Eau de Mer - Wikipédia
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L'eau de mer est l'eau salée des mers et des océans de la Terre. On dit qu’elle est « salée » parce qu'elle contient des substances dissoutes,
les sels, constitués d'ions, principalement des ions halogénures comme l'ion chlorure et des ions alcalins comme l'ion sodium. On trouve
30 à 40 g de sels dissous pour 1 kg d'eau de mer. L'eau salée s'oppose à l'eau douce, qui contient moins de 1 g de sels dissous par
kilogramme. La masse volumique de l'eau de mer à la surface est d'environ 1,025 g/ml, supérieure de 2,5 % à celle de l'eau douce (1 g/ml)
à cause de la masse du sel et de l'électrostriction[1].
Volume
Salinité moyenne des océans[2], exprimée en PSU, c'est-à-dire en grammes de sel par kilogramme d'eau de mer.
Les océans et mers occupent un volume estimé à 1 338 millions de km3, ce qui représente 96,5 % des réserves d'eau présentes à la
surface de la Terre[3]. Ce volume n'inclut pas les eaux souterraines (aquifères), dont environ 85 % sont salées à différents degrés.
Les premières théories scientifiques sur l'origine du sel de la mer datent de Edmond Halley qui propose, en 1715, que le sel et les autres
minéraux y sont amenés par les rivières[4] : l'écoulement de l'eau en surface (eau de pluie) et dans les rivières dissout des ions par
dissolution des roches. Les eaux douces souterraines et de surface sont donc très légèrement « salées » à cause de ces ions ; ceux-ci sont
entraînés jusqu'à l'océan, où ils restent tandis que l'évaporation entraine leur concentration (voir le cycle de l'eau). Halley note que les
quelques lacs qui ne débouchent pas sur un océan (comme la mer Morte et la mer Caspienne, voir Endoréisme) ont en général une salinité
très élevée, ce qu'il appelle la « météorisation continentale » (continental weathering).
La théorie de Halley est en grande partie correcte. En plus du phénomène décrit ci-dessus, le sodium a été arraché au plancher océanique
lors de la formation initiale des océans. La présence de l'autre ion dominant du sel, l'ion chlorure, provient du « dégazage » du chlorure
d'hydrogène (sous la forme d'acide chlorhydrique) ainsi que d'autres gaz de l'intérieur de la Terre, via les volcans et les monts
hydrothermaux. Les ions sodium et chlorure sont ensuite devenus les constituants majeurs du sel de mer.
La salinité moyenne des océans est stable depuis plusieurs milliards d'années, le plus probablement grâce à un processus tectonique et
chimique qui enlève autant de sel qu'il en arrive par les rivières. Les ions chlorure et sodium sont ainsi enlevés par les dépôts d'évaporite
(les « roches salines »), la « grésification » (le dépôt de sels dans l'eau interstitielle) et les réactions chimiques avec le basalte des fonds
marins[5]. Depuis la création des océans, le sodium n'est plus arraché au fond des océans, mais capturé dans les couches de sédiments
couvrant les fonds marins. D'autres théories affirment que la tectonique des plaques entraine une partie du sel sous les masses
continentales, où il remonte lentement à la surface.
Caractéristiques
Composition
Principaux sels dissous pour une eau de mer de salinité 35 g/l[6]
Anions g/kg mol/kg
Ions polyatomiques
1,0 × 10−5 1,04 × 10−7
dont molybdène
Ions polyatomiques
3,3 × 10−6 1,39 × 10−8
dont uranium
Ions polyatomiques
1,9 × 10−6 3,73 × 10−8
dont vanadium
Ions polyatomiques
1,0 × 10−6 2,09 × 10−8
dont titane
L'eau de mer est composée d'eau et de sels, ainsi que de diverses substances en faible quantité. Si plus des deux tiers des 92 éléments
chimiques naturels sont présents dans l'eau de mer, la plupart le sont en faible quantité et difficilement décelables.
La salinité est un des paramètres les plus importants de l'eau de mer, et désigne la teneur en sels dissous. La salinité moyenne des océans
est de 35 g/l, et reste généralement comprise entre 30 g/l (Atlantique Nord) et 40 g/l (mer Rouge)[7]. Les mers intérieures ou assimilées
ont une salinité supérieure, parce que l'évaporation y concentre le sel. Les exceptions concernent donc des mers fermées ou semi-
fermées, comme pour les valeurs extrêmes de 6 g/l dans les eaux de surface de la mer Baltique et 275 g/l dans la mer Morte. La mer
ouverte la plus salée est la mer Rouge.
