Heraclite Fragments (Autre Traduction)
Heraclite Fragments (Autre Traduction)
Heraclite Fragments (Autre Traduction)
1. Ce verbe, qui est vrai, est toujours incompris des hommes, soit avant qu’ils
ne l’entendent, soit alors qu’ils l’entendent pour la première fois. Quoique
toutes choses se fassent suivant ce verbe, ils ne semblent avoir aucune ex-
périence de paroles et de faits tels que je les expose, distinguant leur nature
et disant comme ils sont. Mais les autres hommes ne s’aperçoivent pas plus
de ce qu’ils font étant éveillés, qu’ils ne se souviennent de ce qu’ils ont fait
en dormant.
SEXTUS EMPIRICUS, Contre les mathématiciens, VII, .
2. Aussi faut-il suivre le (logos) commun ; mais quoiqu’il soit commun à tous,
la plupart vivent comme s’ils avaient une intelligence à eux.
SEXTUS EMPIRICUS, Contre les mathématiciens, VII, .
4a. Célébrer des sacrifices sanglants ne sert pas plus à nous purifier que la boue
ne laverait la tache qu’elle a faite.
ANATOLIUS [COD. MON. GR. , F. ]
5. Ils prient de telles images ; c’est comme si quelqu’un parlait avec les mai-
sons, ne sachant pas ce que sont les dieux ni les héros.
FRAGMENTE GRIECHISCHER THEOSOPHIEN, .
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8. Ce qui est contraire est utile ; ce qui lutte forme la plus belle harmonie ;
tout se fait par discorde.
ARISTOTE, ÉTHIQUE À NICOMAQUE, Q, , B.
10. Joignez ce qui est complet et ce qui ne l’est pas, ce qui concorde et ce qui
discorde, ce qui est en harmonie et en désaccord ; de toutes choses une, et
de une, toutes choses.
PS. ARISTOTE, TRAITÉ DU MONDE, . B.
12. A ceux qui descendent dans les mêmes fleuves surviennent toujours d’autres
et d’autres eaux.
ARIUS DIDYNE DANS EUSÈBE,
PRÉPARATION ÉVANGÉLIQUE, XV, , .
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17. Ce n’est pas ce que pensent la plupart de ceux que l’on rencontre ; ils ap-
prennent, mais ne savent pas, quoiqu’ils se le figurent à part eux.
CLÉMENT, STROMATES, II, , .
18. Sans l’espérance, vous ne trouverez pas l’inespéré qui est introuvable et
inaccessible.
CLÉMENT, STROMATES, II, , .
20. Quand ils sont nés, ils veulent vivre et subir la mort et laisser des enfants
pour la mort.
CLÉMENT, STOMATES, III, , .
22. Ceux qui cherchent l’or fouillent beaucoup de terre pour trouver de petites
parcelles.
CLÉMENT, STROMATES, IV, , , .
23. On ne connaîtrait pas le mot de justice, s’il n’y avait pas de perversité.
CLÉMENT, STROMATES, IV, , .
24. Les dieux et les hommes honorent ceux qui succombent à la guerre.
CLÉMENT, STROMATES, IV, , , .
25. Les plus grands morts obtiennent les plus grands sorts.
CLÉMENT, STROMATES, IV, , , .
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26. L’homme dans la nuit, allume une lumière pour lui-même ; mort, il est
éteint. Mais vivant, dans son sommeil et les yeux éteints, il brûle plus que
le mort ; éveillé, plus que s’il dort.
CLÉMENT, STROMATES, IV, , .
27. Les hommes n’espèrent ni ne croient ce qui les attend après la mort.
CLÉMENT, STROMATES, IV, , , .
28. L’homme éprouvé sait conserver ses opinions ; le châtiment atteindra les
artisans de mensonge et les faux témoins.
CLÉMENT, STROMATES, V, I, , .
