Covid Word
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Sommaire :
I- Qu’est ce que le Covid-19 ?
II- Evaluation de l'impact sociaux économiques de la pandémie de la COVID-
19.
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- Covid-19 fait référence à « Coronavirus Disease 2019 », la maladie provo-
quée par un virus de la famille des Coronaviridae, le SARS-CoV-2. Cette ma-
ladie infectieuse est une zoonose, dont l'origine est encore débattue, qui
a émergé en décembre 2019 dans la ville de Wuhan, dans la province du Hu-
bei en Chine. Elle s'est rapidement propagée, d'abord dans toute la Chine,
puis à l'étranger provoquant une épidémie mondiale.
Le Covid-19 est une maladie respiratoire pouvant être mortelle chez les pa-
tients fragilisés par l'âge ou une autre maladie chronique. Elle se transmet par
contact rapproché avec des personnes infectées. La maladie pourrait aussi
être transmise par des patients asymptomatiques mais les données scienti-
fiques manquent pour en attester avec certitude.
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II- Evaluation de l'impact sociaux économiques de la pan-
démie de la COVID-19
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nomies vulnérables. L’Indice FAO des prix des produits
alimentaires est tombé à son niveau le plus bas depuis
dix-sept mois. Il s’est établi en moyenne à 162,5 points
en mai 2020, soit une baisse de 3,1 points par rapport
au mois d’avril et sa plus baisse moyenne mensuelle
depuis décembre 2018. Étant donné que les répercus-
sions négatives de la COVID-19 sur l’économie per-
durent, l’Indice continue de fléchir pour le quatrième
mois consécutif.
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2- Une pandémie en constante évolution : entre
des taux de guérison remarquables et une trans-
mission communautaire problématique
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de sites de prise en charge extrahospitalière et la mise
aux normes de certains centres de santé. Au Sénégal,
la tranche d’âge 20-39 ans est la plus touchée et le
sex-ratio Homme/Femme est de 1,25. Toutefois, il est
établi que la mortalité et l’occurrence des cas graves
sont fortement corrélés à la fragilité des patients, no-
tamment les personnes âgées et celles déjà touchées
par d’autres maladies chroniques. Il apparait à cet
égard que la prévalence globale du diabète est de 3,4
% chez les personnes âgées de 18 à 69 ans et la pré-
valence globale de l’hypertension artérielle chez les
adultes de 18-69 ans est de 29,8 %.
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les commerces et les transports. On assiste toutefois, à
un assouplissent de plusieurs restrictions qui tient
compte de la fragilité économique et sociale du pays,
face à la crise.
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- Une baisse de 30% des transferts de fonds des
migrants MalgacheS , quels impacts sur le bien-
être des ménages ?
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Les mesures mises sur pied n’ont pas été suivies
et capitalisées par les parents ainsi que les ap-
prenants
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Les dépenses en santé, en général, sont estimées à
36% des dépenses totales des foyers africains. Avec la
situation COVID-19, ces dépenses augmenteront expo-
nentiellement les inégalités économiques et sociales. A
cette relation santé pauvreté, la CEA estime qu’il faut
ajouter qu’entre 5 et 29 millions de personnes vivront
en dessous de la ligne de 1,90 dollar par jour, comme
conséquence de l’impact de la COVID-19. Pour le cas
du Sénégal, les estimations montrent une baisse res-
pective de 0,06% et 0,45% du taux d’accès aux ser-
vices de soins de base, en 2020 et 2021.
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parents d’élèves à l’apprentissage à distance mais aussi
le faible accès aux technologies de l’information et de
la communication (TIC) et à la connectivité. L’enquête
sur la crise du COVID-19 au Sénégal montre que
16,6% des enfants ne poursuivent aucune activité édu-
cative, avec un taux beaucoup plus élevé parmi les
personnes interrogées sans éducation (24%) par rap-
port à celles ayant un niveau d'éducation primaire
(18,5%) ou secondaire ou tertiaire (7,1%). Les enfants
vivant dans des ménages pauvres sont également plus
susceptibles de ne pas poursuivre d'activités d'appren-
tissage (19,7% contre 14,8% dans les ménages non 20
Chef de ménage ou son répondant désigné pauvres).