La grande particularité de l'eau de mer est que les proportions relatives de ses constituants sont sensiblement constantes (c'est-à-dire
indépendantes de la salinité) ; cette propriété a été établie par le chimiste allemand William Dittmar, et permet de considérer l'eau de mer
comme une solution de onze constituants majeurs dans de l'eau pure, à savoir, par ordre décroissant d'importance, le chlorure, l'ion
sodium,le sulfate, l'ion magnésium, l'ion calcium, l'ion potassium, le bicarbonate, le bromure, l'acide borique, le carbonate et le fluorure. La
loi de Dittmar permet ainsi de déterminer la salinité de l'eau de mer par une seule mesure : de la concentration d'un de ces constituants
(par exemple, Cl−) ou d'une des propriétés physiques de l'eau de mer à une température donnée (comme la densité relative, l'indice de
réfraction ou la conductivité).
Les deux principaux ions sont Na+ et Cl−, qui en s'associant forment le chlorure de sodium principal constituant du « sel marin », que l'on
extrait dans les marais salants pour obtenir du sel alimentaire.
Les gaz dissous comprennent principalement : 64 % d'azote, 34 % d'oxygène, 1,8 % de dioxyde de carbone (soit 60 fois la proportion de ce
gaz dans l'atmosphère terrestre).
L'« odeur de mer » est due, selon Andrew Johnston (université d'East Anglia), au sulfure de diméthyle (DMS)[8]. Il serait plus précis de dire
que le DMS est un composant de l'odeur de la mer, un autre étant les phéromones (dictyoptérènes) de certaines algues.
Radioactivité - Anti-réactivité
La radioactivité naturelle de l'eau de mer est d'environ 12,7 Bq/l, essentiellement due au potassium 40 (émetteur β, responsable de 99 %
de la radioactivité naturelle totale) et au rubidium 87 (émetteur β pour environ 1 %)[9].
L'eau de mer est anti-réactive principalement du fait du chlore 35 présent dans le chlore naturel avec une abondance de 75,53 %, qui est
absorbant aux neutrons thermiques (la section efficace vaut 44 b). L'anti-réactivité apportée par l'eau de mer de salinité standard (35 g/l)
supposée envahir le cœur d'un réacteur à eau en substitution de l'eau pure équivaut à celle de l'eau borée à une teneur en bore voisine de
260 ppm soit environ 3 800 pcm.
Indice de réfraction
La densité et donc l'indice de réfraction de l'eau de mer, noté n(λ), dépendent de la salinité. Les fonds marins (< 3 000 m) sont à une
température inférieures à 4 °C (environ 2 °C ou moins) car l'eau salée voit son maximum de densité à une température inférieure, et surtout
cet extremum s'estompe en un plateau constant avant la congélation[10].
Le mouvement des masses océaniques profondes est dominé par la variation de leur salinité. Elles proviennent principalement de la
saumure issue de la formation de la banquise (congélation de l'eau de mer) en hiver aux pôles, ainsi que du refroidissement des eaux de
surfaces dans les mêmes conditions. Le tableau ci-dessous montre comment le n(λ) augmente avec la salinité pour les D-lignes de
sodium (moyenne : 5 893 Å = 589,3 nm) à 18 °C.
10 0,00194
15 0,00290
25 0,00482
30 0,00577
L'indice de réfraction est également une fonction de la pression de l'eau, mais la dépendance est tout à fait faible en raison de
l'incompressibilité relative de l'eau (comme tous les liquides). En fait, sur les gammes normales des températures (0 - 30 °C),
l'augmentation approximative du n(λ) est 0,0000165 quand la pression de l'eau augmente d'une atmosphère.
Les facteurs les plus significatifs affectant le n(λ) sont la longueur d'onde de la lumière et la salinité de l'eau. Néanmoins, le n(λ) excède de
moins de 1 % la gamme indiquée des valeurs de ces variables[10].
Autres caractéristiques
La masse volumique de l'eau de mer en surface varie de 1 020 à 1 029 kg/m3, selon la température et la salinité. En profondeur, dans les
océans, la haute pression peut augmenter la masse volumique jusqu'à des valeurs de l'ordre de 1 050 kg/m3. L'eau de mer, comme la
plupart des liquides, est quasiment incompressible. Toutefois, si l'eau était vraiment incompressible, le niveau des océans serait 30 m plus
haut qu'il n'est en réalité[11].
La vitesse du son dans l'eau varie avec la température de l'eau et la pression, elle est donc sensible aux thermoclines ; elle est de l'ordre de
1 500 m/s.
Température moyenne annuelle en surface.
