54, 59, 60, 61, 63
capitaux propres 34, 180, 194 EVA (Economie Value Added) 176
centre de coûts 137, 141
cession d'actifs 34 F
charges indi rectes 115, 1 1 6 forces de Porter 14, 16, 22
charges variables 1 1 6
196 • L'essentiel du contrôle de gestion
G p
gammes opératoires 114 parts de marché 146, 147
gestion des risques 8, 144, 169, 170 pay-back 105, 106
gestion du cash 8, 151 performance 22, 67, 68, 87, 90
gouvernance 34 performance économique 22, 66,
144, 164
H planification 12
hard close 136 plan stratégique, voir business plan
10
poste client 178
impairment 137, 139, 183, 194 prévisions 7, 50, 51
indicateurs 23, 65, 80, 81, 82 prise de décision 8, 59, 92, 104
indicateurs de performance 9, 10, prix de transfert 101, 102
81, 83 profit warning 184, 194
indicateurs de rentabilité des
capitaux employés 59 R
indicateurs non financiers 81 raréfaction des liquidités (credit
indicateurs RSE 59 crunch) 181
information financière 167, 182, 184 refacturations 101, 102
investissements 103, 104 référentiel de données 86, 173
référentiels 121, 122
K règles d'allocation des coûts 118
KPis (Key Performance Jndicators) 70 rentabilité 89, 113, 146
reporting ll, 59, 60
L reprévisions glissantes 50
LBO 33 revue de performance 70, 72, 73,
138
M revue de pilotage stratégique 71
If)
Cl!
marketing stratégique 145, 162 revues de plans d'action, voir business
e> matrice du BCG 14, 16 reviews 56
UJ méthode ABC (Activity Based ROI 106
(Y) Casting) 113, 116, 193 rolling forecast 50, 51, 52, 53, 54, 55,
ri
0
N méthodes de conduite de projets 112 56, 57, 58
@
+J
méthodes d'évaluation des ROP {résultat opérationnel) 17
..c
0'> i nvestissements lOS RSE (responsabilité sociale des
·c
> modèle de Porter 14, 15 entreprises) 82
c..
0
u modèle économique, voir business
model 13 s
sections analytiques 114
0 SMART 25
objectifs 25, 26, 43, 44 stock-options 149
obligations légales 35, 182 stocks 175, 177, 178
opérationnels 8 stratégie 10, 12, 152
optimisation des dépenses 135, 139 système de pi lotage lll, 169, 171, 172,
optimisation du cash 135, 150 173, 174
systèmes d'information 171, 172
Index • 197
T w
tableau de bord 70, 77, 78, 82, 83, WACC (Weigthed Average Capital
84, 85, 86 Cast), voir coût des capitaux
tableur 48, 171, 172 employés 180
top dawn 45 workflows 48
transparence 34, 35, 163, 164, 182
trésorerie 33, 150, 177
TRI 105, 107, 163, 194
v
valeur actualisée nette, voir VAN
106
VAN 105, 106, 107, 163, 194
If)
Cl!
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