Paralysie Des Cordes Vocales
Paralysie Des Cordes Vocales
Paralysie Des Cordes Vocales
PLAN
1. GENERALITES
1.1. Définition
1.2. Intérêt
1.3. Rappels
1.4. Pathogénie
2. SIGNES
2.1. Type de description (TDD): Paralysie récurrentielle unilatérale chez un adulte
2.2. Formes cliniques
3. DIAGNOSTIC
3.1. Diagnostic positif
3.2. Diagnostic différentiel
3.3. Diagnostic étiologique
4. TRAITEMENT
4.1. Curatif
4.2. Préventif
CONCLUSION
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1-Généralités
1.1 Définition
La paralysie des cordes vocales ou paralysie laryngée est un déficit neurologique
ayant entrainé une immobilité d’une ou des 2 cordes vocales.
1.2 Intérêt
Epidémiologique :
L’atteinte unilatérale est la plus fréquente avec une paralysie récurrentielle
transitoire qui représente 0,8 à 7% selon les études.
Paralysies des CV pour toute chirurgie de la thyroïde autour de 1% Homme+
+
Diagnostique : le diagnostic est clinique et aisé mais les étiologies sont
multiples.
Thérapeutique :
Médical, chirurgical, rééducation orthophonique
Les formes bilatérales en adduction constituent une urgence thérapeutique.
Pronostique : engagé dans les formes bilatérales.
1.3 Rappels
Rappels anatomiques
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Leur face sup est bien visible en L.I, alors que la commissure antérieure et
leur face inférieure sont des régions plus difficiles d’accès limité en haut par
les CV sup et en bas par les CV inf.
Etage inférieur ou sous-glottique, en continuité en bas avec la trachée
Innervation
Le larynx est innervé par deux nerfs issus du nerf vague :
Le nerf laryngé supérieur (+Sensibilité > motricité)
Le nerf laryngé inférieur (+motricité > sensibilité)
Ils trouvent leur origine dans les noyaux du tronc cérébral
- Noyau ambigu pour la motricité
-Partie bulbaire du tractus solitaire pour la sensibilité
- Noyau moteur dorsal du X pour le végétatif
1.4 Pathogénie
Pathogénie = Atteinte nerveuse du X, ou d’un ou des deux nerfs laryngés par:
Section/lésion d’un nerf laryngé par une chirurgie ou un traumatisme
du cou
Compression sur le trajet du nerf par une tumeur
Infection virale des nerfs laryngés inferieures
Métabolique (Neuropathie diabétique.)
Envahissement tumoral du nerf
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Atteinte centrale du noyau du nerf vague (AVC, Guillain Barre,
tumeurs cérébrales)
Idiopathique
2- Signes
2-1 TDD: Paralysie récurrentielle unilatérale isolée de l’adulte
2-1-1-Signes Cliniques
Interrogatoire
Malade
Identité du patient: Nom, prénom, profession, âge et sexe
Motif de consultation : Modification voix, difficulté respiratoire.
Antécédents personnels:
Médicaux : Diabète, Intoxication, AVC, Infections, Masse cervico-
thoracique…..
Chirurgicaux : Chirurgie du cou, du thorax Intubation endo-trachéale
Traumatisme externe du cou…….
ATCD familiaux : diabète, cancer familial
Mode de vie : alcoolo-tabagisme, drogues
Maladie
Histoire de la maladie
Date de début des signes
Mode d’installation, brutal ou progressif, évolution et évaluation des signes
Le caractère permanent ou intermittent, urgent
Les caractéristiques de la dysphonie : modification du timbre, de la hauteur, de
l’intensité de la voix
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Signes fonctionnels
La dysphonie
La dysphonie qui est le Symptôme majeur et le plus fréquent. Elle augmente
progressivement le long de la journée pour atteindre son maximum le soir avec une
dysodie qui est une atteinte voix parlée et chantée.