Potabilité
L'eau de mer n'est pas potable, et en général ne doit pas être bue par les êtres humains. Le sel en est le responsable : si l'on boit de l'eau de
mer, à long terme la quantité d'eau nécessaire pour éliminer ces sels (grâce aux reins) devient supérieure à la quantité d'eau gagnée par
absorption d'eau de mer[12]. La non-potabilité de l'eau de mer explique que, sur un navire ou une île au milieu de l'océan, on puisse
« manquer d'eau », comme le dit La Complainte du vieux marin :
Si la consommation accidentelle de petites quantités d'eau de mer n'est pas dommageable pour le corps humain, il n'est pas possible de
survivre à long terme en buvant uniquement de l'eau de mer. La croyance dans la potabilité de l'eau de mer a pour origine la traversée de
l'Atlantique d'Alain Bombard, qui utilisait aussi la chair des poissons et l'eau de pluie. Ainsi, le médecin allemand Hannes Lindemann qui
avait voulu réitérer le voyage de Bombard avait montré qu'il n'était pas possible de se passer d'eau douce additionnelle[13]. L'OMS a utilisé
ses travaux pour ses recommandations.
Le taux de chlorure de sodium dans le sang humain et dans l'urine se situe généralement autour de neuf grammes par litre (0,9 % en
masse), un taux qui varie peu. Boire de l'eau de mer (dont le taux de sel est de 3,5 %) accroît temporairement la concentration de sel dans
le sang. Ce sel doit être éliminé, ce qui se fait en utilisant de l'eau provenant de cellules pour uriner. Les cellules finissent par mourir de
déshydratation, suivies par les organes et finalement le corps entier.
L'effet de l'absorption d'eau de mer a été étudié sur des rats en laboratoire[14], en faisant varier la concentration d'eau de mer dans leur eau
de boisson. Au fur et à mesure que cette concentration augmentait, les rats devaient boire de plus en plus pour uriner davantage, jusqu'à
une concentration de 50 %, tandis que leur soif déclinait après 50 %. Ces chercheurs recommandent ainsi de ne pas passer brutalement
d'une consommation d'eau douce à une consommation d'eau de mer (pour des naufragés par exemple), mais plutôt d'augmenter
progressivement la proportion d'eau de mer dans l'eau douce.
Les manuels de survie conseillent en général de ne pas boire d'eau de mer. Par exemple, le Medical Aspects of Harsh Environments
(« Aspects médicaux des environnements hostiles »)[15] présente une analyse de 136 voyages en embarcation de sauvetage. Le risque de
décès s'élevait à 39 % pour ceux qui buvaient de l'eau de mer, contre 3 % pour ceux qui n'en buvaient pas.
Pour rendre l'eau de mer potable (processus de dessalement), plusieurs techniques existent. La plus simple est de la diluer avec de l'eau
potable jusqu'à ce que la salinité soit acceptable ; on utilise cette technique en agriculture, pour l'irrigation. Les techniques plus complexes,
mises en œuvre notamment sur les grands navires, incluent les évaporateurs à vide, les évaporateurs « flash » ou les membranes
d'osmose inverse. La re-minéralisation de l'eau en fin de tels traitements doit alors être prévue pour une consommation sur une longue
durée.
Articles connexes : Eau domestique, Eau agricole, Eau industrielle et Connexion eau-énergie.
La mer constitue une ressource économique majeure pour les régions côtières : pêche (halieutique), tourisme, transport, logistique
(activité portuaire)
L'eau de mer plus spécifiquement est exploitée pour son sel, par la saliculture, dans les marais salants.
La mariculture, partie de l'aquaculture, concerne l'élevage d'animaux marins ou la culture d'algues directement dans le milieu naturel marin
ou bien à partir d'eau de mer brute prélevée à proximité du site d'exploitation.
La salinisation des sols est une cause de dégradation de l'agriculture et de perte de biodiversité. L’eau salée est la pire ennemie de
l’agriculture[16]. L'eau dessalée est par ailleurs trop coûteuse à produire pour la plupart des cultures ; elle n'est peut-être abordable que pour
les cultures à fort rapport économique, en particulier lorsque les investissements sont subventionnés. La principale application du
dessalement de l'eau consiste en la fourniture d'eau potable. Les techniques de dessalement les plus courantes sont la distillation
thermique — pour le traitement de grands volumes d'eau (55 000 m3/j) — et la technologie des membranes, l'électrodialyse inverse et
l'osmose inverse[17].
L'eau de mer est prélevée en remplacement de l'eau douce dans les centrales nucléaires et thermiques de bord de mer pour leur
refroidissement. Les centrales suédoises dépendent majoritairement de l'eau de mer pour leur refroidissement. La centrale nucléaire de
Fukushima Daiichi est une centrale à eau de mer. Une partie des centrales des États-Unis utilisent de manière semblable l'eau de mer ; où
ce sont 55 milliards de gallons US qui sont prélevés par jour dans la mer pour être immédiatement rejetés dans le même milieu à une
température légèrement supérieure[18]. Le 29 septembre 2013, une prolifération de méduses a nécessité l'arrêt du réacteur no 3 de la
centrale nucléaire d'Oskarshamn en Suède durant trois jours[19], problème déjà rencontré dans d’autres centrales dans le monde.