30. Ce monde été fait, par aucun des dieux ni par aucun des hommes ; il a tou-
jours été et sera toujours, feu éternellement vivant, s’allumant par mesure
et s’éteignant par mesure.
CLÉMENT, STROMATES, V, , , .
31. Les changements du feu sont d’abord la mer, et, de la mer, pour moitié
terre, moitié pré-terre. La mer se répand et se mesure au même compte
qu’avant que la terre ne fût.
CLÉMENT, STROMATES, V, , , .
32. L’un, qui seul est sage, veut et ne veut pas être appelé du nom de Zeus.
CLÉMENT, STROMATES, V, , .
34. Les inintelligents qui écoutent ressemblent à des sourds ; le proverbe té-
moigne que, tout présents qu’ils soient, ils sont absents.
CLÉMENT, STROMATES, V, , .
Préparation évangélique, XIII, 13, 42.
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36. Pour les âmes, la mort est de devenir eau ; pour l’eau, la mort est de devenir
terre ; mais de la terre vient l’eau, de l’eau vient l’âme.
CLÉMENT, STROMATES, VI, , .
39. Dans Priène, vivait Bias, fils de Teutame, dont on parle plus que des
autres.
DIOGÈNE LAËRCE, VIES DES PHILOSOPHES, I, .
41. Il n’y a qu’une chose sage, c’est de connaître la pensée qui peut tout gou-
verner partout.
DIOGÈNE LAËRCE, VIES DES PHILOSOPHES, IX, .
44. Le peuple doit combattre pour la loi comme pour ses murailles.
DIOGÈNE LAËRCE, VIES DES PHILOSOPHES, IX, .
50. Ce n’est pas à moi, mais au logos qu’il est sage d’accorder que l’un devient
toutes choses.
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DES TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, ,
51. Ils ne comprennent pas comment ce qui lutte avec soi-même peut s’accor-
der. L’harmonie du monde est par tensions opposées, comme pour la lyre
et pour l’arc.
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DES TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, , .
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53. La guerre est père de tout, roi de tout, a désigné ceux-ci comme dieux,
ceux-là comme hommes, ceux-ci comme esclaves, ceux-là comme libres.
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DES TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, , .
55. Ce qu’on voit, ce qu’on entend, ce qu’on apprend, voilà ce que j’estime
davantage.
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DES TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, , .
56. Les hommes se trompent pour la connaissance des choses évidentes, comme
Homère qui fut le plus sage des Grecs. Des enfants, qui faisaient la chasse
à leur vermine, l’ont trompé en disant : « Ce que nous voyons et prenons,
nous le laissons ; ce que nous ne voyons ni prenons, nous l’emportons ».
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DES TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, , .
57. La foule a pour maître Hésiode ; elle prend pour le plus grand savant celui
qui ne sait pas ce qu’est le jour ou la nuit ; car c’est une même chose.
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DES TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, , .
58. Les médecins taillent, brûlent, torturent de toute façon les malades et,
leur faisant un bien qui est la même chose qu’une maladie, réclament une
récompense qu’ils ne méritent guère.
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DES TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, , .
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61. La mer est l’eau la plus pure et la plus souillée ; potable et salutaire aux
poissons, elle est non potable et funeste pour les hommes.
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DES TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, , .
62. Les immortels sont mortels et les mortels, immortels ; la vie des uns est la
mort des autres, la mort des uns, la vie des autres.
HIPPOLYTE, R ÉFUTATION DE TOUTES LES HÉRÉSIES, IX, , .
76. Mort du feu, naissance pour l’air ; mort de l’air, naissance pour l’eau.
MARC AURÈLE, PENSÉES, IV, ;
MAXIME DE TYR, XII ;
PLUTARQUE, DE EI, . C.
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80. Il faut savoir que la guerre est commune, la justice discorde, que tout se fait
et se détruit par discorde.
CELSE, DANS ORIGÈNE, CONTRE CELSE, VI, .