38% des personnes interrogées20 déclarent que les
enfants étudient seuls et il s'agit de la seule activité
d'apprentissage mentionnée par 13% des personnes
interrogées, ce qui présente probablement moins
d'avantages éducatifs que lorsqu'ils sont soutenus par
un parent ou un enseignant. En fait, 29,6% des enfants
ne participent pas à des activités d'apprentissage ou
étudient seuls et ce chiffre est beaucoup plus élevé
lorsque les personnes interrogées n'ont pas d'éducation
(37%). La participation des enseignants dans la conti-
nuité éducative semble être marginale (4,5%) et peu
d'enfants suivent des cours à la télévision/radio
(10,1%) ou en ligne (0,9%). L’ensemble des résultats
de cette enquête montre que les mesures mises sur
pied n’ont pas été suivies et capitalisées par les parents
ainsi que les apprenants. On peut donc raisonnable-
ment conclure que les résultats des apprentissages en
termes d'acquis scolaire escomptés seraient difficile-
ment atteints cette année. En outre, ces statistiques au
niveau national cachent de grandes disparités non
seulement au niveau des régions (zones urbaines et
zones rurales) mais aussi au niveau des familles en
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fonction des niveaux de vie. Sur la santé, les estima-
tions de la CEA montrent l’impact de la COVID-19 sur
celle-ci en relation avec la géographie urbaine de
l’Afrique : 43,5% de la population africaine – soit 600
millions de personnes - habite dans les zones urbaines
et, à l’exception de l’Afrique du Nord, 56% des per-
sonnes mentionnées habitent dans les bidonvilles21. À
cet égard, on aura deux (02) problèmes concomitants :
(1) – l’impossibilité ou en tout cas des difficultés no-
toires dans la distanciation sociale et (2) – la propaga-
tion, à toute vitesse, de la COVID-19. Ce scénario de-
viendra pire à cause de la prévalence de la tuberculose,
du VIH et la malnutrition, des conditions de santé vrai-
ment propices à l’élévation de la courbe de la mortalité
liée à la COVID-19. Si, en termes de santé, le scenario
n’est pas positif, il faut mentionner la relation entre
santé, pauvreté et emploi. Les dépenses en santé, en
général, sont estimées à 36%22 des dépenses totales
des foyers africains. Avec la situation COVID-19, ces
dépenses augmenteront exponentiellement les inégali-
tés économiques et sociales. A cette relation santépau-
vreté, la CEA estime qu’il faut ajouter qu’entre 5 et 29
millions de personnes vivront en dessous de la ligne de
1,90 dollar par jour, comme conséquence de l’impact
de la COVID-19. Pour le cas du Sénégal, les estima-
tions montrent une baisse respective de 0,06% et
0,45% du taux d’accès aux services de soins de base,
en 2020 et 2021.