À Hong Kong, l'eau de mer est disponible pour les chasses d'eau dans les zones métropolitaines et la plupart des nouvelles villes, couvrant
environ 80 % de la population. Le département d'approvisionnement en eau de Hong Kong prévoit une extension de l'utilisation de l'eau de
mer pour les chasses d'eau lorsque cela est économiquement justifié. Des travaux préparatoires sont en cours pour l'approvisionnement à
Hong Kong Disneyland, Pok Fu Lam (en), Tuen Mun East, Yuen Long et Tin Shui Wai. En 1955, l’eau de mer a été utilisée pour la première
fois dans un projet pilote. Expérience suivie par l'installation de systèmes de rinçage à l'eau de mer dans toutes les nouvelles maisons et
dans certains districts à partir de 1957[20].
Citations
« La mer est salée parce qu'il y a des morues dedans. Et si elle ne déborde pas, c'est parce que la providence, dans sa sagesse, y a placé
aussi des éponges » — Alphonse Allais (Citation humoristique)
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Seawater (https://en.wikipedia.org/wiki/
Seawater?oldid=172937515) » (voir la liste des auteurs (https://en.wikipedia.org/wiki/Seawater?action=history) ).
1. Iver Duedall, Notes de cours - Océanographie, Florida Institute of 3. Pierre Barthélémy, « Combien d’eau y a-t-il sur Terre ? » (http://p
Technology [lire en ligne (http://duedall.fit.edu/ocn1010eng/jan2 asseurdesciences.blog.lemonde.fr/2012/05/20/combien-y-a-t-il-
7sp.htm) [archive]]. d-eau-sur-terre/) [archive], sur Passeur de sciences (consulté le
29 janvier 2019)
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odc.noaa.gov/OC5/WOA01) [archive]].
4. (en) E. Halley, « A short account of the cause of the saltiness of 13. (de) Von Ulli Kulke, « Durst löschen mit Salzwasser », dans Der
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5. Paul R. Pinet, Invitation to Oceanography, St. Paul: West 14. (en) Z. Etzion et R. Yagil, « Metabolic effects in rats drinking
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courrierinternational.com.
w.sciencesetavenir.fr/actualite/archeo-paleo/20070207.OBS110
8/l-odeur-rafraichissante-de-l-ocean.html) [archive], juin 2008 17. Comité de l’agriculture, 19e session, Rome, 13-16 avril 2005,
(consulté le 17 juin 2010) Dessalement de l'eau à des fins agricoles, Archives de la FAO (htt
p://www.fao.org/docrep/meeting/009/j4238f.htm) [archive]
9. La radioactivité naturelle en 10 épisodes (http://www.sfrp.asso.f
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able-invasion-meduses-oblige-centrale-nucleaire-fermer-4936
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12. Ask A Scientist - Biology Archive lien (http://www.newton.dep.an
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29 août 2018), lire en ligne (https://www.wsd.gov.hk/filemanage
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Sources
Références générales
(en) L.W. Tilton et J.K. Taylor, « Refractive index and dispersion of distilled water for visible radiation, at temperatures 0 to 60 °C », J. Res.
Nat. Bur. Stand., vol. 20,1938, p. 419 (RP1085) (ISSN 0091-0635 (https://www.worldcat.org/issn/0091-0635&lang=fr) ).
(en) E. Dorsey, Properties of Ordinary Water Substance in all of its Phases: Water-vapor, Water, and all the Ices, Reinhold Publishing, 1940.
Voir aussi
Articles connexes
Sel
Eau saumâtre
Salinité
Liens externes
Notices d'autorité :
Bibliothèque nationale de France (http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb11976005g) (données (http://data.bnf.fr/ark:/12148/cb11976005g) )
· Bibliothèque du Congrès (http://id.loc.gov/authorities/sh85119275) · Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/4193808-2) ·
Bibliothèque nationale de la Diète (http://id.ndl.go.jp/auth/ndlna/00564632) ·
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Bibliothèque nationale d’Israël (http://uli.nli.org.il/F/?func=find-b&local_base=NLX10&find_code=UID&request=987007565745505171)
· Bibliothèque nationale tchèque (http://aut.nkp.cz/ph123019)
(en) J. Floor Anthoni, Composition détaillée de l'eau de mer (http://www.seafriends.org.nz/oceano/seawater.htm) [archive], 2006, sur
seafriends.org.nz
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