La voix apparait essoufflée, faible et le forçage de compensation perçue.
La diplophonie ou voix bitonale
La dyspnée caractérisée par une :
-Une bradypnée inspiratoire
- Un essoufflement lors des efforts phonatoires
Autres signes
La dysphagie
La toux
Les fausses routes alimentaires qui entrainent des bronchopneumopathies à
répétition.
Signes physiques
Les signes physiques sont retrouvés à la Laryngoscopie Indirecte et/ou la
nasofibroscopie
Elle constitue un temps essentiel du diagnostic et montre une bascule de
l’aryténoïde en avant et en dedans.
Une corde vocale immobile atrophique, incurvée, sous-dénivelée.
Une position à préciser : en adduction (position médiane phonatoire) ;
paramédiane ;
Intermédiaire (position de repos) ou latérale en abduction.
Une corde vocale paralysée près de la ligne médiane engendre peu de problème de
déglutition et la voix est relativement satisfaisante alors que dans une position
latérale la dysphonie est plus marquée et associe une dysphagie.
2-1-2-EXAMENS PARACLINIQUES
Glottographie
Elle permet l’étude indirecte de la mobilité de la CV
Électroglottographie → des cycles d’oscillation et fréquences des CV
Photoglottographie
glottographie de flux (ou par filtrage inverse)
ultrasonoglottographie.
Mesures aérodynamiques
Temps maximal phonatoire : demander au patient de prononcer « a » le plus
longtemps possible après une inspiration maximale.
Valeur Normale = 17 à 25 seconde (femme) 20 à 30 secondes (homme)
En cas de paralysie unilatérale, le temps maximal phonatoire varie de 6 à 9
secondes en fonction de la position de la corde vocale par rapport à la ligne
médiane.
Le quotient phonatoire est obtenu en divisant la capacité vitale par le temps
maximal phonatoire.
VN: 50 à 200 ml/s.
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En cas de paralysie unilatérale le quotient phonatoire varie de 250 à 600 ml/s
en fonction de la position de la corde vocale par rapport à la ligne
médiane.
Examens paracliniques statiques
LA TDM
Elle montre souvent des signes indirects :
Effacement de l’angle glottique
Elargissement du ventricule ou du sinus piriforme homolatéral
Amincissement et décalage de la corde vocale paralysée par rapport au côté sain
Syndrome de RIEGEL :
double paralysie récurrentielle périphérique en fermeture (en adduction)
CV sont immobiles en fermeture : respirer (-), parler(-) urgence vitale
(trachéotomie).
DO Santos et COLL, OMARI, LACAU ont retrouvé une dyspnée dans 78,8 %
correspondant à une PRB en adduction a la nasofibroscopie.
Syndrome de ZIEMSSEN :
double paralysie récurrentielle périphérique en ouverture (en abduction)
CV paralysées (immobiles) en ouverture
respirer (+), parler(-), fausses routes majeurs responsables de pneumopathies.
exceptionnel mais gravissime.
Syndrome de GERHARDT :
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paralysie bilatérale des muscles dilatateurs (crico-aryténoidiens postérieurs) due
à des lésions bulbaires vasculaires ou dégénératives (origine centrale).
CV paramédianes: se rapprochent mais ne peuvent s’écarter.
Paralysie du nerf laryngé supérieur
En cas d’atteinte unilatérale:
Perte de la sensibilité entrainant une gêne pharyngée, un hemmage, des
sensations vagues de corps étranger et unr toux paroxystique.
Dysphonie : voix faible, monotone, bitonale
LID ou nasofibroscopie: déviation de la commissure postérieure vers le côté
paralysé lors de la phonation.
2-2-3-Formes symptomatiques
Paralysie Partielle
Paralysie Complète
2-2-5-EVOLUTION
Non traitée:
Amélioration spontanée possible au bout de 6 à 8 mois dans les formes
idiopathiques et incomplètes.