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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
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de relance à moyen terme avec les orientations ci-dessous : ▪
renforcer les mesures de soutien aux ménages et aux entre-
prises qui ont de forts impacts sur la réalisation des objectifs de
croissance économique, d’industrialisation, de réduction de la
pauvreté et de réduction des inégalités de revenus (ODD 1, 8,
10) ; ▪ mettre en place un plan de relance économique et so-
ciale à moyen terme pour consolider les acquis du PRES en
vue de renouer avec la trajectoire économique initiale du pays,
plus précisément celle du Plan Sénégal émergent, unique
cadre de référence ; ▪ Renforcer les investissements dans le
secteur de la santé pour relever le niveau de plateau technique,
la qualité des ressources humaines afin de renforcer la rési-
lience du pays face aux crises sanitaires récurrentes. ▪ Mettre
sur pied des programmes sur plusieurs années pour garantir un
rattrapage progressif des pertes en matière d’acquis scolaires
constatés cette année. ▪ Favoriser un accès équitable à l’inter-
net, devenu une « nouvelle nécessité » du 21ème siècle et qui
permet de bénéficier de la télééducation, de la télémédecine et
de travailler à domicile. ; dans le domaine de l'éducation en
particulier, avec la fermeture des écoles et les écarts impor-
tants dans l'apprentissage en ligne, les estimations du PNUD
montrent que 86 % des enfants de l'enseignement primaire ne
sont plus effectivement scolarisés dans les pays à faible niveau
de développement humain, contre seulement 20 % dans les
pays ayant un niveau de développement humain élevé ; la mise
en œuvre d'approches axées sur l'équité serait financièrement
envisageable ;par exemple, selon les estimations du PNUD, la
réduction des disparités concernant l'accès à Internet pour les
pays à revenu faible et intermédiaire ne coûterait qu’1 % des
programmes extraordinaires de soutien financier que le monde
a engagés pour répondre au COVID-19. ▪ Sur l’appui au sec-
teur privé, le gouvernement sénégalais pourrait jouer un rôle
crucial en encourageant les prêts bancaires aux entreprises
afin que celles-ci continuent à payer les travailleurs et les four-
nisseurs. L’Etat pourrait également renforcer le fonds de garan-
tie pour les prêts accordés par les banques privées, et il pour-
rait mettre à profit la Banques nationale de développement
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(BND), y compris par des prêts concessionnels. L’importance
de l’équité est soulignée dans le Cadre des Nations Unies pour
la réponse socioéconomique immédiate à la crise du COVID19,
qui établit une base de référence verte, équitable pour les
femmes et de bonne gouvernance à partir de laquelle
construire une « nouvelle normalité ». Il recommande cinq
étapes prioritaires pour faire face à la complexité de cette
crise : protéger les systèmes et services de santé ; renforcer la
protection sociale ; protéger les emplois, les petites et
moyennes entreprises et les travailleurs du secteur informel ;
faire en sorte que les politiques macroéconomiques fonc-
tionnent pour tous ; et promouvoir la paix, la bonne gouver-
nance et la confiance pour renforcer la cohésion sociale. Le
Système des Nations Unies appelle la communauté internatio-
nale à investir rapidement dans la capacité des pays en déve-
loppement à suivre ces étapes.
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Des interventions déterminées et axées sur l'équité peuvent ai-
der les économies et les sociétés à se mobiliser, et à atténuer
les répercussions profondes de la pandémie de COVID-19.
C’est particulièrement important pour les “nouvelles nécessités”
du 21e siècle, comme l'accès à Internet qui nous permet de
bénéficier de la télé-éducation, de la télémédecine et de tra-
vailler à domicile. La mise en œuvre d'approches axées sur
l'équité serait financièrement envisageable. Par exemple, selon
les estimations du PNUD, la réduction des disparités concer-
nant l'accès à Internet pour les pays à revenu faible et intermé-
diaire ne coûterait qu’1 % des programmes extraordinaires de
soutien financier que le monde a engagés pour répondre au
COVID-19. L’importance de l’équité est soulignée dans le
Cadre des Nations Unies pour la réponse socioéconomique im-
médiate à la crise du COVID19, qui établit une base de réfé-
rence verte, équitable pour les femmes et de bonne gouver-
nance à partir de laquelle construire une « nouvelle normalité ».
Il recommande cinq étapes prioritaires pour faire face à la
complexité de cette crise : protéger les systèmes et services de
santé ; renforcer la protection sociale ; protéger les emplois, les
petites et moyennes entreprises et les travailleurs du secteur
informel ; faire en sorte que les politiques macroéconomiques
fonctionnent pour tous ; et promouvoir la paix, la bonne gouver-
nance et la confiance pour renforcer la cohésion sociale. Le
Système des Nations Unies appelle la communauté internatio-
nale à investir rapidement dans la capacité des pays en déve-
loppement à suivre ces étapes.
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