85. Il est difficile de résister à la colère ; elle fait bon marché de l’âme.
ARISTOTE, ÉTHIQUE À EUDÈME, B , B S.
86. Cacher les profondeurs de la science est une bonne défiance ; elle ne se
laisse pas méconnaître.
CLÉMENT, STROMATES, V, , , .
87. L’homme niais est mis hors de lui par tout discours.
PLUTARQUE, DE AUDIENTIS POETIS, D.
88. Même chose ce qui vit et ce qui est mort, ce qui est éveillé et ce qui dort, ce
qui est jeune et ce qui est vieux ; car le changement de l’un donne l’autre,
et réciproquement.
PLUTARQUE, CONSOLATION D’APOLLONIUS, E.
90. Contre le feu se changent toutes choses et contre toutes choses le feu,
comme les biens contre l’or et l’or contre les biens.
PLUTARQUE, SUR L’EI DE DELPHES, D ET E.
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92. La sibylle, de sa bouche en fureur, jette des paroles qui ne font pas rire, qui
ne sont pas ornées et fardées, mais le dieu prolonge sa voix pendant mille
ans.
PLUTARQUE, SUR LES ORACLES DE LA PYTHIE, A.
93. Le dieu dont l’oracle est à Delphes ne révèle pas, ne cache pas, mais il in-
dique.
PLUTARQUE, SUR LES ORACLES.
94. Le Soleil ne dépassera pas les mesures ; sinon, les Erynnies, suivantes de
Zeus, sauront bien le trouver.
PLUTARQUE, SUR LES ORACLES.
95. II vaut mieux cacher son ignorance ; mais cela est difficile quand on se
laisse aller à l’inattention ou a l’ivresse.
PLUTARQUE, IDEM.
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107. Ce sont de mauvais témoins pour les hommes que les yeux et les oreilles
quand les âmes sont barbares.
PLUTARQUE, IDEM.
108. De tous ceux dont j’ai entendu les discours, aucun n’est arrivé à savoir que
ce qui est sage est séparé de toutes choses.
PLUTARQUE, IDEM.
110. Il n’est pas préférable pour les hommes de devenir ce qu’ils veulent.
PLUTARQUE, IDEM.
111. C’est la maladie qui rend la santé douce et bonne ; c’est la faim qui fait de
même désirer la satiété, et la fatigue, le repos.
PLUTARQUE, IDEM.
114. Ceux qui parlent avec intelligence doivent s’appuyer sur l’intelligence com-
mune à tous, comme une cité sur la loi, et même beaucoup plus fort. Car
toutes les lois humaines sont nourries par une seule divine, qui domine
autant qu’elle le veut, qui suffit à tout et vient à bout de tout.
PLUTARQUE, IDEM.
117. L’homme ivre est guidé par un jeune enfant ; il chancelle, ne sait où il va ;
c’est que son âme est humide.
PLUTARQUE, IDEM.
118. Où la terre est sèche, est l’âme la plus sage et la meilleure.
L’âme sèche est la plus sage et la meilleure.
L’âme la plus sage est une lueur sèche.
C’est l’âme sèche, la meilleure, celle qui traverse le corps comme un éclair
la nuée.
PLUTARQUE, IDEM.
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120. De l’aurore et du soir les limites sont l’Ourse, et, en face de l’Ourse, le
Gardien de Zeus sublime (l’Arcture).
PLUTARQUE, IDEM.
121. Les Éphésiens méritent que tous ceux qui ont âge d’homme meurent, que
les enfants perdent leur patrie, eux qui ont chassé Hermodore, le meilleur
d’entre eux, en disant : « Que parmi nous il n’y en ait pas de meilleur ; s’il y
en a un, qu’il aille vivre ailleurs ».
PLUTARQUE, IDEM.
129. Pythagore, fils de Mnésarque, plus que tout homme s’est appliqué à l’étu-
de, et recueillant ces écrits il s’est fait sa sagesse, polymathie, méchant art.
PLUTARQUE, IDEM.
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