La CV saine peut s’hypertrophier jusqu’à obstruer toute la glotte
La paralysie peut persister dans certains cas avec survenue de complications
à type de broncho-pneumopathies.
3- Diagnostic
3-1- Diagnostic Positif
Clinique :
Interrogatoire : Identité, profession ATCD médico-chirurgicaux, signes
fonctionnels (dysphonie, dyspnée, dysphagie, fausses routes)
Examen physique : laryngoscopie indirecte ou nasofibroscopie (apprécie la
mobilité des cordes vocales et leurs positions)
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Examens paracliniques : stroboscopie ++ TDM
Le diagnostic étiologique obéit à une démarche étiologique qui est menée depuis
l’anamnèse, l’examen physique et les examens paracliniques.
Causes traumatiques
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Traumatismes externes du cou avec ou sans désinsertion trachéale
(étranglements, traumatismes par arme blanche ou arme à feu, flexions
latérales).
Lésions variables: élongation par traction exagérée, section, compression par
hématome.
Les causes tumorales
Tumeurs malignes : cancers du corps thyroïde, œsophage, hypopharynx,
trachée, bronches, poumon, lymphomes à localisation médiastinale, tumeurs
d’origine thymique, tumeurs médiastinales d’origine nerveuse, cancers
secondaires du médiastin
Tumeur bénigne du corps thyroïde (par compression) et des parathyroïdes
Paralysie par compression, envahissement du nerf, après radiothérapie
4- TRAITEMENT
4-1- But
Restaurer les fonctions du larynx
Eviter ou traiter les complications
Prévenir les récidives
4-2- Traitement curatif
4-2-1 Moyens
4-2-1-1 Les moyens médicaux
Corticoïdes: Prednisolone (1 mg/kg/j en IVD pdt5 j puis doses dégressives pdt
10j)
Les anti-viraux: Acyclovir (10 mg/kg/j en IVD / 8h x 7 jours ou 20 à 400
mg/jour
La vitaminothérapie B : par voie orale VITAMINE B (1 comp 3 fois/jour)
Les vasodilatateurs : ginko biloba (Tanakan*)
Les oxygénateurs cérébraux : Piracetam 800 mg : 1 comp 3 fois/j
4-2-1-2 La rééducation orthophonique :
Elle doit être précoce, permet une récupération vocale dès les 1ers jours de la
paralysie avec une durée ≥ 3 mois.
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4-2-1-3 Les moyens chirurgicaux
Techniques d’avancement de la commissure antérieure
Techniques de médialisations de la corde vocale rapprocher le bord libre de la
CV paralysée de la ligne médiane afin de favoriser son affrontement avec la CV
controlatérale au cours de la phonation. Il existe deux techniques :
Les injections intracordales : collagène, silicone
La thyroplastie : la mise en place d’un implant
4-2-2- INDICATIONS
4-2-3- Evolution
Traitée: L’évolution est favorable avec récupération des fonctions du larynx, en
fonction des étiologies.
CONCLUSION
La paralysie des cordes vocales est une affection peu fréquente pouvant mettre en
jeu le pronostic vital. Son diagnostic positif se fait à la LID/nasofibroscopie. La
manifestation clinique est fonction de la position des cordes vocales. Les formes
bilatérales en adduction constituent une urgence thérapeutique.
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L’intubation prolongée et la chirurgie thyroïdienne sont les étiologies les plus
fréquentes.
Les techniques chirurgicales sont variables et ne doivent être mis en route que si
l’importance des fausses routes et des troubles respiratoires en impose.
REFERENCES
BONFILS P. Anatomie ORL
BOZEC. ORL et CCF. Réussir l’internant. Ellipse, P150
PIQUET J., LEFEBVRE J. Les paralysies laryngées. In Précis d’ORL
PORTMANN M. Ed Masson, 1982, pp 396-405
REMACLE M., LAWSON G. les paralysies laryngées. EMC 2008, 20-675-A-
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